Thiès, 6 déc (APS) - Le bilan de la campagne horticole 2017-2018 est ‘’plus que satisfaisant’’, avec une amélioration quantitative et qualitative des produits maraîchers, ainsi qu’une rentrée d’argent pour les producteurs, a indiqué jeudi, le coordonnateur de l’Association des unions maraîchères des Niayes (AUMN), Mamadou Ndiaye.
L’AUMN qui fédère 18 unions comptant 17. 500 petits producteurs, membres de 368 groupements, a participé la semaine dernière avec l’Agence de régulation des marchés (ARM) et les commerçants à un bilan de la campagne horticole passée.
’’Le bilan est plus que satisfaisant. Les gens ont pu vendre à un bon prix et on pu gagner de l’argent’’, a dit à l’APS, M. Ndiaye, selon qui, les commerçants qui ont pris part à cette rencontre ont témoigné d’une ’’amélioration de la quantité et de la qualité’’ notamment de l’oignon et de la pomme de terre.
Considérant cette appréciation comme un ‘’fait marquant’’, l’ancien directeur du bureau horticole de Tivaouane, relève que les membres de l’AUMN, conscients de la nécessité de monter en qualité pour gagner des parts de marché, se sont engagés à continuer sur cette lancée.
Il a relevé une progression de la production d’oignon, principal produit cultivé dans la zone. Elle est passée, selon lui, de 350.000 tonnes en 2016-2017 à 400.000 tonnes en 2017-2018.
Un producteur peut se retrouver avec ‘’600.000 à 1 million de francs de marge bénéficiaire’’ à l’hectare, avec les deux spéculations phares qui sont l’oignon et la pomme de terre, a-t-il noté.
Présente dans toutes les Niayes, de Dakar à Saint-Louis, l’AUMN est une ‘’association paysanne de troisième niveau’’, très influente dans la zone.
L’organisation se définissant à la fois comme un ‘’syndicat et une entreprise agricole’’, centralise les commandes de ses membres, pour les intrants – semences – engrais et matériel -, profitant ainsi de réductions de prix grâce aux achats groupés. Elle les redistribue aux petits producteurs.
La campagne horticole 2018-2019 a démarré avec la mise en place en cours des semences de pomme de terre depuis novembre, se poursuivra jusqu’en janvier pour certains.
Est-ce raisonnable de passer par pertes et profits les coups bas assénés à Sidy Lamine Niasse vers la fin de sa vie et laisser se mêler au chœur des pleureurs, les voix hypocrites de ses meurtriers virtuels ?
Rebelotte. Après la salle du conseil des ministres dénommée Bruno Diatta, dans le feu de l’émotion, à la mort du mythique chef du protocole d’Etat, ou le Pont dit de l’Emergence renommé pont Aliou Sow dans la ferveur des éloges après son décès, voici donc, à nouveau, qu’emotifs, les Sénégalais, politiciens en tête, hurlent que la Maison de la presse doit impérativement porter le nom de Sidy Lamine Niasse, patron décédé il y a deux jours, du groupe de presse Walfadjri.
Qui devrait s’y opposer ? Personne, tant le défunt a été un grand acteur de la presse et de la démocratie dans notre pays. Même si de son vivant il ne comptait pas que des alliés et que le pouvoir en place s’époumonait pour “réduire à sa plus simple expression” son groupe de presse, l’étouffer et en finir avec cette voix, l’une des rares, restée libre et critique à son égard.
En ces moments de récupération générale, certaines questions doivent, dès lors, être froidement posées :
-qu’est-ce qui a tué Sidy Lamine Niasse, sa mort enlevant une grosse épine du pied d’un pouvoir claudiquant à quelques mois d’une incertaine élection présidentielle ?
- est-ce raisonnable de passer par pertes et profits les coups bas qui lui ont été assénés vers la fin de sa vie et laisser se mêler au chœur des pleureurs les voix hypocrites de ses meurtriers virtuels ?
