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17 septembre 2025
KIBILY TOURE RATE SON ENTREE EN GARE…
« Vous êtes payés à ne rien faire ». Ces propos qualifiés « d’insulte » et adressés aux travailleurs du rail par le nouvel administrateur de Dakar-Bamako-Ferroviaire (DBF) qui a pris fonction le 26 octobre
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 10/01/2019
Ce d’autant que la « situation catastrophique » que traverse la dite entreprise agonisante, a entraîné selon ces derniers, « la dislocation des familles ferroviaires complètement décimées ».
« Il est temps que le peuple sénégalais comprenne que les cheminots sont payés à ne rien faire parce que qu’il n’y a pas d’activité. Aujourd’hui, cette structure ne fonctionne pas et malgré tout l’Etat du Sénégal paye. Ce qui s’est passé, c’est tout sauf un problème de salaire ou de dû. On ne leur doit absolument rien. Je considère même qu’aujourd’hui l’Etat subventionne socialement ». C’est la réaction du nouvel administrateur de Dakar-Bamako-Ferroviaire, suite au mouvement d’humeur des cheminots qui réclamaient des « mois d’arriérés de salaires, une situation sociale et économique, une revalorisation du travailleur ». M. Kibily Touré, qui a proposé le « confortement » » comme « solution provisoire » en attendant la tenue de la rencontre inter-états entre le Sénégal et le Mali, a été très prompt à réagir pour « rétablir la bonne information » selon laquelle « ce que les travailleurs ont dit n’est pas avéré, parce que depuis de nombreux mois l’entreprise ne fonctionne pas ». Mais beaucoup de Thiessois soutiennent que « déjà le nouveau directeur général de Dakar-Bamako-Ferroviaire a failli à la mission qu’il s’est assignée ». Et d’expliquer que « les cheminots ne sont pas seulement des travailleurs mais une famille, une communauté qui a fait un tant soit peu l’histoire de Thiès et du Sénégal, a galéré, accompagné l’Etat dans la vie de cette entreprise que l’on veut ‘’tuer’’ aujourd’hui pour la survie du Ter qui a englouti des centaines de milliards FCFA ».
Devant le nouvel administrateur de Dakar-Bamako ferroviaire qui a plaidé pour un plan d’action d’urgence de 20 milliards de francs destiné à la reprise des activités de ladite société presque à l’arrêt depuis 6 mois, les cheminots ont fait état de leurs inquiétudes par rapport à l’avenir de leur entreprise. Laquelle, d’après eux, est dans une situation « catastrophique ». Des travailleurs qui se disent confrontés à des retards de salaires, de sérieuses difficultés de prise en charge médicale, de non-reversement de leurs cotisations sociales entre autres problèmes. Ils pensent que « Dakar-Bamako ferroviaire (Dbf) est encore loin d’être sur les rails de l’émergence. Au contraire, soutiennent-ils, c’est un outil de travail moribond. Quant à l’Etat, il lui est reproché un manque de volonté dans le cadre du processus de relance « et c’est ce qui se lit à travers la décision de débloquer des centaines de milliards de FCFA pour le projet du Train Express Régional (TER) et laisser des miettes à Dakar-Bamako-Ferroviaire, laquelle n’a besoin que de 50 milliards de FCFA pour se remettre sur les rails ».
Les cheminots qui rappellent au nouveau directeur général de DBF que « déjà sur une liste de près de 200 de nos collègues partis à la retraite sans percevoir leur dû, plus de 20 % sont décédés, d’autres sont gravement malades et ne peuvent pas se soigner ». Les cheminots se disent dans une situation où leurs conditions économiques se sont fortement dégradées, dans une prolétarisation humiliante. A Thiès, en tout cas, beaucoup se sont offusqués de la « sortie insultante » du nouvel administrateur à l’endroit de « ceux-là qui ont participé à la décolonisation de ce pays et qui sont aujourd’hui traités comme des moins que rien par des autorités qui ne veulent pas trop s’occuper de leur sort, au point que nombre d’entre eux tombent malades et n’ont nulle part où se soigner, ou sont en train de passer de vie à trépas ». Ils rappellent que du temps du Président Abdou Diouf, il y avait 14 gares en ligne continue, aujourd’hui il n’y a que 4 gares», soutiennent nos cheminots selon qui « il n’y a, à présent aucune politique ferroviaire, encore mois une volonté de relancer la boite ».
