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16 septembre 2025
DES JEUNES PROMETTENT UN ACCUEIL TOUT EN ROUGE
La demande de marche pour le 14 janvier introduite auprès des autorités n’a pas été validée, mais les jeunes du front «Rabonnir Rufisque» refusent de laisser tomber.
«Dans quel pays sommes-nous ? Au moment où les Rufisquois souffrent le martyr, il (le préfet) permet à certains de mobiliser pour applaudir la réalisation du Président et nous refuse notre droit le plus absolu», a réagi Bou Mouhamed Fall suite à la décision du préfet tombée mercredi. «Le préfet n’a pas autorisé notre demande de marche pour le 14 janvier. Nous avons pris acte et nous resterons dans une posture républicaine. Nous ne brûlerons pas des pneus, mais nous montrerons au président de la République que Rufisque n’est pas contente», a-t-il enchaîné, promettant un accueil tout en rouge au président de la République. «Nous allons nous vêtir en rouge et mettre des brassards rouges pour montrer que nous ne sommes pas contents. J’appelle tous ceux qui ressentent les effets néfastes du Ter à faire de même», a-t-il poursuivi.
Cette posture n’a rien d’illégal, s’est convaincu Ameth Daff, coordonnateur du front «Rabonnir Rufisque». «Au¬jourd’-hui, les militants de l’Apr sont en train de se mobiliser pour l’inauguration et nous aussi on est en train de faire de même. Si on accepte le beige marron, on doit accepter le rouge», a-t-il soutenu.
Ces jeunes résidant dans la commune de Rufisque-Nord, qui disent «ne pas être contre le projet du Ter», exigent une prise en charge correcte de la mobilité des populations. «Le projet ne tient pas compte des préoccupations économiques, sociales et environnementales des populations de Rufisque (…). Les Rufisquois ont du mal à circuler, car il n’existe quasiment pas de passerelles», a noté Bou Mouhamed Fall. Tout ce qu’ils veulent, c’est des passages pour rallier le centre-ville ainsi que de l’éclairage sur tout le tracé du Ter.
«L’IGE, LA COUR DES COMPTES ET L’ARMP NOUS DOIVENT DES RAPPORTS»
Lors de l’atelier de restitution des résultats du baromètre sur la fiscalité équitable au Sénégal, Birahime Seck, a informé que l’indice de la redevabilité touche du doigt la question des rapports produits et qui ne sont pas publiés.
Hier, à l’atelier de restitution des résultats du baromètre sur la fiscalité équitable au Sénégal, le coordonnateur du Forum civil, Birahime Seck a soutenu que l’Ige, la Cour des comptes et l’Armp doivent toujours les rapports de 2016 et 2017 aux Sénégalais. « L’Inspection générale d’Etat (Ige) nous doit deux rapports sur l’état de la gouvernance et la reddition des comptes des activités de 2016 et de 2017. La Cour des comptes, qui avait l’habitude de publier ses rapports, nous doit deux documents qui sont déjà édités et gardés au niveau de l’institution judiciaire. Ce qui pose un problème de redevabilité», soutient le coordonnateur du Forum civil. A l’en croire, même l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) doit à nos compatriotes le rapport de 2017. « Cela veut dire que toutes les questions de la redevabilité au Sénégal ne sont pas, pour le moment, une réalité », se désole-t-il. Ce n’est pas tout puisque, selon Birahim Seck, il y a aussi des rapports qui sont publiés et rangés dans les oubliettes. « C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Forum civil a eu à former des journalistes sur le cadre juridique et institutionnel du blanchiment d’argent», fait savoir M. Seck.
Evoquant, les questions de l’or noir et du gaz, M. Seck souligne que le projet de code pétrolier qui sera adopté en début d’année 2019 n’a pas été accompagné du projet de contrat type. « Nous déplorons également le fait que la loi sur la répartition des revenus du pétrole et du gaz n’a pas suivi. Tout cela laisse croire que tous les indices du pétrole et le gaz seront captés par les intérêts occultes », prévient-il. Par ailleurs, revenant sur l’affaire de détournement présumé sur 94 milliards de francs qui constitue la brûlante actualité depuis les révélations du leader de Pastef, Ousmane Sonko, le coordonnateur du Forum civil, Birahime Seck, en appelle à la diligence du procureur pour apporter des éclairages sur cette question. « Je ne peux pas comprendre qu’un justiciable puisse accuser un agent de l’Etat d’avoir détourné plus de 94 milliards jusqu’à saisir le procureur de la République et qu’aujourd’hui, on veuille déplacer le débat entre deux autres justiciables », s’étonne le coordonnateur de la section sénégalaise de Transparency International.
Avant de poursuivre : « On est en face d’une déréglementation du droit. Le Forum civil interpelle directement le procureur de la République. Il lui appartient, s’il n’est pas instrumentalisé bien sûr, d’éclairer les Sénégalais sur la question de ces 94 milliards ». Dans les affaires relatives au pétrole, Birahim Seck s’est prononcé également sur la société Tullow Oil. Une affaire pour laquelle depuis 2013, le Forum civil avait demandé la déclassification du rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) sur l’attribution des blocs de Kayar et de Saint-Louis. « L’entreprise qui est à l’origine de ce rapport, c’est bien Tullow Oil, qui avait commencé la prospection et des responsables de Petrosen avaient demandé à l’entreprise 3 millions de dollars par bloc. C’est entre-temps que l’Etat a attribué illégalement ces deux blocs à Petrotim Limited. Il suffit tout simplement que le président de la République lève le coude pour que les Sénégalais connaissent la vérité sur le pétrole et le gaz. C’est ça le vrai débat », martèle en conclusion M. Seck.
PAR MAMADOU OUMAR NDIAYE
QUAND «EINSTEIN» SALL MONTRE LA LUNE…
Il nous désigne la lune de l’indépendance de nos magistrats ? Nous idiots n’apercevons que des juges — pas tous heureusement — serviles, aplatis et les fers au pied, exécutant scrupuleusement les ordres du savant
Citoyens inintelligents, ne comprenant que dalle à la marche actuelle du monde, en particulier à la manière dont notre cher Sénégal est géré, soyons donc humbles. Et ne prétendons surtout pas critiquer les éblouissantes réalisations de ceux qui président actuellement aux destinées de ce pays. Etant des idiots de première, contentons-nous donc d’opiner du chef, de nous écrier « euskey » en claquant des doigts et de remercier le bon Dieu de nous avoir donné de si brillants et patriotes dirigeants. Ah, si les autres savaient et avaient la chance que nous avons ! Hélas, quand notre savant de président nous montre la lune des perspectives grandioses de ce pays, et de l’Emergence que le Sénégal a même atteint sous son lumineux magistère, nous autres idiots regardons obstinément le doigt des tensions de trésorerie, des étudiants renvoyés chez eux depuis des mois faute de paiement par l’Etat des milliards de francs qu’il doit aux universités privés ou aux repreneurs de restaurants. Sans compter les paysans qui détiennent encore par devers eux des bons délivrés les années précédentes par les opérateurs privés stockeurs qui leur ont pris leurs graines d’arachides en échange de ces feuilles de papier. Des OPS qui prétendent eux-mêmes que l’Etat leur doit de l’argent. Comme si c’était possible !
Ainsi, quand notre savant de président — un de ses thuriféraires l’a comparé à Einstein, rien de moins ! — pointe son doigt vers la modernité dans laquelle il veut nous faire entrer de plain-pied à coups de Trains Express régionaux (TER), nouvelle compagnie aérienne, autoroute Ila-Touba, centre international de conférences, super calculateur et autres infrastructures de dernière génération, nous autres idiots regardons son doigt et ne voyons que projets non rentables, gaspillage de nos maigres ressources nationales, endettement démentiel dont nos futures générations auront à supporter le fardeau du remboursement. Et, surtout, surtout, mise à l’encan de notre économie au profit de la France, qui revient au galop après avoir fait mine de s’en aller, de la Turquie, de la Chine et du Maroc principalement. Ce au détriment de nos hommes d’affaires nationaux qui ne voient même pas des miettes du festin pour tromper leur fin. Aussi, quand le savant Sall montre la lune de sa désolation face au refus du Conseil constitutionnel de lui permettre de réduire son mandat de cinq ans comme il s’était engagé et comme il tenait tant à le faire, nous pauvres idiots ne voyons que le doigt d’un odieux reniement et aussi d’un horrible manquement à la parole donnée. Et quand le savant nous montre la lune de sa gouvernance sobre et vertueuse, les idiots que nous sommes regardons son doigt et ne voyons que multiplications d’institutions budgétivores et inutiles comme le Conseil économique, social et environnemental, le Haut conseil des collectivités territoriales et autres Commission ou Conseil pour le dialogue des territoires.
