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14 septembre 2025
UNE ALLIANCE PAPE DIOP, HADJIBOU, GAKOU, KARIM, THIERNO ALASSANE ET KHALIFA SE DESSINE POUR SOUTENIR LA COALITION «IDY2019»
Dans l’ombre politique de Me Wade, certains candidats recalés et courtisés tels que Hadjbou Soumaré, Malick Gackou, Khalifa Sall, Pape Diop, Karim Wade et Thierno Alassane Sall se seraient accordés sur le principe de faire bloc pour soutenir "Idy2019"
Me Wade toujours dans sa logique d’ «empêcher» la tenue des élections
Dès le lendemain de son arrivée, dimanche, à Versailles (Paris) en provenance de Doha (Qatar), Me Abdoulaye Wade a convoqué, hier mardi, son état major politique autour d’un diner de tractations en vue d’alliances pour la prochaine présidentielle. Selon une source ayant « resquillé » à ce diner, le président Wade serait toujours constant dans sa démarche d’ «empêcher» la tenue des élections. Pendant ce temps, une alliance Pape Diop, Hadjibou Soumaré, Malick Gakou, Karim Wade, Thierno Alassane Sall et Khalifa Sall se dessinerait pour soutenir la coalition « Idy2019 » !
En provenance de Doha (Qatar) après un long séjour, Me Abdoulaye Wade a regagné son domicile de Versailles (Paris) avant son retour annoncé sur Dakar en vue de la présidentielle 2019. Comme l’avait révélé « Le Témoin », Me Wade avait immédiatement après son arrivée dans la capitale française reçu son « barreau de guerre » composé d’avocats et autres conseillers juridiques chevronnés établis en France.
C’était lundi. Et hier mardi, dans sa résidence de Versailles, le Pape du Sopi a réuni quelques membres de son état-major politique autour d’un diner d’information. Il s’agit d’Oumar Sarr, coordinateur du Parti démocratique sénégalais (Pds) et de l’architecte Pierre Atepa Goudiaby, candidat recalé du mouvement « Sénégal Rekk » ainsi que nombreux responsables politiques de la fédération du Pds de France. Ce mercredi, Me Wade compte recevoir Pape Diop de Bokk GuisGuiss et Mamadou Diop Decroix d’Aj/Pads pour une audience de tractations et d’alliances. Mais toujours est-il que la journée d’hier a connu de multiples soubresauts politiques sur fond d’alliances de raison en perspective de l’élection du 24 février prochain.
Dans l’ombre politique de Me Wade, certains candidats recalés et courtisés tels que Hadjbou Soumaré, Malick Gackou, Khalifa Sall, Pape Diop, Karim Wade et Thierno Alassane Sall se seraient accordés sur le principe de faire bloc pour soutenir la coalition « Idy2019 ». Seulement, rien n’est encore officiel ! Juste des esquisses d’équation d’alliances à résoudre à Paris et à concrétiser au Sénégal. On souffle que le coup de fil d’Idrissa Seck à Karim Wade en plein diner semble avoir constitué le déclic de cette coalition de « frustrés » qui se dessine à Versailles. Car, le coup de massue subi par ces candidats au pays des parrainages « informatiques » renseigne sur l’intensité de ce commando d’alliés qui compte laver l’affront aux cotés de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et candidat à la présidentielle 2019. Du coté de Versailles, on nous confie également que d’autres alliés vont rejoindre « Idy2019 ».
Le leader de Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany, serait chargé de faire la chasse aux recalés afin de les enrôler sous la bannière « Idy2019 » Et Me Wade dans tout ca ? Selon une source très proche de Versailles, le Pape du Sopi aurait clairement fait comprendre à Pierre Goudiaby Atépa qu’il ne soutiendra personne ! Du moins, officiellement. Considéré comme un véritable « renard » politique, le Pape du Sopi laisse toujours entendre qu’il « empêchera » la tenue de l’élection présidentielle compte tenu de la façon anti-démocratique dont le candidat du Pds, son fils Karim Wade, a été recalé. Sans compter l’élimination tout aussi injuste de l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall. Comme quoi, l’ancien président de la République semble toujours constant dans sa démarche. Et cela se comprend dès lors que si Me Wade avait choisi de soutenir un candidat, son retour au Sénégal n’aurait plus sa raison d’être. D’ailleurs, pour attester ses qualités de fin stratège déterminé et rusé, il aurait toujours fait fuiter sa date de retour au Sénégal avant de faire faux bond ! Mais cette fois-ci, il est contraint de renter au bercail pour y poursuivre son combat politique en vue de la présidentielle 2019 dont la campagne électorale s’ouvre dimanche 3 février prochain.
Justement, « Le Témoin » s’est laissé convaincre que l’ancien Président n’attendrait que le début de la campagne électorale, une période durant laquelle tout semble être permis, pour débarquer à Dakar. Avec ou sans Karim Wade ? Mystère et boule de gomme ! En tout cas, au Sénégal comme dans tous les autres pays démocratiques, la campagne électorale d’une présidentielle est un moment de « pagaille » où l’autorité politique devient « impuissante » face aux opinions et manifestations tous azimuts. Car les meetings, caravanes, marches et rassemblements dans les règles de l’art politique et pacifique sont libres et peuvent avoir lieu sans autorisation ni déclaration préalable. Mais enfin, le début de la campagne n’est plus très loin !
L’APR D’ABDOULAYE DIOUF SARR ENTRE LE MARTEAU DU PASTEF ET L’ENCLUME DU PUR
Le maire Abdoulaye Diouf Sarr, un des barrons du parti au pouvoir, l’Apr, qui contrôle officiellement la commune est pris en tenailles entre le parti Pastef d’Ousmane Sonko et le Pur du Pr Issa Sall.
A moins d’un mois de l’élection présidentielle, la bataille politique fait rage sur le terrain, à Dakar et particulièrement dans la commune de Yoff. Le maire Abdoulaye Diouf Sarr, un des barrons du parti au pouvoir, l’Apr, qui contrôle officiellement la commune est pris en tenailles entre le parti Pastef d’Ousmane Sonko et le Pur du Pr Issa Sall. Deux forces émergentes qui se sont lancées dans une logique d’engloutir la base Apr en perspective de la présidentielle 2019. Enjeux !
Abdoulaye Diouf Sarr, maire de Yoff et coordonnateur des cadres de l’APR, ne semble plus dormir que d’un seul œil tous ces temps-ci. Les raisons ? En vue de la prochaine élection présidentielle, sa commune de Yoff, l’une des rares à avoir été gagnées par la majorité présidentielle aux dernières locales, est sur la ligne de mire de deux forces politiques en plein essor. En effet, le parti Pastef (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité) de l’inspecteur des impôts et domaines radié, Ousmane Sonko, et le Pur (Parti de l’Unité et du Rassemblement) du Pr Issa Sall ne cachent pas leur volonté de s’emparer de ce bastion sous contrôle de la mouvance présidentielle. Ce qui expliquerait sans doute les récents actes de vandalisme perpétrés au siège de Pastef. Une manière de dire « pas touche ! » aux partisans de Sonko ? En tout cas, l’enjeu de Yoff est stratégique et en vaut la chandelle ! Dans cette commune qui fut un bastion socialiste longtemps contrôlé par le défunt baron Mamadou Diop, on trouve 61 bureaux repartis en 11 lieux de votes pour près de 44.000 électeurs. Ce qui fait de cette agglomération, un véritable grenier électoral. D’où l’âpre bataille pour sa conquête que se livrent actuellement l’Apr voire la coalition Bby, le Pastef et le Pur.
