D’ici quelques jours, les Sénégalais se rendront aux urnes pour choisir celui qui sera aux commandes de notre nation les cinq prochaines années. Cinq années à l’échelle humaine, c’est 1825 jours pendant lesquels nous devrons vivre avec les conséquences de notre choix. Décision déterminante donc au moment d’insérer le bulletin de vote dans l’urne et qui aura sans nul doute un impact immense sur notre vie et sur celle de nos concitoyens. Notre responsabilité individuelle est alors engagée,
À la lumière de notre rang peu enviable comme 25ème pays le plus pauvre au monde, il est clair que nous n’avons pas réussi, depuis notre accession à l’indépendance, à faire des choix éclairés sur le type de dirigeant qu’il nous faut. Les régimes se succèdent et se ressemblent dans leur incompétence à mettre le Sénégal sur la voie du développement inclusif pour toutes les composantes de sa population. Voter est une étape, savoir choisir le bon candidat en est une autre et nous avons hélas collectivement failli jusqu’ici dans nos choix.
En effet, à l’heure du bilan après sept années de gouvernance sous Macky Sall, nous constatons amèrement que la pauvreté est encore plus criarde au sein de population et n’eût été l’apport financier régulier des émigrés sénégalais, la situation sociale serait encore plus dramatique. De la santé à l’éducation, en passant par le revenu des ménages et la sécurité des populations, les souffrances de la population n’ont nullement été abrégées, bien au contraire elles ont été exacerbées. Qui n’avance pas recule, dit-on. Alors, nous ne pouvons souffrir de revoir un retour au pouvoir de la Coalition Benno Bok Yakaar élargie aux transhumants politiques à la recherche perpétuelle de strapontins.
En sanctionnant le régime libéral en 2012, nous pensions mettre fin au népotisme, aux nominations politiques, à l’impunité des coupables de détournement de fonds publiques, à l’inféodation de la justice au pouvoir exécutif, à l’endettement chroniques de notre État et aux dépenses publiques de prestige. Malheureusement, le mal semble systémique et profondément ancré. Ce n’est pas par la simple substitution d’hommes et de femmes façonnées à partir du même moule que les changements attendus surviendront.
Après tant d’années de déception, la rupture avec l’ordre établi est inévitable si nous souhaitons réellement voir un nouveau Sénégal. Un pays où l’égalité des chances est garantie quelle que soit notre origine sociale. Un pays capable de scolariser, garder et même ramener ses travailleurs les mieux formés. Un pays qui cesse de promouvoir la médiocrité et qui retrouve les valeurs perdues de ngorr, de jombb et de ligueey.
Des cinq candidats en lice pour prendre les rênes du pouvoir, seule la Coalition Sonko Président nous semble incarner une réelle volonté de changement devant l’immobilisme ambiant. Le programme Jotna proposé aux Sénégalais renferme les gages d’un véritable changement de cap permettant d’asseoir des institutions fortes au service exclusif du citoyen ancré dans des valeurs rétablies.
Nous savons tous que le mal de notre démocratie inachevée réside en partie dans notre système hyper présidentialiste. Un homme à la tête du pays à qui on confère tous les pouvoirs quasi divins, aussi bien dans le destin des carrières de ses semblables qu’il a entre ses mains que les fonds astronomiques mis à sa disposition qu’il peut utiliser de façon discrétionnaire et sans aucune forme de comptabilité.
Pour y remédier, la mesure courageuse dans le programme Jotna de supprimer les fonds politiques de la présidence pour les remplacer par des fonds spéciaux réglementés constitue une première rupture dans la démarche de bonne gouvernance. Que le président de la république ne soit plus le chef de son parti politique pour se prémunir de toutes les conséquences négatives que cela implique en termes de conflits d’intérêts de nomination partisane en est une autre.
Pour les postes de haute direction, accepter de laisser un comité spécial se charger de choisir les meilleurs candidats selon des profils objectifs basés sur la compétence, l’ancienneté et l’éthique reste également une décision majeure dans la panoplie des promesses contenues dans ce programme.
À l’heure où les plus grands pays du monde se protègent devant la mondialisation économique sauvage et les nombreuses pertes d’emplois que cela occasionne, promouvoir le patriotisme économique et la préférence nationale démontre d’une véritable vision pour que le fruit de nos efforts collectifs profite d’abord à nos compatriotes. Par l’option affichée et largement argumentée d’une industrialisation de notre économie, permettant par ricochet l’éclosion de véritables capitaines d’industries, nos agriculteurs, nos pêcheurs, nos éleveurs et nos artisans ne seront plus réduits à de simples producteurs de produits sans aucune valeur ajoutée, se contentant par conséquent d’être parmi les couches les plus pauvres de notre population.
Le slogan Jotna li niepp bok niep jotsi est prémonitoire devant la quantité des ressources pétrolières et gazières que notre pays est appelé à exploiter dans un futur proche et qui ne doit pas être au bénéfice exclusif de multinationales étrangères et d’une minorité de privilégiés locaux. En plus de soutenir le financement endogène de nos grands projets infrastructurels, l’exploitation du pétrole et du gaz doit constituer un tournant historique dans l’éradication totale de la pauvreté.
Il serait illusoire de penser que cela est possible si nous remettons le pays entre les mains de ceux qui ont toujours laissé l’or de Sabodola, le zircon de Diogo et le phosphate de Taïba nous filer sous le nez. Voilà des années que ces ressources minières sont exploitées dans notre sous-sol et que les zones qui abritent ces mines restent d’ailleurs parmi les endroits les plus pauvres de notre pays. Quelle irresponsabilité! Chassez le naturel, il revient au galop, dit le proverbe.
