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8 juin 2025
Par THECONVERSATION.COM
COMMENT LE CONTROLE DES ELITES LOCALES PEUT FAÇONNER L’INDUSTRIE MONDIALE DES BATTERIES
La République démocratique du Congo (RDC), un pays riche en minerais, est souvent présentée comme une victime de l’exploitation par la Chine, les États-Unis et l’Europe dans leur compétition pour ses minerais essentiels pour la transition énergétique
La République démocratique du Congo (RDC), un pays riche en minerais, est souvent présentée comme une victime de l’exploitation par la Chine, les États-Unis et l’Europe dans leur compétition pour ses minerais, qui sont essentiels pour la transition énergétique.
Mais nos recherches ont révélé que la RDC peut influencer le marché du cobalt, dont elle est le plus grand producteur. Le cobalt est un métal très important. Il réduit la surchauffe des batteries et est essentiel à la fabrication des véhicules électriques.
Nos recherches, menées à la fois en Chine et en RDC, révèlent comment des gouvernements des gouvernements souvent perçus comme marginaux tels que la RD peuvent influencer voire façonner les industries mondiales.
Nos conclusions sont basées sur des mois de travail sur le terrain dans les mines artisanales et industrielles de cobalt de la RDC et sur les développements d’infrastructures en Chine. Nous avons également examiné les médias locaux et les documents gouvernementaux afin de passer en revue les décisions juridiques et administratives.
Nous avons constaté que le gouvernement de la RDC exerce un contrôle important, tant au niveau national que régional. Les décisions de politique minière prises par les politiciens de la capitale de la RDC, Kinshasa, ou des régions minières comme Kolwesi se répercutent sur l’ensemble des chaînes d’approvisionnement mondiales en batteries. Par exemple, en tant que producteur de 70 % du cobalt mondial, la RDC a une influence sur la chaîne d’approvisionnement mondiale des batteries pour véhicules électriques.
Vivre dans la pauvreté. Certains revenus miniers sont reversés au gouvernement, mais les communautés vivant à proximité des mines ne voient guère d’amélioration dans leur vie quotidienne. Nombre d’entre elles restent confrontées à la pauvreté, à la pollution et à des conditions de travail dangereuses à l’intérieur et autour des mines.
LE TRAITEMENT DU COBALT EN CHINE
Le cobalt a été extrait pour la première fois en RDC en 1914 pendant la longue période de colonisation belge, de 1885 à 1960, lorsque de nombreuses ressources précieuses du pays ont été pillées par la Belgique.
Aujourd’hui, le cobalt de la RDC est expédié en Chine, qui représente 65 % de la transformation mondiale du cobalt en cathodes pour les batteries lithium-ion (batteries rechargeables). La Chine est également le plus grand producteur mondial de ces batteries et domine l’industrie des véhicules électriques. En 2023, une voiture sur cinq vendue dans le monde était un véhicule électrique.
En Chine, l’industrie du raffinage du cobalt et de la fabrication de batteries a connu une croissance rapide au cours des deux dernières décennies. Les entreprises chinoises ont investi massivement dans le développement de technologies de traitement avancées et d’installations de production à grande échelle.
Ces usines transforment le cobalt brut provenant de la RDC en composés de cobalt de haute pureté et les intègrent dans les cathodes des batteries. Des entreprises chinoises comme Huayou Cobalt, CATL et BYD sont devenues des leaders mondiaux dans le raffinage du cobalt et la production de batteries, approvisionnant le marché mondial des véhicules électriques.
L’INFLUENCE DE LA RDC SUR L’INDUSTRIE DU COBALT
Bien que les sociétés minières chinoises, privées et publiques, contrôlent de vastes gisements de cobalt en RDC, notre recherche a conclu que la RDC peut exercer une influence significative sur l’ensemble de l’industrie.
Par exemple, lorsque le gouvernement de la RDC a suspendu les exportations de la plus grande mine de cobalt appartenant à la Chine en 2022 en raison de différends financiers, il a temporairement interrompu environ 10 % de la production mondiale de cobalt.
Fifi Masuka Saini a été nommé dans la province de Lualaba, riche en cobalt, elle a saisi des camions qui transportaient du cobalt pour faire pression sur les entreprises chinoises qui bénéficiaient des largesses de l’ancien gouverneur et proche allié du président Kabila. Le résultat a été un réalignement des opérateurs chinois sur le nouveau gouvernement.