Un combat politique asymétrique
Sur le terrain, la bataille politique est de plus en plus intense. Le Pur, parti de l’unité et du rassemblement, peaufine une stratégie ciblant plus particulièrement les nouvelles cités de la commune qu’il considère comme hostiles au maire, Abdoulaye Diouf Sarr. En tout cas, plus réservées vis-àvis de lui tandis que le village traditionnel de Yoff, lui, est majoritairement acquis au ministre de la Santé. « La structuration de la commune montre que les nouvelles cités pèsent d’un grand poids dans les élections au niveau de la commune de Yoff. Cette population frustrée, qui tarde à voir les réalisations de la municipalité depuis 2014, constitue notre principale cible. Avec la percée politique du Pur dans Yoff et l’affection des populations à l’endroit du Pr Issa Sall, il y a quoi créer la peur et la panique dans la mouvance présidentielle !
En tout cas, un vent de début de fin de règne souffle à Yoff-Diamalaye », assure Mama Touré, coordonnatrice adjointe du Pur dans la commune de Yoff et responsable des femmes « puristes ». D’après le camp de Sonko, les attaques violentes dont leur parti fait l’objet dans cette commune constituent des signes évidents des avancées significatives du Pastef dans le fief du maire Diouf Sarr. « D’ailleurs, le parti s’apprête à y monter une cellule politique dans les prochains jours avec le soutien d’un petit fils du Khalife des Layènes », annonce Abass Fall, coordonnateur du Pastef dans la région de Dakar.
Face au danger politique qui guette le pouvoir de Macky Sall en perspective du scrutin du 24 février 2019, les responsables de l’Apr dans la commune admettent les faits et relativisent. « Nous vivons les preuves de l’avancée politique du Pastef dans la commune mais notre leader, Abdoulaye Diouf Sarr, bénéficie toujours de la confiance des populations, particulièrement dans le village traditionnel de Yoff. Actuellement, d’ailleurs, nous avons déjà lancé la campagne de porte-à-porte dans les cités nouvelles de la commune pour reconquérir cette zone », confie Babacar Mbaye, coordonnateur des jeunes de la Cojer (Coordination des jeunesses républicaines) de Yoff et chef de cabinet du maire Diouf Sarr. La compagne présidentielle s’annonce rude dans cette commune qui avait résisté au rouleau compresseur de « Takhawou Dakar » aux dernières élections locales, c’est-àdire celles de 2014...
Par Ahmadou Aly Mbaye, Stephen Golub et Phillipe English
POURQUOI LE SUCRE COUTE SI CHER AU SENEGAL
La gestion du secteur sucrier fait partie des sujets à controverse qui ont marqué l’évolution politique et économique du Sénégal depuis l’indépendance.
Ahmadou Aly Mbaye, Stephen Golub et Phillipe English |
Publication 30/01/2019
Episodiquement, cette question domine le débat public sénégalais et charrie de grandes passions, souvent nourries par l’antagonisme des forces qu’il oppose : commerçants sénégalais contre industriel français. Dans un tel cas de figure, l’émotion et les logiques partisanes, voire mercantiles, tendent à prendre le dessus sur l’argumentaire scientifique sous-tendant des prises de position basées sur des évidences rigoureusement construites. La controverse sur l’industrie sucrière a récemment refait surface, à la suite d’un diagnostic que nous avons posé sur le secteur privé national et les contraintes empêchant le développement des PME au Sénégal.
Dans ce diagnostic, le cas du sucre a été utilisé comme illustration du manque de neutralité de l’Etat entre les différents segments de la société sénégalaise (grandes entreprises, PME, consommateurs). Ce diagnostic visait moins un régime politique donné qu’une certaine culture de la gestion des relations Etat-secteur privé, observée dans notre pays depuis l’indépendance, et souvent fondée sur des logiques d’interventionnisme et de protection, voire, dans beaucoup de cas, de clientélisme et de favoritisme. Cette assertion a provoqué la sortie des responsables de la CSS qui ont fortement mis en doute les chiffres que nous avons annoncés sur le sucre. La présente contribution se veut plutôt scientifique et neutre, loin des invectives et polémiques stériles, et de nature à éclairer les Sénégalais sur la situation du secteur sucrier au Sénégal. La plupart des faits qui y sont présentés proviennent d’une étude scientifique que nous avons réalisée en 2015, et publiée dans les Working Papers Series de la Banque mondiale. Les faits utilisés proviennent autant des statistiques secondaires que d’entretiens directs que nous avions eus avec tous les acteurs concernés, en particulier la CSS, l’UNACOIS, les services publics concernés, les consommateurs et les industriels utilisant le sucre comme matière première.
Quelques repères historiques sur la gestion du secteur sucrier au Sénégal
Depuis 1972, la production de sucre au Sénégal est contrôlée par un monopole, la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) appartenant à la famille française Mimran. Le sucre est cultivé sur une superficie de 9 600 hectares avec une production annuelle d’environ un million de tonnes de canne à sucre, ou 100 000 tonnes de sucre raffiné. À l’ère de la substitution aux importations, le sucre, à l’instar des autres industries manufacturières nationales, bénéficiait de niveaux de protection élevés, garantissant du moins officiellement le marché intérieur à la CSS. La contrebande en provenance de la Gambie et de la Mauritanie est un phénomène persistant dans le secteur du sucre, comme dans d’autres secteurs protégés. L’industrie du sucre est l’un des secteurs qui, d’une manière ou d’une autre, a maintenu ses niveaux élevés de protection, résistant notamment aux programmes d’ajustement structurel et différents programmes connexes de libéralisation du marché, que le pays a connus depuis la fin des années 70. Le sucre est protégé par une taxe spéciale appelée taxe conjoncturelle à l’importation (TCI), selon laquelle les droits et taxes sont perçus sur un prix de référence plutôt que sur le prix du marché réel, dans les cas où le prix à l’importation est inférieur au prix de référence. Depuis 1999, le prix de référence s’est établi à 325 056 francs CFA par tonne, soit un niveau nettement supérieur aux prix mondiaux durant, la plupart du temps, depuis les années 2000. Ce mécanisme fournit un niveau de protection endogène souvent très élevé, comme détaillé ci-dessous.