En faisant de la bonne gestion de nos ressources naturelles son cheval de bataille politique au sein de l’opposition, l’espoir est permis qu’Ousmane Sonko, en tant président de la république, veillera à la bonne redistribution des richesses produites par le gaz et le pétrole.
Si Macky Sall est reconduit au pouvoir ou qu’une coalition formée de politiciens professionnels lui succède, il y a fort à parier qu’une oligarchie, appuyée par des lobbies étrangers puissants, prenne le contrôle définitif de notre pays et que le pouvoir corrupteur de l’argent détermine l’avenir de notre nation.
Le 24 février, nous ne devrons pas rater une nouvelle fois ce tournant décisif dans la marche de notre pays pour l’obtention définitive de sa souveraineté alimentaire, économique et culturelle. Nous avons le potentiel naturel et humain pour y arriver. Ce qui nous a fait défaut depuis notre accession à l’indépendance c’est le choix d’un leadership éclairé, incarné par un dirigeant intègre, courageux et visionnaire.
Un homme qui n’a jamais été emprisonné pour avoir détourné des fonds politiques ou cité dans une quelconque affaire de détournement de deniers publics.
Au-delà des formules rhétoriques lancées pendant cette campagne électorale et des chapelets de promesses contenues dans les programmes, prenez aussi une minute pour interroger le parcours des cinq candidats qui sollicitent notre confiance les cinq prochaines années.
LE DIRECTEUR DE LA SOLDE ÉTALE SES PROUESSES
Celerite dans le traitement des dossiers aux finances
Charles Emile Abdou Ciss Directeur de la solde et par ailleurs Président du Mouvement de la solidarité Citoyenne (MsC/ Defar sa gox) est de plain-pied dans la campagne électorale à Thiès, pour réélire le Président Macky sall. Interrogé sur les performances de la direction de la solde, il a insisté sur la politique de décentralisation mise en route depuis le 1er février 2019. Selon lui, le bilan qui a été fait en fin 2018 dans ce cadre, révèle que sur 49.000 actes de prestation et autres traités, 30.000 soit les 2/3 proviennent des régions.
Après la direction de l’informatique, les destinées de la direction de la solde ont été confiées à Charles Emile Abdou Ciss, par ailleurs Président du Mouvement de la Solidarité Citoyenne (MSC/Defar sa gox). Selon lui, l’objectif était de moderniser la solde, d’aider à améliorer les conditions de gestion des salaires et des actes à incidence financière, mais aussi de résorber les retards. C'est ainsi dit-il qu'un diagnostic profond a été fait dès le départ, pour mieux cerner la situation, ce qui a abouti à un plan d’action, qui a permis de rattraper les retards. Aujourd’hui c’est une mission accomplie. Il a insisté sur la mise en œuvre d'une politique de décentralisation de certaines compétences de la solde, pour améliorer l'accès aux usagers.
C'est ainsi dit-il, que depuis le 1er février 2018, les contrôles régionaux des finances sont compétents pour exploiter les actes de prestation familiale, mais aussi les domiciliations de salaire. Ce qui a permis d'améliorer les taux de présence dans les services, mais aussi d'éviter le déplacement des agents de l'Etat, au risque de paralyser les activités professionnelles. Le bilan qui a été fait en fin 2018 dans ce cadre, révèle que sur 49.000 actes de prestation et autres traités, 30.000 soit les 2/3 proviennent des régions. Cela veut dire aux yeux de Charles Emile Abdou Ciss que la décentralisation est bien devenue une réalité.
Il ajoute que la consultation et l'édition de bulletins de salaire sont également effectives car l'application de paiement des salaires a été déconcentrée dans toutes les régions et aujourd'hui, tout agent peut aller retirer son bulletin dans un contrôle régional des finances. Le Directeur de la solde explique qu'en un an, il a été exploité plus de 35.230 actes. « A notre arrivée à la tête de la direction de la solde, on était dans le traitement des actes de 2012 et aujourd'hui les actes de 2018 sont en train d'être payés. En ce qui concerne les prestations familiales, il y avait un retard avec plus de 7.000 actes de prestation, des naissances, des mariages non traités. Un plan d'apurement a été mis en place et aujourd'hui, nous sommes à jour sur les prestations familiales, qui sont d'ailleurs payées régulièrement".
A l'en croire, la politique d'informatisation de la solde a également été poursuivie en ayant connecté l'application de la fonction publique, l'application de l'Education et celle de la solde en vue de rendre le traitement des actes beaucoup plus diligent. Il s'y ajoute l'aménagement de la direction de la solde en la rendant beaucoup plus conviviale, avec des moyens modernes de gestion de la clientèle. Toujours dans le cadre de l'efficacité des services, il y a la dématérialisation de la gestion de l'information à travers la création d'une page face book où les rappels sont publiés chaque mois, avec les matricules des bénéficiaires, les numéros des actes, l'objectif étant d'informer tout le monde et de rendre l'information plus équitable, mais aussi d'améliorer la transparence dans la gestion des rappels, avec la possibilité de faire des réclamations. Sur son entrée en politique, il a affirmé qu'il était déjà dans le milieu en tant que porte-parole des étudiants et ce n'est qu'en 2002, qu'il a suspendu ses activités politiques pour des raisons d'entrée à l'Ecole Nationale d'Administration (ENA).
Pour lui, son entrée en politique cadre avec un fervent désir d'accompagner davantage les populations. Il ajoute qu'il a été inspiré par le Président Macky Sall, avec ses politiques de développement qui apportent les véritables solutions aux difficultés des Sénégalais. Dans le cadre de cet accompagnement, il souligné avoir mis 700 bourses à la disposition des étudiants. Il s'y ajoute la distribution de 5.000 moustiquaires, le financement en espèces et en nature des Groupements d'Intérêt Economique (GIE) et des groupements de femmes, la contribution à l'éclairage public, à la mise à disposition de l'eau potable, etc. Dans le sillage de cet accompagnement, le MSC/Defar Sa gox a enregistré des adhésions massives notamment dans la zone nord et particulièrement à Takhikao et partout, il est noté un besoin réel de changement exprimé par les populations, déçues de la gestion municipale qui ne leur apporte pas grand-chose.
