L’Ocrtis arrête une Chinoise pour trafic d’ivoire à AIBD
Dans l’après-midi du 05 Mars, à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), les éléments de la Cellule Aéroportuaire Anti Trafic (CAAT), une unité spéciale rattachée à l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants, ont procédé à l’interpellation de deux (2) Chinoises, résidant à Dakar et en partance pour la Chine pour l’une d’entre elles, avec des produits de contrebande de faune dans les valises. Il s’agit de l’ivoire fraîchement sculptée et dissimulée dans des sachets de lait en poudre au milieu d’une vingtaine de cartouches de cigarettes de contrebande. C’est une collaboration entre policiers et agents des Eaux et Forêts et EAGLE Sénégal (Éco Activists for Governance and Law Enforcement) qui a ainsi porté ses fruits.
L’Ocrtis arrête une Chinoise pour trafic d’ivoire à AIBD (bis)
A l’issue de l’interrogatoire, une femme de nationalité chinoise, commerçante à Dakar, est retenue en garde-à-vue au Commissariat Spécial de l’aéroport, pour les faits de circulation, détention et exportation illégale d’Ivoire d’éléphant. Il y avait 6 statuettes, 2 bracelets et un pendentif pour un poids de 350g et un montant de 450.000 CFA qui lui auraient rapporté le triple une fois à destination de l’Asie, puisque le prix de l’ivoire peut monter jusqu’à 2500 dollars le kilo sur le marché illégal. Rappelons que la contrebande d’Ivoire fait l’objet d’une «tolérance zéro» au Sénégal et sur l’ensemble du continent. Avec un rythme effréné et sans précédent de centaines d’abattages illégaux d’éléphants à travers toute l’Afrique , gageons qu’à travers cette première opération de Criminalité Faunique à l’AIBD, le Gouvernement du Sénégal envoie un signal fort à la Communauté Asiatique et Internationale sur l’interdiction de ce commerce ensanglanté et la «tolérance zéro» dans le traitement de ce Trafic au Sénégal .
Les manifestants de Thiès libérés
Les jeunes qui avaient été interpellés lors des manifestations qui ont eu lieu à Thiès, après la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 24 février 2019, par la Commission Nationale de Recensement de Vote, sont désormais libres. En effet, après leur placement sous mandat de dépôt, ils ont fait face au juge du tribunal de grande instance de Thiès, à l’occasion d’un procès qui a enregistré la présence de beaucoup de monde. Ils répondaient des délits de rassemblement illicite sur la voie publique, de destruction de biens appartenant à autrui. Finalement deux d’entre eux ont été condamnés à 3 mois avec sursis. Il s’agit de François Camara agent municipal à Thiès- Ouest et Amadou Mactar Thiam. Pour les autres, en l’occurrence Abdou Niang, Cheikh Touré, Mor Fall, Momar Diallo, ils ont été purement et simplement relaxés. Alioune Sow, maire de la commune de Thiès-Ouest, membre de la coalition Idy 2019, venu soutenir les prévenus, estime que dans cette affaire, le droit a été dit.
Procès du chauffeur du convoi du PUR
L’affaire de la bagarre entre les éléments de sécurité du candidat à la présidentielle, Issa Sall et des jeunes de l’Alliance pour la République (Apr) de Tambacounda n’a pas connu son épilogue. Le chauffeur du véhicule qui avait fauché un jeune a été appelé à la barre du tribunal de Tambacounda hier pour répondre du chef d’accusation d’homicide involontaire. Le procureur n’a pas été tendre avec Ibrahima Ndoye. Il a requis un an d’emprisonnement ferme contre le conducteur. Les avocats de la défense, quant à eux, ont plaidé la relaxe de leur client. Le tribunal va rendre son verdict mercredi prochain. En attendant, Ibrahima Ndoye va croiser les doigts et prier pour une clémence du tribunal.
