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15 septembre 2025
DÉCÈS D'AHMED BACHIR KOUNTA
Le journaliste et guide religieux Ahmed Bachir, retraité de la Radiotélévision sénégalaise (RTS), a été rappelé à Dieu jeudi à Dakar, annoncent plusieurs médias.
Le journaliste et guide religieux Ahmed Bachir, retraité de la Radiotélévision sénégalaise (RTS, publique) a été rappelé à Dieu jeudi à Dakar, annoncent plusieurs médias.
Ahmed Bachir Kounta était membre de la famille maraboutique de Ndiassane, dont il fut pendant plusieurs années le porte-parole.
A la RTS, il a excellé comme présentateur du journal en langue nationale wolof et commentateur attitré des discours officiels et des grands évènements nationaux comme les fêtes nationales.
Il animait en même temps des émissions religieuses, faisant valoir sa grande érudition et sa parfaite maîtrise de l’arabe, du français et du wolof.
Bachir Kounta est présenté comme "un modèle" qui a inspiré des générations de journalistes.
ENTREPRISES SÉNÉGALAISES COTÉES À LA BRVM
La Société nationale d’électricité (SENELEC) a intégré, le 15 janvier dernier, le club très fermé des entreprises sénégalaises cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de l’UEMOA.
La Société nationale d’électricité (SENELEC) a intégré, le 15 janvier dernier, le club très fermé des entreprises sénégalaises cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de l’UEMOA, à la faveur de la première cotation le même jour de son emprunt obligataire, a appris l’APS de la CGF Bourse, une société de gestion et d’intermédiation (SGI).
Cet emprunt obligataire par appel public à l’épargne, dénommé "SENELEC 6,50% 2018-202", est "admis au compartiment des obligations" de la BRVM, indique-t-elle.
L’obligation "SENELEC 6,50% 2018-2025" a été coté à 10 000 FCFA et 50 titres ont été échangés pour une valeur totale de cinq cent mille (500 000) francs CFA.
Ce sont 3 825 000 obligations "SENELEC 6,50% 2018-202" qui ont "été introduites à la cote de la BRVM, pour une capitalisation boursière de 38,25 milliards de FCFA".
SENELEC rejoint de ce fait SONATEL, Total Sénégal et BOA Sénégal à la BRVM, dominée par des entreprises ivoiriennes.
SONATEL est l’entreprise sénégalaise pionnière à la BRVM, où son action a été cotée pour la première fois, le 2 octobre 1998, année de démarrage des activités de la bourse basée à Abidjan.
La SENELEC a mis en place un plan stratégique dénommé "Plan Yeesal Senelec 2020", pour le financement du premier volet duquel elle a "émis, en 2018, sur le marché financier régional, un emprunt obligataire par appel public à l’épargne, pour un montant indicatif de 30 milliards de FCFA".
L’opération, confiée au Consortium"CGF Bourse-IMPAXIS Securities", a "permis de mobiliser 38, 250 milliards de Fcfa, soit une sursouscription à hauteur de 127,5%".
La diffusion des 3 825 000 titres "SENELEC 6,50% 2018-2025" dans le public, au prix de 10 000 FCFA par obligation, a eu lieu du 20 février au 20 mars 2018.
Les ressources obtenues sont, pour l’essentiel, destinées "au financement de différents investissements du Plan d’Actions prioritaires, principalement des travaux d’infrastructures à réaliser, des acquisitions d’équipements ainsi que des actions pour l’optimisation des revenus et la gestion de la clientèle".
La SENELEC a acquis en décembre dernier la notation de long terme "A-", en grade d’investissement (investment grade), avec perspective stable, une note assignée par l’agence WARA (West Africa Rating Agency).
La SENELEC, société nationale d’électricité du Sénégal, est une société anonyme de droit sénégalais, créée le 05 juillet 1983
SÉCURISATION DE LA LIGNE DU TER
Elle passe "par la sensibilisation notable des populations et la mise en place rapide d’une police ferroviaire, en vue d’assurer l’exploitation optimale de cet outil de transport moderne''.
