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8 juin 2025
UN DÉLAI ÉLECTORAL IMPOSSIBLE ?
La décision présidentielle de dissoudre l'Assemblée et de convoquer des élections en moins de 70 jours bouscule le processus démocratique. Des voix s'élèvent pour alerter sur l'impossibilité de respecter certaines étapes cruciales du scrutin
Le président de la République a dissous le 11 septembre dernier l’Assemblée nationale avant de fixer des élections législatives anticipées au 17 novembre prochain. Toutefois, des experts électoraux sont sortis de leur réserve pour relever des contraintes de délai ; non sans inviter le chef de l’Etat à appeler à des concertations.
La tenue des élections législatives le 17 novembre 2024 est plus facile à dire qu’à faire. En tout cas, si l’on s’en tient à certaines analyses, cette décision impacte sur la conduite du processus électoral et impose l’adoption d’un nouveau calendrier des opérations préélectorales.
L’expert électoral Ndiaga Sylla renseigne d’ailleurs que la date de dépôt des listes de candidatures, fixée 85 jours avant le scrutin par le code électoral, ne peut plus être respectée. Il fait également état de l’impossibilité de remplir l'obligation liée au parrainage qui risque d'engendrer une centaine de candidatures.
Joint au téléphone par “L’AS”, le coordonnateur du pôle des non-alignés lors des dernières concertations sur le processus électoral, Déthié Faye, a indiqué que compte tenu de la non-conformité du Code électoral aux dispositions de la Constitution relatives aux élections anticipées, il ne sera pas possible de faire respecter le parrainage pour ces élections.
Selon lui, la Constitution impose en cas de dissolution de l’Assemblée nationale que les élections aient lieu au plus tôt en 60 jours et au plus tard en 90 jours. Or, précise-t-il, pour le parrainage, il faut le commencer à 150 jours du scrutin. “Vous comprenez que cela n’est pas conciliable. Nous nous retrouvons donc dans une situation où le parrainage est impossible”, déclare monsieur Faye.
Déthié Faye de marteler en plus qu’il se pose véritablement une question de délai. A l’en croire, il faut regretter que le chef de l’Etat ait fixé les élections à approximativement 65 jours après la dissolution du Parlement. Même s’il n’y a pas le parrainage, dit-il, il faut prendre en compte la constitution des dossiers, leur dépôt, la vérification, les contestations éventuelles, et la campagne électorale. “On peut ainsi dire, sans risque de se tromper, qu’on va vers un scrutin qui va s’organiser sur la base de la contestation. Il sera extrêmement difficile d’avoir un consensus sur les règles d’organisation de ce scrutin. Ce qui, pratiquement, depuis 1992, n’est plus arrivé au Sénégal”, a déclaré Déthié Faye.
Il estime dans la foulée que dès l’instant que la Constitution parle de 90 jours au maximum, c’est le Code électoral qui aurait dû avoir une disposition relative aux élections anticipées pour préciser ce qu’il y a lieu de faire. “Quand vous prenez l’exemple de la caution, le Code électoral prend en compte cette situation parce qu’il dit qu’en cas d’élections anticipées, c’est le montant de la caution précédente qui est reconduit”, a-t-il confié. Malheureusement, en ce qui concerne le parrainage, répète-t-il, le Code électoral est muet.
“C’est justement ce silence qui devrait imposer au gouvernement, avant d’aller plus loin, d’inviter à des concertations pour qu’un consensus soit trouvé sur la loi électorale. Faute de quoi, il est clair que nous allons vers des situations difficilement maîtrisables et ce serait dommage pour la démocratie sénégalaise”, a prévenu Déthié Faye.
Il appelle ainsi le président de la République à se mettre au-dessus de la mêlée pour que des solutions acceptables puissent être trouvées pour l’organisation de ce scrutin. Faute de quoi, dit-il, on pourrait considérer que ce qui est fait va dans le sens d’une remise en cause de la sincérité, de la fiabilité et de l’intégrité du processus électoral. “Le Sénégal ne peut pas se permettre d’opérer un tel recul démocratique”, a-t-il renchéri.
ARRESTATION DE DEUX MEMBRES DU GANG À L’ORIGINE DE L’AGRESSION VIOLENTE AUX HLM
Selon des informations rapportées par le journal Libération, les deux malfaiteurs ont été interpellés aux premières heures du 9 septembre, vers 5 heures du matin, dans une boîte de nuit située aux Almadies.
La Sûreté urbaine (SU) a franchi un nouveau cap dans l’enquête sur l’agression violente commise le 6 septembre dernier aux HLM, en procédant à l’arrestation de deux membres du gang impliqués dans l’attaque. Selon des informations rapportées par le journal Libération, les deux malfaiteurs ont été interpellés aux premières heures du 9 septembre, vers 5 heures du matin, dans une boîte de nuit située aux Almadies, connue sous le nom de « Five ».
Ces arrestations surviennent après que les policiers ont intensifié leurs recherches pour retrouver les auteurs de l’agression qui avait choqué l’opinion publique. La vidéo de l’attaque, capturée par des caméras de surveillance et devenue virale, a joué un rôle crucial dans l’identification des suspects. L’un des deux individus interpellés a été formellement identifié sur les images.
