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14 septembre 2025
DANS L'UNIVERS DES CONDAMNÉS À VIE
Leurs vies ont basculé à la faveur d’une sentence, entraînant du coup une déchéance totale - Incursion dans le quotidien des condamnés aux travaux forcés à perpétuité
IGFM |
Aicha Fall et Ndeye Fatou Seck |
Publication 26/01/2019
Entre déni et espoir. Longtemps, il a attendu une oreille attentive. Longtemps, elle s’est fait désirer. Et pourtant, Bocar* a toujours tenu bon. Plus par souci de préserver sa vieille mère, usée par les allers et retours qu’autre chose. «Si ce n’était pas le soutien de ma mère, je pense que j’aurais cessé de me battre et je me serais laissé mourir, puisque ma vie ne vaut plus la peine d’être vécue.» Bocar est un des 77 (67 au Camp pénal, 9 à Koutal et 1 femme à Rufisque) détenus condamnés aux travaux forcés à perpétuité au Sénégal.
A 33 ans, le jeune homme, père de deux enfants, a vu sa vie basculer dans un gouffre sans fin, pour le crime d’association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec violence et usage d’arme. Une sentence qui s’est abattue sur sa tête comme un couperet ce jour de l’année 2017. Dans son caftan noir en popeline, barbichette taillée avec soin, des sandales aux pieds, l’homme, qui se dit mouillé dans une affaire dont il ignore les tenants et les aboutissants, n’a pas réussi à convaincre les juges de son innocence. Depuis, son monde a basculé. Voix rauque, petits yeux futés lançant un regard fuyant dans cette pièce confinée qui sert de local au chef de cour du camp pénal de Liberté 6, Bocar surjoue le rôle de la victime dans un mélodrame aux allures de plaidoirie. Il dit, la main droite sur la gauche : «On m’a mouillé à tort et le jour du procès, la partie civile a bien dit à la barre qu’il ne me reconnaissait pas parmi la bande qui l’a agressé. J’ai beau nier, j’ai quand même été condamné à la prison…à vie.»
Une condamnation qui a entraîné la dislocation de sa famille. Sa femme le quitte, son grand frère, qui s’était saigné pour le sortir du pétrin, a trépassé à l’annonce du verdict, ses amis lui tournent le dos. Durant cette chute abyssale, seules sa mère et ses sœurs restent son pilier. Stoïque, Bocar flanche pourtant la première nuit. Dans l’obscurité de sa cellule, le vernis se fissure au fur et à mesure que la nuit tombe. A l’extinction des lumières, blotti dans son matelas, le nez plongé dans la couverture qui lui sert d’oreiller, Bocar réalise la lourdeur de la sentence. Une boule d’angoisse prend forme au fond de sa gorge. Il suffoque, étouffe un sanglot et manque de péter un câble. Le regard plongé dans le blanc de l’œil de son interlocuteur, le jeune carreleur confie, le souffle court : «Ma première nuit après la condamnation a été horrible. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit.
Quand j’ai réalisé que j’étais condamné à passer le restant de ma vie en prison, j’ai craqué. Je peux même dire que j’ai frôlé la folie. Je ne mangeais plus, je ne m’habillais plus, ne prenais plus de douche. J’étais presque fou. J’entrais pieds nus dans les toilettes et mes habits étaient couverts de poux. N’eût été ma famille, j’aurais commis l’irréparable». Ce n’est pas faute d’avoir essayé. A Reubeuss où il a passé 7 ans de détention préventive, Bocar a tenté une fois de mettre fin à ses jours en buvant un mélange de grésil et d’eau de javel. Il a été sauvé in extremis. Aujourd’hui au camp pénal où il vient à peine d’entamer sa peine à perpétuité, Bocar s’échine à marcher sur le droit chemin pour espérer bénéficier dans quelques années d’une remise de peine et peut-être, d’une libération conditionnelle. Cela, en dépit de l’attente d’un jugement en appel qui tarde à se matérialiser.
Mais n’empêche, Bocar y croit. En attendant, le chef de chambre joue la courroie de transmission entre les autres détenus et le monde extérieur. Une sorte d’échappatoire qui lui permet de s’oublier et de s’amender. Mais surtout d‘apprivoiser la lourdeur de sa sanction. Il dit : «La prison à perpétuité est une sanction très lourde psychologiquement et mentalement. La perpétuité dessert plus qu’elle ne sert.
