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17 septembre 2025
PAR ABDOUL MBAYE
OÙ SONT DONC PASSÉS LES COMPTES BANCAIRES DE MACKY ?
Puisque le Conseil constitutionnel sanctionne avec empressement et sévérité de simples erreurs matérielles, de surcroît en violation de la loi, il convient de lui rappeler que le chef de l'Etat a déposé une déclaration de patrimoine inexacte
M. Pape Oumar Sakho, Président du Conseil constitutionnel du Sénégal, nie à des électeurs sénégalais dument identifiés par leur carte d’identité leur qualité d’électeur suite à une erreur d’orthographe sur leur nom ou prénom. Par voie de conséquence, il s’apprête à décider de l’élimination de candidats à l’élection présidentielle pour les mêmes raisons dès lors qu’il refuse à ces électeurs leur droit de pouvoir parrainer une candidature.
Puisque M. Sakho sanctionne avec empressement et extrême sévérité de simples erreurs matérielles, de surcroît en violation de la loi, il convient de lui rappeler que le Président Macky Sall a déposé au Conseil constitutionnel une déclaration de patrimoine inexacte dans laquelle n’apparaît aucun compte bancaire, publiée par le Conseil constitutionnel dans le Journal officiel n° 6660 du mardi 12 avril 2012, et plusieurs fois reprise par la presse locale et internationale.
Deux seules hypothèses sont possibles.
Ou M. Macky Sall avait un ou des comptes bancaires et a donc déposé une fausse déclaration de patrimoine ; il appartient alors à M. Pape Oumar Sakho de mettre en branle le processus prévu par la loi pour des faits d’une telle gravité.
Ou M. Macky Sall a dit vrai, ne possède pas de compte bancaire, et n’a donc pu payer ses impôts dans les formes prévues par la loi et la réglementation. A ce titre M. Macky Sall n’est pas en règle avec la législation fiscale de notre pays et il ne pourra figurer sur la liste définitive des candidats que le Conseil constitutionnel publiera le 20 janvier 2019.
Et surtout que l’on ne nous serve pas un prétexte dans le genre : il a déposé une déclaration de biens et non de patrimoine. Les définitions juridiques ne souffrent à ce sujet d’aucune ambiguïté !
Citoyens, exigeons le respect de notre Constitution, et d’abord par ceux auxquels la garde en a été confiée.
Abdoul Mbaye est Ancien Premier ministre, président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail
«J’AI TRES MAL VECU LE FAIT QU’ON COLLE MON IMAGE SUR LA PHOTO DE MACKY»
Aperçu aux côtés de Matador sur la publicité de «sensibilisation» sur le Ter, Fou Malade a apporté des précisions sur cette affiche.
«J’ai très mal vécu le fait qu’on colle mon image sur la photo de Macky pour me mettre en mal avec les Sénégalais. Les gens l’ont utilisée pour me détruire. On m’a payé 750 mille Cfa. Si je voulais avoir une rencontre avec Macky, je n’allais pas passé par l’Apix. Si on me demande de faire une caravane, je le fais. Il faut que les artistes soient sincères. On aime entretenir le mensonge pour entretenir le populisme. C’est important qu’on comprenne ma proximité avec Macky. Je ne l’ai pas fait pour Wade alors qu’on me proposait 25 millions Cfa, je ne le ferai pour personne.»
L’AFLATOXINE FAIT DES RAVAGES AU SENEGAL
Le secrétaire général du ministère du Commerce qui lors de l’atelier de partage des résultats de l’étude sur «L’impact économique des aflatoxines», réalisée dans le cadre d’un Paca, en moyenne «plus de 98 mille 300 années de bonne santé sont perdues tous
L’aflatoxine cause des pertes économiques énormes au Sénégal. D’après les résultats d’une étude sur la qualité des produits alimentaires géo-localisés, présentés hier à l’Institut de technologie alimentaire (Ita), en «moyenne, plus de 128 millions de dollars Us, soit près de 64 milliards de francs Cfa, sont perdus annuellement».
La qualité des produits alimentaires géo-localisés a fait l’objet d’un atelier de contrôle et de suivi des produits géo-localisés hier à l’Institut de technologie alimentaire (Ita). D’après le secrétaire général du ministère en charge du Commerce, la thématique est une problématique de santé publique émergente en raison de la recrudescence des toxi-infections collectives et des maladies comme le cancer du foie, au retard de croissance chez les enfants et à l’affaiblissement du système immunitaire. «L’utilisation abusive des pesticides dans les produits de maraîchage, la problématique des aflatoxines sur l’arachide et les produits de l’arachide, le riz et le maïs ainsi que la prolifération des eaux potables conditionnées en sachets suscitent autant de sujets d’inquiétudes sur les risques sanitaires liés à la consommation de ces denrées», a alerté Makhtar Lakh.
