Il se tient depuis hier une réunion à l’Onu sur la situation du Sahara occidental. Depuis le retrait en 1976 de l’Espagne, qui l’avait colonisé, ce territoire est contrôlé à 80% par le Maroc alors que le Front Polisario, mouvement politique et armé sahraoui, demande son indépendance. Les négociations, sous l’égide de l’Onu, sont au point mort depuis 2012. Jusqu’à ce que, Horst Kohler, nouvel envoyé des Nations unies sur cette question, ne décide de ressusciter le dialogue en invitant tous les acteurs à Genève. Espérant ainsi arriver à résoudre ce conflit vieux de plus de 40 ans.
Les acteurs qui se retrouvent pour deux jours à Genève ne se sont pas réunis depuis 2012 pour évoquer la question du Sahara occidental. Une zone dont le sort est donc figé depuis plusieurs années. Longtemps le Sahara occidental a été une colonie espagnole. En 1975, un accord signé à Madrid met fin à cette colonisation et divise la région en deux. Le sud du Sahara occidental est cédé à la Mauritanie, qui y renoncera six ans plus tard, alors que le nord et le centre du territoire reviennent au Maroc. Un accord signé quelques jours après la grande «Marche verte» organisée par le Roi Hassan II lorsque plus de 350 000 Marocains s’étaient rendus sur le territoire. Depuis, c’est l’épreuve de force entre le royaume chérifien et le Front Polisario.
Le Front Polisario revendique l’indépendance. Il a même proclamé, en 1976, la République arabe sahraouie démocratique (Rasd). En 1984, elle a été intégrée à l’Union africaine (qui s’appelait encore l’Oua) et le Maroc décide de claquer la porte de l’institution. Le conflit armé entre les deux protagonistes s’éternise jusqu’en 1991 lors de l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu. Une mission de l’Onu est déployée dans le pays et chargée de l’organisation d’un référendum d’autodétermination.
Et depuis, ce référendum est le principal point de crispation entre Rabat et le Polisario. Plusieurs plans sont avancés par les différentes parties, mais à chaque fois, ils sont rejetés. En mars 2012, les dernières discussions ont lieu aux Etats-Unis (Manhasset). Une nouvelle impasse. Rabat plaide pour une large autonomie du territoire sous souveraineté marocaine alors que le Front Polisario estime que tout est négociable sauf son droit à l’autodétermination. Une position que le Front Polisario a de nouveau réaffirmée au micro de RFI cette semaine.
L’indispensable présence de l’Algérie pour le Maroc
Depuis 2012, le dialogue a donc été interrompu, mais en coulisses, la situation du Sahara occidental n’a pas été totalement écartée. Le Maroc a réintégré l’Union africaine acceptant de fait de siéger au sein l’institution aux côtés de la Rasd. L’Onu a de son côté nommé un nouvel émissaire en août 2017, l’ancien Président allemand Horst Kohler qui n’a eu de cesse de vouloir relancer les discussions.
Et c’est ce travail qui aboutit en partie ce mercredi avec le début de cette table ronde. Un rendez-vous où tous les acteurs du conflit sont présents. La Maroc et le Front Polisario bien sûr, mais aussi l’Algérie et la Mauritanie. C’était d’ailleurs une condition du Maroc pour retourner à la table des négociations. Le royaume estime en effet que l’Algérie a une «responsabilité flagrante» dans le dossier du Sahara occidental comme l’écrivait en avril 2018 le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à Horst Kholer.
Dans les rangs onusiens, on ne crie toutefois pas victoire et l’on se veut modeste quant aux objectifs de cette rencontre. L’ordre du jour reste très vague et une source diplomatique proche du dossier expliquait en début de semaine à l’Agence France presse qu’il ne fallait pas mettre «trop de pression et d’attente». Ce rendez-vous de Genève ne serait donc que le premier d’une série et devrait ouvrir la voie à de nouvelles négociations. Rfi
«IL Y A 25 000 TAXIS A DAKAR CONTRE 18 000 A PARIS»
Face aux députés, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a tenté de démontrer la difficulté des autorités à assurer la gestion des petits porteurs, notamment les taxis, vu le nombre important de ces moyens de transports à Dakar. Pour 2019, le budget du ministère des Infrastructures a été arrêté à 238.305.089.600 FCFA et connaît une hausse de 24.205.489.420 FCFA.
