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21 septembre 2025
NON, LE SÉNÉGAL N'EST PAS TOUCHÉ PAR LA FAMINE
Dans une vidéo devenue virale, Abdoul Mbaye affirme que le Sénégal est touché par la famine - Si certaines zones du pays sont atteintes par la malnutrition, il est faux d’affirmer que le Sénégal souffre de famine
AFP |
Anne-Sophie Faivre Le Cadre |
Publication 06/12/2018
Avec Macky, la famine s’est installée au Sénégal”. Le titre de cette vidéo, partagée des centaines de fois sur les réseaux sénégalais, interpelle. Dans cet enregistrement de 23 minutes, l’ancien Premier ministre sénégalais Abdoul Mbaye s’entretient en wolof et par vidéoconférence avec Cheick Saadbou Kebe, un internaute engagé très suivi au Sénégal. Ce faisant, M. Mbaye dénonce la politique menée par le président sénégalais Macky Sall, dont il a été le Premier ministre.
Entre la quatrième et la cinquième minute de la vidéo, Abdoul Mbaye affirme que le Sénégal souffre de la famine. “Actuellement, dans le pays, vaincre la famine doit être parmi nos priorités. La famine est présente dans le pays à tel point que les organisations internationales ont appelé à aider le Sénégal, estimant qu'il ne peut pas s'en sortir seul. Vaincre la faim et l'extrême pauvreté doit figurer parmi nos priorités", avance l’ancien premier ministre.
Or, cette affirmation est fausse. Selon un rapport de l’Unicef daté de l’année 2015, le taux de malnutrition aigüe globale se situe aux alentours de 9% au Sénégal. La majorité de ces cas se concentre dans les régions du nord du pays, particulièrement touchée par la crise nutritionnelle frappant le Sahel.
Plusieurs facteurs expliquent la prégnance de la malnutrition dans le nord Sénégal. Au nombre d’entre eux, la faiblesse des pluies, l’absence de crues, la récurrence des chocs climatiques, le faible patrimoine financier des ménages et le haut niveau du prix des denrées alimentaires. Un rapport produit par le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) en 2018 estime à 30% la prévalence de l’insécurité alimentaire dans le nord du Sénégal. Ce même rapport chiffre à 6% le nombre des ménages en situation d’urgence alimentaire - et à 17% la part de la population sénégalaise souffrant d’insécurité alimentaire.
Malgré la situation nutritionnelle en tension du nord du Sénégal, il est faux d’affirmer que le pays souffre de la famine. La définition internationale de la famine se fonde sur des critères précis, élaborés par le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire.
Ce dernier a été élaboré en 2006 par un consortium de huit organismes internationaux, dont l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le cadre intégré de classification alimentaire, ou IPC, classe la sévérité de l’insécurité alimentaire en cinq phases basées sur des indicateurs de référence communs : nulle/minimale, stress, crise, urgence et catastrophe/famine.
Selon une étude de la FAO menée en Afrique de l’Ouest et au Sahel entre les mois de mars et mai 2018, le Sénégal est partagé entre des zones en état d’insécurité minimale et des zones en état de stress alimentaire. Aucun pays de l’Afrique de l’Ouest ne connaît de famine selon la définition retenue par le cadre intégré de classification alimentaire. L’état de famine a en revanche été déclaré au Soudan du Sud en février 2017, à la suite de la guerre civile ayant fait plusieurs dizaines de milliers de morts depuis 2013. La FAO alertait alors sur la gravité de la situation en ces termes : “Lorsque l’état de famine est officiellement déclaré, cela veut dire que les gens ont déjà commencé à mourir de faim”.
PAR YOUSSOUPHA DIOP
À NOS MORTS, LA PATRIE N’EST PLUS RECONNAISSANTE
L’accoutumance à l’insalubrité, à la déperdition de nos valeurs morales, à la perte de notre identité devient si frappante que plus personne ne s’offusque de voir nos symboles identificateurs tomber sous nos yeux
La Place de l’Indépendance de Dakar représente un symbole majeur de notre accession à la souveraineté internationale. Ce symbole est équivalent à l’Arc de Triomphe à Paris, au Washington Monument, à la Place Rouge À Moscou ou à la place de l’indépendance à Minsk
Sa consécration remonte au milieu du 19ème siècle. Elle se dénommait préalablement Place Protêt. Nom que lui avait donné le gouverneur Pinet Laprade le 23 mai 1863.
C’est en 1929, que sera inauguré le monument aux morts de l’AOF durant la guerre 1914-1918. Monument dont l’initiative de l’érection revient, selon la DIRPA, à Blaise Diagne.
Ce lieu a été baptisé Place de l’Indépendance le 3 avril 1960, lors des manifestations précédant la célébration de l’Indépendance du Sénégal, le lendemain 4 avril 1960.