Revenant sur l'accueil qui a été réservé à Thiès au Président Macky Sall, Charles Emile Ciss, affirme que c'est une manifestation de l’adhésion des populations Thiessoises à la politique du Président de la République Macky Sall. Il s’y ajoute que l’accueil traduit le fait que les responsables thiessois ont fait le travail qu’il fallait, c’est pourquoi les populations sont sorties spontanément et de manière assez déterminée pour manifester au Président toute leur satisfaction. Dans cette dernière semaine de campagne dit-il, le travail sera poursuivi sur le terrain avec des visites de proximité, tout en continuant les rencontres avec les populations qui manifestent chaque jour davantage le besoin de voir des représentants du Président Macky Sall dans leur zone. D'après lui, le mouvement pour la Solidarité Citoyenne (MSC/ Defar sa gox) dans toutes ses composantes est mobilisé autour de la mission de réélire le Président de la République.
MADICKE NIANG TRAITE MACKY SALL DE «SAMBA ALAR»
Ayant privilégié les entreprises françaises a celles nationales
Il promet de redynamiser la diplomatie sénégalaise, de relancer le rail, d’améliorer les conditions des handicapés et propose un nouveau contrat social à nos compatriotes.
Le président Madické Niang était à la place de France, à Thiès, où se tenait un meeting organisé par Mouhamed Lamine Massaly. A cette occasion, il a encore jeté des cailloux dans le jardin du président Macky Sall en le qualifiant de «samba alar» pour avoir favorisé les entreprises françaises au détriment de celles sénégalaises
lors du meeting de Mouhamed lamine Massaly à Thiès, hier, le président Macky Sall en a eu pour son grade. comme d’habitude, Me Madické Niang n’a pas mis de gants pour attaquer le candidat sortant qu’il a accusé d’être à la solde des intérêts français. «Il est un Samba Alar. Il privilégie les entreprises françaises au détriment de celles nationales. Toutes les entreprises sénégalaises ont mis la clé sous le paillasson » a-t-il soutenu d’emblée lors de sa prise de parole en français. Mais attention : le candidat au programme « Jamm ak Khéweul » n’est pas contre le partenariat entre le Sénégal et la France qu’il a d’ailleurs tenu à saluer, seulement voilà il veut le réorienter dans un sens plus conforme aux intérêts nationaux. « Je veux que le partenariat soit gagnant-gagnant. Un partenariat dans lequel le Sénégal trouvera son intérêt. La France est un partenaire privilégié. Je salue tout le soutien qu’elle nous apporte mais j’ai conscience que nous pouvons nous retrouver dans une coopération qui prendra en compte de manière beaucoup plus profonde les aspirations des populations sénégalaises. A travers la France, je remercie tous les partenaires pour le soutien qu’ils apportent au Sénégal» a clamé l’avocat et politicien face à une foule en délire. Poursuivant, il en a profité pour dire que le Sénégal devrait s’inscrire dans une voie qui lui permettrait de pouvoir faire en sorte que l’aide au développement puisse lui profiter. Pour ce faire, avec l’aide au développement, il propose d’initier des projets créateurs de richesses, d’emplois et des projets structurants. « Je veux créer un Sénégal nouveau » a-t-il promis. le candidat aux slogans fracassants a remercié ses alliés qui ont décidé de porter sa candidature mais aussi serigne Khadim lo Gaydel. en outre, Me Madicke Niang a fustigé l’approche diplomatique de Macky Sall qui n’est pas des meilleures en indexant l’échec humiliant de la candidature du professeur Abdoulaye Bathily à l’union africaine. « Je compte donner un contenu hautement appréciable à cette diplomatie de proximité pour tirer la machine Cedeao vers le développement. Le développement de l’Union africaine devra passer par celui des régions et sous régions » a expliqué l’ancien ministre des affaires étrangères qui prend l’engagement de se battre pour la réalisation de l’unité africaine.
Me Madické Niang « drague » les handicapés
Revigoré par la mobilisation réussie par Mouhamed lamine Massaly, Madické Niang a dit vouloir créer un nouveau pacte social avec les couches les plus défavorisées de la nation. «Je serai à vos côtés pour que les handicapés puissent à travers la loi d’orientation sociale, avec des décrets qui n’ont jamais été pris, se sentir des Sénégalais fiers d’appartenir à ce pays. Je leur donnerai l’occasion de ne plus avoir conscience de leur handicap mais de se considérer comme des citoyens à part entière capables d’apporter leur pierre à l’édification d’un Sénégal nouveau… C’est un nouveau contrat social que je vais signer avec vous» a-t-il réitéré. a en croire le candidat, ce nouveau contrat permettra au Sénégal de sortir de la situation calamiteuse dans laquelle Macky sall l’a enfoncé. «C’est cela le regain d’un Sénégal nouveau à travers une justice forte et indépendante capable de jouer son rôle de pilier de la démocratie. Ce sera un Sénégal nouveau duquel seront exclus le clanisme, le copinage... Il s’agira pas de se servir du Sénégal mais de servir le Sénégal» a tonné l’avocat et homme politique. il a aussi signifié qu’il ne ménagerait aucun effort pour assurer la formation des jeunes. Me Madické Niang a rappelé le rôle historique de Thiès dans l’histoire politique et syndicale du pays. Selon le président de la coalition Madické 2019, Macky Sall déteste Thiès et tente de tuer cette belle ville en refusant de faire renaitre les rails. «Il fait un TER qui s’arrête à Diamniadio alors que Thiès est en train d’être supprimée de la carte des rails.... Je ferais renaitre les rails Dakar-Saint Louis une fois au pouvoir« a-t-il encore indiqué. Après la capitale du rail, la caravane du candidat de la coalition Madické 2019 a pris le chemin de Pambal et de Khombole.
