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8 juin 2025
L'ENGAGEMENT PRÉSIDENTIEL EN QUESTION
Sonko n’a jamais eu l’intention de le faire sa DPG. Et Diomaye l’a soutenu à coups de décrets. L'ombre de promesses non tenues planait déjà sur le jeune quinquennat, rappelant étrangement les débuts de celui de Macky Sall
Si certains avaient espéré que la dissolution de l’Assemblée allait être prise après la DPG, la divine surprise ne s’est pas produite : le président a acté la dissolution de l’institution et validé le refus du Premier ministre de se soumettre à cet exercice constitutionnel. Si BDF se défend d’avoir « dupé » le peuple sénégalais, cet engagement non respecté va le poursuivre durant son quinquennat, comme Macky qui n’avait pas réduit son mandat après avoir pris un tel engagement. On lui a toujours rappelé qu’une parole présidentielle est sacrée.
C’est la fin de la tragi-comédie : les députés ne verront pas Sonko, comme il l’avait annoncé lui-même de manière triviale. Il n’est pas devin, mais il est dans les secrets des dieux. Il y a quelques jours, le Premier ministre avait dévoilé les grandes lignes du discours du chef de l’Etat tenu hier : les limogeages de Mme Aminata Mbengue Ndiaye et de M. Abdoulaye Daouda Diallo à la tête du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil économique, social et environnemental (Cese), après le rejet du projet de loi qui devait supprimer ces deux institutions. Lors de son adresse à la Nation, le président Faye a confirmé le reste des propos de son Premier ministre : la dissolution l’Assemblée et les futures poursuites judiciaires contre les dignitaires de l’ancien régime. Il a « légalisé » ces annonces en signant les différents décrets qui les officialisent.
Jusqu’au bout, certains espéraient pourtant que le Premier ministre allait faire sa Déclaration de politique générale (DPG). Mais, il y a eu des doutes sur la dissolution de l’Assemblée nationale hier, après que le président a convoqué les députés en session extraordinaire pour la ratification de certains traités et aussi la Dpg. Bien sûr, il s’était engagé à travers un décret que son Premier ministre allait se soumettre à cet exercice constitutionnalisé en fixant la date du 13 septembre. Or Sonko n’a jamais eu l’intention de le faire. Et BDF l’y a soutenu à coups de décrets, comme la signature hier de l’acte de décès de la 14ème législature.
Dans ses explications, le président Faye nie une quelconque manœuvre politique. Alors qu’il s’est engagé personnellement dans ce bras de fer institutionnel, il a soutenu qu’il «ne s’est pas agi de duper le peuple sénégalais, mais simplement d’asseoir fermement l’autorité de la loi», tout en rappelant par les actes que «l’ordre politique, sous mon magistère, ne supplantera jamais l’ordre légal». «Il y allait donc de mon devoir juridique, éthique et moral de ne céder la moindre parcelle de tolérance aux contempteurs de la loi. J’en ai donc conclu que le gage d’une collaboration franche avec la majorité parlementaire, dans le seul intérêt du peuple sénégalais, était une illusion. Celle-ci ayant décidé de se détourner du peuple pour promouvoir le culte du blocage, et ainsi entraver la mise en œuvre du Projet sur la base duquel j’ai été élu.» C’est le point final d’un bras de fer entre l’Exécutif et le Législatif dont le personnage central du conflit est le Premier ministre. Sonko est le grand gagnant. Quid de Diomaye ?
À DAKAR, LES LAVANDIÈRES CONFRONTÉES À LA CONCURRENCE DES LAVERIES AUTOMATIQUES
Malgré des tarifs compétitifs et des techniques de lavage traditionnelles, ces femmes peinent à rivaliser avec la rapidité et l'efficacité des machines. Souvent venues des zones rurales, elles continuent de résister en s'appuyant sur une clientèle fidèle
Dakar, 13 sept (APS) – Dans plusieurs quartiers de Dakar, il est fréquent de voir un groupe de femmes, jeunes et moins jeunes, laver le linge, à la devanture de maisons ou dans un espace ouvert, entourées de plusieurs bassines remplies de vêtements.
Appelées lavandières ou lingères, ces femmes sont pour la plupart originaires du monde rural qu’elles quittent pour la capitale, Dakar, à la recherche d’une vie meilleure. Elles effectuent un travail pénible, espérant, avec l’argent gagné, avoir de quoi payer le loyer d’une chambrette à Dakar et également envoyer un peu d’argent à la famille restée au village.
Mais aujourd’hui, ces lingères font face à la concurrence de laveries automatiques ou pressings de plus en présentes dans la capitale.
Au quartier Médina, par exemple, Souleymane Faye, assisté d’un jeune garçon, tient un pressing, un magasin devenu exigu car faisant également office de multi-services. Des vêtements propres sont ensachés et posés de part et d’autre du local, pendant que le linge sale est mis dans une machine à laver et que d’autres habits sont étalés sur le sèche-linge.
Les tarifs appliqués par Souleymane s’élèvent entre 600 et 4 000 francs CFA, selon le type d’habit (teeshirts, chemises, pantalons ou boubou) ou s’agissant d’un drap de lit ou d’une couette.
‘’Dans certains pressings, le tarif est fixé en fonction du poids du linge, mais chez nous, nos prix sont arrimés au volume de la bassine. On paye 800 francs CFA pour un pantalon, 600 francs CFA pour un tee-shirt et 700 francs CFA pour une chemise’’, explique-t-il.
Dans son pressing, Souleymane offre également un service de repassage moyennant le paiement de la somme de 4 000 francs CFA.
Selon lui, ‘’le travail se passe bien’’. D’ailleurs, espère-t-il trouver un magasin plus spacieux afin de mieux organiser son travail et faire croître son chiffre d’affaires.
Si Souleymane se frotte lais mains, il n’est pas sûr que les lavandières peuvent en dire autant. Au quartier Médina, où il est fréquent de les voir en groupe, s’affairant sur les trottoirs, devant des bassines remplies d’eau et de linge sale, les lingères disent ressentir la concurrence des laveries automatiques, sans pour autant se plaindre outre mesure.
Les lingères font de la résistance
‘’Même si la concurrence des pressings est réelle, les clients continuent à nous solliciter, car les machines à laver ne peuvent pas enlever toutes les impuretés qu’on peut retrouver sur des habits’’, renseigne Fatou Sène, originaire de Ngoundiane, dans la région de Thiès.
Assise devant un tas de linge sale, elle indique que ses tarifs sont de loin inférieurs à ceux appliqués par les tenanciers des blanchisseries.
‘’Un pantalon est lavé et repassé moyennant 200 francs CFA, une chemise à 200 francs CFA, un tee-shirt à 200 francs CFA et un drap de lit à 500 francs CFA. Les boubous et autres habits traditionnels sont lavés à 1 500 francs CFA’’, détaille-t-elle.