La solennité de cet évènement imposait, aux côtés des membres du gouvernement, la présence d’importantes délégations étrangères
L’appellation Place de l’Indépendance rend certainement hommage aux jeunes porteurs de pancartes qui avaient provoqué l’ire du Général De Gaulle, lequel avait apostrophé les manifestants en ces termes : « si vous voulez l’Indépendance, prenez-la ».
Feu Mbaye Jacques Diop, Paix à son âme, en 2012 exhortait ses concitoyens à préserver notre mémoire historique, en ces termes : « Notre jeune histoire, en tant que Nation souveraine, exige que nous ayons le sens de l’Histoire ».
Le sens de l’Histoire passe, certes, par des symboles, mais également par des commémorations, des célébrations de nos heures de gloire sur tous les plans.
Le 11 novembre dernier, le monde libre a célébré le centenaire de la signature de l’armistice en 1918. Cette signature avait provoqué une liesse décrite comme démente dans toutes les villes qui avaient souffert de cette guerre effroyable, notamment, en France, en Angleterre, en Italie.
Elle avait entraîné la mort de plusieurs dizaines de milliers de jeunes Africains dont la plupart ont encore des familles gardant les séquelles de la perte d’un ou de plusieurs enfants. C’est pour cette raison principalement qu’un monument historique leur est consacré, matérialisé aujourd’hui par la seule plaque commémorative qui leur est décernée sur l’ensemble des pays de l’Afrique Occidentale et qui se trouve, ici, à Dakar, sur cette place. Quel privilège ! Mais également quelle responsabilité à l’endroit de tous les compatriotes de l’Afrique Occidentale
Il y est mentionné ce qui suit :
1914-1918 À NOS MORTS LA PATRIE EST RECONNAISSANTE 1939-1945
Jadis, jeunes Dakarois, nous gardons le souvenir des parades magnifiques, exaltations suprêmes de notre esprit patriotique, des dépôts de gerbes de fleurs incontournables dans l’agencement protocolaire de tout séjour d’une haute dignité royale, républicaine ou religieuse à la mémoire de parents morts pour la liberté sur les champs de bataille de ces deux grandes guerres.
Le tout au cœur de jardins verdoyants, fleuris, bien entretenus forçant l’admiration, avec des fontaines illuminées, espaces merveilleux vers lesquels convergeaient, allègrement, tous les citoyens et visiteurs étrangers qui en repartaient avec fierté et respect à l’endroit de l’homo senegalensis.
Le symbole était puissant. Il rappelait à la face du monde que, nous aussi, avons sacrifié librement des forces vives, en quantités non négligeables pour un monde libre.
Cette plaque commémorative est presque devenue inutile. Personne ne la remarque. Nous souvenons nous de nos morts ? Leur sommes-nous encore reconnaissants des sacrifices pour notre liberté actuelle ?
L’illustration en a été donnée lorsque ce 11 novembre, pour célébrer nos morts, l’évènement se serait déroulé, incognito dans l’enceinte d’une caserne militaire des forces françaises au Sénégal.
Cette plaque commémorative se noie dans le décor actuel de la célèbre place qui donne l’image d’une décharge publique avec les herbes sauvages qui la peuplent, « l’Encombrement humain », selon le président Senghor, causé par tous les badauds, mendiants, hommes et femmes, sans domicile fixe, jeunes talibés qui jouent au football la nuit sur l’herbe sèche, ou s’amusent dans le bassin vide du jet d’eau à l’arrêt depuis des lustres.
Jadis, vitrine de la capitale Sénégalaise, elle est devenue infréquentable et projette une image désastreuse, peut être réaliste, de notre rapport à nos valeurs, aux fondements de notre commune volonté de vie commune.
L’accoutumance à l’insalubrité, à la déperdition de nos valeurs morales, à la perte de notre identité devient si frappante que plus personne ne s’offusque de voir nos symboles identificateurs tomber sous nos yeux en toute indifférence.
PAR KARIM WADE
LE SÉNÉGAL PERD UN DE SES PLUS GRANDS SERVITEURS
Je garderai pour la vie le souvenir de nos rencontres et des échanges fréquents que nous avions sur la situation de notre pays dont Sidy Lamine Niasse plaçait la défense des intérêts au-dessus de tout
C’est avec une immense tristesse que j’ai appris le décès de Sidy Lamine Niasse, président Directeur Général du Groupe Walfadjiri. Le Sénégal perd avec lui un de ses plus grands serviteurs, et l'une de ses plus belles plumes.
En effet, la vie de Sidy Lamine Niasse est consubstantielle à son combat pour la défense des libertés en général et de la liberté d'expression en particulier.
Je garderai pour la vie le souvenir de nos rencontres et des échanges fréquents que nous avions sur la situation de notre pays dont il plaçait la défense des intérêts au-dessus de tout.