Tension à l’hôpital Youssou Mbargane de Rufisque…
Rien ne va plus entre l’Agent comptable particulier (Acp) et le Directeur de l’hôpital Youssou Mbargane de Rufisque. Leur bras de fer n’est pas sans impact sur le bon fonctionnement de la structure sanitaire. Le président de l’intersyndicale des travailleurs, Amadou Diop a confié sur «Rfm» que de nombreux services sont à l’arrêt à cause de cette situation. «L’hôpital est à l’arrêt puisqu’il y a un manque de réactifs et une rupture de films pour la radiographie ». En plus, informe le syndicaliste, les prestataires au service ORL et Radiologie sont partis parce qu’ils ne sont pas payés. Les travailleurs pointent un doigt accusateur sur l’Acp, Mme Thiam à qui ils réclament la lumière sur les 20 millions offerts par la Première Dame, Marième Faye Sall. A cet effet, Amadou Diop demande l’audit de la gestion de l’Acp et son départ pour décanter la situation. Interpellé, l’agent comptable particulier n’a pas souhaité se prononcer sur l’affaire.
…le ministre de la Santé va envoyer une mission d’audit
Le ministre de la Santé et de l’Action Sociale s’est saisi du problème. Abdoulaye Diouf Sarr va solutionner le problème. Le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Aloyse Waly Diouf annonce l’envoi d’une mission d’audit à l’hôpital pour avoir une idée nette de la situation financière. Il est prévu également une rencontre avec les partenaires sociaux pour ramener le calme dans la structure sanitaire. Dr Diouf appelle tout le monde à la sérénité afin de faciliter le travail de la mission qui sera envoyée par le Ministère. Il promet aussi que le ministre de la Santé et de l’Action sociale prendra la mesure qui s’impose une fois les conclusions de l’audit disponibles.
Levée du corps de Maïmouna Kane
Un dernier hommage a été rendu hier, à Maïmouna Kane la première femme ministre du Sénégal, décédée à Paris à l’âge de 82 ans. Plusieurs personnalités ont fait le déplacement pour prier pour le repos de l’âme de la défunte. Selon l’ancien ministre et Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Mactar Diop, Maïmouna Kane était une référence pour tous les jeunes de Dakar Plateau, puisque ce fut la fête le jour de sa nomination à la tête d’un département ministériel. Elle reste aussi l’inspiratrice du militantisme de la cause féminine. Elle a incarné un modèle de leadership féminin. Selon le Pr Amsatou Sow Sidibé, l’ancienne ministre s’est battue pour la promotion et la protection des droits des femmes. A l’en croire, si les femmes revendiquent aujourd’hui un leadership féminin, c’est parce que Maimouna Kane a tracé la voie.
Déjeuner offert par l’ambassadeur américain
En prélude à la Journée mondiale de la Femme qui sera célébrée demain (jeudi 8 mars) par le Sénégal à l’instar de la communauté internationale, l’ambassadeur des Etats Unis au Sénégal a convié hier quelques femmes des médias à un déjeuner. Très décontracté comme à son habitude, Tulinabo S. Mushingi a tenu à mettre à l’aise ses hôtes en évitant de faire dans le cérémonial. Le déjeuner s’est déroulé dans une ambiance très conviviale et détendue. A table, le diplomate et ses convives ont discuté de tout et de rien. Les échanges ont surtout porté sur le travail des journalistes dans leurs différents organes, car l’ambassadeur des Etats Unis tenait absolument à en savoir sur ses invitées.
Les factures d’électricité créent le malaise à Darou Gaye
Au village de Darou Gaye, dans la commune de Koul, département de Tivaouane, l’électricité est devenue une réalité depuis plus de deux ans. Mais les populations continuent de vivre le cauchemar, à cause des factures très salées, ce qui a créé un malaise dans le village. Elles ont expliqué leur courroux devant leur maire Modou Fall. Cette situation est due au fait que dans ce village, l’alimentation en électricité est sous-traitée à la société SS2E, qui a pignon sur rue à Dakar. Selon Fallou Gaye (chef de village de Darou Gaye), même pour l’éclairage public, la société a servi une facture chiffrée à plus de 65.000 Fcfa en seulement 11 jours de fonctionnement. Ni mairie, encore moins les populations n’ont les moyens de s’acquitter d’une telle facture. Toutes les autorités compétentes ont été informées, mais jusqu’à ce jour rien n’a été fait pour mettre un terme à cette razzia financière
La scission de l’Ong Jamra
La scission de l’Ong Jamra est actée. La rupture est désormais consommée avec le directeur exécutif Bamar Guéye, selon un communiqué parvenu à notre rédaction, en raison «de son incorrigible et persistante tendance à considérer Jamra comme un héritage familial personnel». A l’origine de cette division, accusent Mame Mactar Guèye et compagnie, le comportement de Bamar Guèye qui s’autorise toujours à faire de la médisance systématique, par voie de presse, sur tout acte posé par le président exécutif de Jamra, Imam Massamba Diop. La séparation entre Bamar Guèye et le camp de Imam Massamba Diop s’est faite à l’amiable. C’est une manière de sauvegarder l’héritage du regretté Abdou Latif Guèye. La même source renseigne que imam Massamba Diop assure désormais la fonction de président exécutif de la nouvelle branche, portée sur les fonts baptismaux hier et dénommée «Organisation Islamique Non-Gouvernementale Jamra». Mame Mactar Guèye devient vice-président, en charge de la Communication. Et Imam Moustapha Diop, cumulativement à ses fonctions de Coordonnateur national de «l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses, Mbañ Gacce», continuera d’assurer la mission qui lui toujours été dévolue à Jamra. Mouhamadou Moustapha Sy assumera la charge de trésorier national de Jamra.