Il arrive, ajoute cette dame, que les clients se fassent rares, ‘’durant la saison des pluies, notamment, car nous travaillons à l’air libre, à même les trottoirs’’.
Pour sécher le linge, elle est ses congénères usent du système D, accrochant le linge à des clôtures, des cordes tendues entre deux arbres.
Pis, il leur arrive, elle est ses collègues lingères, de recevoir des menaces de déguerpissement venant des autorités du quartier ou de la mairie.
Et en l’absence de clients, ‘’nous faisons du porte-à-porte pour proposer nos services’’, ajoute Fatou Sène, qui dit toutefois compter sur certains qu’elle a réussi à fidéliser.
Accompagnées de leurs enfants qu’elles portent, pour certaines, sur le dos ou qu’elles laissent jouer sur les trottoirs, tout en frottant frénétiquement les vêtements à laver, les lavandières trouvées à la Médina sont tiraillées entre leur travail et la surveillance de leur progéniture.
Technologie et nouvelles habitudes de consommation
A quelques pâtés de maisons du lieu de travail de fortune de Fatou Sène, Aïssatou Ndione, une autre lingère, est à la tâche. Elle soutient que le développement des blanchisseries automatiques dans le quartier, a affecté son travail.
‘’Aujourd’hui, beaucoup de mes anciens clients préfèrent les machines à laver et le fer à repasser électrique. La concurrence des laveries modernes rend désormais notre travail de moins en moins rentable’’, constate amère cette dame aux 20 ans d’expérience dans le lavage manuel.
Face à cette concurrence ‘’asymétrique’’, Aïssatou Ndione mise sur les tarifs bas qu’elle pratique, comparé aux laveries automatiques.
Quoique flexibles, les tarifs de ses services lui permettent, tant bien que mal, de vivre à la force de ses biceps mais, précise-t-elle : ‘’Il est plus fructueux pour moi d’avoir un client avec plusieurs vêtements à laver. Dans pareil cas, le prix est fixé par cuvette, alors qu’un article unique ne me rapporte quasiment rien’’.
Si pour une serviette, par exemple, elle demande 300 francs CFA tout au plus, ‘’je lave une cuvette remplie de linge à 3 000 francs CFA’’, dit Aïssatou Ndione.
De nos jours, la technologie a bouleversé la pratique de beaucoup de métiers et créé de nouvelles habitudes chez les gens. Le travail de lingère ne fait, hélas, pas exception.
Selon plusieurs d’entre-elles interrogées par l’APS, ‘’l’apparition des blanchisseries automatiques et autres machines à laver, installées un peu partout à Dakar, a fait baisser (leur) chiffre d’affaires’’.
Manar Sall
ABUS D'AUTORITÉ, LES OTAGES DE SONKO
A ma grande surprise, je me suis rendu compte que je suis sur la liste des otages de Sonko, puisque je me suis vu interdit de sortir du territoire ce mercredi 10 septembre sans avoir reçu une quelconque notification d'une enquête en cours.
Je suis un sénégalais qui a servi son pays pendant un peu plus de 5 ans comme conseiller technique du ministre du Pétrole et des Énergies d'abord puis comme Directeur général-fondateur de PETROSEN Trading & Services.
J'ai créé cette société de toutes pièces avec un capital de 100 millions de francs CFA.
J'ai trouvé un siège, récupéré des meubles faute de moyens, recruté des dizaines de sénégalais, et ensemble nous avons:
1. mis mon carnet d'adresses au service du pays afin de pouvoir démarrer les activités de Trading,
2. évité au pays une pénurie avec un Approvisionnement régulier malgré le conflit russo-ukrainien,
3. mis en place un réseau de stations-services avec la création de plus de 150 emplois,
4. fait une entrée dans la distribution de gaz butane afin de viser l'équité territoriale,
5. développé une application pour servir les clients dans plusieurs stations,
6. développé un projet de valorisation de nos ressources naturelles en mettant en place un projet d'une usine d'urée,
7. fait passer le chiffres d'affaires de la société de 0 à 500 milliards sur 3 ans.
J'ai ainsi gagné sur la même année le Cauri d'or du meilleur manager homme et la calebasse de l'excellence.
Toutes les actions prises ont été soutenues et approuvées par le conseil d'administration de la société et le Directeur de cabinet du Président de la République est bien placé pour en parler. Pour votre information, PETROSEN Trading et Services n'a pas de ligne dans le budget de l'Etat donc ne bénéficie pas des deniers du pays. Avec mes collaborateurs, nous avons créé de la valeur et même fait des résultats positifs. La cour des comptes qui nous a audité en 2023, à demandé à l'autorité de nous soutenir plus.
Suite à ma passation de service (le 26 juin), j'ai créé une société et demandé une licence auprès du Ministère de l'Energie, du Pétrole et des Mines puisque j'avais oublié de le mentionner, je ne connais que le pétrole et j'ai été dans 2 grands groupes pétroliers (ExxonMobil alors numéro 1 mondial et OLA). J'ai été expatrié pendant 20 ans et basé en France, Belgique, États-Unis, DR Congo, Cote d'Ivoire, Monaco, Maroc, Dubai.
A ma grande surprise, je me suis rendu compte que je suis sur la liste des Otages de Sonko, puisque je me suis vu interdit de sortir du territoire ce mercredi 10 septembre sans avoir reçu une quelconque notification d'une enquête en cours ou d'un quelconque audit concernant ma gestion de la société nationale.
Dois-je comprendre que le fait d'avoir accepté de servir mon pays sous l'ancien régime est un crime ou que la présomption d'innocence n'existe plus au Sénégal.
Je pense que c'est une erreur que de croire que tous les sénégalais sont des peureux, pour être moins vulgaires que certains, et quelqu'un qui a quelque chose à se reprocher ne va pas créer une société.
Je pus assurer le TPOS que je suis prêt à répondre à toutes ses questions et à aller en prison si j'ai commis des indélicatesses. Tous les sénégalais ne sont pas des criminels et bien avant lui, il y a eu des patriotes.
Je demande à être convoqué et entendu dans les meilleurs délais afin de reprendre une vie normale et aller à la rencontre de mes partenaires.
Pour votre information, je n'ai pas 1 m² ni sur le littoral, ni sur Mbour 4, ni sur la bande des filaos.
Je demande le soutien de tous les patriotes sénégalais épris de justice d'exiger la publication de la liste des Otages de Sonko.
Mon nom est Manar Sall et j'ai servi mon pays sans frigo bar, ni machine à café et en arrivant tous les jours le premier à mon bureau.
Non à l'autoritarisme.
Que Dieu protège le Sénégal !
