La Chambre des notaires du Sénégal, composée de 42 cabinets dans lesquels exercent 51 notaires, a rencontré la presse hier, mardi 30 janvier, pour faire connaitre leur profession méconnue du grand public, soutient la présidente, Aïssatou Sow Badiane. Une occasion pour les notaires et le représentant du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, de revenir sur le mouvement d’humeur des 22 sortants de la promotion de 2013 qui fustigent la répartition annoncée de la charge. Le président du collectif des 22 notaires stagiaires, El Hadji Mansour Diop, déclare quant à lui qu’ils doivent avoir la possibilité d’exercer le métier.
AÏSSATOU SOW BADIANE, PRESIDENTE DE LA CHAMBRE DES NOTAIRES : «Quand il y’a plusieurs requérants, il faut qu’on accepte de faire un concours»
C’est dans le souci de répondre à un besoin de communiquer, afin de mieux de faire connaitre leur profession, que la Chambre des notaires du Sénégal a rencontré la presse hier, mardi 30 janvier, a informé la présidente, Aïssatou Sow Badiane. Cependant, la rencontre a coïncidé avec le mouvement d’humeur des sortants de la promotion de l’année 2013, qui fustigent la prise d’un décret autorisant la création de 7 charges. Alors que face aux journalistes, les stagiaires avaient indexé les notaires comme étant à l’origine de la situation, la présidente de la Chambre des notaires du Sénégal, Aïssatou Sow Badiane, précise qu’ils n’y sont pour rien. D’ailleurs, dit-elle, la Chambre des notaires n’est même pas consultée pendant la création des charges qui est une prérogative exclusive du ministère de la Justice.
Mieux, ajoute-t-elle, l’admission au concours auquel les contestataires disent être reçu ne leur donnent pas la possibilité d’avoir une charge. « Le texte de 2002 qui a instauré un concours d’accès au stage et qui a été modifié en 2009 instaure que les lauréats de ce concours soient reçus dans des cabinets pour une formation à la profession de notaire pour une période de trois ans. Et, à l’issue de cette durée, ils devront faire un examen de sortie. C’est après qu’ils sont déclarés capables d’avoir les aptitudes de notaire. Ce diplôme leur permet soit d’être des associés dans des cabinets soit des notaires salariés», explique-t-elle. Donc, pour disposer d’une charge de notaire, il faut obligatoirement passer par un concours, fait-elle remarquer. Non sans préciser que c’est une règle exigée par le décret qui régit le concours que les contestataires ont passé avec succès.
Mieux, pour Mme Badiane, le concours pour l’obtention de la charge ne devrait pas constituer un problème. «Je ne comprends pas, dès l’instant qu’on instaure un accès démocratique, que les gens disent qu’ils ne le font pas. De quoi a-t-on peur ? Quand on fait une formation et un concours d’accès au stage, on doit faire l’examen de sortie pour contrôler les connaissances. Et quand on veut une charge en soi, on accepte de faire un concours. Quand il y a plusieurs requérants, il faut qu’on accepte de faire un concours pour qu’on puisse déterminer les critères d’admission. Et le critère le plus normale, c’est l’acception de faire un concours ».
S’agissant des notaires qui exercent dans les cabinets, sans passer par un concours et qui sont au nombre de 18, la présidente de la Chambre des notaires révèle qu’ils sont venus dans la profession parce qu’à un moment donné, c’est-à-dire avant l’instauration du texte sur le passage obligatoire au concours, le besoin avait été senti, relevant que ces derniers capitalisent chacun plus d’une dizaine d’années d’expérience. C’est pourquoi ils ont été retenus dans la profession, en leur donnant également la chance de pouvoir faire la compétition pour l’obtention de la charge. Par ailleurs, Mme Badiane laisse entendre qu’en instaurant le concours, le gouvernement avait décidé de ne prendre que 5 personnes. Et ce sont les notaires qui ont plaidé pour que 22 candidats soient retenus.
LA CHARGE DU NOTAIRE : Une décision de l’Etat permettant l’ouverture d’un cabinet
Aïssatou Sow Badiane explique que la charge de notaire est donnée par l’Etat à un notaire afin qu’il puisse exercer ses activités, comte tenu des besoins du service public. La création d’une charge dans un endroit bien déterminé est motivée par l’activité économique. Auparavant, note-t-elle, l’octroi de la charge se faisait discrètement par la tutelle. C’est sur la base de la loi de 2002, modifiée en 2009, que le concours pour l’obtention de la charge a été institué. La présidente de la Chambre des notaires signale qu’elle ne détient pas une charge; elle est obligée de travailler en association. Mieux, souligne-t-elle, Me Daniel Senghor qui est le président honoraire de l’Union internationale du notariat, n’a pas de charge.