En cette période cruciale pour l'avenir de notre pays, ses analyses, son rôle de vigie de la démocratie et d'avocat infatigable des plus démunis nous manqueront assurément.
En ces moments de deuil, je tiens à adresser à sa famille et à tout le personnel du Groupe Walfadjiri mes sincères condoléances et l’expression de mon affliction personnelle.
VIDEO
SIDY ÉTAIT UNIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - ‘’Il était unique dans son engagement pour l’avancée de la démocratie, la liberté d’expression et le respect des enseignements coraniques - Il n’a jamais été contre un pouvoir, il était un contre pouvoir’’, témoigne Oustaz Alioune Sall
Boubacar Badji, Sadikh Sall et Omar Niane |
Publication 06/12/2018
‘’Il était unique dans son engagement pour l’avancée de la démocratie, la liberté d’expression et surtout le respect des enseignements coraniques. Il n’a jamais été contre un pouvoir, il était un contre pouvoir’’, témoigne Oustaz Alioune Sall.
Voir vidéo.
VIDEO
LE VIBRANT HOMMAGE DES FIDÈLES À SIDY
EXCLUSIF SENEPLUS - Des milliers de fidèles de la famille Niassènne se sont massés à la morgue de l’hôpital principal, pour saluer la mémoire de Sidy Lamine Niasse
Boubacar Badji, Sadikh Ndiaye et Oumar Niane |
Publication 06/12/2018
Second fils de sa mère d’origine mauritanienne, une descendante du Prophète Mohamed (PSL), Sidy Lamine Niasse est né, il y a une soixantaine d’années, d’une fratrie de trois membres, du côté maternel, avec un frère, Ahmed Khalifa, et une sœur, Salma, qui vit en Europe depuis de nombreuses années.
Après la maîtrise du Saint Coran, des Hadiths et autres exégètes qui fondent la religion musulmane, auprès de son père et guide spirituel, Khalifa Ibn Abdoulaye Niasse, le jeune Sidy Lamine est confié à son oncle paternel, Cheikh Ibrahim Niasse, plus connu sous le sobriquet de Baye, qui lui conseillera, plus tard, d’aller suivre ses études en théologie et autres sciences islamiques en terre égyptienne. C’est là que lui est venue la passion pour la presse, car au pays des Pharaons, le jeune Kaolackois s’est spécialisé en communication sociale.
Naturellement, la communication ne peut se faire sans ce lien ombilical avec cette autre science, la politique. Aussi, dès son retour au pays, le fils de Cheikhoul Khalifa s’est-il engagé dans la lutte pour l’indépendance, sans vraiment s’impliquer dans la vie active des formations politiques à l’époque en lice. Son combat était plutôt idéologique et plus proche des partis de gauche, même si dans la pensée, il a toujours renié le marxisme-léninisme en vogue, en son temps, en raison de ses fortes convictions religieuses.
Le combat pour la liberté de pensée, ce n’est pas nouveau pour le fils de Cheikhoul Khalifa, qui eut ses premières démêlées avec le premier président de la République, Léopold Sédar Senghor, qui n’hésita pas à le jeter en prison, à cause certainement de sa grande implication dans la crise de 1968, qui avait emporté le Général De Gaulle et fortement menacé le régime senghorien. Sidy était alors jeune enseignant arabe.
Sa proximité avec le monde arabe, à un moment où la lutte pour la libération de la Palestine, sous l’égide du combattant suprême, Yasser Arafat, et son besoin inaliénable de poursuivre son combat politique à travers sa plume, mais surtout de combat pour la libération de l’Islam, le poussèrent en fonder, à la fin des années 70, un magazine mensuel d’informations générales dénommé « Walfadjri ».
En même temps et parallèlement à « Walfadjri », son défunt ami, Abdou Latif Guèye, fonda le magazine « Jamra », qui menait quasiment le même combat, mais davantage tourné vers la lutte contre la dégradation des mœurs (prostitution, homosexualité, maçonnerie). Le combat n’en fut que plus « mortel » pour ce duo, qui subit alors toutes sortes de persécutions, d’intimidations et de menaces.
Les geôles du nouveau président de la République Abdou Diouf, porté au pouvoir par la grâce d’un Article 35 de la Constitution taillé à sa mesure, après la surprenante démission de Senghor, en décembre 1980, s’ouvrirent alors pour celui que l’on avait tôt fait de surnommer le « Mollah » de Kaolack, en référence aux combattants iraniens de l’Islam qui ont accompagné l’Ayatollah Ruhullah Khomeiny, dans sa lutte révolutionnaire contre le Shah Mohamed Résa Pahlavi.