OUSMANE SONKO REDEFINIT LES RELATIONS AVEC LA MAURITANIE
A Richard-Toll, Dagana, Ousmane Sonko, le candidat de «l’anti-système», a dénoncé la faiblesse des régimes précédents. Cette fois-ci, il s’exprimait sur les relations du Sénégal avec la Mauritanie.
A Richard-Toll, Dagana, Ousmane Sonko, le candidat de «l’anti-système», a dénoncé la faiblesse des régimes précédents. Cette fois-ci, il s’exprimait sur les relations du Sénégal avec la Mauritanie. Toujours dans le sillage de «renégocier les contrats sur l’exploitation des ressources», Sonko entend défendre les intérêts nationaux sur les questions relatives à la pêche, l’agriculture, l’élevage et le gaz.
La coalition «Sonko Président» a bouclé hier, mardi 19 février, sa campagne dans zone nord par une caravane à Richard-Toll, Dagana et Ross Béthio, couronnée par un meeting à Saint-Louis en passant par l’université Gaston Berger (UGB). (Voir par ailleurs). C’est dans l’ancienne capitale du Walo, à Dagana, que le leader du parti Pastef est revenu sur l’impératif de préserver l’intérêt national, comme stipulé dans son programme «Jotna». S’il est élu, par rapport aux relations diplomatiques entre le Sénégal et la Mauritanie, le leader de la coalition «Sonko-Président» entend s’engager dans une dynamique plus ferme sur la gestion des dossiers liant les deux pays.
Selon lui, la pêche, l’agriculture, l’élevage et le gaz seront les principaux leviers d’un nouveau départ. Le candidat qui incarne «l’anti-système» montre sa détermination en ces termes: «Celui qui n’a pas de complexe vis-à-vis des Français et des Américains, la Mauritanie ne nous posera pas de problèmes». Sonko trouve inconcevable que le candidat sortant ait pris «50% de nos gaz pour les distribuer à la Mauritanie, sans pour autant demander l’avis des Sénégalais».
Pour la revitalisation des vallées fossiles, dans une perspective de développer l’agriculture et l’élevage, l’expert fiscal pense qu’il faut «qu’on accepte de dévier certaines parties du fleuve du Sénégal. La Mauritanie refuse de nous donner 50 m3 de l’eau. Ce qui est anormal». Et d’ajouter: «il est temps de défendre nos intérêts nationaux et de mettre fin à cette mainmise des étrangers sur nos ressources», persiste-t-il devant ses militants réunis à la place Ndaté Yalla.
Sonko dit ne jamais accepter que «la Mauritanie nous dirige, même s’il dit accorder une importance au bon voisinage». «Il faut penser à nos pêcheurs qui sont à Guet-Ndar et qui sont souvent victimes d’emprisonnement lorsqu’ils traversent la mer pour aller en Mauritanie», développe-t-il.
BREVES DE CAMPAGNE
SONKO CHARGE LE FILS DU PRÉSIDENT
A Dagana, le leader de la coalition « Sonko Président » n’a pas manqué de railler encore le candidat sortant. Et c’est le fils de l’actuel président de la République qui est dans son viseur. Il l’accuse d’avoir construit des immeubles à Dubaï. « Le fils de Macky Sall est devenu un immobilier, alors son père n’a pas hérité de milliards », souligne-t-il. «Abdoulaye Wade a nié lui avoir donné de l’argent », poursuit-il devant ses militants composés particulièrement de jeunes. A ces derniers, il soutient : « Soyez consciente, jeunesse du pays. Vous avez en face de vous le meilleur candidat ». Avant de faire une précision de taille dans le bastion des libéraux : « Abdoulaye Wade n’a pas besoin de faire un soutien public pour notre coalition. Le témoignage qu’il a fait sur nous et notre programme suffisent largement ».
TRANSHUMANCE POLITIQUE : Sonko salue le courage d’Oumar Sarr
Une opération de séduction de l’électorat du Parti démocratique sénégalais (Pds qui ne participe pas à cette présidentielle) de la commune de Dagana dont le responsable local, Oumar Sarr, est le secrétaire général adjoint du Pds ou simplement un hommage à Oumar Sarr pour son courage, pour n’avoir pas jusqu’ici transhumé vers les prairies marron-beige. En attendant que les analystes nous en disent plus, la sortie de Sonko, à l’occasion d’une caravane dans la capitale du Walo, a été très appréciée par les sympathisants et autres militants présents sur les lieux. «Vous deviez être fier d’avoir un maire comme Oumar Sarr qui a représenté des valeurs dans votre politique», souligne Sonko. Avant de poursuivre: «nous avons des hommes qui ont montré leur engagement. Oumar Sarr fait partie de ceux-là parce qu’il n’a pas accepté de rallier la mouvance présidentielle». En conclusion, Ousmane Sonko remercie «l’opposition qui a participé à cette mobilisation».
