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25 août 2025
L'APPEL DE MACKY DIVERSEMENT ACCUEILLI
Une partie de l’opposition a apprécié différemment l’appel au dialogue lancé mardi par le président de la République, après la confirmation de sa réélection par le Conseil constitutionnel
« Mon rôle, c’est de nous rassembler autour des idéaux que nous partageons. C’est pourquoi je tends la main à toutes et à tous, pour engager un dialogue ouvert et constructif, dans l’intérêt supérieur de la Nation », a indiqué Macky Sall hier au palais de la République pour sa première déclaration depuis le scrutin présidentiel du 24 février dernier qui l’opposait à quatre adversaires : El Hadji Sall, Idrissa Seck, Madické Niang et Ousmane Sonko, arrivés très loin derrière lui qui a récolté un score de 58,26% d’après le Conseil constitutionnel.
Malgré tout, la tension est encore vive dans le champ politique et l’opposition n’a jusque-là pas félicité le président réélu, ses membres considérant que Macky Sall a « confisqué » la volonté du peuple même s’ils avaient décidé de ne pas déposer de recours pour contester les résultats.
Toutefois, Macky Sall est décidé à refermer ce chapitre bouillant avec ses adversaires. Il convie désormais à un « dialogue républicain toutes les forces vives de la nation », y compris ses prédécesseurs Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, ce dernier n'ayant pas été avare en critiques à son encontre durant son septennat marqué par les déboires judiciaires de son fils Karim Wade.
« Je ferai des propositions dans ce sens (dialogue), après ma prestation de serment le 2 avril 2019 », a-t-il précisé.
Et c’est là où visiblement l’attend la coalition du candidat Madické Niang, arrivé dernier des cinq candidats avec 1,48 % des suffrages. Ainsi pour Habib Sy, directeur de campagne de cette coalition, il faut que Macky Sall « rétablisse (d’abord) les relations de confiance avec l’opposition » avant d’aller « vers un dialogue », pose-t-il comme condition dans L’Observateur.
C’est la même position qu’affiche également Khalifa Mbodj, secrétaire permanent du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) qui a présenté El Hadji Sall comme candidat pour arriver quatrième avec 4,07% des voix. « Nous n’avons aucune difficulté à répondre à son dialogue pourvu que ce dialogue soit sincère », a prévenu M. Mbodj.
En revanche, le parti Pastef par la voix de son chargé de communication, El Malick Ndiaye, semble ne pas voir d’un bon œil cet appel. « Nous sommes passés à autre chose parce que c’est un non-évènement et nous ne souhaitons pas réagir », a indiqué ce responsable de Pastef, parti dirigé par Ousmane Sonko, classé 3e dans la présidentielle avec 15,67% des voix, derrière Idrissa Seck (20,51%).
"L'URGENCE N'EST PAS AU DIALOGUE"
Selon Abdoul Mbaye,"l’heure est à l’audit indépendant du fichier électoral, au respect du droit de manifester et de protester, à l’arrêt de toutes les mesures d’intimidation et à la libération des prisonniers politiques »
Le parti de l’Alliance pour la Citoyenneté et le travail (ACT) reste dans sa position. Le parti d’Abdoul Mbaye ne compte pas répondre à l’appel au dialogue lancé par le président Macky Sall. Dans un communiqué reçu à emedia.sn, Abdoul Mbaye et ses camarades choisi de rester dans les rangs de l’opposition.
« L’urgence n’est pas au dialogue. L’heure est à l’audit indépendant du fichier électoral, au respect du droit de manifester et de protester, à l’arrêt de toutes les mesures d’intimidation et à la libération des prisonniers politiques ». Plus loin, le communiqué souligne que : « l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) a déjà fait le choix de rester dans l’opposition ».
Il considère que le président de la République Macky Sall, élu avec un taux de 58,26 %, « n’a pas besoin de l’opposition comme allié pour poursuivre sa route, à moins que ce ne soit pour participer à une nouvelle curée selon la motivation traditionnelle des coalitions et autres agrégats politiques dans notre pays », indique le document.