Mais cette incarcération ne fit qu’attiser la passion de cet homme qui avait définitivement choisi sa voie : « Mener le combat de la liberté des peuples à travers le presse« . Aussi, « Walfadjri » (magazine) allait-il passer hebdomadaire, en 1984. Suite à la fermeture du quotidien privé « Takussan », fondé par Me Abdoulaye Wade du PDS, Sidy avait récupéré une bonne partie de la rédaction dudit journal avec, entre autres, Abdourahmane Camara, Tidiane Kassé, Jean Meïssa Diop, Ousseynou Guèye, rien que des produits du Cesti, pour rejoindre sur le cercle des hebdomadaires comme « le Politicien » de Mame Less Dia, « Promotion » de Boubacar Diop et « le Cafard libéré » de Laye Bamba Diallo.
Quelques années plus tard, certains de ces organes disparaîtront (Promotion, le Politicien), tandis qu’en arriveront d’autres comme « Sud Hebdo » et « le Témoin ». En 1990 d’ailleurs, c’est à la tête d’un groupe appelé « les quatre mousquetaires » – pour désigner les quatre hebdomadaires de la presse privée sénégalaise (Sud, Walf, Cafard et Témoin) – que le combat fut mené pour un soutien plus efficient de l’Etat à la presse privée, ce qui est devenu, de nos jours, la subvention à la presse.
L’obstination et l’acharnement de Sidy Lamine Niasse à mettre en place une presse forte, crédible et indépendante, sans être nihiliste, l’amenèrent à élargir, chaque jour, son rayon d’action. Ainsi, à la faveur de la Présidentielle de 1993, « Sud Hebdo » devenait « Sud au Quotidien », avant de passer définitivement quotidien. Naturellement, le second mousquetaire (Walf) allait suivre dès l’année suivante.
Plus tard, le groupe « Walfadjri » s’élargit d’une station de radio FM, qui fait un carton dès sa première année, grâce à une ligne éditoriale libre, engagée et où l’auditeur a son mot à dire, presque sans aucune censure. Pour démarrer cette radio aussi, à l’image de ce qu’il avait fait pour « Walf Quotidien », Sidy Lamine fait encore confiance à des professionnels aguerris, comme Mbaye Sidy Mbaye et Mame Less Camara, d’anciens agents de la Radiodiffusion sénégalaise (RTS).
Magnat de la presse
Depuis lors, le groupe n’a fait que grandir. Après Walf Quotidien, Walf FM, la télévision « Walf TV » a vu le jour, puis deux autres quotidiens, « Walf Grand-Place » et « Walf Sports », sans parler des deux stations radio FM, l’une consacrée à la religion, l’autre à la musique. Ainsi se présentait l’empire du groupe de Sidy Lamine Niasse, jusqu’en 2014, quand il a décidé de libérer les quotidiens « Grand-Place » et « Walf Sports », qu’il céda aux deux rédactions.
Grand magnat de la presse, Sidy Lamine Niasse est aussi resté un prédicateur et islamologue averti. Ses prêches, surtout durant ce mois béni de Ramadan, font monter en flèche l’audimat de ses chaînes de radio et de sa télé. Dans la formation d’agents de la presse sénégalaise, le groupe Walfadjri peut être considéré, à juste titre, comme une grande école, une pépinière qui produit les meilleurs sur le marché de l’emploi. Jetez un coup d’œil dans les personnels des organes de presse sénégalais, surtout du côté des télévisions, vous pourrez ainsi mesurer l’ampleur du pillage dont son groupe a été victime.
D’ailleurs, certaines chaînes de télévision, au moment de leur lancement, ont simplement garé un bus devant le portail de Walf pour embarquer tous ceux qui en sortaient. Qu’il s’agisse de la TFM, de Sen TV et même de la RTS, pour ne citer que les plus importantes. Sans parler de ceux qui ont rejoint les Ministères et autres organisations internationales, comme chargé de communication ou créé leur propre affaire.
Tous à l’école de Walf
Parmi les patrons de presse et autres chefs de services, on peut citer Bougane Guèye Dany (Sen TV), Mamadou Ibra Kane (GFM), Alassane Samba Diop (RFM), Abou Abel Thiam (ARTP), El Hadj Assane Guèye (RFM), Fabrice Nguéma (Sen TV), Adama Kandé (2STV), Maïmouna Ndir, Oumar Gningue (RTS), Yoro Dia (Consultant), Souleymane Jules Diop (ministre), Souleymane Niang (ancien DG Océan FM), Aïssatou Diop Fall (TFM), Ndèye Astou Guèye (Sen TV), mais aussi le régiment , constitué de Mamadou Ndiaye Doss, Lamine Samba, Mamadou Ndoye Bane, Pape Cheikh Sylla, Papa Ngagne Ndiaye, Mamadou Bitèye, Arame Ndiaye, Thioro Mbar Ndiaye, etc., qui font aujourd’hui le bonheur d’autres chaînes de télé.