Le prix Nobel Shirin Ebadi, invitée de Macky Sall
D’origine iranienne et activiste des droits de l’homme, Shirin Ebadi est l’invitée du Président Macky Sall. Au cours de son séjour à Dakar, elle visitera de nombreux sites comme l’île de Gorée. Cette juriste iranienne est la première musulmane récompensée par le prestigieux prix Nobel de la paix. Cette avocate iranienne de 56 ans milite depuis de nombreuses années pour les droits de l’homme dans son pays. Malgré les pressions et les intimidations dont elle a été victime de la part des conservateurs du régime iranien, Shirin Ebadi a continué à mener son combat pour la démocratie. Shirin Ebadi a reçu le 10 octobre 2003, le prix Nobel de la paix pour son investissement en faveur de la démocratie et des droits humains, en particulier pour les droits des femmes, des enfants et des réfugiés. En 2004, elle est apparue parmi «les 100 Femmes les plus Influentes dans le Monde», selon le magazine Forbes.
Les maires de Réfane et Lambaye laminés
Décidément, ce n’est pas seulement Ale Lô qui a été foudroyé par le rouleau compresseur de Idrissa Seck dans le Cayor et le Baol. En effet, dans le département de Bambèye, remporté largement par Benno Bokk Yakaaar (Bby) dirigée par Mor Ngom, l’appel de Aïda Mbodji n’a pas été bien entendu. Mais ce qui défraie la chronique, le plus, c’est le fait que trois icones du Baol aient été laminées dans leurs communes respectives. En effet, le maire de ambaye, Cheikh Ndiaye qui est également directeur général du Cices, son collègue de Baba Garage et celui de Réfane Djiby Thiaw ont tous perdu leur commune face à la coalition de Idrissa Seck.
LE SÉNÉGAL DE SENGHOR PRIS EN FLAGRANT DELIT DE DERAPAGES
Mais où est donc passée cette société fluide et raffinée que nous a léguée le lettré Senghor ? Relâchée, mal huilée, la société sénégalaise se met à grincer de partout et devient méconnaissable. Elle commence à imiter, à un rythme inquiétant ses voisins
À la suite de la présidentielle, le célèbre écrivain franco-guinéen, Prix Renaudot 2008, s’interroge sur ce pays symbole de la démocratie en Afrique. « Qu’est-il arrivé au Sénégal ? » demande-t-il.
Mais où est donc passée cette société fluide et raffinée que nous a léguée le lettré Senghor ? Relâchée, mal huilée, la société sénégalaise se met à grincer de partout et devient méconnaissable. Elle commence à imiter, à un rythme inquiétant, les gros défauts de ses voisins. Voilà que ce pays de juristes et de rhéteurs est pris en flagrant délit de dérapages. Les discours deviennent excessifs. Le débat politique, jusque-là civilisé, se transforme en une série de règlements de comptes où les rancunes et les haines tiennent lieu et place de méthodes et d’arguments. Me revient en tête ce que me disait mon défunt ami, l’anthropologue Mangoné Niang, alors qu’à la fin du siècle dernier nous remontions à pied le canal de la Gueule-Tapée : « Ici, les problèmes sont nombreux, mais ils sont surmontables. Tu sais pourquoi ? Parce qu’à tout moment, il surgit un espace de négociation. »
Une nouvelle culture en rupture avec le wakhtane ?