Lors d’une perquisition effectuée chez l’un des suspects, la police a découvert des éléments décisifs : la moto qu’il conduisait lors de l’agression ainsi que les vêtements qu’il portait ce jour-là. Ces preuves confirment son implication dans les faits, malgré ses dénégations initiales.
L’enquête est toujours en cours pour appréhender les autres membres du gang, qui ont déjà été formellement identifiés. Les forces de l’ordre restent mobilisées pour mettre un terme aux activités de ce groupe criminel, qui sème la terreur dans le quartier.
Trois personnes ont déjà été arrêtées dans le cadre de cette enquête. Parmi elles, un chauffeur de taxi qui, au lieu de porter assistance à la victime, s’est servi lors de l’agression. Selon les images de vidéosurveillance, le nommé D.S., présent sur les lieux au moment des faits, a profité de la confusion pour subtiliser une liasse d’argent tombée du sac de la victime. Ce dernier a été interpellé par la police des HLM avant d’être remis à la disposition de la Sûreté urbaine.
LE JARAAF S’EN SORT BIEN A ABIDJAN !
En déplacement dans la capitale ivoirienne pour le compte du match aller du 2ème tour préliminaire de la Coupe Caf, le Jaraaf a accroché le Racing Club d’Abidjan (0-0) au stade Felix Houphouet Boigny.
En déplacement dans la capitale ivoirienne pour le compte du match aller du 2ème tour préliminaire de la Coupe Caf, le Jaraaf a accroché le Racing Club d’Abidjan (0-0) au stade Felix Houphouet Boigny. Un bon résultat pour le club de la Médina qui a joué presque toute la seconde période en infériorité numérique.
Seul club sénégalais encore en lice dans les compétitions africaines interclubs, le Jaraaf espérait s’imposer à l’aller puis terminer le travail à domicile comme ce fut le cas lors du tour précédent face aux East End Lions Fc de Sierra Léone (1-0, 3-0). Mais la tâche n’a pas du tout été facile contre un adversaire qui visait premier succès en Afrique.
Le club de la Médina a réussi à bien contenir le Racing Club d’Abidjan dans le 4-3-3 muable en 4- 5-1 mis en place par Malick Daf. Souleymane Cissé (4’), d’un tir sur le petit filet, puis Moctar Koita (40’) d’une frappe sur le poteau manquaient même le hold up pour le Jaraaf. Le vainqueur de la Coupe de Côte d’Ivoire 2024 ripostait sur un missile de Moussa Seck qui est passé de peu à côté (43’) et une frappe de Issa Razack Benin détournée sur le poteau par Cheikh Lo Ndoye dans les arrêts de jeu.
Le Jaraaf va rapidement se retrouver en infériorité numérique après seulement une minute jouée en seconde période avec l’expulsion de Souleymane Cissé qui a perdu ses nerfs. En dépit de cette sortie prématurée de leur meilleur buteur, les Medinois vont tenir bon en enrayent toutes les occasions adversaire grâce un bloc bas bien regroupé autour d’un Cheikh Lo Ndoye vigilant. La bande à Jean Remi Bocandé s’en sort très bien avec ce nul vierge en attendant le match retour prévu le 22 septembre au stade Lat-Dior de Thiès
Un match capital que devra bien négocier le club de la Médina qui devra faire sans son serial-killer, Souleymane Cissé (suspendu). Il faudra donc gagner dans une semaine dans la capitale du Rail car un nul avec des buts serait synonyme d’élimination.
LE TF1472/R EN PROCES
L’affaire du TF1472/R opposant la Sci Yamale de l’homme d’affaires Mbackiyou Faye au Collectif des habitants de Almadies 2 a finalement atterri au Tribunal de Dakar le 9 septembre dernier.
L’affaire du TF1472/R opposant la Sci Yamale de l’homme d’affaires Mbackiyou Faye au Collectif des habitants de Almadies 2 a finalement atterri au Tribunal de Dakar le 9 septembre dernier. Les avocats de Sci Yamalé ont requis auprès du juge une demande d’expertise pour l’identification et la délimitation du terrain TF1472/R objet du conflit. Alors que la partie adverse représentée par Me Djiby Diagne a demandé une expertise sur la régularité et la sincérité même de la procédure d’acquisition du titre foncier litigieux. Les occupants de ce site depuis plus de 12 ans, sur la base de papiers administratifs en bonne et due forme, délivrés par la mairie et approuvés par le sous-préfet, estiment que Mbackiyou Faye a «frauduleusement acquis le terrain avec la complicité des services des Domaines et du Cadastre pour l’immatriculer au nom de sa Sci». Ses avocats ont demandé au juge de ne pas donner suite à la demande du collectif pour leur désigner un expert. Pour Me Diagne, «l’affaire est plus que technique, seuls des experts désignés pour chaque partie peuvent faire jaillir la vérité». Le délibéré est fixé au 30 septembre 2024.
Pour rappel, Mbackiyou Faye est accusé d’avoir, le 15 février 2024, envoyé, sans mandat ni sommation, des engins et pelles mécaniques et des nervis au niveau de Almadies 2 pour démolir les fondations et bâtiments érigés sur un site de 60 maisons d’habitation au motif que les habitants occupent irrégulièrement son titre foncier de TF1472/R d’une superficie 2 hectares. Des heurts avaient éclaté à l’époque entre les nervis et les habitants, et le pire a été évité par l’intervention de la Dscos qui a pu ramener le calme, le temps que la justice soit saisie.