C’est pour cela que je fais mon maximum pour avoir une bonne conduite afin de bénéficier d’une remise de peine. Et cela est très difficile car certains détenus font leur maximum pour te chercher des noises mais je les évite et je fais attention à ne pas m’attirer d’ennuis car cela retarderait ma sortie», confie celui qui dit s’être amendé. Avant de plaider pour un allègement de cette peine coercitive. «Dix ans de prison suffisent pour qu’un homme s’amende. La perpétuité, cela change un homme et une vie.»
«Papa, quand est-ce que tu reviens ?». Cela transforme surtout un homme en un monstre froid. Comme Soriba*, une montagne de muscles et de glace, qui rit plus de sa peine qu’il n’en pleure. Armé de sa confiance, le jeune homme de 34 ans, papa d’un garçon de 10 ans, s’adosse au mur de sa résignation pour ne pas être ébranlé face à l’épreuve. Rire cynique, regard narquois, casquette vissée à l’envers sur un casque de cheveux coupés à ras, Soriba a écopé de la perpétuité pour le crime d’association de malfaiteurs, de meurtre avec barbarie et torture, de vol en réunion, de détention d’armes et d’usage de chanvre indien.
Son cauchemar a débuté en 2012. Alors qu’il coulait une journée de labeur ordinaire dans son garage dans la banlieue de Dakar, le mécanicien a été interpellé par les gendarmes. Motif ? Soriba est accusé d’avoir participé à un viol suivi d’un meurtre. Le pied gauche battant la mesure sur le sol carrelé du bureau du chef de cour de la prison, il explique : «Je suis ici à cause d’un téléphone volé. Ce téléphone contenait une puce qui a appelé le numéro d’une femme qui a été violée puis tuée. C’est ainsi que je me suis retrouvé au cœur de cette nébuleuse dont je ne comprends rien du tout.» Jugé en 2016, Soriba et sa bande écopent de la peine des travaux forcés à perpétuité. Mais lui, reste zen et affiche un flegme à toute épreuve.
Il lâche un rire sardonique, remonte le bras de son sweet-shirt et embraie : «A l’énoncé de la sentence, je suis resté digne. Je n’ai pas été ébranlé, parce que je suis quitte avec ma conscience. Je me suis dit que c’était une épreuve et il fallait que je la traverse.» Un semblant de moral d’acier qui s’effrite quand le manteau de la nuit enveloppe la prison. Enfermé dans le silence de sa conscience, il est gagné par le désarroi. L’aîné d’une fratrie de 4 prend soudainement conscience de la gravité de sa situation.
«Seul, j’ai commencé à mesurer la lourdeur de la peine qui s’était abattue sur moi. J’étais déboussolé. J’ai pensé au tort que je causais à ma famille, à ma mère surtout. J’étais soutien de famille et aujourd’hui, elle se retrouve sans ressources. Mon fils de 10 ans ignore tout de ma situation. Il vit avec sa mère et croit toujours que je suis en voyage. A chaque fois que je lui parle au téléphone, sa première question est : «Papa, quand est-ce que tu reviens ?». Là, je ne me retiens plus et je craque. La situation est très douloureuse.»
Il se tait, fixe le sol pendant quelques minutes, redresse la visière de sa casquette et lâche un rire nerveux. «Plus que la peine, le regard et les commentaires des voisins sont plus difficiles à supporter. Je suis affligé quand je songe à ma mère. Ce qu’elle vit est intolérable. Elle a dépensé toutes ses économies en honoraires pour les avocats.
Si cela ne tenait qu’à moi, elle ne se déplacerait plus pour venir me voir en prison, parce qu’après chacune de ses visites, j’ai le moral dans les talons.» Aujourd’hui, le jeune Soriba essaie de se refaire en continuant son métier de mécano au sein de la prison, mais surtout en ayant une conduite irréprochable afin de bénéficier d’une commutation de peine et d’offrir à sa mère le plus cadeau de sa vie : une belle-fille.
La perpétuité pour les épouses aussi
«C’est la pire des souffrances. Celle de savoir qu’on fait souffrir ceux qu’on aime», dit Omar* en plongeant son visage dans l’écharpe blanc qui lui entoure le cou. Gars solide aux mains géantes, Omar a une sensibilité à fleur de peau. Un rien lui fait monter les larmes aux yeux. Le souvenir de sa vie d’avant, l’évocation de son procès, le déroulement de ses journées…
A Koutal à quelques kilomètres de Kaolack où il purge sa peine de perpétuité depuis 2006 pour des faits de vol en réunion avec violence et détention illégale d’armes, Omar joue les maçons en attendant de reprendre son véritable métier de berger. «A part les samedis et les dimanches, il n’y a pas un jour où je ne désespère de sortir», répète-t-il tout le long de l’entretien.
