Le leader de Pastef n’a pas du tout raté le maire de Guédiawaye, après que celui-ci a accusé le syndicat des Inspecteurs des Impôts des Domaines de financer sa campagne. Venu répondre à l’appel du mouvement «Guem Sa Bopp», lors du lancement du concept «opération faxass», le leader de Pastef a descendu en flamme le Directeur de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc).
«J’ai entendu Aliou Sall dire qu’Ousmane Sonko a été financé par des Inspecteurs des Impôts et Domaine, mais je vais lui dire que je n’ai jamais volé de l’argent du pétrole et du gaz au Sénégal comme il (Aliou Sall) le fait», a répondu le candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2019.
Après Aliou Sall, l’ancien Inspecteur des Impôts et des Domaines radié, s’est défaussé sur le Président Macky Sall qui selon lui «a passé 7 années de gestion calamiteuse et de système corrompu».
«Nous sommes au bout de 7 années de mandature de Macky Sall, marquées par des détournements de deniers publics, de bradage des intérêts du Sénégal au profit des étrangers, de gouvernance familiale. 7 années de gouvernance méchante. Macky utilise les leviers de l’Etat pour liquider ses adversaires politiques et en ce moment, il utilise nos deniers publics pour aller en Oumra avec sa femme», a-t-il taclé. Avant d’ajouter : «sept années de liquidation systématique de ses adversaires politiques et de mensonge d’Etat, sept années de corruption à tout point de vue».
LES ESCAPADES DE JACQUES CHIRAC
En France, l'ancien président de la République Jacques Chirac fascine toujours autant. D'ailleurs, de plus en plus de langues se délient et racontent à quel point l'homme pouvait être drôle.
Président populaire, Jacques Chirac est depuis quelques années maintenant relativement discret. Malade, affaibli, l’homme de 86 ans se soigne auprès de sa famille et de ses proches qui continuent de lui donner de la force. Cependant, bien que médiatiquement absent, le personnage Chirac continue de fasciner les Français.
Chirac fascine toujours autant
D’ailleurs, de plus en plus de personnes semblent vouloir raconter les moments inoubliables qu’ils ont pu passer avec l’ancien président de la République. Récemment ? Son ancien chauffeur et son petit-fils se sont ainsi confiés, racontant tour à tour de petites histoires et autres anecdotes. Toutefois, celle récemment dévoilée par Jean-Louis Debré, l’un de ses plus proches alliés, devrait faire date.
Debré raconte une anecdote hilarante
Invité sur le plateau d’Europe 1 le 9 janvier dernier, celui qui a également été ministre n’a pas hésité longtemps avant de se livrer au cours d’une session qui devrait rester dans les annales. Ainsi, alors qu’il se trouvait du côté de Saint-Tropez, Jacques Chirac appelle son vieil ami et l’invite à venir. Passant du bon temps ensemble, Chirac lui assure un bon matin avoir trouvé un superbe restaurant en face de la place. « On va laisser Maman à la maison » lui assure-t-il alors, dans une drôle de référence à sa femme, Bernadette.
Sur place, Debré comprendra alors pourquoi. En effet, Jacques Chirac lui parlait de la plage de Nikki Beach, là où toutes les serveuses ont les seins nus. « Ça va poser des problèmes » confie alors l’ancien président de la République, peu avant que son épouse n’arrive. Une fois qu’elle sera sur place, Chirac lance alors une phrase qui fera rire son acolyte, «Bernadette, je ne sais pas pourquoi Jean-Louis veut m’emmener dans cette plage ».
UNE «TRAGEDIE HUMANITAIRE»
Nigéria : 30000 personnes ont fui Boko Haram en 3 semaines, selon les chiffres de l'organisation des Nations Unies
Des chiffres que les nations unies ont révélé ce mercredi. Une recrudescence des conflits avec Boko Haram qui fait mentir le président nigérian Muhamadu Buhari et inquiète la communauté internationale.