On ne peut, non plus, oublier le brillant et bruyant humoriste Samba Sine, communément appelé Kouthia, qui a fait considérablement grimper l’audience de la TFM avec son émission « Kouthia Show ». Celle-ci lui a valu d’ailleurs le titre d’Homme de l’Année 2015, décerné par votre quotidien préféré, Direct Info. Il est vrai que Kouthia n’a pas été débauché par une télé naissante, contrairement à nombre de gens qui ont quitté Walf. C’est sur des principes que la séparation a été acceptée, d’un commun accord et Kouthia est allé galérer à la Radio Futurs Médias (RFM), avant de voir son étoile briller dans le ciel des Almadies, d’où émet la TFM.
Pape Diogoye Faye, Dg de Direct Info à propos de Sidy Lamine et du groupe Walfadjri, nous disait sur un ton de plaisanterie: « Si, dans la presse, on payait des droits de transfert, comme dans le football, Sidy aurait pu ne plus travailler et vivre uniquement du produit de la vente de ses joueurs au mercato de la presse sénégalaise et serait milliardaire », pour dire combien de journalistes, animateurs, techniciens et autres agents ont quitté le groupe qui, chaque fois, a su compter sur ses ressources internes pour rester au TOP.
Un visionnaire politique
Sur le plan politique aussi, Sidy Lamine a mené le même combat pour la liberté d’exercice des Droits humains, comme il l’a fait pour ceux de la presse. D’ailleurs, certains observateurs ne se gênent pas pour dire qu’il « vaut mieux avoir Sidy avec soi que contre soi, à cause de sa capacité de nuisance« . Car Sidy Lamine Niasse sait accompagner, si la politique instituée est en phase avec ses idéaux, mais il sait également engager la lutte, dès lors que sa conscience lui indique une autre voie.
Sous les régimes des présidents Senghor et Diouf, surtout avec ce dernier, l’homme a connu des hauts et des bas avec des séjours carcéraux et des nominations aux fonctions de Conseiller technique. En raison de sa connaissance et de ses entrées dans le monde arabe, il a rendu d’inestimables services au gouvernement du Sénégal, sous le magistère du Président Diouf, malgré quelques brouilles épisodiques.
Avec Me Abdoulaye Wade aussi, ce fut une ère de ni paix, ni guerre. Tantôt proche des idées du professeur agrégé de Droit, tantôt foncièrement contre la démarche de Wade et ses proches, Sidy Lamine n’a certes jamais été emprisonné sous le régime libéral, mais il a toutefois vécu de nombreuses brimades, comme ces incendies des locaux de Walf, tandis imputés au régime, tantôt à des mouvements sociaux (pour ne pas dire religieux).
D’ailleurs, dans sa lutte pour la conquête des libertés individuelles et collectives, le « Mollah » de Sacré-Cœur a initié et organisé un meeting monstre à la Place de l’Indépendance, à quelques encablures du Palais de la République, le 19 mars 2013, correspondant à la date de l’élection du président Wade, en 2000, pour protester contre la politique de ce dernier, qu’il qualifiait d’exclusive.
La flèche décochée contre le gouvernement par le Président directeur du groupe Walfadjri, jeudi 03 mars 2011, sur Walf TV avait alors fait les médias. «Le dirigeants de ce pays sont pires que Adolph Hitler», avait déclaré le « Mollah » de Sacré-Cœur, avant d’appeler à la révolution, le 19 mars 2013. Pourquoi une révolution ?
Toujours sous le magistère de Me Wade, comme sous son successeur d’ailleurs, les brimades financières n’ont pas manqué, jusque pour contraindre Sidy au silence. D’abord le Fisc, puis le Bureau sénégalais des Droits d’auteur (Bsda), l’ARTP, récemment, le jour même du référendum du 20 mars derniers. Mais tout cela a fini par se tasser car, à chaque fois, le groupe Walf a eu le peuple sénégalais comme bouclier, pour sauver la liberté de la presse d’une classe politique sans aucune tolérance.
Les prises de positions de Sidy Lamine Niasse contre les forces de l’Occident sont sans ménagement. Récemment, après avoir condamné les attaques terroristes contre la France, Sidy Lamine Niasse s’est dit surpris par ce qui s’est passé. Faisant un rappel historique de tous les fronts sur lesquels le gouvernement français s’est engagé, M. Niass ne s’est pas empêché d’affirmer que «la France est en train de payer au prix fort pour son engagement dans la violence dans le monde».