La politique locale peut également être à l’origine d’un arrêt de la production. Par exemple, l’industrie chinoise du cobalt s’approvisionne en cobalt auprès de mineurs artisanaux. Et en 2021, le gouvernement national de la RDC a annulé les contrats provenant des sites artisanaux bien qu’ils aient été approuvés par le gouvernement provincial. Alors que Kinshasa a poussé à la création d’une société d’achat centralisée pour le cobalt artisanal produit dans la province, les intérêts provinciaux se sont opposés à cette approche. Les opérateurs chinois se sont retrouvés au cœur de ce conflit. Il s’en est suivi de longues négociations entre Chinois et Congolais, qui ont placé l’entreprise dans une situation délicate, soumise aux desiderata des volontés politiques de Kinshasa et de Kolwezi.
Le gouvernement a également été en mesure d’exercer son influence sur les minerais en faisant pression pour obtenir de meilleures conditions dans les contrats d’exploitation minière et une plus grande transformation des minerais au niveau national. En 2018, par exemple, il a déclaré que le cobalt était une ressource « stratégique » et a triplé les taxes à l’exportation.
LES POPULATIONS LOCALES N’EN ONT PAS PROFITÉ
Cependant, malgré l’influence que la RDC peut exercer sur le secteur, ceux qui devraient bénéficier de l’industrie lucrative du cobalt, comme les mineurs, ne voient pas d’amélioration.
Aujourd’hui, il existe au moins 67 mines artisanales de cobalt dans le sud-est de la RDC. Environ 150 000 mineurs artisanaux travaillent dans ce secteur et sont confrontés à des conditions dangereuses.
Les mineurs sont exposés à de nombreux risques, notamment celui d’être ensevelis lors des éboulements de mines celui d’être exposés à des gaz radioactifs.
Les mineurs sont également exploités, jusqu’à 50 % de leurs revenus étant saisis par des coopératives, des associations de mineurs souvent contrôlées par des politiciens puissants. On estime que 40 000 enfants travaillent dans les mines artisanales de cobalt de la RDC dans des conditions dangereuses.
LES RÉALITÉS LOCALES COMPTENT
Nos recherches montrent que la transition vers des technologies énergétiques propres n’est pas simplement une question d’innovation scientifique ou de politique des grandes puissances. Les chaînes d’approvisionnement mondiales peuvent même être façonnées par les élections locales dans les villes minières africaines.
La transition vers les énergies renouvelables est mondiale. Des pays comme les ÉtatsUnis et la Chine doivent traiter les pays producteurs comme la RDC comme des partenaires dans la transition énergétique mondiale plutôt que comme de simples fournisseurs de matières premières dont les populations locales pourraient être affectées par cette transition. Cela pourrait se faire en soutenant la mise en place de chaînes d’approvisionnement localisées, une plus grande valeur ajoutée locale, y compris une transformation plus poussée du cobalt en RDC, des contrats plus équitables, etc.
Alors que la révolution des véhicules électriques s’accélère, les voix et les intérêts souvent négligés des régions productrices de minerais comme la RDC doivent être entendus. En révélant ces dynamiques de pouvoir moins visibles, cette recherche fournit des informations aux décideurs politiques, aux entreprises et aux citoyens concernés qui œuvrent pour un avenir énergétique plus propre.
TV5 SUSPENDUE POUR 3 MOIS AU MALI
La junte au pouvoir au Mali a suspendu pour trois mois la diffusion de la chaîne francophone TV5 Monde, qui a, selon elle manqué « d’équilibre » dans le traitement d’une information, selon une décision dont l’Agence France-Presse (AFP) a pris connaissance
La junte au pouvoir au Mali a suspendu pour trois mois la diffusion de la chaîne francophone TV5 Monde, qui a, selon elle, manqué « d’équilibre » dans le traitement d’une information, selon une décision dont l’Agence France-Presse (AFP) a pris connaissance, mercredi 11 septembre.
La Haute Autorité de la communication (HAC) lui reproche d’avoir fait état, dans son journal Afrique, très suivi au Mali, de la mort de quinze civils au moins dans des raids de drone à Tinzaouatène, dans le Nord, sans rendre compte de la version de l’armée malienne.
