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14 septembre 2025
PAR IBRAHIMA SILLA
L’OPPOSITION, PIÈGE A CONS ?
S’opposer c’est se respecter d’abord ; ensuite respecter ceux que vous prétendez vouloir diriger en leur tenant un discours de vérité, quitte à ne jamais être élu
Au rythme où vont les transhumances partisanes, cette question mise en exergue dans cet article s’impose inévitablement à notre esprit qui semble ne jamais pouvoir s’habituer à cette routine de la reconversion partisane. Cette question pourrait cesser d’être une interrogation pour devenir une conviction chez tous ces transhumants qui sont à l’origine de la désaffection et de l’apathie des citoyens par rapport à la politique. Et l’on se demande qui sera le prochain (ou la prochaine), qui se réclamait hier, être lointain d’une telle pratique assimilée à la bestialité, et qui se retrouvera, comme par enchantement, dans une promiscuité avec l’objet précédemment méprisé. Une question s’impose : et si ces transhumants avaient fini par comprendre, par réalisme, par expérience et par mépris du peuple, cette vérité inavouable : que l’opposition n’est en réalité qu’un piège à cons. Qu’il n’y a plus d’alternance à tenter ni d’alternative à envisager. Il y a donc lieu de s’interroger pour mieux nous démarquer d’une telle éventualité.
Il semblerait que de guerre lasse, déçus de ne pas voir les masses populaires entendre leurs plaidoyers pour le changement et adhérer à leurs causes, certains opposants aient fini par se laisser convaincre par une telle conclusion : que ça ne sert à rien de s’opposer éternellement ; qu’il est inutile de se battre pour des populations qui n’en valent pas la peine ; qu’il n’est pas nécessaire de sacrifier son argent, son temps, son intimité, son honneur, son sommeil, ses week-ends, sa vie privée, son souffle, son carburant, ses congés et sa solitude pour des citoyens passifs, qui n’en valent pas la peine.
Il semblerait que de guerre lasse, ils aient soulevé cette question avant de s’abreuver dans la transhumance : Pourquoi continuer à défendre des populations qui ont sanctionné Mamadou Dia, déconsidéré Cheikh Anta Diop, oublié Valdiodio Ndiaye, trahi Lamine Gueye, ignoré Ibrahima Fall, oublié Omar Blondin Diop et tous les autres dignes et grands hommes et femmes de bien de ce pays, en leur préférant les individus les plus mauvais et retors ? Pourquoi continuer à plaider la cause des populations passives qui, non contentes d’être dans la servitude volontaire, se montrent plus aptes à aller assister à des cérémonies folkloriques et récréatives du larron qui les exploite, plus promptes à soutenir le receleur de leurs espérances trahies, leurs conditions de vie misérables, qu’à s’investir pour leur patrie sans contrepartie illusoire. Car, dès qu’on leur propose quelques billets, un tee-shirt, une casquette, un bout de tissu – c’est à dire rien – elles sacrifient leur dignité à ces futilités.
La triste réalité est que nous ne sommes pas dans un pays uniquement malade de ses dirigeants. Nous sommes aussi et surtout dans un pays également profondément malade de son peuple incapable de se hisser à la hauteur d’une citoyenneté productrice de changements positifs du fait de sa vigilance volatile et de sa maturité versatile, quoi qu’on en dise. La maturité du peuple reste un éloge diplomatique, voire un narcissisme identitaire à valider scientifiquement. Le peuple est-il réellement à la hauteur du destin qu’il pourrait offrir au Sénégal – ce grand corps électoralement, économiquement, socialement, culturellement et politiquement malade – pour lui garantir le rayonnement qu’il mérite tant. Ce beau pays souffre de la laideur que lui infligent au quotidien ses dirigeants, comme nombre de ses habitants habités, comme par envoûtement ou hypnose, par une indiscipline chronique voire congénitale. Le respect, la discipline et la propreté rendraient ce pays agréable pour ses populations et ses hôtes étrangers. Et à ce titre, l’une des priorités prioritairement prioritaires pour ce pays, serait d’interdire, l’importation des véhicules diesel, comme s’y prennent l’Europe et l’Amérique pour réduire la pollution atmosphérique et sauver des vies humaines.
Dans ces conditions se disent certains opposants quel intérêt de continuer à défendre l’indéfendable et à se battre pour rien. Autant oublier ses idéaux, faire preuve de réalisme et rejoindre la majorité qui vous permet ou vous promet de sortir de votre condition difficile d’opposant. Faire preuve d’indiscipline éthique, morale, sociale et politique comme le peuple devient la règle du jeu de dupes.