PAR MALICK SY
LE SÉNÉGAL FRACTURÉ, MAIS LE SÉNÉGAL DEBOUT
Bien plus qu'un président, le pays a besoin à sa tête d'un homme qui nous incarne, capable de nous éviter que les fils confrériques, ethniques et régionalistes, aujourd'hui à vif, ne se touchent
Qui pouvait, même dans ses rêves les plus lucides, penser à une hypothétique réélection de ce président au périgée de sa popularité ? Un président candidat que personne ne voyait victorieux, un homme sur lequel nul n’avait osé parier. Sauf à se représenter dans un autre pays. Et même là encore… Alors imaginer sa “victoire” dès le premier tour ? Non, même pas en cauchemar.
Pour une raison toute simple, les Sénégalais dans leur immense majorité, n'ont jamais manifesté une telle détestation, voire haine personnelle de leur chef de l’Etat. Un constat sans équivoque et sans appel qui explique les sombres échos du tocsin de la détresse qui a submergé le Sénégal à l'annonce de la réélection de Macky sall. L’onde de choc a ébranlé le pays et assommé une opposition convaincue de l'inéluctabilité du second tour. Les Sénégalais dans leur immense majorité, sont abasourdis par l'issue énigmatique de cette obscure élection à l'issue de laquelle, Macky Sall est proclamé “inévitable vainqueur dès le premier tour”, exactement comme lui-même l'avait prophétisé quelques jours seulement avant le scrutin. Un coup de tonnerre a 58,26%. Le résultat abracadabrantesque d'une élection gargantuesque marqué du sceau d'une opacité qui aura assombri toute la transparence du processus électoral.
Cette suspicion légitime et permanente qui pendant deux ans a plané sur les procédures électorales, a engendré les mêmes suspicions de manipulation des résultats de l’élection. C'est la grosse part d'ombre du 24 février 2019 ou la face cachée d'un scrutin qui aura fait du président le plus impopulaire de l'histoire, le candidat, “le mieux élu”, comptablement parlant, de la République. Du grand art électoral qui a poussé certains à suspecter le président candidat et son ministre de l'Intérieur, d'avoir concocté dans l'arrière cuisine de la place Washington, un scrutin mystère, feuilleté à l'urne truquée et fourré au fichier corrompu. De la haute pâtisserie électorale siglée “SN”, Sall Macky et Ndiaye Ngouille. Un binôme qui avec son “coup ko”, aura réussi à déverrouiller tous les codes du secret de l'isoloir, pour donner corps au mantra présidentiel : réduire l’opposition à sa plus simple expression.
Macky Sall a régné sur le Sénégal sans partage pendant sept ans. Un septennat à réprimer toute les ambitions discordantes, à bâillonner tous ceux qui ne parlaient pas la langue de “l'inévitable” second mandat, à diffuser le virus de l'autoritarisme politique dans le coeur de la démocratie sénégalaise en menaçant, muselant, démettant, radiant, exilant et emprisonnant tout sénégalais qui pouvait lui obstruer l’interstice qui le laissait entrevoir le graal de la réélection. Objectif atteint, mais à quel prix ?
Alerte à la haine
Cette infrangible obsession du second mandat s'est construite froidement et méthodiquement sur le dos d'une fracture générale de la société sénégalaise. Aux déchirures politiques avec l'implosion du PS, de l'AFP, du PDS, de l’ AJ-PADS… se sont ajoutées des fissures ethniques, une cassure confrérique, une rupture de confiance inédite entre le peuple et sa justice et une coupure entre certains médias et les citoyens.
L'hypocrisie intellectuelle a ses limites. Vouloir nier que le Sénégal s'est réveillé au lendemain du scrutin avec un pays en lambeaux est un déni de réalité. Tout le monde peut se forger sa propre opinion, mais il est incontestable qu'une grande partie de nos concitoyens a aujourd'hui l'impression qu'il y a une prééminence ethnique dans la gouvernance politique et économique du pays. L'occulter reviendrait à laisser prospérer la grégairisation de nos instincts avec tous les risques de déflagration sur notre cohésion nationale. Il y a quatre ans, je dis bien quatre ans, jour pour jour, je signais un article prémonitoire “Alerte à la haine” en avertissant sur “ le risque qui n'a jamais été aussi grand de voir les affrontements politiques épouser les contours de certaines divisions ethniques, confrériques voire confessionnelles. Ce qui n'est pour l'instant qu'un petit bruit de fond, pourrait se transformer en un vacarme assourdissant.” Nous sommes aujourd'hui en plein dans cet épais brouillard.