La chaîne « regrette cette situation et notamment de ne pas avoir été saisie par la HAC et de n’avoir pu apporter des explications au regard des faits qui lui sont reprochés », réagit-elle dans un communiqué. Elle précise, par ailleurs, qu’au moment où l’information a été diffusée sur son antenne, l’armée malienne n’avait pas encore donné sa version des faits et ce, malgré ses sollicitations. La version de l’armée a été communiquée par la chaîne dans une brève datée du 26 août...
France 24 et Radio France Internationale (RFI), très suivies au Mali, ont été privées d’antenne. France 2 avait, elle aussi, été suspendue début 2024, avant que LCI ne connaisse le même sort fin août. Les correspondants d’un certain nombre de médias étrangers ont été contraints au départ ou au silence.
Par Assane Guèye
NOUVELLES IRRESPONSABILITES
Il faut être un cinglé pour dire du mal de nos foyers religieux qui sont les prunelles de nos yeux, ce que nous avons de plus cher. Il y a certes de l’ignorance dans cette attitude outrancière.
Il faut être un cinglé pour dire du mal de nos foyers religieux qui sont les prunelles de nos yeux, ce que nous avons de plus cher. Il y a certes de l’ignorance dans cette attitude outrancière. Mais en franchissant un tel Rubicon, on fait surtout preuve d’ingratitude. Pour avoir fait face aux envahisseurs colonialistes munis de canons et de cravaches, le courage physique et moral des anciens qui n’avaient pour seule arme que le chapelet a fait que nous ne soyons pas aujourd’hui des brebis égarées. Sans leurs sacrifices, celui qui tente aujourd’hui en vain de les moquer serait peut-être un mécréant. Avec une barbarie sans nom, le colon avait une double sale besogne à savoir le pillage en règle de nos richesses et une prétendue mission civilisatrice. Un crime contre l’humanité bien avant l’heure. À défaut d’une éternelle reconnaissance aux familles religieuses, nous devons être bienveillants et les laisser tranquille. Cette posture doit être élevée au rang de précepte. Le fauteur de troubles qui perd son temps à vouloir saper le moral des fidèles n’aura jamais gain de cause. Il ne mérite sûrement pas qu’on descende à son niveau de provocation et d’insolence. Il ne sert à rien de demander une fatwa à l’encontre d’un irresponsable mais une sévère mise à pied devra être prononcée par qui de droit.
Les politiques passent leur temps à noyer le poisson
Tous responsables du naufrage collectif. L’actualité sur la bonne terre du Sénégal est ponctuée de mauvaises nouvelles. Elle est macabre quand la route et le transport en commun deviennent des fours crématoires. Elle est atroce lorsque la marée montante avale les damnés de la terre et de la mer assignés à résidence à perpétuité. Ils se noient dans le verre d’eau des politiques catastrophiques. Constat d’échec et d’impuissance. Absence de diagnostic encore moins de réponse. Les bonnes paroles suivies de larmes de crocodile après chaque tragédie se suivent et se ressemblent. C’est la mer à boire pour les responsables politiques qui étonnamment mettent plus d’énergie à s’opposer qu’à gérer. Ils passent leur temps à noyer le poisson. La réalité de la vague de mal-gouvernance nous rattrape. Le sauve-qui-peut est une de ses manifestations. L’horreur est précédée par le déshonneur. Sur un passage de la Constitution, on y lit que la personne humaine est sacrée. Dans la pratique, on est loin du compte. La vie n’a plus aucune valeur quand le strict minimum n’est pas à disposition. Les citoyens ont été pulvérisés de manière irréversible. Toute la faute incombe à des responsables politiques jamais à la hauteur de leurs immenses responsabilités qui pèsent sur leurs frêles épaules. Ils ont pillé ou laissé piller le Sénégal de l’indépendance à nos jours.
Il y a plusieurs manières de transhumer
A-t-il les épaules et l’étoffe pour prétendre à une nouvelle responsabilité ? Le candidat malheureux à la dernière élection qui s’est senti spolié par son propre camp étouffait à l’Apr. Le monde politique est un marécage à crocodiles. Il faut savoir donner les premiers coups. On est impatient de voir comment il va s’opposer. Cette prise de liberté est d’abord une bonne nouvelle pour le pouvoir qui profite de la division des adversaires. Mais comment qualifier le fait de quitter un parti qui n’a plus de décret ? C’est tout sauf un acte de courage. C’est de l’infidélité et un manque de convictions. Il y a plusieurs manières de transhumer. Que ce soit le nouveau chef de file de la Nouvelle responsabilité ou les responsables au pouvoir, ils développent tous les mêmes symptômes. Ils ont un déficit criant de virtuosité.
