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20 septembre 2025
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J'ÉTAIS MARCHAND AMBULANT AUX USA
EXCLUSIF SENEPLUS - Bougane Gueye revient sur son expérience de self-made man et plaide auprès des pouvoirs publics, pour une approche migratoire responsable, vis-à-vis des candidats au départ
Boubacar Badji, Youssou Ba et Coumba Thiam |
Publication 18/12/2018
Les questions migratoires occupent une place importante dans le programme du mouvement Geum Sa Bopp, selon son président Bougane Gueye Dany. ‘’ Dans notre démarche les questions migratoires sont prises en compte. C’est pourquoi il nous faut une politique migratoire efficace d’encadrement et d’assistance pour permettre aux migrants de s’insérer dans de bonnes conditions dans leurs pays d’accueil. Il faut également préparer le Sénégalais qui a un projet migratoire. Cela devrait nous mettra à l’abri de la candestinité que nous constatons’’, a soutenu Bougane Gueye, au micro de SenePlus.
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LES DROITS DE KARIM SONT PRÉSERVÉS
EXCLUSIF SENEPLUS - Selon Oumar Sarr, le candidat du PDS remplit toutes les conditions pour prétendre à la magistrature suprême, malgré son casier judiciaire entaché par la Crei et son statut de non-inscrit sur les listes électorales
Alioune G Sall, Youssou Ba et Jallo Jerry |
Publication 18/12/2018
Le dépôt du dossier de candidature de Karim Wade au Conseil constitutionnel, a été l'occasion pour Oumar Sarr de revenir plusieurs questions concernant le candiat du PDS.
‘’Malgré la demande de Macky et sa condamnation par la Cour de répression de l’enrichissement illicite, Karim Wade garde ses droits civiques et politiques’’, a insisté Oumar Sarr, au micro de SenePlus.
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PAR ABDOULAYE CISSÉ
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PLUS ON S'ENDETTE, PLUS ON RESTE DÉPENDANT
Se présenter devant le Club de Paris pour solliciter un financement de sa dette à hauteur de 2 850 milliards et en récolter 7 350 comme vient de le faire le Sénégal, n'a rien d'une prouesse
Le groupe consultatif de paris : qu’est-ce à dire ?
Au delà des mots et du semblant de succès il faut avoir le triomphe modeste : à ce jour, personne, aucun Etat, n’est recalé au Club de Paris !
Le service de la dette n’a manifestement pas toujours permis de sortir nos pays de la dépendance et du surendettement.
Eclairages et commentaires signés Abdoulaye Cissé
LA FRANÇAFRIQUE POUR LES NULS
Le journaliste Xavier Harel et le dessinateur Julien Solé éclairent avec beaucoup de pédagogie les relations opaques entre Paris et certains Etats pétroliers du continent
Le Monde Afrique |
Fabien Mollon |
Publication 18/12/2018
Omar Bongo, Jacques Foccart, Loïk Le Floch-Prigent, Robert Bourgi… Les personnages qui peuplent L’Argent fou de la Françafrique, bande dessinée de Xavier Harel et Julien Solé publiée fin novembre aux éditions Glénat, sont bien connus des familiers de l’Afrique, aux yeux desquels ils incarnent les relations opaques qu’ont tissées, depuis les indépendances des années 1960, la France et certaines de ses anciennes colonies (mais pas seulement).
Un système fait de valises de billets, de pétrodollars détournés et de financement de partis politiques en échange du soutien à des régimes autoritaires, que les auteurs, en partenariat avec le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire), ont choisi de décrire à travers le dossier des « biens mal acquis », ces hôtels particuliers parisiens, grosses cylindrées, objets d’art ou costumes de luxe que des dirigeants de pays africains sont soupçonnés de s’être payés en puisant dans les caisses de leurs Etats respectifs.
Figure emblématique de ces abus et point de départ de la BD, Teodoro Nguema Obiang Mangue, alias « Teodorin », fils aîné du président de Guinée équatoriale et lui-même vice-président de cette ancienne colonie espagnole, a été condamné en 2017 par la justice française à 30 millions d’euros d’amende et trois ans de prison avec sursis pour « blanchiment de bien social et recel de détournements de fonds publics », après avoir vu la confiscation de 150 millions d’euros de biens mal acquis.