La dangereuse et atterrante imbécilité du patron de Dakar Dem Dikk à l'encontre des mourides, parce qu'ils ont tout simplement osé voté contre Macky Sall, est une pièce à conviction sur la table de tous ceux qui pensent qu'une brigade de moudjahidines du “neddo ko bandumisme”, a fait main basse sur la gouvernance de la République. Moussa Diop, parce qu'il est justement patron d'une institution de la République, a institutionnalisé la haine d'Etat à l'encontre d'une partie de la population. Son limogeage aurait été un électrochoc envoyé à tous ceux qui flattent les pulsions d'hostilité à l'autre et qui sont aux antipodes de la devise républicaine du Sénégal, “un peuple, un but, une foi.“
Un quinquennat de réparation
Lorsque le président de la République prêtera serment le 2 avril prochain, qu'il sache qu'il sera à la tête d'un champ de ruine de 200 000 km2 et de 15 millions d'habitants divisés en pro et anti Macky, séparée par des zones grises de démarcation politico-ethnico-confrérique.
Les Sénégalais ont été inquiets de voir leur nation dangereusement cliver tout au long du premier mandat de Macky Sall. Le scrutin du 24 février n'aura fait qu’ exacerber à l'excès, le sentiment que nous ne formions plus un seul et même peuple. Tant la brutalité, la division et l'autoritarisme ont été les engrais du septennat qui vient de s'achever.
La légalité constitutionnelle a besoin de l'essence populaire pour asseoir sa légitimité. Le quinquennat qui s'annonce doit se construire sur le terreau de la réconciliation entre les Sénégalais.
En d'autres termes, une mandature de réparation pour anéantir toutes les défiances et crispations identitaires qui peuvent nous dresser les uns contre les autres, braquer nos esprits, enflammer nos propos, armer les bras des adversaires de la grandeur, de la stabilité et de la cohésion du Sénégal.
Bien plus qu'un Président….
Le tout premier discours du chef de l’Etat à l'issue de la proclamation officielle des résultats, fait espérer un autre regard que Macky Sall promet de poser sur la substance même de son job de président qui est avant tout, d'incarner la Nation dans toute sa diversité. Mais pour changer de regard, le président Sall devra avant tout troquer ses lunettes 3D qui lui donnent une vision en trompe l'œil de l'état du pays et de l'opinion qui très majoritairement, n'a pas vu pendant sept ans, le président qu'il attendait, tout occupé qu'il fût à “réduire son opposition à sa plus simple expression”. C'est en passant, sa seule incontestable réussite.
Aujourd'hui plus qu'hier, le Sénégal a besoin d'un président plus soucieux du dessein de la Nation que de son destin propre. Bien plus qu'un président, le pays a besoin à sa tête d'un homme qui nous incarne, capable de nous éviter que les fils confrériques, ethniques et régionalistes, aujourd'hui à vif, ne se touchent. Bien plus qu'un président, le pays a besoin d'un homme capable de le reconnecter à l'espérance et à l'exemplarité. Bien plus qu'un président, le peuple du Sénégal a besoin d'un chef qui s'adresse à sa raison et non à ses pulsions, qui exalte sa grandeur et non ses faiblesse. Macky Sall a cinq ans pour faire du Sénégal, une nation fière de se re-regarder dans la glace.