La CSS : épine dorsale de la chaine de valeur
La CSS est sans conteste l’épine dorsale de la chaine de valeur sucre. Elle emploie environ 6000 personnes, avec une masse salariale d’environ 16 milliards de FCFA en 2013, ce qui en fait le deuxième employeur du Sénégal après l’Etat. La CSS domine l’économie de la ville septentrionale de Richard Toll, sur les rives du fleuve Sénégal, d’où elle puise l’eau avec laquelle elle irrigue sa culture de sucre. La CSS est une entreprise intégrée verticalement qui cultive, coupe, raffine, conditionne et transporte la canne à sucre pour la consommation dans tout le pays. Les coupes sont effectuées manuellement plutôt que mécanisées, ce qui stimule considérablement l’emploi. Selon certaines sources, ceci procède d’un accord passé avec l’Etat pour préserver les emplois existants. Selon les dirigeants de la CSS, la culture de la canne à sucre et le fonctionnement de l’usine de CSS sont très efficaces, surpassant, en termes de rendements, des pays comme le Brésil (l’un des plus grands acteurs mondiaux de la chaine de valeur sucre). Cependant, contrairement au Brésil, où la culture de la canne se fait sous pluie, celle utilisée par la CSS est plutôt irriguée ; ce qui induit des coûts plus élevés. En 2010, à un moment où les prix mondiaux du sucre étaient élevés, la CSS s’était engagée auprès de l’Etat à accroître sa production, portant ainsi les terres cultivées de 9 600 à 11 700 ha, dans le but de faire passer la production raffinée de 100 000 à 150 000 tonnes, afin de satisfaire toute la demande intérieure du Sénégal, et dans le même temps, réduire ses coûts moyens en vue de baisser les prix au détail.
Selon la CSS, la société a emprunté jusqu’à 30 milliards de francs CFA sur un investissement estimé à 90 milliards, mais n’a pas réussi à obtenir les terrains supplémentaires nécessaires pour cette expansion d’activité. Elle a dû donc assumer des coûts fixes plus élevés du service de la dette sans les avantages d’économies d’échelle attendues de cette expansion. Une autre explication possible, cependant, est que la baisse des prix mondiaux du sucre par rapport au sommet atteint en 2011 pourrait avoir refroidi les ardeurs de la CSS. Et on ne comprend toujours pas pourquoi ils auraient contracté des dettes pour financer une expansion sans avoir au préalable obtenu les terres nécessaires. Il convient de noter, par ailleurs, que la CSS est également une grande importatrice de sucre. La CSS se décrit elle-même comme responsable de la disponibilité du sucre sur le marché intérieur et importe en conséquence pour combler l’important fossé existant entre sa production et la demande intérieure. Jusqu’en 2009, la CSS disposait d’un pouvoir de monopsone (monopole d’importation, couplé à un monopole de production) pour importer légalement du sucre destiné à l’usage du consommateur, les utilisateurs industriels étant autorisés à importer pour leur propre usage et donc exemptés du prélèvement au titre de la TCI.
La contrebande en provenance de la Gambie et de la Mauritanie a créé une certaine concurrence en dépit de la sévère répression qui a conduit plusieurs grands commerçants informels en prison, avec d’énormes amendes, comme nous l’avons montré dans un article paru dans la revue World Development en 2009. A partir de 2009, les commerçants privés ont été autorisés à importer des quantités limitées de sucre et le volume des importations a fortement augmenté depuis lors. Seuls quelques grands commerçants, presque tous membres de UNACOIS1 , semblaient être impliqués au début. Depuis lors, un conflit ouvert entre la CSS et l’UNACOIS est observé. Les commerçants de l’UNACOIS considèrent le monopole de la CSS comme complètement injustifié et comme une violation de la libéralisation des marchés de 1994. L’UNACOIS souligne également que la CSS n’est pas en mesure de produire suffisamment pour satisfaire la demande nationale malgré toute la protection à lui accordée. Dans ces circonstances, disent-ils, la CSS ne devrait pas importer du tout, encore moins avoir le statut de monopsone sur les importations. La direction de la CSS rétorque que les commerçants de l’UNACOIS ne sont pas fiables et ont un comportement opportuniste, n’important le sucre que lorsque les prix mondiaux sont inférieurs aux prix intérieurs et laissant à la CSS la gestion des pénuries en cas de conjoncture défavorable.
Un système de protection complexe et coûteux
Comme dans de nombreux pays africains, le Sénégal a adopté une politique d’industrialisation par l’importsubstitution (ISI) dans les années 1960 et 1970, qui comportait de fortes barrières commerciales et une implication importante des pouvoirs publics dans l’industrie. À la suite de la crise économique des années 80, le Sénégal, toujours comme la plupart des pays africains, s’est tourné vers des politiques d’ajustement structurel impliquant la privatisation, la déréglementation et la libéralisation, qui ont culminé avec la dévaluation du franc FCA de 1994 et aux mesures structurelles connexes. La loi n° 94-63 du 22 août 1994 a établi la concurrence sur le marché sénégalais. Cependant, le décret n° 95-77 du 20 janvier 1995 a introduit d’importantes clauses de sauvegarde qui donnent au gouvernement un pouvoir discrétionnaire important pour contrôler les prix des produits «sensibles».
Dans le même temps, un Tarif extérieur commun (TEC) a été mis en place 2000, dans le cadre de l’UEMOA. Le TEC impliquait une rationalisation et une réduction substantielles des barrières commerciales. Le TEC a considérablement réduit la complexité et le manque de transparence de la structure tarifaire du Sénégal en regroupant les droits de douane en 4 catégories, le taux de droit de douane le plus élevé applicable aux biens de consommation étant de 20 %. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est une autre taxe qui s’applique sur les importations. L’UEMOA fixe la fourchette de la TVA entre 15 et 20 %, les pays disposant d’une marge discrétionnaire dans cette fourchette. La TVA est actuellement fixée à 18 % sur tous les biens au Sénégal, bien que certaines exceptions puissent être accordées. Il convient toutefois de noter que la TVA s’applique autant sur les importations que sur les biens consommés localement. En tant que telle, elle ne constitue pas un instrument de protection, mais augmente les prix aux consommateurs.
Parmi les autres prélèvements applicables aux importations, on note des redevances moins élevées, applicables à toutes les importations, que sont le prélèvement statistique, les redevances de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et de l’UEMOA, ainsi que la redevance perçue par l’association des gestionnaires de ports COSEC. Le cumul de ces redevances représente environ 3 %. L’UEMOA prévoit deux types de régimes spéciaux pour les industries, conformément aux clauses de « sauvegarde » de l’OMC : la Taxe Conjoncturelle à l’Importation (TCI) et la Taxe Dégressive de Protection (TDP). Mais la TCI est plus fréquemment utilisée. Normalement, la TCI est fixée à 10 %, mais un mécanisme spécial de prix de référence est appliqué au sucre, comme décrit ci-dessous, permettant des niveaux de protection largement plus élevés.
Auteurs :
Ahmadou Aly Mbaye (UCAD/Senegal), Stephen Golub (Swarthmùore College/Pennsylvanie), Phillipe English (Banque Mondiale).
Titre : Policies, Prices, and Poverty. The Sugar, Vegetable Oil, and Flour Industries in Senegal World Bank Policy Research Working Paper 7286
Date de parution: juin 2015.
Aucun des trois auteurs de l’article n’a un quelconque intérêt dans le business du sucre et l’objet qui y est visé n’étais pas spécifiquement le sucre, mais les dysfonctionnements de la politique de concurrence au Sénégal et leurs implications sur le bien-être social.
LE TITRE COMME UNIQUE OBJECTIF !
L’équipe nationale junior du Sénégal a reçu hier le drapeau national pour la participation à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de la catégorie qui se déroulera au Niger du 2 au 17 février.