GESTION DES RESSOURCES : SONKO ENVOIE MACKY ET CIE EN PRISON
« Il nous parle de renégocier le contrat ». En s’exprimant ainsi, le leader de la coalition « Sonko Président » marque son étonnement sur la démarche actuelle du président sortant, Macky Sall, alors qu’il avait refusé de négocier avec toutes les parties prenantes avant de signer les contrats sur l’exploitation de nos ressources naturelles. « Depuis 2015, on le lui dit. Accompagné de son frère, d’Aly Ngouille Ndiaye et d’autres, ils devront rendre compte et savent, si je suis élu, leur destination », menace Ousmane Sonko. Selon lui, « c’est une trahison d’État et ils vont rendre compte aux Sénégalais ». « On nous a assez mentis. Il est temps qu’on arrête de donner un blanc-seing à un président. Il faut une surveillance citoyenne », soutient Sonko. Car, fait-il savoir, « rien qu’avec la renégociation, on multiplie le budget du Sénégal par 5 ».
UN COUP DE BALAI GÉNÉRATIONNEL
En citant, cette fois-ci, nommément Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, le leader du parti Pastef Les Patriotes les qualifie de « dinosaures ». Pour autant, il entend mettre un coup de balai générationnel. Et Sonko d’expliquer : « ça ne veut pas dire qu’on va se débarrasser de tous les vieux. On va garder les meilleurs. Mais l’avenir se fera fondamentalement avec la jeunesse».
UGB ACCUEILLE CHALEUREUSEMENT SONKO
Les étudiants de l’université Gaston Berger de Saint-Louis ont réservé un accueil chaleureux au président de la coalition « Sonko Président ». « On m’à accueilli en tant que frère, non pas comme un candidat », fait-il savoir d’emblée. Avant d’inviter les étudiants à aller voter massivement.
SONKO « SUPPRIME » LE F CFA
Sonko insiste que « la France doit sortir impérativement de notre système monétaire ». Pour lui, voilà une contrainte monétaire qui constitue un véritable frein au développement. Et de stigmaiser les tenants du pouvoir : « Ils n’osent pas le dire parce qu’ils pensent que les lobbies vont les combattre ».
L’OPPOSITION VALIDE, MACKY S’OPPOSE
Pour une justice indépendante, les acteurs de la société civile s’investissent à une réforme du Conseil supérieur de la magistrature visant à empêcher le futur président de la République et le ministre de la Justice de siéger au Conseil supérieur de la ma
La Plateforme des acteurs de la société civile pour l’indépendance de la justice (Pascij) a procédé hier, mardi 19 février 2019, à une cérémonie de signature, par les candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019, du mémorandum pour la mise en œuvre des réformes judiciaires devant garantir l’indépendance de la justice. A cette occasion, les 4 candidats de l’opposition ont validé la proposition de ladite plateforme. Quant à celui de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) représenté par le ministre de la Justice Ismaila Madior Fall, il a opposé tout simplement son véto.
La Rencontre africaine pour la défense des droits humains (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), le Forum du justiciable (Fj), Amnesty international-section sénégalaise, et l’Association des chroniqueurs judiciaires (Acj), regroupés depuis le 05 janvier 2019 autour de la Plateforme des acteurs de la société civile pour l’indépendance de la justice (Pascij), ont procédé hier, mardi 19 février 2019, à une cérémonie de signature, par les candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019, d’un mémorandum pour la mise en œuvre des réformes judiciaires.
En effet, soucieux d’une justice indépendante, les acteurs des organisations des droits humains s’investissent à un réforme du Conseil supérieur de la magistrature. Une réforme judiciaire qui vise à empêcher le futur président de la République et le ministre de la Justice de siéger au Conseil supérieur de la magistrature. ‹‹ Ces réformes qui ont été soumises aux 5 candidats visent d’abord à réformer le Conseil supérieur de la magistrature. Nous avons fait des propositions allant dans le sens de supprimer la présence de l’Exécutif et du ministre de la Justice au sein du Conseil supérieur de la magistrature, comme cela se fait dans les autres pays démocratiques››, a dit Babacar Ba, le président de la Pascij.
Et d’ajouter : ‹‹Egalement, des propositions ont été faites allant aussi dans le sens de réformer le principe de l’inamovibilité, car c’est ce qui doit garantir la présence du magistrat dans le siège, instaurer le juge des libertés, et non le procureur qui a des pouvoirs très larges et qui, selon ses humeurs changeantes, décerne des mandats de dépôt››. Pour Babacar Ba, il est fondamental de revoir le statut du parquet pour qu’il ne soit plus, selon lui, l’appendice du ministre de la Justice.
Les propositions de la société civile ont été appréciées et validées par les représentants des 4 candidats de l’opposition (Idrissa Seck, Issa Sall, Madické Niang et Ousmane Sonko). Cependant, Ismaïla Madior Fall, ministre de la Justice et Garde des sceaux, par ailleurs représentant de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), n’a pas validé les propositions des défenseurs des droits de l’homme. Pour autant, e-t-il parlé de ‹‹validation avec réserve », avant de proposer le recul mesuré du chef de l’Etat et non son retrait total du Conseil supérieur de la magistrature.
« ON NE DOIT MÊME PLUS PARLE DE 80%, MAIS DE 100%»
Dans les communes de Grand Dakar et de fass Colobane GueuleTapée, les militants et les sympathisants du Président de la république, Macky sall ont réservé un accueil chaleureux au délégué régional de Benno et à la Première Dame Marième faye sall.
revigoré par la forte mobilisation, Amadou Ba annonce la victoire de son mentor avec plus de 80% des voix. Les populations des communes de Grand Dakar et de Fass Colobane Gueule Tapée ont accueilli en grande pompe hier, le ministre des Finances, Amadou Bâ et la première dame Marième Faye Sall, venus en campagne chez elles.
En effet, les deux communes organisaient des meetings de remobilisation des troupes. Ce fut une véritable démonstration de force. A Grand Dakar, le meeting a refusé du monde. Les jeunes et les adultes sont sortis en masse.