Mais d’autres dirigeants sont à l’honneur dans L’Argent de la Françafrique : le Gabonais Ali Bongo, le Congolais Denis Sassou-Nguesso, le Camerounais Paul Biya… Sans oublier, côté français, de nombreux hommes politiques, tous partis confondus (Dominique de Villepin, Bernard Kouchner…), des entreprises comme la compagnie pétrolière Elf (devenue Total) et la banque Société générale, et de sulfureux intermédiaires…
Liens occultes et voies tortueuses
Riche en textes, la BD n’en est pas moins pédagogique et à la portée de ceux pour qui la Françafrique se résumerait à une chanson de Tiken Jah Fakoly. Le trait de Julien Solé, bien connu des lecteurs du mensuel humoristique Fluide glacial, sert à merveille les explications du journaliste d’investigation Xavier Harel, coauteur de l’ouvrage Le Scandale des biens mal acquis, enquête sur les milliards volés de la Françafrique (avec Thomas Hofnung, éd. La Découverte, 2011).
Car pour visualiser les liens occultes qui unissent régimes africains, partis politiques français, entreprises privées et paradis fiscaux, pour retracer les voies tortueuses qu’empruntent les centaines de millions d’euros dont les simples citoyens africains ne verront jamais la couleur, un bon croquis vaut mieux qu’un long discours. Surtout s’il s’agit de celui de Nicolas Sarkozy à Cotonou, en 2006, quand l’ancien président plaidait pour une relation « débarrassée des scories du passé », avant d’être mis en examen pour « corruption passive » et « recel de fonds publics libyens » dans le cadre du financement de sa campagne de 2007.
Malédiction de l’or noir, captation des richesses, secret bancaire… En partant des biens mal acquis, les auteurs éclairent toutes les facettes de la Françafrique et rendent hommage à ceux qui se battent pour porter ce système devant les tribunaux : notamment CCFD-Terre solidaire et son ancien chargé de mission Jean Merckaert ; mais aussi Transparency International, l’association Sherpa (de l’avocat William Bourdon) et les militants africains tels que les Gabonais Marc Ona et Gregory Ngbwa Mintsa (mort en 2014) ou les Congolais Benjamin Toungamani et Bruno Ossébi (mort en 2009).
Pour tous ces acteurs, au-delà de la condamnation de dirigeants africains, « la justice ne sera complète que le jour où les politiques, les entreprises françaises et leurs intermédiaires auront aussi à répondre de ce système devant les juges », dit Jean Merckaert. Mais surtout lorsque les biens mal acquis seront enfin restitués aux populations spoliées.
L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) a émis une injonction le 4 septembre dernier, interdisant le commerce des décodeurs de StarTimes sur le territoire sénégalais. Annoncée par plusieurs médias, cette information a été confirmée la semaine dernière par David Courbe, directeur des Relations publiques en Afrique francophone de StarTimes. Pourtant il y a quelques semaines, l’opérateur avait assuré disposer de l’autorisation pour son activité de télévision payante. Il faut savoir que la présence de StarTimes dans le pays est fortement contestée par Excaf, l’opérateur exclusif de la Tnt dans le pays.
Selon l’agence Ecofin, depuis plusieurs semaines, l’entreprise sénégalaise pose de sérieux problèmes à StarTimes qui était uniquement censée réaliser le volet sénégalais du projet chinois visant à apporter la télévision payante à 10 mille villages africains. Pour le moment, au Sénégal, à cause du blocage de la commercialisation des décodeurs de StarTimes, la population ne peut plus accéder à Live Tv. L’opérateur avait obtenu, depuis quelques semaines, le droit de diffuser sur cette chaîne au moins deux matchs par journée du championnat sénégalais de football.
NOUVEL ORDRE MONDIAL OU NOUVEAU DESORDRE MONDIAL ? QUID DES DROITS DE L’HOMME ?