BATAILLE INCERTAINE AUTOUR DU MUR
POINT DE MIRE SENEPLUS - René Lake commente sur la télé VOA Afrique, le dialogue de sourds entre Donald Trump et les Démocrates, objet d'une paralysie de l'administration depuis plus de deux semaines
Son discours aux tons alarmistes n'y a rien fait. Le camp Démocrate ne compte pas financer la construction d'un mur à la frontière mexicaine, comme le souhaite Donald Trump. Le président américain parle de crise humanitaire à la frontière, alors que les Démocrates lui reprochent de prendre le pays en otage pour satisfaire une promesse électorale.
Comment sortir de cette impasse dont pâtit plus de 800 milles fonctionnaires depuis plusieurs jours ? Qu'est-ce qui justifie la position des uns et des autres sur le sujet ? L'analyste politique, René Lake apporte quelques éléments de réponses au micro de VOA Afrique.
AUDIO
LE PARI DE LA CONQUÊTE TURQUE
De la mosquée Bleue à Istanbul, à Turkish AirLines, fleuron de l'expansion turque, Abdoulaye Cissé nous emmène vers les mille et une attractions de la Turquie, à travers son carnet de voyage
Le journaliste de la RFM, Abdoulaye Cissé, nous fait découvrir les nombreux attraits de la Turquie, à travers un carnet de voyage, riche en couleurs. Reportage initialement diffusé sur RFM.
POSSIBLE CHAMP LIBRE POUR MACKY, COMME EN 2007
L’idée d’un boycott de la présidentielle du 24 février 2019 germerait-elle dans une partie de l’opposition, plus précisément chez certains membres du Collectif des 25 candidats, dénommé C25.
Les mêmes causes semblent vouloir engendrer les mêmes effets, si l’on sait que le boycott des législatives de 2007 par l’opposition dite «significative» d’alors était en partie dû à la rupture du dialogue entre les acteurs. Comme en 2007, un boulevard pourrait se profiler à l’horizon par le candidat de Bennoo Bokk Yaakaar, Macky Sall, déjà à la tête de la liste de “Sopi 2007“.
L’information d’une possible concertation de l’opposition sur le boycott ou pas de l’élection présidentielle du 24 février prochain, suscite une certaine attention. Selon un quotidien qui a cité Oumar Sarr, Secrétaire national adjoint du Pds, le candidat de “Sonko président“ aurait préconisé des concertions de l’opposition sur la question, afin de prendre une position commune. Ladite idée de boycott aurait été émise lors d’une rencontre du Collectif des 25 candidats (C25). Est-ce qu’une telle idée peut bien prospérer, au moment où certains candidats à la candidature, qui ont passé le filtre du parrainage, déroulent des stratégies pour se faire une place au soleil ? Le moins que l’on puisse dire, la rupture du dialogue entre les acteurs politiques semble être à l’origine de cette idée. En fait, la majeure partie des recalés par le Conseil constitutionnel via le parrainage, dénonce une utilisation d’un «mauvais fichier» par les «7 Sages» et réclame entre autre l’élimination du parrainage pour rétablir les candidatures invalidées, ou encore la nomination d’une personnalité neutre à la tête de l’organisation des élections. Ce qui ne semble pas être pour demain.