ME JEAN PIERRE SARR, VICE-PRESIDENT DE LA CHAMBRE DES NOTAIRES : «Lorsqu’on aspire à exercer un métier, on est censé connaître ses règles»
« Lorsqu’on aspire à exercer un métier, on est censé connaître ses règles», a soutenu Jean Pierre Sarr. Pour lui, les membres de ce collectif des notaires stagiaires savaient, dès le départ, avant même le concours, qu’ils devaient subir deux concours. A son avis, Il y a un problème de droit qui se posent en refusant le concours, « ils mettent de côté des gens qui sont dans les cabinets depuis plusieurs années maintenant», ajoute-t-il.
AMADOU MOUSTAPHA NDIAYE, PRESIDENT HONORAIRE DE LA CHAMBRE DES NOTAIRES DU SENEGAL : «Toute personne qui aura utilisé le terme ou la qualité de notaire… peut être poursuivie en justice»
Pour le président honoraire de la Chambre des notaires, Amadou Moustapha Ndiaye, la fonction de notaire est règlementée, protégée par des dispositions du Code pénal. Donc, dit-il, toute personne qui aura utilisé le terme ou la qualité de notaire ou de notaire honoraire peut être poursuivie en justice. Aux stagiaires, Amadou Moustapha Ndiaye, conseille que pour se prévaloir de ce titre, il faut avoir été nommé par l’autorité de tutelle. Par conséquent, toute personne qui aura, par des manœuvres, des allusions, atteint à l’honorabilité d’un notaire peut être poursuivie, selon les dispositions du Code pénal.
ME ALIOUNE KA, NOTAIRE : «Il est possible pour la Chambre des notaires de s’autosaisir»
Me Alioune Kane juge que, dans cette affaire, les grévistes peuvent être traduits devant le Conseil de disciplines de la Chambre des notaires. «Les notaires aspirants sont eux-mêmes tenus à un devoir de réserve et de discrétion liée à la profession qu’ils veulent embrasser. Il est possible pour la Chambre des notaires de s’autosaisir et de les traduire devant le Conseil de discipline». Cependant, précise-t-il, ils ne souhaitent pas en arriver là. «Nous souhaitons les ramener à la raison. Il est juste de mener un combat, mais il faut le faire dans les règles de l’art et le respect de la loi».
TAMARO SEYDI DIALLO, NOTAIRE : «Nous ne sommes pas obnubilés par la concurrence»
Pour Me Tamaro Seydi Diallo, leur souci c’est que les candidats qui ont voulu faire le concours acceptent les règles du jeu. Ils n’ont pas peur de l’arrivée de nouveaux notaires dans la profession, soutient-telle. «Nous ne sommes pas obnubilés par la concurrence. Ce n’est pas le cas. Dans l’ensemble, nous avons acquis une certaine maturité. C’est difficile à croire, mais il faut noter qu’aujourd’hui nous ne sommes plus dans une dynamique d’avancées pour la profession», dit-elle. Me Tamaro Seydi Diallo soutient, par ailleurs, que s’il faut créer des charges, il faut que l’autorité compétente, sur la base d’éléments précis, puisse l’apprécier. Le président honoraire de l’Union international du notariat, Me Daniel Sedar Senghor, juge que la création d’une charge répond à un besoin qui est public.
IBRA SAMBA YORO DIOP, DIRECTEUR ADJOINT DES AFFAIRES CIVILES ET DES SCEAUX : «Tout se passe dans la grande transparence»
«Il n’y a rien à cacher; tout se fait dans la transparence. Il n’y a rien qui se fait pour que certaines personnes passent au détriment des autres», a dit Ibra Samba Yoro Diop, le directeur adjoint des Affaires civiles et des Sceaux, du ministère de la Justice. Le concours pour l’acquisition de charge est ouvert à tout le monde et le jury ne fera pas de parti pris, indique-t-il. «C’est un concours et toutes les personnes qui remplissent les conditions peuvent postuler. Dans le jury, il y a des magistrats et c’est un magistrat qui le préside ; il y’a des professeurs d’universités, les notaires y sont même minoritaires. Ils ne peuvent pas donc influer sur les décisions qui seront prises. Le concours a été institué pour assurer l’égalité de chance à tous les citoyens. Le même principe est adopté pour le concours d’huissier. Ce n’est pas un principe propre aux notaires».