Le président nigérian déclarait il ya peu que le groupe djihadiste Boko Haram avait été défait, du moins « techniquement ». Toutefois, l’organisation se serait semble t-il remise de ses pertes et malgré sa scission en deux groupes: Boko Haram et ISWAP, elle a infligé des coups dévastateurs à l’armée. La récente attaque à Metele, un camp de base de l’armée Nigériane aurait infligé de lourdes pertes à l’armée.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations, ces deux factions djihadistes seraient à des degrés divers, responsables du déplacement de près deux millions de Nigérians. Boko Haram dans le nord-est et les affrontements entre agriculteurs et éleveurs dans le centre. Des chiffres plus précis furent présentés par Edward Kallon, coordinateur humanitaire de l’ONU au Nigeria ; « Plus de 30 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays sont arrivées à Maiduguri, principalement de Baga, au cours des dernières semaines ». Périodes au cours de laquelle, Boko haram et Etat Islamique auraient intensifié leurs attaques contre l’armée et ses bases.
Selon Kallon, au lendemain de la fête de Noel, de nombreux civils fuyant les conflits se seraient rendus dans les camps de Monguno, ville de garnison située à 65 km au sud-ouest de Baga, et de Maiduguri, au Nord. Des camps de réfugiés déjà surpeuplés, et aggravant les problèmes d’assistance humanitaire déjà récurrents.
Une faille béante dans la politique de sécurité intérieure du Nigéria, et une déception certainement pour les nigérians qui avaient vu en Buhari, ancien général de l’armée et chef d’État militaire ayant une solide réputation en matière de gestion des conflits, l’homme qui mettrait fins aux conflits majeurs dans le pays. Une déception qui influencera certainement le vote des électeurs, en février prochain.
GBAGBO ET BLE GOUDE VERS LA RELAXE ?
La Chambre de première instance I de la CPI rendra ses décisions sur les demandes de mise en liberté provisoire et les demandes d’acquittement le 15 janvier 2019
Aujourd’hui, le 9 janvier 2019, la Chambre de première instance I de la Cour pénale internationale (« CPI » ou « la Cour ») a programmé une audience publique le mardi 15 janvier 2019 à 11 heures (heure locale de La Haye) afin de se prononcer sur la « Requête de la Défense de Laurent Gbagbo afin qu’un jugement d’acquittement portant sur toutes les charges soit prononcé en faveur de Laurent Gbagbo et que sa mise en liberté immédiate soit ordonnée », sur la requête de la Défense de M. Blé Goudé intitulée « Blé Goudé Defence No Case to Answer Motion », ainsi que sur les demandes de mise en liberté.
Contexte : Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont accusés de quatre charges de crimes contre l’humanité que constituent le meurtre, le viol, les autres actes inhumains ou – à titre subsidiaire – la tentative de meurtre, et la persécution perpétrés dans le contexte des violences post-électorales en Côte d’Ivoire. Le 28 janvier 2016, leur procès s’est ouvert devant la Chambre de première instance I.
Depuis l’ouverture du procès, 194 jours d’audience ont été dédiés à la présentation des moyens de preuves du Procureur et plus de 80 témoins du Bureau du Procureur ont été appelés en audience. Le 4 juin 2018, la Chambre a publié son « Second Order on the further conduct of the proceedings » (Deuxième ordonnance sur la suite de la procédure). La Chambre y déclare que la présentation des éléments de preuve du Procureur est désormais close.
Le 23 juillet 2018, la Défense de M. Laurent Gbagbo a déposé sa « Requête de la Défense de Laurent Gbagbo afin qu’un jugement d’acquittement portant sur toutes les charges soit prononcé en faveur de Laurent Gbagbo et que sa mise en liberté immédiate soit ordonnée. » Le 3 août 2018, la Défense de Charles Blé Goudé a déposé une requête intitulée « Blé Goudé Defence No Case to Answer Motion ». En octobre et novembre 2018, des audiences ont eu lieu au cours desquelles l’Accusation, les Représentants légaux des victimes et les deux équipes de Défense ont exposé leurs arguments concernant cette requête.