PAR Anta Babacar Ngom Diack
UN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE NE RUSE PAS
Remise en cause de la valeur de la « parole présidentielle » et de la « signature présidentielle ». Les arguments avancés pour la dissolution de l'Assemblée cachent une tentative de consolidation d'un pouvoir sans partage
Mobilisons-nous pour imposer la cohabitation le 17 novembre 2024
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, vient de dissoudre l'Assemblée nationale. Nous prenons acte de sa déclaration. Ce n'est pas une surprise. Mieux, c'est une décision qui était plus qu'attendue, compte tenu de la piètre qualité de cette législature depuis maintenant deux ans.
Si la légalité de l'acte posé par le président de la République ne souffre d'aucune contestation, la forme rompt de façon flagrante avec les principes d'éthique républicaine et d'élégance démocratique que nous sommes en droit d'attendre de la plus haute magistrature de notre pays.
Le précédent est dangereux et inquiétant. Il s'agit de la remise en cause de la valeur de la « parole présidentielle » et mieux de la « signature présidentielle ». Un président de la République ne ruse pas ! Les arguments avancés cachent maladroitement une tentative de consolidation d'un pouvoir sans partage, loin des aspirations de millions de Sénégalais qui avaient espéré un véritable renouveau démocratique. En votant à plus de 54%, nos compatriotes avaient choisi la rupture. Ce qu'ils récoltent aujourd'hui est une trahison de cette espérance, un retour aux calculs politiques que notre peuple a rejetés et combattus avec courage et détermination. On a envie de dire « Tout ça pour ça »!
Le vote d'une loi d'orientation budgétaire n'aurait de sens que s'il est adossé aux orientations d'une déclaration de politique générale. La suppression des fonds spéciaux de la présidence sonnerait plus fort comme signal de rationalisation du train de vie de l'État, en lieu et place de la dissolution du CESE et du HCCT, qui ne présente aucune urgence, surtout en l'absence d'une majorité parlementaire sécurisée. Les arguments évoqués pour la dissolution de l'Assemblée nationale voleraient beaucoup plus haut, si son Excellence Monsieur le président de la République s'était contenté de prendre ses responsabilités constitutionnelles sans verser dans le dilatoire et les calculs politiciens.
En choisissant la date du 17 novembre 2024, le chef de l'État a pris le minimum de ce que la loi lui conférait pour organiser des élections transparentes et apaisées. Mais malheureusement, là encore, la ruse politique a pris le dessus sur le compromis politique et le dialogue inclusif.
Ce qui s'est produit aujourd'hui est un signal d'alarme. Le moment est venu de dire "Non" à la dérive autoritaire en gestation. Les Sénégalais sont mis devant leurs responsabilités. La démocratie, pour être équilibrée et juste, doit être en mesure de s’autoréguler. C'est pourquoi l'Alternative pour la Relève Citoyenne appelle à la mobilisation sans précédent. Il nous incombe de barrer la route à ces manœuvres de force et de protéger nos institutions en imposant la cohabitation au régime actuel.
Le 17 novembre 2024, il ne s'agira pas simplement d'une élection. Il s'agira de l'avenir de notre démocratie. Il s'agira de dire que nous, citoyens sénégalais, refusons des pratiques qui mettent en péril nos acquis républicains. Mobilisons-nous pour un Sénégal où le pouvoir n'est plus un monopole, mais une responsabilité partagée, contrôlée et équilibrée !
Nous avons besoin de solutions concrètes, pas de manœuvres politiques. Le président évoque la souveraineté du peuple. Oui, la souveraineté appartient au peuple et elle ne doit pas être instrumentalisée pour justifier des calculs politiques.
Face à cette situation, nous, l'Alternative pour la Relève Citoyenne, tenons à réaffirmer notre détermination inébranlable à porter la voix du peuple à l'Assemblée nationale. L'État n'est pas un terrain de jeux, et il devient urgent de constituer une Alternative Responsable face à ce gouvernement, et ceci dans l'intérêt unique du peuple sénégalais.
Anta Babacar Ngom Diack est présidente d’ARC.
