SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
25 août 2025
LA BANDE A ABDOULAYE SOW ECOPE DE 20 ANS DE TRAVAUX FORCES
Abdoulaye Sow, Ousmane Sow et Abdou Sow ont été reconnus coupables, hier, par la Chambre criminelle de Dakar, des faits d’association de malfaiteurs, vol commis la nuit avec effraction
Chacun d’eux a écopé d’une condamnation à 20 ans de travaux forces et d’une amende de 100 000 francs CfA.
Les trois accusés devront aussi payer, pour toutes causes préjudices, aux parties civiles, la somme de 100 000 à 300 000 francs CfA. C’est suite aux deux cambriolages, perpétrés dans les nuits du 18, 19 et 20 février 2014 dans la maison de Cheikh Mamadou Sylla, et à la boulangerie du sexagénaire Assane Charria à Sendou, que la brigade de gendarmerie de Diamniadio avait été informée de tels faits. en rappliquant sur les lieux, les limiers ont été informés par les victimes qu’elles ont été agressées par un groupe de «Peuls».
C’est d’abord le sieur Sylla qui a renseigné que dans la nuit du 18 au 19 février, les malfaiteurs avaient escaladé le mur de sa maison et dérobé 8 moutons. Mais ne pouvant pas escalader encore le mur pour sortir, ils sont allés voir le gardien et usant de leurs armes, ils ont menacé de le tuer s’il ne leur ouvrait pas la porte. Malgré tout, ils l’ont violenté, avant de se fondre dans la nature. Ils sont encore revenus dans la nuit 19 au 20 février. et cette fois-ci, à la boulangerie, du sexagénaire Assane Chiaraa. N’ayant pas trouvé ce qu’ils cherchaient, à savoir de l’argent, ils ont ligoté les employés, avant de leur ordonner à leur montrer la maison du gérant qui n’est personne d’autre qu’un certain Antoine qui habitait non loin de la boulangerie. Mais avant cela, ils étaient partis à la maison de la propriétaire de la boulangerie où ils ont violenté tout le monde. Sur ces faits, Yoro Baldé qui préparait du thé à côté a été menacé avec une arme en feu, avant d’être relaxé. Les employés ont été obligés de se coucher à plat ventre, avant de recevoir des coups. Egalement, il a été constaté la disparition du téléphone portable du sieur Baldé.
Par la suite, les éléments de Diamniadio ont été dessaisis de l’enquête au profit de la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. une réquisition menait auprès de la Sonatel a alors permis de découvrir que le 2 mars, un appel avait été émis sur ce téléphone par Ousmane Sow, appelant un ami nommé Aliou niasse, qui habite à Ndayane. Interpellé, Ousmane Sow a déclaré avoir reçu le téléphone des mains d’Abdou Sow pour un décodage. Arrêté, ce dernier a été identifié par les employés de Cheikh Sylla comme étant un des malfaiteurs. Le gardien du sieur Sylla, entendu comme témoin, a soutenu que les trois agresseurs étaient encagoulés et les deux autres étaient à visage nu. Mais à la barre, hier, tous les accusés ont contesté les faits.
Pourtant, d’après Antoine Nikeman, gérant de la boulangerie, le jour des faits, il dormait dans sa chambre qui n’est pas loin de la boulangerie et il était vers les coups de 22 heures 30. «C’est un ouvrier qui est venu frapper à ma porte. et quand j’ai ouvert, j’ai vu des gens armés de coupe coupes, de machettes et d’un fusil. Ils ont braqué des lampes torches sur mon visage et m’ont ordonné de leur remettre de l’argent. Ce que j’ai refusé. C’est alors qu’ils m’ont conduit directement à la boulangerie», a-t-il expliqué. «Arrivé à la boulangerie, j’ai vu que mon bureau était déjà fouillé et le gardien ligoté. Malgré leur fouille, ils n’ont rien trouvé. Ainsi, ils m’ont ligoté en m’ordonnant de s’asseoir. Ils m’ont frappé et déchiré l’oreille gauche», a-t-il ajouté. Des déclarations que les accusés ont rejetées en bloc, sans convaincre. Car, ils ont tous écopé d’une peine de 20 ans de prison. Ayant déjà purgé 5 années, il leur reste 15 ans.