Devant l’Assemblée nationale hier, Abdoulaye Daouda Diallo a révélé que les autorités en charge du transport ne peuvent pas continuer à travailler avec les petits porteurs communément appelés taxis. Pour le député Nango Seck, ces voitures deviennent de plus en plus nombreuses dans la région de Dakar. Aussi, a-t-il fustigé la manière dont les licences de ces moyens de transports sont octroyées. Dans sa réponse, le ministre des Transports Terrestres a soutenu qu’il y a plus de taxis à Dakar qu’à Paris. «Il y a 25 000 taxis à Dakar contre 18 000 à Paris. Ce n’est pas tenable. Ceci nous oblige nécessairement à mettre en place d’autres moyens de transports de masse. Il nous faut donc le Bus Rapide Transit (BRT)», souligne-t-il. Ce moyen de transport va concerner 11 communes de Dakar pour une distance de 18 km qui va permettre de gagner en un temps réduit la banlieue nord, notamment Guédiawaye.
Selon Abdoulaye Daouda Thiam, le Train Express Régional(TER) viendra également s’ajouter au BRT, ce qui va porter le nombre de passagers à plus de 400.000 usagers par jour. Répondant à une intervention d’un parlementaire, le ministre des Infrastructures a rassuré les employés du Petit Train de Banlieue. «Le chef de l’Etat nous a instruits à sauvegarder tous les emplois possibles dans ce secteur», annonce-t-il. Pendant près de 20 minutes, Abdoulaye Daouda Diallo s’est mis à comparer les réalisations faites en matière d’infrastructures routières avant 2012 et après 2012. A l’en croire, le régime de Macky Sall a réalisé 185 kilomètres d’autoroute contre 36 kilomètres. Dans ce lot, il cite Diamniadio AIBD pour 17 km, AIBD-Sindia pour 19 km, Sindia-Mbour pour 20 km, mais aussi la route AIBD Thiès pour 16 km. Il y a aussi la route qui part de la Cité du Rail pour la ville de Touba, longue de 113 km. Pour le maire de Bokké Dialloubé, ces différentes routes vont porter le patrimoine autoroutier à plus de 221 km et faire du Sénégal le deuxième pays de la sous-région, après la Côte d’ivoire, dans ce domaine.
PONTS, AUTOPONTS, PISTES RURALES
Une place que le Sénégal compte chiper au géant de la sous-région avec la réalisation de l’autoroute Mbour-Kaolack et de la côtière entre Dakar et Saint-Louis. «Si nous arrivons à réaliser ce programme, nous serons le premier pays à avoir un réseau autoroutier aussi vaste», affirme Abdoulaye Daouda Diallo. En plus de ces routes déjà construites, il y a d’autres qui ont été revêtues et longues de 1787 kilomètres, parmi lesquelles la boucle du Foulado, la boucle de l’Île à Morphil et la boucle du Kalounai. S’agissant des ponts, il soutient que 13 ont été construits depuis 2012, sans compter les 18 qui sont en cours de réalisation. Dans ce domaine, la région de Dakar se taille la part du lion avec la réalisation de 13 ponts et autoponts afin d’assurer une meilleure circulation dans la ville.
Lors de leurs interventions, les députés ont soulevé des questions relatives aux pistes rurales. En réponse à ces interpellations, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement s’est appuyé sur les réalisations faites à travers des programmes comme le Programme d’Urgence de développement Communautaire (PUDC) qui a permis de construire 691 km de pistes rurales. Il en est de même du Pôle de Développement de la Casamance pour la construction d’une piste de 550 km, du PNDL pour 739 km, du PUMA pour 23 km. Ces pistes rurales s’ajoutent à réalisées par le ministère des Infrastructures. Ce qui fait dire à Abdoulaye Daouda Diallo que le Sénégal est à 4 490 km de pistes rurales réalisées. Dans son bilan, le ministre n’a pas oublié le taux d’entretien des routes comparé à celui laissé par l’ancien régime. «Nous sommes passés d’une moyenne de 62% de taux de routes bien entretenues à plus de 80% aujourd’hui», affirme l’hôte des députés.
L’enseignant-chercheur et Directeur de Timbuktu Institute, Dr Bakary Sambe a présenté hier son ouvrage titré : «Contestations islamisées : le Sénégal entre diplomatie d’influence et Islam politique.» L’auteur aborde principalement trois questions dans le livre parmi lesquelles la diplomatie religieuse qu’il considère comme une ressource pas suffisamment exploitée.