Le ministre des Sports appelle les « Lionceaux » à honorer le pays en décrochant le trophée continental tant rêvé.
Après deux finales perdues en 2015 et en 2017, le Sénégal va s’envoler pour Niamey avec un seul et unique objectif: finir sur la plus haute marche du podium. Une ambition partagée par les férus du ballon rond qui rêvent de voir le Sénégal accrocher son premier sacre dans une compétition africaine. Un objectif que Matar Bâ attend qu’il se réalise pour rester dans la lignée des bonnes prestations du football. « Il vous appartiendra lorsque vous serez sur les terrains de football de Niamey de faire preuve de patriotisme et de dépassement et d’imprimer une haute tonalité à notre politique sportive par une victoire finale. Et que le peuple attend avec impatience et en toute légitimité. Vous en avez les atouts, les moyens et le potentiel. Je vous souhaite donc un excellent parcours au Niger et un résultat conforme avec votre rang et à votre ambition ainsi qu’à la politique sportive du pays. Je voudrai dire tout l’engagement de l’Etat à vos côtés et au côté du président Augustin Senghor que cette organisation africaine nous permette de revenir avec le trophée mais consacre aussi notre prochaine qualification à la Coupe du monde » assure le ministre des Sports qui a tenu à galvaniser les protégés de Youssoupha Dabo.
« Il est temps de remporter la CAN »
Lui emboitant le pas, le président de la Fédération sénégalaise de football souligne que l’heure du sacre a sonné. « Se qualifier c’est bien mais on y va pour aller le plus loin possible. L’objectif final est de remporter cette CAN. On dit souvent qu’on place la barre très haut mais je pense qu’il est temps de viser cela parce nous y avons travaillé avec l’accompagnement du ministère des Sports. Nous pensons que nous avons des générations exceptionnelles qui sont capables d’aller jusqu’au bout de cette mission que les Sénégalais attendent d’eux » indique Augustin Senghor en marge de cette remise de drapeau. Conscient de l’attente autour de l’équipe, le capitaine des « Lionceaux » s’attend à relever le défi et à faire bonne figure au Niger. « On a bien préparé la compétition avec le staff technique. On est allé en Arabie Saoudite où on a joué deux matches amicaux intenses qu’on a gagnés à chaque fois (2-0). On est dans une bonne lancée et on prie qu’on fasse l’essentiel lors de la CAN. Toutes les équipes qui prennent part à la compétition veulent remporter la coupe. Mais avant de penser à la coupe il faudra d’abord passer le premier tour. Si on passe ce cap on pourra alors parler de finale et de coupe » affirme Ousseynou Cavin Diagne. 5 renforts de taille dans la liste
Le sélectionneur national a par ailleurs publié la liste des 21 joueurs retenus pour prendre part à cette CAN des moins de 20 ans. Youssouph Dabo fait appel à cinq expatriés pour étoffer son groupe. Cheikh Kane Sarr de Gimnastic de Tarragona (Espagne), Moustapha Mbow (Reims, France), Amadou Dia Ndiaye (Metz, France), Ousseynou Cavin Diagne (Le Mans, France) et Souleymane Aw (Kas Eupen, Belgique) sont venus en appoint du noyau dur composé de joueurs locaux. Si les trois premiers vont découvrir la phase finale de la CAN des moins de 20 ans, les deux derniers, Cavin Diagne et Souleye Aw ont été finalistes de la dernière édition qui s’était tenue en Zambie en 2017. Le Sénégal évoluera dans le groupe B et jouera contre le Mali, le dimanche. Ensuite, il jouera contre le Ghana, le 6 février, avant de boucler la phase de poule contre le Burkina Faso, le 9 février. Dans la poule A, il y a le Niger, pays organisateur, l’Afrique du sud, le Burundi et le Nigeria. Les quatre demi-finalistes représenteront l’Afrique lors de la Coupe du monde prévue en Pologne.
Voici la liste des 21 joueurs sélectionnés :
Cheikh Kane Sarr (Tarragone, Espagne), Moussa Ndiaye (Excellence Foot), Formose Mendy et Samba Diallo (AF Darou Salam), Ousseynou Cavin Diagne (le Mans, France), Souleymane Aw (KAS Eupen, Belgique), Lamine Diack et Dion Lopy (Oslo FC), Amadou Sagna et Dialy Kobaly Ndiaye (Cayor Foot), Alta Mbow (Reims, France), Moustapha Sogue (US Gorée), Ibrahima Dramé, François Hyapoute Djiba et Ousseynou Niang (Diambars), Mamadou Lamine Danfa et Youssouph Badji (Casa Sports), Souleymane Djimou Cissé (Stade de Mbour), Amadou Ciss (FF Sittard, Pays Bas), Faly Ndaw (Teungueth FC), Amadou Dia Ndiaye (FC Metz, France).
LA CHRONIQUE HEBDO D'ELGAS
FRÈRES GUISSÉ & TOURÉ, LA RECETTE DE L’AUTHENTICITÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - A l’heure où l’authentique reste un enjeu aux contours mal formulés, les frères Guissé et Touré ont tracé un chemin, une sorte de recette naturelle du vrai - INVENTAIRE DES IDOLES
Les chants de circoncision restent les meilleurs souvenirs de mon enfance et de mon adolescence à Ziguinchor. Ils ne demandaient pas grand-chose, pas de matos, ni même d’occasions particulières. Il suffisait juste qu’une bande de camarades les entonne en chœur - qu’il y eût des circoncis en initiation ou pas, peu importait - il fallait juste que la magie nous prenne pour que nous nous missions à chanter. En mandingue, en peulh, ou en diola, nous les connaissions toutes. Ils gardaient la même complicité, malgré les langues différentes, la proximité des mélodies, la communauté du rythme, et - bénédiction sans doute - les mêmes sens. Dans les rues de Ziguinchor, le jour de la sortie de réclusion des circoncis, les fêtes battaient leur plein sous les chants d’initiation et les voix innocentes de l’enfance étaient le cœur de la chorale. En tête des processions, j’avais souvent le diable au corps en déclamant en mandingue ce rituel. Il me semblait, dans l’intonation, dans la gravité qui nous habitait, dans notre gourmandise à chanter, qu’il y avait là comme dans ces chants notre histoire et surtout notre unité. Je me plais souvent à faire ce rapprochement. Les chants de circoncision sont d’autant plus un trésor, qu’ils sont gratuits dans la communauté et presqu’introuvables dans le champ du monde. Il m’est arrivé souvent de les rechercher via les plateformes modernes, sans grands succès. Et cela ne m’a pas ébouillanté. Je consentais à les laisser au secret.
C’est souvent une question de lignée, de tribu, de communauté, de famille. Les chants portent ce flambeau qui traverse les générations avec un legs. Sans jamais souffrir de fermeture, ils s’ouvraient à toutes les autres communautés. La fondation était là, source commune, comme la métaphore d’une nation qui existait déjà, surplombant pour mieux les célébrer, les ethnies et les groupes. Je chantais avec mes amis peulh [Jibi leli], avec les mandingues, [Ledula], avec les Joolas, [Assekawo] … Et sans doute beaucoup d’autres, partout dans le pays, pouvaient témoigner de cette souplesse et de cette agilité qui est le premier pilier de la civilisation de l’universel. Tous ces chants me sont restés en mémoires, et pour les enrichir, je me trouve souvent à admirer les choristes de Salif Keita, les chœurs Yiddish et bien d’autres chants en groupe qui vous remuent comme seules savent mieux le produire : les versets du Coran ou les chants religieux, vers quelques Dieux ils se tournent.