«L’AVENIR DU SENEGAL NE PEUT PAS SE NEGOCIER A PARTIR DE CONAKRY»
Le maire de Mermoz-Sacré-Cœur dégaine et tire sur la police, qu’il accuse de violer la loi, mais également sur les Présidents Macky Sall, Abdoulaye Wade et Abdou Diouf. Barthélemy Dias vide tout simplement son chargeur.
Barka Isma BA (Vox Populi) |
Publication 06/03/2019
Votre sécurité a interpellé, ce matin (hier), un agent de la Direction de la surveillance du territoire (DST) devant votre domicile. Que s’est-il réellement passé ?
Je pense que la police est dans son droit, dans le contexte actuel, de surveiller certains responsables politiques, de les écouter et même de les prendre en filature. Mais, la police n’a pas le droit de violer la loi. Ce que la police, par le biais des agents de la DST, a eu à faire à mon domicile, est illégal et anormal. J’attendais une réaction autre de la Direction de la police nationale, que de dire que cet agent de la DST ne faisait que son travail. Cet agent est aussi un Sénégalais. Tout le monde sait qu’au Sénégal, il y a des réactions qui peuvent être instantanées et qui peuvent être incontrôlables. Cet agent de la DST, s’il avait été confondu avec un voleur, la police est bien placée pour savoir que les éléments qui sont devant chez moi et qui assurent ma sécurité, sont des personnes qui sont d’un gabarit qui n’est pas normal. Cet agent aurait pu être malmené. Quand la police se permet maintenant d’envoyer des gens dans mon véhicule, ça pose un sérieux problème. C’est la suite d’une tentative qui a échoué, il y a quelques jours, à travers un enregistrement audio qu’on a fait diffuser dans certains sites internet et qu’on a mis sur les réseaux sociaux, me prêtant une voix qui n’était pas la mienne, appelant à l’insurrection, avec pour objectif de me faire arrêter. J’ai été obligé de faire un démenti, pour que les Sénégalais comprennent que ce n’était pas ma voix et que je n’ai jamais appelé à l’insurrection. J’invite les plus hautes autorités de la police à faire leur travail dans les règles de l’art. L’attitude des Sénégalais est la meilleure attitude, parce qu’elle relève du mépris. Tout le monde sait que les résultats qui ont été prononcés ne sont pas les résultats qui reflètent la réalité des urnes.
Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?
Aujourd’hui, personne ne peut prétendre qu’il y a eu une élection présidentielle au Sénégal le 24 février 2019. Parce qu’il n’y a pas de fichier électoral. Il y a un semblant de document qui porte le nom de fichier. Tout le monde sait que le fichier qui avait été remis au Conseil constitutionnel, dans le cadre du parrainage, n’est pas le même fichier qui a été utilisé pour les élections. Nous avons tous vu des enfants voter au Sénégal lors de ce scrutin. Nous avons tous vu des Sénégalais détenteurs de cartes d’électeur en bonne et due forme, se voir refuser leur droit de voter, au prétexte que leurs noms ne sont pas sur le fichier. Nous avons tous vu les abus qui ont été faits avec les ordres de mission, entre autres. Je pense qu’on ne peut pas accepter que 52 milliards aient été injectés pour confectionner des cartes d’électeur, et qu’on nous présente un sabotage structuré et organisé.
Comment analysez-vous la défaite de votre coalition «Idy 2019» à Dakar, fief de votre mentor politique, Khalifa Sall ?