Ainsi donc, les mêmes causes du boycott de l’élection législative de 2007, par l’opposition dite «significative» d’alors, ressurgissent pour la présidentielle prochaine. En effet, à l’image de l’actuelle opposition, les adversaires politiques du régime d’alors avaient accusé Me Abdoulaye Wade d’avoir triché pour se faire réélire au premier tour, le 25 février, avec près de 56% des suffrages, mais, surtout, d’avoir rompu le dialogue avec ses adversaires sitôt après le scrutin. Mieux, Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Idrissa Seck, Amath Dansokho, Abdoulaye Bathily, Ali Haïdar et les autres regroupés autour du Front Siggil Senegaal, réclamaient un audit du fichier, la démission du ministre de l’intérieur Ousmane Ngom et la mise en place d’une structure indépendante chargée d’organiser les élections. Par conséquent, le 2 avril 2007, douze dirigeants de partis politiques, regroupés au sein du Groupe des 12 (G12), déclaraient qu’ils allaient boycotter les élections législatives, prévues le 3 juin, après deux reports successifs.
Les conséquences de ce boycott sont connues de tous. La coalition “Sopi 2007“, avec comme tête de liste Macky Sall, alors Premier ministre d’Abdoulaye Wade, obtient 131 sièges sur 150, même si le taux de participation oscillait entre 30 et 35%. Ce qui avait été considéré par les analystes politiques, à l’époque, comme une «faute politique» de l’opposition qui aurait laissé le «champ libre» à Wade pour faire passer des lois, même les plus scélérates. D’ailleurs, le président de l’Assemblée nationale d’alors, Macky Sall, semble avoir fait les frais de cette majorité mécanique pour avoir été défénestré du perchoir par la «loi Sada Ndiaye» qui avait ramené le mandat du président de l’Assemblée de 5 à 1 an. A ne pas oublier l’exclusion manu militari des députés Moustapha Cissé Lô et Mbaye Ndiaye, soutiens de Macky Sall. C’est aussi cela qui avait failli faire passer le poste de vice-président via le ticket Président-vice président, tué dans l’œuf par le soulèvement populaire du 23 juin 2011. Une révolte qui a aussi précipité la chute de Wade le 25 février 2012. Même si l’élection législative de 2007 n’est pas comparable à la présidentielle de février prochain, il n’en demeure pas moins que ce sont les mêmes réclamations formulées à l’époque par l’opposition. Ce qui avait ouvert un «boulevard» à Macky Sall, tête de liste de la coalition “Sopi 2007“.
«BOYCOTTER L’ELECTION PRESIDENTIELLE EST CONTRE-PRODUCTIF...»
L’avis est du Docteur en Science politique, Maurice Soudieck DIONE, Enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Le boycott de la prochaine élection présidentielle envisagé par certains responsables du collectif des 25 partis politiques et coalitions membres de l’opposition ne semble pas pertinent. Interpellé hier, mercredi 9 janvier par Sud quotidien sur cette idée soutenue par certains ex-candidats à la candidature recalés par le parrainage, l’enseignant-chercheur à l’Université de Saint-Louis reste formel, tout en rappelant un chapelet de faits justifiant cette position radicale de ces recalés. Le boycott est inutile, dès lors que les candidats à la candidature qui ont été recalés peuvent se retrouver autour des autres candidats restés dans la compétition.
«POURQUOI L’OPPOSITION EST TRAVERSEE PAR CETTE IDEE DE BOYCOTTER LA PRESIDENTIELLE DE 2019».
Il est d’abord intéressant de savoir pourquoi l’opposition en est arrivée à agiter l’idée du boycott de la présidentielle de 2019, dans ce contexte marqué par une tension certaine entre les protagonistes du jeu politique. Il faut dire que le régime du Président Sall a procédé à une modification substantielle des règles du jeu avec l’instauration du parrainage, à quelques mois des élections, sans concertation et sans discussion, en s’imposant outrancièrement et unilatéralement, à un moment où la confiance entre les acteurs de la compétition politique est rompue, suite au référendum organisé dans la division et la précipitation après que le Président Sall s’est dérobé par rapport à sa promesse de réduire son mandat de 7 à 5 ans, et après l’organisation chaotique des élections législatives du 30 juillet 2017, avec ses nombreux et graves dysfonctionnements qui ont fait reculer la démocratie sénégalaise de plusieurs décennies, nous ramenant à la situation née au sortir des élections locales catastrophiques de novembre 1996.