C’est une sorte de mantra qui lui permet de chasser les larmes et surtout de s’attirer les faveurs du destin face à la souffrance des siens. Spécialement de sa mère et de sa femme qui continuent les visites à la prison contre vents et marées. Surtout contre son avis. Omar ne veut pas avoir leur souffrance sur la conscience. Il a déjà assez à faire avec la mort de son père lors de son incarcération.
«Mon père est mort … De chagrin», avoue-t-il, en butant sur le mot. Il lui faudra une interruption de 15 minutes et un verre d’eau pour se remettre de cet aveu. A la base, le prisonnier avait deux femmes. La seconde a trouvé le courage de s’en aller au lendemain de la sentence. Il en parle sans amertume ni rancune. «Elle a fait ses bagages, a prétexté une visite chez ses parents et n’est jamais revenue. Elle est jeune, juste la petite trentaine». La première, elle, a préféré s’emmurer avec son mari. Dans la prison des responsabilités familiales. Elle a en charge les enfants et sa belle-mère, devenue très vieille.
Omar, qui ne tarit pas d’éloges sur elle, a préféré hypothéquer sa défense au tribunal plutôt que de vendre le bétail pour se payer un avocat. La seule bonne décision qu’il dit avoir prise dans ce cycle infernal. Aider sa femme à subvenir aux besoins de la famille est d’ailleurs devenu son moteur dans la détention.
A Koutal, Omar, qui attend toujours de passer en appel, s’est construit une solide réputation de prisonnier modèle. L’administration pénitentiaire, dans sa mission de réinsertion, lui confie de petits travaux. Ce jour-là, il travaille sur un bâtiment en construction dans la prison pour lequel il recevra une indemnisation. «Comme toujours, j’en mettrai de côté pour donner à ma femme», dit-il, en essuyant les larmes qui coulent de ses yeux rougis par la culpabilité.
La femme de Souleymane,* elle, n’a pas cette chance. Malgré son âge très avancé, elle continuera à travailler la terre pour nourrir ses 11 enfants et son mari. Souleymane n’a personne dans la vie à part elle. Et elle n’a rien à part une portion de terre arable. «Ma femme est fatiguée, j’ai pitié d’elle et cela me fait mal de penser à la peine que je lui fais. Elle m’a appelé la dernière fois pour me dire combien elle était fatiguée… (Il est interrompu par un sanglot). Et pourtant, elle continue de m’envoyer un peu du produit de ses récoltes. Si un jour j’ai de quoi lui rembourser son bienfait…».
Emprisonné depuis 2011 pour empoisonnement, Souleymane est un pauvre hère qui «survit, le temps de mourir». Ses journées en prison sont rythmées par les applaudissements des gardes pénitentiaires. Une série d’applaudissements pour signaler la sortie dans la cour. Une autre pour mettre fin aux visites. Une dernière fois pour rentrer en cellule la nuit. Mais cela fait longtemps que les applaudissements des visites ne le concernent plus. Depuis la dernière fois que sa femme est venue lui présenter son dernier né à la prison du Camp pénal de Dakar où il attendait son appel.
«C’était le jour le plus difficile de ma vie. Ma femme a fait des kilomètres pour que je puisse voir le dernier né. Alors que j’allais le serrer dans mes bras, les gardes ont signalé la fin des visites et ne m’ont pas autorisé à tenir mon fils dans mes bras. J’ai regardé ma femme, j’ai vu le désespoir dans ses yeux et je ne cesse depuis de la bénir dans mes prières». C’est le seul moyen qu’a trouvé Souleymane pour témoigner sa reconnaissance à sa femme. Et peut-être aussi pour la maintenir dans cette prison à ciel ouvert qu’est devenue sa vie.
La seconde femme a préféré prendre son destin en main devant la situation de précarité et de pauvreté où est plongée la famille depuis la détention du mari. Lequel rejette son amertume sur sa première, coupable de l’avoir forcé à prendre une seconde épouse pour l’aider dans les tâches ménagères. Chez Souleymane, l’égocentrisme n’est jamais loin. Dans sa manière de se victimiser dans le crime qui lui est reproché. Dans ses intonations lorsqu’il évoque sa solitude en prison. Dans son acceptation de recevoir le fruit des récoltes d’une femme marginalisée et appauvrie par la condamnation de son mari.