Je ne parlerai pas de défaite, parce que Macky Sall, même dans un conte de fée, si on lui avait dit qu’il gagnerait les 19 communes du département de Dakar, il n’allait pas le croire. on considère qu’il n’y a pas eu d’élection le 24 février 2019. Mais, contrairement à Wade, nous n’avons pas boycotté. Parce qu’il faut faire face. boycotter l’élection présidentielle, c’est renforcer ou réconforter Macky sall dans sa stratégie de hold-up électoral. nous avons fait face par principe. Les gens de l’APR ne sont pas à l’aise de par leurs propos et leur posture. Ils sont très mal à l’aise, parce qu’ils savent que les Sénégalais ont compris ce qui s’est passé. Maintenant, les Sénégalais insistent pour vivre dans une démocratie. et c’est là où se trouve la question majeure. Je pense que le Président Macky Sall a intérêt à décortiquer le message du peuple sénégalais. Personnellement, j’invite Macky Sall à se ressaisir, parce que cette situation ne pourra pas perdurer. et je pense que Macky Sall gagnerait à poser des actes qui relèvent de la sincérité, de la franchise et de l’objectivité. Il y va de la stabilité du pays.
Mais, le Président Macky Sall vient d’appeler au dialogue et il a décidé de mettre à contribution les Présidents Diouf et Wade…
Le Président Macky Sall nous connaît très bien et on le connaît très bien. D’abord, son appel n’est pas sincère. Il ne s’agit pas de poser des conditions, il s’agit d’être objectif. Macky Sall sait très bien qu’on n’acceptera jamais de s’assoir avec lui, tant que Khalifa Sall, pris en otage à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss, n’est pas libéré. S’il libère Khalifa Sall, jeudi, vendredi, on viendra au Palais, pour discuter avec lui. Tant que Khalifa Sall ne sera pas libéré, il n’y aura pas de dialogue dans ce pays. et quiconque de l’opposition prendra le risque d’aller dialoguer avec le Président Sall, sachant que Khalifa Sall est en prison, pour les raisons que tout le monde connait, nous considérons qu’à partir de ce moment, que ces personnes de l’opposition travaillent pour les intérêts de Macky Sall. Concernant Wade, je pense qu’il a un contentieux avec Macky Sall. Donc, comment peut-il avoir un contentieux avec lui et être un facteur dans ce dialogue. C’est contradictoire. Je voudrais demander à certaines autorités de ce pays de respecter le peuple sénégalais. L’avenir du Sénégal ne peut pas se négocier à partir de Conakry. Conkary ne peut être un donneur de leçon de morale et de démocratie au peuple sénégalais, ce n’est pas possible. Concernant le Président Diouf, il a eu à tenir des propos qui continuent à résonner dans nos oreilles. Il avait dit en quittant le pouvoir en 2000, qu’il ne regarderait plus derrière le rétroviseur. Il ne s’est jamais impliqué et immiscé de 2000 à 2012 dans la politique sénégalaise. Qu’est-ce qui motive aujourd’hui le Président Abdou Diouf, subitement, pour qu’il s’implique dans la politique sénégalaise ? Khalifa Sall est le fils d’Abdou Diouf, c’est son pur produit. Khalifa Sall incarne l’héritage d’Abdou Douf. en 2 ans, il n’a pipé aucun mot sur l’arrestation arbitraire et injuste de Khalifa Sall. objectivement, j’invite Macky Sall à chercher à impliquer d’autres personnalités que ces deux anciens Présidents.
Quelle lecture faites-vous concrètement de l’attitude de Me Wade lors de la Présidentielle qui a suscité moult commentaires ?