Au Sénégal, souligne le secrétaire général du ministère du Commerce qui présidait l’ouverture de l’atelier de partage des résultats de l’étude sur «L’impact économique des aflatoxines», réalisée dans le cadre d’un Partenariat dans la lutte contre les aflatoxines en Afrique (Paca), en moyenne «plus de 98 mille 300 années de bonne santé sont perdues tous les ans au Sénégal du fait des aflatoxines». «Ce qui est l’équivalent de plus de 128 millions de dollars Us en valeur, soit près de 64 milliards de francs Cfa perdus par année», regrette Makhtar Lakh. Qui ajoute : «Dans un contexte de concurrence internationale accrue, l’agro-alimentaire fait face à de nombreuses évolutions liées au progrès technique, à la mondialisation des échanges, à de nouvelles règles européennes et internationales de régulation des marchés et des négociations commerciales internationales agricoles très difficiles avec le cycle de Doha.»
Pourtant, souligne Papa Samb Guèye, coordonnateur du Projet réseau national et sous-régional de laboratoires, il n’y a pas de péril en la demeure. A l’en croire, les résultats des deux dernières années montrent globalement qu’on ne retrouve plus les polluants organiques persistants dans nos produits agricoles. «C’est extrêmement important. Les polluants organiques persistants sont des pesticides qui restent dans l’environnement, les aliments. Et une fois ingérés, ils restent dans l’organisme. On ne les retrouve plus», a indiqué Papa Samb Guèye.
L’atelier vise à apporter des informations pratiques et théoriques à propos de la sécurité sanitaire des aliments. La rencontre a regroupé l’expertise nationale évoluant autour de la sécurité des aliments pour confronter les expériences acquises par les différents professionnels intervenant dans le secteur et dégager des politiques, principes et procédures à mettre en œuvre pour améliorer la maîtrise de la sécurité sanitaire des aliments au Sénégal.
PASTEF LAVE SON LEADER
Ousmane Sonko n’a jamais réclamé 12 milliards aux héritiers du titre foncier 1451/R de Rufisque. C’est la réponse de Pastef à Madiambal Diagne.
Ousmane Sonko était très attendu, mais c’est Bassirou Diomaye Faye qui a tenu un point de presse hier au siège de Pastef, à Ouest-Foire. Le coordonnateur des cadres patriotes s’est chargé de porter la réplique à Madiambal Diagne. Ce dernier, dans sa chronique de lundi dernier, a accusé le leader de Pastef d’avoir négocié la somme de 12 milliards comme commission pour assurer la défense des intérêts des héritiers du titre foncier 1451/R de Rufisque. D’abord, M. Faye rappelle à l’endroit de l’administrateur du Groupe avenir communication (Gac) que la société Atlas «n’a jamais contracté» avec les ayants droit du titre foncier en question. Concernant la société Mercalex, créée le 3 août 2018 et qui devait se charger de conduire les opérations sur les fameux 12 milliards de francs Cfa, selon Madiambal Diagne, Pastef réplique qu’elle a commencé ses activités le 6 février 2014.
A en croire Diomaye Faye, la société Atlas a été créée le 3 novembre 2017, soit plus d’un an après la révocation de leur mentor de la Fonction publique. «Ousmane Sonko n’a aucune relation d’affaires avec les héritiers du titre foncier. Quand il a déposé sa plainte en mai 2018 sur la table du procureur, la famille est venue le voir 4 mois après. Il leur a dit que rien ne lui interdit sur le plan légal, en tant que conseil juridique, de prendre leur dossier, mais par principe et par éthique, il ne peut pas le faire puisqu’il a déjà posé des actes en ce sens. Cependant, il leur a proposé les services de Mercalex qui n’appartient pas à Ousmane Sonko», a raconté Diomaye Faye. Avant de poursuivre : «Ce qui s’est passé le 25 juin 2018 avec Mercalex, c’est un changement de statuts devant notaire en passant à une société universelle avec un seul associé, en l’occurrence Ismaïla Ba. Si Ousmane Sonko voulait faire quelque chose, il aurait pu demander à un cousin éloigné ou à un parent d’entrer dans le capital de Mercalex et d’être porteur de parts.»
Le procureur appelé à élucider la plainte de Sonko
Par ailleurs, Pastef a réitéré ses accusations à l’égard de Mamour Diallo et de l’homme d’affaires Tahirou Sarr. Ce dernier, d’après Diomaye Faye, «ne disposant d’aucun droit ni titre, par un subterfuge malhonnête et avec la complicité de Mamour Diallo, directeur des Domaines, s’est tapé 94 milliards 783 millions 159 mille francs Cfa sur le dos du contribuable sénégalais». Pourtant, précise-t-il, «ce sont les familles Ndiaga Ndoye et consorts, au nombre de 23 au total, qui sont propriétaires de 2 millions 567 mille 707 mille m², soit 256 ha sur le titre foncier n° 1451/R à Rufisque. D’ailleurs, informe-t-il, une décision de justice datant du 9 février 2012 donne gain de cause aux familles Ndiaga Ndoye et consorts qui retrouvent leur droit de propriété sur le titre foncier 1451/R, après 30 ans de procès. Bassirou Diomaye Faye «ne comprend» pas le silence du procureur dans cette affaire aux allures de scandale. «Quand il s’est agi d’arrêter Khalifa Sall, un opposant gênant, on a vu que la justice a été expéditive. C’était sur 1,8 milliard, mais Ousmane Sonko parle d’une affaire de 94 milliards et a porté plainte depuis mai 2018», conclut-il.