Le chef de l’Etat Sall Macky Sall a réitéré, mercredi en Conseil des ministres, ses directives relatives à la sécurisation absolue de la ligne du Train express régional (TER).
Cette sécurisation passe "par la sensibilisation notable des populations et la mise en place rapide d’une police ferroviaire, en vue d’assurer l’exploitation optimale de cet outil de transport moderne, essentiel pour améliorer durablement la mobilité rapide des usagers de l’agglomération de Dakar", rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
Selon la même source, le président de la République a demandé au gouvernement "d’engager sans délai le processus d’extension de la ligne TER actuelle, de 19 km, entre Diamniadio et l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD)".
Le président de la République, Macky Sall, a réceptionné lundi après après-midi le Train express régional (TER) dont l’exploitation est prévue dans 6 mois.
L’exploitation du Train express régional (TER) Dakar-Diamniadio va démarrer quand tous les standards de sécurité et de sûreté seront satisfaits, a précisé Macky Sall.
IBK ET MAHATHIR BIN MOHAMAD À DAKAR
Le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, et le Premier ministre malaisien, Mahathir Bin Mohamad, sont arrivés à Dakar mercredi où ils vont participer à la conférence internationale sur l’émergence.
Le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, et le Premier ministre malaisien, Mahathir Bin Mohamad, sont arrivés à Dakar mercredi où ils vont participer à la conférence internationale sur l’émergence, a annoncé la présidence sénégalaise.
Le président malien et le Premier ministre malaisien ont été accueillis par le président Macky Sall, selon un communiqué transmis à l’APS.
La troisième édition de la Conférence Internationale sur l’émergence de l’Afrique (CIEA-III) s’ouvre jeudi à 9h au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.
Cette rencontre de deux jours est organisée par le gouvernement du Sénégal, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Elle a pour thème : ‘’Emergence, Secteur privé et inclusivité’’.
Dans un communiqué, le ministère sénégalais de l’Economie souligne que ‘’le débat sera focalisé sur l’engagement du secteur privé national, dans le cadre d’un dialogue et partenariat public-privé fécond, comme condition nécessaire pour la réussite de la mise en œuvre des plans d’émergence africains’’.
Il ajoute que dans cette perspective, la conférence ‘’traitera aussi des modalités pour rendre cette émergence plus inclusive et s’assurer qu’elle valorise les opportunités économiques des territoires’’.
Cette CIEA-III vise à ‘’approfondir le débat sur la robustesse de la croissance et l’inclusivité dans les plans d’émergence en Afrique à travers notamment, un meilleur positionnement du secteur privé soutenu par de solides partenariats avec l’Etat pour favoriser une croissance forte, résiliente, inclusive et qui valorise les potentialités de tous les territoires’’.
LE DJOUDJ SE MAINTIENT AVEC 82 ESPECES ET 641.556 INDIVIDUS
C’est le directeur des Parcs nationaux, le Colonel Abdoulaye Diop, qui donne ainsi des résultats du Dénombrement International d’Eaux.
Le Parc national des oiseaux de Djoudj se maintient avec 82 espèces et 641.556 individus. C’est le directeur des Parcs nationaux, le Colonel Abdoulaye Diop, qui donne ainsi des résultats du Dénombrement International d’Eaux. Cette activité de Dénombrement International d'Oiseaux d'Eaux est un programme de suivi des effectifs d'oiseaux d'eaux, des zones humides, dans le cadre de la Convention Ramsar.
L'objectif visé est d'établir les tendances évolutives des différentes espèces d'oiseaux d'eaux observées au Sénégal; de disposer des informations sur la distribution aviaire sur l'étendue du territoire national; d'alimenter et mettre à jour la base de données sur les oiseaux. Des chiffres (les 82 espèces dénombrées, soit 641.556 individus, au niveau du Parc National des Oiseaux du Djoudj) qui enchantent le directeur des Parcs nationaux, le Colonel Abdoulaye Diop qui y présidait, avant-hier mardi, l'activité de dénombrement international d'oiseaux d'eaux. «Il est clair que le Djoudj se maintient tant au niveau de sa diversité qu'au niveau de la quantité des populations d'oiseaux qui y séjournent», a laissé entendre le directeur des Parcs nationaux. Le Colonel Abdoulaye Diop de préciser toutefois que le Djoudj constitue également un refuge pour les espèces menacées de disparition. Et c'est ce qui, à l’en croire, lui donne sa valeur. Cette année, la grue couronnée a été choisie comme oiseau parrain. Une espèce menacée de disparition et à statut critique à l'échelle nationale.
