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8 juin 2025
LE SENEGAL AMBITIONNE DE DEVELOPPER L’INDUSTRIE SPATIALE
Le Sénégal a célébré hier, vendredi 13 août, le lancement avec succès de son tout premier satellite GAINDESAT-1A dans l’espace qui a eu lieu le 16 août dernier depuis la base de Vandenberg en Californie.
Le Sénégal a célébré hier, vendredi 13 août, le lancement avec succès de son tout premier satellite GAINDESAT-1A dans l’espace qui a eu lieu le 16 août dernier depuis la base de Vandenberg en Californie. C’était à l’occasion du « First Satellite Day » organisé à la Cité du Savoir de Diamniadio et présidé par le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. A cette occasion, il a magnifié le travail des ingénieurs sénégalais et rappelé les ambitions du Sénégal dans le domaine de la conquête spatiale.
Vendredi 16 août dernier, le Sénégal venait de franchir une « étape clé » dans le domaine des technologies spatiales avec le lancement avec succès de son premier satellite GAINDESAT-1A depuis la base de Vandenberg, en Californie. Et hier, vendredi 13 août, le pays a fêté cet évènement historique qui place la recherche et l’innovation au centre des priorités des autorités gouvernementales. C’était en présence de nombreux membres du gouvernement, d’universitaires, d’étudiants en sciences et techniques et de partenaires.
Lors de ce « First Satellite Day » organisé à la Cité du Savoir de Diamniadio par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a magnifié « l’éclatante réussite engendrée par notre pays dans le domaine de la conquête spatiale ». « C’est le lieu et le moment également à travers la réussite de ce coup d’essai avec comme corollaire un profond sentiment de satisfaction et d’émulation, d’encourager la montée en puissance de cette fulgurante avancée. L’objectif est que d’autres satellites stationnaires plus robustes et mieux opérants soient mis sur orbite afin de soutenir et de renforcer nos ambitions de développement », a déclaré le Président de la République.
Dans son allocution, il est aussi revenu sur le programme spatial SENSAT lancé par le Sénégal « dans le but de satisfaire notre pays en produits et services spacieux et faire du secteur spatial un véritable levier pour le développement socioéconomique harmonieux et durable du Sénégal ». Dans le cadre de l’atteinte de cet objectif, Bassirou Diomaye Faye a indiqué que « notre Etat est conscient de la nécessité de mobiliser ses propres moyens techniques et financiers pour assurer la réussite de ce programme ».
En effet, le satellite a été conçu et fabriqué par des ingénieurs sénégalais en partenariat avec le centre spatial universitaire de Montpellier. C’est ainsi que le Président de la République a félicité les équipes du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation mais aussi les ingénieurs pour le travail « exceptionnel accompli » et leur « engagement exemplaire » qui méritent la reconnaissance de la Nation. Ces ingénieurs et techniciens ont été décorés dans la soirée au Palais présidentiel. Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye n’a pas manqué d’inviter les professeurs et encadreurs à continuer à « cultiver le culte de l’excellence » dans les instituts et écoles d’ingénieurs. Allant plus loin, il a annoncé une « politique et une stratégie spatiale nationale qui seront définies et sanctionnées par l’élaboration d’une loi spatiale et ses décrets d’application ».
Poursuivant son propos, le Chef de l’Etat a ainsi invité « la communauté scientifique et technique de notre pays à ne ménager aucun effort pour construire le renouveau scientifique et technique de notre pays, à se mobiliser pour mettre à notre disposition les solutions technologiques que demandera la mise en œuvre du projet ». « Je vous apporterai tout le soutien nécessaire. Il y va de la conquête indispensable de notre souveraineté », a dit Bassirou Diomaye Faye. Pour rappel, GAINDESAT-1A est destiné à collecter des données environnementales et à fournir des images satellites qui contribueront à de nombreux secteurs clés tels que l’agriculture, l’environnement, la sécurité et l’aménagement du territoire.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END
Sud Quotidien, Le Soleil, Walf Quotidien, EnQuête, L'As, Libération, Bes Bi le jour, L'Observateur, Le Quotidien
Baadoolo - Na barr… na birr
Aytia aytia, na barr ! La campagne a démarré. Tout fait ou geste est interprété comme une campagne déguisée. Bou kenn tichooli ! Cheuuuuut, l’absence de parrainage va ouvrir le robinet de candidatures. Soutoureu leu aussi pour ceux qui ont toujours été recalés. Pourtant dou niakk gueum sa bopp. Mais 15e législature dina xumb té dagane. Parce qu’il y aura des charlatans analystes politiques. Investitures yii dina melni sabar bou tass. Bon Gamou ! Na birr !
L’ex-Dg de Petrosen interdit de sortir du territoire Manar Sall se considère comme un «otage de Sonko»
Après l’ancien ministre de l’Urbanisme, c’est au tour de Manar Sall d’être bloqué à l’aéroport par une interdiction de sortie du territoire. L’ex-Directeur général de Petrosen, qui s’apprêtait à prendre les airs, a été sommé par les flics de rebrousser chemin en attendant la reddition des comptes. «A ma grande surprise, je me suis rendu compte que je suis sur la liste des otages de Sonko, puisque je me suis vu interdit de sortir du territoire ce mercredi 10 septembre sans avoir reçu une quelconque notification d’une enquête en cours ou d’un quelconque audit concernant ma gestion de la société nationale», a-t-il fustigé dans un texte relayé sur les réseaux sociaux. Tout en précisant n’avoir pas «1 m² ni sur le littoral, ni sur Mbour 4, ni sur la bande des filaos» et que la société qu’il dirigeait «n’a pas de ligne dans le budget de l’Etat», Manar Sall «demande à être convoqué et entendu dans les meilleurs délais afin de reprendre une vie normale…».