Une manière de dire que toutes ces attaques se justifient par l’engagement de la France en Lybie, au Mali, en Syrie, au Cameroun, Nigéria et en Irak. «Il reste clair que la France est en guerre», avait-il d’emblée indiqué, non sans préciser que ce pays a envoyé ses troupes partout dans le monde. Loin d’être surpris par ce qui s’est passé, Sidy Lamine Niass avait encore fait savoir que «la France porte préjudice à des pays tiers, la France diabolise et traite certains de ses citoyens de manière différente et discriminatoire avec des discours qui ne sont pas loin du nazisme».
Des Français aux côtés de Daesh
Ce qui semble être beaucoup plus intrigant dans tout ça, «c’est que ce sont précisément des Français qui conseillent et organisent le même Etat Islamique (DAESH) que le gouvernement français accuse». Se référant aux discours musclés du président français, François Hollande, le PDG du groupe Walfadjri est d’avis que ces propos guerriers ne devraient prospérer. Parce que, note-il, tous les peuples sont d’égale dignité. «Après l’émotion, la France doit revenir à la raison en posant le problème de la véritable intégration des citoyens français musulmans, arrêter la discrimination et de diabolisation qu’elle fait de l’Islam et des musulmans. Parce que l’Etat Islamique n’a rien avoir avec le vrai Islam», a-t-il déclaré.
«Personne n’encourage le terrorisme et personne ne souhaite ce qui leur arrive, mais la France doit comprendre que la frustration et les inégalités ne doivent plus prospérer dans son pays et au-delà», dit-il, non sans indiquer qu’il ne faut pas faire d’amalgame entre DAESH et Islam. «Le monde islamique a trop souffert. La Libye n’existe plus et continue de souffrir à cause de la France. La Syrie souffre depuis 5 ans à cause de la France. Les anciennes colonies sont exploitées d’une manière injuste par la France», regrette Sidy Lamine Niasse.
MACKY "BRÛLE" LE TESTAMENT DE BRUNO DIATTA
En publiant son ouvrage « Le Sénégal au cœur », le chef de l’Etat semble avoir oublié les leçons de réserve laissées à lui par son défunt chef du protocole, enterré avec tous les secrets de la République
Le président Macky Sall, vient de publier un ouvrage intitulé « Le Sénégal au cœur » dans lequel il aborde plusieurs questions, retraçant sa collaboration avec l’ancien président Me Abdoulaye Wade et l’ex-Premier ministre Idrissa Seck. En somme, un peu de déballage sur ses relations avec Abdoulaye Wade et ses trois fils. Le fils « pressé » qu’est Idrissa Seck, le fils « adoré » Karim Wade et le fils « discret » qu’est Macky Sall. Bref, une tranche de vie de la République retracée dans ce livre, qui fait la Une de l’actualité au Sénégal.
Au delà de toutes ces considérations, force est de reconnaître que le Président du Sénégal, à qui il est d’ailleurs reproché d’avoir publié ce livre pour entamer une opération de séduction des Sénégalais en direction de l’élection présidentielle de février 2019, n’a retenu aucune leçon de son défunt chef du protocole, Bruno Diatta, qui a préféré être enseveli en même temps que TOUT ce qu’il sait sur les uns et les autres de cette République du Sénégal, pour avoir été aux côtés des Présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall. C’est comme qui dirait, tout le legs de Bruno Diatta qui vient d’être incendié.
Ne dit-on pas que la parole est d’argent et que le silence est d’or ? C’est sans doute ce qu’a compris Bruno Diatta qui s’en est allé avec les hommages, et la reconnaissance de tout un peuple, qui a salué son sens de la discrétion. Pour rappel, chef du protocole à la Présidence sénégalaise depuis 1979, Bruno Diatta s’est éteint le vendredi 21 septembre 2018.
VIDEO
LE JEU EST FAUSSÉ
EXCLUSIF SENEPLUS -Thierno Bocoum décrit un système de fraude généralisé autour de la collecte des parrainages - "Aucun candidat ne devrait être recalé pour faute de signatures requises", déclare-t-il
A quelques mois de l’élection présidentielle, Thierno Bocoum candidat à la candidature considère que le parrainage dans son exécution ne vaut rien. Il affirme avoir noté des fraudes sur le terrain. ‘’Ils prennent des noms dans le fichier pour les répertorier dans les fiches de parrainage. Ce qui fait que le jeu est faussé dès le départ’’, a t-il déclaré, acccusant la coalition Benno Bokk Yaakkar.
Le président de l’Alliance générationnelle pour les intérêts de la République annonce que malgré les difficultés rencontrées, son mouvement politique, "Agir", a largement dépassé le seuil minimal fixé pour le nombre de signatures. ‘’ Le parrainage n’est plus un problème pour nous. Nous engageons maintenant le combat de la caution et des fonds de campagne’’, a t-il fait savoir.
Voir la vidéo.