BAYE, L’INTERNATIONAL
Au Sénégal, le Gamou est célébré un peu partout dans le pays. Kaolack, plus particulièrement ses fiefs de Médina Baye et de Léona niassène, constituent des pôles d’attraction.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 14/09/2024
Si Tivaouane constitue la principale attraction du Mawlid, Médina Baye reste aussi un lieu de convergence des nationalités africaines et du monde. L’enseignant-chercheur à l’Université Iba Der Thiam de Thiès, Dr Babacar Niane, revient sur le père fondateur et inspirateur de ce Gamou.
Au Sénégal, le Gamou est célébré un peu partout dans le pays. Kaolack, plus particulièrement ses fiefs de Médina Baye et de Léona niassène, constituent des pôles d’attraction. L’enseignant-chercheur à l’Université Iba Der Thiam de Thiès, un fervent talibé de Baye, a écrit un ouvrage sur le Saint homme. «Père d’El Hadji Ibrahima Niass, plus connu sous le nom de Baye Niass, El Hadj Abdoulaye Niass est le fils de Muhammad Niass et de Khadidiatou Thiam. Il est né à Béli (Bélé) dans le Djolof», raconte Dr Babacar Niane. Pour ce qui concerne sa date de naissance, il précise que les avis divergent, mais elle se situerait entre 1840 et 1844. Il est rappelé à Dieu en 1922 à Kaolack après avoir consacré toute sa vie à l’enseignement des sciences arabo-musulmanes, à l’éducation islamique et à l’agriculture.
L’enseignant à l’Université de Thiès ajoute que El Hadj Abdoulaye Niass avait quitté le Djolof, accompagné de son père pour répondre à l’appel de Maba en 1860. Après la mort de son père à Niassène Walo, «il allie le jihad» à l’enseignement et à l’agriculture. Plus tard, il renonça au jihad pour se consacrer à l’enseignement et au travail de la terre. Il fonda, par la suite, Taïba Niassène dans le but de mieux mener la mission qui lui est dévolue. Considéré comme un obstacle au développement de la culture française, les colons l’avaient contraint à s’exiler en Gambie à deux reprises, rapporte Dr Niane. Origine de Lewna (Léona) L’enseignant-chercheur renseigne que Léona est une cité fondée par El Hadj Abdoulaye Niasse à Kaolack, en 1910, après son dernier exil en Gambie. «Cet exil s’expliquait par les démêlés qu’il avait avec les colons qui avaient incendié sa mosquée et sa bibliothèque à Taïba Niassène. Mais ce fut grâce à l’intervention de El Hadj Malick SY que le Commandant de cercle d’alors, Paul Brocard, lui a cédé un lopin de terre assez vaste où il a élu domicile pour mener à bien sa vocation, c’est-àdire, enseignement/éducation, adoration d’Allah et le travail. Cet espace est appelé Léona. C’est un terme wolof qui signifie : ça vous appartient d’office maintenant», explique Dr Niane.
Baye Niass, maître de la Fayda
Quand on parle du Gamou de Médina Baye, on fait forcément référence à Baye Niass. Il est né en 1900 à Taïba Niassène. Après des études très poussées en sciences islamiques et en soufisme, il devient un maître incontesté à l’intérieur de l’espace familial à Léona et à Kossi. Selon Dr Babacar Niane, entre 1929 et 1930, Baye Niasse se proclama maître de la Fayda et fonda ensuite sa cité religieuse qu’est Médina Baye en souvenir à Madinatoul Mounawwara, lieu d’exil du Prophète Muhammad (Psl). Et, au-delà du Sénégal, le Gamou s’est internationalisé. Chaque année, des milliers de fidèles rallient la cité religieuse. Ceci s’explique, selon l’enseignant, par l’éparpillement des nombreux talibés de Baye Niass, surtout au Nigéria où la rencontre entre Cheikh Ibrahima Niass et l’Émir Abdallah Bayéro de Kano pourrait servir de déclic. Et plus tard, par les disciples américains, grâce à l’intervention de son petit-fils, Cheikh Imam Assane Cissé. Selon l’universitaire, Médina Baye est fondé par Baye Niass en 1929, et juste après, il a continué les Gamou entamés depuis Léona. C’est Baye Niass lui-même qui l’a créé. Et le premier Gamou de Baye Niasse, précise l’enseignant, date de 1930.
LES PERSPECTIVES ECONOMIQUES DRESSEES PAR LE FMI ET LA CELEBRATION DU GAMOU AU MENU DE LA PRESSE DU WEEK-END
Les parutions quotidienne évoquent les perspectives économiques du pays dressées par le Fonds monétaire international (FMI), se projettent sur la célébration dimanche du Mawlid, la naissance du prophète Mohamed (PSL).
Dakar, 14 sept (APS) – Les journaux du week-end évoquent les perspectives économiques du pays dressées par le Fonds monétaire international (FMI), se projettent sur la célébration dimanche du Mawlid, la naissance du prophète Mohamed (PSL).
Le Fonds monétaire international (FMI), en raison de perspectives macroéconomiques ‘’difficiles’’ pour le Sénégal, prévoit maintenant une croissance du PIB réel de 6,0 % pour le pays à la fin de l’année, contre une estimation de 7,1 % faite en juin.