Ainsi, le Dénombrement International d'Oiseaux d'Eaux s'est fait en même temps au niveau aussi de la Réserve de Biosphère du Delta du Fleuve Sénégal, de la Presqu'île du CapVert, des Niayes et de la Petite Côte, de la Réserve de Biosphère du Delta du Saloum, la zone Sud ainsi que la zone Sudest.
SPHÈRES MINISTÉRIELLES : MACKY SALUE L’AUDACE DU GROUPE TEYLIUM
Le président de la République, Macky Sall, a salué, mercredi, le groupe Teylium SA pour son "audace" dans le choix architectural et des matériaux de construction de la deuxième phase des sphères ministérielles de Diamniadio.
Le président de la République, Macky Sall, a salué, mercredi, le groupe Teylium SA pour son "audace" dans le choix architectural et des matériaux de construction de la deuxième phase des sphères ministérielles de Diamniadio.
Le chef de l’Etat a inauguré mercredi en début d’après-midi la deuxième sphère ministérielle de Diamniadio, soulignant qu’il y a des entreprises sénégalaises capables de rivaliser avec les plus grandes entreprises étrangères.
"Teylium et ENVOL ont montré que les entreprises nationales, le secteur privé national sont capables de répondre aux exigences du fast tract et surtout dans la qualité et la rapidité", s’est-il réjoui.
Macky Sall a en outre salué la création par Teylium dans le cadre de ce projet d’une usine d’aluminium d’une capacité de production de 27.000 mètres carré par an.
Cette démarche partenariale traduit l’option de bâtir un écosystème de la construction, a-t-il dit.
Le président Sall a réaffirmé son engagement à aider davantage le secteur privé national à se "développer et à se fortifier" afin d’être plus compétitif au niveau du marché local et international.
"Avec ce sphère ministérielle, a-t-il dit, nous poursuivons notre élan réformateur pour une action publique plus efficiente et pour une nouvelle ère de rationalisation et de mutualisation des ressources publiques".
La réunion hebdomadaire du gouvernement s’est tenue dans ces nouveaux bâtiments gouvernementaux.
Après le Conseil des ministres, le président Sall en a coupé le ruban, avant de visiter les trois bâtiments avec les responsables du groupe Teylium SA.
Construite par le groupe Teylium SA sous la supervision de l’Agence de gestion du patrimoine bâti de l’Etat, la deuxième sphère doit accueillir une douzaine de ministères.
Elle est composée de 3 bâtiments de 6 étages chacun, pour une superficie de 54 000 m2 de bureaux pouvant accueillir 3 000 fonctionnaires.
La première sphère, construite par la société Envol, a été inaugurée en mai dernier. Opérationnelle, elle abrite actuellement les ministères de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.
Selon un document remis à la presse, en plus de décongestionner la ville de Dakar et de diminuer la charge locative de l’Etat, le projet des sphères ministérielles a pour but d’améliorer le service rendu aux usagers des services publics.
L’Agence de gestion du patrimoine bâti de l’Etat a initié plusieurs projets d’envergure de même nature.
Outre les sphères ministérielles d’Envol, de Spherex et Getran, Dimaniadio va aussi accueillir la Maison des Nations unies qui viendra compléter la gamme de ces infrastructures.
PLAN DE TRANSFORMATION DE L’ENA
Le président de la République, Macky Sall, a souligné, mercredi, la nécessité d’accélérer l’exécution du plan de transformation de l’Ecole nationale d’administration (ENA) afin de développer sa vocation régionale.