Le Président Wade est notre grand-père. C’est une référence pour nous en matière de démocratie. Il reste une icône de la vie politique sénégalaise. Mais, je voudrais lui dire qu’on ne peut pas aujourd’hui reléguer l’avenir du Sénégal au second plan, pour des intérêts subjectifs et personnels. Karim Wade est victime d’une injustice notoire. nous l’avons dit et dénoncé. Mais, je pense que le Président Wade a eu l’occasion à plusieurs reprises de poser des actes qui auraient pu nous rassurer par rapport à l’objectivité des combats qu’il mène. Au sortir de élections législatives de 2017, Wade a été élu député, au même titre que Khalifa Sall. Il était le député le plus ancien en termes d’âge. Donc, il devait diriger l’installation de l’Assemblée nationale. Mais, il a souhaité démissionner avant l’installation de l’Assemblée nationale. S’il s’agissait de Karim Wade, il n’aurait pas démissionné avant l’installation de l’Assemblée. et c’était très important, parce que Wade aurait pu imposer la présence de Khalifa Sall avant l’installation de l’Assemblée nationale. Il aurait marqué les esprits et ça allait rester dans les annales de l’histoire. Il a choisi d’opter pour autre chose. C’est la première remarque. La deuxième remarque que je souhaitais faire, c’est que Wade, de 1974 à 2000, en 26 ans, n’a jamais boycotté une élection présidentielle. Il a toujours participé, quelle que soit la situation. Donc, Wade connaît l’importance d’une élection présidentielle. Maintenant, si Wade veut tout conjuguer autour de son fils, là, je suis au regret de lui conseiller, d’opter pour une autre voie que celle qu’il a choisie. Son fils a un destin politique. C’est aux Sénégalais de décider s’il a un destin présidentiel. Wade doit savoir que la politique au Sénégal ne s’arrête pas le 24 février 2019. Quand demain, son fils aura besoin de notre soutien, on peut lui renvoyer l’ascenseur. Donc, j’invite Wade à avoir plus de considération pour le peuple Sénégalais qui lui a tout donné. J’invite Karim Wade à rentrer au Sénégal. Le combat se mène au Sénégal.
VIDEO
UNE RÉÉLECTION DIVERSEMENT APPRÉCIÉE
EXCLUSIF SENEPLUS - La confirmation de la victoire du chef de l'Etat par le Conseil constitutionnel n'écarte pas aux yeux de nombreux citoyens, les doutes d'un scrutin biaisé - VIDÉO EN WOLOF
Madeleine Diallo et Lamarana Diallo |
Publication 06/03/2019
La proclamation définitive des résultats du scrutin du 24 février 2019 confirmant la réélection de Macky Sall dès le premier tour, n’a pas été une surprise pour les populations. Si les uns pensent que c’est une victoire méritée, d’autres en sont moins convaincus à cause de certaines irrégularités ayant émaillées le processus électoral.
Voir la vidéo.
«IL FAUT QU’ON AIT UN PLAN B, AU CAS OU IL Y’AURAIT DES DISFONCTIONNEMENTS»…
Les deux matches de l’équipe nationale du Sénégal comptant pour la 6e journée des éliminatoires de la CAN 2019 contre Madagascar le 23 mars et le match amical contre le Mail le 26 mars, se joueront à Thiès, «jusqu’à preuve du contraire».
C’est du moins, l’assurance donné, hier, par Abdoulaye Sow, le 2e vice président de la Fédération sénégalais de football qui cherchent ainsi à lever les doutes, tout en soulignant qu’il faut prévoir «un plan B au cas où».