Si la société parvient encore à accepter la fidélité d’une femme par rapport à un mari condamné. Elle n’est pas aussi conciliante avec les femmes écrouées. A plus de 200 km de Kaolack, Rufisque et sa prison des femmes. Ici est enfermée la seule femme condamnée à perpétuité dans tout le Sénégal. Elle ne comprend d’ailleurs toujours pas la définition de la perpétuité et la prononce encore très mal.
«Lorsque le juge a prononcé pétpéti (sic), je me suis effondrée. On me dit que je dois purger une vingtaine d’années de prison, mais j’ai le sentiment que je ne sortirai jamais d’ici», dit Mariama*. Elle est la complice de Souleymane dans le crime d’empoisonnement. Mariama donne l’impression de ne pas savoir ce qui lui arrive. Elle triture son châle, se tient dans une attitude craintive et parle d’une voix basse et altérée. Le mur qui la tient enfermée dans son subconscient est plus haut que le mur d’enceinte de la prison de Rufisque.
La faute à un abandon imposé par son mari, ses enfants, sa famille. Durant tout le processus qui l’a menée à une condamnation à perpétuité, Mariama n’a jamais bénéficié du soutien des siens. Seulement de celui d’un voisin qui l’a encouragée lors de son procès. «Et c’est tout», souffle-t-elle en baissant les yeux. Longtemps elle n’a eu que le numéro de téléphone de son mari pour maintenir un semblant de lien avec ses enfants et puis, son époux est mort.
Son aîné a bien essayé de reprendre contact avec elle, mais sa dernière visite remonte à quatre ans. Pour ne pas sombrer, elle a donc appris le tissage et passe ses journées à ses ouvrages. Sa seule échappatoire dans ce double mur qui la tient enfermée depuis 9 ans déjà. Une goutte dans une sentence à perpétuité.
KHOUDIA DIOP, NOUVELLE AMBASSADRICE DE FENTY BEAUTY
La sénégalaise de 22 ans , connue sur le célèbre réseau social américain Instagram sous le pseudonyme de» la déesse de la mélanine» est désormais la nouvelle ambassadrice de la nuance fond de teint, la plus foncée de la marque de cosmétiques
Rihanna , la créatrice de la marque Fenty Beauty vient de porter son choix sur une nouvelle égérie du fond de teint de ladite marque. Cette dernière est Khoudia Diop, un mannequin sénégalais.
La sénégalaise de 22 ans , connue sur le célèbre réseau social américain Instagram sous le pseudonyme de » la Melanin Goddess « ou en » la déesse de la mélanine » est désormais la nouvelle ambassadrice de la nuance fond de teint, la plus foncée de la marque de cosmétiques » Fenty Beauty« . Cette nomination se révèle comme un coup de main pour la carrière de Khoudia Diop car cette dernière voulait depuis le début de sa carrière se blanchir la peau et ce, durant son adolescence au Sénégal.
Le mannequin tout content, affirme avoir trouvé son bonheur dans la nuance #498, la plus foncée des dix nouvellement rajoutées ce mois. « Des fois, sur les plateaux des séances photo, les maquilleurs n’ont pas la teinte qui me convient. Et ça me fait me sentir comme si l’industrie ne me représentait pas. Je ne trouve pas cela juste, car tout le monde veut se sentir représenté», dixit-elle sur Instagram. Il faut noter que le début a été difficile pour le jeune mannequin, mais sa persévérance et son acharnement ont payé le prix.
Par ailleurs, la beauté africaine qui est à cheval entre New York et Paris, attire l’attention de tous aujourd’hui avec sa beauté naturelle ainsi que la couleur de sa peau. Mannequin de profession, Khoudia Diop a été connue du grand public en 2016. Elle a non seulement captivé l’attention de tous, mais reçoit également des propositions de travail dans le secteur de la mode.
P2RS APRES 3 ANS DE MISE EN ŒUVRE
Le Programme multinational de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2rs) a contribué à l’augmentation de la production agricole, à la promotion de l’emploi des jeunes…
Le Programme multinational de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2rs) a contribué à l’augmentation de la production agricole, à la promotion de l’emploi des jeunes… C’est du moins ce qui ressort du bilan des 3 ans de mise en œuvre du projet.
Après 3 ans de mise en œuvre du Programme multinational de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2rs), des acteurs ont jugé utile hier de faire le point des activités de 2018. Un bilan que les acteurs jugent «satisfaisant».