DEMARRAGE DE LA CAMPAGNE «ELECTORAP»
Quel candidat pour le mouvement hip-hop ? C’est à cette question que Mass, soutien de Sonko, Fou Malade de Y’en a marre, Baydi de Bidew Bu Bess, qui a apprécié positivement le bilan de Macky, Daddy Bibson, supporter de Idy, et Babou Kane
Quel candidat pour le mouvement hip-hop ? C’est à cette question que Mass, soutien de Sonko, Fou Malade de Y’en a marre, Baydi de Bidew Bu Bess, qui a apprécié positivement le bilan de Macky, Daddy Bibson, supporter de Idy, et Babou Kane, qui avait des ambitions présidentielles, devaient répondre lors de la 13ème édition du «Jotayu hip-hop». Naturellement, la vision idéologique a été la chose la mieux partagée hier au Goethe institut. Entre soutien déclaré et appréciation du bilan de Macky Sall, c’est la campagne «electorap».
3 000 groupes de rap pour 15 millions de personnes, c’est un groupe pour 5 mille habitants. Par conséquent, ces acteurs se sont interrogés sur le candidat à la Présidentielle le plus à même de les défendre. Si Baydi, Mass, Fou Malade, Daddy Bibson et Babou Kane n’ont pas trouvé un consensus sur le nom du candidat idéal lors de la 13ème édition du «Jotayu hip-hop», chacun a défendu sa position «politique». En effet, pour Fou Malade, le candidat idéal ne peut pas être Macky Sall pour la simple et bonne raison qu’il n’a pas respecté ses engagements.
«D’une promesse de 25 ministres, on est à plus de 40 aujourd’hui. Les secteurs de la santé et de l’éducation sont minés par des grèves alors que les jeunes attendent du travail. On constate une justice manipulée. Les mêmes pratiques reviennent et on a le même système. L’argent du contrôlable est utilisé n’importe comment. Si on devait donner une note à Macky, il n’allait pas passer», a dit le membre de Y’en a marre. Pour autant, Baydi de Bidew Bu Bess, qui a «fait le Sénégal des profondeurs», demeure convaincu du contraire. Même s’il n’appelle pas «à voter Macky Sall», les réalisations de celui-ci ont poussé sa formation musicale à lui rendre hommage. Une position que Mass et Babou Kane, qui avait une ambition présidentielle, ne partagent pas.
Pour le premier nommé et soutien de Sonko, Macky et ses prédécesseurs ont plus travaillé pour les intérêts de la France que ceux du Sénégal. C’est pourquoi il propose une alternance générationnelle tout en se disant que «même si Sonko est élu, il ne pourra pas sortir le Sénégal de la pauvreté». Moins diplomate que les autres intervenants, Babou Kane a qualifié l’actuel président de la République de «nègre de maison». M. Kane a théorisé une rupture avec la France pour espérer sortir le pays de la pauvreté. Connu pour ses positions socialistes, Daddy Bibson, qui soutient Idrissa Seck, a tout bonnement déclaré que «Macky Sall n’a pas le droit de se présenter à la Présidentielle parce qu’il a fait un mandat de 5 ans plus un de 2 ans. Et la Constitution est claire sur ce point». Sur le bilan du candidat sortant, Daddy Bibson estime qu’il «ne faudrait pas nous emmerder avec les termes creux comme Der, Ter (…) Le zircon, le pétrole et l’économie sont gérés par les Blancs. Si on ne s’engage pas, le Blanc va nous recoloniser».
Si pour le moment la division idéologique semble être la chose la mieux partagée dans le hip-hop, l’option d’une candidature issue du rap galsen commence à germer. Pour autant, il faudrait d’abord parler d’une seule et unique voix, a précisé Baydi. Qui note «un manque de sincérité entre rappeurs. La position politique d’un artiste en 2019 ne devrait pas poser de problème. Il faut un minimum de sincérité avant de prétendre à autre chose».
«LE BOYCOTT DOIT CONCERNER LES ADMIS COMME LES RECALES»
Dans l’idée de renverser l’équilibre des forces en faveur de l’opposition, le leader de Pastef a appuyé avant-hier (mardi) l’idée d’un boycott de la Présidentielle prochaine par les opposants
Mais il a estimé que ledit boycott devrait concerner tout le monde et être accompagné d’actions sur le terrain.
Le Quotidien a évoqué hier l’idée d’un boycott de l’élection présidentielle par l’opposition, sans pour autant être en mesure de garantir la véracité de cette information qui a secoué plusieurs rédactions la veille. En fin de soirée hier, confirmation a été donnée, qu’effectivement, Ous¬mane Sonko, leader de Pastef, avait envoyé un email le mardi 8 janvier à ses collègues membres du C23, ainsi qu’à plusieurs membres de mouvements syndicaux et/ou activistes.