Tee-shirts à l'effigie de Macky Sall, des images du maire socialiste, Jean Baptiste Diouf, des banderoles, des casquettes, bref, rien n'a été laissé au hasard pour montrer au délégué régional que la commune de Grand Dakar vote pour le Président sortant Macky Sall. Une occasion pour les militants de montrer leur complicité avec l'édile de la commune, Jean Baptiste Diouf. Tout au long de la manifestation, ils scandaient le nom du maire perturbant ainsi les discours de leurs hôtes.
Dans sa prise de parole, le maire a tenu à rassurer la première dame. «J'ai été informé tardivement. Le délégué régional m'a informé tardivement que la première dame viendrait avec lui ici. Mais, si j’étais informé un peu plus tôt, tout Grand Dakar serait là», lâche-t-il devant ses militants. Poursuivant, il indique que le Président peu dormir tranquille car Grand Dakar est déjà dans sa poche. Aussi dans son speech, l'édile de Grand Dakar a invité les populations à aller récupérer leurs cartes d’électeur afin d'assurer une large victoire au Président Macky Sall.
Héritant du micro, le ministre, Ndeye Saly Diop Dieng a magnifié les actes posés par la première dame Marième Faye Sall dans le volet social. Sur un autre registre, Mme. Dieng a assuré que la commune de Grand Dakar fera partie des 5 communes qui obtiendront les scores les plus élevés à la présidentielle en faveur de Macky Sall.
NDEYE SALY DIENG HUÉES
Seulement, cette dernière a été vivement huée par le public qui n'avait d’yeux que pour leur édile, Jean Baptiste Diouf. Prenant la parole à son tour, le délégué régional a encensé la première dame, avant d'appeler les populations à l'unité pour une large victoire au soir du 24 février. «Le président de la République viendra à Grand Dakar et parlera des projets que nous avons pour la commune de Grand Dakar », a-t-il lancé aux militants qui ne l'ont pas laissé finir son discours à cause des animations.
Après Grand Dakar, la délégation du coordonnateur régional est allée dans la commune de Fass où une foule nombreuse l'attendait au terrain de football. La détermination chevillée au corps, les militants ont accueilli leurs hôtes dans une ambiance indescriptible avec la présence du maire de la commune qui a souhaité la bienvenue à la première dame et à Amadou Bâ.
A l'occasion, Ousmane Ndoye a rappelé que sa commune a été la première commune à avoir installé un comité électoral sans soucis. Non sans dire que l'objectif est d'assurer au Président Macky Sall une large victoire. Pour sa part, le délégué régional dira lors de cette étape que «nous devons voter pour le Président afin que ce dernier puisse poursuivre ses projets ».Par ailleurs, l'argentier de l'Etat a assuré que les populations qui ont des permis vont accéder dès lundi à un titre foncier si toute fois le candidat Macky Sall est élu.
Pour lui, « on ne doit plus parler même de 80% mais de 100%» des voix le 24 février prochain
OUSMANE SONKO FAIT FOULE ET CONTRAINT MACKY SALL A LA REDDITION DES COMPTES
Après avoir accueilli par une marée humaine dans les rues de Podor
Si Ousmane Sonko accède à la magistrature suprême, la reddition des comptes occupera une place centrale sous son magistère. Et que Macky Sall sache qu’il ne sera pas épargné. C’est ce qu’a soutenu le leader de Pastef au terme de sa caravane dans les rues de Podor où il a été accueilli par véritable une marée humaine.
Bien qu’arrivé tard dans la nuit du lundi à Podor, le candidat de la coalition «Sonko Président» a été accueilli par une marée humaine. De l’entrée de la ville au quartier Lao Demba jusqu’à l’esplanade de l’hôtel de ville (au quartier Thioffy) en passant par Souïma (fief de Racine Sy), Ousmane Sonko a été accompagné par une forte mobilisation. Ce qui a poussé le leader de Pastef à déclarer que Podor a remporté la palme de la mobilisation. «A l’image de Podor, c’est cet accueil chaleureux qui m’a été réservé partout où je suis passé à travers le Sénégal», dit-il. Ce qui le fonde à soutenir qu’il va passer au premier tour de la présidentielle. «Le doute n’est plus permis», lance-t-il très motivé.
Il n’a pas manqué de se rappeler son dernier séjour à Podor il y a huit mois, à l’occasion de sa tournée politique, lorsque le maire de la Ville Me Aïssata Tall Sall était encore dans l’opposition. Mais à la seule évocation du nom du leader de «Oser l’Avenir» dont il voulait louer la délicatesse, la foule s’est dressée comme un seul homme pour s’opposer à ces compliments et traiter leur maire de «traître». Les convictions chevillées au corps, le leader de Pastef a tenu à rappeler «ses» militants à la raison. «Tout le monde doit respecter les choix politiques et la liberté d’opinion de chacun, c’est important», dit-il avant d’ajouter : «le peuple est assez mature pour prendre ses responsabilités.
Il faut être de mauvaise foi pour croire que ces alliances contre nature mènent inéluctablement à la victoire ; c’est miser sur le mauvais cheval et induire ses partisans en erreur. Nous ne sommes pas dans la course vers les coalitions parce que nous voulons avoir la liberté, une fois au pouvoir, d’appliquer notre programme qui est le meilleur pour le Sénégal. De plus, nous ne voulons être l’otage de personne, nous ne voulons pas de coalition contre nature pour le partage du gâteau. Nous voulons une relation directe avec le peuple qui est mature».
Il se glorifie d’avoir la seule coalition à pouvoir drainer autant de monde au-delà de trois heures du matin, sans débourser un seul kopeck. Ousmane Sonko invite la population à choisir le candidat qui incarne «la compétence, l’intégrité et le patriotisme». Des valeurs qui ne sont pas incarnées, selon lui, par le Président sortant Macky Sall.