Quand je me replonge dans l’anthologie nationale de notre musique, c’est comme par évidence, que je trouve chez Touré Kunda, chez les Frères Guissé, comme les gardiens de cet esprit de mon enfance, qu’ils ont su faire voyager, et qu’ils ont façonné comme la recette de l’authenticité.
Chez les frères Guissé, cette impression s’est manifestée très vite à mon plus grand bonheur. Il y avait bien une patte, un savoir-faire, une esthétique, une tradition du chant que la complicité familiale sublimait. Sublimes paroliers, chez eux, le frisson de la mélodie chemine divinement avec la grandeur du texte. Chanson morale sans être moralisatrice, elle édictait de ces leçons sociales fortes, confessées par des voix harmonieuses et basses. Comme une signature, les titres de toutes les chansons tenaient en un seul mot [Ciré, Ndèye, Fama, Yakaar, Laram…] On y voit célébrer la femme, la mère, la sœur, l’amante... Tout le répertoire des émotions où perlent les voix de ce groupe masculin, qui comme dans une mission, entretient la flamme des traditions qui libèrent l’individu. En naviguant du peulh au wolof, en gardant les mêmes trames, le même génie mélodieux, les frères Guissé ont marqué la scène musicale de leurs empreintes singulières. Tout paraît si fluide, si naturel. Par-dessus tout, on sent la volonté de préserver un savoir artisanal et vocal, qui prend source dans la lignée et qui épouse la modernité pour mieux rester inaltéré en son cœur. A l’image de Wasis Diop, de Samba Diabaré Samb, il y a un écho singulier, l’impression d’une différence, d’une particularité, d’un souffle historique qui leur assurera certainement une glorieuse postérité. Le talent a cette longévité, toujours plus inaltérable, dès qu’il s’enracine dans l’authentique.
Le Sénégal a eu une chance d’avoir eu, en même temps, sur la même scène, des artistes, d’une même génération plus ou moins, Youssou Ndour, Omar Pene, Baba Maal, Ismaël Lô, Touré Kunda, Frères Guissé etc…Comme pour les écrivains français du 19 siècle, la génération des Zidane – Ronaldo au foot, il existe comme ça des cohabitations de génies, des générations qui relèvent du don. On peut gager que cette grâce a touché ces frères casamançais de Touré Kunda. Sous l’aile du frère aîné-éclaireur qui a initié et réveillé ce talent familial dont les chants me rapprochent plus directement des chants païens, des chants de circoncision qui vous maintiennent dans l’insouciance. Les frères Touré ont voyagé, établi des ponts entre continents, fait briller un art. J’ai toujours eu une relation admirative à la langue mandingue, dans les chants de circoncision, je trouvais que les angles et les chutes avaient un sens du rythme atypique. On sent les mêmes volontés de la transmission chez les frères Guissé & Touré. Les proximités, par-delà les langues, se font aussi à travers les rythmiques à contretemps, la mise en avant des voix et ce goût de rester fidèle à un patrimoine. Touré Kunda a probablement sa gloire derrière mais Ziguinchor se mire à travers une œuvre. Les concerts courus dans les années 80 ancrent la patte de frères à qui on peut passer, sans remords, le fait de décliner.
On serait bien tenté de penser que les frères en musique produisent toujours ce type de groupes inséparables et ce partout dans le monde et les exemples sont innombrables. Sans sur-analyser, il doit bien y avoir sans doute dans la gestation ensemble d’un projet, à partir d’un héritage commun, dans le pacte de sang, les éléments pour comprendre cette unicité. Mais nul besoin d’aller au-delà du secret des familles. Le mystère de ne rien savoir de leur cuisine intérieure est une noble discrétion. Même si ces deux groupes semblent sur l’arrêt, parfois le déclin, sans la superbe d’antan, traversés sans doute par des épreuves, il y a un legs. C’est lui, par sa dimension, par sa présence éternelle, qui nous rend envers cette famille de frères, redevables. A l’heure où l’authentique reste un enjeu aux contours mal formulés, les frères Guissé et Touré ont tracé un chemin, une sorte de recette naturelle du vrai. Nés au Sénégal, vivant en France en partie, voyageant, chantant en peulh, mandingue, français… L’universel et le local en convoi ensemble, pied de nez à ceux qui les opposent ! Chaque chorale est une famille, c’est à ce souvenir que me renvoient, au milieu de ces gardiens, mon enfance et mes chants avec mes cousins, sur l’air d’un [Ledula Bankoto Ledula, ayee /Ledula bankoto yee / Ngasundi Ledula felee Bankoto/ Ledula N’te bal fa].
«ON EST DANS UNE SITUATION DE RIVALITE, DE COMPETITION ET RIEN N’EST GAGNE D’AVANCE»
A l’heure où les cinq candidats à la présidentielle sont en pleine campagne de séduction des anciens prétendants à la magistrature suprême recalés par le Conseil constitutionnel, Pr Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’Ugb de Saint-Louis livre sa lecture
A l’heure où les cinq candidats à la présidentielle sont en pleine campagne de séduction des anciens prétendants à la magistrature suprême recalés par le Conseil constitutionnel, le Pr Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis nous livre sa lecture de la situation. Et c’est pour préciser entre autres que le débauchage par le président de la République de certains recalés est lié à la situation complexe du politique et des partis politiques au Sénégal mais aussi à la fragmentation de l’opposition. Seulement, il a tenu à indiquer que cette situation qui ne renforce pas la démocratie renvoie une très mauvaise image de l’homme politique aux yeux de la population.
Quel regard jetez-vous sur le jeu d’alliances qui s’organise autour des cinq candidats à la présidentielle ?
Compte tenu de la configuration de l’espace politique sénégalais à la veille des élections, on assiste actuellement à des opérations de récupération politique, de séduction à l’endroit de certains leaders de l’opposition. Mais vu la situation complexe du politique et des partis politiques, notamment ceux qui sont membres de l’opposition, la majorité plonge dans leur espace pour brouiller des pistes, pour récupérer des leaders. Mais, à mon avis, cette situation ne renforce pas la démocratie parce qu’on a besoin d’une opposition forte. En plus, les leaders politiques normalement sont reconnus de par leur attachement à un certain nombre de valeurs, de par leurs discours politiques et l’image qu’ils donnent aux citoyens. C’est pourquoi je pense qu’il n’est pas évident dans cette opération qu’elle (ndlr-majorité) puisse réussir parce qu’il ne s’agit pas de récupérer simplement les leaders, faudrait-il avoir, derrière cette mobilisation des leaders, une sorte de suivi des militants.