ENCORE DE L’AUDACE ET DE LA CONVICTION
Les femmes sont toujours prêtes à se mobiliser pour élire des hommes mais pas à se constituer en bloc pour porter une des leurs à la magistrature suprême
Le scrutin du 24 février a brillé par l’absence de femmes candidates à la présidentielle. Elles n’ont pas pu se lancer dans la compétition mais elles ont réussi à montrer qu’elles sont au cœur du dispositif électoral. Qu’elles sont capables d’œuvrer pour le triomphe de la démocratie. D’ailleurs, la partition jouée par l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, qui a célébré le nouveau sacre du Président Macky Sall, a conféré un charme particulier à la réélection du candidat de la coalition présidentielle. Même si les femmes n’ont pas réussi à passer le filtre du parrainage, elles ont montré que c’est grâce à leur détergent, que les hommes se construisent un destin présidentiel. Elles constituent un poids électoral que les hommes ont toujours su bien exploiter. Un état de fait qui traduit un paradoxe soulevé par bon nombre d’observateurs avertis.
Les femmes sont toujours prêtes à se mobiliser pour élire des hommes mais pas à se constituer en bloc pour porter une des leurs à la magistrature suprême. Elles sont également toujours prêtes à mobiliser leurs sœurs pour promouvoir des hommes dont certains ont fini par les considérer comme du bétail politique. Du coup, si certaines jubilent pour avoir largement contribué à une victoire sans encombre du candidat de la mouvance présidentielle, la « lionne du Baol », Aïda Mbodj est tout aussi victorieuse pour avoir refusé de jouer les seconds rôles.
Très convoitée par les cinq candidats à la présidentielle, désireuse d’exploiter sa troupe électorale, elle a fini par décliner toutes les offres alléchantes, offrant ainsi une autre image des femmes en politique. Une décision courageuse qui semble lui baliser la voie des prochaines élections. Des esprits sceptiques n’ont pas manqué de lui prêter des calculs inavoués à l’annonce de cette décision, mais quoi qu’il en soit, Mme Mbodj a fait honneur aux dames qui entendent se donner les moyens de bousculer des idées et des réalités. Elles sont d’ailleurs nombreuses à ne pas adhérer à cet esprit qui veut cloisonner les dames aux seconds rangs, surtout quand il est question de joutes présidentielles. Elles sont toutes nombreuses à résister aux lambris dorés du pouvoir. Elles tiennent à imposer leur approche et style pour contribuer au développement socioéconomique de leur nation.
S’il y a lieu de respecter le choix de chacun, il est tout aussi important de louer la grandeur de ces dames conscientes qu’elles portent la flamme du futur et qu’elles sont en mesure de prendre le relais du chef de l’Etat nouvellement réélu. Des femmes qui incarnent naturellement des vertus morales éminentes sont bien capables de diriger le pays, faudrait-il qu’elles s’inscrivent dans l’action pour lutter contre des réalités qui ont la peau dure et qu’elles viennent à bout des contraintes majeures qui ont trait aux moyens financiers.
A force de rigueur, de persévérance, armées de convictions fortes et d’un programme bien structuré, elles parviendront à gagner la confiance des bailleurs de fonds plus enclins à soutenir financièrement les hommes, surtout que l’argent est aussi le nerf de la bataille.
LES INFRASTRUCTURES DE STOCKAGE DE PADDY, UNE NICHE POUR LES PME
Avec un accompagnement des partenaires, les investisseurs peuvent, par exemple, exploiter la niche que constituent les infrastructures de stockage de riz paddy, estime le directeur général du Bureau de mise à niveau (Bmn), Ibrahima Diouf.
Pour créer plus de richesses et d’emplois, les Petites et moyennes entreprises (Pme) doivent davantage saisir les opportunités dans les secteurs agricoles. Avec un accompagnement des partenaires, les investisseurs peuvent, par exemple, exploiter la niche que constituent les infrastructures de stockage de riz paddy, estime le directeur général du Bureau de mise à niveau (Bmn), Ibrahima Diouf.
Il existe pour les Pme sénégalaises de nombreuses opportunités d’investissements dans le secteur agricole, notamment dans les filières riz, anacarde, arachide, banane, etc., a déclaré le directeur général du Bureau de mise à niveau (Bmn), Ibrahima Diouf. M. Diouf prenait part, hier, à un atelier à la «Maison de la Pme» de la Société générale de banques au Sénégal (Sgbs), un outil d’aide à la formation des entreprises sénégalaises. Le thème portait sur : « Accompagnement du Bmn aux entreprises du secteur agricole : cas des sous-secteurs riz, anacarde, banane, arachide, aliment de bétail et services agricoles », en présence des acteurs de ces secteurs.