Réagissant à la réunion de la veille de ce groupement de candidats recalés et de chefs de divers mouvements opposés à la politique du gouvernement, le leader de Pastef a souligné à ses destinataires que «nous n’y sommes pas du tout si l’on pense que c’est par des correspondances et des recours qu’on fera bouger Macky Sall». Pour lui, seules des solutions radicales pourraient faire pencher la balance en faveur de l’opposition «face à la violence d’Etat multiforme».
Et c’est dans cet ordre d’idées que M. Sonko va préconiser à tous d’envisager «le refus de tous de participer à l’élection présidentielle dans ces conditions de forcing et de vol». Le leader de Pastef va néanmoins imposer à ce boycott deux conditions obligatoires dont on se demande comment elles pourraient être remplies. Il s’agirait, pour lui, que le boycott concerne «l’ensemble des 26 candidats de l’opposition (admis comme recalés au parrainage). Sans une seule exception». La seconde condition étant, pour lui, que chacun fasse le nécessaire «pour un vrai rapport de force sur le terrain et sans agenda personnel ni arrière calcul».
Au moment où il envoyait cet email à ses partenaires de l’opposition, Ousmane Sonko savait déjà qu’il était parmi les admis au parrainage. Néanmoins, comme hier lors du meeting de Gueum sa bopp sur la Place de l’Obélisque, il a prié ses partenaires de se décider le plus rapidement possible en leur rappelant que le temps leur était compté : «Nous sommes à une semaine de la proclamation de la liste provisoire, 2 semaines de celle de la liste définitive, 25 jours du début de la campagne.»
Comme écrit hier dans Le Quotidien, lors de la rencontre des dirigeants du C23, Malick Gakou, qui croyait encore en ses chances de passer le parrainage, avait rejeté la proposition de Amsatou Sow Sidibé. Avant-hier, ce sont des représentants du Pds, parlant à titre non officiel, qui se sont offusqués de la proposition de Sonko, en déclarant : «Il veut s’arroger un rôle de chef de l’opposition qui n’est pas le sien. Ce n’est pas à lui de nous imposer un quelconque boycott.» C’est dire que le combat d’unir l’opposition vers un objectif unique ne sera pas vraiment aisé et Ousmane Sonko apprend à le savoir.
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ADELINE BECK : «NOUS ESSAYONS DE FAIRE VIVRE LE VODOU»
Une religion qui entretient mythes et fantasmes, secrets et soupçons. Avec l’avènement des religions importées, notamment le christianisme, le vodouisme est devenu presque un cercle d’initiation tourné vers le bien être et la pharmacopée traditionnelle -
Afrika Stratégies France |
Yasmina Fadhoum |
Publication 10/01/2019
10 janvier. Jour férié au Bénin où depuis bientôt trois décennies, cette date est dédiée au culte vodou. A 6000 kilomètres dans l’Alsace, le Château vodou trône à Strasbourg. A la fois un musée mais aussi un sanctuaire de rencontre qui a accueilli près de 30.000 visiteurs en 5 ans. Ce qui dénote d’un retour à la source et aux racines, un intérêt pour le monde invisible qu’incarne le vodou. Une religion qui entretient mythes et fantasmes, secrets et soupçons. Avec l’avènement des religions importées, notamment le christianisme, le vodouisme est devenu presque un cercle d’initiation tourné vers le bien être et la pharmacopée traditionnelle. Les plantes ont pris progressivement le dessus des sacrifices. Ce qui a favorisé dans plusieurs pays comme le Bénin, une cohabitation entre l’animisme en général et les autres religions, au point où, en face de la seule basilique du pays, règne le Temple des pythons, une divinité locale à Ouidah. A l’occasion de la fête du vodou, Afrika Stratégies France donne la parole à Adeline Beck. Diplômée de Sciences Po Strasbourg en Politique et Gestion de la Culture, cette percussionniste française et danseuse africaine à ses heures est depuis 2014 administratrice du Château Vodou. Une si belle interview.
Il y a un lien fort entre le Bénin et le vodou. Le 10 janvier c’est la fête nationale du vodou là bas. Quel lien existe-t-il entre le Musée et le Bénin ?