LE PARI RISQUÉ DE DIOMAYE
L'espoir d'une accalmie politique post-présidentielle s'envole. Le président, en dissolvant l'Assemblée, relance les tensions plutôt que de les apaiser. Cette décision, visant à protéger son Premier ministre, attise les braises politiques
La dissolution de l'Assemblée nationale était devenue un secret de Polichinelle. Et le président Bassirou Diomaye a acté cette décision hier lors de son adresse à la nation. Mais dans un contexte politico-social peu reluisant, surtout avec la recrudescence de l'émigration irrégulière, le président Bassirou Diomaye Faye ne prend-il pas un risque avec ces prochaines élections législatives prévues le 17 novembre prochain ?
Les querelles politiques sont loin visiblement de connaître leur épilogue au Sénégal. Et ceux qui, lassés par les années de plomb à cause des soubresauts politiques, pensaient tourner la page des polémiques électoralistes avec la dernière élection présidentielle, peuvent déchanter. Il leur reste une autre paire de manches si l'on se fie aux propos du président Bassirou Diomaye Faye qui a annoncé hier la dissolution de l'Assemblée ́nationale tout en fixant la date des élections législatives pour le 17 novembre prochain. Mais en voulant sauver son puissant Premier ministre Ousmane Sonko d'une DPG en queue de poisson voire d'un lynchage parlementaire de la part des députés de BBY, Bassirou Diomaye Faye prend certainement le risque d'organiser des élections législatives qui seront tout sauf une sinécure pour les nouveaux tenants du pouvoir. Loin s'en faut.
Parce que même si la coalition au pouvoir pense surfer sur l'euphorie de la victoire historique et éclatante de la dernière présidentielle, force est de dire que depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Et à l'épreuve des rigueurs du pouvoir, le Pastef et son ''Projet'' essaient de trouver leur marque de manière plus ou moins poussive. Entre certaines sorties ratées, la dernière en date est celle du ministre de la Santé Ibrahima Sy, et l'affaire Cheikh Omar Diagne qui défraie la chronique, les premiers pas du régime n'ont pas été de tout repos. De même, si la jeunesse a participé fortement à l'élection de Bassirou Diomaye Faye, il faut dire que l'avènement de ce nouveau régime n'a pas calmé leur ardeur concernant l'émigration irrégulière qui connaît une recrudescence dans le pays. Et dans ce dédale, l'opposition ne rate aucune occasion pour tirer avec véhémence sur Diomaye, Sonko et compagnie.
La popularité d'Ousmane Sonko, le seul gage de réussite
Par ailleurs, le Pastef et ses alliés ne doivent leur ascension fulgurante et leurs dernières victoires électorales retentissantes qu'à la seule popularité de leur leader Ousmane Sonko. Un constat d'ailleurs largement partagé par le président Bassirou Diomaye Faye. Lors de son dernier face-à-face avec la presse, le chef de l'Etat a fait savoir à qui voulait l'entendre qu'il devait son élection à son actuel Premier ministre. Tous les analystes sont d'accord que c'est Ousmane Sonko qui a ''élu'' les maires et les députés.
Mais cette popularité suffira-t-elle à persuader les Sénégalais de leur donner la majorité parlementaire en novembre ? L'emblématique homme politique pourra-t-il encore embarquer les jeunes avec la même ferveur ? Les jours et les semaines qui viennent nous édifieront sur la question.
''Déminage'' impossible des bastions de BBY avec les législatives
Mais ce qui est sûr, c'est que les prochaines élections seront âprement disputées. D'autant qu'avec les contraintes des urgences, les nouveaux tenants du pouvoir n'ont pas le temps pour la politique et ne sont pas encore arrivés à ''déminer'' les bastions de l'ancien régime, même si le PM était en déplacement le week-end passé au cœur du ''titre foncier'' de Macky Sall, à Matam. L'ancien chef du gouvernement Amadou Ba, arrivé deuxième lors de la dernière élection présidentielle avec plus de 30%, n'a pas dit son dernier mot. Il compte lancer prochainement sa formation politique. D'autres figures politiques moins représentatives politiquement mais avec une assise médiatique comme Bougane Guèye Dany et Thierno Allassane Sall déclarent déjà la guerre au tandem Diomaye-Sonko. En attendant, la politique dicte toujours sa loi au Sénégal.
LEVÉE DE BOUCLIERS CONTRE UN PROJET DÉJA VOUÉ À L’ÉCHEC
Si certains voient à travers les Lycées Nation-Armée pour la Qualité et l'Équité, une opportunité de redynamiser l'école sénégalaise, d'autres craignent la création d'une élite déconnectée et une concurrence déloyale pour les établissements existants
Et si le Prytanée militaire de Saint-Louis avait déjà la vocation d’un enseignement basé sur l’excellence, la qualité, le civisme et l’équité ? s’interrogeait « Le Témoin » dans une récente édition suite à la publication d’un communiqué conjoint des ministères de l’Education nationale et des Forces armées portant création des Lycées Nation-Armée pour la Qualité et l’Équité (Lynaqe). Cette initiative est bonne puisqu’elle prouve tout l’intérêt que le président Bassirou Diomaye Faye porte à l’avenir d’une École sénégalaise inclusive où les élèves s’identifient dans la qualité et l’équité connues jusque-là chez les soldats. Malheureusement les Lynaqe sont déjà voués à l’échec par certains inspecteurs et autres acteurs de l’éducation « Tous les pourfendeurs de ce projet sont contre la promotion et la décentralisation de l’excellence » réplique un membre du jury du Concours général.
Dès la prochaine rentrée des classes 2024-2025, des Lycées Nation-Armée pour la Qualité et l’Équité (Lynaqe) ouvriront leurs portes et fenêtres au profit de 600 élèves, de la 6ᵉ à la Terminale, sélectionnés par concours. Ces établissements visent à promouvoir l’excellence tout en inculquant des notions de respect, d’équité, de discipline et d’honnêteté aux jeunes lycéens. Le ministre de l’Education, Moustapha Guirassy et celui des Forces armées, général Birame Diop chargés de piloter le projet ont un grand défi à relever ! Non seulement ils doivent combiner leurs efforts pour porter rapidement les deux lycées sur les fonts baptismaux, mais encore ils devront faire en sorte qu’ils produisent les résultats escomptés. Un challenge redoutable au regard de nombreuses voix qui s’élèvent contre ce projet auquel certains prédisent déjà l’échec !