- pourquoi doit-on suivre l’émotivité des politiciens, pouvoir en tête, n’ayant en tête autre chose que de baptiser par son nom la maison de la presse ?
- sommes-nous dans un nouveau moment de tâtonnement émotif ?
- pourquoi célébrer les héros quand ils ne sont plus que des zéros, morts ?
- l’inéquite doit-elle être de mise même devant la mort ?
Tout remarquables qu’ont pu être la vie et la contribution de Sidy Lamine Niasse à la presse et plus largement à la démocratie, cela justifie t’il que, les yeux fermés, on n’en oublie que d’autres morts avant lui méritaient d’être les parrains ou marraines de la maison de la presse. Citons, pele-mêle, Mame Less Dia, Bara Diouf, Gabriel Jacques Gomis, Ben Bass Diagne, Tidiane Hanne (promotion des langues nationales), Ibrahima Fall de Sud, Alpha Sall, Saliou Traore, pour ne citer que quelques ténors de la presse et du progrès de la démocratie chez nous...Saisir les pairs pour une reconnaissance juste serait mieux que de céder au populisme ambiant qui fait prendre des décisions à seule fin de marquer des points, quitte a le faire sur la dépouille des morts. Tous s’y mettent comme pour rattraper leur culpabilité.
C’est comme si, à court d’idées, agissant sous le coup de l’irrationnel, du tâtonnement et de l’émotivité, nos politiciens, suivis par un peuple manipulable et sentimental, crédule, dans les moments où la grande faucheuse a fait son œuvre, ont tendance à se tourner vers la plus simple des solutions -et ainsi vouloir l’imposer.
Outre qu’il serait plus normal qu’une instance etatique chargée d’honorer les dignes fils de ce pays s’y prenne plus tôt et tienne compte de tous les paramètres pour ne léser personne, il est grand temps de célébrer les héros de ce pays de manière plus structurée, équitable. Le minimum est de ne pas les martyriser de leur vivant pour venir ensuite verser, hypocritement, des larmes de crocodiles à leur mort, en leur donnant des titres qui fleurent bon l’enterrement de première classe. Sans craindre de négliger le mérite d’autres compatriotes aussi, sinon plus, méritants que l’homme ou la femme que, par souci de faire oublier ce qui l’a tourmenté au point d’en mourrir, on a décidé d’installer au pinacle. Pour de la...récupération politicienne voire populaire ?
Question : dans le cas de Sidy pourquoi lui attribuer le nom de la Maison de la presse et non donner son nom à la rue qui passe devant son groupe de presse ?
Voyez comment l’Amérique en donnant récemmentt le nom de la rue qui passe devant l’ambassade de l’Arabie saoudite à Jamal Kashoggi a, par ce rappel permanent, brillamment planté une dague dans le cœur de ses assassins et de leurs commanditaires a Riyadh ?
Un autre exemple : à New York, après la mort de Peter Jennings, grand présentateur du journal télévisé de la chaîne ABC, c’est la rue adjacente au siège de l’organe de presse où il servait la messe du soir qui a été donné à son nom.
Soyons moins émotifs. Célébrons nos héros avec serenite pour pérenniser leurs vies. Et, surtout, dans le flot des hommages, posons les questions qui fâchent, les bonnes questions.
Pourquoi et de quoi Sidy Lamine Niasse est mort. Qu’est-ce ou qui la tué ?
Sa mort est trop parfaite et timely pour ne pas déclencher des grincements de dents et des froncements de sourcils...
Nous devons des réponses précises à Sidy, sans tarder, une fois que, surmontant les bisbilles autour de son lieu d’inhumation, son corps aura été enterré.
Outre tombe, le teigneux journaliste qu’il a été aimerait savoir. Les larmes ne suffisent pas...Et ce n’est pas verser dans le complotisme que de soulever certaines questions au lieu de laisser la gouvernance par l’émotion nous priver de la sobriété nécessaire pour savoir ce qui s’est passé. C’est en effet trop commode de voir disparaître ce boulet dont le rôle ne pouvait être plus décisif qu’à l’occasion de ce que l’on peut qualifier d’élection structurante !