Cette date est importante à rappeler, car c’est à partir de là que des correctifs ont été apportés pour fiabiliser le processus électoral, essentiellement avec la création de l’Onel (Observatoire national des élections) en septembre 1997 et la nomination en 1998 d’une personnalité sans coloration partisane, chargée d’organiser les élections, en l’occurrence le Général Lamine Cissé, placé aux commandes du ministère de l’Intérieur. Le Président Wade avait accédé à la demande de l’opposition de nommer un ministre sans appartenance partisane pour les élections de 2012, comme Abdou Diouf l’avait fait en 1998. Aujourd’hui, tous ces acquis ont été remis en cause. Le Président Sall a opposé catégoriquement une fin de non recevoir quant à nommer une personnalité sans affiliation partisane pour organiser les élections, alors qu’en tant qu’opposant il a été un farouche défenseur de cette mesure que le Président Wade a fini par accepter. Il y a également que la Cena (Commission électorale nationale autonome) semble complètement absente du processus électoral, alors qu’elle a des pouvoirs importants voire exorbitants, d’injonction et de substitution d’action, pouvoirs que l’Onel qui avait abattu un travail remarquable n’avait pas. À quel niveau la Cena est-elle intervenue par rapport au parrainage ?
Beaucoup de candidats à la candidature ont été recalés par ce filtre de manière très controversée, car ils ne disposent pas du fichier de référence qui devrait leur permettre d’apprécier le sérieux et la probité du contrôle, d’autant plus qu’aucune autre voie de recours ne leur est ouverte. Même si un candidat a un seul parrain validé, on doit pouvoir lui expliquer clairement pourquoi ! Sinon cela ressemble à de l’arbitraire. En définitive, on est tombé dans un cercle vicieux dans la mesure où le parrainage a été imposé sans concertation, sans débat, et les modalités de sa mise en œuvre aussi. Il convient aujourd’hui de se poser des interrogations profondes sur ce qu’on appelle la démocratie sénégalaise. En effet, des auteurs comme Robert Dahl estiment que la démocratie c’est deux choses : l’ouverture de la compétition politique et l’ouverture de la participation politique. Or, actuellement le système présente d’énormes défaillances par rapport à cela. Des candidats exclus de manière non transparente alors qu’ils ont un projet, qu’ils ont sillonné le pays pour trouver des parrains, cela ressemble à une fermeture de la compétition politique. Quant à la participation politique, elle semble également restreinte, car beaucoup de citoyens n’ont pas encore reçu leurs cartes d’électeur, comment peuvent-ils alors participer au choix de leurs dirigeants ? Un droit fondamental qui leur est reconnu par la Constitution est mis en suspens ! À cela s’ajoutent les affaires politico-judiciaires de Karim Wade, candidat du premier parti de l’opposition, le PDS, et de Khalifa Ababacar Sall emprisonné, dont le fief est Dakar, une circonscription qui constitue un enjeu électoral décisif. Toutes ces deux candidatures suscitent des incertitudes quant à leur recevabilité. Voilà donc pourquoi l’opposition est traversée par cette idée de boycotter la Présidentielle de 2019.
«POURQUOI LE BOYCOTT NE ME SEMBLE-T-IL PAS PERTINENT ?»