A Harvard, durant l’été 1993, apparaissait dans la revue Foreign Affairs un article au titre assez provocateur, «The clash of civilizations» ? (Le choc des civilisations ?). Son auteur : Samuel Huntington. La particularité de cet article, au-delà de l’enthousiasme qu’il provoqua, a été d’avoir connu plus de succès que certains événements internationaux qu’il prédira, à l’instar des attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis. Au-delà de la problématique civilisationnelle que l’auteur y développa dans ses différentes réalités, cet article conçu comme la réponse à la thèse développée au lendemain de la guerre froide par Francis Fukuyama sur «la fin de l’histoire» sonnait comme un appel à la mobilisation de l’Occident qui doit réagir face à son déclin, une mise en garde et un appel à la stabilisation des relations entre les Nations grâce au poids déterminant des différentes civilisations, et non comme on l’a souvent pensé à tort, un bréviaire de la guerre des civilisations que l’auteur invitait justement à éviter.
L’objectif de Samuel Huntington était d’inviter l’Occident à cesser de faire la leçon au monde entier et d’accepter qu’il n’était plus seul au monde. «La diversité des cultures et des civilisations remet en question la croyance occidentale et américaine dans la vocation universelle et le bien-fondé de la culture occidentale», rappelait l’auteur.
Bref, Samuel Huntington en appelait à un nouvel ordre mondial pour une stabilisation des relations entre les Etats.
Mais que constate-t-on réellement au regard de la géopolitique mondiale ? Où va notre monde ?, pour reprendre l’intitulé de l’ouvrage de Pascal Lamy. Un «nouveau désordre mondial» qu’entretiennent plusieurs événements intervenus après la parution de l’article de Samuel Huntington : le référendum sur le Brexit, l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, la menace du populisme en Europe, et qui sonnent comme une forme de rejet de la mondialisation.
En effet, les ruptures politiques et économiques se multiplient de nos jours. Le système international n’est plus un facteur stable, mais plutôt miné de l’intérieur par des éléments d’incertitude qui, depuis la chute de l’Union soviétique en 1991, ont conduit aux attentats du World Trade Center en 2001, à la guerre en Irak en 2003, au «Printemps arabe» en 2011, à la guerre en Syrie et en Ukraine en 2013-2014, au Brexit anglais en 2016, jusqu’à déboucher à son paroxysme : l’élection de Donald Trump à la tête des Usa, et le triomphe de l’ère populiste qui change désormais la donne en politique. Autant d’événements qui ont changé notre monde.
La chute de l’Urss qui, entraînant la disparition du communisme, ouvre sur l’ère de l’économie libérale de marché, élément catalyseur de la mondialisation. Les attentats du 11 septembre 2001, révélant pour la première fois et avec grand effet de stupeur la fragilité des Etats-Unis. Cet épisode ouvrant sur la guerre en Irak qui témoigne de la démesure stratégique du premier gendarme du monde. Et à partir de ce moment, toute une série de réactions à la chaîne qui, depuis l’intervention en Irak, activa les crises au Moyen-Orient déclenchées par les massacres en Syrie, en Irak, et en Afghanistan, comme autant d’événements savamment déclenchés par les Etats-Unis, plus exactement par l’intervention américaine en Irak et en Afghanistan. Et l’Europe qui désormais découvre qu’elle n’est plus protégée par l’allié américain.
La mondialisation accuse un coup sévère en faisant l’expérience de sa propre faiblesse avec la crise économique des «subprimes» en 2008.
Pour ce qui concerne l’Europe, elle découvre impuissante que la fin de la guerre froide ne signe pas de facto la fin des guerres réelles, avec les crises graves en Russie, alimentées par l’enjeu que représente l’Ukraine, aussi bien pour le tsar Poutine que pour l’axe européen regroupé autour de l’Otan. Cette crise qui constitue un tournant radical dans les relations entre la Russie et l’Union Européenne, cette dernière qui entretient alors des ardeurs «séparatistes» envers Moscou, lesquelles ont fini par mettre le feu aux poudres en Crimée.