En d’autres termes, il préconise de changer le système qui, à l’en croire, se sent menacé et tente de se recomposer sous d’autres formes pour résister. «L’enjeu, le 24 février, c’est de raser ce système, d’en finir avec ce système de prédation, de corruption, de vendange des intérêts nationaux pour un nouveau système qui va défendre les intérêts du Sénégal et des Sénégalais», plaide le candidat de Sonko Président.
Reddition des comptes
Pour mettre un terme à ces pratiques, Ousmane Sonko se présente comme l’homme de la situation. «Nous avons fait le diagnostic des problèmes, nous avons proposé des solutions, il ne reste qu’à voter pour tourner une page sombre de l’histoire du Sénégal. Nous devons ouvrir une nouvelle page basée sur le patriotisme pour faire du Sénégal, dans cinq ou dix ans, un pays développé à l’image des autres pays du monde. Nous avons toutes les ressources naturelles et humaines pour développer ce pays, tout ce qui nous manque, c’est de bons dirigeants», affirme le patriote en chef qui ne veut pas que ses efforts consentis en matière de rédaction de livres et de programmes restent vains et finissent dans les tiroirs.
Contrairement à ses prédécesseurs, annonce Ousmane Sonko, Macky Sall ne va pas quitter le pays après la perte du pouvoir. «Il va rendre compte aux Sénégalais. On ne peut pas gouverner un pays de la sorte et ensuite partir comme si de rien n’était. Ce temps est révolu au Sénégal. Quand ils seront balayés, il faut qu’ils rendent compte de leur gestion. Je ne menace personne, mais il faut qu’ils rendent compte», clame l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines qui invite la jeunesse à ne pas laisser passer cette occasion de chasser du pouvoir «cette élite politique corrompue incompétente» pour une meilleure redistribution des ressources.
«LE BILAN DE MACKY SALL EST NUL»
Serigne Mohamed, petit-fils de El Hadji Abdoulaye Niass
Au lendemain de la ziarra annuelle de Léona niassène, l’un des petits-fils de Mame El hadji Abdoulaye niass, Mouhamed niass dit Modou niass, a fait face à la presse. Il a donné son opinion sur l’actualité nationale. Mouhamed niass a notamment délivré un sévère réquisitoire sur le septennat du président Macky sall dont le bilan, à ses yeux, est nul
Si Macky Sall semble gagner la sympathie d’une bonne partie de la classe maraboutique, ce n’est pas le cas chez une frange de la famille de Mame El Hadji Abdoulaye Niass de Léona Niassène de Kaolack. Un des petitsfils du fondateur de cette cité religieuse, nichée au cœur de Kaolack, Mouhamed Niass désavoue totalement le leader de la coalition Benno Bokk Yakaar et candidat à sa propre succession. «Après 7 ans au pouvoir, Macky Sall n’a pas fait avancer le Sénégal.
Au contraire, son bilan est nul», tranche celui qui se considère comme l’aîné des petitsfils de Mame Abdoulaye Niass. « Les paysans ne voient personne à qui ils peuvent vendre leurs arachides. Les étudiants souffrent dans les universités. Les diplômés sont au chômage». Selon lui, Macky Sall devait procéder d’abord à un bilan sans complaisance de ses engagements pris lors des Conseils des ministres décentralisés avant de tenir de nouveaux engagements. « Macky Sall n’est intéressé que par vos cartes d’électeur. C’est un vendeur d’illusions. Si vous votez pour lui, il va se détourner de ses promesses», jure Mouhamed Niass dit Modou Niass.
A l’en croire, depuis l’époque de Valdiodio Ndiaye et Babacar Ba, rien n’a été fait à Kaolack. «Macky Sall avait dit qu’il allait consacrer beaucoup de milliards à la région de Kaolack. Même le dragage du port ne sera pas effectué», prévient-il, considérant que le lancement des travaux du dragage s’explique par le contexte électoral. Pour Mouhamed Niass, il faut dégager Macky Sall au soir du 24 février 2019. «Boutez-les hors du pouvoir. Je lance cet appel à la jeunesse. Si Macky Sall rempile, son second mandat sera très amer pour vous. Armez-vous de vos cartes d’électeur et prenez vos responsabilités» a recommandé Mouhamed Niass. Et d’ajouter : « Libre à chacun de voter pour tout autre candidat, sauf Macky Sall ».
Mouhamed Niass n’a pas épargné le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niass et le président du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hctt), Ousmane Tanor Dieng.Selon lui, ces derniers ont sacrifié leurs compagnons de routes à savoir Khalifa Sall pour le premier et Malick Gackou pour le second sur l’autel de leurs ambitions personnelles. Mouhamed Niass estime que dans le contexte actuel, marqué par une violence latente, les chefs religieux devaient élever la voix pour calmer les esprits. « J’ai entendu dire que l’ancien président Abdoulaye Wade va brûler le pays. En vérité, c’est l’indifférence coupable constatée chez les guides religieux face au risque d’instabilité qui menace notre cohésion nationale. Aujourd’hui, ceux qui sont considérés comme des marabouts ont le goût du lucre. Ils s’attachent trop aux choses mondaines. Depuis l’avènement de Macky Sall et du fait des accointances gênantes entre le pouvoir temporel et spirituel, beaucoup de chefs religieux ont perdu la voix. Ce qui est regrettable d’autant plus que les marabouts sont des leaders d’opinion. On attend d’un chef religieux qu’il prêche la bonne parole quand les circonstances l’exigent. Le constant est que tous sont muets. Ils devaient penser à leurs disciples», s’est indigné Mouhamed Niass, rappelant les propos de Mame El Hadji Abdoulaye Niass selon lesquels, un guide religieux digne de ce nom doit se consacrer à trois choses: L’adoration de Dieu, l’enseignement et le travail.