EL HADJI MANSOUR DIOP, PRESIDENT DU COLLECTIF DES NOTAIRES SANS CHARGE : «Le concours pour les charges est un piège des notaires»
Pour le président du collectif des 22 notaires stagiaires, El Hadji Mansour Diop, le problème est que les notaires en exercice ne veulent pas que tous les sortants de la promotion de 2013, deviennent des notaires. Pour lui, on ne peut pas leur refuser de prétendre à la profession dès l’instant qu’ils ont effectué un stage de 3 ans dans des cabinets, un stage qui a été sanctionné, soutient-il, par une attestation. «A partir du moment où on est admis au concours, on a eu le grade de notaire stagiaire. C’est les 3 ans qui correspondent à la durée légale du stage. L’attestation de fin de stage a fait de nous des notaires. Il ne reste donc que des formalités ». Il soutient, par ailleurs, que l’instauration de 32 nouveaux cabinets avait été décidée par le ministère de la Justice, après une négociation. Donc, c’est un acquis qui ne saurait être remis en cause. La réduction du nombre de charges est due, à son avis, à une pression des notaires sur le Garde des Sceaux.
Le concours pour l’acquisition d’une charge n’est que, dit-il, un piège des notaires en exercice pour les faire capituler. Pour le moment, El Hadji Mansour Diop, trouve qu’ils ont réussi à différer le décret. «Le gouvernement a reculé sur ce point parce que depuis hier, nous avons appris de source proche du ministère que le projet n’allait pas être présenté», informe-t-il. M. Diop, ajoute que les membres de son collectif ne refusent pas d’être des notaires associés. «Nous ne refusons pas d’être des notaires associés à des notaires dont on n’a pas la charge. On est même allé proposer à l’Etat: «si vous créer une charge, on est prêt à nous associer entre nous». On n’a jamais refusé cela, le blocage est venu du ministère de la Justice, sous la pression de lobby».
ADIDAS ZAPPE GORGUI SY DIENG, HAMADY NDIAYE ET PAPI BRANCOU BADIO
Sur la présélection du Sénégal pour le tournoi d’Abidjan, des joueurs sénégalais très connus sont absents.
Le coach Abdourahmane Ndaiye Adidas a zappé Gorgui Sy Dieng et Hamady Ndiaye, cadres de la tanière brillent de leurs absences et le jeune et ancien pensionnaire de Saltigué, Papi Brancou Badio. Pour Gorgui Sy Dieng, ce n’est guère une surprise. Le pivot de Timberwolves en NBA, ne peut pas participer à la dernière fenêtre des éliminatoires de Chine 2019.
En effet, Il subit la réglementation très stricte de la ligue américaine sur la libération de ses joueurs pour les compétitions en sélection nationale. Par peur de payer plusieurs millions de dollars un joueur blessé, les clubs refusent parfois à leur joueur la participation à certaines compétitions internationales. Car la NBA, dont dépendent les franchises, est totalement indépendante de la Fédération internationale de Basket-Ball (FIBA), organisatrice de la Coupe du monde. Celles-ci ont donc le droit de s’opposer à la participation de leurs joueurs aux compétitions internationales.
Toutefois, le coach Abdourahmane Ndiaye sera plus précis sur l’absence de Gorgui Sy Dieng. Hamady Ndiaye plus connu sous le nom de ministre de la défense ne fera pas partie de ce tournoi. Son absence s’annonçait depuis sa blessure contractée il y’a un mois en club. Il évolue dans le championnat italien à Sirigas Avellino.
Pourtant le journal Stades annonce dans sa parution du jour qu’il avait repris la compétition ce week end (10mn, 7 rebonds, 1 contre et 2 points). Trop tard, « Adidas » avait déjà fait son choix! Papi Brancou Badio, il formait avec Pape Moustapha Diop (Douanes), Thierno Ibrahima Niang( de Duc à Douanes), Louis Adams (de Douanes à Balencesto), le quatuor des joueurs locaux en équipe nationale.
Pour cette présélection, il sera le seul absent. Il se trouve actuellement au Canarias Basketball Academy. Un institut de basketball basé à Tenerife. Sans club, sa sélection en équipe nationale sera difficile.
Diourbel, 31 jan (APS) - Le préfet de Diourbel (centre) Ibrahima Fall juge ’’satisfaisant’’ le taux de retrait des cartes d’électeur, de l’ordre de 99,16% dans ce département dont le nombre de bureaux de vote, d’électeurs et de lieux de vote a selon lui légèrement augmenté.
A un mois de la campagne pour la présidentielle du 24 février prochain, le taux de retrait des cartes est ’’satisfaisant’’, avec 99,16% de cartes d’électeurs déjà retirés, a-t-il dit à des journalistes, mercredi, à l’issue d’une réunion du comité électoral départemental.
’’9.725 cartes sont encore disponibles dans les commissions administratives avec un gros lot au niveau de la commune de Diourbel", a indiqué le préfet.