‘’Les perspectives macroéconomiques pour le reste de l’année 2024 restent difficiles. La croissance du PIB réel est désormais projetée à 6,0 %, une révision à la baisse par rapport à la prévision de 7,1 % de juin 2024’’, déclare l’institution financière dans un communiqué publié à la fin du séjour à Dakar de quelques-uns de ses fonctionnaires.
‘’La croissance du secteur non-hydrocarbures devrait ralentir à 3,3 %, contre une projection antérieure de 4,8 %’’, ajoute le FMI, concernant les raisons pour lesquelles il dit s’attendre maintenant à une croissance moins élevée que celle prévue en juin pour la fin de l’année.
Ses fonctionnaires ayant pris part à la revue annuelle conjointe avec le Sénégal affirment que l’inflation globale devrait atteindre en moyenne 1,5 % en glissement annuel.
‘’Le tableau noir du Fmi’’, résume à sa Une Walf Quotidien en indiquant que la plupart des voyants de l’économie sénégalaise sont au rouge, signe d’une situation économique difficile, selon la publication.
Evoquant ‘’l’inquiétude du FMI’’, Le Quotidien pointe une ‘’faiblesse des marges de liquidité, le recours à des emprunts commerciaux externes coûteux à court terme’’.
‘’Les perspectives macroéconomiques pour le reste de l’année 2024 restent difficiles. La croissance du PIB réel est désormais projetée à 6 %, une révision à la baisse par rapport à la prévision de 7, 1 % de juin de la même année’’, détaille le journal.
Un tableau dressé de façon à convaincre L’AS quotidien que le FMI prédit des perspectives sombres pour le Sénégal s’agissant notamment de sa situation économique.
Edward Gemayel, le chef d’une mission du FMI dépêchée au Sénégal a relevé un ralentissement de l’économie au cours du premier semestre 2024 avant d’annoncer des perspectives difficiles pour le reste de l’année, mentionne la publication dans ses colonnes.
Elle rappelle que le déploiement de cette mission entre dans le cadre de la poursuite des discussions entamées en juin dernier sur le programme économique des autorités, soutenu par les accords de la Facilité élargie de crédit (FEC) et du Mécanisme élargi de crédit (MEDC).
Pendant ce temps, Sud Quotidien s’intéresse à la célébration de la naissance du prophète Mohamed (PSL), en consacrant sa Une sur le déplacement en masse de fidèle en direction de Tivaouane, une ville de la région de Thiès considérée comme un des principaux foyers de la confrérie Tidiane.
‘’Cap sur Tivaouane’’, titre le journal en assurant que la cité religieuse sera encore l’un des points focaux du Gamou.
‘’Après la cloture du Burd hier (vendredi), les fidèles venus de tous les horizons continuent de converger vers la cité pour répondre à l’appel d’El Hadji Maodo Malick Sy (1855-1922). Le Mawlid, ou l’anniversaire de la nuit de naissance du prophète Mohamed (PSL) est célébrée dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 septembre’’, rapporte le quotidien du groupe Sud Communication.
Bes Bi opte de son côté évoque le thème de l’édition 2024 du Gamou de Tivaouane : ‘’la reproduction du modèle prophétique’’. Le journal rappelle ainsi à ses lecteurs que le choix de ce thème a été fait à partir d’une demande du khalife général des Tidiane, Serigne Mbaye Sy Mansour au comité d’organisation de l’évènement.
Le Soleil a choisi de rendre compte de l’ambition du Sénégal se doter d’un centre spatial. Le quotidien souligne la volonté du gouvernement sénégalais de bâtir un véritable écosystème spatial à travers la création de ce centre.
Une annonce du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, qui présidait vendredi la cérémonie consacrée du ‘’First satllite day’’, à Diamniadio, moins d’un mois après le lancement et la mise en orbite réussie du premier sattelite sénégalais, Gaïndé Sat 1 A
NOUS DEVONS RECOURIR A L’IA, MAIS EN L’ADAPTANT A NOS REALITES LOCALES
Dans cette interview accordée à Sud Quotidien, le Directeur de la Conformité d’Afreximbank, Idrissa Diop, a souligné l’importance d’intégrer l’Intelligence artificielle (IA), tout en insistant sur la nécessité d’adapter ces technologies aux réalités local
Dakar a accueilli la 8e édition du Forum annuel d’Afreximbank sur la Conformité, tenue du 4 au 6 septembre 2024, sous le thème : «Une meilleure conformité pour un meilleur commerce : les implications des nouvelles exigences du GAFI relatives à l’identification du bénéficiaire effectif et leurs impacts sur les échanges commerciaux». Dans cette interview accordée à Sud Quotidien récapitulant ce conclave, le Directeur de la Conformité d’Afreximbank, Idrissa Diop, a souligné l’importance d’intégrer l’Intelligence artificielle (IA), tout en insistant sur la nécessité d’adapter ces technologies aux réalités locales, afin de mieux appréhender nos spécificités opérationnelles et de développer des solutions adéquates à nos besoins.
Qu’est-ce que la conformité ?