Le 13 décembre 2018, la Chambre a également tenu une audience sur la détention de l’accusé, afin d’entendre les points de vue des parties et des participants, ainsi que des représentants du Greffe à ce sujet.
Plus d’informations sur cette affaire sont disponibles ici.
Des artistes qui s’affichent, mais à quel prix ?! «Retours de bâton» populaires ou artistes incompris ? Toute dernière chanson, ou presque, au lance-flammes : «Saï-Saï au cœur», du groupe Keur Gui…
L’intitulé de la chanson est hybride, on va dire qu’il fait dans le mélange des genres. Quant à la double-référence, elle est perceptible, mais encore faudrait-il avoir suivi, et connaître la…chanson comme on dit… «Saï-Saï au cœur», comme l’injure suprême, pardon l’ «offense au chef de l’Etat», selon la formule consacrée, qui avait valu à Amy Collé Dieng un court séjour en prison. La chanteuse avait pourtant fini par se confondre en excuses: ses hormones de femme enceinte lui auraient joué un mauvais tour, mais passons…
«Saï-Saï au cœur»…Comme dans «Le Sénégal au cœur», le bouquin du président de la République, où Macky Sall lui-même raconte sa vie. Entre autres anecdotes plus ou moins croustillantes, l’histoire de «la (fameuse) bande à Sandrine», qui en aura fait sourire (ou pas) plus d’un, mais re-passons…
Des coups de gueule... à la pelle
«Saï-Saï au cœur», c’est surtout la toute récente chanson au lance-flamme du groupe Keur Gui : de l’irrévérence, de la provocation, des coups de griffe et autres punchlines… Les coups de gueule ?Il suffit de se baisser pour en ramasser, et à la pelle : un pays bradé aux Français, Auchan (que l’on ne cite pas nommément mais) et ses tentacules, la très complice accolade Macky-Macron, du banditisme d’Etat, les bavures policières, opposants embastillés ou étudiants assassinés, les litiges fonciers, les «Boubou Golo» (singes) transhumants, les mêmes «vieillards dans le temps», etc. En médaillon, les photos de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, et d’Ousmane Tanor Dieng, le président du Haut Conseil des Collectivités territoriales (Hcct).
Dans la fausse posture d’un chef de l’Etat, entre parodie et propos sans filtre, Thiat, du groupe Keur Gui, «singe» et mime le très officiel «10 cours à la Nation» (lire discours) d’un chef de l’Etat. On aime ou on n’aime pas, le «Saï-Saï» qui fâche ou de trop, difficile à traduire du reste, sur une musique assez banale…Mais disons que dans le texte, Keur Gui fait du…Keur Gui. Comme en 2014 d’ailleurs se défend le groupe sur sa page Facebook : «Beaucoup s’arrêteront au refrain (…) sans pour autant saisir la profondeur du message véhiculé dans la dernière vidéo.» 2014 donc, ou la «première alerte», avec «Diogoufi, extrait du double album Encyclopédie».
Pas de parti politique mais...
Le contexte, évidemment, n’est pas le même. Quelques semaines, à peine, nous séparent de la présidentielle du 24 février 2019, et des chansons pour ou contre, il y en aura toujours. On suivra par exemple, avec plus ou moins d’intérêt, la chanson que l’opposant-candidat «recalé» Sheikh Alassane Sène aurait promis de composer pour Macky Sall.
Il y a quelques mois, le groupe Bideew bou bess, qui nous avait plutôt habitués à des chansons d’inspiration religieuse («Allah Baye», «18 Safar», ou «Cheikh Ahmed Tidiane Chérif»), sinon à des chansons d’amour («Belle»), surprenait son monde, en se mêlant de politique. Un titre pas subtil, cash, destiné à vanter les mille et une réalisations du président de la République, entre infrastructures et programmes, et de son Plan Sénégal Emergent (PSE). «Un élan d’espoir», «des vendus», ou «une étoile (traduction du mot «bideew») qui s’éteint» ?! Les commentaires sont partagés, pour ou contre, faites donc votre choix…Toujours est-il que dans la chanson elle-même, le groupe se défend et prévient : «Nous ne faisons pas de politique, et nous n’appartenons à aucun parti politique non plus.»