La réunion du comité électoral départemental a permis d’échanger avec les différents acteurs sur la carte nouvelle électorale, les dispositions législatives et réglementaires régissant la campagne électorale.
A cette occasion, les différents intervenants ont plaidé pour la préservation des valeurs sénégalaises et un maintien de la cohésion sociale.
’’L’essentiel, c’est d’avoir une campagne électorale avec une élection présidentielle apaisées’’, a dit le préfet.
Les différents plénipotentiaires ont pris des engagements pour sensibiliser leurs militants dans cette perspective, en vue d’arriver à une campagne électorale sans violence.
Dakar, 31 jan (APS) - La livraison de jeudi de la presse quotidienne traite principalement des toutes dernières alliances électorales, dont le ralliement de Malick Gackou du Grand parti à la candidature de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck.
"Gakou rejoint Idy", affiche par exemple le journal Le Quotidien, selon lequel le leader du Grand Parti "a été poussé par ses militants dans les bras de Idrissa Seck", ce dernier espérant "voir d’autres suivre le même exemple".
"Son choix est fait", note également L’Observateur au sujet du soutien de Malick Gakou à Idrissa Seck, dans le cadre d’une coalition dite des "Forces vives". "Nous partageons avec le président Idrissa Seck le même idéal pour un Sénégal patriotique et démocratique", explique-t-il à la Une de L’Observateur.
De même Khalifa Sall vote-t-il pour Idrissa Seck, si l’on en croit Sud Quotidien. "Certains proches de Khalifa Sall confirment" cette information, "d’autres attendent la décision de la CEDEAO" sur le recours contre l’invalidation de la candidature de leur leader, rapporte le journal.
Khalifa Sall "aurait décidé de soutenir la candidature de Idrissa Seck pour l’élection présidentielle du 24 février prochain", écrit Sud Quotidien, citant "des sources dignes de foi et généralement bien informées".
Selon le journal, l’ancien maire de Dakar "n’est d’ailleurs pas le seul à porter son choix sur l’ancien Premier ministre" et leader du parti Rewmi, puisque le FSD/BJ de Cheikh Bamba Dièye "aurait également misé sur le président du conseil départemental de Thiès".
Pendant ce temps, informe Vox Populi, les "tractations" se poursuivent à Paris autour de Me Abdoulaye Wade "en faveur" du leader de Rewmi qui fut longtemps numéro deux du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation de l’ancien président dont le candidat, à savoir Karim Wade son fils, a été recalé.
"Dernières manœuvres de candidats" à 72h du début de la campagne électorale, résume Le Témoin quotidien, pendant que le président sortant "appelle à un débat d’idées serein et soutenu", selon Le Soleil.
Un appel bienvenu au moment où la mise en place de comités électoraux pose problème au sein même de la mouvance présidentielle, si l’on en croit Walfquotidien.
A Tambacounda par exemple, "les choix de Sidiki Kaba ont amené le député-maire" de la capitale orientale à mettre en exécution "ses menaces en installant ce mercredi un comité électoral parallèle. Même cas de figure en banlieue, à Thiaroye, Pikine, Keur Massar et Parcelles assainies où des responsables déclarent la guerre à Amadou Bâ", signale Walfquotidien.
Les perspectives de la campagne électorale n’éludent cependant pas tous les sujets dont celui se rapportant à l’inauguration du Building administratif rénové, qui compte désormais un 10e étage, "100 pièces de plus, neuf salles de réunion", avec une consommation énergétique "réduite de 50%", détaille Le Soleil.
Il ajoute que l’infrastructure porte désormais le nom de l’ancien président du Conseil Mamadou Dia, rappelé à Dieu en 2009, "un modèle d’engagement, de rigueur et de probité". "Ne dites plus Building administratif, mais Building Mamadou Dia !", affiche Le Témoin quotidien.
Les journaux rivalisent de qualificatifs pour parler de la décision du président Sall de baptiser cet édifice administratif du nom de Mamadou Dia. "Macky Sall immortalise Mamadou Dia" (Sud Quotidien), "Mamadou Dia ressuscité" (Le Quotidien), "Macky rend au Mado toute sa grandeur" (L’Observateur).
Mamadou Dia, président du Conseil du Sénégal de 1957 à 1962, "est reconnu comme l’inspirateur de l’architecture administrative du Sénégal moderne. Il avait initié des +réformes administratives hardies, adossées à nos réalités économiques, sociales mais aussi culturelles+", peut-on lire dans les colonnes du Soleil.