Comme l’a mentionné le site d’Igfm, un imbroglio est noté sur la tenue des deux matches de l’équipe nationale du Sénégal, comptant pour la 6e journée des éliminatoires de la CAn 2019 contre Madagascar le 23 mars et le match amical contre le Mail le 26 mars, pourrait ne pas jouer au stade Lat Dior de Thiès. «Le stade ne répond toujours pas aux normes de la fIfA, d’autant que les travaux ne sont pas encore bouclés à 100%. Ce qui fait que la CAf ne peut pas l’homologuer, sauf si entre temps les travaux se terminent. Mais du côté de la Ligue régionale de Thiès, on rassure que les travaux seront bouclés dans une semaine soit avant le premier match prévu le 23 mars. Sauf revirement de situation, le stade Léopold Sédar Senghor devrait abriter les deux rencontres des Lions», indiquent nos confrères. Selon leurs informations, «le sélectionneur national, Aliou Cissé lorgne le stade Père Léo si la situation arrivait à ne pas être décantée. un plan b pour éviter de vivre une catastrophe à trois mois d’une Coupe d’Afrique des nations que le Sénégal aspire à remporter. Il faudra alors mettre les bouchées doubles pour recevoir à domicile plus précisément dans la capitale du Rail les 23 et 26 mars prochains». Joint au téléphone par no soins, Abdoulaye Sow, 2e vice-président de la fédération sénégalaise de football (fSf), a tenter de lever les doutes qui planent sur le stade Lat Dior de Thiès. «Les trois matches ne peuvent pas se jouer au stade Léopold Sédar Senghor, parce qu’il y’a le match des u 23 contre la guinée. on ne peut pas jouer trois matches sur la même pelouse en une semaine, donc il faut une retouche pour la pelouse du stade Léopold Senghor. Les travaux n’ont pas encore démarré pour qu’on l’équipe olympique puisse jouer là-bas, c’est pour parer d’éventuels problèmes qu’il faut revoir la pelouse», a-t-il d’abord éclairé.
…«MAIS, JUSQU’A PREUVE DU CONTRAIRE, LES DEUX MATCHES AURONT LIEU AU STADE LAT DIOR»
Poursuivant, M. Sow de dire : «Mais, il faut qu’on ait au moins un plan b, pour qu’au cas où il y’a des disfonctionnements, on puisse utiliser le stade Léopold Sédar Senghor». «Mais, s’est-il empressé d’ajouter, pour le moment c’est le stade Lat Dior de Thiès qui est retenu. Donc, jusqu’à preuve du contraire, les deux matches contre Madagascar et contre le Mali auront lieu au stade Lat Dior de Thiès. Le fait est cependant qu’il faut, par mesure de précaution, avoir les deux stades pour que, si la CAf a un avis contraire, on ne soit pas surpris». Du reste, le responsable fédéral annonce que des visites d’inspection sont prévues à Thiès cette semaine. «Concernant les travaux de Lat Dior, nous devons y aller demain (aujourd’hui) pour une visite de prospection et après demain jeudi on y retourne pour une autre visite d’inspection avec la fédération sénégalaise de football et les experts du ministère des Sports. C’est un travail en interne qui est en cours», indique-t-il.
CINQ ET MAISONS UNE TRENTAINE DE CASES REDUITES EN CENDRES
Violent incendie au village de Taguar Thilli Diène
Le violent incendie qui s’est déclaré ce lundi, vers les coups de 12h, dans le village de Taguar Thilli Diène, commune de Ngagne Diouf, département de Tivaouane, a fait d’énormes dégâts matériels. Selon les témoignages du premier adjoint au maire de ladite commune, Modou Sow, «des vivres, des semences et une importante somme d’argent ont été emportés par les flammes». Une situation intenable pour les sinistrés qui sollicitent de l’aide. «C’est une situation alarmante. C’est pourquoi les autorités locales de la commune demandent à toutes les bonnes volontés de leur venir en aide parce que les populations sont désemparées», dit-il. Les sapeurs-pompiers, alertés, n’ont pas pu accéder à temps dans le village à cause des pistes sablonneuses, explique M. Sow qui salue la mobilisation des populations qui ont pu venir à bout des flammes dans cette période marquée par de vents violents et poussiéreux
LES MINUTES DE L’AUDITION DU COLONEL KEBE
Après deux jours passés dans les liens de détention, le colonel Abdourahim Kébé de Rewmi est libre, depuis hier.