LANCEMENT D’UN RADAR DE PREVISION METEOROLOGIQUE ET D’ALERTE PRECOCE
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a procédé, jeudi à Diamniadio, au lancement de l’opérationnalisation du radar météorologique, un outil de prévision des pluies et d’alerte sur les risques d’inondations.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a procédé, jeudi à Diamniadio, au lancement de l’opérationnalisation du radar météorologique, un outil de prévision des pluies et d’alerte sur les risques d’inondations.
”C’est un outil extrêmement important qui me rend fier parce qu’on voit là, la traduction en acte d’une volonté consistant à ramener la technologie au niveau des communautés pour en faire un outil quotidien d’aide pour faciliter la vie des populations’’, a déclaré le ministre.
M. Dièye s’exprimait lors de la cérémonie de lancement l’opérationnalisation de ce radar météorologique, en présence des partenaires techniques, des experts, et des représentants de l’Administration territoriale locale ainsi que d’officiels.
Cheikh Tidiane Dièye a dit que ce radar permettra de faire des prévisions sur les pluies par endroits et d’anticiper sur les mesures à prendre et faire des alertes sur les risques d’inondations pour prévenir les populations à temps.
Il a assuré que ce radar vient compléter d’autres infrastructures et outils mis en place pour mieux contenir les phénomènes d’inondations.
Le radar mis à la disposition de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la Météorologie (ANACIM) va aider à faire face aux inondations par la mise en place d’outils technologiques modernes.
La réalisation de cette infrastructure s’inscrit dans le cadre du Projet de gestion intégré des inondations au Sénégal, une initiative financée à hauteur de 10 milliards de francs CFA par le Fonds vert pour le climat avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD).
LE SENEGALAIS ABDOURAHMANE DIALLO CONFIRMÉ À LA TÊTE DU FSA
Nommé Directeur général par intérim après le décès en juin 2023 de son prédécesseur, le Malien Ahmadou Abdoulaye Diallo, le Sénégalais Abdourahmane Diallo a été confirmé au poste de Directeur général du Fonds de Solidarité Africain (FSA).
Nommé Directeur général par intérim après le décès en juin 2023 de son prédécesseur, le Malien Ahmadou Abdoulaye Diallo, le Sénégalais Abdourahmane Diallo a été confirmé au poste de Directeur général du Fonds de Solidarité Africain (FSA).
À l’issue d’un long processus d’appel à candidatures, de sélection et d’audition devant les administrateurs, notre compatriote Abdourahmane Diallo a été confirmé dans ses fonctions de Directeur général du Fonds de Solidarité Africain (FSA), selon un communiqué reçu hier, jeudi 12 septembre 2024. Le cadre sénégalais assurait l’intérim depuis le décès de son prédécesseur en juin 2023.
Pièce maîtresse du FSA au cours des dernières années en tant que Directeur central en charge des Finances, et numéro deux du Fonds, M. Diallo était responsable de la mobilisation des ressources et de l’élargissement de la base actionnariale du FSA. Il a été l’artisan principal de la certification du Fonds à la norme ISO 9001 Version 2015, et a conduit l’institution à une notation financière internationale. Le FSA bénéficie actuellement d’une notation Investment Grade, délivrée par Moody’s, ainsi que d’une notation régionale AAA (WU) attribuée par GCR West Africa, filiale de Moody’s.
Diplômé d’un Executive MBA de l’IAE Paris Sorbonne, d’un Master en Économie Internationale et Globalisation de l’Université Pierre Mendès France de Grenoble, et d’un Master en Finance et Ingénierie Financière, entre autres, Abdourahmane Diallo combine une solide formation académique avec une expérience reconnue dans les levées de fonds, l’ingénierie financière et l’organisation. Sa nomination à ce poste, qui illustre, s’il en était encore besoin, l’excellence de l’expertise sénégalaise au sein des institutions internationales, contribue ainsi au rayonnement de notre pays. Véritable outil d’intégration africaine, compte tenu de son envergure géographique (CEDEAO, CEEAC, COMESA et UMA), le Fonds de Solidarité Africain contribue de manière significative au développement économique et au progrès social dans ses États membres.