Puisque représenter c’est ressembler à, le peuple semble se résigner à cette fatalité : autant donc ressembler à ces politiciens, quitte à prendre la mauvaise direction politicienne, comme l’ont fait tous ces transhumants que vous connaissez et que vous méprisez tant et qui ressemblent tellement au peuple. La solution réside donc dans la capacité politique du peuple à imiter les politiciens en transhumant comme eux, de telle sorte à prendre le contre-pied. Vive donc la transhumance citoyenne.
En effet, il est difficile de revêtir dans ce pays le manteau de l’idéalisme et de la vertu politique, car dès l’instant que vous avez des ambitions politiques, certains se rapprochent de vous pour non pas vous soutenir, mais pour vous subtiliser de l’argent ; quémander ; tenter d’arnaquer ; faire chanter. Il devient difficile, mais pas impossible d’entretenir cette clientèle politique sans caisse noire ni fonds secrets comme le pratiquent les dirigeants au pouvoir. Dans les coulisses de l’opposition s’activent, malgré tout, les chasseurs de primes. Ils vous promettent le matin ce qu’ils vont, le soir, brader à l’adversaire politique qu’ils juraient haïr plus que tout au monde. Ils vous vendent les mêmes parrainages qu’ils ont bradé à l’adversaire politique. La tentation devient dès lors grande d’abdiquer devant la facilité des opportunités offertes par le pouvoir et la faculté des militants déclarés de trahir foncièrement les convictions intimes, dès que l’opportunité se présente. Et le candidat sortant fort de son trésor de campagne et de sa caisse noire sait les piquer au vif, les anesthésier électoralement et les euthanasier politiquement, pour qu’ils ressuscitent à ses côtés.
Ce n’est pourtant pas une raison pour renoncer à sa dignité d’opposant ; pour sacrifier ses convictions ; pour défendre avec force aujourd’hui ce qu’on a fortement critiquer hier. On entre en politique, non pas pour profiter d’un poste, mais pour faire avancer des idées positives et constructives utiles à la patrie et dans la mesure du possible et en dernier lieu, participer concrètement à servir ses compatriotes, sans abuser financièrement, ni matériellement, ni symboliquement d’une telle situation de leadership. Encore faut-il savoir incarner le leadership responsable, citoyen, patriotique et désintéressé ?
Malheureusement, l’histoire de la vie politique au Sénégal donne raison aux réalistes sans vertus, sans scrupules et sans dignité. Ils continuent encore de gagner et d’être préférés aux idéalistes intègres, honnêtes, sincères qui, pour rien au monde, n’accepteraient de se compromettre devant l’éphémère caractéristique du pouvoir politique de ces mortels qui les incitent à renoncer à être dignes et fiers de se battre politiquement pour le triomphe des causes nobles. Ils rendent, en se déclarant candidats, le jeu électoral illisible. Ils polluent le champ politique. Les experts les plus aguerris n’y comprennent plus rien, tellement les indices sont, de manière contradictoire, peu concordants et forts compromettants.
L’opposition n’est pas un piège à cons. Elle l’est pour ceux qui pensent que les citoyens sont des cons à piéger par des alibis d’une légèreté déconcertante pour maquiller leur lâcheté. S’opposer c’est se respecter d’abord ; ensuite respecter ceux que vous prétendez vouloir diriger en leur tenant un discours de vérité, quitte à ne jamais être élu. L’ambition ne doit pas être un obstacle à la vérité. L’opposition doit être une fenêtre sur la vérité. Ce qui exclut toute compromission qui conduit à passer par la petite porte de la transhumance. Les petits types et les grands lâches peuvent aujourd’hui s’accroupir et se servir devant ce qu’ils ont vomi hier, après avoir tenté toutes les contorsions éthiques possibles et inimaginables. Les grandes personnalités fortes de leur dignité ne peuvent pas emprunter ces chemins de la tortuosité politique. Ils restent dignes et debout devant toutes les épreuves. C’est une preuve de fiabilité politique et de rigidité éthique. Et un jour, ça peut payer.
Ibrahima Silla est président du Mouvement Lénène ak Niénène, membre du Directoire de Fippu
MACKY, LE SORTANT
Ne rien laisser au hasard : quadriller le territoire, débaucher des opposants, comme Assaita Tall Sall ce lundi, pour affaiblir ceux qui veulent sa chute - Telle est la stratégie du chef de l'Etat
Au Sénégal, ils sont cinq dans la course à la présidentielle : le sortant, le président Macky Sall, Idrissa Seck, Madicke Niang, Issa Sall et Ousmane Sonko. A moins d'un mois du scrutin, RFI vous présente chaque jour l’un des candidats à la présidentielle. Ce mercredi 30 janvier, Macky Sall : le président sortant, tombeur d’Abdoulaye Wade, dirige le pays depuis sept ans et a tout mis en place pour rester à la tête du Sénégal.