Encore un effort, mes compatriotes: nous avons un droit de savoir qui s’exerce en toutes circonstances sauf à vouloir amputer davantage notre corpus démocratique...
Pardonnez mes questionnements en ces heures lourdes d’une si grosse perte humaine.
Repose en paix Sidy !
PS: Y a eu Norbert Zongo au Burkina. Jamal Kashoggi pour l’Arabie Saoudite. Le Sénégal risque t’il avec Sidy Lamine Niasse d’avoir son propre martyr de la presse ? De quoi est-il mort ?
AUDIO
VERS UNE RÉÉLECTION PROGRAMMÉE POUR MACKY ?
A deux mois de la prochaine présidentielle, une question s’installe au cœur du débat : qui pour contrer la machine électorale du président sortant ?
En l’absence de poids lourds de l’opposition, le chef de l’Etat sénégalais, au pouvoir depuis 2012, se dit convaincu de sa capacité à remporter le scrutin dès le premier tour. La présidentielle de février prochain pourrait-elle se transformer en une simple formalité pour Macky Sall ? Comment expliquer la singulière configuration de cette élection sans véritable compétition ?
Invités :
- Rokia Pedro Thiam, Représentante en France du Pastef Les Patriotes (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité). Membre du Front pour le Départ de Macky (Coalition de partis de l’opposition)
- Cheikh Sall, Coordinateur en France du Front pour le Départ de Macky (FDM)
- Liko Faye, Membre de la direction collégiale du Parti socialiste sénégalais. Responsable en France de la communication de la coalition Benno Bokk Yaakar (Coalition de soutien au Président Macky Sall)
INAUGURATION À DAKAR DU MUSÉE DES CIVILISATIONS NOIRES
Le président Macky Sall a inauguré jeudi, le Musée des Civilisations noires (MCN), un projet vieux d'une cinquantaine d'années destiné à célébrer les réalisations de l'homme noir des débuts de l'humanité à l'époque contemporaine
Le chef de l'Etat a coupé un ruban symbolique et dévoilé une plaque devant l'entrée de ce bâtiment monumental à l'architecture inspirée notamment de la case ronde de Casamance (sud du Sénégal), sept ans après le début des travaux sous son prédécesseur Abdoulaye Wade.
Macky Sall, qui briguera un second mandat lors de la présidentielle prévue en février, a effectué une courte visite du musée en compagnie du président comorien, Azali Assoumani, seul chef d'Etat étranger ayant fait le déplacement à Dakar, et du ministre chinois de la Culture, dont le pays a financé la construction et l'aménagement à hauteur de plus de 30 millions d'euros.Plusieurs centaines d'invités ont ensuite assisté, dans l'enceinte du Grand Théâtre national voisin, à un spectacle de chants, de danses, de rap et de slam, mêlant tradition et modernité, hommages aux ancêtres, aux grandes figures des civilisations noires, de Martin Luther King à Thomas Sankara, ou encore aux "tirailleurs sénégalais".
A l'image du MCN, la réhabilitation ou la construction de musées modernes à travers l'Afrique bat en brèche l'argument du manque d'infrastructures adaptées, souvent opposé aux demandes de restitution, que des pays comme la France affirment vouloir faciliter.D'une surface de 14.000 m2, le nouveau musée peut accueillir 18.000 pièces, allant de vestiges des premiers hominidés, apparus en Afrique il y a plusieurs millions d'années, aux créations artistiques actuelles, selon son directeur, Hamady Bocoum.Le MCN veut mettre en exergue "la contribution de l'Afrique au patrimoine culturel et scientifique", avait-il souligné à la veille de l'inauguration. Son objectif est "surtout de se projeter" vers l'avenir. "Nous n'allons pas rester dans la contemplation", a-t-il promis.