Le président de la République, Macky Sall, a souligné, mercredi, la nécessité d’accélérer l’exécution du plan de transformation de l’Ecole nationale d’administration (ENA) afin de développer sa vocation régionale tout en restant un pilier de la formation initiale et permanente des agents de l’administration.
’’Le Président de la République indique (…) l’impératif pour l’Ecole nationale d’Administration (ENA) d’accélérer l’exécution de son Plan de transformation, de développer sa vocation régionale ainsi que son rôle de pivot dans la formation initiale et permanente des agents publics, à travers la signature d’un contrat d’établissement innovant sur la période 2019’’, rapporte le communiqué de la réunion du Conseil des ministres tenue dans la nouvelle Sphère ministérielle de Diamnadio, dans le département de Rufisque.
Le chef de l’Etat a également demandé au gouvernement ‘’d’intensifier la modernisation’’ des programmes de formation et de renforcer, significativement, les ressources financières allouées au Centre de Formation Judiciaire (CFJ) et à l’ENA, afin de ‘’consolider une culture de déontologie exemplaire dans le secteur public et assurer la mise à la disposition des structures publiques, d’agents stratèges, opérationnels et pragmatiques, piliers d’une Administration dynamique au cœur de l’Emergence du Sénégal’’.
Selon la même source, le président Sall a magnifié le professionnalisme et la qualité de l’administration sénégalaise, laquelle doit, ‘’plus que par le passé, accélérer les ruptures fondamentales et urgentes pour un service public rénové, une administration moderne et un Etat performant dans la prise en charge efficace des attentes des citoyens, comme rappelé lors du Conseil des ministres du 20 avril 2016, à l’issue du premier Forum national de l’administration des 9 et 10 avril 2016’’.
A cet égard, il a rappelé l’urgence d’actualiser la mise en œuvre du Plan d’actions prioritaires issus de ce Forum, notamment le renforcement des processus de déconcentration et de territorialisation des politiques publiques.
Macky Sall a évoqué l’intensification des réformes budgétaires et financières, la rénovation et la consolidation du droit de la fonction publique et la généralisation de la culture de la performance dans la délivrance du service public et le déploiement optimal de l’action publique.
Aussi, a-t-il demandé au Premier ministre, Mahammed Boun Abadallah Dionne, de préparer, courant 2019, l’organisation de la deuxième édition du Forum national de l’administration.
ABC CONDAMNE ET INTERPELLE LES HOMMES POLITIQUES
Le médiateur de la République, a rompu le silence sur la série de manifestations qui a suivi l’invalidation, par le Conseil constitutionnel dans sa première liste provisoire des candidatures de certains responsables de l’opposition dont Khalifa Sall et Ka
Le médiateur de la République, Me Alioune Badara Cissé a rompu, hier mercredi 16 janvier, le silence sur la série de manifestations qui a suivi l’invalidation, par le Conseil constitutionnel dans sa première liste provisoire des candidatures de certains responsables de l’opposition dont Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade. Prenant la parole lors du forum organisé par le centre Africajom dirigée par Alioune Tine, Me Alioune Badara Cissé a formellement condamné les appels à l’insurrection qui ont suivi la décision du Conseil constitutionnel.
Estimant que cette attitude est inacceptable dans une République, le médiateur de la République a ainsi invité tous les acteurs politiques au sens de la responsabilité pour, dit-il, «éviter toutes dérives pouvant créer un chaos».
En effet, se disant «préoccupé» par la série de manifestations notées ces derniers jours à Dakar, après la disqualification provisoire des candidats Karim Wade et Khalifa Sall, de la course pour la présidentielle, Me Alioune Badara Cissé a fait remarquer que «l’histoire du Sénégal ne s’arrêtera pas au soir du 24 février», non sans inviter les Forces de l’ordre à pérenniser la relation de confiance qui prévaut avec les populations.
Par ailleurs, le médiateur de la République n’a pas manqué de déplorer les manquements notés dans le processus de l’adoption de la Loi sur le parrainage dont le débat, selon lui, a été faussé dès le départ du fait de l’absence de concertation de la part du pouvoir et la décision de boycotter le vote de la Loi par les députés de l’opposition. «Ce qui a fait défaut, c’est la concertation, le combat politique au niveau de l’Assemblée nationale où cette disposition était soumise à la sanction des parlementaires. Malheureusement, en ayant raison ou tort pour certains, ce débat a été relativement faussé par des députés qui ont quitté la salle ou par la proposition acceptée par la majorité d’un vote sans débat.»