Appréciant l’évolution de l’activité de transformation de la filière riz, il a toutefois noté que la production du paddy pose problème, surtout dans le domaine des infrastructures de stockage. « La conservation du riz paddy requiert, rappelle-t-il, des conditions optimales en termes d’humidité », mais aussi des infrastructures de stockage aux normes. L’absence de ces infrastructures fait que la chaîne de transformation rencontre des difficultés liées à l’approvisionnement en riz paddy, a regretté Ibrahima Diouf. Ce dernier plaide pour l’accompagnement des investisseurs dans la réalisation des infrastructures de stockage. « Avec l’appui des banques, dit-il, le Bmn est disposé à les accompagner en termes d’appui-conseil, de diagnostic de ces infrastructures de stockage ».
L’absence d’infrastructures de stockage de qualité explique le volume de riz blanc importé, estimé à 900.000 tonnes par an, soit près de 280 milliards de FCfa de devises pour l’économie nationale. Pendant ce temps, le gap à combler pour ce qui est du riz paddy est de 600.000 tonnes, soit 200.000 à 300.000 tonnes de riz blanc, rappelle M. Diouf. Ce gap, le Sénégal peut le combler en trois ans si les dispositions nécessaires sont prises, poursuit le directeur général du Bmn. « Avec tous les efforts de l’Etat pour améliorer la qualité du riz blanc, nous devrions arriver à une situation où le Sénégalais peut le trouver dans tous les coins de rue », at-il affirmé.
1.155,4 MILLIARDS DE FCFA REÇUS PAR LES ETABLISSEMENTS DE CREDIT EN 2018
Les transferts reçus au quatrième trimestre de 2018 ont culminé à 288,3 milliards de FCfa, se confortant ainsi de 15 % en glissement annuel contre un repli en variation trimestrielle de 7,7 %.
Les transferts rapides d’argent reçus par les établissements de crédit du Sénégal ont atteint la somme de 1.155,4 milliards de FCfa pour le compte de l’année 2018, indique la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), dans sa note de conjoncture du quatrième trimestre de l’année dernière. Cette performance constitue une hausse de 5 % par rapport à 2017.
Les transferts reçus au quatrième trimestre de 2018 ont culminé à 288,3 milliards de FCfa, se confortant ainsi de 15 % en glissement annuel contre un repli en variation trimestrielle de 7,7 %. Selon le document de la Dpee, le rythme de progression des transferts reçus, en glissement annuel, a enregistré une accélération de 19,9 point de pourcentage. Cette performance est en phase avec l’évolution attendue de l’activité dans les principaux pays d’origine des transferts, notamment en France. Les transferts rapides d’argent enregistrés au Sénégal en 2018 proviennent à 69,2 % de l’Europe, suivie des autres pays de la Cedeao avec 10,1 %, selon un graphique de la Dpee. La zone Uemoa a assuré 7,2 % de ces transferts, faisant mieux que la Cemac (5,1 %) mais un peu moins que les Etats-Unis (7,6 %).
Les établissements de crédit du Sénégal ont effectués des transferts rapides vers l’extérieur de l’ordre de 170,5 milliards de FCfa en 2018, poursuit la Dpee. Ce qui équivaut à une baisse de 19,2 % par rapport à 2017. Au quatrième trimestre de l’année dernière, les transferts émis ont atteint, en glissement annuel, un rythme de progression de 22,5 % et 11,1 % en variation trimestrielle. Le cumul des transferts nets d’argent reçus par les établissements de crédit du Sénégal est de 984,9 milliards de FCfa en 2018, soit une hausse de 95,3 milliards de FCfa équivalant à 10,6 % par rapport à 2017.
40 JOURS DE PRIERES ET DE PENITENCE
Les Catholiques entament le mois de carême à partir d’aujourd’hui, jusqu’au samedi 20 avril, veille de Pâques. Il s’agit de 40 jours de préparation de la résurrection du seigneur Jésus.
Dans son traditionnel message du carême, le Pape François insiste sur le jeûne, la prière et la pénitence pour dire non au péché.