Selon un ancien doyen de Faculté (Ucad) préférant garder l’anonymat, la solution du problème de notre Ecole dépasse de loin la création de ces nouveaux lycées qui ressemblent à de la redondance par rapport au Prytanée militaire de Saint-Louis. « D’abord, permettez-moi de magnifier la vision éclairée du président de la République Bassirou Diomaye Faye dans sa volonté de révolutionner l’école sénégalaise afin qu’elle soit capable de produire les citoyens de demain. C’est-à-dire de meilleurs élèves puis de brillants étudiants et ensuite de hauts cadres capables de contribuer positivement au développement de la Nation. Ces citoyens-là doivent acquérir des compétences professionnelles essentielles dans un corps-esprit plein de valeurs humaines telles que la pensée critique, la collaboration, l’équité, la loyauté, la créativité, le civisme, l’abnégation, la communication, l’honnêteté, le travail etc. L’apprentissage de ces valeurs humaines et capacités professionnelles se fait dès l’école maternelle. Ou alors à la maison dès l’âge de 4 ans. Vous conviendrez avec moi que des millions de Lynaqe créés ne sauraient constituer une solution aux maux de la société sénégalaise. Le débat doit être centré sur la problématique de l’école sénégalaise et sa société. L’école, telle qu’elle fonctionne, est d’inspiration française et donc totalement déphasée de nos réalités socio-culturelles. Les programmes qui y sont enseignés manquent totalement de pertinence par rapport à nos besoins les plus prégnants ! » estime cet éminent universitaire à la retraite. Il déplore que l’école sénégalaise soit incapable de former le type de citoyen capable de promouvoir le développement endogène à base socioculturelle. « Cela me semble d’autant plus vrai que les exemples de réussite qui dominent le monde sont nombreux : Japon, Corée, Chine, Inde, Singapour et Malaisie » indique-t-il. Or, dans tous ces pays, le système éducatif est basé sur les réalités socio-culturelles et a pour but de promouvoir un développement endogène.
La preuve par les écoles japonaises, chinoises, marocaines…
Dans tous ces pays, la scolarité obligatoire commence à l’âge de 5 ou 6 ans. Mais auparavant, il y a l’éducation préscolaire des enfants de 3 à 4 ans qui s’effectue dans le cadre d’un système socio-professionnel. Mieux, l’éducation se fait dans leurs propres langues maternelles. C’est comme si nos enfants de 3 à 4 ans étaient scolarisés en Ouolof, Halpulaar, Sérère etc. Ce comme le petit Français avec son français maternel, l’Américain avec son anglais maternel, le Marocain avec son arabe maternel etc. Et ici au Sénégal, on met 13 ans (du Cours d’initiation (Ci) à la Terminale) pour maitriser la langue française. Malgré tout, les étudiants arrivent à l’Université sans une bonne maitrise de la langue française, il y a problème ! » s’étrangle cet ancien professeur d’Université à propos de la création des Lycées Nation-Armée pour la Qualité et l’Équité (Lynaqe) par le gouvernement. « C’est une mauvaise solution à un vrai problème qui réclame une solution globale. Il faut une réforme ou une profonde remise en cause de l’école sénégalaise, de l’Elémentaire au Supérieur. Il me semble opportun et responsable de faire un constat d’échec et de se mettre dans des perspectives de remédiation. En tout cas, j’ai peur que ces nouveaux Lycées Nation-Armée créent encore une discrimination dans l’accès universel au savoir. Le Prytanée militaire est certes une école d’excellence mais les lycées populaires comme Blaise Diagne, Lamine Guèye, Limamou Laye, Mariama Ba, Charles de Gaulle et autres étaient tellement bien gérés qu’ils le concurrençaient dans les concours de prestige comme ceux pour l’entrée à l’École militaire de santé, l’Ecole polytechnique de Thies, les grandes écoles d’officier etc. sans compter le Concours général » explique cet ancien doyen de Faculté
L’ancien enfant de troupe M. Diagne devenu ingénieur en génie civil tient d’abord à préciser que nous sommes des citoyens sénégalais. « Que l’on soit sortis des écoles d’excellence comme Mariama Ba de Gorée, le Prytanée militaire de Saint-Louis ou le lycée d’excellence de Diourbel, nous devons garder à l’esprit que, si toutes ces écoles maintiennent leur excellence, c’est évidemment pour le bénéfice du Sénégal. Le Prytanée qui sert, à quelques différences près, de modèle, tire son originalité de son cursus à la fois militaire et pédagogique possible grâce à une alchimie entre un encadrement militaire et un encadrement civil (pour le volet pédagogique). Sans oublier les diplômes militaires qu’on y passe. Tandis que l’école Mariama Ba garde sa spécificité qui est d’être un internat qui n’accueille que des jeunes filles. Sous régime d’internat et de bourses pour les étudiants, le lycée d’excellence de Diourbel, à vocation scientifique, tire sa spécificité du recrutement à partir de la seconde des meilleurs élèves en sciences avec des critères de moyennes élevées en mathématiques, sciences de la vie, sciences physiques etc. Mieux, les membres de l’encadrement et les enseignants sont sélectionnés suite à un appel à candidatures. Juste pour vous dire que chacune de ces écoles obéit à une spécificité et à certaines vocations. Une raison suffisante de ne pas fragiliser ce qui existe déjà comme établissements d’excellence dans ce pays. Car trop d’excellence nuit à l’excellence et trop de quantité tue la qualité ! A mon avis, l’Excellence peut être cassée à force de multiplier les écoles d’excellence » pense cet ancien élève du Prytanée militaire Charles Ntchoréré de Saint-Louis. D’un autre côté, ajoute-t-il, des lycées d’Intégration nationale de l’Equité et de la Qualité (Libeq) lancés par le président Macky Sall ont été transformés en « Lycées Nation Armée pour la Qualité et l’Equité (Lynaqe). « Leur création part donc d’une logique qui ne va pas sans causer de soucis. Les lycées seront en effet dirigés par des colonels de l’armée qui seront les commandants d’écoles et assistés par des directeurs des études issus du corps enseignant. Quant aux élèves sélectionnés, ils vont bénéficier d’un encadrement rigoureux et d’une bourse, le tout dans un système d’internat. La logique donc de faire diriger une école civile par un encadrement militaire peut à priori poser l’équation de l’autorité. L’on n’est pas assurés qu’un élève civil reconnaîtra plus l’autorité d’un encadreur militaire que celle d’un civil. Ce qui veut dire qu’un dirigeant civil pourra aussi bien faire l’affaire qu’un militaire. La question que l’on peut d’ailleurs poser est celle de savoir si la vocation des militaires est de diriger des écoles civiles » s’interroge M. Diagne.
Les Lynaqe, un concept attractif !