Mais pourquoi le boycott ne me semble-t-il pas pertinent ? Pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il y a déjà des candidats de l’opposition qui ont franchi l’étape pernicieuse du parrainage. Donc, pour ceux-là, boycotter l’élection présidentielle est contre-productif. Du moment où ils peuvent aller à la compétition et éventuellement gagner, pourquoi devraient-ils s’en priver parce que d’autres ont été recalés ? En 2007, l’opposition avait décidé de boycotter les Législatives, mais c’était une erreur politique. Elle a été obligée d’organiser les Assises nationales pour pouvoir exister, car elle s’était exclue elle-même de l’espace institutionnel et officiel. Les Assises nationales vont alors être le creuset de sa réorganisation pour aller à l’assaut du pouvoir, en 2009 lors des Locales avec Benno Siggil Senegal et en 2012 avec le M 23 pour réaliser l’alternance. Et puis, au fond, chercher à limiter les candidatures ne limite pas le mécontentement. Bien au contraire, tout se passe comme si c’est le Président Sall lui-même qui construit ses adversaires. L’aura et l’audience d’Ousmane Sonko ont augmenté quand il a été révoqué de manière manifestement illégale de la fonction publique. Khalifa Sall a beaucoup gagné en sympathie avec son emprisonnement avec tous les relents politiques que dégage cette affaire. Karim Wade également a augmenté son influence à travers les injustices qu’il a subies, à travers la traque détraquée et politisée des biens mal acquis. Je pense que ce qu’il faut, c’est une mobilisation de tous les Sénégalais pour que l’élection se passe dans la transparence et que tous les électeurs puissent recevoir leurs cartes. Cela va permettre de dénouer les contradictions politiques par l’arbitrage du peuple à travers les urnes, pour assurer la paix et la stabilité du pays, sans quoi, rien ne peut être fait. La responsabilité de tous les acteurs est en ce sens engagée. Le boycott est donc inutile, dès lors que les candidats à la candidature qui ont été recalés peuvent se retrouver autour des autres candidats restés dans la compétition et définir ensemble des alliances et des stratégies en vue de la présidentielle de 2019».
LES UNIVERSITES PUBLIQUES, ENTRE CONTRE-PERFORMANCES ET ECHECS
Dans le rapport de performance du secteur de l’Education et de la Formation de mars 2017, ce n’est pas la grande réussite dans les universités publiques sénégalaises.
Tout comme les autres ordres d’enseignement (élémentaire, moyen et secondaire), les contreperformances des étudiants aux examens ont été relevées. A l’Ucad, le taux de réussite est de 41% pour la licence 3 et 8% pour le master 2. 55% des étudiants réussissent aux examens contre 14% pour le master de l’université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz). Le taux de réussite aux examens à l’université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) est de 68% pour la licence 3 et de 60% pour le master en 2016. Pendant que l’université Alioune Diop de Bambey enregistre 66% de réussite pour la licence et 97% pour le master en 2016. A l’université de Thiès, ce sont 60% qui valident la licence et 53% au master en 2016.
Les résultats de 2018 du Bac (35%), du Bfem (52,11%) et du Cfee (55,47%) continuent d’alimenter les débats sur le système éducatif. Autorités étatiques, enseignants et parents d’élèves, chacun y va de sa lecture sur les facteurs de contreperformances. Pour le sous-secteur de l’enseignement supérieur qui constitue une continuité des autres ordres d’enseignements, il est difficile de poser un débat sur les performances des universités publiques. L’absence des référentiels d’analyse est un handicap pour poser un débat scientifique, malgré les Concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur (Cnaes). Pourquoi les universités publiques ne publient pas les résultats des examens finaux par cycle, alors qu’elles sont très promptes à envoyer des communiqués étalant les performances des enseignants ou étudiants dans les concours nationaux et internationaux ? Les milliards, quoiqu’insuffisants, investis dans l’éducation supérieure ont-ils eu l’effet escompté ?
La sortie du recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Pr Ibrahima Thioub, en dit long sur les échecs enregistrés dans le supérieur. Il disait ceci : «De 37,04% en 2012-2013, le taux de réussite est passé à 41,53% en 2014 au premier cycle (L1, L2, L3) ». Mamadou Vieux Sané Ph.D en Administration de l’éducation à l’université du Québec à Montréal-UQÀM, dans une contribution intitulée : l’échec scolaire dans les universités publiques du Sénégal en date de 2015, ajoutait : « depuis plusieurs décennies, l’éducation supérieure du Sénégal, surtout au niveau du premier cycle, est confrontée à des taux d’échec très élevés. Dans certaines facultés, il n’est pas rare de voir moins de 20 % d’étudiants qui réussissent en première année ». En plus de ces considérations, le rapport de performance du secteur de l’Education et de la Formation de mars 2017 nous en dit un peu plus.