Ne rien laisser au hasard : quadriller le territoire, débaucher des opposants, comme Assaita Tall Sall ce lundi, pour affaiblir ceux qui veulent sa chute. La stratégie, Macky Sall connaît : il a organisé la réélection d’Abdoulaye Wade dès le premier tour en 2007. La seule de l’histoire. Pour ses soutiens comme Amadou Niang sa réélection est donc évidente.
« 100% pour Macky Sall. Le pays progresse. Beaucoup de choses ont été faites, mais qui restent encore à l'état de projets. Donc je suis sûr qu'il sera réélu. »
Accusé par l’opposition d’avoir instrumentalisé la justice pour éliminer Khalifa Sall et Karim Wade, Macky Sall a toujours nié et déclaré que tout ce qu’il faisait, c’était pour le Sénégal. « Si nous nous battons pour mettre un TER, ce n'est pas pour moi pour que j'aille prendre un TER [le train express régional qu'il vient d'inaugurer]. C'est pour le prestige et aussi l'aura du Sénégal », avait-il clamé récemment.
Face à Macky Sall, l'opposition tente depuis deux mois de s’allier et de mobiliser ses militants comme Fatoumata Diémé : « Nous sommes là pour réclamer l'Etat de droit, pour montrer à Macky Sall que trop c'est trop. »
Macky Sall multiplie les inaugurations
S’il estime que l’opposition n’a aucun poids, Macky Sall a néanmoins bien compris qu’un second tour pourrait être compliqué pour lui. D’où sa volonté d’être réélu dès le premier.
Or, tel un bulldozer, ou le TER - inauguré alors qu’il est loin d’être terminé - Macky Sall semble aujourd’hui difficile à arrêter. L’objectif du chef de l’Etat est simple : être réélu dès le premier tour.
Depuis le début d’année, le président ne laisse rien au hasard et enchaîne, quasiment chaque jour, les inaugurations de bâtiments, de routes, de centres de formation, de marchés. C’est ce bilan que Macky Sall met en avant au point de considérer qu’il n’a pas à en débattre avec ses adversaires.
Pour ses détracteurs, ses contrats attribués en majorité à des entreprises étrangères n’ont fait qu’endetter le pays. L’opposition accuse aussi Macky Sall de chercher à commettre un hold-up up électoral en excluant Khalifa Sall et Karim Wade de l’élection. Faux, archi-faux, « la justice sénégalaise est indépendante » réplique la présidence.
Macky Sall a en tout cas réussi à garder sa coalition. Pour la première fois le PS n’a pas de candidat. Ses quatre adversaires ne sont pas des poids lourds. Certains parlent donc d’un boulevard et rappellent encore que lorsqu’Abdoulaye Wade a été réélu au premier tour en 2007, c’est un certain Macky Sall qui était donc le stratège de sa campagne.
NON, MOSCOU N'A PAS DONNÉ D'ULTIMATUM À PARIS SUR LE FCFA
Le franc CFA a été au cœur d’une semaine de polémique franco-italienne et certains en ont profité pour remettre au goût du jour, la rumeur selon laquelle la Russie donne un ultimatum à la France de mettre fin à cette monnaie
L’article en question, récemment publié par Senegal Direct et Dakar Messages – entre autres – et largement diffusé sur Facebook (plus de mille partages au total), indique que « le ministre russe de l’Economie a donné à son homologue français un ultimatum de six mois pour mettre fin à la monnaie (le franc CFA) afin que les pays africains concernés puissent se développer »
C’est « complètement faux » et déjà démenti
« Cette information est complètement fausse. Elle a déjà été démentie par l’Ambassade il y a presqu’un an », a répondu à Africa Check, Alexander Chistyakov, l’attaché de presse de l’Ambassade de la Russie à Dakar.
En effet, depuis février 2018, la rumeur de cette injonction de la Russie à la France, initialement publiée par Africa24.info avait fait le tour des réseaux sociaux.
Récemment, en novembre 2018, un article de nos confrères d’AFP Factuel, la cellule de fact-checking de l’Agence France Presse, démontait encore cette fausse rumeur. – Valdez Onanina (29-01-2019).