Sans compter l’inflation de ministres-conseillers, conseillers spéciaux et autres chargés de mission ! Le savant nous montre la lune d’une lutte implacable contre l’enrichissement illicite et les détournements de nos deniers publics en envoyant en prison deux dangereux prévaricateurs ? Les idiots que nous sommes regardons son doigt et ne voyons que mesquine entreprise d’éliminer ses deux plus dangereux rivaux à la prochaine élection présidentielle. « Einstein » nous désigne la lune de l’indépendance de nos magistrats ? Nous idiots n’apercevons que des juges — pas tous heureusement — serviles, aplatis et les fers au pied exécutant scrupuleusement les ordres du savant. Justement, trêve de persiflage et arrêtons-nous là !
Le premier président de la Cour suprême prétend que personne n’a dicté à ses juges leur calendrier. Sans doute. Sauf que leur jugement intervient trop à point nommé, trop pilepoil pour entraîner la disqualification définitive d’un dangereux rival de l’actuel président de la République à l’élection du 24 février prochain. Et tout cela, c’est trop beau pour être honnête ! La procédure concernant l’affaire dite de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar apparaîtra assurément dans les annales judiciaires sénégalaises comme la plus rapide de l’Histoire ! En juin 1993, la presse française avait surnommé Jack Mellick, l’alors premier magistrat de Béthune, dans le Nord de Marianne, « maire le plus rapide de l’Histoire ». Le brave homme avait fait un faux témoignage en faveur de Bernard Tapie dans l’affaire du match truqué OM-Valenciennes. Il avait prétendu qu’il se trouvait avec le sulfureux homme d’affaires dans son bureau à Paris alors qu’un journal avait relaté une cérémonie qu’il avait présidée dans sa ville une heure après celle de son Rv supposé avec le patron du club phocéen. Une heure pour faire Paris-Béthune !
Sans compter un reçu d’achat de carburant détenu par son chauffeur indiquant qu’il se trouvait bien à Béthune au moment où il prétendait rencontrer Tapie. Eh bien, de la même manière, on peut dire que la procédure contre Khalifa Sall est la plus expéditive de l’histoire de la justice. Pensez donc: de l’arrestation à l’instruction en passant par le procès en première instance — précédé de la levée de son immunité parlementaire ! — l’appel et la cassation, elle n’a duré que deux ans ! Ce alors que les Thiantacounes accusés du double meurtre de Médinatoul Salam, par exemple, multiplient les grèves de la faim pour demander à être jugés. Le commanditaire présumé des faits est libre comme l’air tandis que les exécutants et complices présumés, eux, sont toujours détenus depuis bientôt six ! Pas même un jugement en première instance. Lequel n’interviendra qu’après la présidentielle pour être sûr que le commanditaire saura donner la bonne consigne de vote à ses ouailles. Or là, dans l’affaire Khalifa Sall, en deux ans seulement toute la pyramide judiciaire est déjà escaladée ! Notre glorieuse justice, donc, a expédié la procédure Khalifa Sall et l’a bouclée juste à temps avant la publication de la liste des candidats admis à prendre part à la présidentielle. Du grand art !
Et Badio Camara ose nous dire qu’il n’y a nulle influence de l’Exécutif dans cette accélération frénétique et cette curieuse coïncidence de l’agenda judiciaire avec celui électoral du président de la République candidat à sa succession ? Allons donc, Monsieur l’honorable premier président de notre auguste Cour suprême ! On nous dit — du côté de l’Etat, bien sûr — que c’est plié, la procédure finie et que l’ex-maire de Dakar ne peut plus être candidat à la présidentielle car définitivement condamné. Or, les idiots que nous sommes, incapables de regarder la lune que nous désignent les hommes du savant, mettons notre doigt sur la loi organique N° 2017-09 du 17 janvier 2017 de la Cour suprême définissant les quatre matières pour lesquelles, le rabat d’arrêt est suspensif : En matière d’état des personnes (divorce, successions par exemple), en matière de vente immobilière, en matière de faux incident et en matière pénale… » C’est écrit noir sur blanc mais c’est peut-être parce que nous sommes des idiots, justement, que nous n’y comprenons que dalle ! Pour dire que le président Macky Sall, en faisant disqualifier par sa justice ses deux plus dangereux rivaux potentiels à la prochaine élection présidentielle, en plus d’effectuer un coup d’Etat judiciaire, ramène le Sénégal, berceau de la démocratie sur le continent, des décennies en arrière. Une forfaiture dont on espère qu’elle ne va pas passer…
PS : Ajoutons deux choses : Le ciel sénégalais se charge de gros nuages noirs à mesure qu’approche le 24 février. La tension est palpable. Plutôt que de calmer le jeu et de restaurer la confiance avec ses adversaires, le président bande les muscles et flatte ses forces de l’ordre. Or, lui qui rentre d’un voyage officiel en Tunisie, il a dû se faire rappeler dans ce pays que les forces répressives du président Ben Ali étaient autrement plus féroces que les nôtres. Et pourtant, il a fallu de quelques jours lorsque le peuple tunisien s’est soulevé en 2011… Le président Joseph Kabila, qui avait interdit d’atterrissage tout avion qui transporterait son rival Moïse Katumbi, coupable d’avoir voulu se présenter contre lui, vient de perdre le pouvoir à travers le candidat qu’il avait choisi pour lui succéder. Félix Tshisékédi, fils de l’opposant historique Etienne du même nom, vient de lui succéder. Comme quoi, en interdisant son rival Karim Wade d’atterrissage dans son propre pays, le président Macky Sall devrait méditer la leçon Kabila…
CET « ARTICLE 36 » QUI POURRAIT SAUVER LE SENEGAL D’UN CHAOS PRE-ELECTORAL
Le pouvoir judiciaire semble avoir scellé le sort de la candidature de Karim Meissa Wade du Pds, les avocats de Khalifa Sall s’accrochent au rabat d’arrêt à caractère « suspensif » pour « sauver » la participation de leur client à la Présidentielle 2019
Une procédure juridique qui entretient l’espoir des « Khalifistes ». Lesquels promettant le chaos dans le cas où leur champion serait disqualifié. Les avocats de l’Etat, eux, qualifient Karim Wade et Khalifa Sall de candidats imposteurs et plaident l’irrecevabilité de leurs candidatures. Face à cette confusion politico-judiciaire sur fond d’envol d’oiseaux de mauvais augure, « Le Témoin » a parcouru la loi organique N° 2017-09 du 17 janvier 2017 de la Cour suprême avant d’en extraire l’article 36 disant bien que le rabat d’arrêt est suspensif en matière pénale. Or, l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall a bel et bien été condamné pénalement !
Dans l’affaire Khalifa Sall, les uns tiennent des discours politiques, les autres brandissent des arguments juridiques. Malheureusement, le tout résonne comme des coups de feu réveillant des oiseaux de mauvais augure avant de les disperser dans le paysage politique sénégalais. Pourtant, la loi organique N° 2017-09 du 17 janvier 2017 de la Cour suprême semble être claire pour départager les politistes, les politiques, les juristes, les avocats et les juges qui s’étripent dans l’affaire Khalifa Sall. Il est vrai que la plupart d’entre eux sont préoccupés par un dénouement rapide de cette crise politico-judiciaire, en tout cas avant le 20 janvier 2019, date à la quelle le Conseil constitutionnel publiera la liste officielle et définitive des candidats. En parcourant cette loi organique qui fait l’objet de toutes sortes d’interprétations — alors pourtant qu’elle est claire comme de l’eau de roche ! —, on lit ceci noir sur blanc dans l’Article 36 très controversé en cette période électorale où se jouera le destin politique de l’intéressé à savoir Khalifa Sall: « Le délai de recours et le recours ne sont suspensifs que dans les cas suivants : 1- En matière d’état ; 2- Quand il y a faux incident ; 3- En matière de vente immobilière et en matière pénale. Sauf, d’une part, en ce qui concerne les condamnations civiles et, d’autre part, l’existence de dispositions législatives contraires et dans les cas prévus à l’article 74-2 de la présente loi organique » précise l’Article 36 en question. Un éclairage juridique d’une importance capitale puisqu’il « confirme » que le rabat d’arrêt brandi parles avocats de Khalifa Sall est suspensif dès lors que l’ex-maire de Dakar a été bel et bien été pénalement (et lourdement !)condamné à cinq (05) ans d’emprisonnement ferme et cinq (05) millions cfa d’amende pour faux et usage de faux.