D’autres quotidiens ne manquent pas de relever que le président Sall, en même temps qu’il honore Mamadou Dia, "zappe Wade", son mentor et prédécesseur à la tête du Sénégal. D’où cette manchette de Tribune "Macky, le grand écart entre Dia et Wade", avec en sous-titre : "Le maodo installé, le pape du Sopi dégagé".
EXCAF TELECOM FOSSOYEUR DU FOOT SÉNÉGALAIS, C'EST INACCEPTABLE !
Dans cet entretien exclusif accordé à Tribune, Sidy Diagne revient sur un dossier clé de l’actualité audiovisuelle, sur fonds d’un contentieux latent relatif à l’attribution de la concession d’exploitation de la Tnt au Sénégal
En bisbilles avec la Ligue de football professionnelle qui l’accuse d’être à l’origine de la rupture du contrat de sponsoring conclu à hauteur de 600 millions de francs Cfa avec la firme chinoise Startimes, le groupe Excaf Telecom bat en brèche, par la voix de son Président directeur général Sidy Diagne. Dans cet entretien exclusif accordé à Tribune, ce dernier revient sur un dossier clé de l’actualité audiovisuelle, sur fonds d’un contentieux latent relatif à l’attribution de la concession d’exploitation de la Tnt au Sénégal.
Sidy Diagne (Pdg Excaf Telecom) : «Il est inacceptable de laisser Saer Seck présenter Excaf Telecom comme le fossoyeur du football sénégalais.»
Le président de la ligue de football professionnel retient un certain nombre de griefs contre le groupe Excaf Telecom, notamment pour ce qui a trait au contrat de sponsoring rompu avec Startimes. Où se situe votre part de responsabilité ?
Je trouve d’abord très dommage qu’il n’y ait pas eu d’équilibre hier soir (l’entretien s’est déroulé dans la matinée du mardi 29 janvier, Ndlr) dans le traitement du dossier Startimes par la Rts. Laisser Saer Seck étaler autant de contre-vérités sans faire prévaloir l’équilibre de l’information est préjudiciable pour les téléspectateurs dans la bonne compréhension du problème. Et surtout le laisser présenter Excaf comme fossoyeur du football sénégalais est tout aussi inacceptable. Pour ce qui concerne Saer Seck, je le trouve très irresponsable et même très léger dans son argumentation. Soit il n’a rien compris soit il prend plaisir à insulter l’intelligence des Sénégalais.
Mais quel est réellement le problème de votre point de vue ?
Il faut savoir que c’est l’Etat du Sénégal à travers le Cnra qui a déclaré la société Startimes illégale au Sénégal. Vous imaginez bien que Excaf n’a aucune autorité pour déclarer telle société légale ou non. Saer Seck est tellement peu soucieux de nos lois et règlements qu’il n’a certainement pas lu l’avis du Cnra sur le sujet en date du 06 Septembre 2018 ni le jugement rendu le 08 novembre 2018 par le Tribunal de Commerce Hors Classe de Dakar, sinon il n’aurait jamais débité autant de contre-vérités et se serait gardé de chercher un bouc émissaire pour camoufler son incompétence dans la gestion de ce dossier.
A vous entendre parler, il s’agit là d’un cas de concurrence déloyale…
Bien sûr qu’il s’agit d’une situation de concurrence déloyale avérée parce que l’incursion de Startimes dans le secteur de la distribution de services de communication audiovisuelle ne concerne pas seulement la Tnt avec la commercialisation des décodeurs bi-mode (Tnt + Satellite) mais aussi la commercialisation d’un bouquet Tv par réception satellitaire. Startimes s'est éloigné du périmètre fixé pour son intervention, c’est-à-dire la connexion « gratuite » de 300 villages au Sénégal à la télévision par satellite sur financement du Gouvernement chinois dont il n’est que le partenaire technique.
L’accord entre la Chine et le Sénégal ne saurait servir de base pour une immixtion de Startimes dans le paysage audiovisuel sénégalais, sachant que l’exercice de toutes activités de distribution de services de communication audiovisuelle est assujetti à l’obtention d’une convention de concession avec un cahier des charges délivré par le Ministère en charge de la Communication après avis favorable du Cnra. Mais surtout cette convention doit être approuvée par décret et publiée dans le journal officiel. Ces conditions ne sont pas réunies par Startimes au jour d’aujourd’hui.
Il se dit que la rupture du contrat de sponsoring entre la Lfp et Startimes serait fort préjudiciable à l’essor du football sénégalais. Partagez-vous ce point de vue ?