D’emblée, le document mentionne que le « taux de réussite aux examens à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) en licence 3 et master 2 sont respectivement de 44% et 7% en 2015. L’année suivante, 2016, le taux est de 41% pour la licence 3 et 8% pour le master 2. Le taux de réussite aux examens à l’université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) est de 68% pour la licence 3 et de 60% pour le master en 2016. Pendant que l’université Alioune Diop de Bambey enregistre 66% de réussite pour la licence et 97% pour le master en 2016. A l’université de Thiès, ce sont 60% qui valident la licence et 53% le master en 2016. L’université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) est dans la ligne médiane pour la licence. 55% des étudiants réussissent aux examens contre 14% pour le master.
Bourses en régression et logements insuffisants
Dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des étudiants (hébergement, restauration, couverture médicale, allocations), le rapport de performance indique que seuls 0,10% des étudiants bénéficient de bourses d’excellence, 66,88% pour les bourses pédagogiques. 4,14% et 18,33% des étudiants bénéficient respectivement de bourses sociales et d’aides. Si on compare 2016 à 2017, le taux d’étudiants bénéficiaires d’une allocation d’étude est en régression, passant de 89,45% à 75,05% soit un écart de 14,40%. « Ces résultats montrent que des efforts sont en train d’être fournis dans le cadre de la rationalisation des bourses », lit-on dans le rapport. Toujours dans le social, seuls 12,99% d’étudiants sont bénéficiaires de logement, sans compter « certainement » des logements récemment inaugurés par le président de la République, Macky Sall, à l’Ucad.
LA DEFENSE ACCUSE, ALY NGOUILLE NDIAYE RECUSE
Les avocats de Karim Wade ont dénoncé, à travers un communiqué en date d’hier, mercredi, les agissements de l’Etat du Sénégal qui tenteraient d’obtenir d’Interpol l’émission d’une «notice bleue» a l’encontre de leur client.
En réplique, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a démenti toute saisine d’Interpol par l’Etat du Sénégal, en vue d’un quelconque mandat d’arrêt international.
La «notice bleue» que l’Etat du Sénégal veut obtenir d’Interpol à l’encontre de Karim Wade est sans fondement. Telle est la conviction des avocats de l’ancien ministre d’Etat, par ailleurs candidat à la candidature du Pds à la présidentielle. Dans un communiqué en date d’hier, mercredi, signé par les avocats Michel Bouyon et Jean Marc Fédida , il est ainsi spécifié qu’il ne s’agit là que d’une stratégie de l’Etat du Sénégal pour jeter le discrédit sur Karim Wade afin de légitimer l’invalidation de sa candidature à la présidentielle de février 2019.
D’ailleurs, relève la défense dans son texte, des instances comme la Cour de justice de la Cedeao, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies entre autres ont débouté l’Etat et ont démontré à suffisance « l’entêtement des autorités pour porter préjudice à Karim Wade et ce, en bafouant ses droits ainsi que les protocoles que le Sénégal s’est engagé à respecter au niveau international ».
Cette annonce de « mandat international » contre Karim Wade a toutefois été vite démentie par le ministre de l’Intérieur. Aly Ngouille Ndiaye a ainsi récusé toute prétendue saisine d’Interpol visant une arrestation du candidat déclaré du Pds au niveau international. Selon le patron de la police sénégalaise, cette demande auprès de cette organisation internationale de police criminelle, en vue d’obtenir l’arrestation du candidat de la Parti Démocratique Sénégalais (Pds) avant qu’il ne débarque au Sénégal n’a jamais eu lieu. Au final, le ministre n’a pas manqué de prendre à témoin Interpol tout en niant l’implication du gouvernement Sénégal dans une quelconque manœuvre visant à faire arrêter Karim Wade hors du pays. Affaire à suivre.
7 TONNES DE DROGUE SAISIES, 270 TRAFIQUANTS ARRETES ET PLUS DE 232 MILLIONS DE RECETTES
La Gendarmerie nationale a présenté son bilan sécuritaire et social pour l’exercice 2018, lors d’une cérémonie de présentation des meilleurs vœux hier, mercredi 9 janvier 2019.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes: 7 tonnes de drogue saisies, 270 trafiquants arrêtés et plus de 232 millions de recettes, etc.