Raddho Yéya Birane Wane remplace Sadikh Niasse
Le Conseil d’administration de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) a nommé Madame Yéya Birane Wane secrétaire générale par intérim de l’organisation. Elle remplace Sadikh Niasse. Mme Wane reste en fonction jusqu’à l’élection du nouveau secrétaire général à l’issue d’un congrès extraordinaire prévu à cet effet. Sadikh Niasse a été réélu lors du 6ème congrès ordinaire de la Raddho en fin janvier dernier.
Après la dissolution de l’Assemblée - Amadou Mame Diop dresse son futur politique
24 heures après la dissolution de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop a réagi. Le responsable de l’Alliance pour la République (Apr) entend rester «toujours cet élu de terrain, engagé, au quotidien, à répondre aux attentes et espérances des populations du Walo et du Sénégal». Dans une déclaration rendue publique, le successeur de Moustapha Niasse au perchoir a aussi rendu hommage à l’ancien Président Macky Sall «pour sa confiance inébranlable ainsi qu’aux députés de la coalition Benno bokk yakaar pour leur loyauté» dans le tumulte de l’hémicycle qu’il qualifie d’«inédit dans sa composition» où les députés, «animés par une passion quelquefois débordante, à servir la République», se sont permis tous les coups.
Autoroute à péage Le Président Faye tombe sur un accident à Mbao et descend
Les accidents de la route se multiplient avec leurs lots de morts. Ce vendredi encore, il y’en a eu un sur l’autoroute à péage. En partance pour la Cité du savoir de Diamniadio, le président de la République a demandé à son convoi de s’arrêter en cours de route pour s’enquérir de la situation. En effet, un véhicule s’est renversé à hauteur de Mbao. En juillet dernier, de retour de Saint-Louis, le Premier ministre Ousmane Sonko aussi était tombé sur un accident de la route à Kelle Guèye et s’était arrêté. Le dernier accident tragique de la route est celui de la collision entre un bus et un camion à hauteur de Ndangalma qui a fait 16 morts calcinés.
La fronde prend forme au Pds - Woré Sarr, Tafsir Thioye et Cie refusent que le Pds soit «un parti yobaléma»
Le Pds est habitué aux frondes. Et en voilà une autre. Un communiqué indique que des militants et militantes se sont réunis au domicile de Woré Sarr, Secrétaire général nationale adjointe chargée des femmes, pour se pencher, entre autres sur les élections anticipées du 17 novembre prochain. Après avoir dénoncé les «nombreux dysfonctionnements et la paralysie qui frappent les organes» du parti, ils ont décidé «à l’unanimité» de se mobiliser et de se battre pour un «respect des textes» du parti. Sur la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation d’élections législatives anticipées, Woré Sarr et Cie «soulignent avec étonnement, l’impréparation du parti et sa valse dangereuse et éhontée entre la majorité sortante et la nouvelle majorité». Ils mettent ainsi en garde ‘’tous ceux qui seraient tentés de faire du Pds ‘’un parti yobaléma’’». Le communiqué souligne que Tafsir Thioye a été chargé de mettre en place «un comité de réflexion stratégique pour définir les perspectives politiques et électorales».
LE FESTIVAL “AU TOUR DES CORDES”, UN RENDEZ-VOUS CULTUREL INTERNATIONAL
Ablaye Cissoko, le promoteur du festival qui se tiendra du 31 octobre au 2 novembre à Saint-Louis, a annoncé que cette édition attirera des artistes venus des quatre coins du monde.
La quatrième édition du festival ”Au tour des cordes”, prévue du 31 octobre au 2 novembre prochain, se veut un rendez-vous culturel internationale pour plusieurs artistes venant de l’étranger, a affirmé, vendredi, son promoteur, le koriste sénégalais Ablaye Cissoko.
”Dans quelques semaines, on va fêter la quatrième édition. C’est un grand challenge. C’est beaucoup de travail, c’est beaucoup d’énergies, mais la motivation domine tout”, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
Le promoteur de ce rendez-vous culturel annonce que plusieurs artistes en provenance de l’étranger vont prendre part à l’édition 2024.
”Des artistes sont venus des Etats-Unis, de Suède, d’Asie parce que ce festival se veut international”, a-t-il rappelé.
Selon le virtuose de la kora, ”cet événement va plus que jamais revêtir un caractère international”. ‘’Des musiciens nous viennent des Etats-Unis, de Belgique, de France, du Burkina, du Mali, du Nigeria, de l’Espagne, de l’Italie, du Venezuela et voilà, j’en passe. Donc, il se veut vraiment international”, insiste-t-il.
Il déclare que son souhait “était qu’on puisse voir le monde à partir de Saint-Louis, à travers nos instruments”.
Il a dit avoir parcouru certains pays à travers le monde, en valorisant et en représentant la tradition, la culture sénégalaise, d’où l’idée de ”mettre en place ce projet”.
Pour l’édition de cette année, Ablaye Cissoko dit envisager des stages, mais également des masterclass en se basant sur des artistes sénégalais.