L’histoire du musée est forcément très liée à celle du Bénin et celle du royaume du Dahomey. La collection installée dans le musée, appartenant à Marie-Luce et Marc Arbogast est originaire du Togo, du Bénin, du Ghana et du Nigéria. Il est donc évidemment nécessaire pour l’équipe de rester en lien avec ces pays et notamment le Bénin. Le vodou est une culture riche dont nous sommes loin de connaître tout les tenants et aboutissants. Continuer à étudier son histoire, ses spécificités est un incontournable pour le Château Vodou. L’équipe du musée se rend ainsi régulièrement au Bénin pour poursuivre les recherches sur les œuvres qui constituent ses réserves. Nous avons encore beaucoup à apprendre et à découvrir sur chaque pièce, son utilisation dans les rites, ses ingrédients, les paroles magiques qui l’entourent, la pharmacopée traditionnelle… c’est une culture assez secrète et basée sur l’oral, les anthropologues et historiens ont encore de nombreux mystères à lever ! Proposer de l’émerveillement, ouvrir des portes sur d’autres cultures, être passeur de mémoire et pilier de découvertes : le musée est chargé de nombreuses missions et tente au quotidien d’offrir une expérience unique à chaque visiteur.
Conserver et pouvoir présenter ce patrimoine en Europe est précieux. Notre souhait est de faire disparaître les clichés qui entourent cette philosophie de vie et présenter à nos visiteurs une culture pratiquée par des millions de personnes, très vivante, positive et à l’esthétique particulière. Au Château Vodou, nous souhaitons établir des partenariats entre les artistes, photographes, danseurs, vidéastes, comédiens, chercheurs, enseignants qui le souhaitent. Nous essayons au quotidien de faire vivre le vodou dans nos murs en proposant des évènements qui permettent de partager le vodou autrement : au travers d’ateliers plastiques, de concerts, de visites à thèmes et d’expositions temporaires. Pour le 10 janvier, fête du vodou au Bénin, nous organisons un temps fort au musée. Cette année nous lançons ce jour là la programmation culturelle 2019 et nous installerons un Legba (un vodou très populaire au Bénin, Ndlr) au rez de chaussée du musée. Il était jusqu’à présent non visible pour les visiteurs et nous souhaitons désormais le présenter à la vue de tous.
Comment vous définissez le vodou ? Comme un culte, une culture ou carrément autre chose ?
Le vodou c’est un peu tout cela. C’est un moyen de tisser des liens entre le monde visible et invisible. C’est une religion née et pratiquée en Afrique de l’Ouest au Bénin, Togo, Ghana et Nigéria et qui s’est exportée dans de nombreux autres pays. Aujourd’hui encore très actif, il a su mêler à ses propres croyances et ses propres représentations celles du christianisme, de l’islam et de l’hindouisme. Vodou fait référence au monde invisible. Par analogie, il désigne toutes les entités qui habitent le monde invisible : l’inconnu, l’incompréhensible, l’insaisissable. Plutôt que de chercher à expliquer le mystère de l’origine et de la création, le vodou s’intéresse au fonctionnement des forces à l’œuvre dans le monde et accorde pour cela une grande importance au culte des ancêtres. Le monde se compose alors d’un monde visible et d’un monde invisible. C’est une culture qui encadre de manière complète les moments de la vie humaine.
Comment est née l’idée d’un musée vodou ?
Le Château Vodou est l’aboutissement de la passion de Marc et Marie-Luce Arbogast pour l’Afrique, qui combine une curiosité pour les savoirs traditionnels, la chimie et une collection de toute une vie. C’est un musée privé. A leurs 20 ans, Madame et Monsieur Arbogast ont pris un vol pour l’Afrique, qui sera le premier d’une longue série. Lors de leurs voyages ils ont pu participer à des cérémonies impressionnantes et ont aussi testé l’efficacité des pharmacopées traditionnelles, dont les secrets parvinrent plus d’une fois à les sortir d’affaire. L’art de guérir est souvent associé à un pouvoir mystique, dont témoignent justement les objets vodou qu’ils ont commencé à collecter dans les années 1960. Bon nombre de ces objets furent acquis au cours de ces voyages. D’autres auprès de marchands européens. Aujourd’hui, il leur importe de partager leur passion pour le continent africain et ses objets avec le public, à commencer par les habitants de leur ville natale, Strasbourg. Pour cela, ils ont acquis en 2008 un château d’eau désaffecté de la fin du XIXe siècle afin qu’il soit rénové et transformé en musée.
Plusieurs années après sa création, quel bilan faites-vous de ce Château Vodou ?
Le musée est une réussite. Il entre dans sa 5ème année de vie et nous avons pu accueillir plus de 27 700 visiteurs ! L’équilibre financier reste cependant compliqué et cela nous inquiète pour l’avenir. Notre association fonctionne en auto-financement, nous n’avons que très peu de subventions publiques. Mais nous gardons un réel plaisir à faire vivre les fétiches au quotidien et à conter leur histoire. L’an dernier l’équipe a monté sa première exposition temporaire sur la place de la femme dans le vodou, des prêtresses et des divinités féminines. Aujourd’hui nous n’avons qu’une hâte : c’est de réaliser une nouvelle exposition à thème pour 2020 ! En 2018 encore, nous avons accueilli des visiteurs de plus de 131 nationalités différentes. Le défi d’ouvrir nos portes à un large public, de tous âges et toutes nationalités est en passe d’être réalisé !
Comment est né le besoin d’un tel musée et de quelle utilité est-il aujourd’hui pour les pays sanctuaires du vodou (Bénin, Haiti, Ghana, Nigeria…) ?