A-t-il une solution à proposer ? « La solution, selon moi, c’est d’augmenter les effectifs et les infrastructures du Prytanée pour former davantage d’élèves issus de ce creuset militaire d’excellence » conseille-t-il. Un conseil qui ne semble pas convaincre Kh. Guèye, un ancien membre de jury du Concours général. « Le lycée d’excellence Nation-Armée crée par le président de la République Bassirou Diomaye Faye est un concept attractif, un pas résolu vers la qualité et l’équité en milieu scolaire. Nul ne naît excellent ! Ce que le président de la République a bien compris en créant les Lynaqe pour favoriser les conditions d’excellence scolaire basées sur l’environnement adéquat (internat), l’encadrement militaire et le suivi pédagogique. Avec la multiplication des Lynaqe dans chaque région, il y aura de la place pour tout le monde contrairement aux écoles d’excellence classiques comme le Prytanée militaire, l’Ecole Mariama Ba de Gorée etc. aux places très, très limitées. Vous savez, la plupart des anciens issus de prestigieuses écoles n’osent plus se proclamer conservateurs après avoir longtemps mené la guerre des écoles. Aujourd’hui, ce sont ces mêmes individus qui invoquent une éventuelle saturation de l’excellence avec la création des Lynaqe. Ils ne sont autres que des pourfendeurs de la promotion et la décentralisation de l’excellence sur l’étendue du territoire national. Parce que l’implantation de ces lycées à Sédhiou et Fatick va inciter les élèves des écoles locales à redoubler d’efforts pour pouvoir intégrer ces établissements d’excellence de proximité. Mieux cette émulation va booster le système éducatif en général, rehausser le niveau général des études et créer de nouveaux génies.
Concurrence déloyale !
A en croire Lamine Diop, un ancien inspecteur de l’Education, le package civisme-qualité-équité que l’on cherche à inculquer dans ces Lynaqe n’est pas l’apanage de l’Armée. « C’est en effet une notion qui a été de tout temps cultivée dans l’enseignement public. Comment vouloir faire de l’excellence et de la qualité en choisissant 600 et quelques élèves d’un seul coup ? » s’interroge-t-il tout en indiquant que l’autre problème que l’on peut relever, c’est le fait de recruter des proviseurs, professeurs et autres surveillants généraux par appel à candidatures. « Cela signifie que, par la même occasion, l’on va priver certains lycées populaires des meilleurs personnels enseignants. L’on se rappelle que dans une époque pas lointaine, aux plus forts moments de l’émulation créé par le Concours général, des lycées, à coups de motivations financières, ont débauché des profs du Prytanée militaire de Saint-Louis. Cette année-là, l’Armée a dû faire recours à des vacataires et des profs sans expérience pour combler le vide dans certaines matières. L’on a aussi paradoxalement noté que, dans ces écoles d’excellence régulièrement primées au Concours général, il y avait un énorme fossé qui s’est creusé entre les élèves en termes de niveau. Donc il ne faut pas, à mon avis, créer une école sénégalaise à deux vitesses avec la multiplication des écoles d’excellence qui vont recruter les meilleurs professeurs et des écoles à qui sont arrachés leurs meilleurs profs » estime M. Diop, ancien censeur de lycée, qui pense d’ailleurs que l’enseignement du civisme, de l’équité et de la qualité ne doit pas être réservé à certaines écoles. « Il doit être inculqué de manière égale car tous les jeunes Sénégalais doivent être imbus de ces valeurs » indique notre interlocuteur à propos de la création des Lycées Nation-Armée pour la Qualité et l’Équité (Lynaqe).
Mais qu’est-ce qui cache derrière ces boucliers au point que certains acteurs de l’éducation décrètent la mort-né de ces Lynaqe ? Le débat reste encore ouvert…
Par Pape NDIAYE
AVEC ALLÉGRESSE, ICI REPOSE LA QUATORZIÈME LÉGISLATURE
La dissolution de l’Assemblée nationale n’était pas le coup d’éclat de la soirée d’hier. Car la décision n’a pas pris de court les observateurs de la vie politique nationale
La dissolution de l’Assemblée nationale n’était pas le coup d’éclat de la soirée d’hier. Car la décision n’a pas pris de court les observateurs de la vie politique nationale. En effet, au lendemain de l’élection du président Bassirou Diomaye Faye dès le premier tour du scrutin du 24 mars dernier avec 54 % des voix, tout le monde savait que l’Assemblée nationale vivait ses derniers jours. D’ailleurs, les députés de cette piètre 14e législature doivent s’estimer heureux d’avoir été maintenus en coma artificiel sept mois durant en bénéficiant de leurs avantages et indemnités parlementaires.
Alors que le président de la République nouvellement élu avait toutes les armes constitutionnelles pour dissoudre l’Assemblée nationale dès le lendemain de sa prestation de serment. Donc selon la Constitution, le président de la République pouvait dissoudre l’Assemblée nationale immédiatement. Et il l’a fait tardivement ! Cependant pour deux réserves, politiquement parlant.
La première : pour prononcer la dissolution, il faut une raison politique et faire la preuve que l’Assemblée, telle qu’elle est, n’est pas en état de soutenir la politique du nouveau gouvernement. La deuxième considération, circonstancielle, est qu’il était juridiquement difficile de dissoudre avant le 12 septembre 2024 à minuit. Ce en vertu du délai constitutionnel des deux ans exigé dans l’article 87 de la Constitution. Hier, toutes ces conditions étaient réunies pour que le président Bassirou Diomaye Faye annonce la dissolution de l’Assemblée nationale ayant pris effet ce vendredi 13 septembre 2024 dès 00H 01.
Toujours est-il que cette dissolution a été accueillie avec allégresse par les Sénégalais. Une chambre basse qui ramait à contrecourant de la volonté populaire en rejetant tous les projets de loi visant à assainir les finances publiques comme la suppression des deux institutions budgétivores que sont le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Donc plusieurs raisons expliquent qu’au Sénégal, la dissolution de l’Assemblée nationale soit considérée comme prioritairement réservée au règlement de crises majeures dans l’hémicycle.
Dans ces conditions, tout ce qui est susceptible d’opérer comme un moyen de résoudre pacifiquement les tensions dans les votes de projet de loi est le bienvenu et la dissolution en fait partie ! Face à cette situation de veto « bloquant » que comptait toujours imposer la majorité sous manœuvre de l’ancien président Macky Sall, le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye est appelé à se donner une majorité écrasante à la prochaine législature.
Politiquement, le contexte était tellement épineux pour lui, avec un gouvernement minoritaire à l’Assemblée nationale où une motion de censure se faisait si pressante qu’il fallait prendre les devants pour décréter la mort de cette 14e législature. Ce qui a été fait hier assorti de la fixation de l’élection de la 15e législature pour le 17 novembre prochain. Tout cela pour renvoyer dos à dos le déni de démocratie auquel se livrent le pouvoir de Pastef et l’opposition Apr/Benno en l’absence de majorité absolue et devant l’incapacité de l’Assemblée nationale à trouver un large consensus.