Dr Bakary Sambe a accordé une grande partie de son livre à la diplomatie religieuse. Face à la presse, hier, l’enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a soutenu que la diplomatie a beaucoup évolué ces derniers temps avec ses logiques d’influence qui se sont substituées aux logiques de puissance. De ce fait, il pense qu’aujourd’hui le Sénégal devrait saisir l’opportunité que lui offrent toutes ses ressources symboliques en termes de diplomatie religieuse pour mieux affirmer son rôle dans le monde comme le Maroc ou d’autres pays. «Je crois que le Sénégal, face à ce monde en crise, a un modèle religieux à vendre dans le marché des biens symboliques où il y a une circulation des offres et des demandes en termes de spiritualité et de religion. On gagnerait à préserver le modèle religieux sénégalais qui peut regorger des recettes et des solutions face aux crises multidimensionnelles qui secouent des pays de la région et des pays du moyen orient», a-til soutenu. Ainsi, Dr Sambe demande à ce que nos gouvernants réfléchissent bien certaines prises de position pour notre diplomatie en s’ouvrant de plus en plus au monde universitaire pour éviter de commettre certaines erreurs. Pour preuve, il rappelle la position récente du Sénégal sur la crise au Yémen en décidant du jour au lendemain d’envoyer des soldats avant de se rétracter. Autre exemple, c’est la prise de position du Sénégal sur le différend entre le Qatar et l’Arabie Saoudite.
En effet, le Sénégal s’était rangé du côté de l’Arabie Saoudite en suivant Riyad dans sa décision de rompre brusquement ses relations diplomatiques avec le Qatar. Riyad accusait à vrai dire Doha de soutenir des groupes extrémistes et de se rapprocher de l’Iran son principal rival régional. Même si le Sénégal s’est par la suite rétracté, Dr Bakary Sambe pense que le Sénégal doit faire attention dans ses prises de position de sorte que la guerre de ces puissances là ne se traduit pas en une forte instrumentalisation des factions de nos sociétés et nous diviser. L’enseignant-chercheur indique qu’à l’heure actuelle, notre pays a plus besoin de cohésion que de ligne de fracture. Selon le Directeur de Timbuktu Institute, le Sénégal doit s’inspirer du Maroc qui fait de la Tariqa Tijane une arme diplomatique. «Le Maroc l’a utilisé pour revenir à l’Union africaine et pour être présent dans des pays comme le Nigéria. Et pourtant, le Sénégal vit la Tijania plus que le royaume chérifien. Ensuite, le Sénégal ne devrait pas être devancé par le Maroc au Nigéria si l’on sait les rapports entre les Nigérians et Baye Niasse», a-t-il expliqué.
A l’en croire, au lieu de s’arc-bouter sur une diplomatie de carrière et institutionnelle, le Sénégal gagnerait à utiliser ses ressources religieuses comme le faisait Serigne Mourtalla Mbacké à l’époque en Europe et aux Etats-Unis ; comme le faisait Mame Abdou Aziz Dabakh au Maroc avec tout le succès qu’il a eu dans ce pays ; également comme tous ces érudits sénégalais très respectés dans la Ligue islamique mondiale. « Dans nos positions diplomatiques, il faut aussi qu’il y ait des logiques d’intérêt. Le Maroc est mieux placé que le Sénégal en Arabie-Saoudite alors que le Sénégal est un allié de Riyad et qu’il a organisé deux fois le sommet de l’OCI. En plus, c’est le seul pays qui peut discuter avec tous les pays musulmans dans le monde. Le fait d’être devancé par le Maroc démontre qu’on n’utilise pas suffisamment nos potentialités», s’est-il désolé.