Le rabat d’arrêt n’est pas suspensif…
Aujourd’hui, il nous plait de renvoyer les avocats de l’Etat et Khalifa Sall à cette brillante intervention de feu François Diouf. Et surtout de leur faire comprendre que si militants et politiciens de tous horizons s’invitent au débat sur le « Rabat d’arrêt », c’est parce que le droit semble être mis en quarantaine pour des raisons politiques. Certes, la technicité des procédures et la complexité du langage juridique employés posent problème aux novices que nous sommes. Mais quand avocats et juristes du « dimanche » brouillent la compréhension des citoyens sénégalais qui, en majorité, maîtrisent peu ou très mal un droit aussi complexe que le droit constitutionnel et les subtilités des lois régissant ledit contentieux, cela peut faire bouger des lignes de colère et de frustration. De l’avis de Me Baboucar Cissé, avocat de l’Etat du Sénégal, même si les conseils de Khalifa Sall introduisent un rabat d’arrêt, cela n’aura aucun impact d’autant plus que, martèle-t-il, il n’est pas suspensif. « Je le précise, les avocats de Khalifa Sall savent très bien que le rabat d’arrêt n’est pas suspensif » dit-il fermement sans aucune référence juridique à l’appui. Par contre, M. Ndiack Fall, Professeur de droit pénal à l’Ucad est d’avis contraire. Pour lui, Khalifa Sall garde toujours ses chances de se présenter à la présidentielle 2019. Parce que le rabat d’arrêt, argumente-t-il, est de la compétence des Chambres réunies de la Cour suprême contrairement au pourvoi en cassation qui est de la compétence de la Chambre criminelle de la Cour suprême. « Ainsi, au cas où la Cour suprême invalide la requête de Khalifa Sall, elle a, par le biais de son greffier en chef, un mois pour notifier ladite décision aux parties. Ces parties, ou bien la partie intéressée, ont un mois pour introduire un rabat d’arrêt. Quand le rabat d’arrêt est introduit, on va notifier cette requête à la partie adverse, c’est-à-dire aux avocats de l’Etat. Ces avocats ont deux mois pour apporter leurs arguments » explique le professeur avant de préciser que l’affaire de Khalifa Sall bascule dans une étape de rabat d’arrêt si la défense en fait appel. « Avec ce rabat d’arrêt, Khalifa Sall est jusqu’à présent électeur et éligible car il est impossible d’empêcher sa candidature…» a dit formellement Pr Ndiack Sall.
…Faux, il est suspensif !
Dans un document qui nous est parvenu, le juriste Seybani Sougou a plaidé dans le même sens que le Pr Ndiack Sarr en confirmant avec force arguments que le rabat d’arrêt est suspensif comme le font font valoir les avocats de Khalifa Sall. « Depuis quelques heures, les partisans du régime et les avocats de l’Etat s’épanchent dans les médias, affirmant avec une incroyable audace que la confirmation de la condamnation de Khalifa Sall par la chambre criminelle de la Cour suprême ce 03 janvier 2019 revêt un caractère définitif. Il convient de préciser que ces affirmations sont totalement fausses, et ne reposent sur aucun argument juridique. La Cour suprême confirme que le rabat d’arrêt est suspensif en matière pénale » souligne notre juriste avant de renvoyer les deux parties à la loi organique N° 2017-09 du 17 janvier 2017 de la Cour suprême définissant les quatre matières pour lesquelles, le rabat d’arrêt est suspensif : En matière d’état des personnes (divorce, successions par exemple), en matière de vente immobilière, en matière de faux incident et en matière pénale, sauf pour les condamnations civiles ou s’il y a des dispositions législatives contraires. « Et le cas de Khalifa Sall relevant de la matière N°4 (matière pénale), un rabat d’arrêt introduit par ses conseils revêt obligatoirement un caractère suspensif. Il n’y a aucune ambiguïté possible à ce niveau. L’intérêt du document est qu’il met fin à toute possibilité d’interprétation juridique (dévoyée) du rabat d’arrêt, puisque dès l’entame, c’est mis en exergue. Pour éliminer Khalifa Sall, aux présidentielles de 2019, il va falloir « inventer une nouvelle forfaiture » » estime Me Seybani Sougou en se référant à l’«Article 36 » qui revient en galop dans l’affaire Khalifa Sall. Me Robert Badinter s’invite aux débats Quand à Me Moustapha Ndoye, un des avocats de Khalifa Sall, il invite avec dépit les justiciables voire les citoyens sénégalais à retenir que les conseils de l’Etat du Sénégal défendent un candidat et non un Etat. « L’arrêt de la Cour suprême rendu le 03/1/19 après un délibéré fixé le 20/12/18 contre un arrêt de la Cour d’appel du 30/08/18 est la preuve formelle de l’instrumentalisation de la Justice par l’Exécutif notamment l’institution qu’est le Président de la République » tient à déplorer Me Ndoye.
Et Me Baboucar Cissé, avocat de l’Etat de répliquer en ces termes: « J’avais toujours dit que ces moyens-là ne pouvaient pas prospérer et cela nous l’avons démontré par mémoire écrit que nous avons déposé dans les délais. Et nous avons fait des observations orales pour montrer et démontrer à la Cour que les moyens qui ont été soulevés ne pouvaient pas prospérer. Et la Cour, en examinant ses moyens, a abondé dans le même sens que nous mais aussi dans le même sens que l’avocat général qui avait requis le rejet du pourvoi. Maintenant, les avocats de Khalifa Sall sont libres d’exercer la procédure de rabat d’arrêt. Mais, cette procédure n’est pas un second pourvoi en cassation. Le rabat d’arrêt n’a même pas un caractère suspensif ! » s’étrangle-t-il dans le portail de « e.media.sn ». Un autre avocat de l’ex-maire de Dakar, Me Khouressy Ba, ne compte pas s’inviter dans ce qu’il qualifie de « faux débat » du fait que, selon lui, l’« Article 36 » a déjà tranché. Et il nous renvoie au discours historique du célèbre avocat et ancien ministre de la Justice français Me Robert Badinter : « On est le 4 mars1986, lors de son investiture à la tête du Conseil constitutionnel français, Me Robert Badinter faisait un discours d’une rare justesse idéologique et politique, un discours où l’éloquence et l’intelligence se côtoyaient sans se confondre » se rappelle Me Ba. « Il disait ceci : M. François Mitterrand, mon ami, merci de me nommer président du Conseil constitutionnel, mais, sachez que dès cet instant, envers vous, j’ai un devoir d’ingratitude. Oui, le devoir d’ingratitude, parce que, sauf à renoncer à sa consubstantialité, le Conseil Constitutionnel est un contre-pouvoir. Un contre-pouvoir contre l’abus du pouvoir ».
Pour Me Khouressy Ba, ce discours Me Badinter restera pour toujours dans les annales de l’histoire des Conseils constitutionnels du monde. Justement, le Conseil constitutionnel du Sénégal comme tous les Conseils constitutionnels d’Afrique est-il à la croisée des chemins ? Jadis honni des politiciens et juristes nostalgiques de la souveraineté parlementaire et de l’indépendance de la magistrature, relégué au dernier rang des organes constitutionnels dans les manuels universitaires, incompris dans ses interprétations strictes de sa compétence, le Conseil constitutionnel ou la Cour Suprême a vogué entre indifférence et mépris des Sénégalais depuis la prestation de serment de M. Abdou Diouf en 1981 après la démission de Senghor alors que le peuple s’attendait à des élections anticipées. Une chose est sûre, la stabilité politique se joue sur cet « Article 36 » en attendant le « Rabat » d’une contrainte par corps du coté de Doha…
104 MILLIARDS DE LA BANQUE MONDIALE AU SENEGAL
Un chèque de 180 millions de dollars soit 104 milliards de francs sous forme d’appui budgétaire général. C’est le beau cadeau de début d’année que la banque mondiale vient d’accorder à notre pays.
Hier, en signant l’accord relatif à cet appui avec la représentante de la Banque mondiale à Dakar, Mme Louise Cord, M. Amadou Ba affichait un large sourire. Selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, c’est « une première pour un pays de l’Afrique au Sud du Sahara d’enregistrer un tel niveau d’appui budgétaire général ».