Autant d’événements qui ont suscité le désenchantement du monde en nous obligeant à nous poser la question du «sens»… Surtout que l’ordre mondial, bien avant l’avènement de Trump, a été fragilisé avec le retour de la Grande Russie sur la scène internationale ainsi que la montée en puissance vertigineuse de la Chine. Tout ce qui a fini par alimenter un indéniable retour du jeu des puissances et qui forcément bouleverse l’ordre international en redistribuant les cartes aux nouveaux acteurs qui font désormais la loi dans le monde. Et si à cela s’ajoute l’événement Trump, rendu plus compréhensible dans son intention profonde par cette phrase de Victor Orban, prononcé au lendemain du sacre du nouveau Président américain, «je me sens libéré de l’Union européenne et du politiquement correct», il y a fort à craindre pour le devenir de la démocratie, mais surtout pour l’avenir des droits de l’Homme.
Il demeure évident qu’au rythme de ses tweets assassins, Donald Trump a fini de nous montrer ce que valent vraiment à ses yeux le droit international et la logique du respect dû aux différents partenaires. Mais pour le Président des Usa, les droits de l’Homme sonnent presque comme un rêve politique. Même son de cloche chez Poutine et Bachar Al Assad avec leur pléthore de victimes, conséquence des attaques à l’arme chimique qu’ils ont cautionnées en Syrie.
Conséquence de tout cela : l’effondrement des démocraties par l’effritement des droits de l’Homme. Situation qui atteint son degré de paroxysme avec cette nouvelle guerre menée contre les migrants en Europe, avec le triomphe du populisme dont les acteurs se rapprochent de Trump en encourageant sa sombre vision que délimite le projet de construction d’un mur odieux traçant les frontières séparant les Usa et le Mexique. Entre-temps, le Brexit anglais aura fini par sonner le glas de cette entreprise aux desseins fièrement chantés par ses bâtisseurs (François Mitterrand et Helmut Kohl) que représente l’Union européenne.
Au vu de cette situation, il importe encore de se poser la question du «sens».
L’ADM SE DOTE D’UN BUDGET DE PLUS DE 21 MILLIARDS DE F CFA
PROGEB – Lutte contre les inondations et l’adaptation au changement climatique
Dans le cadre de la lutte contre les inondations et l’adaptation au changement climatique, l’Agence de développement municipal s’est dotée d’un budget de 21 milliards de F Cfa dans le cadre du Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique.
21 milliards 255 millions 349 mille 897 F Cfa, c’est le budget 2019 du Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Progep). Dans un communiqué, l’Agence de développement municipal (Adm) qui pilote ledit projet informe que, comparé au budget 2018 «qui se chiffrait à 12 milliards 201 millions 444 mille 385 F Cfa, celui de 2019 connaît une hausse relative de 74%, soit 9 milliards 053 millions 905 mille 514 F Cfa en valeur absolue». Il est rappelé dans le document que le Progep (2012-2019) «est l’une des composantes du Plan décennal de lutte contre les inondations (Pdli)». De même, il précise que ce projet a été lancé en 2012 pour un «coût global de 121,3 millions de dollars Us (60,65 milliards de F Cfa), mobilisé par l’Etat du Sénégal, avec le concours de la Banque mondiale, du Fonds pour l’environnement mondial (Fem) et du Fonds nordique de développement».
La zone d’intervention du Progep «couvre les villes de Pikine et de Guédiawaye, l’agglomération de Saint-Louis et le Pôle urbain de Diamniadio» avec comme objectif de «réduire les risques d’inondation dans la zone périurbaine de Dakar et de promouvoir les pratiques de gestion durable des villes dans les zones urbaines sélectionnées». Par ailleurs, le communiqué informe que «par la combinaison de réponses infrastructurelles et non infrastructurelles, la mise en œuvre du Progep est en train de contribuer à lutter efficacement contre les inondations à Pikine et à Guédiawaye par la construction de nombreux ouvrages primaires de drainage d’eaux pluviales, à améliorer la résilience des populations au changement climatique par le développement de stratégies et d’outils de planification et de gestion urbaine». Ce projet, souligne le document, vise aussi «à trouver une solution durable à l’érosion côtière, notamment à Saint-Louis, à travers entre autres une étude stratégique de modélisation hydro-sédimentaire couvrant le delta du Fleuve Sénégal».
Le Sytjust, qui multiplie les sit-in, annonce une grève illimitée le 27 décembre prochain si le gouvernement ne respecte pas les accords du 17 octobre 2017.