Donc, ce n’est pas gagné d’avance. Les leaders peuvent partir mais les militants peuvent rester pour la simple raison qu’ils désavouent ces leaders qui n’ont pas de cohérence dans leurs convictions, dans leurs idées, des convictions versatiles au gré de la situation. L’autre lecture qu’on pourra faire de cette situation, c’est que ça ternit l’image de l’homme politique sénégalais. Peut-on croire à cet homme politique qui tient aujourd’hui un discours et qui change en fonction de la situation, de l’opportunité tout simplement parce qu’il y a des négociations, une sorte de marchandage politique pour trouver des postes et des fonctions à partir de leur adhésion à tel ou tel groupe.
Justement que vous renvoie l’image de ces leaders de l’opposition qui ont fini de changer leur robe pour devenir des souteneurs du président sortant ?
C’est vrai qu’on est dans une situation de rivalité politique, de compétition et que rien n’est gagné d’avance. C’est la raison pour laquelle la majorité vient chercher des voix au niveau de l’opposition. En plus, il y a une fragmentation de l’opposition. Il n’y a pas une entente. La majorité cherche aujourd’hui l’adhésion de Mansour Sy Djamil, Aida Mbodj après avoir décroché Me Aissata Tall Sall. Tout cela montre quand même qu’il y a problème de l’image des hommes politiques sénégalais, de leurs convictions, de leurs capacités à représenter les intérêts des populations, des positions pour leurs intérêts personnels. C’est ça qui justifie ces négociations. C’est parce que quelque part, il y a des offres politiques de postes, des opportunités qui leur sont proposées. Et ça c’est vraiment dommage et regrettable pour la consistance de la démocratie sénégalaise, pour l’image de hommes politiques et surtout de la vision que les citoyens auront de ces hommes politiques parce qu’ils seront capacités de changer des discours au gré des situations. Ça veut dire que derrière l’image qu’ils donnent auprès des citoyens, se cache l’opportunisme politique, qu’ils ne s’engagent pas vraiment auprès des populations pour défendre leurs situations, leurs intérêts mais plutôt un esprit partisan de partis politiques personnalisés et cela peut constituer une faiblesse de la démocratie sénégalaise.
Vous avez parlé du jeu d’alliances piloté par la majorité, qu’en est-il maintenant des quatre candidats de l’opposition ?
Les coalitions ne sont pas automatiques au sein de cette opposition même si certains cherchent à se regrouper et à faire des coalitions comme Idrissa Seck qui a pu récupérer pour le moment beaucoup de leaders. Aujourd’hui, certains pour justifier cette prouesse du président du parti Rewmi, disent qu’Idrissa Seck a changé de «virginité», excusez-moi du terme, qu’il est devenu plus fréquentable, qu’il a changé d’attitude, de comportement. Ou encore, il est devenu plus ouvert, il essaie de se rapprocher, il est devenu une autre personnalité moins arrogante, plus disposée à collaborer avec les autres. Donc, cette attitude s’explique par son besoin d’attirer justement les autres leaders, de capter certains qui ont du mal à retrouver une coalition. Naturellement, ça rentre dans le jeu et il peut aussi mobiliser les gens qui sont recalés, des leaders recalés surtout les militants du Pds puisque jusqu’à présent, ce parti n’a pas manifesté sa position par rapport à la situation et bien entendu, les militants sont dans l’expectative et une partie de ces militants peuvent être récupérés aussi bien par Idrissa Seck que par Madické Niang. D’autres rejoindront la majorité au pouvoir. Dans tous les cas, Idrissa Seck peut en profiter. Il y a aussi les militants de Khalifa Sall. Ceux-là aussi pourront être répartis, tout dépend maintenant des propositions des uns et des autres, des programmes des uns et des autres, la disponibilité des uns et des autres surtout au niveau des coalitions pour pouvoir ouvrir les portes à ces recalés et surtout faire en sorte qu’ils puissent intégrer en fonction des propositions et aussi de la pertinence de leurs programmes et aux personnalités ouvertes, prêtes à discuter, à intégrer les programmes des uns et des autres pour pouvoir mieux travailler ensemble dans cette compétition importante pour l’avenir du pays.
A votre avis, dans quelle type d’alliance peut-on espérer le plus de report des voix ?
Quand vous entendez les uns et les autres, c’est vrai que la majorité mise sur les leaders mais ce n’est pas suffisant parce que ces leaders, quelque part, sont discrédités de par leur changement d’attitude aux yeux de l’opinion et des citoyens. Par contre, on sait que les coalitions au niveau de l’opposition par l’intégration des recalés ne vont pas poser des problèmes sauf bien sûr pour ce qui est de la possibilité de s’ouvrir aux autres et les intéresser par rapport à un programme et par rapport aussi aux liens affectifs qu’il y a puisque, naturellement, certains leaders de l’opposition peuvent se parler et d’autres sont en train de jouer le jeu politique. Donc, ça dépendra de la capacité des uns et des autres à s’ouvrir et aussi de leurs expériences politiques. Des leaders comme Idrissa Seck ont de l’expérience politique et cela permet d’attirer l’adhésion d’un certain nombre de recalés, par la suite aussi de mobiliser leurs militants parce que les militants qui sont dans l’opposition, à mon avis, dans leur majeure partie, vont rester dans l’opposition même si leurs leaders partent ailleurs parce qu’il y a une déception quelque part, et il est le risque de voir ces militants s’engager à sanctionner leurs leaders inconsistants en tenant compte de leurs discours.
LE PM DIONNE PORTE A LA TETE DU POLE PROGRAMME
Le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, tête de liste de la coalition présidentielle, Benno Bokk Yakaar (Bby), lors de l’élection législative de juillet 2017, a été désigné à la tête du pôle programme du candidat Macky Sall.
La décision a été rendue publique hier, mardi 29 janvier, lors de l’installation du directoire de campagne de la mouvance présidentielle, au niveau du tout nouveau siège de l’Alliance pour la République (Apr) à Mermoz. Une occasion saisie par le président sortant pour décliner les 5 principes pour gagner dès le premier tour.
C’est dans un siège flambant neuf, mais pas tout à fait fini, que le candidat de la mouvance présidentielle et ses alliés ont procédé à l’installation du directoire de campagne à même de mener à bon port ladite coalition. Sans surprise, même s’il n’y a pas de Directeur de campagne, le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne a été porté à la tête du pôle programme du candidat Macky Sall. En effet, comme qui dirait qu’on ne change pas une équipe qui gagne, le Pm qui était la tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar lors de l’élection législative de juillet 2017, a été désigné pour gérer le programme du candidat-président sortant.
A noter que la rencontre, qui a enregistré la présence de l’ensemble des leaders de la coalition, même les tout nouveaux venus à l’image de la mairesse de Podor, Aïssata Tall Sall, a été une occasion pour le président sortant de livrer les clés de la victoire de la mouvance présidentielle, au soir du 24 février. Se fixant comme objectif, «la victoire dès le premier tour», Macky Sall a appelé ses camarades à «travailler davantage», car convaincu qu’il ne faut pas «croire que le débat est terminé». Même s’il admet qu’ils sont majoritaires, il pense tout de même qu’il leur faut travailler avec ces 5 principes que sont : «l’unité, l’inclusion, l’efficacité, l’efficience, la flexibilité». Se voulant plus clair, il a expliqué aux uns et autres qu’ils sont dans une coalition et non dans une activité de commandement. Par conséquent, il trouve que «nos systèmes de fonctionnement doivent être flexibles mais surtout, il nous faut la collégialité et la solidarité». Sur ce point d’ailleurs de la flexibilité, il en a profité pour féliciter les communes qui sont parvenues à installer leurs comités électoraux de manière inclusive avec l’ensemble des alliés, tout en appelant les autres à s’inscrire dans cette même dynamique. Une nécessité, à ses yeux, d’autant plus qu’il pense que cela peut porter un coup à leurs chances de gagner.