MODERNISATION DU RÉSEAU D'ASSAINISSEMENT À TAMBACOUNDA
''Il est financé par l’Etat du Sénégal et la Banque ouest africaine de développement (BOAD) pour "améliorer de façon significative les conditions de vie et de santé des populations".
L’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) va financer la modernisation du réseau d’assainissement des eaux usées de la commune de Tambacounda (Est) pour un montant de 7, 3 milliards de francs CFA, a annoncé mercredi, son directeur général, Lansana Gagny Sakho.
Ce projet d’assainissement des eaux usées de la Ville de Tambacounda concerne les quartiers de Liberté, Salikénié, Dépôt, Médina Coura, Camp navétane et Gouye.
Il est financé par l’Etat du Sénégal et la Banque ouest africaine de développement (BOAD) pour "améliorer de façon significative les conditions de vie et de santé des populations", a indiqué M. Sakho lors du lancement des travaux.
Quelque 1500 branchements domicilaires à l’égout et une station de pompage et dépuration seront réalisés dans le cadre de ces travaux, en plus d’une autre station de traiement des boues de vidange et la construction d’une cinquantaine d’édicules solaires, a détaillé le directeur de l’ONAS.
A terme, le projet d’assainissement des eaux usées de la commune de Tambacounda va améliorer l’environnement des quartiers avec une contribution nette à la création d’emplois, a-t-il fait valoir.
"La région de Tambacounda est en train de sortir de l’exclusion grâce à une forte volonté politique", a estimé M. Sakho, en saluant les avances significatives notées dans la région depuis moins d’une décennie.
Le gouverneur de la région, El Hadj Bouya Amar, a de son côté salué les travaux effectués par l’ONAS, lesquels vont être fortement appréciés par les populations des localités, en ce qu’ils leur apporteront un cadre de vie sain et assaini.
Le chef de l’exécutif régional a ainsi invité les populations urbaines, les femmes, en particulier, à adopter de bonnes pratiques d’hygiène permettant de maintenir en bon état les infrastructures qui seront érigées.
LE COURS MAGISTRAL DE KADER BOYE
Une démocratie stagnante, qui tourne à vide ! C’est ainsi que le professeur, enseignant à la Faculté des sciences juridiques et politiques et ancien Recteur de l’Ucad a défini le système démocratique sénégalais
Le professeur Kader Boye, enseignant à la Faculté de droit et ancien Recteur de l’Ucad a déploré hier, mercredi 16 janvier, la persistance de certains manquements dans le système démocratique sénégalais.
Une démocratie stagnante, qui tourne à vide ! C’est ainsi que le professeur Kader Boye, enseignant à la Faculté des sciences juridiques et politiques et ancien Recteur de l’Ucad a défini le système démocratique sénégalais. Invité hier, mercredi 16 janvier, à présenter une communication introductive sur le thème: «La Réforme des institutions, un impératif pour le renforcement de l’Etat de droit», lors du premier Forum d’Afrikajom Center, une initiative de Alioune Tine, l’ancien membre de la Commission cellulaire de reforme du Code électoral de 1992 a plaidé pour la réorganisation de notre démocratie avec l’instauration de contre-pouvoir au pouvoir politique.
En effet, dans sa communication, le professeur Kader Boye a relevé, pour le déplorer, la constance des manquements dans le système politique sénégalais qui alimentaient le débat dans les années 80 et qui conserve toujours son actualité notamment sur le déséquilibre des pouvoirs, la banalisation des institutions, l’Etat de droit et les libertés publiques et l’instabilité chronique des institutions avec les risques des dérives autoritaires. A ce titre, l’ancien membre de la Commission cellulaire de reforme du Code électoral de 1992 n’a pas manqué de désapprouver les violations «assez sérieuses ou graves des obligations de l’Etat de droit sous cette mandature».