Sur le renforcement de la malnutrition par exemple, le rapport rendu fait état d’un total de 107 mille 090 enfants de 6 à 59 mois qui ont été dépistés en 2018, 1 987 enfants dépistés souffrant de Malnutrition aigüe modérée (Mam) et 115 autres dépistés souffrant de Malnutrition aigüe sévère (Mas), soit un taux de prévalence de 2,22% pour la Mam et de 0,2% pour la Mas. Le programme a également aidé à la mise en place de 376 initiatives communautaires qui consistent à la mise à disposition des ménages vulnérables des actifs permettant de mener des activités génératrices de revenus.
Quid de l’emploi des jeunes ? Les actions mises en œuvre, lit-on, ont porté sur le financement de 112 poulaillers, 20 ruches modernes et 20 fermes natangué au profit de 136 jeunes. Pour le développement des productions agricoles, le programme a permis durant la campagne 2018/2019 la mise en place de 521 tonnes de semences et 31,7% de tonnes d’engrais, la mise en valeur de 16 mille 383 ha de cultures dont 203 ha de multiplication de semences… Les productions cumulées de céréales sont estimées à 65 mille tonnes de céréales et 15 mille tonnes de produits maraîchers…
Ces résultats, selon le conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Modou Mboup, sont intéressants. «Le P2rs a contribué aujourd’hui, de manière significative, à l’augmentation de notre production agricole au niveau des céréales, des productions animales, halieutiques etc.», a-t-il soutenu lors de la 4e réunion du comité de pilotage du programme. Non sans ajouter que «des pôles de développement ont été initiés autour des infrastructures créées et des productions végétales additionnelles ont été obtenues au niveau des zones d’intervention». A l’en croire, ces résultats ont été obtenus grâce à la contribution des différents partenaires techniques, la mobilisation des autorités administratives et locales et des organisations de producteurs, mais également grâce à l’accompagnement de la Banque africaine de développement (Bad).
Malgré ce bilan «reluisant», M. Mboup pense tout de même qu’il faudrait qu’après la fin du projet, des moyens soient mis en place pour continuer à capitaliser les résultats. A noter que le Programme multinational de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel vise le développement de la résilience aux changements climatiques dont les incidences négatives constituent des menaces sur la production et la productivité agricoles et accentuent davantage la vulnérabilité des populations du Sahel. Il est financé par la Banque africaine de développement, l’Etat du Sénégal et les bénéficiaires à hauteur de 19 milliards de francs Cfa.
«Cette année, les prévisions ont été relativement sévères dans certains pays comme le Tchad et le Niger. Mais au niveau du Sénégal, il n’y a que la région de Matam qui a été relativement touchée. On ne peut pas parler véritablement de famine au Sénégal, ça je le dis clairement», précise Alioune Diouf, représentant du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss), qui revenait sur la situation de l’insécurité alimentaire au Sénégal. Selon lui, il y a besoin d’apporter des provisions d’appoint dans certaines localités au niveau de la région de Matam. «Pour autant, la situation n’est pas très alarmante.»
LE SENEGAL VERS UNE RATIFICATION DE LA CONVENTION DE L’UNESCO
Bien qu’ayant signé la convention de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) de 2001 sur la protection du patrimoine subaquatique, le Sénégal ne l’a toujours pas ratifiée
Hier, au terme de la 5e réunion régionale pour l’Afrique sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, a fait savoir que tout sera mis en œuvre pour cette ratification.
La mer reste souvent le dernier réceptacle, le dernier manuscrit intact des pages de l’histoire de l’humanité. Elle est elle-même une mémoire. Et les fonds marins regorgent de tout un patrimoine et de trésors culturels dont la gestion, la mise en valeur, la sauvegarde et la préservation posent malheureusement problème. En effet, le patrimoine culturel marin n’échappe pas aux pillages et aux vols de trafiquants.
A en croire le directeur du Département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines de France (Drassm), Michel L’Hour, «les biens culturels marins constituent d’ailleurs la 3e source de financement de l’argent noir» ; d’où l’importance, à ses yeux, de protéger ce patrimoine enfoui dans l’eau. D’ailleurs, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a mis en place depuis 2001 une convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, mais le Sénégal, qui l’a signée, ne l’a toujours pas ratifiée.
Hier, lors de la cérémonie de clôture de la 5e réunion régionale pour l’Afrique sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, a donné les gages pour sa ratification. «Parmi les objectifs de cette réunion figure en bonne place la ratification par les Etats présents de la convention de l’Unesco sur le patrimoine subaquatique. Je puis vous assurer que pour le Sénégal, je prends l’engagement avec mon collègue des Affaires étrangères de hâter le pas pour ratifier très rapidement ou au moins présenter à l’Assemblée nationale un projet de loi qui autorise la ratification. Ce sera fait dans les meilleurs délais», a-t-il dit, rappelant par ailleurs «le double intérêt» pour le Sénégal de ratifier ladite convention. «Il s’agit d’une part de disposer d’un nouvel instrument qui vient renforcer le cadre législatif pour protéger cet important patrimoine, et d’autre part de le mettre en valeur dans une perspective scientifique», a-t-il noté. Et pour lui, cela est d’autant plus impératif que ce patrimoine subaquatique présente un enjeu important pour le tourisme, axe majeur de la politique économique du Sénégal.