Le Fonds compte actuellement vingt-trois pays membres. Il est observateur à l’Union africaine (UA) et membre de l’Alliance des Institutions Financières Multilatérales Africaines (AAMFI), créée sous les auspices de l’UA pour jouer un rôle de catalyseur dans le développement économique durable et l’autonomie financière en Afrique. L’AAMFI regroupe notamment : la Société Financière Africaine (AFC), la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank), le Fonds de Solidarité Africain (FSA), le Groupe de la Banque de Commerce et de Développement (TDB Group), la Société Africaine de Réassurance (Africa Re), l’Agence pour l’Assurance du Commerce et des Investissements en Afrique (ATIDI), la Banque de Développement Shelter Afrique (SHAFDB) et ZEP – RE (PTA Reinsurance Co.).
GOREE PLAIDE POUR LA DIVERSIFICATION DE L’OFFRE TOURISTIQUE
Le maire de la commune de Gorée, Me Augustin Senghor, a appelé, jeudi, à la diversification de l’offre touristique afin de proposer de nouveaux produits aux visiteurs de l’Ile-mémoire.
Dakar, 13 sept (APS) – Le maire de la commune de Gorée, Me Augustin Senghor, a appelé, jeudi, à la diversification de l’offre touristique afin de proposer de nouveaux produits aux visiteurs de l’Ile-mémoire.
‘’Pour développer un tourisme dans un espace aussi réduit, il faut avoir la capacité de se recréer, pouvoir toujours proposer quelque chose de nouveau aux visiteurs’’, a-t-il préconisé.
Il s’exprimait à l’occasion de l’inauguration des ‘’sentiers culturels et naturels du castel’’, une série de dédalles et de marches, située derrière le fort du Castel, le point culminant de l’île qui s’élève à 36 mètres.
Selon le maire de Gorée, si les visiteurs viennent toujours pour la Maison des esclaves ou pour la plage, à un moment donné ils ne viendront plus.
‘’A chaque fois qu’ils voient dans les réseaux sociaux de nouveaux espaces à découvrir, ils viendront et surtout ils feront venir d’autres visiteurs’’, a-t-il déclaré, ajoutant que le viatique de la municipalité est d’‘’améliorer notre environnement et notre espace culturel pour mieux y vivre’’.
Cette inauguration marque une étape majeure du projet d’amélioration des infrastructures locales et de préservation du cadre de vie sur l’île. Elle a été rendue possible grâce au partenariat entre la Commune de l’Île de Gorée, l’Agence Française de Développement (AFD), Small Islands Organisation (SMILO) et le Conservatoire du littoral, selon un document de la municipalité.
CETTE ANNEE, NOUS AVONS EU UNE CAMPAGNE CATASTROPHIQUE
D’année en année, les campagnes qui se succèdent deviennent de plus en plus mauvaises. Pis, celle de cette année a été «catastrophique», selon Mamou Gueye, vice-président de l’Interprofession du secteur
La filière mangue est aujourd’hui confrontée à d’énormes difficultés notamment le coût élevé de la production, la présence de la mouche qui contamine le produit, ainsi que la rude concurrence avec d’autres pays exportateurs. Du coup, d’année en année, les campagnes qui se succèdent deviennent de plus en plus mauvaises. Pis, celle de cette année a été «catastrophique», selon Mamou Gueye, vice-président de l’Interprofession mangue.
Le Sénégal est un grand producteur de mangues, avec trois grandes zones de production de mangues que sont notamment les Niayes, le Centre et le Sud. Ces sites regorgent d’énormes potentialités. Mais on assiste de plus en plus à une perte de vitesse au niveau de la filière. Pour cette année, la campagne d’exportation du produit a été très mauvaise. Ce qui a causé d’énormes pertes aussi bien aux producteurs qu’aux exportateurs. «Cette année, nous avons eu une campagne catastrophique, parce que la première génération de mangues est arrivée prématurément avec un lot de soucis. Il y avait la chute des mangues. Ce qui fait que la production n’était pas en grande quantité. Nous avons pu récolter ce qui était à point.
On a eu un décalage d’une vingtaine de jours pour reprendre la deuxième génération. Et cette deuxième génération est arrivée en abondance durant la saison des pluies, période où il y a une prolifération de la mouche des fruits. Ce fléau perturbe d’année en année les campagnes d’exportation», a expliqué Mamou Guèye, viceprésident de l’Interprofession mangue et président de la Plateforme d’innovation mangue zone des Niayes.