Nous pensons que ce musée est une vitrine et fait rayonner cette culture à l’international, dans une capitale européenne. C’est aussi la chance de participer au développement des recherches scientifiques autour du vodou, de créer un dialogue entre nos continents et de bénéficier d’enrichissements des uns par les autres et vice versa. Nous travaillons régulièrement avec des professeurs et enseignants béninois, médecins, guérisseurs et hounons (prêtres vodou, Ndlr). Nous observons également un intérêt fort de la part de la diaspora haïtienne, brésilienne, qui vient visiter le musée pour un retour aux sources, aux origines.
Pensez-vous que le culte vodou peut apporter quelque chose de concret au développement de l’Afrique notamment des pays vodouisants ?
Le vodou est selon moi un support intéressant pour aborder de nombreux sujets et en tirer des enseignements. Du point de vue de la pharmacopée et des vertus des plantes les connaissances des bokonos et guérisseurs sont vastes. En Europe on voit actuellement un souhait de retour aux sources de ces médecines dites « parallèles », mais beaucoup a été perdu. Concrètement le vodou est une école de la diversité et promeut des valeurs primordiales de tolérance. Le vodou parvient à évoluer, à vivre « dans son temps », tout en restant une tradition. C’est fascinant et cela n’empêche pas le progrès. Il n’est pas obscurantiste.
Quel peut être l’avenir du vodou dans le monde avec la vague de sécurisation et de moins de foi qui caractérise notre époque ?
Il me semble que le culte vodou a encore de beaux jours devant lui. En effet comme je le disais précédemment c’est une religion très vivante, qui s’adapte aux évolutions du temps malgré le fait que c’est un patrimoine historique de plusieurs siècles. Il est donc assez facile d’imaginer qu’elle continuera à s’adapter. Je crois même qu’il y a un retour vers celle ci, notamment au Bénin, face aux religions arrivées plus tard dans cette aire géographique. La tolérance qui existe dans cette culture explique peut être cela. C’est peut être également cette période de questionnement sur la morale et les croyances qui entraine un retour vers la divination du Fa et ses apports ? En tous les cas nous espérons contribuer à notre petit niveau à sa survivance et sa protection.
Comment fonctionne le musée au quotidien ?
Il est ouvert en visite audio-guidée du mercredi au dimanche, de 14H à 18H et tous les jours, sur réservation pour les groupes de plus de 8 personnes (enfants ou adultes). Un médiateur est alors à leur disposition pour une visite guidée commentée. Régulièrement nous organisons des nocturnes guidées ainsi que des visites thématiques tous les 3ème dimanches du mois. Un moyen d’approfondir ses connaissances et de revenir au musée. Plus d’informations sur : www.chateau-vodou.com
J’ATTENDS LA PROCLAMATION DEFINITIVE DES CANDIDATS POUR PRENDRE DATE AVEC L’HISTOIRE ET LE PEUPLE
De Doha, Karim Meissa Wade, candidat du Pds à la présidentielle 2019, a confié à un de ses proches que son retour à Dakar est plus qu’imminent !
Il a fait savoir qu’il attend juste la publication de la liste définitive des candidats — celle provisoire sera rendue publique le 20 janvier prochain — pour prendre date avec l’Histoire et le peuple sénégalais.
Depuis plus d’un an, le retour de Karim Meissa Wade à Dakar est régulièrement annoncé puis indéfiniment repoussé aux calendes grecques. C’est devenu un feuilleton national. Et s’il est communément admis que le candidat du parti démocratique sénégalais (Pds) va revenir pour battre campagne, aucune date n’a été officiellement annoncée par les hauts responsables libéraux du Parti démocratique sénégalais (Pds), ni par l’intéressé lui-même l’occurrence Karim Meissa Wade. Sauf dans une lettre adressée au Front de résistance nationale (Frn) en guise de remerciements et de félicitations pour la réussite de la mobilisation de ce cadre de l’opposition. C’était le jeudi 29 novembre 2018 à la place de l’Obélisque.
Profitant de cette lettre destinée à ses camarades militants, Karim Wade avait annoncé son retour au bercail en ces termes : « A très bientôt au Sénégal pour de nouvelles batailles » déclarait le candidat du Pds. Sans plus de précisions. Conscient que le temps presse et que le scrutin du 24 février 2019 s’approche comme une trotteuse d’horloge, Karim Meissa Wade a fait savoir à un de ses très proches collaborateurs qu’il attend juste la proclamation de la liste officielle et définitive des candidats pour prendre date avec l’Histoire et le peuple sénégalais. « Vous croyez que j’ose embarquer les responsables, militants et sympathisants du Pds dans une bataille politique sans être au front ? Ce serait de la pure lâcheté politique de ma part ! Croyez-moi, je serai bientôt au Sénégal. Mon retour est imminent ! » aurait déclaré fermement Karim Wade dont les propos nous ont été rapportés par un proche. Confronté à cette promesse de retour au pays natal, un des avocats influents de Karim Wade semble ne pas vouloir aller loin sur cette question. Néanmoins, il s'exclame tout de go en ces termes : « Yagatoul ! (ça ne va plus durer) » rassure-t-il sans aucune précision pour des raisons juridiquement stratégiques. Autrement dit, le retour de l’ex-ministre « du Ciel et de la terre » ne saurait plus tarder. Vous dites dès la proclamation de la liste définitive des candidats par le Conseil constitutionnel ?