«LE FRANC CFA EST L’UNE DES MEILLEURES MONNAIES AFRICAINES»
Al Aminou Lo, directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique l’ouest (Bceao), a indiqué que le franc CFA est l’une des meilleures monnaies et rappelé qu’une monnaie a trois fonctions
Le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique l’ouest (Bceao) a participé hier, à Ziguinchor, à la cérémonie de présentation sur la vulgarisation du dispositif de soutien au financement des PME/PMI. Au cours de son intervention devant le gouverneur et plusieurs entrepreneurs des trois régions à (Sédhiou, Kolda et Ziguinchor), Al Aminou Lo s’est voulu rassurant en soutenant que le Franc Cfa est l’une des meilleures monnaies africaines.
Dans son intervention, Al Aminou Lo a indiqué que le franc CFA est l’une des meilleures monnaies et rappelé qu’une monnaie a trois fonctions. Selon le directeur national de la Bceao, cette monnaie qui constitue d’abord une unité de compte est intermédiaire dans les échanges. Étant l’une des meilleures monnaies africaines, ajoute-t-il, le franc CFA a une réserve de valeurs. «Si vous gardez votre argent dans une banque, il vous garantira les mêmes pouvoirs d’achat dans plusieurs années. Parce que la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest est connue en Afrique comme étant une banque qui sait manier le taux d’inflation», explique M.LO qui estime que la Bceao fait tout pour que ce taux ne dépasse jamais 3%. En plus, affirme le directeur général de la Bceao, on a accès à un marché élevé avec le Franc CFA qui est convertible. «N’importe qui peut acheter n’importe quoi, partout dans le monde.
En outre, on peut accéder à des devises. C’est cela qui nous lie à la France», dit-il. S’agissant toujours de notre relation avec la France en termes de monnaie, affirme M. Lo, «c’est qu’elle garantit cette capacité que nous avons à nous rendre à l’extérieur, acheter, et à n’être jamais à court de devises». Toutefois, Al Aminou Lo considère que c’est une assurance tout risque. «Nous avons souscrit à cette assurance en prenant le soin de faire une gestion vertueuse. Ce qui fait qu’aujourd’hui, nous avons quelques douze milliards de dollars de réserve de changes. Cela veut dire que l’économie se porte bien», souligne-t-il. Les pays de l’Uemoa, ajoute-t-il, sont les pays où le taux de croissance est le plus élevé depuis quatre ou cinq ans dans toute l’Afrique. «A chaque fois que l’Etat du Sénégal a des besoins de financements sur les marchés extérieurs, il a emprunté à la Bceao sur trente ans avec un taux d’inférieur à celui du Nigéria. Il n’y a que deux pays qui nous devancent sur le plan de la monnaie, c’est l’Afrique du Sud et le Maroc», a expliqué hier, à Ziguinchor, Al Aminou Lo, directeur national de la Bceao, en marge de la cérémonie de présentation sur la vulgarisation du dispositif de soutien au financement des PME/PMI.
LA RECETTE DU FORUM CIVIL POUR SORTIR LE SENEGAL DE LA ZONE ROUGE
Le coordonnateur général, Birahime Seck et son équipe ont proposé une recette pour sortir le Sénégal de ce gouffre et le hisser au niveau des pays comme le Rwanda et le Cap-Vert, qui ont respectivement un score de 56 et 57.
Le Forum Civil ne s’est pas limité à relever l’ampleur de la corruption au Sénégal.
Après son constat alarmant sur le niveau élevé de la corruption au Sénégal, le Forum Civil a formulé des recommandations pour sortir le pays de la zone rouge. A cet effet, le coordonnateur général du Forum Civil recommande la réforme et le maintien de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (Crei) en la rendant conforme aux standards internationaux. Il demande à l’Inspection générale d’Etat (IGE), à la Cour des Comptes, à l’OFNAC et à l’ARMP, de publier leurs rapports d’audit et de reddition des comptes qu’ils doivent aux populations, conformément à la loi. Birahime Seck revient à la charge et invite encore le procureur de la République à s’autosaisir sur l’affaire des 94 milliards FCFA opposant Ousmane Sonko et Mamour Diallo.
Le Forum Civil propose la mise en place d’un cadre de concertation pour définir un Plan de Progression Efficace (PPE) de trois (3) ans, pour porter le score du Sénégal au niveau des pays comme le Rwanda, la Namibie ou l’Ile Maurice. Ce plan, selon M. Seck, doit être négocié entre l’exécutif, le parlement, la justice, l’OFNAC, le secteur privé, la société civile etles médias. Dans le même sillage, le Forum Civil demande à l’Assemblée nationale, qui s’active ces temps-ci pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des 94 milliards, d’aller jusqu’au bout de sa logique en créant d’autres commissions pour élucider la lanterne des Sénégalais sur plusieurs dossiers.