Au terme de cette 5e réunion régionale pour l’Afrique sur la protection du patrimoine culturel subaquatique qui a réuni à Gorée, pendant 3 jours une dizaine de pays de la façade atlantique, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée Conakry, Bénin, Sénégal entre autres, le ministre de la Culture a fortement recommandé à la direction du Patrimoine d’inscrire le patrimoine subaquatique parmi ses actions prioritaires. «Je suis conscient qu’il faut expliquer davantage, convaincre les autorités, pour qu’on ait une compréhension parfaite. Vous tenez un avocat et défenseur acharné du patrimoine aquatique. Où que je me trouverai, je mettrai mes efforts pour une meilleure valorisation du patrimoine subaquatique», a-t-il promis.
LA CO-ORGANISATION LE PARADOXE AFRICAIN
Certains dirigeants africains savent-t-il réellement les avantages qu’on peut tirer d’une co-organisation d’une Can ? Sûrement non.
Sinon comment comprendre qu’au moment où des pays européens ou américains, qui ont plus de moyens que nous, acceptent une co-organisation (exemples de l’Euro 2020 avec 12 villes et du Mondial 2026 avec les Etats-Unis, le Canada et le Mexique), chez nous en Afrique on manifeste toujours une certaine frilosité quand il s’agit d’une organisation commune d’une Can.
Pourtant, avec la Can 2012, co-organisée par la Guinée Equatoriale et le Gabon et qui a connu un franc succès à l’image de la Can 2000 avec le Ghana et le Nigéria, on pensait que cette «barrière» serait franchie.
Mais avec la sortie hier du ministre guinéen des Sports qui rejette la proposition sénégalaise, on se rend compte que le problème demeure avec des dirigeants africains qui refusent de coller à cette tendance devenue à la mode au niveau mondial. Une organisation commune qui est devenue incontournable suite à l’augmentation des équipes de 16 à 24.
Quid de la position de la Caf par rapport à la co-organisation ? Apparemment l’instance africaine a maintenant compris l’utilité et la nécessité d’une telle formule. On se rappelle que lors du cafouillage noté suite au désistement du Maroc pour la Can 2015, la Caf avait appuyé l’idée d’une co-organisation entre l’Algérie et la Tunisie. Avant que la Guinée Equatoriale ne vole au secours de l’instance africaine en acceptant d’abriter l’évènement.
Les Guinéens ont peut-être leurs raisons de ne pas partager l’organisation de la Can 2025 ; mais il revient à la Caf de vanter les mérites d’une co-organisation. Et ce serait la meilleure manière de mettre fin à ce paradoxe africain.
LE CANADA OUVRE SES UNIVERSITES AUX JEUNES
La grande foire de l’Education du Canada (Edu-Canada) a attiré du monde. Près de 2 000 jeunes filles et garçons, qui rêvent d’étudier dans ce pays, ont assisté à ce salon qui se tient pour la 10ème fois.
Lise Filiatrault, ambassadrice du Canada au Sénégal, explique que l’attrait du Canada pour les étudiants étrangers est lié à sa présence parmi les pays «leaders» dans le domaine de l’éducation professionnelle et universitaire. Selon elle, les établissements de recherche et d’enseignement canadiens affichent également des frais de scolarité «très compétitifs», alors que la France a décidé d’augmenter les droits d’inscription des étudiants hors Union européenne dès la rentrée prochaine, mettant en rogne une partie des Africains.
L’offre canadienne est un package de services : logement, alimentation, l’aide à l’intégration ainsi que la possibilité pour l’étudiant de travailler. «Chaque année, ce sont quelque 1 300 Sénégalaises et Sénégalais qui vivent l’aventure d’étudier au Canada et bénéficient d’une formation pratique, axée sur des compétences et menant rapidement au marché du travail», révèle la diplomate.