Comme chaque année, le carême chrétien démarre par la cérémonie de bénédiction et d’imposition des cendres. C’est un signe marquant le début du chemin de conversion qui conduit les fidèles chrétiens jusqu’aux fêtes pascales. Le prêtre, en traçant sur le front du fidèle un signe de croix, prononce : « Convertis-toi et crois à la bonne nouvelle » (cf Marc 1, 15) ou encore « Tu es poussière et tu retourneras poussière » (cf. Genèse 3, 19). Ces deux citations tirées de la Bible ouvrent ainsi la longue marche vers Pâques. Dans le mandement de carême, les évêques de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau, rappellent que le carême chrétien est un temps de retraite spirituelle dans lequel l’effort de méditation et de prière doit être soutenu par celui de mortification personnelle, laissée à la libre générosité de chacun.
Dans son message de carême 2019, le Pape François insiste sur « se convertir pour œuvrer à la rédemption de la création ». Ce message rendu public et présenté le 26 février lors d’une conférence de presse a été une occasion pour le Saint Père d’expliquer en quoi l’homme peut et doit coopérer à la rédemption de la création, en rompant avec le péché par le jeûne, la prière et l’aumône. Selon le souverain pontife, le carême est « un signe sacramental de cette conversion » qui « appelle les chrétiens à incarner de façon plus intense et concrète le mystère pascal dans leur vie personnelle, familiale et sociale en pratiquant le jeûne, la prière et l’aumône ».
Le carême, d’après le Pape, est une manière de prendre part au processus de Dieu, en s’engageant sur le « chemin de la conversion ». Le jeûne, comme décrit par l’autorité de l’Eglise universelle, consiste à changer d’attitude à l’égard des autres, mais surtout à combler le vide de son cœur. La prière, qui est aussi un des piliers du carême, permet au fidèle chrétien de renoncer à l’idolâtrie et à l’autosuffisance de soi et reconnaître que chaque personne a besoin du Seigneur et de sa miséricorde. « L’aumône est tout simplement un moyen de se libérer du péché. Il s’agit ainsi de retrouver la joie du dessein de Dieu sur la création et sur notre cœur, celui d’aimer nos frères et le monde entier, et de trouver dans cet amour le vrai bonheur », argumente le Pape François.
Le souverain Pontife exhorte les fidèles à ne pas laisser « passer en vain ce temps favorable ». D’où son appel : « Abandonnons l’égoïsme, le regard centré sur nous-mêmes et tournons-nous vers la Pâque de Jésus : faisons-nous proches de nos frères et sœurs en difficulté en partageant avec eux nos biens spirituels et matériels ». « En accueillant dans le concret de notre vie, la victoire du Christ sur le péché et sur la mort, nous attirerons sur la création sa force », a ajouté le chef de l’Eglise catholique. Le jeûne chrétien concerne les personnes âgées de 18 à 59 ans accomplis. Sont obligatoires le mercredi des cendres et le vendredi saint. L’Eglise salue les efforts des chrétiens qui jeûnent pendant tout le carême. Saint temps de carême à tous !
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Le dialogue nationale - Le pétrole et le gaz - Les défis qui se profilent à l’horizon - Ousmane Ngom prône l’union sacrée autour du président Macky Sall
L’ancien ministre de l’Intérieur, aujourd’hui dans le camp de Benno Bokk Yaakaar salue la volonté du président Macky Sall de bâtir le Sénégal avec toutes les forces vives du pays. ‘’Les défis qui se dressent devant nous sont importants pour qu’on s’aventure des les affronter en ordre dispersé. Nous devons tous nous unir pour faire face, parce que ces défis ne sont pas propres à un camp, ou à une chapelle’’, a déclaré Ousmane Ngom. Il met notamment l’accent sur la découverte du pétrole souvent synonyme de malédiction.
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L’ARTISTE GUERETI BADJI S’ENGAGE CONTRE L’EXCISION
Son nouveau single « Kébalou », composé en langues locales, est un message fort contre ce fléau.
Combattre l’excision un peu partout dans le continent, en commençant par la Casamance, tel est l’objectif que s’est assignée la reine de la musique casamançaise Guereti Badji. Son nouveau single « Kébalou », composé en langues locales, est un message fort contre ce fléau.