BAKARY SAMBE : «IL NE FAUT PAS LAISSER TOUTE UNE PARTIE DE L’ELITE FORMEE EN ARABE ENTRER DANS UNE FORME DE FRUSTRATION»
Il appelle de ce fait à un décloisonnement entre le monde de la décision et le monde de la recherche. «Nous n’avons plus le droit de laisser la recherche qu’on produit sur le plan académique seulement dans les bibliothèques. Cette recherche doit être opérationnalisée. Elle doit guider, orienter voire inspirer les politiques publiques comme le font les grandes puissances qui forment des groupes de réflexions, qui sollicitent et consultent les spécialistes dans tous les domaines indépendamment de leurs orientations politiques, de leur accord ou désaccord avec le gouvernement en place. Ce qui est important, c’est que le savoir puisse être opérationnalisé au service du développement économique et social de notre pays», a déclaré l’enseignant-chercheur. A ajouter que deux autres thèmes sont traités dans le livre : l’évolution du champ politique sénégalais en rapport avec le religieux et la valorisation de l’apport et de la contribution des arabisants à la construction de notre pays. Non sans s’incliner devant la mémoire de Sidy Lamine Niasse qu’il estime être l’exemple typique d’arabisant. Parce que, dit-il, il a su montrer que n’étant pas issu de l’école occidentale qu’il pouvait jouer parfaitement sa partition pour l’intérêt du Sénégal. «Il ne faut pas laisser toute une partie de l’élite formée en arabe entrer dans une forme de frustration», a-t-il conclu.
Après moult reports sur la tenue du congrès d’investiture et des divergences sur le choix du candidat Issa Sall, le comité d’organisation du congrès d’investiture a tenu hier un point de presse pour apporter des explications à ces différentes questions mais aussi parler du congrès qui sera tenu le 08 décembre à la place de l’obélisque. Selon le comité, le professeur Issa Sall a été choisi légitiment par le bureau politique et ce choix est avalisé par Serigne Moustapha Sy
Le parti de l’unité et du rassemblement (Pur) était ces temps-ci au-devant de la scène politique avec des divergences sur le choix du candidat Pr Issa Sall, qui est contesté par quelques militants issus de l’Etranger. Le responsable adjoint chargé des élections Mamadou Djité souligne que l’unité au sein du Pur est toujours là, «il y a eu certes des militants qui, à partir de l’Etranger, se sont prononcés sur notre candidat mais je pense que c’est la vie normale d’un parti politique. Il est normal qu’il y ait parfois des gens qui revendiquent ou qui essaient de défendre certaines positions. Le Professeur Issa Sall a été choisi légitiment par le bureau politique et ce choix a été avalisé par le Président Serigne Moustapha Sy», explique-t-il.
Avant d’ajouter que ce choix ne souffre d’aucun doute, «et nous attendons le congrès d’investiture pour officialiser ce choix et présenter cela aux sénégalais. Le Pur est un parti démocratique et les gens ont la liberté de se prononcer sur les choix du parti», dit-il. Cependant il est revenu sur le parrainage et il annonce qu’ils ont atteint le nombre exigé depuis longtemps. «10 jours après le démarrage du parrainage, nous avons bouclé nos signatures. Le Pur a le nombre de parrains exigé et nous comptons être parmi les premiers à déposer leur dossier de candidature auprès du conseil constitutionnel». Le Président du comité d’organisation Moustapha Ndiaye a expliqué le report des dates du congrès ; selon lui, cela est dû à deux raisons. «Le 1er décembre, d’autres formations politique organisaient leurs congrès et nous ne voulions pas qu’il y ait amalgame ; et nous voulions avoir un mode d’organisation original. En plus de cela, notre président voulait dans ses méthodes aller vers la date du 08 décembre pour organiser un congrès à la hauteur du Pur et qui va mobiliser l’ensemble des 45 départements», soutient-il.
En outre, il s’indigne de voir le Pur se faire refuser le Stade Dakar Arena alors qu’il était ouvert pour la mouvance présidentielle. «Nous avons fait ce qu’il fallait pour avoir notre autorisation, le processus est en cours et nous avons espoir d’avoir l’autorisation pour organiser ce congrès. Nous avions demandé une autorisation pour organiser notre congrès à Dakar Arena, ce qui nous a été refusé. Nous pensons qu’il doit être ouvert à tous les partis politiques. Nous voulions prendre Dakar Arena pour montrer la différence, parce que nous n’avons pas des militants que l’on paie pour venir, nous n’avons pas des militants qui signent un contrat de 18h.Nos militants restent dans notre manifestation jusqu’à la fin. Il y’a un problème de démocratie, de liberté, qui se pose dans ce pays», tonne-t-il. Pour ce que Serigne Moustapha a dit le jour du Gamou, à savoir que s’il y a campagne électorale, il va désigner Serigne Habib Sy comme directeur de campagne, Moustapha Ndiaye estime que le jour où le président du parti décidera que cela soit une réalité, il portera ce choix au niveau des instances du parti.