Parlant du concept ”Au tour des cordes”, le grand maître de la kora dit vouloir faire une liaison à travers son instrument de musique à cordes qu’est la kora entre Saint-Louis et le reste du monde pour faire découvrir les autres cultures, mais également les autres traditions.
Selon lui, le lycée de jeunes filles Ameth Fall et l’Institut français figurent parmi les lieux choisis pour abriter ce festival.
Le festival ”Au tour des cordes’’ se déroule chaque année dans la ville historique de Saint-Louis. Au-delà de l’aspect musical, les aspects historique et culturel ont une grande importance pour le fondateur résidant dans la ville depuis une trentaine d’années, souligne un document transmis à l’APS.
Il ajoute que le fondateur de ce festival, très connu à travers ses sublimes notes de kora et ses nombreux duos musicaux à travers le monde avec des compatriotes comme des artistes étrangers, a souhaité célébrer ce patrimoine traditionnel tout en créant un dialogue entre les peuples et les artistes issus de tous les horizons.
par l'éditorialiste de seneplus, Arona Oumar Kane
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LE PROJET EST MAL PARTI
EXCLUSIF SENEPLUS - 1 148 agents recrutés en deux mois. Hausse de deux milliards de la masse salariale mensuelle de la fonction publique depuis avril. C’est la continuité, voire l’aggravation, de l'orientation budgétaire du régime précédent
Arona Oumar Kane de SenePlus |
Publication 13/09/2024
Le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuel du Sénégal, pour la période 2025-2027 (DPBEP 2025-2027), a été adopté en Conseil des ministres le 12 Juin 2024, soit deux mois après l’installation du nouveau gouvernement. Ce document, produit et actualisé tous les ans par la Direction Générale du Budget, fixe les orientations budgétaires pour les trois prochaines années et sert de base à l’élaboration des lois de finances, conformément à l’article 51 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF). Il y est précisé le contexte macroéconomique ainsi que les projections de recettes budgétaires et surtout les dépenses envisagées pour la période triennale concernée. Le tableau ci-dessous en donne un aperçu (voir l'image d’illustration).
Ce qui est frappant sur ces chiffres c’est la continuité, voire l’aggravation, de l'orientation budgétaire du régime de l’ancien président Macky Sall. Cette orientation est caractérisée essentiellement par l’explosion d’une dette qui ne sert, littéralement, pas à grand-chose, comme nous le verrons, et par un déséquilibre persistant entre les dépenses de fonctionnement et les dépenses d’investissement.
Notre conviction, à la lecture de ce document de programmation budgétaire, est que le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko n’ont pas connaissance des projections de dépenses qui y sont données, ou n'en ont pas pris toute la mesure. Et pour cause, cette programmation apparaît en total déphasage avec les principes qu’ils ont théorisés et les promesses faites de donner la priorité à la satisfaction des besoins des populations. Sinon, comment comprendre qu’ils aient validé la proposition d’augmenter de plus de 650 milliards de FCFA les dépenses de fonctionnement et transferts courants en 2025 et de baisser de 35 milliards les dépenses d’investissement ? Ils se sont engagés à réduire le train de vie de l’Etat de manière substantielle et promis des investissements massifs pour développer le pays. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette ambition ne colle pas avec l’orientation budgétaire annoncée par les services du ministère des Finances et du Budget.
En 1962, l’agronome français René Dumont publiait l’un des ouvrages les plus aboutis sur l’évolution économique de l'Afrique subsaharienne au lendemain des indépendances. Dans ce chef-d'œuvre prémonitoire, il prédisait le destin compromis de nos pays nouvellement indépendants, en raison notamment des mauvais choix de politique agricole de leurs dirigeants. Soixante-deux ans plus tard, force est de constater qu’il avait raison sur toute la ligne. Le titre de cet article paraphrase volontiers celui de ce célèbre ouvrage, l’Afrique noire est mal partie, tant les premiers actes posés par le nouveau régime sénéglais nous semblent porter les germes d’un échec plus que probable. Nous nous employons, dans cette étude, à exposer les facteurs qui, de notre point de vue, pourraient rendre la promesse de redressement et de développement du pays impossible à tenir.
Ce travail s’appuie sur une méthodologie et des outils d’analyse et de détection d'irrégularités statistiques dans les données économiques et financières publiées par les services de l’Etat. Nous espérons que les problèmes soulevés ici seront adressés sérieusement, dans l’intérêt du peuple sénégalais, et cette initiative citoyenne perçue pour ce qu’elle est : une alerte constructive et factuelle à l’attention des autorités du pays, et un effort de vulgarisation pour sensibiliser l’opinion nationale sur les risques encourus.
La navigation à vue d’une équipe dirigeante qui semble improviser
Le Premier ministre Ousmane Sonko annonçait, en Conseil des ministres, que son gouvernement comptait sur l’expertise locale pour définir concrètement le nouveau référentiel des politiques publiques de la République du Sénégal, communément appelé Le Projet. L’absence, au départ, d’un référentiel documentaire structuré de mise en œuvre de la vision portée par les nouvelles autorités a eu pour conséquence immédiate une série d’incohérences dans les actes posés et les annonces sur les intentions. L’impression qui se dégage des décisions prises depuis quatre mois est celle de dirigeants qui ont une vision bien comprise de tous, mais qui n’ont pas de feuille de route et de démarche claire pour la mettre en pratique, semblant improviser en permanence.