Le Commandant en second de la Gendarmerie nationale, le Général Jean Baptiste Tine, a décliné, hier mercredi 9 janvier, le bilan des hommes en bleu pour l’année 2018. A l’en croire, 7 tonnes de chanvre indien ont été saisies par la Gendarmerie courant 2018. Le trafic de drogue et de stupéfiants est à l’origine de l’arrestation de 270 personnes. Au titre de la police administrative et des actions de sécurisation, plus de 300.000 personnes ont fait l’objet de vérifications d’identité et 835 personnes arrêtées pour diverses infractions, signale-t-il.
Les actions de prévention et de contrôle dans le cadre de la sécurité routière ont permis de contrôler 557.212 véhicules et 36.600 motos dont 516 ont étés immobilisées pour défaut de port de casque et de pièces afférentes à la circulation, précise toujours le Commandant en second de Gendarmerie nationale. 60.151 infractions ont étés relevées. Elles sont à l’origine de la saisine de 3045 permis de conduire et la perception de 232.079.000 F Cfa d’amendes forfaitaires, dit le Général Jean Baptiste Tine. Auparavant, il s’est dit fier d’appartenir à ce corps. «La gendarmerie est assurément une belle institution à laquelle nous sommes fiers d’appartenir de par ses valeurs, de par la belle réputation qui est la sienne».
S’agissant des perspectives, le patron de la maréchaussée, le Général Cheikh Sène, informe que 2019, sera une année de défis parce que le contexte sécuritaire est incertain. La Gendarmerie nationale est également déterminée à lutter contre les accidents graves, en améliorant ses capacités d’intervention sur les routes. Le plan dénommé Réduire les accidents graves et intervenir sur les routes (Reagir), élaboré à cet effet, va permettre de développer les capacités essentielles.
«Sur le front de l’insécurité routière, la gendarmerie est déterminée à réduire les accidents graves par une amélioration des capacités d’intervention sur nos routes. Le plan (Réagir) va réduire les accidents graves et intervenir sur les routes. Ce qui va permettre de développer les capacités essentielles et satisfaire les exigences fondamentales pour la sûreté de toutes les voies de communication.» Aussi a-t-il annoncé que les gendarmes retraités auront l’appui institutionnel et matériel souhaité, promet le général Cheikh Sène. «Je voudrais commencer par les gendarmes retraités qui auront l’appui institutionnel et matériel souhaité», a déclaré le Général Cheikh Sène.
LE PASTEF SE DÉCHARGE MADIAMBAL
Affaire des 94 milliards FCFA : «Qui connait Madiambal Diagne sait qu'on l’a envoyé parce que nous, nous sommes au courant de ceux qui le font agir. Cela fait combien de mois il n’a pas parlé ? Et c’est maintenant qu’il parle.
La réponse du berger à la bergère a été appliquée à la lettre par les partisans d’Ousmane Sonko. Ces derniers qui ont tenu un point de presse mercredi, ont descendu en flamme, «preuves à l’appui», Madiambal Diagne qui avait dénoncé des manigances auxquelles le leader du parti Pastef se serait adonné pour tirer profit du contentieux concernant des titres fonciers de la famille de Ndiaga Ndoye, avec 94 milliards de FCfa à la clé.
«Qui connait Madiambal Diagne sait qu'on l’a envoyé parce que nous, nous sommes au courant de ceux qui le font agir. Cela fait combien de mois il n’a pas parlé ? Et c’est maintenant qu’il parle. Avant qu’il ne parle on savait même qu’il parlerait. Il a été envoyé pour ternir la réputation de politiciens intègres. Un sceau que les Sénégalais ont apposé sur le Président Ousmane Sonko. C’est ça qui fait que chaque jour qui passe, il entre de plus en plus dans le cœur des Sénégalais. », a déclaré Bassirou Diomaye Faye responsable des cadres du Pastef.
Ce dernier qui animait mercredi un point de presse s’est chargé de porter la réplique à Madiambal Diagne qui s’était attaqué au résident du parti Pastef Ousmane Sonko, concernant le titre foncier TF 14 51R vendu à l’Etat à 94 milliards de francs Cfa.