Kalidou Koulibaly est sans doute le joueur sénégalais le plus convoité en Europe. Après l’offre de 103 millions d’euros formulée par Manchester United, la Juventus aurait proposé une somme similaire pour chiper le joueur de 27 ans au Napoli.
Sacré «meilleur défenseur du championnat» italien lors de la saison écoulée (un trophée qu’il a reçu lundi dernier), Kalidou Koulibaly fait rêver les grosses écuries européennes. De l’Espagne en Angleterre en passant par la France, les performances de l’international sénégalais sont suivies avec intérêt. Il ne se passe presque pas un jour sans qu’un cador européen ne se manifeste. Barcelone, Real Madrid, Liverpool, PSG, Chelsea, ou encore Manchester United, sont des courtisans du Sénégalais. Certains de ces clubs ont formulé des offres, mais sans réussite.
C’est notamment le cas de Chelsea, Barcelone ou encore Manchester United. Selon Corriere Dello Sport., l’équipe entrainée par Jose Mourinho avait fait du joueur de 27 ans une de ses priorités. Ainsi, une offre de 103 millions d’euros avait été évoquée. Très dur en affaire, le président du Napoli Aurelio De Laurentiis avait décliné l’offre. Mais Manchester United n’était pas seul à tenter le coup. Leader du championnat italien, la Juventus lorgnerait le roc sénégalais.
Et selon Kiss Kiss Napoli, le club de Turin a soumis un chèque équivalent à l’offre de Manchester United aux Partenopei. Malgré cette offre alléchante, De Laurentiis est resté sur sa position initiale. Pour le président napolitain, il n’est pas question de séparer de son défenseur. Voyant la Juve comme un concurrent direct, il n’a pas voulu donner une suite à cette piste. Idem pour le joueur qui ne semble pas faire des clubs italiens une priorité. Kalidou Koulibaly est devenu un joueur incontournable à Naples. Devenu entre temps vice capitaine, il a prolongé son contrat jusqu’en 2021, avec une revalorisation salariale.
L’international sénégalais aura l’embarras du choix. Auteur d’une bonne saison, l’ancien joueur de Genk (Belgique) figure parmi les cinq joueurs nominés pour le trophée BBC de « Meilleur joueur africain » de l’année 2018 (décerné le 14 décembre). Kalidou Koulibaly est en course avec son coéquipier en sélection Sadio Mané (Liverpool), le Marocain Medhi Benatia (Juventus), le Ghanéen Thomas Partey (Atlético Madrid) et l’Egyptien Mohamed Salah (Liverpool).
CONGRÈS D'INVESTITURE: DAKAR ARENA FERMÉ AU PUR
Le responsable du Pur voit à travers la non attribution à son parti de la salle en question la preuve que "nous sommes dans un pays où les libertés et la démocratie sont bafouées".
Le Parti de l'unité et du rassemblement (Pur) tient son investiture samedi prochain. Son secrétaire général, Issa Sall, sera officiellement désigné candidat à la présidentielle de 2019. Mais la cérémonie n'aura pas lieu à Dakar Arena, comme initialement prévu. Elle devrait se tenir à la place du Centenaire.
"Nous voulions faire une démonstration de force (à Dakar Arena), montrer que nous pouvons remplir cette salle, renseigne en conférence de presse le président du Comité d'organisation, Moustapha Ndiaye, repris par Enquête. Mais notre demande est restée sans suite."
Le responsable du Pur voit à travers la non attribution à son parti de la salle en question la preuve que "nous sommes dans un pays où les libertés et la démocratie sont bafouées".
C'est que le complexe Dakar Arena a accueilli, samedi dernier, la cérémonie d'investiture du Président Macky Sall, candidat de la coalition Benno bokk yakaa
GILETS JAUNES: LA MAJORITÉ DANS L'ANGOISSE D'UN SAMEDI NOIR
Malgré les annonces du gouvernement, les députés LREM craignent une nouvelle escalade de violences lors de la prochaine manifestation et décrivent une situation hors de contrôle.
Ils l’avouent sans détours : «On flippe tous pour la journée de samedi.» Appréhendant un engrenage de violences, les députés de la majorité sont «en alerte active» et relaient les «appels au calme» lancés par le tandem de l’exécutif. «On s’apprête à lancer des vidéos sur les réseaux sociaux pour dire non à la violence», prévient un marcheur, redoutant, comme tous ses collègues que ce quatrième samedi de mobilisation se solde par des victimes. «On sait que ce sera une journée très difficile pour les forces de l’ordre. C’est pour cela qu’on invite les gens à ne pas se mêler aux manifestants, car ceux-ci viennent pour casser», prévient Marie Guévenoux, députée LREM de l’Essonne.