Les manifestations des travailleurs de la justice se suivent et se ressemblent. Après le sit-in qui précédait la marche qu’ils ont organisée la semaine dernière, les membres du Sytjust ont encore remis ça hier, en organisant un autre sit-in devant le Palais de justice de Dakar. La colère se lit sur les pancartes : «Non au torpillage de Ismaïla Madior Fall contre nos intérêts. Nous voulons d’un ministre de la Justice qui gère en bon père de famille. Nous exigeons le respect du protocole d’accord du 17 octobre.» Ces manifestations sont un rappel pour le «respect des accords avec le président de la République». «Et ce qui profile à l’horizon n’augure pas des lendemains meilleurs pour la justice. C’est une confrontation qui se dessine. Nous allons vers une crise de la justice», prévient Me Ayé Boun Malick Diop qui annonce une grève générale prochainement. «Les travailleurs de la justice ne comptent pas reculer», avertit Me Diop qui s’interroge sur les raisons de ce retard. Et le secrétaire général du Sytjust semble trouver lui-même les raisons. «Nous n’avons pas de courroie de transmission. Notre courroie de transmission, c’est le ministre de la Justice qui devait prendre nos doléances et les poser devant la table du gouvernement. Mais nous ne sommes pas représentés», regrette-t-il.
D’après lui, le ministre de la Justice «ne joue pas franc jeu. Au lieu de nous aider, il torpille nos chances de voir nos problèmes réglés». «En cas de perturbations du secteur de la justice, l’entière responsabilité revient au gouvernement. Nous allons à coup sûr vers une grève qui sera illimitée. Nous avons fait 18 jours de grève illimitée, le gouvernement a pris des engagements qu’il a faussés. Nous allons inévitablement vers une grève extrême et illimitée», dit-il. En mettant en garde contre le recours aux greffiers ad hoc pour pallier leur absence. «Le gouvernement peut amener tous les gendarmes et les gardes pénitentiaires, nous ne reculerons pas», avertit-il. Et le 27 décembre prochain, ils vont décupler leur engagement si rien n’est fait entre-temps.
SONKO THEORISE SA REVOLUTION STRUCTURELLE A MBOUR
Programme de gouvernance
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 18/12/2018
Pastef propose une révolution structurelle aux Sénégalais. Son leader et candidat déclaré à la présidentielle de février 2019 l’a réaffirmé dimanche dernier à Mbour lors d’un méga –meeting tenu au quartier Château d’Eau Sud. Pour Ousmane Sonko, il est heureux de constater aujourd’hui que du fait de l’initiative de son parti, les Sénégalais se soient appropriés le débat sur les problématiques de politique publique, car dit –il, ce sont ces questions de fonds qui permettent d’opérer une révolution structurelle. Le leader de Pastef heureux de constater que le Président Macky Sall est obligé chaque fois de répondre à ses sorties, n’a pas hésité à assimiler le Chef de l’Etat à son « élève ».