Postulant-président de la République
Le 29 août, lors du lancement officiel de sa campagne de parrainage à Diamniadio, c’est sur cette même musique que le candidat Macky Sall se laissait aller à quelques pas de danse maladroits ; ce qui avait eu le don d’en chiffonner quelques-uns, justement parce que même dans son costard-cravate de postulant, le président de la République n’est jamais loin…
Ce n’est certainement pas la première chanson pro-Macky. Dans le genre, il y a eu celle d’un Doudou Ndiaye Mbengue («Senegal jokk lenn taxaw…Macky amna ndam»), un classique pour ne pas dire un hymne, que l’on ressort à la première occasion. Dans le genre laudateur ou arbre généalogique (sans remonter trop loin quand même), difficile de faire mieux…
On se souviendra aussi du très surprenant morceau d’un certain Souleymane Faye, qui ne nous avait vraiment pas habitués à ce genre de répertoire, «Macky baayi len niou wakh», (laisse-les parler Macky, Ndlr) où il dit, entre deux notes, que «le chien aboie, (que) la caravane passe», et que Macky Sall ne devrait pas perdre de temps à répondre aux critiques. Mais l’homme, artiste inclassable, est du genre à assumer ses prises de position. Et encore, précisait-il en juin 2016 sur le plateau de l’émission Deñ Kumpa (Rts), «Macky venait d’être renvoyé de l’Assemblée nationale lorsque j’ai composé cette chanson. J’en ai eu beaucoup de peine, mais je pressentais déjà qu’il serait président de la République.» Autre précision : «Je ne suis pas membre de l’Alliance pour la République (le parti au pouvoir, Ndlr) et je ne m’y connais pas en politique, mais Macky Sall est mon ami. »
«L’ami, le grand frère...»
Il y a quelques mois, le chanteur Alioune Mbaye Nder revendiquait aussi cette amitié qui le lierait à Macky Sall, un «ami, un grand frère», qui aurait d’ailleurs joué les intermédiaires pour faire composer une chanson pour le candidat Abdoulaye Wade. A l’époque, Macky est dans son rôle : directeur de campagne de Gorgui, et il y en a pour penser que cela a peut-être porté préjudice à la carrière de l’artiste. Il faut rappeler qu’à l’époque, en 2007, le fan club national de l’artiste s’était publiquement désolidarisé : «Le chanteur Alioune Mbaye Nder est notre idole mais son choix politique ne nous lie pas, en tant que fans.» Toujours est-il que dans ses déclarations plus ou moins récentes à la presse, le chanteur insiste : il n’en est rien. Et si sa carrière a peut-être connu quelques bas, il était plus ou moins mal entouré, et le décès de Mamadou Konté (Africa Fête), qui lui trouvait des contrats comme personne, n’a peut-être pas arrangé les choses.
«J’assume»
Et comment ne pas citer le fameux «Gorgui Doliniou» du duo Pape et Cheikh, en soutien à Abdoulaye Wade, dont la chanson avait très vite fait un messie, un homme providentiel. Au téléphone il y a deux jours, Cheikh expliquait que malgré les reproches auxquels ils ont eu droit ici et là, Pape et lui n’ont pas du tout «été inquiétés». Quant à la façon dont ils sont entrés en contact avec le camp Wade, notre interlocuteur, à l’autre bout du fil, commence par expliquer que «c’est compliqué à dire». Mais entre un «concours de circonstances» et une «convergence de vues»…Tout est possible. Cheikh ajoute : «On lui avait dit qu’on allait le soutenir, et des amis nous ont facilité la tâche.»
Des artistes qui s’affichent en politique, pourquoi pas ?! Sans oublier que selon lui, «ça ne doit pas poser problème. Dans les grandes démocraties» fait remarquer Cheikh, ça passe, mais chez nous, «les gens ne comprennent pas».