TRAQUER ET DETRUIRE LES FAKE NEWS
Concernant la nécessité de l’efficacité, Macky Sall compte sur toutes les compétences de sa coalition. Pour ce faire, il a appelé tous ceux qui sont à même de porter la parole d’être son «prolongement» partout dans le pays, et cela dans toutes les langues nationales. Prenant aussi très au sérieux les technologies de l’information, il a invité les virtuels des réseaux sociaux à s’activer pour traquer les fake news et les détruire afin de «mettre le vrai discours, le discours de la vérité». Mieux, il invite ses alliés et militants à travailler sans relâche. Pour lui, «il n’y a plus de samedi ni de dimanche, c’est permanent, c’est 24h sur les 3 semaines qui nous séparent de l’élection». Aux militants et responsables du parti, il leur a demandé de repartir dans leur base pour faire un travail de «porte-à-porte».
LES TRACTATIONS POUR LE DEBAUCHAGE SE POURSUIVENT
Concernant l’agrandissement de la mouvance présidentielle, le candidat Macky Sall reste persuadé qu’ils sont «majoritaires». Pour autant, il est d’avis qu’il faut consolider cette majorité à chaque instant, la conforter, la transformer en une majorité écrasante au soir du 24 février. Ainsi donc, même s’il considère que la mouvance présidentielle a une «quasi-hégémonie» sur l’ensemble du territoire, avec notamment 530 maires sur les 557 que compte le pays, il informe tout de même que des tractations sont toujours en cours «puisque que même les maires de l’opposition sont amenés à choisir parmi les candidats», indique-t-il. Cela, d’autant plus que, pour lui, «il ne s’agit plus de majorité, ni d’opposition, il s’agit de choisir un président de la République». C’est pour cette raison qu’il a encouragé tous ceux qui veulent «travailler pour l’avenir du Sénégal, de consolider sa stabilité, de ne pas entendre les insultes qui ne manqueront pas. Il n’y a pas de transhumance qui tienne, c’est un choix lucide d’un candidat qui est le mieux placé, l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, en ce moment».
Le président sortant n’a pas manqué de donner son programme de campagne qui démarre le 3 février, à 15h à Mbacké, après une visite du Khalife des Mourides. Ensuite, il se dirigera le 4 février vers Kébémer, Louga, Saint-Louis, ainsi de suite. A noter, par ailleurs que la fausse note de cette rencontre a été la coupure d’électricité enregistrée, après que le président a fini de jeter des pierres au défunt régime, parlant de la récurrence des coupures d’alors. Reprenant la parole, après la remise de l’électricité, il a voulu rassurer ses militants et camarades de la mouvance présidentielle en informant que la coupure était «locale», ne concernait que le tout nouveau siège de l’Apr, qui a enregistré sa première activité hier.
LE SENEGAL RESTE DANS LA ZONE ROUGE AVEC 45 POINTS
L’étude sur la perception de l’indice de la corruption publiée par le forum civil, branche sénégalaise de Transparency International, hier 29 janvier, montre qu’il est resté toujours avec ses 45 points sur 100, une note en dessous de la norme (50/100).
Le Sénégal n’est pas un bon élève dans la lutte contre la corruption. L’étude sur la perception de l’indice de la corruption publiée par le forum civil, branche sénégalaise de Transparency International, hier mardi 29 janvier, montre qu’il est resté toujours avec ses 45 points sur 100, une note en dessous de la norme qui est de 50/100.
I l ressort de l’étude de l’indice sur la perception de la corruption menée par le forum civil, la section sénégalaise de Transparency international que le Sénégal n’a pas connu d’avancées sur sa note pendant ces dernières années. Avec ses 45 points, il stagne à ce niveau annuel depuis 2016, informe Birahim Seck. Il soutient dans ce sens que «le Sénégal a cessé de progresser et conserve son rang qui le maintient dans la zone rouge. C’est à dire, en dessous de la moyenne mondiale qui est de 50/100». Avec cette note de 45, le Sénégal est au 67ème rang sur 180 pays dans le classement mondial. Il est 8 sur 49 en Afrique.
Pour Birahim Seck, le Sénégal doit faire beaucoup d’efforts pour sortir de la zone rouge. Selon toujours, le rapport présenté par le forum civil, la stagnation du Sénégal dans la zone rouge après une période de progression est due à un affaiblissement de la volonté politique de lutter contre la corruption. Une absence qui se manifeste par la non transmission de dossiers relevés par les organes de contrôle à la justice que le Président de la République dit «mettre son coude», les réformes juridiques opérées, qui ne vont pas dans le sens du renforcement de l’indépendance des juges et les prolongations injustifiées de mandats ou d’activités au niveau des instances de régulation (juridictions ou autorités indépendantes).
La situation du Sénégal s’explique aussi selon le forum civil par l’arrêt de la politique de traque des biens mal acquis. Le « refus » de l’Inspection générale d’état (Ige) et de la Cour des comptes de publier des rapports d’audits et de redditions des comptes et la tiédeur de l’intervention de l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) et de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), l’amélioration de la gouvernance sont d’autres manquements qui justifient la position du Sénégal, souligne le rapport. La quasi absence du ministère en charge de la bonne gouvernance du champ de la lutte contre la corruption, l’inexistence de commissions d’enquête parlementaire ou de traitement judiciaire de nombreux cas de mal gouvernance soulevés au Sénégal comme dans les affaires Bictogo, Pétrotim ltd, Prodac, la gestion du fonds de promotion féminine, justifient aussi selon le forum civil, le classement du Sénégal.
CLASSEMENT DES PAYS DE LA CEDEAO : Tous corrompus sauf le Cap-Vert
Parmi les 15 pays qui constituent la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), seul le Cap-Vert est en dehors de la zone rouge indique l’étude du forum civil. Il a un score de 57 points. Il devance le Sénégal de 12 points. S’agissant, en revanche des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), ils sont tous dans la zone rouge. La meilleure note de l’espace est détenue par le Sénégal avec 45 points. Il est suivi du Burkina Faso (41 points), du Bénin (40 points), de la Côte d’Ivoire (35 points). Transparency International, en analysant les résultats de son étude en déduit que le Sénégal est à la 8ème place en Afrique. Il est précédé par Les Seychelles (66), le Botswana (61), le Cap-Vert (57), le Rwanda (56), la Namibie (53) et l’Ile Maurice (51) et le Sao Tomé et Principes (46). L’étude montre qu’entre le 1er africain (Seychelles) et le Sénégal, il y a un écart de 21 points.