Le vent a tourné au sein de la majorité. Si elle a pris un bol d’air mardi espérant que les mesures «de détente» présentées par Edouard Philippe permettraient un début d’apaisement, ces annonces très attendues n’ont pas dissipé les inquiétudes. Et la confusion, semée mercredi, sur la suspension puis finalement l’annulation de la hausse de taxes sur les prix du carburant, n’a pas aidé. Les députés se raccrochent à cette volte-face et à la concertation qui doit débuter mi-décembre pour ouvrir le dialogue. Tout en sentant que ces gestes d’ouverture ne suffiront pas à empêcher un «acte IV» de débordements samedi, dans la capitale en particulier mais aussi dans les villes chef-lieu de départements. «La question n’est même plus politique, c’est celle de la sécurité des Français», se désole un autre marcheur, qui ne fait même pas au gouvernement le reproche d’une réponse tardive aux gilets jaunes : «On ne sait pas à qui parler. Quand on les invite à Matignon, les types se font menacer de mort par leurs potes.»
Ces dernières heures, les parlementaires font part de remontées inquiétantes sur le terrain, alertant sur un risque de grand défouloir samedi. Ici c’est un député de la majorité qui vient d’avoir au téléphone son préfet, après l’évacuation d’un rond-point : «Il était très anxieux sur le risque d’une radicalisation samedi.» Là, une de ses collègues rapporte : «Chez moi, ce qui nous inquiète ce sont aussi les lycées qui commencent à débrayer.» «Personne ne peut être rassuré quand on voit ce déferlement de haine, le volume inouï de fake news, les pages Facebook appelant à marcher sur l’Elysée», résume Aurore Bergé tandis que le patron du groupe LREM, Gilles Le Gendre pointe «un risque de catharsis sur lequel il faut veiller». «Ce n’est pas LREM qui est en jeu, c’est le fonctionnement même de la démocratie. Ce n’est pas possible de menacer tranquillement les élus, les journalistes, les forces de l’ordre», s’alarme Olivier Veran, député LREM de l’Isère.
«ON NE S'EST PAS ENGAGÉS POUR SE FAIRE LYNHER»
Depuis trois semaines, les parlementaires de la majorité ont été eux-mêmes visés. Insultes et menaces sur les réseaux sociaux, dégradations de permanences, mais aussi à leur domicile. «Hier j’ai eu une discussion surréaliste sur Facebook avec un type qui m’a répondu : "démissionne ou meurs"», raconte un député LREM. Un de mes collègues, qui était avec son gamin, a trouvé des manifestants qui l’attendaient devant sa maison. On ne s’est pas engagés pour se faire lyncher.» Certains ont demandé une protection policière ou font appel à des agents de sécurité lorsqu’ils organisent une réunion publique. «Mon préfet m’a demandé de ne pas me rendre sur les barrages, estimant que c’était trop dangereux», raconte une autre, qui craint une «Jo Cox en France», cette députée travailliste britannique tuée par balles en pleine campagne sur le Brexit en 2016.
Spectateurs inquiets d’une situation hors de contrôle, ces députés dénoncent des élus de l’opposition qui «soufflent sur les braises et, hors micro se demandent eux-mêmes s’ils ne font pas une connerie». Et s’agace de voir, parmi les gilets jaunes invités sur les plateaux TV «des haineux et des rageux». Pour Olivier Veran, «certains qui sont devenus des têtes de gondoles médiatiques portent des messages contre la République. Ce n’est pas ce que l’on entend sur les ronds-points où les gens nous disent : "on va mal, entendez-nous".»
GILETS JAUNES: LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE DANS L'ANGOISSE D'UN SAMEDI NOIR
Malgré les annonces du gouvernement, les députés LREM craignent une nouvelle escalade de violences lors de la prochaine manifestation et décrivent une situation hors de contrôle.
Ils l’avouent sans détours : «On flippe tous pour la journée de samedi.» Appréhendant un engrenage de violences, les députés de la majorité sont «en alerte active» et relaient les «appels au calme» lancés par le tandem de l’exécutif. «On s’apprête à lancer des vidéos sur les réseaux sociaux pour dire non à la violence», prévient un marcheur, redoutant, comme tous ses collègues que ce quatrième samedi de mobilisation se solde par des victimes. «On sait que ce sera une journée très difficile pour les forces de l’ordre. C’est pour cela qu’on invite les gens à ne pas se mêler aux manifestants, car ceux-ci viennent pour casser», prévient Marie Guévenoux, députée LREM de l’Essonne.