Déféré au parquet, le Doyen des juges d’instruction l’a mis en liberté, après l’avoir inculpé sur la base de l’article 95 du Code pénal. En d’autres termes, c’est le délit de provocation à un attroupement armé qui a été retenu par le juge Samba Sall.
Celui-ci, apprend-on de sources judiciaires, a suivi le parquet qui, dans son réquisitoire introductif, n’a pas jugé nécessaire de requérir le mandat de dépôt. Une décision motivée, d’après nos sources, par les excuses qu’aurait présentées le chargé de la défense du parti d’Idrissa Seck. Pour autant, cela ne signifie pas que l’ancien patron du Bureau des relations publiques des armées (Dirpa) a plaidé coupable.
Au contraire, renseignent des informateurs, le colonel Kébé a clamé son innocence. Le “rewmiste’’, qui a pour conseils Mes Fatou Ndiaye Touré, Alioune Badara Fall et Omar Sène, a contesté les faits. Il s’est expliqué par rapport au contenu de son post assimilé à un appel à l’insurrection. L’inculpé, confie-t-on, a expliqué aux enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie qu’il n’a pas voulu appeler à l’insurrection, ni à des troubles, encore moins à la révolte au sens pénal. Par révolte populaire, il entendait inciter les Sénégalais à aller voter massivement.
Pour corroborer cette ligne de défense, le militaire à la retraite a indiqué que le post à l’origine de son arrestation a été publié avant l’élection et non le lundi 25 février 2019, lendemain de la Présidentielle. Le colonel Kébé a été cueilli chez lui, à Saint-Louis, le dimanche 2 mars. “Sénégalais debout ! Une riposte énergique du peuple s’impose. Face à ce qui apparaît comme un hold-up électoral que veulent nous imposer les valets de Macron, une seule attitude, la révolte populaire. Nous ferons comprendre à la France que le Sénégal n’est pas un pays banania, et au pouvoir, que la confiscation de la volonté populaire ne sera pas acceptée’’.
C’est le contenu du message incriminé qualifié d’insurrectionnel. Ce que réfute Me Fatou Ndiaye Touré. “Nous sommes tenus par le secret de l’instruction, mais je peux vous assurer que les faits qui lui sont reprochés ne sont ni fondés ni avérés’’, soutient l’avocate qui se dit surprise par l’inculpation de leur client, car elle s’attendait à un classement sans suite.
ALIOUNE BADARA CISSÉ RÉAGIT À L'APPEL DE MACKY
“Dans sa volonté de donner corps à cet appel, pour le rendre effectif à brefs délais, il est impérieux que notre ami et frère Khalifa Sall puisse retrouver sa vieille mère, sa famille et sa dignité’’
Pour Me Alioune Badara Cissé, cet appel ne devrait pas seulement concerner des chefs de l’opposition, mais les anciens chefs d’Etat et les personnes en détention, privées de leur liberté, qui sont des acteurs politiques majeurs. Y compris l’ex-maire de Dakar. “Dans sa volonté de donner corps à cet appel, pour le rendre effectif à brefs délais, il est impérieux que notre ami et frère Khalifa Sall puisse retrouver sa vieille mère, sa famille et sa dignité’’, a-t-plaidé sur la Rfm, tout en soulignant que ce n’est pas une obligation pour le chef de l’Etat de le faire.
Par ailleurs, le médiateur reste persuadé que ce dialogue aura lieu, parce que, dit-il, “il concerne des personnes, toutes animées vers un amour sentimental pour le pays’’. Parlant des candidats de l’opposition, il dira : “Nous les avons vus bravant les difficultés et les intempéries, tout ça pour battre campagne de la manière la plus civilisée et courtoise.’’ Aussi, de l’avis de l’avocat, ces derniers doivent faire autant que le président Sall. “Il est tout aussi important que ceux qui devraient y répondre constatent que c’est le président qui est élu et qu’un geste républicain, un appel, un message au nom du groupe, est important pour apaiser cette situation de manière définitive’’
LES FREINS D'UNE AGRICULTURE DURABLE À KAOLACK
Dans leur contribution présentée lors de l’atelier de restitution des Assises de la société civile, les activistes de la capitale du bassin arachidier ont relevé qu'une grande partie des terres agricoles s’est dégradée et continue de l’être
Dans la contribution qu’elles ont apportée aux Assises de la société civile, les organisations de la société civile de Kaolack ont passé au peigne fin les facteurs bloquants pour une agriculture durable dans la région.