Par Moussa KAMARA
ÈRE NOUVELLE
Voilà c’est décidé, l’Assemblée nationale est dissoute. Par la clé de voute des institutions de la République, le président Bassirou Diomaye Faye. Les plus avisés des observateurs s’y attendaient
Voilà c’est décidé, l’Assemblée nationale est dissoute. Par la clé de voute des institutions de la République, le président Bassirou Diomaye Faye. Les plus avisés des observateurs s’y attendaient. Le présidentialisme est si exacerbé que le contraire aurait surpris. Parce que nous sommes tous habitués à voir tous les nouveaux régimes déconstruire pour installer de nouvelles institutions.
Le Sénat de Me Wade a été supprimé par Macky Sall qui créa à la place le HCCT. Le besoin de caser le personnel politique d’un nouveau régime étant une nécessité quasi absolue, que personne ne soit surpris de voir les nouveaux hommes forts du pays déshabiller Ardo pour fournir Djégane.
Les nouvelles autorités ont vraiment trainé avant de dissoudre toutes ces institutions. Une dissolution qui entre dans l’ordre normal des choses car une cohabitation que rien n’imposait n’était point souhaitable Si tant était le souhait du président. Les batailles entre les deux camps — celui de Pastef et celui du président Sall — étaient si féroces que, malgré la loi d’amnistie, l’oubli et le pardon ne sont pas à l’ordre du jour. Tout ce que nous observons aujourd’hui est dans l’ordre normal des choses. Après des élections, il y a forcément des vainqueurs. Qui ont tout le loisir de jubiler. Quant à ceux qui ont ramassé la gamelle, il ne leur reste qu’à s’opposer. C’est ainsi que fonctionne une démocratie estampillée normale.
Bannir la transhumance politique est le désir de tous les démocrates de ce pays. Comment comprendre des batailles politiques et médiatiques entre partis porteurs qui de Projet et qui de Plan Sénégal émergent pour finalement se retrouver ensemble après les élections ? Aujourd’hui que les vainqueurs des dernières élections ont décidé de remettre les choses de la République à l’endroit, toutes les personnes de bonne foi ne peuvent que dire bravo.
Pendant douze ans, l’ancien régime a géré ce pays à sa manière. J’ai toujours pensé que deux mandats étaient suffisants pour laisser un impact sur le pays. Et nos Libéraux ont toujours voulu en rajouter avec des arguties telles que dévolution monarchique ou renvoi ipso facto de la date d’élection. Prions pour que ces folies incompréhensibles ne s’emparent pas de nos dirigeants actuels. Ils n’ont pas encore fait ce pourquoi ils ont été élus qu’ils font face à une opposition vindicative et revancharde.
Cette Assemblée ne reflétait plus la volonté populaire. Partir à temps était mieux que de se faire limoger. Pastef commence ainsi son règne. Espérons tous qu’il soit différent et meilleur que ce qu’on a connu jusqu’ici. Amen.
Par KACCOOR BI - LE TEMOIN
DANSE SUR DES CADAVRES
Dans mon si beau pays, la vie y est tout sauf morose.
Dans mon si beau pays, la vie y est tout sauf morose. On s’y « enjaille » et s’y encanaille joyeusement. Il est l’un des rares au monde où l’on peut s’éclater en boite la nuit jusqu’à l’aube, reluquant d’admirables popotins de dames au rythme d’un savoureux et ensorceleur «Lembël », et se diriger gaillardement le lendemain à la grande prière en bonne place près de l’imam et tirant un chapelet kilométrique que l’on échangera le soir avec de phosphorescentes perles qui vous feront perdre le peu qu’il vous reste de respectabilité. Vous voulez un dessin ?
Nos rues sont un kaléidoscope de couleurs sensuelles avec de gracieuses dames marchant avec poésie. Et gare aux yeux qui pourraient sortir de leurs orbites. Passons ! Tout cela pour résumer le caractère contorsionniste et reptilien d’une société en putréfaction morale et intellectuelle et où tout fout le camp.
La dignité, la discrétion, la loyauté, le respect de la parole donnée et où personne ne se suffit de ce qu’il possède, tout le monde se livrant à une course effrénée aux jouissances. Plus on s’enrichit, plus on en veut encore et encore. Conséquence :tout s’est désagrégé. On regarde par-dessus l’épaule ou le mur du voisin, convoitant ce qu’il a ou ce qu’il bouffe et que l’on ne possède pas. On se met dans une folle concurrence avec lui. Nous avons une société exhibitionniste et du m’as-tu vu à outrance et où chacun veut être à la place de l’autre. Sauf si cet autre est en prison où à l’hôpital, bien sûr ! C’est symptomatique qu’après tout ce que ce pays a vécu, des néo-opposants nombrilistes viennent danser sur des cadavres encore chauds de victimes de l’émigration irrégulière pour se positionner.
Le problème de l’émigration irrégulière, plus qu’une question politique ou économique, est plutôt le reflet d’une de nos vilaines tares. Beaucoup de ces personnes qui meurent au fond de l’océan ou qui tentent leur vie sur les routes du Nicaragua sont loin d’être des crève la-faim. Ce sont pour la plupart des gens dévorés par la cupidité et ne se suffisant pas de ce qu’ils possèdent. Des victimes d’une société de réjouissances excessives avec ce fameux « Pukare » qui tue et brise des vies.
Post Scriptum.
A tous ces messieurs et dames qui vocifèrent parlant de choses qu’ils ignorent comme ce parjure prêté à Serigne Bass et qui n’a fait aucun serment, on leur dit d’aller se rhabiller en citoyens ordinaires. A ces parlementaires d’une opposition aigrie, bête et méchante, bon débarras ! Pour le reste, nous conseillons à Diomaye et Sonko de desserrer l’étau et faire respirer l’économie nationale très mal en point avec des entreprises à l’agonie et des prix qui montent de façon vertigineuse ! Ils doivent redonner confiance pour ne pas briser l’espoir. Le 17 novembre, c’est déjà maintenant !
LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI 13 SEPTEMBRE 2024
La Marine a repêché 39 corps à Mbour
La Marine nationale a tiré hier le bilan des recherches des victimes du chavirement d’une pirogue de migrants à quelques kilomètres de Mbour. Contrairement aux chiffres avancés, la Marine précise que bilan des opérations de recherche s'établit à ce jour, 12 septembre 2024 à 12h00, à 39 corps. Elle poursuit les recherches en mer.
Les raisons de la longue coupure d’électricité
C’était à la limite un black-out. Plusieurs régions et quartiers de Dakar étaient privés hier d’électricité, de 13h à 18h. Selon le directeur de la distribution à la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), Oumar Diallo, c’est un incident à la centrale électrique de Hann qui est à l’origine de la longue coupure d’électricité. A l’en croire, Eiffage y a entamé des travaux. Hier, une topographe est entrée dans le poste en allant dans la zone interdite. Cela a créé un court-circuit très violent et a entraîné la déconnexion de l’ensemble des centrales de production. Il souligne que la topographe s’est retrouvée avec des brûlures. Elle est évacuée à l’hôpital Principal de Dakar.