Le nouvel établissement, situé dans le centre de la capitale, "revendique le statut de musée moderne" où "l'on peut maîtriser le température et l'humidité dans chacune des salles", avait également souligné M. Bocoum.L'idée d'un musée des civilisations noires avait été lancée par le poète Senghor, premier président sénégalais (1960-1980), lors du premier Festival mondial des arts nègres en 1966 à Dakar.
Cette inauguration intervient alors qu'un rapport remis le 23 novembre au président français Emmanuel Macron, rédigé par deux universitaires, la Française Bénédicte Savoy et le Sénégalais Felwine Sarr, préconise de faciliter les restitutions d'oeuvres aux anciennes colonies.
NON, LE SÉNÉGAL N'EST PAS TOUCHÉ PAR LA FAMINE
Dans une vidéo devenue virale, Abdoul Mbaye affirme que le Sénégal est touché par la famine - Si certaines zones du pays sont atteintes par la malnutrition, il est faux d’affirmer que le Sénégal souffre de famine
AFP |
Anne-Sophie Faivre Le Cadre |
Publication 06/12/2018
Avec Macky, la famine s’est installée au Sénégal”. Le titre de cette vidéo, partagée des centaines de fois sur les réseaux sénégalais, interpelle. Dans cet enregistrement de 23 minutes, l’ancien Premier ministre sénégalais Abdoul Mbaye s’entretient en wolof et par vidéoconférence avec Cheick Saadbou Kebe, un internaute engagé très suivi au Sénégal. Ce faisant, M. Mbaye dénonce la politique menée par le président sénégalais Macky Sall, dont il a été le Premier ministre.
Entre la quatrième et la cinquième minute de la vidéo, Abdoul Mbaye affirme que le Sénégal souffre de la famine. “Actuellement, dans le pays, vaincre la famine doit être parmi nos priorités. La famine est présente dans le pays à tel point que les organisations internationales ont appelé à aider le Sénégal, estimant qu'il ne peut pas s'en sortir seul. Vaincre la faim et l'extrême pauvreté doit figurer parmi nos priorités", avance l’ancien premier ministre.
Or, cette affirmation est fausse. Selon un rapport de l’Unicef daté de l’année 2015, le taux de malnutrition aigüe globale se situe aux alentours de 9% au Sénégal. La majorité de ces cas se concentre dans les régions du nord du pays, particulièrement touchée par la crise nutritionnelle frappant le Sahel.
Plusieurs facteurs expliquent la prégnance de la malnutrition dans le nord Sénégal. Au nombre d’entre eux, la faiblesse des pluies, l’absence de crues, la récurrence des chocs climatiques, le faible patrimoine financier des ménages et le haut niveau du prix des denrées alimentaires. Un rapport produit par le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) en 2018 estime à 30% la prévalence de l’insécurité alimentaire dans le nord du Sénégal. Ce même rapport chiffre à 6% le nombre des ménages en situation d’urgence alimentaire - et à 17% la part de la population sénégalaise souffrant d’insécurité alimentaire.
Malgré la situation nutritionnelle en tension du nord du Sénégal, il est faux d’affirmer que le pays souffre de la famine. La définition internationale de la famine se fonde sur des critères précis, élaborés par le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire.
Ce dernier a été élaboré en 2006 par un consortium de huit organismes internationaux, dont l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le cadre intégré de classification alimentaire, ou IPC, classe la sévérité de l’insécurité alimentaire en cinq phases basées sur des indicateurs de référence communs : nulle/minimale, stress, crise, urgence et catastrophe/famine.