«Il est difficile de dire que l’agriculture durable est une réalité dans la région de Kaolack, même si par ailleurs quelques actions ou initiatives sont menées de façon éparse par des producteurs et leurs organisations soutenues par celles de la société civile», note le comité régional de la société civile. Dans leur contribution présentée lors de l’atelier de restitution des Assises de la société civile, les activistes de la capitale du bassin arachidier ont relevé que «la trajectoire actuelle qu’effectue la croissance de la production agricole dans la région de Kaolack n’est pas durable. Et ce, en raison de ses effets négatifs sur les ressources naturelles et l’environnement. Une grande partie des terres agricoles s’est dégradée et continue de l’être». Face à cette situation, les Osc proposent «la promotion de l’agro écologie comme mode d’exploitation agricole, la promotion des économies vertes (bio digesteurs), la création de périmètres spécifiques de productions fourragères, l’intégration agriculture-élevage par l’utilisation de fertilisants naturels...».
A ces recommandations, la société civile ajoute, entre autres, «l’appui à l’accès et la sécurisation foncière aux femmes, le plaidoyer pour la reconnaissance des semences paysannes et les droits de paysans et paysannes du Sénégal». Elles appellent par ailleurs les chambres consulaires à soutenir la formation et la transformation des produits locaux... Pour que l’agriculture durable puisse véritablement s’installer dans la région, les organisations de la société civile invitent l’Etat à inscrire l’agro écologie au cœur des politiques de développement agricole et rural. Concernant le secteur privé, elles estiment que sa participation à la production de moyens de production (engrais bio, machinisme agricole, énergies renouvelables), à la transformation et à la valorisation des produits des terroirs est une nécessité. Du côté des partenaires techniques et financiers, la société civile kaolackoise attend un soutien au plan technique et financier en faveur des initiatives locales en agro écologie.
Les Osc considèrent que «l’agriculture durable favorise des écosystèmes sains et une gestion durable de la terre, de l’eau et des ressources naturelles, tout en garantissant une sécurité alimentaire mondiale. Pour être durable, l’agriculture doit répondre aux besoins des générations présentes et futures quant aux produits et services, tout en garantissant une rentabilité, une santé environnementale et une équité sociale et économique».
Les organisations de la société civile de la région de Fatick sont debout pour exiger leur implication dans la gestion des ressources pétrolières. C’est ce qu’a indiqué Mme Ndèye Ngara Diouf de l’Ong Femme, enfance, environnement, qui présentait la contribution de la société civile locale à l’atelier de restitution des Assises de la société civile.
Pour sortir leur région de la pauvreté, les organisations de la société civile de Fatick ont formulé une batterie de recommandations en guise de contribution à l’atelier de restitution des Assises de la société civile tenu en février dernier à Dakar. Parmi ces recommandations, l’implication de la société civile locale dans la gestion des ressources pétrolières.
«Le site d’exploitation du pétrole (Sangomar) se trouve dans la région de Fatick. Il nous faut une gestion exemplaire de cette ressource pour que Fatick puisse avoir son décollage économique à travers la Rse (Res ponsabilité sociétale d’entreprise : Ndlr) et la redistribution des retombées de ce pétrole. C’est nécessaire. Et la société civile est debout pour que l’Etat nous y implique», a déclaré Ndèye Ngara Diouf.