Le ministère de la Santé veille sur Mpox à Kaolack
Le ministre de la Santé et de l'Action sociale a effectué une visite hier à Kaolack, dans le cadre des préparatifs du Gamou international de Médina Baye. Dr Ibrahima Sy a annoncé qu'un dispositif sanitaire très important a été mis en place pour répondre aux urgences et besoins du comité d'organisation du Gamou Comaf. Concernant la surveillance épidémiologique, le ministre indique que l'accent sera mis sur la pandémie du Mpox qui a été déclarée comme une urgence sanitaire à portée mondiale par l'Organisation Mondiale de la Santé. Ainsi les autorités vont-elles appliquer le dispositif et le protocole d'urgence qui ont été édictés par le comité national de gestion des pandémies. Il y aura tous les outils nécessaires pour le travail avec l'appui de l'Institut Pasteur.
Parrainages suspendus aux prochaines législatives
Le Président Bassirou Diomaye Faye met entre parenthèses le parrainage aux élections législatives anticipées. La conséquence est que ce scrutin risque de battre le nombre de listes à moins que la caution soit un frein. En effet, d’après l’expert électoral Ndiaga Sylla, il sera impossible de remplir l'obligation liée au parrainage. Aussi la date de dépôt des listes de candidatures fixée (85 jours avant le scrutin) par le code électoral ne peut plus être respectée. En plus, les partis politiques, les coalitions de partis ainsi que les entités indépendantes vont devoir, dans un court délai, faire les investitures et confectionner les listes de candidatures. D’après M. Sylla, les imprimeurs devront disposer d'un temps réduit pour passer la commande en papier pour l'impression des bulletins de vote. En tout état de cause, dit-il, le nouveau calendrier électoral, tout comme l'avis du Conseil constitutionnel, doit être publié dans les meilleurs délais pour l'équité entre les listes de candidats.
Guy Marius Sagna dénonce un policier et un taximan…
L’ex-député Guy Marius Sagna vilipende un policier et un taximan. Il écrit hier, sur sa page Facebook, qu’un policier garé sur le pont de l'émergence a arrêté un taxi. «Il lui demande ses pièces puis s'en va. Le chauffeur prend de l'argent et le suit. Il revient et rallume sa voiture. Le chauffeur dit lui avoir remis de l'argent. Je n'ai aucune raison d'en douter. Nous sommes des millions à en être témoins tous les jours devant notre indifférence», dénonce le désormais ex-parlementaire. Il mentionne les numéros d’immatriculation de la voiture du policier et celui du taximan. Y a-t-il eu de la corruption ? s’interroge-t-il. Tant que ces corruptions de certains agents des forces de défense et de sécurité, du service des visites techniques, du passage du permis de conduire... continueront, nous continuerons à compter nos morts dans les accidents, dénonce M. Sagna. Il est d’avis que nous allons continuer à récolter les fruits amers de nos décennies d'indiscipline, de corruption, de laisser-aller, de complicité, de politiques néocoloniales comme les accords de pêche avec l'Union Européenne.
…Le ministre de l’Intérieur ouvre une enquête
Restons avec le post de Guy Marius Sagna qui a fait réagir le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique. Général Jean Baptiste Tine remercie le député Guy Marius Sagna pour avoir signalé un acte de corruption impliquant un policier. Le ministre indique qu’une enquête est en cours pour identifier les personnes en cause et appliquer les sanctions nécessaires le cas échéant. Il réaffirme son engagement à lutter contre la corruption et invite les citoyens à signaler de tels actes sur la ligne dédiée.
Anta Babacar Ngom se mobilise pour la cohabitation
Si la légalité de la dissolution de l’Assemblée nationale ne souffre d’aucune contestation, la forme rompt, d’après l’Alliance pour la relève citoyenne (Arc), de façon flagrante avec les principes d’éthique républicaine et d’élégance démocratique que nous sommes en droit d’attendre de la plus haute magistrature de notre pays. C’est pourquoi le parti de la formation politique d’Anta Babacar Ngom crie un précédent dangereux et inquiétant. Il s’agit, selon elle, de la remise en cause de la valeur de la « Parole présidentielle » et mieux, de la « signature présidentielle ». Un président de la République ne ruse pas, s’exclame Anta Babacar Ngom non sans ajouter que les arguments avancés cachent maladroitement une tentative de consolidation d’un pouvoir sans partage, loin des aspirations de millions de Sénégalais qui avaient espéré un véritable renouveau démocratique. D’ailleurs, poursuit l’Arc, en choisissant la date du 17 novembre 2024, le chef de l’État a pris le minimum de ce que la loi lui conférait pour organiser des élections transparentes et apaisées. Mais malheureusement, là encore, dénonce la formation politique, la ruse politique a pris le dessus sur le compromis politique et le dialogue inclusif. Ainsi, Anta Babacar Ngom pense que le moment est venu de dire “Non” à la dérive autoritaire en gestation. C’est pourquoi l’Alternative pour la Relève Citoyenne appelle à la mobilisation sans précédent afin de barrer la route à ces manœuvres de force et de protéger les institutions en imposant la cohabitation au régime actuel.
Le moniteur de moto vole le téléphone de son élève
Livreur de profession, S. Niang s’essaie également au vol à ses heures perdues. Selon nos sources, B. L. Guèye qui voulait apprendre à conduire une moto s’est présenté au parking du stade Léopold Sédar Senghor où il a rencontré le conducteur de moto S. Niang. Le sieur Guèye lui donne 5 mille francs. Le moniteur de moto va divertir la victime avant de subtiliser son téléphone. Ayant senti le coup, Guèye a tout de même continué sa conduite. Arrivé au parking du stade, il demande au moniteur de lui rendre son téléphone. Niang tout furieux, appuyé par d’autres moniteurs de motos, ont bastonné B. L. Guèye. Ce dernier se rend à la police de l’Unité 15 des Parcelles Assainies pour porter plainte contre le mis en cause. Il a retrouvé son voleur au parking. Ainsi M. Guèye appelle les policiers de l’Unité 15 qui câblent à leur tour ceux des Parcelles Assainies. Le présumé voleur est interpellé. Ce dernier, mécanicien de profession, âgé de 19 ans, est un récidiviste. Il a été placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour vol.
L’étudiant vole le téléphone de son bienfaiteur
L’étudiant A. Diallo est vraiment drôle. Il s’est introduit dans la maison du sieur A. Dièye à la Patte d’oie pour demander de l’eau fraîche. On demande à l’étudiant d’aller prendre l’eau au réfrigérateur. Il en profite pour voler le téléphone portable de son bienfaiteur avant de prendre la tangente. Le sieur Dièye crie au voleur et Diallo sera interpellé. Il est conduit à la police des Parcelles assainies. Devant les enquêteurs, il a nié les faits en indexant son ami qui a échappé. L’étudiant est placé en garde à vue et déféré au parquet pour vol.