Ainsi le président Moustapha Niass est invité à mettre en place une commission d’enquête sur les financements et la réalisation des Autoroutes : Thies-Touba, Dakar-Diamniadio, le Pôle Industriel de Diamniadio, la réfection du Building Administratif, l’Autoroute Mbour-Kaolack, l’avance de démarrage de l’autoroute Fatick Kaolack, la Cité de l’Émergence, le Centre International de Diamniadio, l’UNIDAK2 de Diamniadio, l’attribution du Port de Bargny. Birahime Seck souhaite aussi une enquête des députés sur les concessions de NECOTRANS, ainsi que les listes des «grands producteurs» bénéficiaires des différents mécanismes de subvention sur les intrants (engrais, semences matériels agricoles), normalement destinés à améliorer de façon significative la production agricole du pays, sans oublier les 380 milliards de FCFA consentis et investis dans l’acquisition d’équipements, de matériels agricoles, de semences et de fertilisants.
AUDIT EXHAUSTIF SUR LES RESERVES ET LE FONCIER DE L’IPRES ET DE LA CSS
Par ailleurs, le Forum Civil exhorte le gouvernement à procéder à un audit exhaustif sur les réserves financières etle patrimoine foncier des institutions de protection sociale comme l’Institut de Prévoyance Retraite (IPRES) et la Caisse de Sécurité Sociale (CSS), ainsi que toutes les transactions immobilières réalisées par la Caisse deDépôts et Consignations et par l’ARTP, notamment celle de la construction du siège de l’organe de Régulation des Télécommunications et des postes.
«EN EGYPTE, L’OBJECTIF SERA D’ALLER LE PLUS LOIN POSSIBLE»
Qualifié pour la Can 2019 à une journée de la fin des éliminatoires, le Sénégal se rendra en Egypte avec de grandes ambitions. Et pour le gardien international Edouard Mendy, il ne faut surtout pas se tromper d’objectif.
Après sa participation mitigée à la coupe du monde 2018, le Sénégal se présentera en Egypte comme un des grands favoris de la Can 2019. Au niveau des autorités en charge du sport, l’objectif est clair : Ramener le premier trophée continental est la mission assignée à Aliou Cissé. Au niveau des joueurs, le message des autorités a été bien décortiqué. Invité hier de l’émission Talent d’Afrique sur Canal, Edouard Mendy a réaffirmé la volonté des Lions. « L’objectif, c’est d’aller le plus loin possible dans cette coupe d’Afrique 2019. Je pense que cet objectif doit rester le même et nous devons nous focaliser la dessus », a fait savoir le gardien international sénégalais.
Titulaire indiscutable à Reims (D1 France), le joueur de 26 ans estime que le Sénégal a les armes pour rivaliser avec les meilleures équipes africaines. «Quant on est Sénégalais et joueur de football professionnel, on a toujours de l’ambition. On a envie de décrocher des titres. Ce n’est pas avoir une grande prétention, mais juste être réaliste. Il faut être conscient du potentiel de ce groupe », a argumenté le portier sénégalais. Initialement prévue au Cameroun, l’édition 2019 de la Can aura finalement lieu en Egypte (21 juin au 19 juillet). Mais pour l’international sénégalais, ce changement de programme ne devrait pas être un obstacle. «Nous sommes des joueurs professionnels et nous devons nous adapter à ces genres de changements», a ajouté Edouard Mendy.
PAR YORO DIA
DE L'ÈRE DES FURIES A LA DÉMOCRATIE D’OPINION
Les Sénégalais sont convaincus que Senghor était le choix de la France et Abdou Diouf le choix de Senghor, mais ils sont convaincus que Wade et Macky sont leur choix souverain
Wade et Macky Sall sont des présidents qu’ils se sont choisis librement par les urnes et par conséquent, qu’ils peuvent virer par les urnes. C’est avec cette conviction qu’ils peuvent faire et défaire par les urnes le président qu’ils se sont librement choisis, que les manifestions politiques violentes sont devenues anachroniques pour les Sénégalais qui préfèrent s’inscrire massivement et attendre sagement le jour du vote. C’est pourquoi les manifestations de l’opposition ne mobilisent plus, contrairement à celles qu’on avait avant la première alternance.