Née en Casamance, à Katinong, Fatou Badji, plus connue sous son nom d’artiste de Maman Guereti, a décidé d’utiliser sa voix pour lutter contre l’excision. Son nouveau single dénonce, avec l’énergie de l’espoir, ce fléau qui fait encore souffrir d’innocentes petites filles. « Kébalou », qui signifie en langue locale « les sages », est une sorte de plaidoyer pour mettre définitivement un terme à cette pratique résistant encore au modernisme. Guereti, se sert du diola et du socé, deux langues très prisées en Casamance, pour passer son message. Ce single, plongeant l’artiste dans des souvenirs douloureux, a été composé dans un style musical tradi-moderne où les notes de la guitare se mêlent aux rythmes locaux. Le tout, dans un folk bien dosé.
Victime très jeune de l’excision, cette ambassadrice de la musique casamançaise utilise depuis de nombreuses années la chanson pour convaincre les pratiquants de l’excision à abandonner cette tradition encore en vogue dans certaines parties du sud du pays. « Il s’agit d’un combat que je mène depuis toute petite. Quand je suis sortie du bois sacré, j’ai composé des morceaux pour sensibiliser contre cette pratique. Cette pratique m’a beaucoup perturbée », soutient-elle. Aujourd’hui, l’ambition de cette ancienne pensionnaire de la musique des Forces armées est de « se battre jusqu’à ce que l’excision cesse un peu partout en Afrique ». Son nouveau single « Kébalou » commence déjà à porter ses fruits, car avance Fatou Badji, une bonne partie des vieilles exciseuses ont décidé de ranger leurs lames. « Cette chanson m’a devancée au village et a fait un grand effet. Lorsque j’y étais, les vieilles personnes s’agenouillaient pour me saluer. J’ai eu l’adhésion des pratiquants de mon village », confie-t-elle. Fervente militante de la paix en Casamance, Guereti Badji a fait le tour des différentes localités de sa région pour convaincre les populations. « C’est un combat qui nécessite une certaine stratégie. Il faut le faire dans le respect, sans heurter personne », avance-t-elle.
Avec son groupe « Aguène et Diambogne », Fatou Badji incarne aujourd’hui la culture de son terroir. Son histoire est devenue inséparable de la chanson qu’elle a commencée depuis très jeune lors des évènements d’initiation, de mariage ou de baptême. Dans son village de Katinong, elle a réussi à faire l’unanimité autour de son talent et de sa personnalité. Guereti, qui a intégré en 2001 le groupe « Foogny », est aussi un produit de l’Orchestre national du Sénégal. Son premier album « Kuwuwak Kati Casamance », sorti en 2006, a marqué le début d’une carrière prometteuse. Si elle a mis du temps à s’ouvrir à la scène musicale nationale, c’est peut-être lié au fait qu’il s’agit bien d’un artiste des « moments sacrés » de sa Casamance natale. Une chanteuse fortement attachée à ses origines.
LES RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX RÉAGISSENT À L'ARRESTATION D'UN POLICIER CHEZ BARTH
Les RG pointent la responsabilité de la hiérarchie qui serait coupable, selon eux, d'avoir "jeté en pâture" un agent mal formé et peu expérimenté
C'est la colère dans les rangs des Renseignements généraux (RG).
Ce, après l'arrestation chez Barthélémy Dias d'un policier supposé appartenir à la Direction de la sûreté du territoire (DST). Selon Les Échos, qui donne l'information, les RG pointent la responsabilité de la hiérarchie qui serait coupable, selon eux, d'avoir "jeté en pâture" un agent mal formé et peu expérimenté. Le journal annonce des sanctions dans les rangs des formateurs des espions sénégalais.
Les membres de la sécurité de Barthélémy Dias ont arrêté hier, mardi 5 février, un homme présenté comme un policier et qui s'affairait dans la voiture de leur patron. Ils ont trouvé sur lui une carte de police. L'individu a été remis au commissariat de Dieuppeul où le maire de Mermoz-Sacré Cœur a déposé une plainte.