Selon une étude de la FAO menée en Afrique de l’Ouest et au Sahel entre les mois de mars et mai 2018, le Sénégal est partagé entre des zones en état d’insécurité minimale et des zones en état de stress alimentaire. Aucun pays de l’Afrique de l’Ouest ne connaît de famine selon la définition retenue par le cadre intégré de classification alimentaire. L’état de famine a en revanche été déclaré au Soudan du Sud en février 2017, à la suite de la guerre civile ayant fait plusieurs dizaines de milliers de morts depuis 2013. La FAO alertait alors sur la gravité de la situation en ces termes : “Lorsque l’état de famine est officiellement déclaré, cela veut dire que les gens ont déjà commencé à mourir de faim”.
PAR YOUSSOUPHA DIOP
À NOS MORTS, LA PATRIE N’EST PLUS RECONNAISSANTE
L’accoutumance à l’insalubrité, à la déperdition de nos valeurs morales, à la perte de notre identité devient si frappante que plus personne ne s’offusque de voir nos symboles identificateurs tomber sous nos yeux
La Place de l’Indépendance de Dakar représente un symbole majeur de notre accession à la souveraineté internationale. Ce symbole est équivalent à l’Arc de Triomphe à Paris, au Washington Monument, à la Place Rouge À Moscou ou à la place de l’indépendance à Minsk
Sa consécration remonte au milieu du 19ème siècle. Elle se dénommait préalablement Place Protêt. Nom que lui avait donné le gouverneur Pinet Laprade le 23 mai 1863.
C’est en 1929, que sera inauguré le monument aux morts de l’AOF durant la guerre 1914-1918. Monument dont l’initiative de l’érection revient, selon la DIRPA, à Blaise Diagne.
Ce lieu a été baptisé Place de l’Indépendance le 3 avril 1960, lors des manifestations précédant la célébration de l’Indépendance du Sénégal, le lendemain 4 avril 1960.
La solennité de cet évènement imposait, aux côtés des membres du gouvernement, la présence d’importantes délégations étrangères
L’appellation Place de l’Indépendance rend certainement hommage aux jeunes porteurs de pancartes qui avaient provoqué l’ire du Général De Gaulle, lequel avait apostrophé les manifestants en ces termes : « si vous voulez l’Indépendance, prenez-la ».
Feu Mbaye Jacques Diop, Paix à son âme, en 2012 exhortait ses concitoyens à préserver notre mémoire historique, en ces termes : « Notre jeune histoire, en tant que Nation souveraine, exige que nous ayons le sens de l’Histoire ».
Le sens de l’Histoire passe, certes, par des symboles, mais également par des commémorations, des célébrations de nos heures de gloire sur tous les plans.
Le 11 novembre dernier, le monde libre a célébré le centenaire de la signature de l’armistice en 1918. Cette signature avait provoqué une liesse décrite comme démente dans toutes les villes qui avaient souffert de cette guerre effroyable, notamment, en France, en Angleterre, en Italie.
Elle avait entraîné la mort de plusieurs dizaines de milliers de jeunes Africains dont la plupart ont encore des familles gardant les séquelles de la perte d’un ou de plusieurs enfants. C’est pour cette raison principalement qu’un monument historique leur est consacré, matérialisé aujourd’hui par la seule plaque commémorative qui leur est décernée sur l’ensemble des pays de l’Afrique Occidentale et qui se trouve, ici, à Dakar, sur cette place. Quel privilège ! Mais également quelle responsabilité à l’endroit de tous les compatriotes de l’Afrique Occidentale
Il y est mentionné ce qui suit :
1914-1918 À NOS MORTS LA PATRIE EST RECONNAISSANTE 1939-1945
Jadis, jeunes Dakarois, nous gardons le souvenir des parades magnifiques, exaltations suprêmes de notre esprit patriotique, des dépôts de gerbes de fleurs incontournables dans l’agencement protocolaire de tout séjour d’une haute dignité royale, républicaine ou religieuse à la mémoire de parents morts pour la liberté sur les champs de bataille de ces deux grandes guerres.
Le tout au cœur de jardins verdoyants, fleuris, bien entretenus forçant l’admiration, avec des fontaines illuminées, espaces merveilleux vers lesquels convergeaient, allègrement, tous les citoyens et visiteurs étrangers qui en repartaient avec fierté et respect à l’endroit de l’homo senegalensis.