Le vent a tourné au sein de la majorité. Si elle a pris un bol d’air mardi espérant que les mesures «de détente» présentées par Edouard Philippe permettraient un début d’apaisement, ces annonces très attendues n’ont pas dissipé les inquiétudes. Et la confusion, semée mercredi, sur la suspension puis finalement l’annulation de la hausse de taxes sur les prix du carburant, n’a pas aidé. Les députés se raccrochent à cette volte-face et à la concertation qui doit débuter mi-décembre pour ouvrir le dialogue. Tout en sentant que ces gestes d’ouverture ne suffiront pas à empêcher un «acte IV» de débordements samedi, dans la capitale en particulier mais aussi dans les villes chef-lieu de départements. «La question n’est même plus politique, c’est celle de la sécurité des Français», se désole un autre marcheur, qui ne fait même pas au gouvernement le reproche d’une réponse tardive aux gilets jaunes : «On ne sait pas à qui parler. Quand on les invite à Matignon, les types se font menacer de mort par leurs potes.»
Ces dernières heures, les parlementaires font part de remontées inquiétantes sur le terrain, alertant sur un risque de grand défouloir samedi. Ici c’est un député de la majorité qui vient d’avoir au téléphone son préfet, après l’évacuation d’un rond-point : «Il était très anxieux sur le risque d’une radicalisation samedi.» Là, une de ses collègues rapporte : «Chez moi, ce qui nous inquiète ce sont aussi les lycées qui commencent à débrayer.» «Personne ne peut être rassuré quand on voit ce déferlement de haine, le volume inouï de fake news, les pages Facebook appelant à marcher sur l’Elysée», résume Aurore Bergé tandis que le patron du groupe LREM, Gilles Le Gendre pointe «un risque de catharsis sur lequel il faut veiller». «Ce n’est pas LREM qui est en jeu, c’est le fonctionnement même de la démocratie. Ce n’est pas possible de menacer tranquillement les élus, les journalistes, les forces de l’ordre», s’alarme Olivier Veran, député LREM de l’Isère.
«ON NE S'EST PAS ENGAGÉS POUR SE FAIRE LYNHER»
Depuis trois semaines, les parlementaires de la majorité ont été eux-mêmes visés. Insultes et menaces sur les réseaux sociaux, dégradations de permanences, mais aussi à leur domicile. «Hier j’ai eu une discussion surréaliste sur Facebook avec un type qui m’a répondu : "démissionne ou meurs"», raconte un député LREM. Un de mes collègues, qui était avec son gamin, a trouvé des manifestants qui l’attendaient devant sa maison. On ne s’est pas engagés pour se faire lyncher.» Certains ont demandé une protection policière ou font appel à des agents de sécurité lorsqu’ils organisent une réunion publique. «Mon préfet m’a demandé de ne pas me rendre sur les barrages, estimant que c’était trop dangereux», raconte une autre, qui craint une «Jo Cox en France», cette députée travailliste britannique tuée par balles en pleine campagne sur le Brexit en 2016.
Spectateurs inquiets d’une situation hors de contrôle, ces députés dénoncent des élus de l’opposition qui «soufflent sur les braises et, hors micro se demandent eux-mêmes s’ils ne font pas une connerie». Et s’agace de voir, parmi les gilets jaunes invités sur les plateaux TV «des haineux et des rageux». Pour Olivier Veran, «certains qui sont devenus des têtes de gondoles médiatiques portent des messages contre la République. Ce n’est pas ce que l’on entend sur les ronds-points où les gens nous disent : "on va mal, entendez-nous".»
RDC: UN BALAI POUR BALAYER LES « MÉDIOCRES»
La (LUCHA) se lance elle aussi dans la campagne pour les élections générales (législatives, provinciales et présidentielle) du 23 décembre prochain en RDC. Ce mouvement de la société civile vient de lancer une campagne dénommée « Balayer les médiocres ».
Meetings, actions humanitaires, conférences de presse, ….Depuis le lancement le 22 novembre de la campagne électorale relative aux scrutins législatifs, provinciaux et présidentiel du 23 décembre, tous les acteurs politiques de RDC ou presque sont en mouvement incessant comme les molécules dans les gaz.