La conformité consiste à identifier une réglementation, quelle qu’elle soit, et, comme le terme l’indique, à s’y conformer. Cela implique de respecter et d’appliquer les exigences de cette réglementation, tout en veillant à ce qu’elles soient intégrées dans les processus quotidiens. Ainsi, pour une entreprise, il est impératif de s’acquitter du paiement des taxes. Cela suppose de mettre en place un système comptable capable de calculer correctement ces taxes et de les reverser à l’autorité fiscale compétente. De même, une banque ou une société minière, soumise à des obligations en matière de protection de l’environnement, doit intégrer ces exigences dans ses processus afin d’éviter toute pollution. Un élève, quant à lui, doit respecter les règles lors d’un examen, par exemple en évitant de tricher ou d’apporter un ordinateur. Pour illustrer plus concrètement, ce concept consiste à se conformer aux règles en vigueur dans chaque domaine.
Quel bilan tirez-vous de ces trois jours d’échanges avec les acteurs du système ?
Le bilan est très positif. Nous avons organisé un forum qui a rassemblé près de 300 participants issus de 33 pays. Nous avons bénéficié de l’intervention de représentants venant de Russie, des Seychelles, des Etats-Unis, de France, d’Angleterre, et bien entendu d’Afrique. Il s’agissait véritablement d’un forum international dont l’objectif principal était d’assurer que les buts fixés par Afreximbank en matière de promotion du commerce intra-africain soient atteints. Toutefois, nous sommes convaincus qu’il est impossible d’assurer un commerce sécurisé sans mettre en place des processus de conformité rigoureux. Si vous me confiez des fonds et que je les investis dans des structures opaques, cela compromet déjà la relation que nous pourrions entretenir avec des partenaires extérieurs. Nous souhaitons également que les flux financiers liés au commerce soient sains, c’est-à-dire qu’ils ne soient pas associés à des activités telles que le blanchiment d’argent ou la fraude fiscale. La conformité est donc essentielle, car elle permet de filtrer et d’examiner chaque transaction afin de garantir que tout ce qui transite par les circuits financiers ait été contrôlé en amont, assurant ainsi une issue saine. C’est pourquoi le slogan de notre forum était : « Une meilleure conformité pour un meilleur commerce ».
Quel est l’objectif visé par Afreximbank ?
L’objectif d’Afreximbank est de soutenir financièrement les économies africaines, en mettant un accent particulier sur le développement du commerce. Cependant, nous sommes conscients que le commerce peut également entraîner des défis. Nous aspirons donc à promouvoir un commerce sain et, pour ce faire, la conformité doit être au cœur de nos actions afin d’assurer un commerce plus prospère et plus rentable.
En termes de participation et de qualité des interventions, vos attentes ont-elles été satisfaites ?
Oui, nos attentes ont été largement comblées. Nous avons eu des panels de très haut niveau, avec la participation de l’Union africaine, de la BCEAO, des autorités sénégalaises et ivoiriennes. D’autres partenaires étaient également présents, notamment des représentants des Banques centrales du Burundi et d’Égypte. L’ensemble du continent africain était représenté avec un objectif commun : mieux comprendre et respecter nos obligations en matière de conformité, dans le but final de les harmoniser pour parvenir à un commerce plus prospère.
Pourquoi l’Intelligence artificielle (IA) était-elle au centre des discussions ?
Aujourd’hui, il est inconcevable de gérer une banque sans système informatique avancé. Des millions de transactions transitent chaque jour par ces systèmes et, pour assurer leur conformité, il est impensable de se reposer uniquement sur des moyens humains. Nous avons donc besoin de technologies avancées. L’Intelligence artificielle joue un rôle clé dans cette démarche, car elle est omniprésente. Nous l’utilisons déjà dans nos téléphones, et elle s’intègre de plus en plus dans nos activités bancaires. L’essentiel est d’utiliser l’IA de manière réfléchie. Il ne s’agit pas simplement d’adopter une technologie occidentale et de l’implanter dans nos systèmes, comme on brancherait une prise électrique. Cela ne fonctionnerait pas. Il est donc impératif d’adapter ces technologies à nos réalités locales.
Comment tropicaliser ces technologies ?
Tropicaliser ces technologies consiste à inviter les entreprises qui les développent à venir sur nos territoires, à s’imprégner de nos réalités opérationnelles et à concevoir des solutions spécifiques à nos besoins. De cette manière, lorsque nous utiliserons ces systèmes, ils produiront des résultats cohérents. Comme le dit l’expression anglaise : « garbage in, garbage out », autrement dit, si l’on introduit des données incorrectes, les résultats seront nécessairement erronés.
Quel est le niveau de conformité des institutions africaines par rapport au reste du monde ?
Cela fait plusieurs années que je travaille dans le secteur bancaire africain, et j’ai eu l’occasion de voyager dans pratiquement tous les pays du continent pour rencontrer des banques. Nos institutions rencontrent certes des difficultés, mais elles déploient des efforts considérables pour s’aligner sur les normes internationales du GAFI, notamment en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Cet alignement est crucial pour établir des relations avec des banques internationales et leurs correspondants. Si, par exemple, vous souhaitez acheter un ventilateur en Chine, vous ne pouvez pas le faire directement en CFA, vous devez convertir cette devise en dollars ou en euros, puis en yuan ou renminbi. Ce sont les banques qui facilitent ces flux. Si une banque sénégalaise, par exemple, n’a pas mis en place des systèmes de conformité solides, ses clients ne pourront pas effectuer de transactions avec la Chine. Il est donc indispensable de renforcer ces mécanismes.