Très honnêtement, et après l’avoir suivi hier, c’est lui Saer Seck qui doit démissionner de la Ligue car il n’a aucune ambition et surtout aucune vision pour notre football local. Oser présenter Startimes comme le messie de notre football, c’est vraiment avouer son échec et surtout être mû par d’autres intérêts que ceux de notre football. La ligue Pro n’a jamais fait correctement son travail de marketing auprès des diffuseurs. En tout cas, moi je n’ai jamais vu Saer Seck ni la Ligue Pro. Demandez-lui qui a rompu le contrat avec Orange. Laisser penser qu’il est impossible de réunir au Sénégal 10 annonceurs pour 600 millions soit 11 millions de dollars pendant 10 ans relève de l’amateurisme dans sa manière de travailler.
Quoi qu’il en soit, ne pensez-vous pas que Startimes constituait une bonne alternative à ce déficit financier ?
Startimes n’a aucune ambition pour ce championnat. Ce que cette société souhaite, c’est rentrer dans le paysage audiovisuel sénégalais. Ce qu’elle n’a pas réussi à faire quand nous avons gagné l’appel d’offres de la Tnt. Ils ont perdu et veulent aujourd’hui passer par la fenêtre en s’entourant de personnes comme ce président de la Ligue aveuglé par 11 millions de dollars et prêt à hypothéquer notre football pendant 10 ans.
La vérité qu’ils souhaitent cacher est que Startimes veut uniquement acheter pour 11 millions de dollars le droit d’exercer pendant 10 ans au Sénégal là où Excaf a déjà investi plus de 27 milliards de francs Cfa pour le compte de l’Etat du Sénégal en contrepartie de la concession qui lui est accordée pour vendre un bouquet Tv. Le championnat n’est qu’un leurre de la part de Startimes pour s’entourer d’une sympathie auprès de nos autorités et des sportifs sénégalais au mépris de nos lois. Cela, si Saer Seck ne l’a pas encore compris, c’est qu’il ne mérite pas notre confiance pour la destinée de notre football local. Très sincèrement, je pense qu’il l’a parfaitement compris mais ses intérêts personnels sont ailleurs. Mais cela ne passera pas.
Quelle est la solution à votre avis ?
La solution n’est certainement pas celle que nous présente le président de la Ligue. Il ne s’agit pas de vouloir prendre les Sénégalais en otage et brandir à la veille des élections des menaces pour tenter de tordre le cou à nos lois, à nos principes et valeurs. Le Sénégal est un pays indépendant quand même. Je n’ai pas la prétention de détenir la solution de la ligue Pro mais elle gagnerait à faire confiance aux entreprises sénégalaises et aux chaînes de télévisions locales. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas parce qu’il est le président de la Ligue qu’il doit se croire plus amoureux du football sénégalais que moi. Et beaucoup d’entreprises comme Excaf sont dans ce cas-là.
Ne pourrait-il pas y avoir un partenariat entre la Tnt et la ligue de football pour combler le manque à gagner inhérent au départ de Startimes ?
Dans tous les pays du monde, les droits du football sont cédés par appel d’offres sur des périodes de 3 ans maximum pour que ces droits puissent être réévalués à la hausse en cas de besoin. Le football est payant partout. Regardez le championnat de France, celui d’Espagne et d’Angleterre pour ne citer que ceux-là. Pourquoi ne procéderait-on pas ainsi au Sénégal ? Au moins l’argent resterait au pays et servirait à pérenniser le football depuis les écoles de formation et dans toutes les catégories. On peut étudier toutes ces alternatives avec la Ligue, le Ministère des Sports mais également avec la Fédération Sénégalaise de Football qui devrait être partie prenante
ALLIANCE : MALICK GACKOU CHOISIT IDRISSA SECK
A quelques jours du démarrage de la campagne électorale pour la présidentielle de février 2019, les cinq candidats cherchent des alliances. Ils font le tour des maisons des responsables politiques afin de solliciter leur soutien
A quelques jours du démarrage de la campagne électorale pour la présidentielle de février 2019, les cinq candidats cherchent des alliances. Ils font le tour des maisons des responsables politiques afin de solliciter leur soutien. Les personnes les plus "courtisées" présentement sont les candidats recalés par le Conseil constitutionnel pour faute de parrainage.
Le leader de la coalition "Idy 2019" vient de gagner la confiance de l’une de ces dernières. Il s’agit du président du Grand Parti, Malick Gakou dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel. Selon des sources de emedia.sn, le leader du Grand Parti a décidé de soutenir Idrissa Seck. Une décision qu’il a prise après concertation avec sa base. L’ancien ministre va faire une déclaration dans les prochaines heures pour rendre public et officialiser son compagnonnage avec le président du Conseil départemental de la région de Thiès.
Rappelons que le frère du président de la République et non moins maire de la ville de Guédiawaye « courtise » depuis quelques jours le président du Grand Parti en lui demandant de rejoindre le camp présidentiel. Qui lui a toujours opposé un niet catégorique.