Ainsi, au plan judiciaire, il a indiqué que ce secteur, de l’intérieur, fait face à un «malaise» et, en dehors, une «défiance des citoyens vis-à-vis de celle-ci». «Le sentiment que la justice obéit trop souvent aux injonctions ou attentes du pouvoir exécutif est trop fort pour qu’on puisse laisser la situation perdurer. Il y a des réformes qui sont nécessaires et pressantes et qui devraient porter sur l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, le statut des magistrats et sur l’organisation de la Justice», a-t-il indiqué.
«PARRAINAGE A MARQUE UNE RUPTURE BRUTALE AVEC LE CONSENSUS NOTE DEPUIS 1992»
Poursuivant son propos, au plan politique, l’ancien Recteur de l’Ucad, tout en précisant, au sujet du système de parrainage, qu’il ne lui revenait pas de discuter du bien-fondé de ce système, mais seulement se contenter d’évoquer ses effets, a fait remarquer que le «parrainage a marqué une rupture brutale avec le consensus noté depuis 1992». Toujours dans son diagnostic, l’enseignant à la Faculté des sciences juridiques et politiques a tenu à préciser que l’essentiel de ces manquements prennent leur racine dans la Constitution de 1963 qui, selon lui, «est inspirée de celle de la France de 1958 dans ses pratiques politiques du système de l’Etat partisan et dans le phénomène du clientélisme politique renforcé par la notion de majorité présidentielle».
DES RECOMMANDATIONS POUR METTRE FIN A L’AUTORITARISME ET AU NEPOTISME
Ne se limitant pas seulement à relever les «tares» de la démocratie sénégalais, le professeur Kader Boye a formulé quelques recommandations dans le sens d’apporter des «solutions adéquates et à très courts termes» à ces problèmes que rencontre le système politique sénégalais. Parmi celles-ci figure, en première place, l’instauration de contre-pouvoir au pouvoir politique pour éviter, selon l’ancien membre de la Commission cellulaire de reforme du Code électoral de 1992 à notre démocratie de tourner à vide.
Outre ce contre-pouvoir, Kader Boye a également conseillé, entre autres, de mettre fin au phénomène du «président omnipotent», la suppression des sources financières qui alimentent le clientélisme politique sous la maîtrise du président de la République, la réglementation des dépenses des Compte spéciaux ou caisses noires et le retour à la règle constitutionnelle d’avant 2000, remise en cause par l’ancien président Abdoulaye Wade et qui interdisait au président de la République d’exercer toute fonction au sein d’un parti politique. Il s’y ajoute la dépolitisation complète de l’administration qui devait commencer, selon lui, par une interdiction formellement dans les textes de tout militantisme politique aux fonctionnaires et aux dirigeants des sociétés publiques ou parapubliques. «En s’attaquant à ces questions, on s’attaque à des bases importantes de l’autoritarisme et du népotisme», a-t-il conclu.
L’ETAT DE DROIT N’EST PAS LE DROIT DE L’ETAT, MAIS LA SOUMISSION DE LA PUISSANCE PUBLIQUE DE L’ETAT AU DROIT
«La situation politique actuelle du Sénégal mérite non seulement réflexion mais surtout des solutions adéquates à très courts termes. L’Etat de droit n’est pas le droit de l’Etat que les citoyens sont tenus de respecter. C’est encore et surtout la soumission de la puissance publique de l’Etat au droit. Une soumission aux règles constitutionnelles et surtout aux règles et principes issus du droit international conventionnel et général auquel adhère cet Etat. C’est une obligation à laquelle ne peut déroger aucun pouvoir constitué: président de la République, gouvernement et encore moins la justice. Il faut réorganiser notre démocratie», a-t-il lancé.
Avant de poursuivre, en relevant que cette réorganisation doit commencer par «notre système pluri-partisan» par un toilettage de la Loi du 6 mai 1981 relative aux partis politiques qui redonne «crédibilité, effectivité et consistance aux partis politiques. Mais également par l’instauration des contres pouvoirs au pouvoir politique».