Qu’est-ce que la liste grise ?
Le Groupe d’action financière (GAFI) est un organisme intergouvernemental qui surveille les tendances mondiales en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Il collabore avec ses États membres et des organisations régionales pour établir un cadre juridique, réglementaire et opérationnel permettant de lutter contre ces menaces. Le GAFI gère deux listes : une liste noire, désignant les juridictions à haut risque nécessitant une action immédiate, et une liste grise, qui recense les pays s’engageant à remédier aux lacunes de leur cadre de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LCBFT). Il est primordial pour les établissements financiers de connaître les pays figurant sur ces listes afin de comprendre les risques réglementaires qu’ils encourent.
En Afrique, où en est-on avec cette lutte ?
L’Afrique de l’Ouest, notamment l’UMOA, a récemment adopté une nouvelle réglementation en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. D’autres pays travaillent également à améliorer leurs processus. Ces nouvelles réglementations sont intégrées dans les procédures de nos banques, permettant ainsi à leurs clients d’effectuer des transactions en toute sécurité. Nous disposons désormais d’une plateforme opérationnelle de plus en plus solide pour lutter contre le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale et le financement du terrorisme. Bien entendu, des défis persistent, mais nous travaillons activement à les surmonter.
Qu’en est-il du Sénégal par rapport à la conformité ?
Le Sénégal est sur la bonne voie pour sortir de la liste grise, ayant intégré dans son cadre réglementaire la loi-cadre de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Actuellement, les banques sénégalaises s’efforcent d’améliorer leurs processus opérationnels et de renforcer leurs dispositifs de sécurité. Cela positionne le Sénégal favorablement pour sortir de cette liste. Il s’agit d’un effort collectif, fruit d’une initiative gouvernementale, où tous les acteurs locaux ont été mobilisés pour mettre en œuvre ce processus. Le GAFI, par l’intermédiaire du GIABA, partenaire de ce forum, effectuera des contrôles afin de confirmer que le cadre opérationnel du Sénégal est désormais suffisamment solide pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
NUIT DE RÉDEMPTION SPIRITUELLE
La communauté musulmane va célébrer dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 septembre, le « Mawlid » ou l’anniversaire de la nuit de naissance du Prophète Mohamed (PSL).
La communauté musulmane va célébrer dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 septembre, le « Mawlid » ou l’anniversaire de la nuit de naissance du Prophète Mohamed (PSL). La cité religieuse de Tivaouane sera l’un des points focaux de cet événement religieux communément appelé Gamou. Après la clôture hier, vendredi de la récitation du dernier des dix chapitres, la cité d’El Hadji Maodo Malick Sy, observe ce samedi une journée de pause. En attendant les fidèles venus de tous les horizons continuent de converger vers la cité pour répondre à l’appel d’El Hadji Maodo Malick Sy (1855-1922). Pour son amour du Prophète (PSL), le Saint homme, grand propagateur de l’Islam et de la Tariqa soufi Tidjane au Sénégal, a institué en 1902 le Gamou. A travers un retentissant appel à ses coreligionnaires, il lançait : «Célébrons la Nuit de l’anniversaire de la naissance du Prophète Mouhamed. Mais à la seule condition que cela ne conduise pas vers des actes blâmables et contraires aux prescriptions de l’islam», avait-t-il appelé. Car, ajoutait-il, dans cette commémoration se trouvait la «baraka» (bénédiction divine). Moments de communion et de grâce, la 123e édition sera organisée autour du thème tiré de l’Hadith prophétique : « J’ai été Envoyé que pour parfaire les nobles valeurs ». Ce qui est une invite à une rédemption et ressourcement spirituel dans un contexte de dégradation des valeurs et de menaces de la vie en société.
La ville de Tivaouane s’est parée de ses plus beaux atours pour la célébration du Mawlidou Naby, communément appelé Gamou qui commémore la nuit de la Naissance du Prophète Mohammed (Paix et Salut sur Lui). Des dizaines de milliers de fidèles affluant des différentes régions du Sénégal et d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest et du monde vont converger dans la cité religieuse. Cette commémoration est célébrée dans la nuit du dimanche 15 septembre au lundi 16 septembre dans la pure tradition de la « Hadra » (foyer) de Maodo, dans les nombreuses mosquées et mausolées de la cité religieuse de Tivaouane. Il faut souligner qu’il y a eu désaccord sur la date naissance du Prophète Mohammad (PSL). Des dates, allant du 1er au 10e jour du Rabi Awal, ont été avancées. Mais, la plupart des doctes de la religion, y compris El hadji Malick Sy, se sont pour la plus accordés pour que la Grande Révélation est intervenue le 12e jour du mois lunaire de Rabi al Awal. Cette date reste la plus fiable. Le Mawlid correspond cette année à la nuit du 15 au 16 septembre. Par respect aux différentes thèses, Mawdo Malick a opté les 10 jours pour en faire des grands moments de communion et de glorification d’Allah et du Prophète Mouhamad (PSL). Il choisit, malgré ces écrits en hommage au Prophète, l’œuvre de belle facture de Mouhamad Bousiri, un chantre du Prophète de l’Islam (Psl), pour marquer sa considération à l’Annonciateur de la nouvelle destinée humaine.