SOUTIEN ANNONCÉ DE WADE : MACKY/IDY, LE MORTAL KOMBAT
Nos confrères de la Rfm auraient annoncé que Wade a décidé de porter son choix sur Idrissa Seck, le leader de la coalition « Idy 2019 ». Si cette information se confirmait, ce serait la preuve d’un retournement de situation historique
Nos confrères de la Rfm auraient annoncé que Wade a décidé de porter son choix sur Idrissa Seck, le leader de la coalition « Idy 2019 ».
Si cette information se confirmait, ce serait la preuve d’un retournement de situation historique. Idy devra non seulement lutter pour le pouvoir, mais aussi laver l’honneur bafoué de Wade.
Après avoir longtemps été banni par le « père » qui lui a préféré son autre « fils » devenu aujourd’hui Président de la République, Wade a choisi Idy pour porter l’estocade à Macky.
Une démarche qui aura pour conséquence de faire également rallier les leaders du Front patriotique de résistance comme Pape Diop, Decroix.
Si l’ancien Premier ministre arrivait ainsi à faire rallier les leaders de Mankoo Taxawu Sénégal de Khalifa Sall ainsi que Malick Gackou et consorts comme annoncé dans la presse, il sera alors le candidat le plus redoutable dont les chances d’aller au second tour seraient réelles.
Ainsi, il a réduit les chances de Sonko de « Macroniser » le paysage politique et également celles de Me Madické Niang de compter largement sur l’électorat libéral.
Ce faisant, la loi sur le parrainage, taillée manifestement sur mesure, aura l’avantage pour Idy de créer une unité inespérée autour de sa candidature. Les candidats réduits, l’opposition a besoin de faire bloc autour de ceux qui ont le plus de chance de passer. Et aujourd’hui, le leader de Rewmi en est un.
Il tiendrait ainsi une chance historique d’accéder au pouvoir. Et ce faisant, ironie de l’histoire, il va largement compter sur Karim Wade, son père et tous les libéraux fidèles à eux.
La bataille sera ainsi rude entre Macky et Idy. Les deux hommes n’ont jamais su vraiment se réconcilier après les épisodes malheureux de 2004 où le premier a servi de bras armé à Wade pour abattre le second, dans une opération que les journalistes avaient appelée la « déseckisation ».
Tout dépendra maintenant de la capacité de ce leader à engranger cette nouvelle forme et à se mettre dans les habits d’un rassembleur et d’un gagneur.
Car, ce choix des leaders, s’il est entériné, devra aussi être accepté dans un premier temps par les différentes bases des partis, et enfin par les populations.
Il reste alors un travail immense de critique constructive contre ce qui a déjà été fait et d’articulation de la nouvelle offre technique appelée en d’autres termes « programme ».
Il faudra également éviter toute erreur grave de communication afin de faire l’économie de ternir son image aux yeux de l’opinion.
C’est dire que même si Wade a une position très confortable d’arbitre, son soutien à Idy ne garantit pas systématiquement à ce dernier le succès.
Il reste un travail énorme face à un candidat sortant qui a une large majorité et qui ne rechigne pas sur les moyens d’atteindre son objectif.
Toutefois, la stratégie du parrainage a eu le désavantage pour Macky de placer en face de lui le plus redoutable adversaire qui soit, en ce moment.
Macky/Idy, le mortal Kombat.
SONKO : «QU’ON RESPECTE LES CHOIX DE COMPAGNONNAGE DE CHACUN»
C’est la course aux alliances à 72 heures du début de la campagne électorale. Après Aïssata Sall chez Macky, Malick Gakou qui soutient Idrissa Seck, Aïda Mbodj serait sur le point de rejoindre la coalition présidentielle
C’est la course aux alliances à 72 heures du début de la campagne électorale. Après Aïssata Sall chez Macky, Malick Gakou qui soutient Idrissa Seck, Aïda Mbodj serait sur le point de rejoindre la coalition présidentielle. Ousmane Sonko qui s’est rendu aussi, hier mardi, 29 janvier chez Aïda Mbodj, a appelé les militants à respecter les choix de compagnonnage.
« Je demande solennellement à tous les militants et à toutes les militantes de Pastef, et à tous les membres de la coalition Sonko Pastef de respecter les choix de compagnonnage de chaque acteur politique dans ce contexte d’alliance électorale », dit-il. Par conséquent, souligne-t-il, « il nous faut éviter tout propos outrageant ou déplacé à l’encontre de concitoyens et de leur liberté d’opinion et d’association garantie par la constitution.»