Le chef du gouvernement vient d’annoncer, lors d’un conseil interministériel, un investissement de 2 578 milliards de FCFA pour développer les infrastructures maritimes et portuaires - d'ici 2025, selon l’expression de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) qui a relayé l’information. L’idée est à saluer. Notre pays possède des avantages compétitifs non négligeables dans ce domaine, mais nous sommes sous la menace constante d’une concurrence qui pourrait bien profiter de la baisse de performance de nos ports, en raison notamment de la faiblesse des infrastructures. Seulement voilà, le montant annoncé est en porte-à-faux avec les orientations budgétaires définies par ce même gouvernement.
Dans le DPBEP 2025-2027, les projections de dépenses d’investissement pour 2025 sont fixées à 1 811,5 milliards de FCFA, et pour l’ensemble de la période triennale à 6 700,4 milliards. Tous programmes confondus. Cela comprend les investissements prévus dans l'éducation, la santé, l’agriculture et la souveraineté alimentaire, la relance de l’industrie, la construction de logements sociaux, l’appui à la création d’emploi, etc. On peut alors se demander comment il serait possible d’injecter 2 578 milliards dans les seules infrastructures maritimes et portuaires sur la période indiquée.
Une semaine plus tard, un autre conseil interministériel annonçait 1 627 milliards pour l’accès à l’eau potable. Tout cela sans préciser clairement d’où viendraient ces milliards car, comme on le verra, les recettes et l’emprunt projetés ne pourront pas couvrir ces programmes improvisés. A moins d’étaler leurs développements sur 10, 15 ou 20 ans et de revoir complètement les projections budgétaires actuelles, il est matériellement impossible d’exécuter ce niveau d’investissements, considérant l’ensemble des autres besoins.
Les juges des tribunaux de commerce internationaux ne sont pas sensibles à la rhétorique populiste des peuples spoliés par des contrats léonins. Quand ils sont saisis, ils se contentent de dire le droit. Et quand on casse un contrat sans raisons objectives mais juste parce qu’on a fait des promesses électorales, cela a des conséquences. Le gouvernement du Nigéria, qui a vu ses avions présidentiels immobilisés, sur décision d’un juge français, et ses avoirs détenus dans des banques occidentales gelés, en a fait l’amère expérience tout récemment. Nous parlons d'un pays de plus de 210 millions d’habitants avec une économie qui pèse 12 fois celle du Sénégal, et des réserves de pétrole et de gaz qui font de notre pays un nain dans le domaine. Il serait illusoire de penser que nous pourrions réussir face à des multinationales pétrolières et minières là où un pays aussi puissant et influent que le Nigéria a échoué face à une modeste entreprise chinoise.
On peut toutefois se réjouir que, jusque-là, aucun des contrats en question n’est remis en cause unilatéralement par l’Etat du Sénégal. Nous en sommes uniquement à des déclarations d’intention et à une volonté de renégocier. Il est cependant peu probable que nos partenaires sur les gros contrats acceptent une cession substantielle des avantages qu’ils en tirent. Si l'ASER vient de réussir la renégociation du contrat d'électrification rurale avec l’Espagnole AEE Power EPC, il ne s'agit que d'un marché de 92 milliards de FCFA, rien à voir avec les milliers de milliards des contrats sur les hydrocarbures et les mines. Que fera le gouvernement en cas de refus sur les gros dossiers ? La prudence et le bon sens devront guider son action sur ce sujet très sensible et potentiellement coûteux pour le pays.
L’autre risque que ce discours musclé fait peser sur le pays est le découragement des investisseurs étrangers qui pourraient désormais s’orienter vers des pays plus attractifs sur le continent. L’opérateur pétrolier Woodside, qui exploite avec Petrosen le champ de Sangomar, est d’ailleurs en train de réorienter sa stratégie africaine vers la Namibie et la Côte d’Ivoire. Le redressement fiscal lancé contre cette entreprise a de quoi inquiéter en la matière. D’un point de vue symbolique, il est difficile de comprendre l’empressement à lancer un redressement fiscal contre une entreprise qui a investi des milliards de dollars dans notre pays et qui n’a pas encore encaissé le moindre bénéfice sur cet investissement.
Le major australien pourrait bien abandonner la phase 2 de ce projet qui prévoit l’extraction de gaz domestique sur ce gisement. Le développement du projet gazier Yaakaar-Teranga, au large de Cayar, sur lequel on n’a pas encore de FID (Décision Finale d'Investissement) pourrait également être compromis. Nous avons besoin des investisseurs étrangers pour exploiter notre potentiel ; les indisposer avec des discours menaçants ou la promesse de tracasseries fiscales n’est sûrement pas la meilleure approche. Il faut au contraire leur donner envie d’investir dans notre pays.
La Transformation systémique, une ambition tuée dans l’œuf des choix budgétaires
Nous ne le dirons jamais assez, les budgets votés et exécutés par le précédent régime n’avaient pas été conçus dans l’intérêt du peuple sénégalais. Le Budget 2024, dont le nouveau gouvernement poursuit l’exécution, sans loi de finances rectificative, en est un exemple patent avec plus de 3 697 milliards de FCFA consacrés aux dépenses de fonctionnement et transferts courants, contre 1 836 milliards de FCFA pour les charges d’investissement. Le montant faramineux de 1 826,8 milliards de FCFA y est consacré au service de la dette, constitué de l'amortissement de l’encours (1 248,2 milliards) et des intérêts et commissions (578,3 milliards).