Idem pour Alioune Mbaye Nder, qui dit n’avoir pas de regrets. «Il faut avoir des convictions. Je l’aurais fait, si c’était à refaire. Abdoulaye Wade, je l’assume.»
PAR MELVIN FOOTE
L'AFRIQUE À L'ÈRE DE LA GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE
Certes, il reste encore de nombreux pays à problèmes, tels que la République démocratique du Congo, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Togo, la Somalie et le Soudan, mais le vent a tourné et il ne fait aucun doute que le continent progresse
Sans aucun doute, l'Afrique est un continent qui s'oriente aujourd'hui vers une gouvernance démocratique.
L’Afrique a fait d’énormes progrès au cours des deux dernières décennies. Bon nombre de ses 54 pays peuvent désormais être qualifiés de démocratiques, tenir des élections pacifiques et crédibles, disposer d’une presse libre et de gouvernements généralement responsables devant leur peuple. Un moteur de la réforme démocratique sur le continent est la population jeune de l'Afrique qui arrive à l'âge adulte. Plus de 50% de la population africaine a moins de 30 ans et est de plus en plus éduquée et connectée à Internet. Elle est donc informée de ce qui se passe ailleurs en Afrique et dans le monde. Les choses ont radicalement changé au cours des deux dernières décennies. Certes, il reste encore de nombreux pays à problèmes, tels que la République démocratique du Congo, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Togo, la Somalie et le Soudan, mais le vent a tourné et il ne fait aucun doute que l’Afrique progresse.
Nous avons déjà vu les élections controversées qui se sont déroulées en République Démocratique du Congo et attendons avec anxiété les résultats qui s'annoncent assurément contestables. Le mois prochain, deux autres élections présidentielles importantes sont prévues et feront l'objet d'une surveillance étroite en Afrique et dans le monde - au Nigeria et au Sénégal.
Au Nigeria, après un premier mandat très terne, le président Muhammadu Buhari (76 ans) se présente pour un second mandat en tant que candidat du All Progressive Congress (APC), contre le politicien et homme d'affaires Atiku Abubakar (72 ans) investi par le People’s Democratic Party (PDP), et qui était vice-président du Nigéria sous Olusegun Obasanjo. En grande partie du fait de son absence du pays pour raisons médicales, très peu de choses ont été accomplies lors du premier mandat du président Buhari sur les questions fondamentales auxquelles il s'était attaqué à savoir : la lutte contre la corruption, le développement économique et la prospérité. Malgré sa grande richesse pétrolière, le Nigéria est en passe de devenir l’un des pays les plus pauvres du monde au cours des 25 prochaines années si des mesures radicales ne sont pas prises immédiatement pour endiguer la corruption et instaurer la bonne gouvernance dans le pays.
Les élections sénégalaises, qui auront également lieu en février, auront en ligne le président Macky Sall (57 ans) qui souhaite prolonger sa présidence pour un second mandat. Le Sénégal est entré récemment dans l'histoire avec l'ouverture de « l'impressionnant » musée des civilisations noires à Dakar, positionnant le pays comme la capitale intellectuelle et culturelle du monde noir.
Avec une population de 15 millions d'habitants, le Sénégal a connu ces dernières années une croissance économique annuelle de 6% en 2015, de 6,2% en 2016 et une croissance continue atteignant 7,2% en 2017. L’extraction prévue de pétrole et de gaz en 2021 devrait très probablement donner à l’économie un nouvel élan.
Le Sénégal est largement perçu comme un phare de stabilité et de démocratie dans la région de l'Afrique de l'Ouest. Il n'a jamais connu de coup d'État, avec une image renforcée par un scrutin présidentiel pacifique et bien organisé en 2012 lorsque le pays a été confronté à ses premiers tests avec le précédent président Abdoulaye Wade qui s'était investi pour un troisième mandat et a été défait par Macky Sall.