104 milliards de francs qui tombent … du ciel de la Banque mondiale pour appuyer le Gouvernement en ces temps de panne financière sèche sont plus qu’une bouée de secours. L’appui budgétaire pour le profane, c’est de l’argent donné par le partenaire pour financer directement le budget du pays. Cet argent est généralement donné à des taux concessionnels — c’est-à-dire à très faibles intérêts — voire sous forme de dons non remboursables et de financements qui comportent un élément don d’au moins 50 %. L’argentier de l’Etat s’est fortement réjoui de cet appui sans précédent de la Banque mondiale. « C’est une première pour un pays de l’Afrique au Sud du Sahara d’enregistrer un tel niveau d’appui budgétaire général. C’est pourquoi, Madame la Directrice des Opérations, je voudrais vous réitérer personnellement mes sincères remerciements pour votre forte implication avec vos équipes dans l’approbation de cet appui budgétaire qui permettra au Gouvernement du Sénégal de démarrer avec aisance les opérations financières de la gestion 2019.
En effet, l’exécution du budget 2019 a démarré le premier jour ouvrable de l’an (02 janvier 2019) conformément aux directives de Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République et à la date du 09 janvier 2019, les dépenses publiques ont connu un niveau d’engagement de 158,5 milliards. L’appui budgétaire de la Banque Mondiale va ainsi être déterminant dans le financement de ces dépenses publiques en complément à la mobilisation des ressources internes de l’Etat » a indiqué d’emblée Amadou Ba. Cet appui budgétaire était subordonné à la réalisation d’un certain nombre de mesures de réformes dans les secteurs de l’énergie et des technologies de l’Information et de la communication (TIC) stratégiques et très importants pour les perspectives de croissance forte et inclusive. Le ministre de l’Economie a tenu à rassurer sur l’état d’avancement satisfaisant des réformes dans ces deux domaines. Dans le secteur de l’énergie, il s’agira de renforcer la gouvernance et la gestion de SENELEC afin de réduire les coûts et faciliter un accès équitable par une série de mesures. Celles-ci visent entre autres le paiement régulier des factures des entités publiques autonomes ; l’assainissement des relations entre la société d’électricité et les administrations fiscales ; la prise en charge budgétaire de la compensation tarifaire induite par le non ajustement des prix de l’électricité et la mise en place d’une taxe parafiscale devant permettre à terme la prise en charge des factures de l’éclairage public.
Par ailleurs, la promotion de l’électrification rurale sera renforcée par la mise en place d’un système d’harmonisation tarifaire. Dans le secteur du pétrole, une stratégie GAS TO POWER a été adoptée. Elle vise l’utilisation du gaz pour l’alimentation des centrales de la SENELEC afin de réduire considérablement les prix de l’électricité. Dans le domaine des TIC, les points d’amélioration porteront notamment sur l’environnement de travail des opérateurs de télécommunications. A ce titre, un Code des Communications électroniques a été adopté ainsi que ses décrets d’application. Ce document vise la rationalisation des conditions d’exercice des Fournisseurs d’accès Internet afin d’atteindre l’objectif d’accès à internet pour tous, la mise en place d’un Conseil National du Numérique et la mise en concession, après un audit complet, du patrimoine de fibres optiques géré actuellement par l’ADIE. « Mon département, initiateur de l’Accord Cadre des Appuis Budgétaires (ACAB) dont la Banque mondiale est membre signataire, a su capitaliser les bonnes pratiques en matière de coordination et de suivi de la mise en œuvre des appuis budgétaires. C’est la raison pour laquelle, aucun effort n’a été ménagé pour assurer une bonne exécution de l’ensemble des mesures de réformes inscrites dans ces deux piliers » a assuré Amadou Ba à l’endroit de la patronne de la Banque mondiale à Dakar, Louise Cord.
La Banque mondiale salue les réformes du Sénégal
« Ce deuxième appui à la politique de développement pour des réformes structurelles multisectorielles vient reconnaître les efforts du Gouvernement du Sénégal au cours des 18 derniers mois. Ces réformes ont permis de renforcer la gouvernance et la gestion du secteur de l’énergie afin de réduire les coûts, d’améliorer la fiabilité et de faciliter un accès plus équitable à l’électricité. En plus des mesures prises pour renforcer la soutenabilité financière de la SENELEC, la stratégie Gas-to-Power permettra d’approfondir le changement du mix énergétique et de prendre avantage des importantes réserves gazières pour fournir de l’électricité à moindre coût à la population sénégalaise » a confirmé de son côté Mme Louise Cord.
Selon la directrice des opérations de l’institution de Bretton Woods dans la sous-région, « l’appui budgétaire a également soutenu les mesures prises pour renforcer le cadre juridique et réglementaire du secteur des TIC pour cimenter la qualité de la gouvernance du secteur, améliorer la concurrence pour impulser la mise en œuvre des projets de la Stratégie Sénégal Numérique 2025, faciliter les investissements publics et privés et, par conséquent, un meilleur accès des populations à Internet et à un coût qui devrait normalement baisser. Dans cette perspective, nous sommes convaincus que la mise en exécution du nouveau Code de Télécommunications, la nomination des membres du Conseil National du Numérique et la concession des capacités inutilisées du vaste réseau de fibre optique de l’Etat donneront un formidable coup d’accélérateur à l’usage d’Internet au Sénégal ». Des réformes qui valent bien un gros chèque de 104 milliards de francs !
«POLITIQUEMENT, MACKY SALL «SAÏ-SAÏ BU MAAK LEU, IL A REUSSI A ELIMINER TOUS SES ADVERSAIRES»
Babacar Niang alias Matador ne s’est pas vraiment assagi. Au contraire, il est devenu plus virulent et plus engagé. Après la polémique née à la suite de la sortie d’un titre sur le TER, nous l’avons rencontré.
Dans cet entretien, l’enfant terrible du rap sénégalais connu pour la profondeur poétique de ses textes se livre au Témoin. Le vieux militant n’a rien perdu de sa verve. Jugez- en par vous-même…
Vous êtes en train de célébrer les trente ans du hip hop au Sénégal. Pouvez-vous nous faire l’économie ?
On essaie de maintenir le cap. Le hip hop sénégalais continue de se battre et d’exister. Ce qui est loin d’être le cas pour certains pays du continent. En termes d’organisation et de création de structures, on peut dire que le Sénégal est vraiment en avance. Il existe de nombreuses structures et organisations qui ont fini de faire leurs preuves. Parmi elles, on peut citer : YaKaar, G Hip Hop, Africullturban etc. Ce sont des entités qui délivrent des formations et qui donnent des opportunités à des jeunes de se former à des métiers comme l’infographie, la vidéo, la photo etc. etc. Et ça, c’est une spécificité sénégalaise. Même au niveau des pays développés, il n y a pas autant de bouillonnement. En certains points, le Sénégal est vraiment à la pointe surtout au niveau crucial de la formation et de création de structures viables et performantes. Cela ne signifie pas que tout marche à merveille, car il y a des manquements. Ces ratés ne concernent pas seulement les cultures urbaines, mais bien tout le secteur de la culture en général. Le secteur n’a pas été vraiment bien pris en compte par les différents régimes qui se sont succédé. L’on a tendance à considérer les acteurs culturels comme des amuseurs publics. Donc c’est un combat de tous les jours. C’est certainement ce qui explique qu’on ait réussi à avoir, après trente ans, le Fonds de Culture Urbaine qui a été créé, il y a deux ans. L’Etat a consenti à sortir trois cents millions pour le développement des cultures urbaines. Ils ont promis récemment de le porter à six cent millions. Ce qui est un peu juste, car rien qu’avec le rap, on compte au Sénégal plus de trois mille groupes. Et là, je ne parle pas des graffeurs, des Dj, des techniciens, des beat -makers et de tout ce beau monde qui se déploie dans les cultures urbaines. Ce sont des milliers de jeunes qui sont dans le milieu. Et six cent millions, c’est vraiment très peu. Tout cela pour vous dire le manque de considération des autorités envers les acteurs des cultures urbaines. N’empêche, on va se battre comme n’importe quel Sénégalais pour que nos intérêts soient mieux pris en compte. Pour les trente ans, on a organisé plusieurs débats. Car chaque mois, on organisait des panels concernant les différents acteurs du mouvement comme les ingénieurs de son, les managers. C’était vraiment une manière de favoriser une introspection commune et bénéfique pour voir tout ce qu’on a réalisé durant ces trois décennies. Il y a eu également des conférences comme le « Jotay Hip Hop » organisé mensuellement pour les mêmes raisons. Ce qui nous a permis de comprendre pas mal de choses.
Est – ce que cette prise en charge de l’Etat qui fait que les rappeurs sont moins virulents qu’en 2012. Qu’estce qui a changé entre temps ?