Ces intérêts et commissions de la dette sont de plus en plus importants, et le DPBEP 2025-2027 prévoit de les porter à 808,4 milliards en 2025, soit 230 milliards de plus qu’en 2024 ! Ce poste de dépense, tiré par l’endettement effréné auquel nous assistons depuis 2012, est surtout constitué de commissions exorbitantes. Les taux d'intérêt appliqués à la signature souveraine du Sénégal étant généralement inférieurs à 10%, quand les charges de la dette s’approchent du principal ou le dépassent, comme c’est souvent le cas, alors on peut être sûr qu’il s’agit surtout de commissions.
De ces commissions, le grand public ne connaît ni les montants exacts - parce que noyés dans les appellations “Charges de la dette”, “Intérêts de la dette” ou “Intérêts et Commissions” - ni qui les perçoit, ni pour quels services rendus au Sénégal. Tout ce qu’on sait, c’est que ces centaines de milliards de FCFA sont distribués à divers acteurs impliqués dans le montage des dossiers d’emprunt et la levée des fonds. Le profit que ces acteurs inconnus du contribuable lambda tirent de cette manne des commissions pourrait, à lui seul, expliquer le recours abusif à l’emprunt.
Cet endettement qui nous étouffe n’a curieusement plus pour objectif principal de combler le déficit. La part la plus importante de ces fonds, levés majoritairement sur les marchés internationaux hors zone CFA - ce qui a son importance, compte tenu des risques de change - est consacrée au remboursement d’autres dettes, une toute petite portion allant au financement du déficit du budget général. A titre d’exemple, sur l’année 2026, pour un déficit projeté à 765,2 milliards de FCFA, le gouvernement prévoit d’emprunter 3 502,2 milliards ! Le reste servira à financer une obscure rubrique intitulée “Déficit OPEX” qui capte 50 milliards tous les ans et, pire, à rembourser 2 687 milliards pour amortir l’encours de la dette. Pourtant, l’échéancier publié par la Direction de la Dette Publique n’indique que 1 568 milliards à rembourser pour 2026 au titre du principal. Et c’est le même scénario tous les ans : on emprunte des montants faramineux pour les redonner à des créanciers avant échéance, alors qu’ils peuvent être investis immédiatement dans l’économie du pays pour stimuler la croissance.
La seule raison objective qui pourrait justifier un remboursement anticipé est de pouvoir profiter de taux d’intérêts plus bas pour allonger l’échéance et réduire les charges de la dette sur les dépenses courantes du budget. Au vu de la croissance exponentielle de ces charges et du niveau de plus en plus élevé des amortissements, on peut douter que ce genre de restructuration de la dette soit le principal objectif de ces remboursements prématurés, réalisés avec de nouveaux emprunts. La répétition est pédagogique, nous insistons sur le fait que ces emprunts génèrent des commissions colossales à la charge du contribuable sénégalais.
Globalement, selon la programmation budgétaire 2025-2027, le gouvernement envisage d'emprunter 8 798,1 milliards de FCFA. Sur ce montant, 6 365,7 milliards seront utilisés pour rembourser d’autres dettes. Les 2 432,4 milliards restants seront répartis entre les dépenses courantes et les dépenses d’investissements. Or, sur les dépenses courantes, 2 297,6 milliards serviront à payer des intérêts et verser des commissions. Autrement dit, l'équivalent de 98,5% des fonds que l’Etat envisage d'emprunter sur les trois prochaines années sera versé à des acteurs privés, étrangers pour la plupart. Il ne restera donc que 1,5% de ces fonds à injecter ailleurs dans le Budget Général. Pour faire court, considérant le ratio dépenses courantes / dépenses d’investissement, on peut affirmer que moins de 1%, seulement, de cet emprunt pharaonique servira à financer l’investissement. La preuve irréfutable que cet endettement endémique n’est pas destiné à développer le pays, au contraire, il le maintient dans une pauvreté sans fin. Les chiffres ne mentent pas.
Quand les agents du FMI viennent à Dakar déclarer que le Sénégal est en surfinancement, puisqu’ayant levé sur les marchés des fonds au-delà du besoin de financement du déficit, et d’ajouter qu’il faut utiliser l’excédent “pour des opérations de gestion du passif, dans le but d'améliorer la viabilité de la dette du pays”… ils ne nous apprennent rien. Ce surfinancement était inscrit dans la loi de finances 2024. Avec un déficit à 840,2 milliards, le gouvernement est en effet autorisé, par cette LFI 2024, à emprunter 2 138,4 milliards. Le FMI était juste venu s’assurer que ces crédits supplémentaires seraient utilisés par les nouvelles autorités comme planifié par leurs prédécesseurs et inscrit dans le budget, c’est-à-dire pour être reversés aux créanciers. Ces derniers sont en réalité les véritables bénéficiaires de l’encadrement du FMI qui leur assure des placements à très hauts rendements et la sécurisation de leurs capitaux.
Il est indispensable de faire la lumière sur ce scandale silencieux de la gouvernance de la dette et d’y mettre un terme. Il faut se pencher sérieusement sur ce problème, pour comprendre comment nous en sommes arrivés à cette situation et comment en sortir. Quand on s’endette prioritairement pour rembourser d’autres dettes et verser des commissions, et non pour investir et générer la croissance qui permet d’éteindre cette dette à terme, on se condamne à un endettement indéfini, de plus en plus important, qui stérilise l'économie et compromet nos chances de sortir du sous-développement. Il est urgent d’interrompre ce cycle infernal.