La tolérance, la palabre, le wakhtane, l’espace de négociation, cette vertu cardinale de la société sénégalaise est en train de se rétrécir sous le double coup des mesquineries et des ambitions partisanes. Et par malheur, personne n’est innocent dans l’insoutenable dérive d’un système politique qui forçait l’admiration. On a du mal à comprendre la violence avec laquelle le président Macky Sall a traité Karim Wade et Khalifa Sall comme par hasard, deux potentiels adversaires. À tel point que l’on est en droit de se demander si dans ces deux cas le harcèlement politique ne prend pas le pas sur la rigueur judiciaire.
Président Wade, mais pourquoi cet appel inquiétant ?
Mais Macky Sall n’est pas le seul à blâmer, loin de là ! Le président Abdoulaye Wade – Gorgui, comme l’appellent affectueusement les gamins de Colobane ! – aurait dû faire preuve d’un peu plus de retenue. D’où lui vient ce discours inquisitorial ? De son âme de père de famille blessé ou de son respectable statut d’ancien chef d’État ? L’Afrique actuelle est fragile, président Wade, très fragile. Une seule petite étincelle et c’est tout le continent qui brûle. Et vous, vous avez tout pour nous garder de la mésaventure : le talent, la maturité de l’âge et l’expérience de l’État. Usez-en, je vous en prie ! Si des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Ghana sombrent, que va-t-il nous rester ? Ce cirque est d’autant désespérant que les principaux acteurs sont issus du même moule : anciens du Parti démocratique sénégalais (PDS) et, pour la plupart en tout cas, anciens hauts fonctionnaires de l’État. Ce qui donne le beau rôle à Ousmane Sonko, le petit Poucet de cette incroyable présidentielle.
La surprise Sonko
Cet homme venu de nulle part a secoué le vieux cocotier des rentiers et des has been et a réussi à se poser comme le gage d’avenir des futures générations. Comment a-t-il fait ? Anonyme, démuni, sans passé et sans tutelle, il a raflé à son premier essai près de 16 % des voix, talonnant de près le très charismatique Idrissa Seck. À quoi attribuer sa prouesse : à sa jeunesse, à ses idées, à son programme politique ? Je n’en sais rien. Je ne l’ai que peu écouté, je n’ai même pas lu son livre, Solutions. Seulement, blasé et bourré de colère comme la plupart des Africains, je suis prêt à me jeter dans les bras du premier… nouveau-venu ne serait-ce que pour sa gueule et pour le timbre de sa voix. Je ne sais pas qui vous êtes, Monsieur Sonko, je ne sais pas ce que vous avez derrière la tête. Mais de grâce, ne vous éloignez pas trop. L’Afrique aspire à un nouvel air, à une nouvelle eau, à une nouvelle sève.
* 1986, Grand prix littéraire d’Afrique noire ex-aequo, pour « Les Écailles du ciel » ; 2008, prix Renaudot pour « Le Roi de Kahel » ; 2012, prix Erckmann-Chatrian et Grand prix du roman métis pour « Le Terroriste noir » ; 2013, Grand prix Palatine et prix Ahmadou-Kourouma pour « Le Terroriste noir » ; 2017, Grand prix de la francophonie pour l’ensemble de son œuvre.
KARIM WADE DEBOUTE : ME CIRE CLEDOR LY S'ATTAQUE A LA CEDEAO
La décision rendue par la Cour de justice de la Cedeao, ce 4 mars dans l'affaire Karim Wade, est une pilule difficile à avaler pour Me Ciré Clédor Ly. Membre du pool des avocats de «l’exilé» , il s'est littéralement défoulé sur les juristes africains
La décision rendue par la Cour de justice de la Cedeao, ce 4 mars dans l'affaire Karim Wade, est une pilule difficile à avaler pour Me Ciré Clédor Ly. Membre du pool des avocats du fils de Me Abdoulaye Wade, il s'est littéralement défoulé sur les juristes africains. D'emblée, il a fait savoir que "ce dossier a été vidé en dehors de l'intérêt du client, dès lors que sa procédure, engagée depuis novembre 2018, était d'obtenir qu'on lui reconnaisse le droit d'avoir une carte d'électeur, en tant que Sénégalais, pour participer à l'élection du 24 février 2019". Car, "une décision, même favorable, n'aurait été que symbolique mais privée de tout objet, dès lors que l'urgence reconnue et admise par la Cour de justice de la Cedeao a été vidée de sa quintessence avec un jugement rendu alors que les lampions étaient désormais éteints et que les élections se conjuguaient au passé".