Le pouvoir commettrait aussi une grave erreur en déduisant de cette situation que «l’opposition en est réduite à sa plus simple expression». En réalité, pendant que les hommes politiques continuent de s’invectiver, de jouer aux gladiateurs, de jouer à se faire peurs comme si on allait tout droit à la guerre civile, le Sénégal est passé de la démocratie des furies (de l’indépendance à la première alternance) à la démocratie d’opinion (de la première alternance à nos jours). Dans l’ère de la démocratie des furies, la violence politique s’exerce dans la rue (émeutes et état d’urgence en 1988), parce que le rapport de force se fait dans la rue, car l’opinion est convaincue que l’élection est un «piège à cons».
Dans la démocratie d’opinion, la violence est dans les urnes (Wade et son projet de dévolution monarchique dans les poubelles de l’histoire en 24h). Depuis l’alternance de 2000, nous sommes dans l’ère de la démocratie d’opinion et les hommes politiques ne semblent pas l’avoir compris ; d’où ce grand écart entre les citoyens qui vont massivement s’inscrire sur les listes et les politiciens qui entretiennent une tension politique artificielle. C’est parce que les Sénégalais sont dans la démocratie d’opinion que nous avons presque 7 millions d’électeurs, dépassant ainsi largement les prévisions de l’Administration. L’opposition n’a pas compris que le véritable enjeu est là, parce que c’est la seule véritable menace pour le pouvoir.
Sur les 6 millions 882 mille 075 électeurs, les pro Macky fanatiques et les anti Macky primaires, c’est-à-dire les 2 extrêmes, ne font pas le tiers de l’électorat. Les 2/3 de l’électorat, qui font et défont un président et qui sont adeptes de la «lecture négociée», ne demandent qu’à être convaincus de voter pour ou contre. Convaincre ces 2/3 est la seule bataille qui vaille et les candidats ont un mois, car dans une démocratie d’opinion, l’élection n’est jamais gagnée ou perdue d’avance. Ousmane Sonko est le seul qui semble avoir compris les mécanismes de fonctionnement de la démocratie d’opinion.
L’opinion est devenue une rente pour lui. La contre-offensive du pouvoir sur sa moralité risque d’être contre-productive parce que l’opinion va développer des mécanismes du soupçon (on ne déballe pas par souci de transparence, mais pour affaiblir un adversaire politique). Cette stratégie peut être dévastatrice au sein de l’appareil de Pastef, mais n’a pas beaucoup d’impact sur l’opinion. Ce grand écart entre la classe politique traditionnelle et les citoyens est un problème d’ère politique et surtout de culture politique. On parle de culture politique quand il y a un évènement qui marque toute une génération, qui crée un comportement politique.
La première alternance a créé une culture politique avec la démocratie d’opinion, alors que les 3/4 du personnel politique sont des soixante-huitards et des quatre-vingt-huitards en termes de culture politique. Les soixante-huitards et quatre-vingt-huitards qui sont de la démocratie de l’ère des furies sont convaincus que la rue est la seule méthode efficace, alors que Sonko est tout le temps sur le terrain médiatique. Cette stratégie de tension médiatique permanente explique son ascension fulgurante devant l’opposition classique. Ce grand écart entre les citoyens et les politiques explique aussi que l’Union européenne et la Cedeao nous envoient des observateurs pour le scrutin, comme ils le font avec la RDC, la Guinée ou Madagascar, alors que nous sommes une vieille démocratie. Cette mise sous tutelle démocratique est une honte nationale, surtout après deux alternances présidentielles.
C’est la faute de notre classe politique qui entretient une tension artificielle qui fait croire à la communauté internationale qu’il y a un risque politique au Sénégal alors que les citoyens sont convaincus du contraire. A chaque élection, la communauté internationale tombe dans le piège électoral sénégalais. Les politiciens jouent aux gladiateurs et font croire à tout le monde que le pays marche vers la guerre civile, avant de se rendre compte de la maturité des citoyens et de la solidité de notre système démocratique. Que Macky Sall gagne ou perde, notre système démocratique est assez solide pour gérer les deux cas de figure. L’alternance étant devenue la respiration naturelle de notre démocratie, une élection présidentielle au Sénégal devrait être un non-évènement pour la communauté internationale. Avec cette présence massive d’observateurs, le Sénégal ne tient pas son rang.
LE TUYAU DE KEUR MOMAR SARR ENCORE EN PANNE
Cette fois-ci, ce sont le travaux d’une société des Btp qui sont avancés comme justificatifs d’une panne qui va priver une bonne partie du Cap-Vert de l’eau.