Répétons-le, l’orientation budgétaire validée par ce gouvernement suit, en tous points, la même logique d’endettement exponentiel et de répartition déséquilibrée des ressources en défaveur des populations. Paradoxalement, elle va même largement au-delà de ce que faisaient ses prédécesseurs. Suivre cette orientation est politiquement problématique car contraire aux attentes des 54% d’électeurs qui ont adhéré au Projet. D’un point de vue économique, c’est aussi la garantie qu’il sera impossible de réaliser les objectifs de développement sur lesquels le président de la République et le Premier ministre se sont engagés. Les milliers de milliards qu’on s'apprête à injecter dans le fonctionnement de l’Etat, dans les transferts courants - dont une partie non négligeable est captée par la clientèle politique - et dans les commissions sur les emprunts, manqueront mécaniquement aux investissements nécessaires pour atteindre cet objectif. Il faut absolument inverser cette logique suicidaire.
Le Jub, Jubal, Jubbanti, un slogan mis à mal par les faits
Le principal cheval de bataille de l’opposant Ousmane Sonko fut la lutte contre la corruption et l’accaparement des ressources par une élite corrompue. Cette corruption a une matérialisation concrète dans la gestion des finances publiques, pas uniquement dans l'utilisation des moyens excessifs affectés au fonctionnement de l’Etat, mais aussi dans la réalisation des projets exécutés par ce dernier. Nombre de ces projets sont compromis par des détournements d’objectifs, la non-exécution totale ou partielle de certains d’entre eux et par les pratiques de fausses factures et autres moyens de gruger le contribuable sénégalais. Le ministre de l'Hydraulique et de l’Assainissement a d’ailleurs récemment révélé des surfacturations glaçantes sur l’exécution des marchés de l’ONAS. La preuve, si les faits sont avérés, que ces pratiques persistent encore malgré l’alternance.
La croissance continue des effectifs et le coûteux maintien d’une administration pléthorique et inefficace est l’un des problèmes majeurs sur lesquels le nouveau régime est attendu. Le projet de révision constitutionnelle visant la suppression du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) et du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) avait été présenté comme un élément majeur du programme de rationalisation des dépenses de l’Etat. Le président de la République avait même affirmé, lors de son premier entretien avec la presse nationale, que l’absence de majorité qualifiée à l’Assemblée nationale était la raison pour laquelle la rationalisation des dépenses ne pouvait être réalisée. Ces deux institutions réunies - les seules concernées par la révision constitutionnelle - ne captent pourtant que 32 milliards de FCFA sur les 1 283 milliards de transferts courants en 2024 et ne représentent que 0,86% de l’ensemble des dépenses courantes. Il faut certes les supprimer car, objectivement, elles n’ont aucune valeur ajoutée. Mais c’est loin d’être suffisant pour véritablement rationaliser les dépenses à l’échelle du budget global. Il faut regarder ailleurs.
L’un des supports du système de corruption massive, mis en place par les régimes précédents, est la création d’agences et de fonctions sans valeur ajoutée au sein des départements ministériels et des organismes publics et parapublics, voire même jusque dans la présidence de la République. La promesse était faite de supprimer certaines de ces structures, et c’est là où il est possible de réaliser de véritables économies sur le train de vie de l’Etat. Ces agences inutiles et coûteuses ne nécessitent qu’un décret présidentiel pour s’en départir.
On peut citer parmi ces structures, entre autres, l’AEME (Agence pour l’Économie et la Maîtrise de l'Énergie) créée par Wade à six mois de l’élection présidentielle de 2012. L’Agence Nationale pour les Énergies Renouvelables coexiste avec une Direction du même nom au sein de son ministère de tutelle. Nous avons une Direction des Mines et de la Géologie et une Direction Générale de la Société des Mines du Sénégal, toutes deux sous la tutelle du même ministre. Il y a même au sein de ce super ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines, une Direction de l’Électricité !
Les dispositifs d’appui à la création d’emploi sont gérés par une multitude d’agences (ANPEJ, DER/FJ, 3FPT, ONFP) qui auraient pu être rassemblées en une seule structure. Le FONSIS, le FONGIP et la CDC, des fonds souverains qui n'ont aucune raison d’exister de manière indépendante, pourraient être fusionnés, de même que l’ANIDA et le PRODAC. Le découpage de Petrosen en 3 filiales n’a aucun sens.
On pourrait multiplier les exemples de structures inutiles ou redondantes qui captent une bonne partie du budget de la nation en dépenses de fonctionnement, nous privant ainsi des investissements nécessaires pour stimuler l’économie et résoudre des problèmes cruciaux. Avec les centaines de milliards ainsi gaspillés dans le fonctionnement de ces structures, les économies annoncées en Conseil des ministres sur “l’usage des consommables informatiques et des appareils électroniques dans les bâtiments administratifs”, paraissent bien symboliques.
Ces agences et directions n’ont pas été supprimées ou fusionnées, comme promis. On s’est juste contenté de congédier les politiciens de l’ancien régime qui les dirigeaient pour les remplacer par des politiciens du régime actuel, au gré des nominations hebdomadaires en Conseil des ministres. Des responsables du parti Pastef et de la coalition Diomaye Président ont ainsi remplacé leurs homologues de l’APR et de Benno Bokk Yaakaar à la tête des directions et conseils d'administration ou de surveillance des entités publiques et parapubliques.