Mais, ces cadors de la politique congolaise pourraient rencontrer sur le terrain, des membres de la société civile. Notamment ceux de la LUCHA. Eux qui viennent de lancer la campagne « Balayer les médiocres ». Principal objectif : « Conscientiser notre peuple sur la nécessité d’arracher notre liberté longtemps prise en otage par la prédation du système Kabila. Chers Compatriotes, joignez-vous à cette opération décisive ! » , peut-on lire sur un tweet.
Si dans leur entendement les médiocres se trouvent pour la plupart dans le camp de Joseph Kabila, les initiateurs de la campagne se veulent méticuleux et prudent de manière à ne pas tomber dans la désillusion. « Ne remplaçons pas les dirigeants médiocres par les prétendants médiocres », lit-on dans un autre tweet de la campagne.
Reste à savoir si « Balayer les médiocres » produira les mêmes effets que le Balai citoyen au Burkina Faso en 2014. Tant les réalités ne sont pas les mêmes.
Les élections du 23 décembre prochain sont d’un enjeu de taille. Le cas de la présidentielle qui est censée offrir à la RDC la toute première alternance pacifique dans l’histoire de cet immense pays d’Afrique centrale aux sous-sol et sol sauvagement riches.
Le syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal, section Enseignement supérieur et Recherche (Sudes/Esr) estime que l’orientation des étudiants doit faire l’objet d’un appel d’offre public. «C’est un marché public ; les mécanismes en vigueur pour attribuer les fonds publics ont-ils été respectés», explique Oumar Dia, secrétaire général.
Rarement dans l’histoire du Sénégal, année universitaire aura débuté sous de si mauvais auspices. En parlant ainsi, hier, mercredi 5 décembre, le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal, section Enseignement supérieur et Recherche (Sudes/Esr) donne de facto son analyse sur la situation universitaire. «L’enseignement supérieur se débat donc actuellement dans un chaos total, avec à son sommet des gens qui se décernent régulièrement des satisfécits et se congratulent d’illusoires améliorations quand ils ne falsifient pas les données pour se faire bien voir de l’opinion», déplore d’emblée Oumar Dia, le secrétaire général.
Le premier facteur évoqué par le Sudes, sur les menaces qui pèsent sur l’Enseignement supérieur, est le non-respect des engagements de l’Etat. «Il semble également incapable de respecter sa propre planification, proclamée devant les Sénégalais», dixit le syndicat. Quel que soit le domaine pris en considération, le gouvernement a déstructuré l’existant, mais s’est avéré incapable de mettre en place une option de remplacement viable. Sur le deuxième point relatif à la retraite inclusive, le Sudes relève qu’aucune disposition n’est effective pour améliorer les pensions.
En ce qui concerne les milliers d’étudiants orientés dans le privé, qui se retrouvent dans la rue à cause d’arriérés de paiement, le Sudes s’interroge sur les modalités d’attribution de ce qui est de facto un marché public. Les mécanismes en vigueur pour attribuer les fonds publics ont-ils été respectés ? Selon Oumar Dia, «l’orientation des étudiants dans le privé doit faire l’objet d’un appel d’offre public». Par la faute du gouvernement, soutient le Sudes, «des milliers d’étudiants ont déserté certains campus parce qu’ils ne pouvaient plus se restaurer dans les restaurants universitaires déficitaires à cause de l’incurie de l’État».
Dénonçant le déficit important d’enseignants-chercheurs et de chercheurs dans les universités publiques, le Sudes revient sur le manque d’infrastructures et fustige le retard des chantiers universitaires, notamment des Universités Amadou Makhtar Mbow et du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse et l’extension de l’Université Gaston Berger à Guéoul et de l’Université Assane Seck de Ziguinchor à Kolda. Selon Oumar Dia, «ces infrastructures tardent tous à aboutir depuis cinq ans. Pendant la même période, le gouvernement a pu entamer et terminer le CCIAD (80 milliards), l’Arena stadium (50 milliards), l’Arène de lutte de Pikine (80 milliards)».
Le Sudes/Esr invite le gouvernement à s’acquitter sérieusement de ses obligations envers la jeunesse sénégalaise en assurant effectivement le service public de l’éducation. Non sans l’enjoindre «d’accélérer les constructions d’infrastructures universitaires et de mettre un terme à l’orientation des bacheliers dans le privé».