Je suis vraiment à l’aise pour répondre à cette question. Cependant, je tiens à préciser que je donne un point de vue personnel. Il n’existe plus beaucoup de rappeurs engagés au Sénégal. Vraiment, c’est un triste constat. Les rappeurs ont été critiqués et traités de tous les noms d’oiseaux. Actuellement, on parle de « Old School » et de « New School ». Chaque dix ans, il y a une génération qui vient au -devant de la scène avec ses propres préoccupations. Il faut vraiment admettre que parmi les jeunes qui sont au -devant de la scène, on voit de moins en moins de rappeurs engagés. Il y a moins d’engagement politique par rapport à tout ce qui se passe au Sénégal. Et cela peut se vérifier par rapport à ce qui se passait avant 2000. Pourtant, le rap a besoin de ça et cela ne doit pas changer. C’est très normal et les choses devraient se passer toujours comme cela. Maintenant, il y a une nouvelle génération qui arrive. Et si elle ne porte pas le combat, ce n’est pas à nous de le faire à leur place. En ce qui nous concerne, le combat continue. Moi je ne peux pas faire autre chose. Je suis toujours dans le rap engagé, social ou politique. Maintenant, comme on n’est pas toujours au- devant de la scène, les gens pensent à tort, qu’on a abdiqué, qu’on est moins virulents. Ce qui est loin d’être le cas. On est toujours là et on continue le combat. Pour preuve, dans mon dernier album, je disais que « Kuni Nguur Nexul sa baay dasse Bokul ». Ce qui fait qu’on ne le passe pas à la télé ou à la radio. Car comme je dis, les gens ont faim. « Nitt yii daniou xiff ». On ne va pas attendre pour attaquer. On l’a fait avec Wade. On l’a attaqué très tôt. En 2007 déjà, j’avais sorti l’album « Xippil Xol ». Je leur disais que « Diourom Niaarri Bethie fekla ngay Nelaw ». Juste pour leur dire qu’après sept ans, les Sénégalais continuaient de dormir. Il faut donc toujours réagir. Quand Macky est venu, il a promis de faire un mandant de cinq ans. Et après, il a fait ce qu’il a voulu. Nous ne sommes pas restés les bras croisés. Nous avons sorti ce fameux « Kuni Nguur Gi Nexul sa baay dasse bokul ». Macky Sall n’a pas respecté sa promesse, car entre temps, il a goûté aux délices du pouvoir et il a ajouté deux années supplémentaires. Et là, il se démène pour décrocher un second mandat. Je me suis dit qu’il fallait le laisser travailler pour le voir à l’épreuve. Maintenant on l’a vu et il y a des choses que l’on ne peut plus laisser passer. Et on s’est dit, à partir d’aujourd’hui, on va commencer à parler. Parce que ce n’est pas normal que certaines choses qu’on a combattues sous Diouf et sous Wade, continuent d’avoir lieu ici. On ne cautionne pas tout et on va toujours le dire.
La derrière actualité, c’est le single du groupe Keur Gui qui charrie beaucoup de critiques. Etes- vous en phase avec eux ?
Je suis totalement en phase avec eux. Je vous renvoie toujours à ce fameux son « Ngurgui ». Il y a beaucoup de choses à dénoncer et c’est la triste réalité. Maintenant, quand Keur Gui dit que « Saï-Saï leu » il faut essayer de placer ce terme dans son contexte.
Etes- vous d’accord sur le ton employé ?
J’allais y venir ! Il faut essayer de comprendre le sens donné au terme « Saï- Saï ». Quand on parle de Modou Lo, on dit « Saï –Saï » parce que c’est un grand lutteur. Idem pour Messi qui est pétri de talent. Il faut comprendre par -là que politiquement, Macky « Saï-Saï bu maak leu, parce qu’il a réussi à éliminer tous ses adversaires. Le PS n’existe plus, l’AFP, n’en parlons même pas. Il n y a presque plus d’opposants. Il n y a donc qu’un vrai « Saï – Saï » qui peut réussir cela. Aujourd’hui, il a mis tous ses potentiels adversaires en prison ou hors d’état de nuire. Il a réussi à se défaire de certains de ses rivaux. Pour réussir cela, il faut vraiment être un « Saï – Saï »
Il parait que vous aussi, vous préparez un son plus virulent. Qu’en est-il réellement ?
Effectivement ! Je confirme ! Il y a de cela deux mois, j’étais en tournée en Allemagne avec les gars du Keur Gui et Keyti. On a eu l’opportunité d’enregistrer en studio. J’en ai profité pour faire un son pour lequel, les refrains ont été assurés par Kilifeu et Keyti. Le projet s’appelle « Revue de Presse » et il est question de résumer la situation actuelle du Sénégal. Ça va sortir bientôt InChAllah. J’attends la publication de la liste définitive des candidats pour le sortir. On attend juste le moment opportun. Et à coup sûr, cela va faire tilt. Ça, je vous l’assure !
Pensez- vous que le régime va organiser des élections transparentes ?
Personnellement, avec ce qui se passe actuellement, il n’y a rien de transparent dans ce processus. On ne donne pas aux Sénégalais l’opportunité de choisir réellement la personne pour qui ils veulent voter. Si un Sénégalais a envie de voter pour un voleur ou pour une prostituée (excusez-moi le terme), c’est son droit le plus absolu de voter pour cette personne- là. Après tout, les voleurs et les prostitués sont des Sénégalais. S’ils ont envie d’être dirigés par un voleur, c’est leur affaire. Il ne faut pas user d’artifices pour éliminer de potentiels adversaires. Il faut ratisser le plus large possible et permettre à tout un chacun de se présenter car lui – même, il est arrivé au pouvoir de cette manière. C’est pour cela que je soutiens qu’il n y a rien de transparent dans le processus. Là, on nous parle de cinq candidats et c’est honteux. Actuellement, on va vers des élections pour lesquelles on nous propose des candidats. Ce qui signifie qu’en réalité, on n’a plus le choix. C’est vraiment scandaleux. Comment peut-on choisir des adversaires pour une élection présidentielle en 2019 au Sénégal ?
Dans ces conditions pourquoi avoir choisi de mêler votre nom au TER ?
J’ai commencé à mêler mon nom à ces histoires -là, il y a très longtemps. J’habite Thiaroye et c’est un quartier qui était là bien avant Pikine et Guédiawaye. Tout ce qui le touche me concerne. On voit qu’avec ce TER, il y a trois cents familles qui vont perdre leurs maisons. Ce sont des gens avec qui on a habité depuis toujours et on ne pouvait pas rester insensibles face à cette situation. Ils devaient perdre leurs maisons et on leur proposait deux millions huit cent mille pour les 150 mètres carrés. Quand ils sont venus me voir, on a commencé à nous battre pour qu’ils soient mieux rémunérés et que les prix soient revus à la hausse. Finalement on est passé à cent trente- trois mille deux cent francs.
Donc ce n’est pas le régime qui a commandité ce fameux morceau sur le TER
Pas du tout ! Comme je l’ai dit tantôt, on s’est vraiment battu pour que les déguerpis soient indemnisés de manière décente. On s’est alors dit qu’il y a beaucoup d’espace au camp de Thiaroye. Pourquoi donc les reloger ailleurs ? Ces gens -là ont passé toute leur vie à Thiaroye. Même si, nous, nous sommes épargnés, il fallait mener ce combat. Il fallait donc les recaser sur le vaste espace du camp. C’est vraiment le sens de ce combat. Il y a 1200 Watts de courant qui vont traverser Thiaroye avec le TER. C’est à ce titre que j’ai coopté Fou Malade et j’ai aussi donné des noms de tagueurs. Car on doit tagguer pour mieux faire parler l’image. C’est pour cela que j’ai copté Fou Malade qui habite la banlieue. Il s’agit juste d’un titre pour sensibiliser les populations sur ces nombreux impacts du TER. Je n’ai pas chanté Macky Sall. Je n’ai pas chanté le TER. Je n’ai pas donné un avis pour dire que c’est bon ou mauvais, mais juste pour dire que le TER a des dangers liés à l’électricité qui lui permet de fonctionner et tirer la sonnette d’alarme. Maintenant, si les gens veulent faire de l’amalgame pour penser que j’ai chanté Macky Sall alors ça me dépasse. J’en appelle à une lecture plus conforme à la réalité et surtout aux journalistes.
C’est certainement ce qui explique l’indignation de Fou Malade ?