En tant que partenaire fort des États-Unis, le secrétaire d'État Michael R. Pompeo a réaffirmé le mois dernier l'engagement des États-Unis envers le Sénégal avec la signature du deuxième pacte pour la Millennium Challenge Corporation au Sénégal, doté de 600 millions de dollars, et leur engagement pour le maintien des traditions démocratiques du Sénégal lors des prochaines élections de février 2019.
Avec une élection présidentielle dans moins de deux mois, on craint de plus en plus que la démocratie Sénégalaise qui a été pendant longtemps un exemple pour l’Afrique de l’Ouest, ne soit renversée. Deux situations importantes créent des tensions politiques.
Premièrement, une nouvelle loi électorale approuvée par le Parlement sénégalais en avril, exigeant 53 000 signatures pour être éligible à la présidence, a provoqué des manifestations de critiques accusant le gouvernement de Macky Sall d'un complot visant à empêcher aux candidats mineurs de se présenter.
Deuxièmement, les dirigeants des deux partis politiques historiques, Karim Wade (50 ans), fils de l'ancien président Abdoulaye Wade (Parti Démocratique sénégalais) et l'ancien maire populaire de Dakar, Khalifa Sall du Parti socialiste (63 ans), ont satisfait à ces exigences mais voient leurs candidatures mises en jeu à cause des accusations criminelles portées contre eux. Certains acteurs politiques au Sénégal estiment que ces procès sont motivés par des considérations politiques.
Malgré sa condamnation, son adversaire le plus acharné, Khalifa Sall, poursuit ses contestations tout en exploitant la procédure d’appel. Il est actuellement en train de mener sa campagne depuis sa cellule de prison. La Cour suprême du Sénégal a rejeté son appel le jeudi 3 janvier. Les partisans de Khalifa Sall estiment que le gouvernement de Macky Sall le prend pour cible en raison de sa forte probable candidature.
Dans un rapport publié l'année dernière, Amnesty International a critiqué le gouvernement sénégalais pour avoir réprimé des manifestations pacifiques et indiqué que le système judiciaire chargé de l'affaire Khalifa "avait fait preuve d'un manque d'indépendance".
Les Sénégalais de l'intérieur du pays et de la diaspora sont mobilisés pour attirer l'attention de la communauté internationale sur la situation qu'ils qualifient de "démocratie en danger" et appellent toutes les parties prenantes à contribuer au maintien de la démocratie sénégalaise en assurant l'indépendance du système de justice, en permettant à tous les candidats politiques à se présenter et à organiser des élections transparentes, libres et équitables.
Bien que le Sénégal ait réalisé des progrès économiques et politiques significatifs, la victoire éventuelle du président Macky Sall pourrait laisser un goût amer à la bouche de nombreux citoyens si les deux autres principaux partis politiques historiques n'étaient pas autorisés à concourir librement. Tous les observateurs sénégalais se concentreront sur le 21 janvier, date à laquelle le Conseil constitutionnel publiera la liste définitive des candidats retenus pour le scrutin de la présidentielle.
Les deux élections au Nigeria et au Sénégal promettent d'être bruyantes et fortement contestées à bien des égards. C'est pourquoi le bloc régional de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO, a récemment exhorté le Nigéria et le Sénégal à organiser des élections pacifiques, libres et transparentes. Nous espérons que les ambitions personnelles ne remplaceront pas la volonté du peuple et que la démocratie gagne.
CE REGARD QUI VOIT LA PRÉSIDENTIELLE S'ÉLOIGNER DE PLUS EN PLUS
Le Conseil constitutionnel va publier la liste définitive des candidats au plus tard le 20 janvier, tandis que la Cour suprême a, au moins, jusqu'au 3 février pour procéder à la notification de sa décision.
Alors qu'ils fondaient leur ultime espoir sur l'introduction d'un rabat d'arrêt, les partisans de Khalifa Sall risquent de voir leurs chances s'envoler. En effet, le Conseil constitutionnel va publier la liste définitive des candidats au plus tard le 20 janvier, tandis que la Cour suprême a, au moins, jusqu'au 3 février pour procéder à la notification de sa décision.