Cette situation a causé beaucoup de préjudices aux acteurs de la filière, car l’Union européenne, qui est le premier pays d’exportation de la mangue sénégalaise, a ses exigences. «Comme la mouche de la mangue est une mouche de quarantaine, une fois qu’une expédition arrive en Europe et qu’on trouve sur une mangue une piqûre, toute la cargaison sera détruite. Parce que les Européens évitent que cette mangue contamine les autres fruits. L’Union européenne a ses exigences par rapport au nombre d’intersections qui sont dues aux piqûres de mouches. Arrivés à un lot de 10 intersections, nous sommes au rouge. Avec la Direction de la protection des végétaux (Dpv) pour éviter que le Sénégal arrive à ce stade, dès qu’on accède au seuil de 10 intersections, on arrête la campagne. Cela se passe toujours au mois d’août qui est la période où la mangue arrive à un niveau très abondant», a-t-il indiqué.
Pour contourner toutes ces difficultés liées aux exigences de l’UE, les exportateurs ont ouvert une fenêtre avec le Maroc qui était moins exigeant par rapport à ces intersections. Malheureusement, cette année, cela n’a pas eu les effets escomptés à cause de la concurrence avec d’autres pays. «Presque les deux tiers de la production sont allés sur le Maroc et il y avait beaucoup de camions qui sont arrivés au Maroc. Mais la malchance que nous avons, c’est que l’Egypte et l’Espagne ont déversé beaucoup de mangues dans ce pays. Ils nous ont concurrencés. Ce qui a fait que notre campagne est arrêtée. Nous avons une bonne partie de la production sur les plantations. Des cargaisons sont restées dans nos chambres froides et nous étions obligés de vendre à perte», se désole M. Guèye.
Selon lui, la campagne de cette année n’a même pas atteint les 80 mille tonnes ; alors qu’elle a une fois atteint les 240 mille tonnes durant ces dernières années. «On s’attendait vraiment, cette année, à faire les 240 mille tonnes. La production et l’exploitation ont subi un revers catastrophique. Ce qui restait devrait pouvoir aller vers la transformation», a-t-il laissé entendre.
Seulement, a-t-il souligné, le Sénégal manque d’unités de transformation qui pouvaient capter la production non-exportée, parce que le marché local ne peut pas consommer toute cette quantité de mangues. «Personnellement, j’étais en train de tester un marché sur Dubaï. J’ai fait une expédition dans ce pays. C’est bien de tenter d’autres parts de marchés pour que, si l’Union européenne avec ses exigences freinent nos exportations, qu’on puisse entrer dans d’autres marchés», a confié Mamour Guèye. Pour garder la mangue au frais, des unités de conservation existent à Noflaye où il y a 5 compartiments que les exportateurs utilisent. Il y a un autre à Sangalkam. C’est au niveau de ces unités que le produit est traité et conservé, avant son expédition vers l’étranger.
LE SENEGAL AFFRONTERA LE MALI EN DEMI-FINALE DE L'AFROBASKET MASCULIN U18
Le Sénégal s’est qualifié pour les demi-finales de l’Afrobasket masculin des moins de 18 ans (U18), en battant l’Égypte, 68 points à 61, jeudi, à Pretoria, lors des quarts de finale
L’équipe nationale masculine de basket du Sénégal va affronter, vendredi à 18h GMT, celle du Mali, en demi-finale de l’Afrobasket U18, à Pretoria.
Le Sénégal s’est qualifié pour les demi-finales de l’Afrobasket masculin des moins de 18 ans (U18), en battant l’Égypte, 68 points à 61, jeudi, à Pretoria, lors des quarts de finale.
Les Sénégalais ont dominé les Égyptiens durant les quatre quarts-temps du match (19-16, 32-28, 47-43, 68-61).
Ils affrontent en demi-finale les Maliens qui les avaient battus en matchs de poules de la compétition (50-64).
”Nous allons nous concentrer sur notre match de demi-finale. Nous devons jouer calme et rester sereins pour éviter de faire des erreurs. Nous avons à travailler nos rebonds et lancer francs’’, a déclaré l’entraîneur du Sénégal, Parfait Adjivon.
Selon Adjivon, ‘’cette rencontre a un double enjeu. En plus d’une place en finale, elle est qualificative pour la Coupe du monde. L’enjeu mérite que nous nous battions et donnions tout pour nous imposer”.
Il a demandé à ses joueurs de ‘’rester humbles et faire profil bas’’. ‘’Nous devons remettre le drapeau national aux autorités du pays avec dignité et honneur. Pour cela, nous devons nous faire respecter. Nous ne devons pas nous laisser dominer par la pression’’, a-t-il dit.
