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«BOYCOTTER L’ELECTION PRESIDENTIELLE EST CONTRE-PRODUCTIF...»

L’avis est du Docteur en Science politique, Maurice Soudieck DIONE, Enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

Nando Cabral GOMIS  |   Publication 10/01/2019

Le boycott de la prochaine élection présidentielle envisagé par certains responsables du collectif des 25 partis politiques et coalitions membres de l’opposition ne semble pas pertinent. Interpellé hier, mercredi 9 janvier par Sud quotidien sur cette idée soutenue par certains ex-candidats à la candidature recalés par le parrainage, l’enseignant-chercheur à l’Université de Saint-Louis reste formel, tout en rappelant un chapelet de faits justifiant cette position radicale de ces recalés. Le boycott est inutile, dès lors que les candidats à la candidature qui ont été recalés peuvent se retrouver autour des autres candidats restés dans la compétition.

«POURQUOI L’OPPOSITION EST TRAVERSEE PAR CETTE IDEE DE BOYCOTTER LA PRESIDENTIELLE DE 2019». 

Il est d’abord intéressant de savoir pourquoi l’opposition en est arrivée à agiter l’idée du boycott de la présidentielle de 2019, dans ce contexte marqué par une tension certaine entre les protagonistes du jeu politique. Il faut dire que le régime du Président Sall a procédé à une modification substantielle des règles du jeu avec l’instauration du parrainage, à quelques mois des élections, sans concertation et sans discussion, en s’imposant outrancièrement et unilatéralement, à un moment où la confiance entre les acteurs de la compétition politique est rompue, suite au référendum organisé dans la division et la précipitation après que le Président Sall s’est dérobé par rapport à sa promesse de réduire son mandat de 7 à 5 ans, et après l’organisation chaotique des élections législatives du 30 juillet 2017, avec ses nombreux et graves dysfonctionnements qui ont fait reculer la démocratie sénégalaise de plusieurs décennies, nous ramenant à la situation née au sortir des élections locales catastrophiques de novembre 1996.

Cette date est importante à rappeler, car c’est à partir de là que des correctifs ont été apportés pour fiabiliser le processus électoral, essentiellement avec la création de l’Onel (Observatoire national des élections) en septembre 1997 et la nomination en 1998 d’une personnalité sans coloration partisane, chargée d’organiser les élections, en l’occurrence le Général Lamine Cissé, placé aux commandes du ministère de l’Intérieur. Le Président Wade avait accédé à la demande de l’opposition de nommer un ministre sans appartenance partisane pour les élections de 2012, comme Abdou Diouf l’avait fait en 1998. Aujourd’hui, tous ces acquis ont été remis en cause. Le Président Sall a opposé catégoriquement une fin de non recevoir quant à nommer une personnalité sans affiliation partisane pour organiser les élections, alors qu’en tant qu’opposant il a été un farouche défenseur de cette mesure que le Président Wade a fini par accepter. Il y a également que la Cena (Commission électorale nationale autonome) semble complètement absente du processus électoral, alors qu’elle a des pouvoirs importants voire exorbitants, d’injonction et de substitution d’action, pouvoirs que l’Onel qui avait abattu un travail remarquable n’avait pas. À quel niveau la Cena est-elle intervenue par rapport au parrainage ?

Beaucoup de candidats à la candidature ont été recalés par ce filtre de manière très controversée, car ils ne disposent pas du fichier de référence qui devrait leur permettre d’apprécier le sérieux et la probité du contrôle, d’autant plus qu’aucune autre voie de recours ne leur est ouverte. Même si un candidat a un seul parrain validé, on doit pouvoir lui expliquer clairement pourquoi ! Sinon cela ressemble à de l’arbitraire. En définitive, on est tombé dans un cercle vicieux dans la mesure où le parrainage a été imposé sans concertation, sans débat, et les modalités de sa mise en œuvre aussi. Il convient aujourd’hui de se poser des interrogations profondes sur ce qu’on appelle la démocratie sénégalaise. En effet, des auteurs comme Robert Dahl estiment que la démocratie c’est deux choses : l’ouverture de la compétition politique et l’ouverture de la participation politique. Or, actuellement le système présente d’énormes défaillances par rapport à cela. Des candidats exclus de manière non transparente alors qu’ils ont un projet, qu’ils ont sillonné le pays pour trouver des parrains, cela ressemble à une fermeture de la compétition politique. Quant à la participation politique, elle semble également restreinte, car beaucoup de citoyens n’ont pas encore reçu leurs cartes d’électeur, comment peuvent-ils alors participer au choix de leurs dirigeants ? Un droit fondamental qui leur est reconnu par la Constitution est mis en suspens ! À cela s’ajoutent les affaires politico-judiciaires de Karim Wade, candidat du premier parti de l’opposition, le PDS, et de Khalifa Ababacar Sall emprisonné, dont le fief est Dakar, une circonscription qui constitue un enjeu électoral décisif. Toutes ces deux candidatures suscitent des incertitudes quant à leur recevabilité. Voilà donc pourquoi l’opposition est traversée par cette idée de boycotter la Présidentielle de 2019. 

«POURQUOI LE BOYCOTT NE ME SEMBLE-T-IL PAS PERTINENT ?»

Mais pourquoi le boycott ne me semble-t-il pas pertinent ? Pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il y a déjà des candidats de l’opposition qui ont franchi l’étape pernicieuse du parrainage. Donc, pour ceux-là, boycotter l’élection présidentielle est contre-productif. Du moment où ils peuvent aller à la compétition et éventuellement gagner, pourquoi devraient-ils s’en priver parce que d’autres ont été recalés ? En 2007, l’opposition avait décidé de boycotter les Législatives, mais c’était une erreur politique. Elle a été obligée d’organiser les Assises nationales pour pouvoir exister, car elle s’était exclue elle-même de l’espace institutionnel et officiel. Les Assises nationales vont alors être le creuset de sa réorganisation pour aller à l’assaut du pouvoir, en 2009 lors des Locales avec Benno Siggil Senegal et en 2012 avec le M 23 pour réaliser l’alternance. Et puis, au fond, chercher à limiter les candidatures ne limite pas le mécontentement. Bien au contraire, tout se passe comme si c’est le Président Sall lui-même qui construit ses adversaires. L’aura et l’audience d’Ousmane Sonko ont augmenté quand il a été révoqué de manière manifestement illégale de la fonction publique. Khalifa Sall a beaucoup gagné en sympathie avec son emprisonnement avec tous les relents politiques que dégage cette affaire. Karim Wade également a augmenté son influence à travers les injustices qu’il a subies, à travers la traque détraquée et politisée des biens mal acquis. Je pense que ce qu’il faut, c’est une mobilisation de tous les Sénégalais pour que l’élection se passe dans la transparence et que tous les électeurs puissent recevoir leurs cartes. Cela va permettre de dénouer les contradictions politiques par l’arbitrage du peuple à travers les urnes, pour assurer la paix et la stabilité du pays, sans quoi, rien ne peut être fait. La responsabilité de tous les acteurs est en ce sens engagée. Le boycott est donc inutile, dès lors que les candidats à la candidature qui ont été recalés peuvent se retrouver autour des autres candidats restés dans la compétition et définir ensemble des alliances et des stratégies en vue de la présidentielle de 2019».

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