ASSUTIC ET CIE METTENT EN GARDE LES AUTORITES ET LES OPERATEURS
Craignant une possible coupure de l’internet le 24 février prochain, jour de l’élection présidentielle au Sénégal, l’Association sénégalaise des utilisateurs des Tic (Assutic), en collaboration avec des organisations comme Access Now, Article 19 et Africt
Craignant une possible coupure de l’internet le 24 février prochain, jour de l’élection présidentielle au Sénégal, l’Association sénégalaise des utilisateurs des Tic (Assutic), en collaboration avec des organisations comme Access Now, Article 19 et Africtivistes, sonne l’alerte. Ces organisations comptent déployer des moyens pour sensibiliser le public et apporter des mesures de contournement par le téléchargement d’applications.
L’Association sénégalaise des utilisateurs des Tic (Assutic) et des organisations de comme Access Now, Article 19 et Africtivistes sont toujours préoccupées par une possible coupure de l’internet le jour du scrutin de la présidentielle du 24 février 2019. Face à la presse hier, lundi, Ndiaga Guèye, président de l’ASUTIC explique que leurs craintes sont nées du vote de la loi portant régulation des télécommunications, le 28 novembre dernier et sa promulgation le 12 décembre dernier, les discours des hommes politiques appelant à lutter contre les fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux, leurs demande incessant à réguler les réseaux sociaux.
Ndiaga Guèye note que c’est la tendance en Afrique de couper l’internet à l’occasion d’élections présidentielles, de ralentir la connexion, ou cibler les réseaux sociaux et des sites qui sont tous bloqués tous simplement, comme ce fut le cas au Congo, au Zimbabwé, et au Mali…
Il relève que dans le Code des télécommunications, il est écrit que «les fournisseurs d’accès internet, les opérateurs doivent se conformer aux décisions des autorités judiciaires et administratives». Ce qui veut dire, selon lui, qu’une «administration peut demander aux opérateurs de couper, ralentir ou bloquer l’accès à internet ou perturber les réseaux sociaux et même le réseau téléphonique». «Les journalistes ne peuvent pas être dans tous les bureaux de vote du Sénégal. Et, s’il y a un incident embarrassant et que les autorités veuillent l’étouffer, la meilleure façon de le faire c’est de perturber les réseaux».
M. Guèye en veut pour preuve la perturbation du réseau, il y a quelques semaines, ce qui a poussé le directeur général de l’ARTP à incriminer la mauvaise qualité du service des opérateurs, allant jusqu’à brandir des mises en demeure. «Tout ça pour préparer les Sénégalais à une certaine perturbation sous prétexte d’une surexploitation des réseaux qui fait qu’aujourd’hui il est difficile de communiquer». Il cite l’exemple du Mali où l’internet a été coupé et que les responsables d’aucun parti politique ne pouvaient communiquer avec leurs partisans; ce qui est à l’origine de la contestation des résultats de l’élection présidentielle.
Pour lui, s’il y a perturbation du réseau, la responsabilité première de l’Etat est engagée parce que c’est lui qui peut demander la coupure de l’internet. Mais la responsabilité des opérateurs est aussi entière car ils exécutent ces ordres. Dans ce cas, ils auront violé le contrat qui les lie avec leurs clients, qui est un contrat de service continu, conformément au droit national et le Code des télécommunications, mais aussi le droit international.
Il n’a pas manqué de déplorer l’absence de réaction des autorités et des opérateurs et même des candidats de l’opposition, interpellés sans succès. «Ce combat, nous le menons depuis mai 2017. Mais, même la société civile ne nous prête pas main forte». Et Pape Ismaïla Dieng, journaliste bloggeur et membre d’Africtivistes, de conseiller, s’il y’a coupure d’internet, de «contourner en téléchargeant dès maintenant des applications».
NOUS ALLONS DÉLIMITER LE PÉRIMÈTRE DE LA CSS
A l’image de Podor et de Dagana, la ville de Richard Toll a battu le rappel des troupes pour réserver un accueil chaleureux à Ousmane Sonko qui en a profité pour annoncer quelques mesures concernant la Compagnie Sucrière Sénégalaise
A l’image de Podor et de Dagana, la ville de Richard Toll a battu le rappel des troupes pour réserver un accueil chaleureux à Ousmane Sonko qui en a profité pour annoncer quelques mesures concernant la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS).
Cette entreprise fait partie, indique-t-il, des premiers producteurs de canne à sucre dans le monde. «Cependant, aucune part ne revient aux fils de la localité. Pourtant,dès la création de l’usine, l’Etat du Sénégal a fait une convention d’établissement qui donne beaucoup d’avantages à l’usine, notamment l’exonération d’impôts, la fermeture de la concurrence etc.
Pour autant, elle peine à payer des salaires décents. Et le taux de recrutement est encore trèsfaible, contrairement aux étrangers qui sont bien lotis».Pourtant, le pouvoir continue à protéger cette usine notamment en ce qui concerne le monopole.
«Si nous arrivons au pouvoir, la première mesure que nous allons prendre sera de délimiter le périmètre de la CSS pour mettre fin au diktat exercé sur la population avec l’élargissement continuel de la superficie de l’usine.
On va délimiter le périmètre de la CSS pour éviter qu’il prenne les champs de la population sous la protection de l’Etat», prévient candidat de la coalition Sonko Président.
Pour lui, la CSS a permis à son propriétaire d’avoir des banques au Sénégal et en Europe. «Par conséquent, il doit recruter plus et payer des salaires décents aux employés. Il doit aussi préférer la main d’œuvre sénégalaise au détriment de celle étrangère», déclare Ousmane Sonko.