Des préalables sans lesquels, selon Enquête, l'ex-maire de Dakar et candidat déclaré à l'élection présidentielle ne peut introduire le fameux rabat d'arrêt. Une situation qui pourrait, du coup, faire tomber à l'eau le désir du candidat de «Taxawu Senegaal» d'affronter Macky Sall à l'élection présidentielle du 24 février 2019.
COUPE DE LA CAF : LE JARAAF RENCONTRE LA PRESSE
Éliminé de la Ligue africaine des champions par le WAC de Casablanca (Maroc), le champion du Sénégal en titre a été reversé en coupe de la CAF comme le prévoit le règlement.
L’équipe du Jaraaf, qui sera opposée ce samedi à celle de la RS Berkane en tour de cadrage aller de la Coupe de la CAF, animera un point de presse, ce jeudi à 18h à son siège au Point E, a appris l’APS.
Éliminé de la Ligue africaine des champions par le WAC de Casablanca (Maroc), le champion du Sénégal en titre a été reversé en coupe de la CAF comme le prévoit le règlement.
Son adversaire sera la RS Berkane qui a éliminé deux clubs sénégalais, Mbour PC et Génération Foot, la saison dernière dans la même compétition.
Feront face à la presse à Keur Jaraaf, ce jeudi, le capitaine d’équipe Pape Youssou Paye, l’entraîneur, Malick Daff, Youssou Dial, chargé du football et un représentant du comité des supporters.
LA PRÉSIDENTIELLE, LE PARRAINAGE ET KARIM WADE À LA UNE
Les journaux parvenus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise s’intéressent toujours à l’actualité liée à l’élection présidentielle du 24 février prochain, particulièrement au parrainage et ses implications après le rejet par le Conseil constitutionnelle.
Les journaux parvenus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) s’inéressent toujours à l’actualité liée à l’élection présidentielle du 24 février prochain, particulièrement au parrainage et ses implications après le rejet par le Conseil constitutionnel de vingt dossiers de candidature à ce scrutin.
’’Les leçons du parrainage’’, affiche ainsi Le Soleil dont la Une est illustrée de photos en médaillon de sept des vingt-sept candidats déclarés à l’élection présidentielle du 24 février.
Il s’agit notamment du président sortant, Macky Sall, et des opposants, Idrissa Seck, Karim Wade, Me Madické Niang, Ousmane Sonko et Issa Sall, dont la candidature a franchi l’étape des parrainages.
Analysant les implications de cette nouveauté dans la loi électorale du Sénégal, le quotidien souligne qu’une base politique était indispensable pour désormais briguer les suffrages des Sénégalais.
’’Elle ne doit plus être seulement locale. Il faut exister, au moins, dans sept régions pour franchir l’obstacle du parrainage, et cela, beaucoup de candidats à la candidature l’ont appris à leurs dépens. Ceux qui ont pu mobiliser le nombre de parrains requis ont démontré la réalité et l’importance des appareils politiques quand bien même les récriminations contre le système de vérification des parrainages persiste’’, fait valoir la publication.
Pendant ce temps, des candidats à la candidature recalés par le Conseil constitutionnel ne semblent toujours pas avoir digéré le rejet de leurs dossiers.
Il en est ainsi de Bougane Guèye dont La Tribune se fait l’écho du lancement la veille de son opération dénommée ‘’Faxas’’ (débarrasser en wolof), une initiative censée faire échec à la volonté du président Macky Sall de se faire élire pour un second mandat.
‘’Il s’agit d’une tribune pour tout Sénégalais qui le désire de se prononcer, de donner sa vision sur le mode de gouvernance du pays. Un cadre qui servira également de tribune de lamentations sur le processus électoral et de critiques contre le régime de Macky Sall’’, souligne dans ses colonnes, le journal, dont M. Guèye est par ailleurs le propriétaire.