Le symbole était puissant. Il rappelait à la face du monde que, nous aussi, avons sacrifié librement des forces vives, en quantités non négligeables pour un monde libre.
Cette plaque commémorative est presque devenue inutile. Personne ne la remarque. Nous souvenons nous de nos morts ? Leur sommes-nous encore reconnaissants des sacrifices pour notre liberté actuelle ?
L’illustration en a été donnée lorsque ce 11 novembre, pour célébrer nos morts, l’évènement se serait déroulé, incognito dans l’enceinte d’une caserne militaire des forces françaises au Sénégal.
Cette plaque commémorative se noie dans le décor actuel de la célèbre place qui donne l’image d’une décharge publique avec les herbes sauvages qui la peuplent, « l’Encombrement humain », selon le président Senghor, causé par tous les badauds, mendiants, hommes et femmes, sans domicile fixe, jeunes talibés qui jouent au football la nuit sur l’herbe sèche, ou s’amusent dans le bassin vide du jet d’eau à l’arrêt depuis des lustres.
Jadis, vitrine de la capitale Sénégalaise, elle est devenue infréquentable et projette une image désastreuse, peut être réaliste, de notre rapport à nos valeurs, aux fondements de notre commune volonté de vie commune.
L’accoutumance à l’insalubrité, à la déperdition de nos valeurs morales, à la perte de notre identité devient si frappante que plus personne ne s’offusque de voir nos symboles identificateurs tomber sous nos yeux en toute indifférence.
PAR KARIM WADE
LE SÉNÉGAL PERD UN DE SES PLUS GRANDS SERVITEURS
Je garderai pour la vie le souvenir de nos rencontres et des échanges fréquents que nous avions sur la situation de notre pays dont Sidy Lamine Niasse plaçait la défense des intérêts au-dessus de tout
C’est avec une immense tristesse que j’ai appris le décès de Sidy Lamine Niasse, président Directeur Général du Groupe Walfadjiri. Le Sénégal perd avec lui un de ses plus grands serviteurs, et l'une de ses plus belles plumes.
En effet, la vie de Sidy Lamine Niasse est consubstantielle à son combat pour la défense des libertés en général et de la liberté d'expression en particulier.
Je garderai pour la vie le souvenir de nos rencontres et des échanges fréquents que nous avions sur la situation de notre pays dont il plaçait la défense des intérêts au-dessus de tout.
En cette période cruciale pour l'avenir de notre pays, ses analyses, son rôle de vigie de la démocratie et d'avocat infatigable des plus démunis nous manqueront assurément.
En ces moments de deuil, je tiens à adresser à sa famille et à tout le personnel du Groupe Walfadjiri mes sincères condoléances et l’expression de mon affliction personnelle.
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SIDY ÉTAIT UNIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - ‘’Il était unique dans son engagement pour l’avancée de la démocratie, la liberté d’expression et le respect des enseignements coraniques - Il n’a jamais été contre un pouvoir, il était un contre pouvoir’’, témoigne Oustaz Alioune Sall
Boubacar Badji, Sadikh Sall et Omar Niane |
Publication 06/12/2018
‘’Il était unique dans son engagement pour l’avancée de la démocratie, la liberté d’expression et surtout le respect des enseignements coraniques. Il n’a jamais été contre un pouvoir, il était un contre pouvoir’’, témoigne Oustaz Alioune Sall.
Voir vidéo.
VIDEO
LE VIBRANT HOMMAGE DES FIDÈLES À SIDY
EXCLUSIF SENEPLUS - Des milliers de fidèles de la famille Niassènne se sont massés à la morgue de l’hôpital principal, pour saluer la mémoire de Sidy Lamine Niasse
Boubacar Badji, Sadikh Ndiaye et Oumar Niane |
Publication 06/12/2018