Cette fois-ci, ce sont le travaux d’une société des Btp qui sont avancés comme justificatifs d’une panne qui va priver une bonne partie du Cap-Vert de l’eau. La Sde promet que l’inconvénient ne sera que passager, mais c’est à l’œuvre que l’on pourra juger, chat échaudé craignant l’eau froide.
Chaque fois, le consommateur sénégalais pense en avoir fini, et chaque fois, les deux sœurs en charge du secteur de l’eau lui font le coup. Une fois encore, une fois de trop serait-on tenté de dire, la conduite d’eau qui emmène l’eau du Lac de Guiers jusque chez ses consommateurs dans la région de Dakar a été endommagée.
La Sénégalaise des eaux (Sde), qui annonce la nouvelle dans un communiqué publié hier, met en cause une entreprise de travaux publics, Agts, qui réalise des travaux pour le compte d’Ageroute et qui aurait endommagé le fameux tuyau.
L’opérateur du service de distribution de l’eau en zone urbaine, qui a récemment perdu le marché au profit d’un concurrent français, mais qui a été maintenu dans le cadre d’un moratoire signé avec les pouvoirs publics, a annoncé dans son communiqué des «perturbations allant de la baisse de pression au manque total d’eau» dans les départements de Rufisque, Pikine, Guédiawaye et Dakar. Il a néanmoins tenté de rassurer que les travaux de réparation devraient permettre de rétablir la situation en un maximum de 48 heures. Il n’est toutefois pas certain que cette déclaration atteigne son objectif et que les citoyens attendent stoïquement un hypothétique retour à la normal de la distribution de l’eau. Il faudrait se rappeler que ce ne sera que la troisième fois en cinq ans que, du fait de ce tuyau de Keur Momar Sarr, les populations desservies par le Lac de Guiers auront connu les affres du manque d’eau. Et à chaque fois, les garanties données par la Sde et sa partenaire la Sones avaient fini par être battues en brèche par les faits.
C’est dire donc que l’on attendra de voir comment les choses vont évoluer pour voir la valeur de la parole de la direction de la Sde. Néanmoins, un élément important pourrait toutefois accélérer les travaux de réparation du tuyau, en dehors des déclarations de la compagnie de distribution de l’eau. Il s’agit de l’ouverture, le dimanche prochain, de la campagne électorale pour la Présidentielle. Il est évident que si la pénurie d’eau devait s’installer pour un bon moment comme lors des dernières coupures, les adversaires du Président Macky Sall verraient leur tâche grandement facilitée. Et le candidat Macky Sall, qui a passé une bonne partie de ce dernier mois à inaugurer plusieurs infrastructures, pourrait difficilement éviter de mettre cette débâcle de l’eau sur le passif de son bilan de premier mandat.
DE PERE SENEGALAIS, BENJAMIN ANDRE EST ELIGIBLE POUR LES LIONS
Le capitaine de Rennes, Benjamin André, est de père sénégalais. Une révélation de France Football qui fait du coéquipier de Ismaïla Sarr, Mbaye Niang et Abdoulaye Diallo, un candidat éligible pour l’Equipe nationale du Sénégal
Son nom de famille ne sonne pas du tout sénégalais. Et pourtant Benjamin André a des origines sénégalaises. Et c’est France Football qui donne l’info. Dans un portrait réalisé sur le capitaine de Rennes, le site du quotidien sportif, francefootball.fr, révèle en effet que «Benjamin André est né d’un père sénégalais et d’une mère française». Né à Nice il y a 28 ans, le coéquipier du trio sénégalais, Ismaïla Sarr-Mbaye NiangAbdoulaye Diallo, n’a ja mais été sélectionné chez les Bleus A.
Un profil d’aboyeur à la Aliou Cissé
La seule fois où Benjamin André a joué sous les couleurs tricolores c’était avec les Espoirs français U21. Depuis il n’a pas eu la chance d’être appelé en Equipe de France. Du coup, le capitaine rennais, comme le stipulent les règles de la Fifa, est éligible pour l’Equipe nationale du Sénégal. Une donne qui pourrait intéresser le staff technique national surtout par rapport au profil de ce teigneux milieu récupérateur de 28 ans, agressif, caractériel et qui, avec son rôle d’aboyeur, rappelle un certain Aliou Cissé. L’ancien capitaine des Lions n’ayant toujours pas trouvé son remplaçant dans ce rôle au sein de l’entrejeu.