"Priver un citoyen de son droit électoral, c'est…"
Ainsi, la robe noire a insisté sur leur volonté de saisir le Comité des droits de l'homme des Nations Unies sur la violation par l'État du Sénégal des dispositions du Pacte international sur les droits civils et politiques et le non-respect de la très récente décision du Comité enjoignant l'État du Sénégal de faire réexaminer, dans un délai de 6 mois, la décision de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei) sur la condamnation et la peine prononcée à l'encontre de Karim Wade. "Priver un citoyen de son droit électoral, c'est ajouter une sanction, donc une peine non prononcée par un juge. Or, plaide-t-il, le Comité des droits de l'homme des Nations Unies a demandé le réaménagement de la peine par une juridiction supérieure.
"Notre décision de poursuivre la bataille juridique n'est pas, en elle-même, une attaque à l'endroit de la prestigieuse Cour de justice de la Cedeao, mais elle permettra à l'organe chargé par les Nations Unies de veiller, de surveiller et de contrôler l'application du Pacte, de clarifier et de dire, s'il est équitable et juste, de priver une personne d'un droit et d'un devoir aussi sacré que le droit de choisir celui qui doit présider aux destinées d'une nation, et celui de solliciter la confiance d'un peuple pour le diriger, en se fondant sur une décision judiciaire qui avait refusé cette sanction qui faisait partie des demandes de l'État du Sénégal", a souligné Me Ciré Clédor Ly.
"La lutte de Karim Wade a une portée africaine"
La robe noire d'affirmer que "si les manœuvres politico-judiciaires observées passent, toutes les dictatures africaines iront à l'école sénégalaise, pour faire condamner les opposants politiques et les radier des listes électorales ou refuser leurs inscriptions". Pour Me Ly, "le tour de passe-passe sera simplement de recopier et de coller les mêmes dispositions du code électoral sénégalais dans leur corpus législatif". Il indique, à ce propos, que "la dimension de cette lutte de Karim Wade a une portée africaine et est pour l'instauration de l'État de droit et des valeurs démocratiques en Afrique".
L'avocat de signaler que le devoir des juristes africains est "d'utiliser leurs savoirs et leurs expériences au service du mieux-être et du bien-être de leurs peuples déjà exténués par plus d'un siècle de domination, d'exploitation et de brimades". Mais, dit-il, "pas la concussion l'opportunisme, le carriérisme et le désir effréné et sans fin de richesses colossales personnelles, au détriment de leurs concitoyens". Car, fait noter Me Ly, "privés de leurs droits naturels de s'alimenter convenablement, les juristes africains n'ont pas le droit de laisser priver leurs peuples de leurs droits humains et de leurs aspirations démocratiques".
"Les juristes se frottent sans cesse avec l'injustice"
Toutes choses qui font, a laissé entendre Me Ciré Clédor Ly, que "les juristes flirtent quotidiennement avec la justice et se frottent sans cesse avec ou sans complaisance avec l'injustice, car leur vrai et seul devoir dans cette vie éphémère est d'utiliser le savoir et l'intelligence pour les générations futures, afin que ces dernières puisse s'épanouir, et de mettre le savoir et l'intelligence aux services des convoitises circonstancielles, individuelles et improprement égoïstes au détriment de la collectivité présente et futur".
Le membre du Collectif des avocats de Wade-fils de conclure sa plaidoirie : "Les juristes peuvent être facteurs d'instabilité ou vecteurs de stabilité d'une nation, contribuer à l'éclosion et au parachèvement de l'État de droit ainsi qu'à la construction et la consolidation de la démocratie ou porter la responsabilité, devant Dieu et devant les hommes, des intrigues et machinations qui feront effondrer toutes les conquêtes positives des générations, passées et présentes, qui avaient sacrifié de leur vie ou de leurs libertés".