Effectivement. C’est moi qui l’ai appelé. Quand je lui ai parlé de l’idée par rapport à la sensibilisation, il m’a dit : « Grand on fait ça ». Je ne suis pas dans ces histoires de magouille. J’assume vraiment ce geste et si c’était à refaire, je le referais encore à deux cent pour cent. Il faut savoir que s’il s’agit de faire de la sensibilisation, je vais toujours le faire sans hésiter. Je n’ai pas chanté Macky Sall. Je compte vraiment profiter de cette tribune pour demander une petite faveur et apporter quelques éclaircissements. J’ai eu à faire récemment une conférence de presse pour la sortie d’une compilation et j’ai parlé du Camp militaire de Thiaroye. Un reporter a mal compris et il a dit que j’ai parlé du camp pour dire que l’on ne devait pas y recaser les impactés du TER. Cela m’a fait très mal et je ne comprends pas. J’ai encore une fois dit que le Camp militaire est très grand et qu’on est en train d’y ériger des projets. Il faut donc trouver de l’espace pour recaser ce gens -là qui ne connaissent que Thiaroye. Il est question d’y construire un centre commercial. J’ai alors dit que l’Etat a le droit de préserver une partie du camp militaire. C’est avant tout un patrimoine de l’ensemble des tirailleurs sénégalais. De ce fait, il n’appartient pas seulement à notre pays. J’insiste vraiment sur cet aspect. Je n’ai jamais dit que le camp ne doit pas accueillir des recasés. C’est un haut lieu de mémoire pour la tragédie du massacre de Thiaroye. Et à ce titre, il doit être préservé pour l’ensemble des Africains. Il n’appartient pas seulement au Sénégal. Il est chargé d’histoire souvent tronquée et on doit nous battre pour cela aussi.
Un message aux Sénégalais en ce moment précis ?
Je vais demander à mes concitoyens d’être conscients et de faire beaucoup attention. Il n’est plus question de sanctionner seulement pour se débarrasser d’un dirigeant. Le Sénégal n’est plus ce petit pays pauvre qui crevait la dalle. On a du pétrole et beaucoup de ressources naturelles comme le gaz etc. Ce qui va aiguiser des appétits féroces. Ces loups vont se mêler de la politique uniquement pour tirer profit de ces richesses. Il n’est donc pas seulement de la responsabilité de Macky Sall, Khalifa Sall ou Karim Wade de préserver tout cela. Nous devons tous s’y mettre. Quand un pays est pauvre, il est vraiment tranquille et il est à l’abri de certaines tentations. La preuve nous a été fournie avec la récente tontine décrochée par Macky Sall à Paris. Figurez-vous, quelqu’un qui avait juste besoin de deux mille milliards, on lui en propose plus de sept mille. Ce n’est vraiment pas pour ses beaux yeux. Ces gens-là savent qu’ils ne seront pas payés en argent, mais par nos ressources qui sont là pour combler le gap. Ce qui est regrettable, car ces richesses devraient normalement profiter à tout le monde et surtout éviter à nos jeunes de risquer leur vie à bord d’embarcations de fortune pour un chimérique eldorado.
LE JARAAF POUR VAINCRE LE SIGNE INDIEN
Seul représentant sénégalais encore présent dans les compétitions africaines de clubs, le Jaraaf de Dakar se frottera à la Renaissance Sportive de Berkane ce samedi au Stade Léopold Sédar Senghor en match aller du tour de cadrage de la Coupe CAF.
Le club de la Médina abordera cette rencontre avec l’ambition de prendre une bonne option avant la manche retour au Maroc.
Battu par le Casa Sports (1-0) en championnat, le club de la Médina devra hausser son niveau pour se défaire d’une équipe qui a éliminé deux clubs sénégalais la saison dernière (Mbour Petite Côte et Génération Foot). Pour ce faire, les hommes de Malick Daff devront produire un match sérieux face à un adversaire qui ne cesse de monter en puissance. Même s’il est conscient que son équipe fera face à une coriace formation de Berkane, l’entraineur du club de la Médina assure être prêt à relever le défi. «Une équipe qui est sur la scène africaine depuis trois à quatre ans n’est pas une petite équipe. La Rs Berkane est un adversaire redoutable, mais quelque soit son standing, on les reçoit chez nous à Dakar. On peut les respecter, mais on n’a pas peur d’eux.
La RS Berkane est une belle équipe pour laquelle nous avons beaucoup de respect, mais nous sommes confiants quant à l’issue de ce tour de cadrage. Elle a éliminé deux équipes, mais on ne peut pas dire pour autant que c’est la bête noire des clubs sénégalais. Nous allons mettre tous les atouts de notre côté pour passer ce cap. Mais nous savons qu’il faudra être prêt à tous les niveaux. On fera le maximum pour gagner ici à Dakar par deux ou trois buts d’écart et ne surtout pas encaisser de but. Si on arrive à ne pas encaisser de but, on pourra voyager tranquillement. Les gosses sont prêts à défendre dignement les couleurs de l’équipe. Et ce samedi inch’Allah vous verrez que le Jaraaf a des arguments pour battre l’équipe de Berkane » indique Malick Daff qui appelle à une mobilisation générale.
Le Jaraaf devra ainsi sécuriser ses arrières pour ne pas encaisser de but qui pourrait peser dans la balance à l’issue des deux matches. Le club cher à Cheikh Seck a d’ailleurs été éliminé de la Ligue des Champions à cause du but encaissé à domicile lors du match retour contre le Wydad Athletic Club (WAC) de Casablanca. En plus de cette volonté de battre Rs Berkane pour se venger de leur élimination en Ligue des Champions par le WAC, les coéquipiers de Youssou Paye garderont dans un coin le désir de vaincre le signe indien face aux clubs du royaume chérifien mais aussi prendre la revanche de Génération Foot éliminé par Berkane l’année dernière au même stade de la compétition.
L’Académie de formation basée à Déni Biram Ndao a surement filé des tuyaux au Jaraaf sur comment se défaire d’un adversaire qui visera la passe de trois face à un club sénégalais. Nul doute que la bande à Momo Cissé aura à cœur de se défaire de ce club marocain afin d’atteindre les phases de poule de cette Coupe Caf. Chose qu’aucun club sénégalais n’a réussi à faire depuis l’épopée de la Jeanne d’Arc en Ligue des Champions en 2004.
Programme
Samedi 12 janvier 2019 Stade
Léopold Sédar Senghor
16h30 Jaraaf – RS Berkane
MACKY SALL SUIVI PAR 1 221 000 INTERNAUTES SUR FACEBOOK ET TWEETER
A quelques semaines de la date de scrutin, le président fondateur du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr), a déjà fini d’investir le terrain politique, y compris les réseaux sociaux notamment Tweeter et Facebook
Président-candidat de la coalition majoritaire au pouvoir depuis 2012, Macky Sall, en quête d’un second mandat à la tête du Sénégal, prend très au sérieux sa préparation pour cette élection présidentielle prévue le 24 février prochain. Son compte (@Macky_Sall) ouvert sur Tweeter depuis Octobre 2010 est suivi par plus de 813 000 personnes avec qui Macky Sall communique très régulièrement à travers des tweets. D’ailleurs, son dernier message posté le 9 janvier dernier dans lequel le chef de l’Etat exprime sa fierté d’avoir reçu le Platinium Awards, lors des Caf Awards 2018 à Dakar, a obtenu 156 commentaires, 95 retweetes et 956 Aimes. Outre Tweeter, Macky Sall est également très présent dans Facebook.
Titulaire d’une page créée le 3 janvier 2011, Macky Sall est suivi par 408 000 abonnés avec qui il entretient des échanges réguliers. Dans cette page, le chef de l’Etat s’adonne même à un jeu de question-réponse avec ses amis internautes sur la gouvernance du pays dans une rubrique intitulée «Le Président vous répond». Son dernier message dans cette rubrique intitulée : «Mes réponses à la séquence «le Président vous répond» », posté le samedi 15 décembre, à 18 heures 31, a été commenté par 330 internautes, partagé par 64 personnes et aimé par 510 individus. Au total, le chef de l’Etat en exercice compte environ 1 221 000 abonnés au niveau de ces deux médias sociaux.
CANDIDAT DE LA COALITION «MADICKE 2019» : Madické Niang en communion avec 16 678 internautes
Porte-étendard de la coalition « Madické 2019 », Me Madické Niang est à sa première participation à une élection présidentielle comme candidat. Ainsi, pour renforcer sa présence sur le terrain politique et élargir son électorat, l’ancien bras droit de Me Abdoulaye Wade dont il fut d’ailleurs tour-à-tour, avocat, ministre de la Justice, ministre des Affaires étrangères puis tête de liste aux législatives du 30 juillet 2017 et ex-président du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale avant de se démarquer pour se lancer dans la course pour la présidentielle a décidé lui aussi d’investir les réseaux sociaux. Son compte ouvert sur Tweeter (@madicke2019) au mois d’octobre dernier est suivi par plus de 350 abonnés.