L’autre demi-finale va opposer le Maroc au Cameroun, le même jour à 15h30mn.
Les finalistes de l’Afrobasket masculin U18 se qualifieront directement à la phase finale de la Coupe du monde des moins de 19 ans prévue du 28 juin au 6 juillet 2025 en Suisse.
L’Égypte est le champion en titre de l’Afrobasket U18.
UNE FILIÈRE EN PERTE DE VITESSE
Malgré son statut de premier produit horticole d'exportation, l'industrie de la mangue connaît des difficultés. Des exportations en baisse, une transformation encore artisanale et des défis logistiques freinent son essor
Au Sénégal, la mangue est le premier produit horticole d’exportation. Elle est l’un des fruits les plus consommés et une des filières les plus dynamiques du secteur horticole du Sénégal. La mangue enregistre annuellement une production qui se situe entre 150 000 à 200 000 tonnes ; ce qui équivaut à 65% de la production totale de fruits et légumes. Il reste néanmoins des opportunités à saisir pour améliorer la chaîne de valeur de la mangue et exploiter pleinement son potentiel économique dans la région.
L 'Afrique de l'Ouest reste la zone principale d'approvisionnement des pays européens en mangue, avec une production annuelle de mangues estimée à 1,4 million de tonnes. Cela représente environ 4% de la production mondiale, selon le Conseil de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la recherche et le développement agricole. Cette proportion témoigne de l'importance de la culture de la mangue dans la région et de son potentiel économique. La mangue est un produit agricole essentiel pour l'économie de la région.
En plus de l'exportation, la mangue est également destinée à la consommation locale et joue ainsi un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire et l'économie locale. De fait, la mangue occupe une place significative dans l'économie en tant que produit d'exportation, de consommation locale et de valeur ajoutée. Néanmoins, il reste des opportunités à saisir pour améliorer la chaîne de valeur de la mangue et exploiter pleinement son potentiel économique dans la région.
Au Sénégal, la mangue est le premier produit horticole d’exportation. Elle est l’un des fruits les plus consommés. Cependant, son potentiel de valorisation pour l’exportation et la transformation reste largement inexploité. La mangue fraiche du Sénégal se positionne de mieux en mieux dans les marchés internationaux. Elle est une des filières les plus dynamiques du secteur horticole du Sénégal. Elle enregistre annuellement une production qui se situe entre 150 000 à 200 000 tonnes ; ce qui équivaut à 65% de la production totale de fruits et légumes.
Les exportations de mangues, quant à elles, ont fait des bonds importants entre 1998 et 2021. Ainsi, de 288 tonnes, elles sont comprises maintenant entre 21 000 tonnes en année favorable à 13 000 tonnes pour une production totale de 200.000 tonnes. Ces exportations sont essentiellement destinées aux marchés de l’Union européenne (UE) : Allemagne, Pays-Bas, France, Belgique qui représentent 65% des exportations de la mangue sénégalaise. Ensuite, il y a les destinations sous régionales (Mauritanie, Ghana, Maroc) et enfin le Moyen-Orient (Dubaï). Malgré les nombreux efforts consentis, la filière est aujourd’hui confrontée à beaucoup de problèmes. En effet, chaque année, plusieurs milliers de tonnes de mangues sont perdues à cause des mauvaises pratiques agricoles, de l’absence de pistes de production, d’une logistique insuffisante et inappropriée, de l’insuffisance des infrastructures de collecte, de conditionnement et de transformation. Par ailleurs, la transformation de la mangue qui est assurée par de Petites et moyennes entreprises (PME), reste au stade secondaire et artisanal. Il y a aussi la mouche des fruits, la concurrence des fruits d’origine latino-américaine et le renforcement des normes phytosanitaires dans les pays importateurs qui constituent une barrière pour les exportations. Au Sénégal, les exportations de mangues se sont élevées à 12 000 tonnes au cours de la campagne 2023, selon les données officielles. Ce stock est en recul de 25% par rapport aux 16000 tonnes expédiées un an plus tôt. Donc, la filière est sur une pente descendante depuis le record de 24 581 tonnes de mangues expédiées sur le marché international en 2021. L’Union européenne est la principale destination pour les mangues sénégalaises. Mais surle marché du bloc économique, la concurrence est rude avec la forte présence des fournisseurs sud-américains comme le Brésil et le Pérou.