Face à cette question, « Le Témoin » est allé consulter le code électoral qui dit ceci : « (…) Au plus tard trente-cinq (35) jours avant le scrutin, le Conseil constitutionnel procède à la publication de la liste des candidats. Cette publication est assurée par l'affichage et par tout autre moyen qu'il estime opportun et nécessaire » lit-on dans le code électoral portant révision. Fort de cette disposition, il n’est pas donc interdit d’avancer que Karim Wade pourrait être à Dakar au delà du 20 janvier prochain date à laquelle le Conseil constitutionnel va statuer sur les réclamations des candidats. Ou alors arrêter et publier la liste définitive des candidats. Une chose est sûre, la course contre la montre présidentielle a déjà commencé ! Et il ne reste plus que quelques petits jours au candidat du Pds pour gagner son pari du retour ou faire le deuil de sa « mort » politique. Qui vivra verra !
«MACKY SALL EST EN TRAIN DE MANIGANCER UN VOL POUR PASSER AU 1ER TOUR !»
Une partie de l’opposition composée de quelque figures politiques comme Ousmane Sonko, Bougane Guèye, le professeur Amsatou Sow Sidibé a lancé, hier, l’opération Faxass».
Ces acteurs politiques ont invité le peuple sénégalais à réagir face aux «dérives « du régime de Macky Sall avant qu’il ne soit trot tard. Selon eux, le président Sall est entrain de manigancer un vol pour passer au premier au soir du 24 février prochain.
«Nous sommes au bout de sept années du mandature de Macky, sept années de détournement des derniers publics. Sept années de bradage des intérêts du Sénégal au profit de l’étranger. Sept années de gouvernance clanique et familiale. J’ai entendu aujourd’hui (Ndlr: hier) son frère (Ndlr: Aliou Sall, maire du Guédiawaye) dire qu’Ousmane Sonko est financé par la direction des Impôts et domaines. Moi, Je n’ai pas volé l’argent du pétrole du Sénégal. Je n‘ai pas non plus volé l’argent du gaz. C’est également sept années de gouvernance méchante. Sept années de corruption à tout point de vue. Sept années de mensonges d’Etat. Macky Sall utilise les leviers de l’Etat pour éliminer ses adversaires politiques.» La charge est de Ousmane Sonko, candidat déclaré à la candidature de la présidentielle du 24 février 2019, hier, lors du lancement de l’opération Faxass» initiée par le président du mouvement «Gueum Sa Bopp» Bougane Guèye Dany. Devant d’autres figures de l’opposition comme le maire de Dieuppeul-Derklé, Cheikh Guèye, le professeur Amsatou Sow Sidibé, l’ancien inspecteur des impôts et domaines a invité le peuple à réagir avant qu’il ne soit trot tard. A en croire le leader du parti Pastef, le président Macky Sall serait en train de tout faire pour voler l’élection présidentielle du 24 février 2019. «Aujourd’hui c’est qui est en jeu, est que le peuple sénégalais doit décider.
Rester dans votre salon boire du thé et commenter, ne réglera pas les choses. Il faut sortir et faire face aux dérives du régime, et dire non à Macky Sall et son gouvernement« a indiqué le chouchou des réseaux sociaux. Il n’a pas manqué de déplorer la faiblesse du nombre de militants des partis d’opposition présents à cette manifestation. Selon lui, il ne faut pas donner raison à Macky Sall qui disait que l’opposition est incapable de mobiliser du monde. «Dans ce lieu (Ndlr: Place de la Nation), le Pastef avait organisé le 16 septembre le lancement du livre «Solutions«, il y avait beaucoup de monde. Idem pour le Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) lors de son congrès d’investiture. Quand on fait des marches, le Pds a également mobilisé ses militants. Mais aujourd’hui, c’est tout à fait regrettable de voir ce peu de monde. Il est temps de savoir ce que l’on veut. Le combat, ce n’est pas de celui de Ousmane Sonko, ni également celui de Karim Wade ou Idrissa Seck et d’autres. C‘est un combat du peuple. Surtout celui de la jeunesse. Macky Sall ne quittera pas le pouvoir facilement. Lui-même, il a dit que cette opposition est incapable de mobiliser les Sénégalais, et jusqu’à preuve du contraire, il parait qu’il a raison. Dans cinq jours, le Conseil constitutionnel va publier la liste provisoire des candidats à l’élection présidentielle. Dans 10 ou 12 jours, la liste officielle des candidats sera connue, dans 25 jours nous irons en campagne électorale. Si on est incapable de gagner le combat maintenant, ce n’est pas bon. On nous dit que l’opposition n’a jamais gagné le combat post-électoral. Le combat, tu le gagnes avant l’élection. Si nous laissons Macky Sall faire ce qu‘il veut, il gagnera l’élection. Le Conseil Constitutionnel va le déclarer vainqueur, du coup, ça sera trop tard de venir pleurnicher« a encore essayé de convaincre Ousmane Sonko.