La journaliste Oumy Ndour raconte son expérience fructueuse dans ce pays. «Au Canada, j’ai bénéficié d’une formation pointue en technique vidéo, dispensée par un corps professoral qualifié, issu de grandes chaînes de télé ou de maisons de production prestigieuses», dit-elle. En écho, le directeur général de l’Institut national du pétrole, Aguibou Ba, renchérit : «J’ai gardé de très bons souvenirs de mon expérience universitaire au Canada, chose que je recommanderais sans hésiter.»
PUMA ET CNEPT SIGNENT UN PARTENARIAT
Le Programme d’urgence des axes et territoires frontaliers (Puma) et la Coalition nationale éducation pour tous (Cnept) ont signé un partenariat pour l’éducation des enfants et la formation des adultes dans les zones frontalières.
Selon le communiqué signé Silèye Gorbal Sy, «les deux structures s’engagent pour une coopération dans les domaines de l’éducation et du développement durable pour aider à accroître la mise en œuvre de la politique dans le domaine de l’éducation et lutter contre les iniquités territoriales au Sénégal».
Au final, les deux organisations vont «mettre en œuvre un ensemble de projets dans le but de renforcer l’accès et le maintien à l’école des enfants, mais aussi l’alphabétisation et la formation des adultes dans les zones frontalières du Sénégal et de favoriser le développement économique et territorial de celles-ci et maintenir les populations dans leur terroir en s’appuyant des initiatives développées par les deux parties».
A travers ce partenariat, le Puma et le Cnept mèneront «des activités de formation et de sensibilisation pour lutter contre la pauvreté et aussi du renforcement du capital humain en rapport au Plan Sénégal émergent».
PIERRE GOUDIABY ATEPA OFFRE SON SIÈGE À OUSMANE SONKO !
Ousmane Sonko vient d’acquérir un soutien inattendu aux lendemains de l’attaque de son siège à Yoff. Le leader de Pasteef/Les Patriotes a désormais de nouveaux locaux où accueillir ses partisans. Pierre Goudiaby Atepa lui a cédé le sien, sis sur la VDN.-
Ousmane Sonko vient d’acquérir un soutien inattendu aux lendemains de l’attaque de son siège à Yoff. Le leader de Pasteef/Les Patriotes a désormais de nouveaux locaux où accueillir ses partisans. Pierre Goudiaby Atepa lui a cédé le sien, sis sur la VDN.
Le Président du mouvement « Sénégal Rek », Pierre Atepa Goudiaby, a d’emblée « condamné avec la dernière énergie l’attaque de nervis perpétré contre le siège du candidat du PASTEF, Ousmane Sonko, survenue dans la nuit du 24 janvier 2018. Cette manœuvre d’intimidation inqualifiable constitue un recul regrettable de nos pratiques politiques. Un tel acte n’est pas digne des avancées démocratiques de notre pays, acquises de haute lutte par des patriotes qui ont consacré toute leur énergie, leur savoir et parfois sacrifié leur vie pour que notre pays ne soit jamais un endroit où la force physique prime sur le droit ».
Dans son intervention, Pierre Goudiaby Atepa de souligner que « face à cette pratique, qui est le lot quotidien des pires dictatures, dans un geste républicain sans exemple, le Président du mouvement « Sénégal Rek », qui était candidat à la candidature à l’élection présidentielle, a décidé d’offrir à M. Sonko le siège qui devait être le sien lors de la campagne électorale. Il y trouvera toutes les commodités pour lui permettre de poursuivre ses objectifs politiques au service du peuple sénégalais ».
M. Pierre Atepa Goudiaby reste convaincu que tous les démocrates de notre pays devraient poursuivre leur combat républicain en faveur de la liberté d’expression, du pluralisme politique et de l’égalité des chances pour tous ceux qui ambitionnent de diriger notre cher Sénégal, en briguant la magistrature suprême.
Le leader de «Sénégal Rek», convaincu que le recours aux actes d’intimidation, contraires à nos valeurs de tolérance et de paix, ne saurait être la solution aux problèmes qui assaillent nos concitoyens, appelle les autorités compétentes à diligenter une enquête approfondie pour identifier les auteurs de l’attaque, les arrêter et les traduire en justice, conformément à la loi en vigueur. Il appelle tous les Sénégalais, quel que soit leur bord politique, au calme et à la sérénité pour que les arguments de la force ne priment pas sur la force des arguments
IDRISSA SECK CHEZ MGR BENJAMIN NDIAYE
«Naturellement nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir au niveau de l'opposition pour la préservation de la paix dans notre pays et pour que surtout, le choix des citoyens ne soit ni altéré, ni falsifié, ni entravé» -
Idrissa Seck s’est rendu ce vendredi 25 janvier chez Mgr Benjamin Ndiaye dans le cadre, affirme-t-il, des «visites régulières» chez les chefs religieux. Profitant de cette occasion, le candidat à la présidentielle a indiqué que c’est à l’Etat qu’incombe la sécurité des citoyens ainsi que elle de leurs biens, mais que l'apaisement ne peut prévaloir qu’avec une justice équitable et une démocratie effective.