SAISINE DU PROCUREUR SUR L’AFFAIRE DES 94 MILLIARDS, AUDIT DES AUTOROUTES ILAA TOUBA ET REFECTION DU BUILDING ADMINISTRATIF : Les recommandations du forum civil au Sénégal
La section sénégalaise de Transparency International recommande aussi à l’Inspection générale d’Etat (Ige), à la Cour des comptes, à l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) et à l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) de publier les rapports d’audits et de reddition des comptes qu’ils doivent aux populations conformément à la loi. Pour le forum civil également, le procureur de la République doit s’autosaisir sur l’affaire des 94 milliards opposant Ousmane Sonko et Mamour Diallo. Le forum civil invite aussi l’Assemblée Nationale, en plus de l’affaire précitée, de mettre en place une commission d’enquête parlementaire sur les financements et réalisations de l’Autoroute Thies-Touba, l’Autoroute Dakar-Diamniadio, le Pôle Industriel de Diamniadio, la réfection du building administratif, l’autoroute Mbour-Kaolack, l’avance de démarrage de la route FatickKaolack, la cité de l’émergence, le Centre International de Diamniadio entre autres. Le forum civil recommande à l’Etat de procéder à un audit exhaustif sur les réserves financières et le patrimoine foncier des Institutions de protection sociale comme l’Institut de prévoyance retraite (Ipres) et la Caisse de sécurité sociale (Css) ainsi que toutes les transactions immobilières réalisées par la Caisse de dépôts et consignations et par l’Artp. Pour sortir de cette zone rouge, le forum civil propose au Sénégal de mettre en place un cadre de concertation pour définir un Plan de progression efficace (PPE) 3 ans pour porter le score du Sénégal au niveau des pays comme le Rwanda, la Namibie ou l’Ile Maurice. Selon la structure, le plan doit être négocié entre l’exécutif, le parlement, la justice, l’Ofnac, le secteur privé, la société civile et les médias. Ce plan devrait comprendre trois axes. Premièrement signale le forum civil, il doit compléter le dispositif juridique de prévention et de lutte contre la corruption, notamment en adoptant des lois sur l’accès à l’information. Mieux, il s’agira aussi de travailler à changer le comportement des acteurs de la gouvernance pour plus d’intégrité, notamment en mettant en œuvre des programmes d’éducation à la citoyenneté active. L’acte 3 consistera à procéder à des sanctions positives et négatives. Dans le même sens, le forum civil recommande la réforme et le maintien de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) en la rendant conforme aux standards internationaux.
LE PR MAGUEYE GUEYE DECLINE SES OBJECTIFS
La 59ème édition de la conférence scientifique annuelle du collège des chirurgiens d’Afrique de l’Ouest qui a été clôturée, le jeudi 24 janvier 2019, a installé à sa tête le Pr Maguèye Guèye.
Occasion pour ce médecin renommé de se prononcer sur la touche qu’il compte apporter à ce collège qui compte des centaines et des centaines de membres.
« Ce qui m’intéresse dans ce mandat, c’est d’accélérer l’intégration entre les Francophones, les Anglophones mais aussi les Lusophones. En deuxième lieu, soutenir certains pays dont la Gambie, la Guinée Bissau, la Sierra Léone, le Libéria qui sont des pays en manque de ressources humaines qualifiées. Nous allons faire de sorte que pendant cette période de mon mandat, les activités du collège soient aussi délocalisées dans les pays francophones. D’ailleurs, au Sénégal, nous allons commencer pour la première fois, par le recrutement des présidents du collège. Nous allons faire un plaidoyer auprès de tous les candidats de la sous-région pour que nous puissions bénéficier sur le terrain de maisons de la chirurgie à l’instar de la Maison de la presse et pour que nous puissions former des chirurgiens de qualité et même des simulateurs permettant de faire des aptitudes sur les non-vivants avant de les essayer sur les vivants. Il s’agit aussi de renforcer les activités de décentralisation. Le président Macky Sall a accepté de financer un centre de chirurgie et de simulation sur un terrain qu’il alloue au collège. C’est une très bonne chose pour le Sénégal, les pays francophones et également la Gambie. Je suis, aujourd’hui, le 2ème Sénégalais à être élu à la tête du collège. Nous, les Francophones, n’apprécions pas ce titre à sa juste valeur. Chez les Nigériens par exemple, devenir le président du collège est une consécration. Un pays où le collège a été créé il ya 59 ans, je suis le 30ème président. C’est une sorte d’opportunité de mieux faire, de fournir des opportunités de formation à nos étudiants et membres du collège ».
LES VALEURS DU SPORT ET L’OLYMPISME EN FETE
Trois ans après la première édition organisée sur l’autoroute à péage, le marathon Eiffage fait son retour dans l’agenda sportif avec la deuxième édition du marathon de prévue les 13 et 14 avril prochain à Dakar.
Ce grand rendez-vous sportif dénommé désormais « Marathon Eiffage Dakar 2019 » se déroulera sur les épreuves de 10km, de 21km et sur la grande course de 42km, avec la participation de plusieurs pays africains. Cet événement apportera, selon les organisateurs, une contribution en perspective des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2022 mais permettre à toutes les couches de la population de vivre les valeurs olympiques.
Après son lancement en 2016, le marathon Eiffage va vivre sa deuxième édition les 13 et 14 avril prochain sous un nouveau label. L’événement portera désormais la dénomination de «Marathon Eiffage Dakar 2019» et migre cette année de l’autoroute à péage pour une nouvelle tracée qui partira de la place de la Nation. Cet itinéraire a été dévoilé par les organisateurs lors de son lancement effectué ce mardi 29 janvier, au siège de la société. Ce deuxième marathon, organisé en collaboration avec la Fédération sénégalaise d’athlétisme, le ministère des Sports et le Comité olympique et sportif sénégalais (Cnoss), verra la participation de coureurs en provenance du Kenya, de la Gambie et de la sous-région mais aussi de nationaux.
Alioune Badiane, directeur général adjoint d’Eiffage Sénégal, indique que les objectifs recherchés par le marathon, sont de contribuer à la relance de l’athlétisme au Sénégal, la promotion de la destination Sénégal dans le domaine du tourisme et sa pérennisation, la détection de jeunes talents et élites de demain mais aussi la promotion de la santé à travers le sport. Des aspects qui vont en droite ligne avec l’ambition exprimée par Sara Oualy président de la fédération sénégalaise d’athlétisme mais qui a reçu l’onction du ministère des sports à travers Souleymane Daouda Diop, directeur de la haute compétition.
Pour Seydina Omar Diagne, secrétaire général du Cnoss, le marathon de Dakar 2019, est un «partenariat gagnant- gagnant» avec Eiffage et sera l’occasion pour le comité olympique, de lancer la campagne de promotion des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de 2022. Sous la supervision du Cnoss, Dakar sera la capitale de la jeunesse mondiale. Dans ce cadre que le marathon Eiffage Dakar 2019 apportera sa contribution en perspective.
Pour la compétition proprement dite, le kid’s stadium, qui se propose d’offrir de nombreuses activités aux enfants âgés de 6 à 12 ans, donnera le coup d’envoi de l’évènement le samedi 13 avril. Le lendemain, les marathoniens vont courir le 10km, le semi-marathon de 21km et la grande course de 42km qui sera disputée sur les grandes artères du Plateau dakarois. Le départ et l’arrivée des différents coureurs sont prévus dans le village du marathon qui sera érigé à la place de la Nation.