Sa dernière publication dans ce média qui remonte le 21 décembre a été commentée par une seule personne, partagée par 03 internautes et aimée par 09 autres. Sur Facebook, sa page créée le 22 octobre 2018 est suivie par 16 328 internautes avec qui Madické Niang échange régulièrement. Son dernier message, intitulé « Nous sommes pour le #SunuDebat», où il affiche sa position favorable à la proposition d’un débat entre les candidats retenus pour la prochaine présidentielle du bloggeur Papa Ismaïla Dieng est publié le 9 janvier dernier et a obtenu les statistiques suivants : un commentaire, 09 partages et 44 aimes.
CANDIDAT DE LA COALITION TAXAWU SENEGAAL AK KHALIFA ABABACAR SALL : Khalifa Sall et ses 313 506 internautes dont Macky Sall
Candidat de la coalition Taxawu Senegaal ak Khalifa Ababacar Sall, l’ancien maire de la ville de Dakar révoqué par un décret présidentiel suite à la confirmation de sa condamnation par la Cour d’appel de Dakar dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, n’est pas en reste dans cette ruée des candidats à la prochaine présidentielle vers les réseaux sociaux. En dépit de son statut de pensionnaire de la prison centrale de Rebeuss, l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall qui marque lui-aussi sa première participation à une élection présidentielle est toujours en communion avec ses amis internautes. Son compte Tweeter créé en avril 2012 est suivi par 241 634 internautes dont l’actuel chef de l’Etat. Et quoique physiquement dans les liens de la détention depuis bientôt deux ans, l’ex-maire de la ville de Dakar communique lui-aussi régulièrement avec ses amis au niveau de ce média social. Son dernier post a été publié le 9 janvier dernier et il y répondait favorablement à la proposition de Papa Ismaïla Dieng d’un débat public entre les candidats en ces termes : «La coalition Taxawu Senegaal ak Khalifa Ababacar Sall considère le débat présidentiel comme un exercice démocratique essentiel pour permettre aux électeurs de faire leur choix en conscience». Ce post a obtenu 5 commentaires, 45 retweets et 85 aimes. Sur Facebook, avec sa page «Khalifa Ababacar Sall» créée le 21 octobre 2009, l’ancien maire de Dakar est suivi aussi par 71 872 internautes et il y communique régulièrement avec ses internautes.
CANDIDAT DU PARTI DE L’UNITE et DU RASSEMBLEMENT (PUR) : Pr El Hadj Issa Sall suivi que par 4 264 internautes
Candidat investi du Parti de l’unité du rassemblement (Pur), le professeur El hadj Issa Sall, à l’image de ses autres concurrents engagés dans la course pour le fauteuil présidentiel dispose lui aussi d’un compte Tweeter et une page Facebook. Seulement, contrairement à ces adversaires, le candidat du Pur semble un peu à la traine dans le monde des réseaux sociaux. En effet, créé en juillet 2017, son compte tweeter n’est suivi à ce jour que par 167 abonnés. Sa dernière publication dans ce média social qui avait enregistré qu’un seul partage et 1 aime, remonte au 20 juin 2018. Présent également sur Facebook depuis le 30 juin 2017, El hadj Issa Sall est suivi par 4097 internautes au moment où nous écrivons ces lignes. Cependant, en dépit de ce nombre d’amis pour le moment restreint par rapport à ces adversaires, il faut dire que le candidat du Pur n’a rien à envier à ces derniers au plan des publications. Sa dernière vidéo de propagande, un extrait de 38 secondes a obtenu, en deux jours, 244 aimes, 13 commentaires, 167 partages et 3,700 vues.
CÔTE D'IVOIRE : BÉDIÉ POURRAIT SE PRÉSENTER EN 2020
L’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié n‘écarte pas l’idée de se présenter à l‘élection présidentielle, éventuellement allié avec l’ancien chef rebelle Guillaume Soro ou avec le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo.
“Je ne me prononce pas pour le moment. C’est peut-être oui, peut-être non”, a répondu “HKB” quand il lui a été demandé s’il serait candidat, lors d’un entretien lundi avec l’AFP et RFI dans sa résidence de Daoukro, son village natal dans le centre de la Côte d’Ivoire.
“Je ne me prononce pas pour le moment. C’est peut-être oui, peut-être non”, a répondu “HKB” quand il lui a été demandé s’il serait candidat, lors d’un entretien lundi avec l’AFP et RFI dans sa résidence de Daoukro, son village natal dans le centre de la Côte d’Ivoire.
“Ce n’est pas exclu. (Un ticket) Bédié-Soro, Bédié-un autre, ce n’est pas exclu”, a-t-il assuré.
M. Bédié, qui sera âgé de 86 ans lors du scrutin de 2020, a présidé son pays de 1993 à 1999, avant d‘être renversé par un coup d’Etat, prélude à douze ans de crise politique.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dont il est le président incontesté, était jusqu’au mois d’août l’allié du parti au pouvoir, le Rassemblement des Républicains (RDR) du président Alassane Ouattara. Mais l’alliance a volé en éclats, notamment en raison de la prochaine présidentielle, qui est déjà dans tous les esprits.
M. Bédié, qui avait soutenu M. Ouattara en 2010 et lors de sa réélection en 2015, entendait que la coalition soutienne en 2020 un candidat issu du PDCI, ce que le RDR a refusé.
“Pourparlers” avec Gbagbo
M. Bédié se pose maintenant en rassembleur de l’opposition et est “en pourparlers” avec l’ancien président Gbagbo, dont il souhaite la libération de la Cour pénale internationale (CPI). Il veut créer une large plateforme de l’opposition contre le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition qui regroupe le RDR et de petits partis.
“C’est ensemble que nous serons la grande armada invincible, la grande opposition au RHDP, qui pourrait ravir tous les suffrages en 2020. C’est nécessaire pour la démocratie et le développement durable en Côte d’Ivoire”, a estimé M. Bédié.
L’ancien président a aussi “lancé un appel solennel” au président Ouattara pour “faire cesser” des “pratiques immorales et illégales”, évoquant la “corruption des moeurs politiques, le recrutement forcé de fonctionnaires et agents de l’Etat pour faire partie du RHDP et les limogeages intempestifs”.
“Tout cela provoque un chaos qui pourra être un chaos généralisé. Je ne suis pas un oiseau de mauvais augure, je parle selon l’expérience que j’ai des affaires publiques”, a-t-il ajouté.
Les élections municipales d’octobre ont donné lieu à des violences, notamment dans les circonscriptions où il y avait des affrontement entre les deux anciens alliés PDCI et RDR-RHDP.
La crise post-électorale de 2010-2011, née du refus du président Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara, avait fait 3.000 morts.
Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien (2000-2010), est emprisonné et jugé à la CPI à La Haye pour crimes contre l’humanité, mais il a repris récemment, à distance, les rênes de son parti. La CPI doit statuer sur son sort mardi prochain.
Guillaume Soro, l’ancien chef de la rébellion qui a tenu la moitié nord de la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011, actuellement président de l’Assemblée nationale, fait partie du RHDP, mais selon de nombreux observateurs, ses ambitions se heurtent au camp présidentiel avec lequel il entretient des relations tendues.
“Ce n’est pas exclu. (Un ticket) Bédié-Soro, Bédié-un autre, ce n’est pas exclu”, a-t-il assuré.
M. Bédié, qui sera âgé de 86 ans lors du scrutin de 2020, a présidé son pays de 1993 à 1999, avant d‘être renversé par un coup d’Etat, prélude à douze ans de crise politique.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dont il est le président incontesté, était jusqu’au mois d’août l’allié du parti au pouvoir, le Rassemblement des Républicains (RDR) du président Alassane Ouattara. Mais l’alliance a volé en éclats, notamment en raison de la prochaine présidentielle, qui est déjà dans tous les esprits.
M. Bédié, qui avait soutenu M. Ouattara en 2010 et lors de sa réélection en 2015, entendait que la coalition soutienne en 2020 un candidat issu du PDCI, ce que le RDR a refusé.
-“POURPARLERS AVEC GBAGBO”-
M. Bédié se pose maintenant en rassembleur de l’opposition et est “en pourparlers” avec l’ancien président Gbagbo, dont il souhaite la libération de la Cour pénale internationale (CPI). Il veut créer une large plateforme de l’opposition contre le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition qui regroupe le RDR et de petits partis.
“C’est ensemble que nous serons la grande armada invincible, la grande opposition au RHDP, qui pourrait ravir tous les suffrages en 2020. C’est nécessaire pour la démocratie et le développement durable en Côte d’Ivoire”, a estimé M. Bédié.