C’est un Ousmane Sonko très satisfait du niveau de l’accueil et de la qualité du discours, qui a tiré, un peu tard dans la nuit d’avant – hier (dimanche) le bilan de sa première journée d’une tournée départementale de deux jours à Mbour, après un méga –meeting tenu au terrain de football du quartier Château d’Eau Sud. Pour le leader des « Patriotes » il n’y a plus de doute que la démarche politique de son parti a fait tilt dans les esprits des Sénégalais avertis, qui, charmés par la pertinence de son discours, ont fini de s’approprier cet idéal de révolution structurelle que propose Pastef. « Si vous observez bien le débat politique aujourd’hui, c’est nous qui menons la danse parce que c’est nous qui soulevons les problématiques. Au début, les gens font semblant de nous ignorer ou bien de ne pas vouloir entrer dans ces débats, mais avec le temps, on se rend compte que les postures évoluent. C’est parce que le peuple sénégalais a atteint un niveau de maturité totalement en décalage de ce qu’il y avait. Ce peuple sénégalais aujourd’hui est devenu très exigeant avec sa classe politique, veut d’un débat de qualité, veut que l’on parle des problématiques de politique publique, ne peut plus se suffire de la politique à l’ancienne où l’on réunissait les gens pour faire un peu de folklore et des promesses. Donc, le fait que nous posions ces débats sur toutes les problématiques de politique , particulièrement sur des questions liées à la souveraineté, a obligé tous les acteurs de se prononcer et d’avoir une position sur ces problématiques qui sont les vrais goulots du Sénégal », s’est félicité Ousmane Sonko devant une foule de militants encore très excités par le discours de leur leader. « C’est très facile de dire aux gens que je vais faire ceci dans l’agriculture, dans la pêche, dans l’éducation. Il faudra dire comment on va le faire : avec quels moyens, avec quel mécanisme de financement, avec quelle monnaie, avec quel système de protection de notre économie, avec quelle réappropriation de nos ressources naturelles. Ça, c’est un débat de fond, un débat structurel. Ce que nous proposons de plus en plus aux Sénégalais, c’est une révolution structurelle. On ne peut plus se contenter de rester dans le système tel qu’il est, de remplacer un Président qui va venir faire les mêmes choses ou pire que ce qu’il y avait. Pour faire une révolution structurelle, il faut toucher aux vraies problématiques, aux vraies questions, aux vrais goulots d’étranglement », a insisté le « Patriote » en chef.
« Ce débat contradictoire s’impose désormais …»
Ousmane Sonko déclare qu’il est heureux de constater aujourd’hui que les acteurs politiques, y compris le Président Macky Sall sont obligés de participer à ce débat. Particulièrement le locataire du Palais de l’Avenue Léopold Sédar Senghor, qui malheureusement, trouve-t-il, ne parvient pas à convaincre sur toutes les problématiques évoquées. C’est pourquoi, Ousmane Sonko trouve nécessaire l’organisation d’un débat contradictoire entre des candidats lors de la campagne électorale à venir y compris entre ceux de l’opposition. C’est un débat civilisé qui se fait dans tous les pays qui sont considérés comme démocratiques aujourd’hui, donc le Sénégal ne saurait échapper à cette tradition, a laissé entendre le leader de Pastef qui s’est montré très critique à l’endroit du régime de Macky dans la gouvernance des secteurs de la pêche et du tourisme notamment, sans oublier la gestion de nos ressources naturelles, le foncier. Mais surtout le processus électoral ! Sonko d’affirmer que Macky Sall ne saurait ne pas être battu à cette présidentielle de 2019 qu’en faisant recors à la fraude. C’est pourquoi il a lancé un appel au peuple sénégalais à se dresser vigoureusement à ce projet qui selon lui se matérialise déjà par l’hypothèse de voir 400. 000 sénégalais privés du droit de vote du fait des modifications apportées à la carte électorale dans les régions de Dakar, Diourbel et Thiés. Après Malicounda et Nguékokh et Mbour dimanche dernier le leader de Pastef a poursuivi sa tournée départementale hier lundi par les étapes de Joal –Fadiouth, Ndiaganiao, Fissel, Thiadaye, avec la même tonalité dans son discours sur le régime de Macky Sall qu’il conjugue déjà au passé, électoralement.
QUI EN VEUT AU NOUVEL ADMINISTRATEUR PROVISOIRE MBAYE DIONE ?