En perspective à cet événement religieux, les fidèles ont clôturé hier vendredi 13 septembre, les dixièmes séances du « Bourd ». Ce traditionnel rituel institué par El Hadji Malick consiste à déclamer, durant les dix derniers jours précédents les dix chapitres du livre panégyrique « Al Burdah » qu’un savant égyptien nommé Mouhamed Al Busayri avait dédié à la Meilleure des Créatures. La récitation de la « Burda » a été perpétuée depuis plus d’un siècle par les fidèles de la Hadara à Tivaouane et dans d’autres localités décentralisées. Avec au bout, de fortes recommandations des guides de Tivaouane à l’endroit de la Communauté. C’est le cas dans les zawiyas de El hadji Malick Sy et Serigne Babacar Sy.
Après l’observation ce samedi 14 septembre de la journée de pause et de repose, place sera faite au Gamou proprement dit ce dimanche. La célébration aura comme seul but la révision, et la réappropriation par le pèlerin du message universel délivré par Seydina Mohamad à toute l’humanité. Ce sera à travers la méthode prônée par Seydi El Hadj Malick Sy depuis les premières années de son implantation dans la ville de la « septième gare » en 1900.
RAPPEL DE LA CENTRALITE DU MESSAGE DU PROPHETE MOHAMED (PSL) ET VIVIFIER SA SUNNA
Soucieux de guider ses coreligionnaires vers la voie du Créateur, Seydi El hadj Malick Sy avait en effet instauré cet acte de dévotion pour rappeler la centralité du message du Prophète Mohamed (Psl), vivifier sa Sunna (mode de vie du Messager d’Allah) et surtout accroitre notre amour envers la Meilleure de Créature. El Hadji Malick a d’ailleurs très tôt compris que l’appropriation des valeurs et ses vertus était la source d’inspiration, de toutes les actions de la vie quotidienne du musulman mais aussi de « Baraka » (Bénédiction divine). El Hadji Malik Sy le résumera éloquemment dans un des écrits devenus célèbres. « Il n’y a aucune utilité à clamer son amour au Prophète Mouhamed si cet amour n’est pas matérialisé en action ou un suivi de sa sunna ou tradition »
Le Saint homme de Tivaouane enjoignait à cet appel une commémoration du Gamou en conformité à la « Souna » mais aussi en s’écartant de tout acte blâmable et contraire aux préceptes de l’islam. Il faut rappeler qu’avant l’officialisation de cette manifestation à Tivaouane en 1902, le Saint homme vivifiait cette nuit du Mawloud dans les localités de Ngambou Thilé dans le Walo, à Saint-Louis et à Ndiarndé. Le Gamou est donc ce moment par excellence qui permet aux pèlerins de revisiter, le temps d’une nuit, la quintessence du message de l’Envoyé de Dieu, de s’inspirer de son exemple et surtout de l’adapter dans la vie de tous les jours.
Au cours de ses premiers Gamous, avant même son implantation à Tivaouane, le promoteur du Gamou El Hadji Malick Sy récitait l’intégralité du Saint Coran en compagnie de l’un des ses premiers Muqaddams (dignitaires) et compagnons, El Hadj Rawane Ngom de Mpal. Outre la récitation du Saint Coran, des prières sur la Meilleure des Créatures (PSL), Salatou ala Naby (Prières sur le Prophétes), les Ziars (visites pieuses), le pèlerin est appelé à s’imprégner du modèle prophétique à travers les exégèses du « Sira » (Biographie) du Prophète et d’essayer de l’adapter dans sa vie personnelle et sociétale. L’exégèse de l’inimitable œuvre littéraire, « Khilâssou Zahab fî Sîrati Khayril Arab » (L’Or décanté sur la vie du Meilleur des Arabes et non Arabe) condensé de la vie du Messager d’Allah, la « Mimiyya », « Taycir » ou « Abadah Bourough » entre autres œuvres littéraires d’El Hadji Malick Sy, vont encore rythmer les nombreuses causeries. Celles-ci vont retentir dans les différentes mosquées d’El Hadji Malick Sy et de Serigne Babacar Sy, au « Takussan » de Seydil Jamil ou aux Champs de course qui sera l’un des points focaux des pèlerins et particulièrement aux Champs de courses, point de ralliement des « Moustarchidine » de Serigne Moustapha Sy.
POUR UN RETOUR AUX VALEURS FONDAMENTALES DE L’ISLAM
Le thème du Gamou 2024 est inspirée de l’Hadith du Prophète : « J’ai été Envoyé pour parfaire les nobles valeurs. ». En prélude au Mawloud Serigne Abdoul Hamid Sy Al Amine, président cellule Zawiya Tijannya, a décliné le programme des activités qui seront axés sur cette thématique dans ses dimensions spirituelle, scientifique et culturelle. Ce dans le but d’orienter les célébrations vers une profonde réflexion sur les valeurs morales et éthiques prônées par le Prophète. L’objectif de cette célébration est de réaffirmer les responsabilités collectives pour une éducation aux valeurs incarnées par le Prophète. Mais rappeler l’importance de la répétition comme méthode pédagogique pour éviter la dissolution des principes moraux dans la société. En somme un retour aux valeurs fondamentales de l’Islam. C’est la seule réponse aux dérives constatés dans la société et qui se manifeste par des scènes de violences verbales, physiques, les agressions verbales et physiques, le vol, la médisance, l’indiscipline ou encore les effets néfastes des réseaux sociaux qui continuent de miner la vie en société. En somme toutes ses tares propres la « Jahilia » (temps de l’ignorance) que notre Prophète Bien Aimé (PSL) a bannies. « Ce thème arrive à un moment crucial dans notre société, marquée par des passions dévorantes et un affaiblissement des principes moraux fondamentaux», indique Serigne Abdou Hamid Sy.