Moustapha Faye s'en tire avec un mois de prison avec sursis
Moustapha Faye comparaissait hier devant la barre du tribunal des flagrants délits de Diourbel pour répondre des chefs de violence, voies de fait et injures publiques. Il doit sa traduction devant la justice à son employeur l'homme d'affaires Khadim Guèye avec qui il a eu des démêlés. Les faits remontent au 12 août 2024 quand Moustapha Faye reçoit un appel téléphonique de Khadim Guèye. Au bout de fil, l'homme d'affaires était dans tous ses états lorsqu'il a appris que le chauffeur n'avait pas exécuté sa dernière livraison à sa convenance. En fait, Moustapha Faye devait livrer du riz qu'il avait déchargé à la gare routière. Mais si Khadim Guèye était aussi colérique, c'est qu'il voulait que Moustapha Faye décharge chez lui ce riz. Ainsi il lui a asséné des vertes et des pas mûres quand Moustapha Faye lui a rétorqué que l'ordre lui avait été donné par Serigne Modou Guèye, le frère de Khadim Guèye, de le livrer à la gare. Se sentant alors profondément touché dans son orgueil, Moustapha Faye va le retrouver. Une fois en face de son patron, il le menace de lui régler son compte s'il réitérait ses injures au téléphone. La tension monte d'un coup entre les deux avant que des témoins de la dispute les empêchent d'en arriver aux mains. Après quoi, Khadim Guèye va porter plainte contre Moustapha Faye qui sera arrêté dans la foulée. Devant la barre du tribunal des flagrants délits de Diourbel, hier jeudi 12 septembre 2024, Moustapha Faye a juré n'avoir fait que demander des comptes à Khadim Guèye qui venait de l'injurier au téléphone. Finalement, Moustapha Faye a été relaxé du délit d'injures publiques et reconnu coupable de violence, voies de fait. Il a été condamné à un mois assorti de sursis.
Abdourahmane Diallo Dg du Fonds de Solidarité Africain (FSA)
Finalement, c’est notre compatriote Abdourahmane Diallo qui a été confirmé au poste de Directeur général du Fonds de Solidarité Africain (FSA). M. Diallo assurait jusque-là l’intérim du FSA depuis le décès en juin 2023 de son prédécesseur, le Malien Ahmadou Abdoulaye Diallo. Directeur central en charge des Finances, selon une note reçue à «L’As », M. Diallo avait en charge la mobilisation des ressources et l’élargissement de la base actionnariale du FSA. Il a été le principal artisan de la certification du Fonds à la norme ISO 9001 Version 2015. Il a également mené l’Institution à la notation Financière Internationale. Le Fonds bénéficie actuellement d’une notation financière Investment Grade délivrée par Moody’s et d’une notation régionale AAA (WU) assignée par GCR West Africa – Filiale de Moody’s, ajoute la même source. Le Fonds de Solidarité Africain, un outil d’intégration africaine, concourt significativement au développement économique et au progrès social dans ses États membres. Il compte actuellement vingttrois pays membres
LE DOSSIER AMERICAIN DEFINITIVEMENT BOUCLE
En conférence de presse, le général Michael Langley a affirmé que les forces américaines ont quitté le Niger sans incident, dénonçant une campagne de désinformation de Moscou et Pékin contre Washington sur le continent africain.
En conférence de presse, le général Michael Langley a affirmé que les forces américaines ont quitté le Niger sans incident, dénonçant une campagne de désinformation de Moscou et Pékin contre Washington sur le continent africain.
Lors d’un point de presse numérique tenu le jeudi 12 septembre, le général Michael Langley, commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom), a présenté les grandes lignes de la nouvelle stratégie militaire. L’officier général américain a profité de l’occasion pour revenir sur le retrait des troupes américaines du Niger. Selon lui, les opérations se sont déroulées « sans incident » et conformément aux demandes des autorités locales du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Après le coup d’État du 26 juillet 2023, le CNSP, dirigé par le général Abdourahamane Tiani, a dénoncé les accords de défense avec la France, entraînant le retrait des troupes françaises du Niger. En mars dernier, Niamey a également mis fin aux accords de coopération militaire avec les États-Unis, ce qui a conduit au départ des forces américaines de leur base située à Agadez, dans le nord du pays.
Toutefois, l’avenir de la coopération sécuritaire dans le Sahel reste incertain. « La voie à suivre sera déterminée quant à la capacité de coopération en matière de sécurité dans le Sahel, qu’il s’agisse de la nouvelle alliance ou de la coalition de l’Alliance des États sahéliens du Niger, du Burkina Faso et du Mali », a-t-il expliqué.
Le général Langley a également indiqué que des discussions sont en cours avec des pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, notamment la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Bénin, afin de réévaluer et ajuster les ressources militaires face à la propagation des groupes terroristes. comme le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) et l’État islamique au Sahel. « Nous commençons à réinitialiser et à recalibrer certains de nos atouts », a affirmé le général, évoquant une stratégie de collaboration avec des pays partageant des « valeurs démocratiques et des objectifs communs ».
Cette situation a conduit Africom à renforcer les consultations avec ces pays afin de mieux comprendre leurs besoins en matière de lutte contre le terrorisme. « Nous menons des consultations et nous les administrons via la sphère diplomatique pour décider du niveau de capacité dont ils ont besoin pour être en mesure de lutter efficacement contre le terrorisme », a ajouté le général Langley.
Le responsable américain a également abordé la question de l’influence de la Chine et de la Russie dans la zone de responsabilité de l’Africom. Il a déclaré la désinformation déployée par ces puissances, notamment en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel, pour saper les efforts de coopération sécuritaire des États-Unis avec leurs partenaires africains. « Depuis 2022, une grande partie de mes efforts pour parvenir à un accord avec certains de ces pays sur la manière dont nous allons aborder les défis a été déformée par la désinformation », a-t-il déclaré.
Le général a spécifiquement pointé du doigt la Russie pour son rôle dans la déstabilisation de plusieurs pays africains, citant la République centrafricaine, la Libye et l’ensemble du Sahel. « La Fédération de Russie avait des activités dans l’espace de l’information pour pouvoir diffuser de fausses idéologies dans la société civile », a-t-il affirmé, ajoutant que ces actions avaient pour objectif de contrer les efforts de l’Africom en matière. de lutte contre le terrorisme. Il n’a pas épargné la Chine qui, à l’en croire, « est connue pour diffuser de fausses informations sur tout le continent également ».