Après Macky Sall qui s’est rendu chez la présidente du Conseil départemental de Diourbel, le ledear de Pastef, à son tour, démarche Aïda Mbodj. Cette dernière n’a toujours pas soutenu publiquement un candidat.
MACKY RAPPELLE SON ATTACHEMENT À LA PROTECTION DES BIENS PUBLICS
Dakar, 30 jan (APS) – La rénovation du Building administratif, siège de plusieurs ministères et de services de l’Etat, traduit un ’’attachement particulier’’ à la protection des biens publics et à la préservation du patrimoine national, a souligné mercredi à Dakar, le président Macky Sall.
’’Ce projet, sans précèdent, traduit mon attachement particulier à la protection des biens publics et à la préservation du patrimoine national’’, a-t-il notamment déclaré à la cérémonie de réception de cet édifice public, désormais baptisé, Mamadou Dia, premier chef du gouvernement sénégalais après l’indépendance du pays.
’’Plus qu’une rénovation de façade, le building a fait l’objet d’une restauration en profondeur’’, a expliqué le chef de l’Etat devant des hautes autorités de la République, des directeurs de sociétés et autres fonctionnaires de l’administration.
Selon lui, l’amélioration de la solidité du bâtiment principal et la sécurisation et la fonctionnalité des locaux, a tenu compte du respect des normes environnementales et sociales.
’’Ce bâtiment écologique permet une gestion efficace de l’eau, mais aussi d’importantes économies d’énergie, grâce à son système photovoltaïque, d’une puissance électrique de 546 kw’’, a assuré Macky Sall.
Il a fait remarquer de que l’édifice est désormais doté d’un système innovant permettant une gestion centralisée et informatisée de toutes ses installations.
Le bâtiment avait connu une ’’dégradation très avancée, présentant des risques de sécurité civile pour les occupants et les usagers’’, a-t-il rappelé, en insistant sur l’importance de la rénovation de ce bien public, ‘’digne d’une administration moderne et fer de lance d’une stratégie d’émergence’’.
Les travaux de rénovation du Building administratif ont coûté 32 milliards de Francs CFA. Le bâtiment comprend 10 étages, 639 pièces, 408 bureaux, 32 salles d’attente, 3 salles de conférence, 9 salles de réunion.
Il dispose également de 2 restaurants, 12 dortoirs pour les services de sécurité, 22 blocs sanitaires, 12 ascenseurs, 174 places de parking, 23 entrepôts et 67 locaux technique, a-t-on appris sur place.
UNE GOUVERNANCE BASÉE SUR LA CHARTE DES ASSISES NATIONALES
Le professeur Issa Sall, leader du PUR et candidat à la présidentielle du 24 février 2019, a fait face à la presse pour décliner son programme de gouvernance
Dakarmatin.com |
Khalil Ibrahima SENE |
Publication 31/01/2019
Le professeur Issa Sall, candidat à la présidentielle du 24 février 2019, a fait face à la presse pour décliner son programme de gouvernance qui sera essentiellement axé sur la charte de gouvernance des Assisses nationales de 2009.
A savoir le développement de l’homme et la réduction des inégalités, la construction citoyenne et la valorisation culturelle, l’équilibre institutionnel et la bonne gouvernance, l’économie inclusive et durable portée par un secteur privé national fort, la paix et la sécurité et enfin le financement, le partenariat et le suivi-évaluation.
Le candidat du parti de l’unité et du rassemblement compte sur la capacitation des sénégalais par un meilleur accès aux services sociaux de base. il compte « pétrir un sénégalais fier, patriote et compétent », favoriser le fonctionnement normal de chaque institution, symbole d’une bonne vitalité démocratique, bâtir une économie inclusive et durable , créatrice de richesse et protée par un secteur privé national, fort, dynamique et innovant, mais aussi réduire l’insécurité dans les agglomérations et renforcer la sécurité aux frontières afin d’instaurer un climat de paix propice à un développement harmonieux. Il compte également promouvoir un financement alternatif innovant, souple et solidaire.
Selon le professeur Issa Sall, ce programme sera déroulé par un gouvernement d’une vingtaine de ministre. Pour lutter contre la corruption, les corps de contrôle seront responsabilisés et les hauts fonctionnaires ne seront pas éligibles. Il y aura une traçabilité des transactions financières. La séparation des pouvoirs sera effective, selon M. Sall qui voit mal un chef d’Etat siéger au sein du conseil supérieur de la magistrature.
Le professeur Issa Sall qui ne compte pas rester à la tête du Pur une fois élu président du Sénégal, veut ainsi apporter une réponse aux « 100 questions » que les sénégalais se posent et qui jusque là, n’ont pas de réponses.