L’ancien président a aussi “lancé un appel solennel” au président Ouattara pour “faire cesser” des “pratiques immorales et illégales”, évoquant la “corruption des moeurs politiques, le recrutement forcé de fonctionnaires et “Je ne me prononce pas pour le moment. C’est peut-être oui, peut-être non”, a répondu “HKB” quand il lui a été demandé s’il serait candidat, lors d’un entretien lundi avec l’AFP et RFI dans sa résidence de Daoukro, son village natal dans le centre de la Côte d’Ivoire.
“Ce n’est pas exclu. (Un ticket) Bédié-Soro, Bédié-un autre, ce n’est pas exclu”, a-t-il assuré.
M. Bédié, qui sera âgé de 86 ans lors du scrutin de 2020, a présidé son pays de 1993 à 1999, avant d‘être renversé par un coup d’Etat, prélude à douze ans de crise politique.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dont il est le président incontesté, était jusqu’au mois d’août l’allié du parti au pouvoir, le Rassemblement des Républicains (RDR) du président Alassane Ouattara. Mais l’alliance a volé en éclats, notamment en raison de la prochaine présidentielle, qui est déjà dans tous les esprits.
M. Bédié, qui avait soutenu M. Ouattara en 2010 et lors de sa réélection en 2015, entendait que la coalition soutienne en 2020 un candidat issu du PDCI, ce que le RDR a refusé.
“Pourparlers” avec Gbagbo
M. Bédié se pose maintenant en rassembleur de l’opposition et est “en pourparlers” avec l’ancien président Gbagbo, dont il souhaite la libération de la Cour pénale internationale (CPI). Il veut créer une large plateforme de l’opposition contre le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition qui regroupe le RDR et de petits partis.
“C’est ensemble que nous serons la grande armada invincible, la grande opposition au RHDP, qui pourrait ravir tous les suffrages en 2020. C’est nécessaire pour la démocratie et le développement durable en Côte d’Ivoire”, a estimé M. Bédié.
L’ancien président a aussi “lancé un appel solennel” au président Ouattara pour “faire cesser” des “pratiques immorales et illégales”, évoquant la “corruption des moeurs politiques, le recrutement forcé de fonctionnaires et agents de l’Etat pour faire partie du RHDP et les limogeages intempestifs”.
“Tout cela provoque un chaos qui pourra être un chaos généralisé. Je ne suis pas un oiseau de mauvais augure, je parle selon l’expérience que j’ai des affaires publiques”, a-t-il ajouté.
Les élections municipales d’octobre ont donné lieu à des violences, notamment dans les circonscriptions où il y avait des affrontement entre les deux anciens alliés PDCI et RDR-RHDP.
La crise post-électorale de 2010-2011, née du refus du président Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara, avait fait 3.000 morts.
Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien (2000-2010), est emprisonné et jugé à la CPI à La Haye pour crimes contre l’humanité, mais il a repris récemment, à distance, les rênes de son parti. La CPI doit statuer sur son sort mardi prochain.
Guillaume Soro, l’ancien chef de la rébellion qui a tenu la moitié nord de la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011, actuellement président de l’Assemblée nationale, fait partie du RHDP, mais selon de nombreux observateurs, ses ambitions se heurtent au camp présidentiel avec lequel il entretient des relations tendues.agents de l’Etat pour faire partie du RHDP et les limogeages intempestifs”.
“Tout cela provoque un chaos qui pourra être un chaos généralisé. Je ne suis pas un oiseau de mauvais augure, je parle selon l’expérience que j’ai des affaires publiques”, a-t-il ajouté.
Les élections municipales d’octobre ont donné lieu à des violences, notamment dans les circonscriptions où il y avait des affrontement entre les deux anciens alliés PDCI et RDR-RHDP.
La crise post-électorale de 2010-2011, née du refus du président Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara, avait fait 3.000 morts.
Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien (2000-2010), est emprisonné et jugé à la CPI à La Haye pour crimes contre l’humanité, mais il a repris récemment, à distance, les rênes de son parti. La CPI doit statuer sur son sort mardi prochain.
Guillaume Soro, l’ancien chef de la rébellion qui a tenu la moitié nord de la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011, actuellement président de l’Assemblée nationale, fait partie du RHDP, mais selon de nombreux observateurs, ses ambitions se heurtent au camp présidentiel avec lequel il entretient des relations tendues.
LA GUERRE DES... RESEAUX !
Ainsi qu’en témoignent l’ouverture et le suivi méthodique de comptes sur les réseaux sociaux (facebook, tweeter et autre plateforme) par les candidats au fauteuil présidentiel. Macky, Sonko, Idy, Karim, Khalifa Sall…
Quoique la campagne électorale pour février 2019 n’ait pas officiellement ouvert ses portes, la quête de l’électorat a démarré, elle, depuis bien longtemps. Ainsi qu’en témoignent l’ouverture et le suivi méthodique de comptes sur les réseaux sociaux (facebook, tweeter et autre plateforme) par les candidats au fauteuil présidentiel. Macky, Sonko, Idy, Karim, Khalifa Sall… tous les artifices sont convoqués dans l’usage des réseaux pour présenter le meilleur profil, le meilleur rapport aux internautes, à défaut du meilleur programme de gouvernance pour capter l’électorat le plus large possible. Comme pour dire que la bataille des réseaux sociaux aura bien lieu pour cette présidentielle, si elle n’a déjà commencé et n’attend de monter en puissance au gré du scrutin.
IDY, SONKO ET KARIM…LA TOILE EN MIRE
« 15 millions de Sénégalais pour élire Sonko en 2019 », « Plateforme pour la victoire de Idrissa Seck en 2019 », « Karim Wade Président 2019 ». Ils sont nombreux ces pages ou profils sur Facebook des candidats à la présidentielle de février 2019 qui envahissent les réseaux sociaux à travers des photos, des vidéos, des affiches pour communiquer directement avec les citoyens qui réagissent eux aussi à travers des commentaires.
La présidentielle de février 2019 sera certainement une élection très marquée en matière d’utilisation du terrain numérique, surtout les réseaux sociaux. Ces derniers sont devenus incontournables pour les candidats afin de toucher au maximum l’électorat. En attestent ces intitulés de pages sur Facebook : « 15 millions de Sénégalais pour élire Sonko en 2019», « Plateforme pour la victoire de Idrissa Seck en 2019 », « Karim Wade Président 2109 » pour ratisser le public le plus large possible. En ce 21ième siècle, l’Internet a pris une expansion fulgurante à laquelle la classe politique ne peut échapper. Alors que tout se jouait autrefois entre eux, les grands médias et les citoyens, aujourd’hui les hommes politiques s’en servent de plus en plus pour afficher leurs programmes et promouvoir leur campagne. Ils le font à travers des sites web personnels, ainsi que par le biais de celui de leur parti, mais également en passant par les réseaux sociaux avec des photos, des vidéos et parfois des directs, des affiches déroulant les programmes pour une audience grandissante.
Aujourd’hui, on peut dire que le candidat du parti Pastef, Ousmane Sonko, est devenu une « véritable icône » sur Facebook au point que certains de ses détracteurs le surnomment le «candidat des réseaux sociaux ». Quant au candidat du parti Rewmi, Idrissa Seck, il est aussi très présent sur les réseaux sociaux. Le candidat du Parti démocratique sénégalais Karim Wade est aussi dans cette démarche. Même s’il est loin du Sénégal, ses partisans occupent les réseaux sociaux pour le vendre au public. Toute une équipe est, en effet, derrière les candidats pour de bons plans de communication.
Toutefois, il faut relever que les réseaux sociaux sont également devenus incontrôlables à cette époque. Chacun y va de sa manière avec des commentaires ou des publications qui peuvent parfois heurter la conscience même si c’est dans la dynamique de défense de leur candidat. Ce qui explique même dans les réseaux, la création de pages qui portent atteinte parfois à des candidats dans le but de réduire son électorat.
Ainsi en est-il de la page Facebook «Je n’aime pas Ousmane Sonko» où on peut voir des publications qui « remettent en cause » la crédibilité du candidat du Pastef. L’Internet a cependant suscité un espoir d’un renouvellement et d’une plus grande ouverture qui donne la parole à des citoyens qui, jadis, n’avaient pas leur mot à dire. Il faut relever que, dans cette mouvance, les médias traditionnels comme la télévision, la radio, la presse écrite qui ont longtemps structuré le débat public, semblent se perdre à cause des réseaux sociaux qui participent à l’évolution de la politique au Sénégal et dans le monde. La guerre des réseaux sociaux aura donc bel et bien lieu pour la présidentielle de 2019 pour toucher les électeurs, surtout les jeunes qui y sont très présents.