Formé à Ajaccio avant de débarquer à Rennes en 2014, Benjamin André (22 matchs, 2 buts cette saison) a aussi l’avantage d’être un polyvalent car pouvant évoluer autant au milieu qu’en défense centrale. Reste à savoir si le natif de Nice serait intéressé par les Lions du Sénégal. Jusqu’à présent, il n’a jamais fait une déclaration dans ce sens. A moins que ses coéquipiers Ismaïla Sarr, Mbaye Niang et Abdoulaye Diallo ne jouent les intermédiaires…
MACKY SALL DEFEND LES TRANSHUMANTS ET EN ANNONCE D’AUTRES
Le candidat sortant n’a pas fini son opération de débauchage. Hier, Macky Sall a soutenu que des tractations sont en cours avec d’autres. Il a prié ses alliés de ne pas écouter les injures.
Le candidat sortant n’a pas fini son opération de débauchage. Hier, lors de l’installation de son directoire de campagne au nouveau siège de l’Apr sis à Mermoz, Macky Sall a soutenu que des tractations sont en cours avec d’autres. Il a prié ses alliés de ne pas écouter les injures.
Après le ralliement de Aïssata Tall Sall à la mouvance présidentielle, Macky Sall a révélé hier que des tractations sont en cours pour débaucher d’autres opposants à son régime. Le leader de Osez l’avenir était présente à l’installation du directoire de campagne du candidat sortant, tout comme Tanor, Niasse, Jean Paul Dias et autres alliés. Cette cérémonie a été une tribune pour défendre les transhumants. «Il faut encourager ceux qui ont envie de travailler pour l’avenir du Sénégal, de consolider sa stabilité, de ne pas entendre les insultes qui ne manqueront pas, les injures. ‘’Oui, il a transhumé !’’. Il n’y a pas de transhumance qui tienne. Ce qu’il y a c’est le choix lucide et raisonné d’un candidat qui soit le mieux placé. L’homme qu’il faut à la place qu’il faut en ce moment», a dit le leader de la coalition Benno bokk yaakaar. Pour lui, Modou Diagne Fada, Abdoulaye Baldé, Ousmane Ngom, et autres ont tous fait un «choix de raison qui est fondé sur l’amour du Sénégal». Après avoir déclaré que Benno bokk yaakaar monte en puissance, Macky Sall a fait comprendre qu’«ils viennent tous renforcer le pôle qui rassure, le pôle de l’expérience et de la maturité, de l’engagement patriotique, du rassemblement, de la tempérance qui, dans la détermination et l’humilité, porte le message haut de l’espoir». Selon lui, les transhumants viennent d’une «opposition républicaine, responsable, patriote».
«La campagne est un combat : on reçoit des coups, il faut savoir en donner»
L’objectif de la grande coalition, dira Macky Sall, reste la victoire au premier tour au soir du 24 février prochain. Pour autant, il a demandé à ses partisans de ne pas dormir sur leurs lauriers. Sur ce point, un message a été lancé aux adeptes des réseaux sociaux. «En campagne, c’est un combat : on reçoit les coups, il faut savoir en donner mais dans le cadre du combat républicain. Il ne s’agit pas d’insulter. Mais il faut pouvoir détruire les fake news qui sont des spécialités aujourd’hui en vogue», a-t-il exhorté. Depuis quelques jours, les responsables du parti au pouvoir s’affrontent dans l’installation des comités électoraux de Bby. Aux militants de l’Apr, il appelle à la «flexibilité» et à la «collégialité». «On ne tolèrera pas l’indiscipline, d’actions fractionnistes pour la mise en place des comités électoraux», avertit-il. Par ailleurs, il a mis en garde ceux qui promettent de mettre le pays «à feu et à sang». Une allusion à l’opposition réunie au sein du C25 qui menace de saboter ses meetings. «Nous prônons la paix et travaillerons pour la consolider. Ceux qui auront choisi la voie de la violence s’exposeront aux conséquences des actes qu’ils auront posés», réitère-t-il. Alors, pour ce qui est de l’ossature du directoire de campagne de Macky Sall, il faut retenir qu’il mise sur un cabinet, un pôle communication, pôle mouvements de soutien, pôle mobilisation et parrainage, pôle de la diaspora, pôle juridique, pôle chargé des femmes, pôle pour les jeunes, la direction du programme et contre programme, la coordination des opérations électorales, entre autres. Quant au programme du candidat, il est axé sur 5 grandes initiatives nationales. Il s’agit de Pse : jeunesse 2035, Pse : économie sociale et solidaire, Pse : société numérique inclusive, Pse vert ou la reforestation durable du territoire national et Pse : cap sur l’industrialisation.