Rien n’a changé dans les pratiques de gabegie de l'administration publique. Pire, avec l’installation des nouvelles équipes, une augmentation considérable des recrutements est constatée dans la fonction publique sur les mois de mai et juin 2024. En effet, un recrutement de 1 148 nouveaux agents a été opéré par les nouvelles autorités en deux mois. La masse salariale mensuelle de la fonction publique a ainsi bondi de 2 milliards de FCFA depuis le mois d’avril 2024, passant de 114,89 milliards de FCFA à 116,82 milliards de FCFA. Clairement, nous ne sommes pas dans la rationalisation. Au contraire, les dépenses non productives sont en train d’exploser et tout ce qu’on nous avait promis sur la lutte contre le gaspillage s’est avéré inexact dans la réalité.
Autre fait inquiétant, les dépenses d’hospitalisation des agents de l’Etat qui, sous le précédent régime, plafonnaient en moyenne autour d’un milliard de FCFA par mois, sont brusquement passées à 1,5 milliard de FCFA. Soit +50% d’augmentation des frais d’hospitalisation des fonctionnaires depuis mai 2024, sans que le contexte sanitaire ne le justifie. Il faudra d’ailleurs vérifier si nous ne sommes pas en présence d’un cas de détournement de deniers publics, maquillé dans la prise en charge médicale des fonctionnaires. La lumière doit être faite sur ce dérapage des dépenses de santé de la fonction publique et sur d'éventuels autres postes de dépenses sur lesquels une telle augmentation inopinée pourrait être relevée.
En dépit des bonnes intentions, de la vision et des discours volontaristes, l’examen des faits et des chiffres montre que le Projet est parti pour être un échec, si rien n’est fait pour modifier rapidement la trajectoire enclenchée. Non seulement, les tares des anciens régimes, qu’il est censé éradiquer, sont toujours là et encore plus résilientes mais, surtout, ce nouveau gouvernement, par son orientation budgétaire, ne se donne pas les moyens de réussir la transformation de l’économie et des institutions qu’il s’est fixé comme objectif. Le réveil pourrait être brutal à l’heure des comptes et le risque politique non négligeable.
Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuel, DPBEP 2025-2027, par la Direction générale du Budget du Sénégal
Loi 2023-18 du 15 Décembre 2023 portant loi de finances pour l’année 2024
Communiqué du Conseil des Ministres du 12 Juin 2024
Communiqué du Conseil des Ministres du 28 Août 2024
Tableaux de Bord de l'Économie Sénégalaise, par la DPEE
Bulletin Statistique de la Dette Publique, par la Direction de la Dette Publique
Communiqué de Presse 24/226 du Fonds Monétaire International
L’Afrique noire est mal partie, par René Dumont, Ed. Seuil.
Calculs et Analyses avec SIADE, Système Intégré d’Analyse de Données Économiques, par Bangath Systems
LA CONSTRUCTION DU PORT DE NDAYANE VA BIENTÔT DÉMARRER, SELON DP WORLD
L’État du Sénégal a procédé en 2022 au lancement des travaux de ce port, qui sera implanté à environ 70 kilomètres de Dakar. Cette infrastructure va servir à décongestionner le Port autonome de Dakar.
Sultan Ahmed Bin Sulayem, le président-directeur général du groupe DP World, a annoncé, vendredi, à Dakar, le démarrage imminent de la construction du port multifonction de Ndayane, dans le département de Mbour (ouest).
L’État du Sénégal a procédé en 2022 au lancement des travaux de ce port, qui sera implanté à environ 70 kilomètres de Dakar.
Cette infrastructure va servir à décongestionner le Port autonome de Dakar.
‘’Nous avons signé le contrat avec l’entrepreneur et nous prévoyons de débuter bientôt. Nous avons commencé quelques travaux par le passé. Cette fois-ci, il s’agira de travaux à grande échelle’’, a assuré Sultan Ahmed Bin Sulayem à la fin réunion avec le Premier ministre, Ousmane Sonko.
‘’J’ai eu une très bonne réunion avec le Premier ministre. Nous avons discuté et je l’ai informé de l’avancée du port de Ndayane, dont nous venons de signer le contrat de construction’’, a-t-il déclaré.
L’homme d’affaires a dit partager la ‘’vision’’ qu’ont les autorités sénégalaises de ce projet d’infrastructure aéroportuaire. ‘’Nous sommes une entreprise qui croit en l’économie du Sénégal, nous soutiendrons le gouvernement dans sa vision.’’
Le président-directeur général de DP World, l’un des principaux opérateurs portuaires du monde, a promis de ‘’répondre aux attentes du gouvernement’’, concernant la construction du port de Ndayane.
Il assure que ‘’le port de Ndayane sera l’un des principaux ports d’Afrique de l’Ouest’’.
‘’Le port est la porte d’entrée du pays […] Naturellement, lorsque vous disposez d’un port efficace et doté de grandes capacités, le pays va recevoir beaucoup de marchandises’’, a dit Sultan Ahmed Bin Sulayem.
Un parc industriel en construction près du port de Ndayane
Selon lui, le groupe DP World est fortement présent au Sénégal où il opère depuis dix-huit ans. ‘’Lorsque nous avons commencé au Sénégal, nous n’avions pas plus de 200 conteneurs. Aujourd’hui, nous en traitons plus de 800.000.’’
Sultan Ahmed Bin Sulayem signale que DP World est en train de construire un parc industriel à côté du port de Ndayane.