S’intéressant également aux conséquences du parrainage, Sud Quotidien analyse l’idée d’un boycott de la présidentielle agitée par une partie de la classe politique, notamment de l’opposition suite à la mise sur la touche de bon nombre de candidats à la candidature. A ce sujet, le journal pense que l’opposition ‘’manœuvre’’ pour Macky Sall.
‘’Le boycott de la prochaine élection présidentielle envisagé par certains responsables du Collectif des 25 partis politiques et coalitions membres de l’opposition ne semble pas pertinent’’, croit savoir la publication qui cite un commentaire de l’universitaire, Maurice Soudiek Dione, lequel soutient également que le boycott est inutile dès lors que les candidats recalés peuvent se retrouver autour des autres candidats restés dans la compétition.
Parmi les candidats encore en course pour la présidentielle du 24 février prochain, figurent notamment Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade dont les candidatures intéressent particulièrement les journaux en raison de déboires judiciaires pouvant hypothéquer leur participation à ces joutes électorales.
C’est le cas du journal Enquête qui n’hésite pas à évoquer les dernières manœuvres entreprises au sujet de la candidature de l’ancien maire de Dakar.
Selon le quotidien, l’absence de notification par la Cour suprême de la décision de condamnation définitive à cinq ans de prison et à une amende de plus de 1, 8 milliard de francs Cfa diminue les chances de l’ex-édile de la capitale de participer à l’élection présidentielle à venir, en ce qu’elle empêche à ses avocats d’introduire un rabat d’arrêt, présenté par certains spécialistes comme un ultime recours.
S’agissant du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade définitivement condamné à six ans de prison et à une amende de 138 milliards de francs Cfa par la Cour de répression de l’enrichissement illicite, des journaux évoquent son arrestation s’il rentrait de son séjour du Qatar, pays dans lequel il réside depuis une grâce présidentielle obtenue en 2016.
Le ministre de l’Intérieur ‘’lance Interpol aux trousses de Karim’’, écrit ainsi à sa Une Le Témoin qui reprend une information relayée par des avocats du candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) à la présidentielle de février.
L’AS quotidien annonce de son côté que la Cour de répression de l’enrichissement illicite avait lancé ‘’l’ordre d’arrestation’’ de Wade-fils, alors que Vox Populi souligne l’implication ‘’d’Interpol dans la bataille Etat-Karim’’.
Walf Quotidien pour sa part anticipe la campagne électorale de la présidentielle et met le focus sur les rivalités entre le camps du président sortant et celui du jeune opposant Ousmane Sonko sous le titre : ‘’C’est déjà la guerre’’.
PRÉSIDENTILLE 2019 : LE PLAN DE L'ÉTAT POUR CONTRER LES ÉMEUTES
Le niveau de risques sera évalué par l'Unité de coordination de la lutte anti-terroriste qui déterminera, le moment venu, le nombre d'agents du Gign ou de la Bip qu'elle accorde à chaque candidat. Les manifestations au-delà de 21 heures seront interdites
"Le niveau de risques sera évalué par l'Unité de coordination de la lutte anti-terroriste qui déterminera, le moment venu, le nombre d'agents du Gign ou de la Bip qu'elle accorde à chaque candidat. Les manifestations au-delà de 21 heures pourraient être purement et simplement interdites. Sans parler de probables fouilles dans les Qg de campagne des candidats". Telles sont, entre autres mesures, celles envisagées par l'État pour contenir d'éventuels débordements avant, pendant et après la présidentielle.
Source A, qui s'en fait l'écho dans son édition du jour, parle de "l'instauration de périmètres de sécurité, la fermeture de certains lieux et axes routiers, la permission donnée à l'Autorité administrative d'opérer des contrôles et d'arrêter certaines manifestations et l'autorisation accordée aux préfets, sous-préfets et officiers de police judiciaire de visiter tous les lieux pouvant être dangereux". D'ores et déjà, les ministères de l'Intérieur et des Forces armées, qui prennent très au sérieux la situation, sont en ordre de bataille.