A l’en croire, la bassesse a conduit ses détracteurs à le traiter de membre du groupe terroriste Daesh, mais malgré cela, Sonko s’est rendu aussi bien au Canada qu’aux Etats-Unis sans pour autant être arrêté. Et c’est la même motivation qui a conduit «un mercenaire à la plume multirécidiviste qui a été plusieurs fois condamné pour diffamation qui cherche à ternir la réputation Sonko.»
Selon lui, les propos de Diagne qui cherche à laver à grande eau Mamour Diallo, a déclaré que ce dernier ne peut pas être accusé d’avoir détenu quoi que ce soit puisqu’aucune somme ne lui a été donnée. Il lui demande de faire des investigations «s’il est de bonne foi.» Car avec cet exercice, il aurait su qu’il a tout faux, clame M. Faye qui relève au passage que «le principal mis en cause n’a jamais daigné porter plainte puisqu’il a une réputation à défendre… »
«Des individus qui ne croient en rien si ce n’est au pouvoir de l’argent qu’on leur a donné essaient de…»
Disséquant d’autres «affirmations» portées sur son leader, le cadre rappelle au journaliste que comme il le laisse croire, les sommes ne sont pas dues à la famille Ndiaga Ndoye ce qui est aux antipodes de la réalité puisque sur le premier acte d’acquiescement signé le 22 aout, c’est «l’exproprié Tahirou Sarr qui a signé sous le nom de Seydou Sarr » et a déclaré «avoir signé l’expropriation au bénéfice de l’Etat sur les immeubles visés, alors qu’il n’a jamais été propriétaire». Cet acte constitue cependant la condition sine qua none pour procéder audit acquiescement contre la sommes de 49, 950 milliards de francs Cfa, en guise d’indemnité, renoncer à tout recours au titre de cette opération.
Très en verve, M. Faye informe qu’aucun document ne mentionne Seydou Sarr alias Tahirou comme propriétaire. Et, ajoute-t-il, ce même 22 aout, un autre acte d’acquiescement contre la somme de 44, 227 milliards de francs Cfa au profit de l’Etat a été enregistré sur les titres fonciers 1451R appartenant toujours à la famille Ndoye. Et c’est le directeur des domaines, Mamour Diallo, Meïssa Ndiaye, chef du bureau des domaines de Ngor Almadies et «l’exproprié lui-même qui n’a jamais été propriétaire, qui n’a jamais eu un droit quelconque à un titre à savoir Seydou Sarr qui ont signé le document.»
Quant à l’accusation sur la création par Ousmane Sonko d’une structure différente de celle qu’il a déclarée à savoir Atlas, là aussi, il estime que Madiambal a tort de penser détenir la vérité puisque Mercalex, qui serait plus ancienne qu’Atlas appartient en réalité uniquement à Ismaïla Ba, ladite société étant conçue avec le statut d’unipersonnelle et existerait depuis 2014, soit 3 ans avant le lancement d’Atlas.
Ce qui lui fait dire que «des individus qui ne croient en rien si ce n’est au pouvoir de l’argent qu’on leur a donné essaient de forger à des gens exempts de toute reproche » des images négatives.
VIDEO
BARTHELEMY DIAS EN MODE "SAI SAI"
"Chers compatriotes,c'est avec détermination que je me tiens devant vous pour vous présenter la 10 éme édition des vidéos de Barthelemy DIAS l'officiel. Celle-ci retrace sous différent angle les procédés anti-démocratiques d'un régime SAI SAI"
"Chers compatriotes,c'est avec détermination que je me tiens devant vous pour vous présenter la 10 éme édition des vidéos de Barthelemy DIAS l'officiel. Celle-ci retrace sous différent angle les procédés anti-démocratiques d'un régime SAI SAI... Je persiste à dire qu'aucun subterfuge SAI SAI ne pourrait empêcher la participation du Député-Maire Khalifa SALL à l'élection présidentielle. L'heure est à la mobilisation générale pour qu'ensemble nous puissions redorer le blason de notre démocratie."