ABDOURAHMANE DIOUF ET ACTEURS DE L’EDUCATION BALISENT LA VOIE
Une réunion stratégique a rassemblé le ministre de l’Enseignement supérieur, Dr. El Hadji Abdourahmane Diouf, recteurs, directeurs généraux, syndicats et autres acteurs du secteur pour discuter des nouvelles directives présidentielles
Une réunion stratégique dirigée par le ministre de l’Enseignement supérieur, Dr. El Hadji Abdourahmane Diouf, a rassemblé avant-hier, jeudi 12 septembre 2024, recteurs, directeurs généraux, syndicats et autres acteurs du secteur pour discuter des nouvelles directives présidentielles. Ces directives, issues du Conseil des Ministres du 28 août, visent á redynamiser l'enseignement supérieur et la recherche.
L'une des principales directives est de réaliser une évaluation complète des réformes issues des Concertations nationales de 2013. Il s'agit de mesurer les progrès réalisés et d'ajuster les politiques actuelles pour améliorer les performances de l'éducation. Cette évaluation permettra de repenser la stratégie éducative en fonction des résultats obtenus.
L'analyse des réformes précédentes prépare la voie pour d'autres innovations plus spécifiques. Une autre directive notable est l’accélération de la numérisation des services universitaires. En collaboration avec les recteurs, le gouvernement prévoit une infrastructure technologique qui facilitera l'accès á l'éducation á distance et l'intégration de solutions numériques pour améliorer l’administration universitaire. Cette transformation numérique s'inscrit dans une logique plus globale de modernisation. Le Président Bassirou Diomaye Faye a également ordonné la construction de nouveaux établissements universitaires dans les régions périphériques pour décongestionner Dakar. Un plan qui vise á augmenter la capacité d’accueil des universités et á offrir un accès plus équitable á l’enseignement supérieur dans tout le pays. En plus des infrastructures, le soutien á l’innovation dans la recherche se poursuit. Afin de positionner le Sénégal comme un hub de recherche en Afrique, il est prévu de créer des partenariats entre universités et entreprises, afin d’encourager la recherche appliquée. L’objectif est de mettre en place des centres de recherche compétitifs et de favoriser l'entrepreneuriat dans le milieu académique. L'amélioration des capacités académiques pourrait être également renforcée par des actions ciblées sur la gestion.
Enfin, les échanges ont penché sur le renforcement de la gouvernance des établissements supérieurs qui est une priorité. Un cadre de gestion plus transparent et efficace sera ainsi mis en place pour améliorer la coordination entre les différentes structures de l'enseignement supérieur et mieux gérer les fonds. Ces cinq directives, parmi les onze évoquées, témoignent de l'engagement du gouvernement á moderniser et transformer le système éducatif sénégalais pour répondre aux besoins croissants des étudiants et du marché du travail.
PASTEF APPELLE LES SENEGALAIS A PARTICIPER MASSIVEMENT AUX PROCHAINES LEGISLATIVES
Le parti au pouvoir, PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité) a réagi hier, vendredi 13 septembre, à la dissolution de l’Assemblée nationale actée la veille par le président de la République, Bassirou Diomaye Fay
Le parti au pouvoir, PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité) a réagi hier, vendredi 13 septembre, à la dissolution de l’Assemblée nationale actée la veille par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.
Dans un communiqué rendu public, le bureau politique de Pastef a qualifié cette dissolution de l’unique chambre législative du Sénégal qui incarne également la deuxième institution de la République « de victoire d’étape ». En effet, estimant que « la mère des batailles, c'est d'apporter les solutions durables aux problèmes économiques, sociaux, environnementaux et culturels qui entravent le développement du Sénégal», le bureau politique de Pastef précise que l'Assemblée nationale ne saurait être un servile instrument de jouissance du pouvoir ou un outil d'obstruction et de blocage des aspirations populaires. « La décision présidentielle sonne comme un coup d'arrêt aux tentatives de sabotage institutionnel de la majorité parlementaire. Il revient désormais au peuple souverain de conforter le Président de la République en lui donnant les moyens législatifs pour concrétiser la promesse de transformation systémique du Sénégal » a-t-il martelé dans ce document.
Par ailleurs, soulignant que le triomphe du 24 mars 2024 n'est qu'une victoire d'étape et que la mère des batailles, c'est d'apporter les solutions durables aux problèmes économiques, sociaux environnementaux et culturels qui entravent le développement du Sénégal, le bureau politique de Pastef appelle les citoyens sénégalais à participer massivement aux élections législatives pour conférer à la future Assemblée nationale toute la légitimité et la représentativité nécessaires. « La reprise en main par le peuple de son pouvoir législatif qu'il pourra confier, sous son contrôle vigilant, à des représentants dignes de confiance et soucieux de l'intérêt général, est une étape nécessaire pour la réalisation d'un Sénégal souverain, juste et prospère », a-t-il rappelé.