Supposée grogne grogne des travailleurs du crédit mutuel du Sénégal (Cms)
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 18/12/2018
« Qui en veut au banquier et maire de la commune de Ngoundiane » ? C’est la question que se posent beaucoup de gens dans le département de Thiès. Suite à la nomination de Mbaye Dione comme nouvel administrateur provisoire du Crédit mutuel du Sénégal (CMS), les travailleurs de ce fleuron de la micro finance ont fait des sorties pour dénoncer la décision du ministre de l’Economie et des Finances, M. Amadou Bâ, de nommer le directeur général adjoint du Crédit International comme administrateur provisoire du CMS. Une attitude perçue dans l’entourage du vice-président de l’Association des maires du Sénégal (Ams), au cours d’un point de presse, comme « l’œuvre de détracteurs envieux d’un homme politique doublé d’un éminent banquier. »
Les travailleurs du Crédit mutuel du Sénégal disent ne pas souhaiter avoir un « homme politique » comme administrateur provisoire ou directeur général de leur établissement. Une position que le proche entourage du premier magistrat de Ngoundiane a décriée en soupçonnant des « manœuvres orchestrées par des détracteurs envieux pour s’opposer à la nomination de Mbaye Dione à ce poste ». Ces collaborateurs du vice-président de l’Association des maires du Sénégal (Ams) pensent « connaitre le mobile de ces pourfendeurs qui ont peur car leurs intérêts sont menacés ». Face à l’épouvantail que veulent agiter les syndicalistes du CMS, les amis de Mbaye Dione ne manquent pas de rappeler le « profil professionnel » du nouveau promu qui, disent-ils, « est toujours resté sur la bonne voie », avec « 18 loyales années de banque au service de la nation ». Ils ont aussi tenu à rappeler la « vérité » sur son « dossier judiciaire dans lequel il a été blanchi ». Selon eux, « Mbaye Dione a plutôt mouillé le maillot, fait bouger les choses dans sa commune, en initiant d’importants projets sanctionnés par de ‘’gigantesques réalisations’’ à son actif ». D’ailleurs, les collaborateurs du maire-banquier sont revenus sur certains propos de ce dernier disant lors d’une manifestation que « si nous avons réussi à faire tout ça c’est parce qu’un bond important a été fait en termes de recouvrement. Nous savons où se trouvent les niches de recettes et nous allons les chercher pour les injecter dans le développement de notre terroir ». M. Dione indiquait avoir « porté les recettes recouvrées pour la patente payée par les exploitants des carrières de 38 millions à plus de 250 millions de 2009, de son arrivée à la tête de la commune à aujourd’hui. Ce alors que le nombre de carrières qui exploitent a diminué au niveau de la zone d’exploitation. Cette performance a été réalisée grâce à la bonne collaboration que nous avons avec les responsables du Trésor public et de la DGID. Et tout cet argent, qui constitue la recette principale du budget, est dépensé de façon judicieuse et transparente pour les besoins exclusifs des populations de Ngoundiane ».
Banquier de métier, Master en gestion des célèbres Universités de La Sorbonne et Dauphine
Le patron de l’AFP (Alliance des Forces de Progrès) dans la région de Thiès, acteur politique sur la scène locale depuis bientôt déjà 20 ans, a choisi de faire la politique en 1999, à l’appel de M. Moustapha Niasse, actuel président de l’Assemblée nationale. Mbaye Dione a eu à occuper plusieurs responsabilités politiques. D’abord, il a été premier responsable national des jeunes de l’AFP, de 2003 à 2011. C’est durant cette période qu’il a été élu président du conseil rural de l’ancienne communauté rurale de Ngoundiane, en 2009, avant de se voir confier, en 2014, les destinées de la nouvelle commune du même nom, comme 1er maire. Sur le plan des études, le premier magistrat de Ngoundiane est titulaire d’un baccalauréat C obtenu au Lycée Limamoulaye de Guédiawaye, d’une licence de mathématiques à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, d’un Bachelor en Administration des Affaires de l’Institut Supérieur de Management de Dakar (ISM) où il sortira major de la promotion Michel Rocard, ancien Premier ministre de France. Malgré ses nombreuses charges professionnelles, politiques et administratives, le maire Mbaye Dione a toujours eu un goût pour les études et n’a cessé de se perfectionner.
D’ailleurs il a obtenu, à Paris, en décembre 2015, un Master en gestion des célèbres Universités de la Sorbonne et Dauphine. Professionnellement parlant, cet illustre fils de Ngoundiane est banquier de métier. « C’est ma profession », laisse entendre ce directeur d’une banque de la place de Dakar avec une bonne réputation grâce à sa connaissance et son amour du métier, son accessibilité et, surtout, sa disponibilité vis-à-vis de la clientèle. « J’ai des ambitions pour mon pays, pour mon département, mais je laisse les choses se dérouler au fil du temps. Nous continuerons à nous battre pour faire rayonner notre terroir et les projets que nous avons pour notre pays vont édifier les Sénégalais sur notre véritable ambition pour le Sénégal et l’Afrique », a toujours confié M. Dione à ses collaborateurs.