UNE PREMIÈRE OEUVRE RETOURNÉE AU SÉNÉGAL APRÈS UN LONG EXIL
Le masque-heaume Mende originaire de Sierra Leone a pu retrouver sa place à Dakar, au sein du musée Théodore Monod d'art africain, grâce au combat du galeriste belgo-congolais Didier Claes
Jeune Afrique |
Manon Laplace |
Publication 06/12/2018
C’est l’histoire d’un exil long d’au moins trente ans. On ne sait pas vraiment quand il a quitté Dakar, et encore moins la Sierra Leone dont il est originaire. Ce que l’on sait, c’est qu’il est arrivé en France en 1987 dans les bagages d’un collectionneur français de retour de la capitale sénégalaise. Qu’à partir de 1997 et pendant dix ans, ses 35 centimètres de bois brun ont trôné sur une étagère, dans le salon d’un collectionneur en Aquitaine, avant de cheminer jusqu’à Bruxelles, dans le bureau du galeriste belgo-congolais Didier Claes. « Il », c’est un masque-heaume Mende originaire de Sierra Leone. Un masque rituel, porté par les femmes lors de cérémonies initiatives.
Le 5 décembre, il a retrouvé la collection nationale du musée Théodore Monod d’art africain, affecté à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), où il était exposé dans les années 1970 avant d’être vendu dans des circonstances que l’on ignore encore.
Ce retour, l’IFAN le doit au travail d’investigation et à la détermination de Didier Claes, propriétaire d’une galerie d’art africain à Bruxelles, en Belgique.
Il y a six ans environ, il est à la recherche de pièces pour une exposition du musée d’Aquitaine, dont il est le commissaire. La quête le mène dans le salon d’un collectionneur bordelais. Il s’intéresse notamment à une pièce en bois, un masque, originaire de la tradition Mende, passé de collectionneur français en collectionneur français.
S’il ne la reconnaît pas tout de suite, Didier Claes a déjà vu cette pièce. Il y a une quinzaine d’années, ce natif de République démocratique du Congo, où il a grandi, avait fait une visite au Sénégal. Comme lors de chacun de ses nombreux voyages sur le continent, il s’était mis en quête des lieux où l’art africain est représenté. « Par déformation passionnelle et professionnelle. C’est un réflexe que j’ai depuis l’adolescence », explique-t-il aujourd’hui. Chez les Claes, l’art africain est une affaire de famille : « Mon père était chercheur au Congo pour le musée de Kinshasa. J’ai toujours baigné dans ce milieu ».
À Dakar, il déambule entre les colonnes du musée Théodore Monod d’art africain, dont il déplore le manque de pièces anciennes et de qualité, témoignages des collections passées. « Mais ça n’a pas toujours été le cas, lors d’une de mes visites j’ai acheté deux catalogues du musée datant de la fin des années 1970. Elle étaient riches, et il se trouve que le masque Mende y figurait ».
Des années plus tard, lorsque le hasard le place devant le regard froncé et les larges coques du masque, Didier Claes met tout en branle pour le racheter et lui faire retrouver le chemin de Dakar. « Contrairement aux collections nationales françaises, rien juridiquement ou moralement ne pouvait s’opposer à cela », clame-t-il. Il signe alors un document promettant de ne pas remettre le masque sur le marché et tente d’entrer en contact avec l’IFAN. Sans succès. Le masque restera dans son bureau bruxellois pendant cinq ans.
Le rapport Savoy-Sarr comme accélérateur
Au mois de juin 2018, tout s’accélère. Didier Claes est convié à Dakar par l’historienne de l’art Bénédicte Savoy et l’essayiste sénégalais Felwine Sarr à un atelier sur la restitution des biens africains dans le cadre de l’écriture de leur rapport publié fin novembre.
Le hasard forçant parfois le destin : la réunion se tient à l’IFAN, dont la direction a changé entre temps. « Hamady Bocoum, l’actuel directeur du musée, était évidemment très réceptif. Tout est alors allé très vite », se souvient Didier Claes.
Philanthropie ?