Ce sera à l’image de ce que le groupe aéroportuaire a fait à Dubaï, sa terre natale, au Royaume-Uni et ‘’dans de nombreux autres pays’’, a-t-il dit en parlant du même parc industriel.
Le président-directeur général de DP World a dit que de nombreuses grandes entreprises souhaitaient s’implanter au Sénégal en perspective de la construction du port de Ndayane’’.
La première pierre du port de Ndayane avait été posée le 3 janvier dernier par le président de la République de l’époque, Macky Sall.
AFROBASKET U18, LE MALI ÉLIMINE LE SÉNÉGAL
Samedi à 12 h 30 (heure de Dakar), l’équipe sénégalaise jouera contre le Maroc un match de classement, pour la troisième marche du podium.
Dakar, 13 sept (APS) – Le Mali a éliminé le Sénégal de l’Afrobasket masculin des moins de 18 ans (U18) en le battant par 68 points à 60, lors d’une demi-finale jouée vendredi à Pretoria.
Samedi à 12 h 30 (heure de Dakar), l’équipe sénégalaise jouera contre le Maroc un match de classement, pour la troisième marche du podium.
Les basketteurs sénégalais dominaient ceux du Mali à la pause, 44-31. Les Maliens ont pris le contrôle du match à partir du troisième quart-temps, pour ne plus rien céder.
L’équipe du Mali avait battu celle du Sénégal durant la phase des poules, 65-50.
Elle jouera la finale de l’Afrobasket masculin U18 contre le Cameroun, samedi à 18 h 30 (heure de Dakar).
DISSOLUTION DE L'ASSEMBLÉE, NOUVELLE RESPONSABILITÉ DÉNONCE UNE DÉMARCHE INÉLÉGANTE
Cette entité politique dirigée par Amadou Ba appelle les Sénégalais à voter massivement lors des législatives du 17 novembre, en vue de constituer un Parlement capable de rééquilibrer les pouvoirs.
L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République, ce 12 septembre 2024, a provoqué des réactions diverses au sein du paysage politique sénégalais. La "Nouvelle Responsabilité", à travers un communiqué, n’a pas tardé à exprimer ses réserves quant à cette décision, qu'elle juge certes légale, mais démocratiquement contestable.
Selon cette entité politique dirigée par Amadou Ba, la forme de cette dissolution s’apparente à une « ruse » qui affaiblit la parole du président et donne une importance excessive au Premier ministre. Cette critique met en lumière une perception de la décision comme étant une tentative de manipuler l'équilibre institutionnel au profit du pouvoir exécutif.
La ''Nouvelle Responsabilité'' appelle les Sénégalais à saisir cette opportunité pour voter en masse aux législatives du 17 novembre 2024. Leur objectif : une Assemblée nationale renouvelée, capable de jouer pleinement son rôle législatif tout en équilibrant les pouvoirs. Le communiqué souligne l’importance d’un Parlement « soucieux de l’équilibre des pouvoirs » et axé sur les préoccupations des populations.
Engagée dans la course pour les législatives, la "Nouvelle Responsabilité" affiche sa détermination à bâtir des alliances politiques solides, sans exclusive, en vue d’assurer une victoire de l’opposition. L’enjeu, selon eux, est de garantir un climat politique apaisé et propice au développement du pays, tout en réaffirmant leur soutien au Président Amadou Ba.
Ce positionnement marque un tournant dans la dynamique politique actuelle, avec des partis d’opposition cherchant à consolider leurs forces face à un pouvoir exécutif jugé dominateur.
AMADOU MAME DIOP PREND ACTE DE LA DISSOLUTION DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Il a exprimé sa gratitude pour avoir pu accomplir ses fonctions durant son mandat, tout en saluant la confiance du président Macky Sall et la loyauté des députés de la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a déclaré vendredi avoir pris acte de la dissolution de cette institution parlementaire, une mesure relevant d’‘’une prérogative du chef de l’État, qui en a usée’’.
‘’Ce jeudi 12 septembre 2024, le président de la République a prononcé la dissolution de l’Assemblée nationale. C’est une prérogative du chef de l’État, qui en a usée’’, a écrit M. Diop dans une déclaration parvenue à l’APS.
‘’J’en prends acte et rends grâce à Dieu, le Tout-Puissant, de m’avoir permis, durant ces deux années pleines de péripéties, de remplir mes fonctions de président de l’Assemblée nationale avec honneur, engagement et fidélité aux valeurs républicaines, morales et
démocratiques’’, a-t-il ajouté.
Amadou Mame Diop adresse en même ses remerciements au peuple sénégalais.
‘’En cet instant singulier, je rends un hommage appuyé au président Macky Sall que je n’aurai de cesse de remercier pour sa confiance inébranlable, ainsi qu’aux députés de la coalition Benno Bokk Yaakaar pour leur loyauté’’, a-t-il affirmé.
Les députés de la 14e législature ont bien exercé leur mission parlementaire, selon M. Diop. ‘’Ensemble, nous avons formé l’Assemblée nationale. Individuellement et collectivement, nous avons exercé, au nom du peuple, notre part de la souveraineté nationale’’, a-t-il écrit.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, dans un discours adressé jeudi à la nation, a prononcé la dissolution de l’Assemblée nationale et a annoncé l’organisation d’élections législatives prévues le 17 novembre prochain.
Le groupe Benno Bokk Yaakaar, auquel appartenait Amadou Mame Diop, était légèrement majoritaire au sein de cette institution.