Le leader du Rewmi par ailleurs candidat à l’élection présidentielle s’est prononcé sur la tension qui alourdit le climat politique sénégalais ainsi que les appels à la retenue émanant des chefs religieux. Et pour Idrissa Seck qui a rendu visite ce vendredi 25 janvier à l’Archevêque de Dakar, c’est au parti au pouvoir de donner le bon exemple en garantissant la justice, l’intégrité physique pour tous les citoyens sénégalais avec équité.
«La stabilité du pays, la sécurité des personnes et de leurs biens, une bonne administration de la justice sont les tâches de tout Etat responsable. Et tout le pays est témoin, tout au long de ces années, des agressions particulièrement graves, judiciaires et physiques du pouvoir en direction des acteurs de l'opposition», a-t-il indiqué.
Et de poursuivre : «Naturellement nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir au niveau de l'opposition pour la préservation de la paix dans notre pays et pour que surtout, le choix des citoyens ne soit ni altéré, ni falsifié, ni entravé. Ce qui nécessite un processus électoral où la règle de droit sera garantie.»
Sur sa lancée, M. Seck affirme qu’il n’a pas «d'inquiétudes personnelles», tout en relevant que «l'injustice, l'iniquité, la non-transparence sont des facteurs générateurs de tensions et de violences.»
Revenant sur sa visite chez Monseigneur Benjamin Ndiaye, le président du Conseil départemental de Thiès informe qu’elle entre dans le cadre «des visites régulières que nous rendons aux différentes autorités religieuses du pays.»
Avant d'ajouter : «Donc nous sommes venus naturellement cette fois-ci dans un contexte assez particulier rencontrer l'archevêque de Dakar solliciter d'abord ses prières à l'occasion des échéances vers lesquelles nous allons pour que la paix et la stabilité du pays soient préservées et que l'ensemble de nos pensées et de nos actions aillent en direction de servir le pays au mieux de nos capacités.»
AFFAIRE DES 94 MILLIARDS : AMADOU BA RÉPOND À OUSMANE SONKO
"Ce n'est pas quelque chose qu'on a inventé . Ce titre s'étend sur 258 hectares et a fait l'objet de beaucoup de procédures, notamment des contestations au sein de la famille qui ont atterri au tribunal. Sans parler de l'entrée en action de la Sofico"
Le ministre des Finances s'invite dans le dossier des 94 milliards de Fcfa du Titre foncier 1451/R qui continue de défrayer la chronique. Face aux députés hier, Amadou Bâ s'est prononcé, pour la première fois, sur cette affaire soulevée par Ousmane Sonko.
Faisant la genèse, il dira : "Ce n'est pas quelque chose qu'on a inventé . Ce titre s'étend sur 258 hectares et a fait l'objet de beaucoup de procédures, notamment des contestations au sein de la famille qui ont atterri au tribunal. Sans parler de l'entrée en action de la Sofico".
"Dans la politique, il nous arrive de chercher à nuire"
Amadou Bâ d'ajouter : "Quand le tribunal a désigné un expert pour l'évaluation, le montait tournait autour de 250 milliards. Le rapport est disponible. Donc, s'il y a une commission de conciliation qui peut donner un montant inférieur, ce sera au bénéfice de l'État. C'est sur ces entrefaites que le paiement, qui est géré par un agent des Impôts et Domaines, a démarré. Ceci pour dire que la procédure est tout à fait claire. Maintenant, quand on est dans la politique, il nous arrive de fantasmer, de chercher à nuire, à détruire".
"L'État doit 300 milliards à des expropriés"
À sa suite, le ministre du Budget a souligné, selon le quotidien Enquête dans sa livraison de ce samedi, que "pour les expropriations les montants sont souvent élevés, ce qui fait que l'État ne paie pas d'un seul coup". D'ailleurs, révèle-t-il, pour les 94 milliards du TF 1451/R l'État n'a, jusqu'ici, payé que 3,4 milliards". Mieux, indique Birima Mangara, un rapport de l'Inspection générale des finances (Igf) suggère à l'État d'inscrire obligatoirement dans le budget, chaque année, 30 à 45 milliards de Fcfa pour apurer tous les cas d'expropriation dont le montant global est de 300 milliards.