Quand on le questionne sur ce qui motive sa démarche, Didier Claes évoque l’évidence. La valeur du masque qu’il a remis le 5 décembre au musée dakarois est estimée entre 20 000 et 30 000 euros. « C’est un cadeau sans en être un. Car dans le cas des musées nationaux comme l’IFAN, l’objet leur appartient déjà », tranche-t-il. Et d’ajouter que « quand on est un professionnel du marché de l’art, il faut savoir faire la distinction. Nombre de pièces ont été dérobées et beaucoup de marchands que je rencontre seraient prêts à les restituer. Mais il faut être prudent, car certains ont acquis leur pièce de bonne foi. Il faut aujourd’hui se demander comment faire pour qu’ils ne soient pas non plus perdants. »
À l’heure où le rapport Savoy-Sarr sur la restitution des œuvres africaines nourrit le débat dans les milieux de l’art, Didier Claes veut croire en la bonne volonté des marchands d’art. « On a souvent en tête l’image du marchand d’art prêt à tout pour posséder une œuvre, comme un pilleur de tombes. Les collectionneurs sont avant tout des amoureux d’art. Et concernant l’art africain, ils sont conscients que l’origine de nombreux objets est douteuse. Les collectionneurs que je connais s’intéressent à la démarche, il y a dans ce milieu plus de moralité qu’on ne le pense. »
Créer un précédent
Lui-même en discussion avec les musées de Kinshasa, ou d’Angola, le collectionneur croit dur comme fer que sa démarche fera tâche d’huile. Il a déjà été contacté par un collectionneur belge qui a eu vent de son geste, concernant deux masques pour lesquels il serait prêt à négocier le retour sur le continent africain. « D’autres se manifesteront, prophétise-t-il. Aujourd’hui, les outils du web facilitent l’identification de ces objets partout dans le monde. Il appartient aux musées nationaux africains de communiquer amplement sur les pièces qui ont un jour composé leurs collections, car beaucoup de collectionneurs n’ont pas conscience de l’origine et du parcours de ce qu’ils ont chez eux. »
Si le signe de bonne volonté de Didier Claes pourrait créer un précédent, il pourrait également incarner un entre-deux auquel le collectionneur veut croire : la restitution d’une partie des œuvres afin de renforcer les collections africaines sur le plan international. Mais pas toutes les œuvres, afin de ne pas trop fragiliser les collections européennes, publiques comme privées.
Le Sénégal souhaitait récolter 1800 milliards de francs Cfa lors du Groupe consultatif de Paris dans dix jours. Seulement, les offres des partenaires sont tellement importantes, que le gouvernement a revu à la hausse ses prétentions. Malgré tout, celles-ci restent toujours en deçà des offres des courtisans. C’est dire que le Pse de Macky fait l’unanimité, si pas à l’intérieur du pays, du moins hors des frontières.
Le prochain Groupe consultatif de Paris, prévu pour se tenir à partir du 17 décembre prochain, promet déjà d’être aussi fructueux que celui de février 2014. Le Quotidien a appris que le ministre de l’Economie, des finances et du Plan, Amadou Ba, est en train de faire une riche moisson de soutien auprès des bailleurs de fonds. Au point que le pays, qui avait souhaité au départ, pour le financement de son Plan de développement stratégique 2019-2024, obtenir un appui de 1800 milliards de francs Cfa, a été encouragé à porter ce montant jusqu’à 3000 milliards de francs Cfa. Or, les partenaires techniques et financiers, dans leurs engagements, ont déjà pulvérisé ce plafond.
Le ministre des Finances, qui a rencontré les dirigeants de l’Agence française de développement (Afd), hier à Paris, a reçu un appui ferme de la part de cette institution. L’Afd a rappelé d’ailleurs dans un communiqué, qu’elle avait financé la première phase du Pse, à hauteur de 1000 milliards de Cfa, alors que son engagement initial avait été de 282 milliards lors du Groupe consultatif de 2014. Ce qui représenterait environ 355% de hausse. Une marque de confiance qui s’est confirmée à Ryadh et à Djeddah, où le ministre Amadou Ba s’était rendu auparavant, pour rencontrer les dirigeants saoudiens ainsi que les dirigeants de la Banque islamique de développement. La Bid, qui se veut une banque de développement de tous les pays musulmans, mais qui est aussi le bras financier de la politique de Ryadh en direction du monde en développement, a déjà à son actif plusieurs milliards de francs Cfa injectés dans de nombreux projets d’infrastructures au Sénégal, notamment le Ter, pour 415 milliards de francs Cfa, ou le programme Promovilles, 214 milliards de francs Cfa, entre autres. Elle a également réaffirmé sa volonté de poursuivre dans le même sens pour le Plan d’actions prioritaires (Pap) du Pse 2.
Le même succès a été rencontré auprès du Fonds saoudien, qui a promis un engagement conséquent. Dans son «Roadshow», Amadou Ba a trouvé partout où il est passé, à en croire des personnes qui suivent au près ses déplacements en vue de ce Groupe consultatif, des interlocuteurs on ne peut mieux disposés à l’égard de son pays. La Bid a fait noter que ce qu’elle a accordé au Sénégal ces 4 dernières années, dépasse de loin ce qu’elle avait injecté dans le pays au cours des 40 années précédentes.
La Banque mondiale, qui vient d’accorder au pays 300 millions de dollars d’appui budgétaire, ne voit pas le Sénégal faire chou blanc au cours de ses rencontres de Paris dans une douzaine de jours environ. Et quand on sait qu’à Bretton Woods, depuis longtemps, les institutions marchent à deux, on peut déjà présumer de l’opinion dominante au Fonds monétaire international.