La coordonnatrice de l’Ong Femme, enfance, environnement présentait la contribution des organisations de la société civile de la région de Fatick aux Assises de la société civile. Ayant travaillé sur la «Lutte contre la pauvreté à Fatick», le comité régional de la société civile a dressé un tableau sombre de la situation économique de la région.
Ndèye Ngara Diouf explique : «Fatick reste dominée, comme la plupart des régions de l’intérieur du pays, par une espèce de morosité économique caractérisée par une timidité des activités génératrices de revenus. Celles-ci restent d’ailleurs dominées par l’agriculture, l’élevage et la pêche, mais les autres secteurs d’activités, notamment le tourisme, présentent un intérêt certain pour le développement économique de la région.
A Fatick, 57,1% des ménages sont considérés comme pauvres, soit un taux de pauvreté de 67,8% de la population de la région (source Ansd 2015)».
Persistance de la morosité économique
La région reste aussi, selon Mme Diouf, confrontée à des problèmes environnementaux énormes. Entre autres, elle liste «la salinisation des sols, l’érosion côtière». «Dans quelques années, Fatick va perdre des villages entiers, des îles et le Sénégal reste encore muet face à cette question. Nous risquons de perdre Palmarin, Djiffère. C’est extrêmement grave et ça interpelle l’Etat du Sénégal et l’opinion internationale. On note une déforestation massive, une perte progressive de la biodiversité… », alerte Ngara Diouf. La région de Fatick est située au centre du Sénégal, notamment dans la région naturelle du bassin arachidier.
Depuis sa création en 1984, relève la coordonnatrice de l’Ong Femme, enfance, environnement, «sa population a connu une croissance lente, passant de 509 mille 702 habitants en 1988 à 615 mille 558 habitants en 2002. Selon les projections basées sur les résultats du Rgphae (Recen - sement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage : Ndlr), la population de la région de Fatick s’élève à 813 mille 542 habitants en 2017, soit 5,34% de la population générale.
Le taux d’accroissement moyen annuel de cette population est de l’ordre de 3,4% sur la période 2013- 2017. Elle sort ainsi comme la septième région la plus peuplée du Sénégal derrière Dakar, Thiès, Diourbel, Kaolack, SaintLouis et Louga». La région de Fatick regorge d’énormes potentialités qui peuvent générer beaucoup d’emplois.
La société civile locale souligne, entre autres, les projets de création d’entreprises dans la région, notamment «A tiek sinig» (usine de volaille), Senturc biscuiterie, El Logistique Sarl (huilerie), Ufaa (Usine de fabrication d’aliments avicoles), le Port de Foundiougne et le Centre universitaire du Sine. Ces projets, estiment les Osc de Fatick, «pourront à terme résoudre le problème de sousemploi accru. Cependant, la découverte et l’exploitation du pétrole de Sangomar pourraient, dans le cadre d’une gouvernance exemplaire, booster l’économie de la région».
GERMAINE ACOGNY DISTINGUÉE
La chorégraphe est la lauréate du prix d’excellence des Arts et Lettres de la Cedeao
“Le jury en charge de ce prix a souligné la concordance entre son œuvre et les critères de sélection’’, rapporte un communiqué du ministère de la Culture.
Le document ajoute que “la qualité et la richesse de sa production artistique, sa contribution à la formation de la jeunesse ouest-africaine dans l’art chorégraphique, en plus d’une large diffusion de son œuvre au niveau national, régional et international” ont joué en faveur de l’artiste franco-sénégalaise. Ce prix entre dans le cadre “de la promotion de l’excellence et du mérite des personnes qui, à travers leurs actions, ont immensément contribué à promouvoir l’intégration, la paix et le développement socioéconomique de la région’’.
C’est à Abuja que le jury du Prix d’excellence de la Commission de la Cedeao s’est réuni du 22 au 25 janvier 2019. Après la publication des résultats, le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, a exprimé toute sa fierté et ses félicitations à la lauréate.