BOUGANE GUEYE, LEADER DU MOUVEMENT «GUEUM SA BOPP» : MACKY SALL VEUT DESTABILISER LE PAYS«
Quant au leader du mouvement «Gueume sa Bopp», Bougane Guèye Dany, il a déclaré ceci : « Je voudrais lancer un appel à nos forces de l’ordre pour leur dire que Macky Sall a pris le chemin de déstabiliser le pays, et on ne le laissera pas faire. Nous lui ferons face. Vous, forces de l’ordre, mettez-vous du côté du peuple pour le sécuriser. N’acceptez pas qu’on vous utilise, ou qu’on vous manipule. Parce que Macky Sall veut déstabiliser le pays. C’est à nous de l’en empêcher. Que le Président Sall sache que chacun a sa part dans le pays pour une bonne démocratie. Macky Sall et sa bande sont entrain de tout faire pour voler la présidentielle, mais qu’ils se détrompent parce que les Sénégalais sont conscients. Les Sénégalais sont prêts à donner leur vie pour l’empêcher de faire sa forfaiture pour passer l’issue de l’élection » a déclaré le patron du groupe de presse D Médias.
Par Bocar Samba DIEYE
A PROPOS DES CONTENTIEUX QUI M’OPPOSENT A LA CBAO-ATTIJARIWAFA BANK ET A LA BANQUE ATLANTIQUE
Moi, Bocar Samba DIEYE, commerçant demeurant à Grand-Dakar, ai l’honneur de m’adresser à l’opinion publique nationale et aux autorités de mon pays pour clarifier un certain nombre de choses à propos de contentieux m’opposant à la CBAO Groupe Attijariwafa
A la suite de nombreux amalgames, insinuations voire tentatives de désinformations entrepris par mes adversaires, moi, Bocar Samba DIEYE, commerçant demeurant à Grand-Dakar, ai l’honneur de m’adresser à l’opinion publique nationale et aux autorités de mon pays pour clarifier un certain nombre de choses à propos de contentieux m’opposant à la CBAO Groupe Attijariwafa Bank et à la Banque Atlantique.
S’agissant de la CBAO, ses dirigeants soutiennent que je reste leur devoir de l’argent, ce que je conteste avec la dernière énergie. En effet, j’ai soldé jusqu’au dernier centime tous les prêts que cet établissements m’avait accordés du temps de la Banque Sénégalo-Tunisienne (BST) qu’elle a absorbée. Ce qui explique d’ailleurs la lettre de mainlevée qu’elle m’a adressé le 02 avril 2009 et qui est publiée en fac-similé ci-joint. Cette lettre adressée au notaire Me Moustapha Ndiaye parle d’elle-même. Mieux, du 10 avril 2006 au 10 janvier 2007, j’ai payé à vue toutes les commandes que j’ai faites(voir fac-similé numéro 2). Ce pour un montant total de 4.802.562.293 (quatre milliards huit cent deux millions cinq cent soixante deux mille deux cent quatre vingt treize) francs. Dans ces conditions, que la CBAO Groupe Attijarawafa Bank dise que je lui dois des milliards de francs ne peut que m’étonner. Surtout que le tribunal a ordonné une expertise de nos relations commerciales mais cette banque ne veut pas en entendre parler. Pourquoi ? Qu’a-telle donc à cacher ? Depuis des années, je n’ai eu de cesse de réclamer l’original de la traite avalisée que j’aurais signée pour le compte de cette banque mais ses dirigeants sont incapables de me la produire. Dans cette affaire, je considère que la justice sénégalaise a fait son travail. Si les autorités de mon pays veulent que mes biens immobiliers soient saisis par les Marocains, qu’à cela ne tienne.
Que veut la Banque Atlantique ?
S’agissant de la Banque Atlantique, je lui devais 105 millions de francs. Les experts ont estimé que ma dette vis-à-vis de cet établissement se montait plutôt à 223millions de francs.J’ai accepté et j’ai mis cette somme à la disposition de la Banque Atlantique depuis trois ans comme en atteste le fac similé numéro 3 ci-contre. Seulement voilà, elle refuse de prendre cet argent et veut elle aussi récupérer mes biens immobiliers. Telle est, en résumé, la situation qui m’oppose à ces deux banques de la place que sont la CBAO Groupe Attijariwafa Bank et la Banque Atlantique. Je tiens à la disposition de quiconque voudrait obtenir des informations complémentaires à propos de ces deux contentieux tous les documents étayant mes dires. J’adresse mes salutations respectueuses à tous ceux qui auront lu cette adresse.