Acte 2 pour le candidat Macky Sall. Après l’investiture au Dakar Arena, son mandataire a déposé le nom de sa coalition (Benno bokk yaakaar), ses couleurs (beige-marron) et son symbole (tête de cheval). «Ce n’est pas le moment de déposer le parrainage puisque la campagne continue jusqu’au 10 (décembre). Et nous allons travailler d’arrache-pied jusqu’à la dernière minute pour collecter tous les parrainages. Nous étions en délégation pour déposer d’abord le nom de la coalition et la lettre qui désigne le mandataire du candidat. Et j’ai eu l’insigne honneur d’être désignée mandataire du candidat Macky Sall. J’étais avec Oumar Youm, Abdoul Aziz Mbaye, Abdourahmane Ndiaye et Benoît Sambou», a-t-elle indiqué sur Rfm. Mais la coordonnatrice nationale du Pôle parrainage de Bby veut aller plus loin. «Evidemment le processus va se poursuivre avec le dépôt du parrainage mais la campagne a encore quelques jours. Donc, nous sommes dans les dispositions, nous sommes prêts et le travail a commencé», avertit-elle.
LE CANADA POURRAIT ETRE UN EXEMPLE A SUIVRE POUR LA FRANCE
C’est un sujet qui fait débat en France : la restitution aux pays africains de dizaines de milliers d’œuvres d’art conservées en France, des œuvres d’art pillées durant la colonisation. Ce débat découle du rapport de Felwine Sarr et Bénédicte Savoy qui préconise cette restitution. Le dernier à s‘être exprimé sur le sujet, c’est le nouveau ministre de la Culture, Franck Riester, qui plaide pour que la France fasse circuler ces œuvres sans pour autant en perdre la propriété. Comment cela se passe-t-il ailleurs ? Direction le Canada où la question de la légitimité ne fait pas vraiment débat, car la pratique existe déjà.
Au Canada, cela fait longtemps que des communautés autochtones essaient de récupérer des artefacts, des ossements, mais c’est surtout vers les années 70, fin des années 70, que le mouvement a vraiment pris de l’ampleur. Il y a eu les demandes bien sûr de communautés de premières Nations, mais aussi parce qu’un musée a décidé de faire ce pas en avant et pas n’importe quel musée, le Musée canadien de l’Histoire qui s’appelait à ce moment-là Musée canadien de la Civilisation.
En 1978, il a rendu à deux Peuples des objets confisqués lors d’un potlatch, c’était une cérémonie, une pratique qui a été interdite par le gouvernement canadien de 1884 à 1921, mais qui se maintenait tout de même et le gouvernement avait donc confisqué les objets. Des objets qui ont été restitués par ce musée qui est l’établissement muséal le plus visité du Canada et aussi le gardien de beaucoup d’œuvres d’art, d’objets et autres des premières Nations, car 75% de ses collections témoignent de la vie de ces premières Nations du Canada. On peut donc dire qu’il commençait à tracer le chemin, mais cela n’a pas été si facile. Le musée a été critiqué à l’époque et ces critiques disaient : «C’est un dangereux précédent, les musées risquent de se vider.» C’est peu ou prou ce qu’on entend dans le débat actuellement en France.
Le Musée canadien de l’Histoire ne s’est pas pour autant vidé
Le rapatriement d’une œuvre est un très long processus qui peut prendre des dizaines d’années et les communautés ne veulent pas forcément tout récupérer. Ce sont surtout les objets confisqués, les ossements ou tout ce qui a rapport au rite funéraire qui sont concernés. Ce n’est d’ailleurs pas une mince affaire pour démontrer la sacralité de certains objets. Il faut discuter avec les anciens, monter un rapport. Et puis, il y a encore la question, pour certains musées, de la conservation dans les communautés et il y a des exigences.
Les communautés autochtones ne veulent pas forcément les récupérer pour les laisser dans une vitrine, ils peuvent servir pour des cérémonies, des ateliers, pour réapprendre à fabriquer l’objet. Bref, ce sont des objets vivants. Enfin, les communautés apprécient aussi que des objets restent dans des musées et soient les ambassadeurs de leur culture. D’ailleurs, le Musée canadien de l’Histoire est le gardien d’objets qui désormais appartiennent à une communauté qui l’a réclamé c’est symbolique, mais c’est important.
Un projet de loi en cours
Certains musées ont déjà des politiques de rapatriement, certaines provinces ont déjà des lois sur le sujet et effectivement, au niveau fédéral, le Canada est en train de se pencher sur un projet de loi permettant ce rapatriement, cette restitution, que ce soit au Canada ou que cela concerne d’autres pays, comme les Etats-Unis qui possèdent des objets de communautés canadiennes.
Cela va permettre de faciliter le processus. Il y a d’ailleurs un exemple bien évident de l’efficacité d’une telle loi. A peine le projet de loi déposé, cela a pris moins de trois minutes pour le député, que cela a permis de faire réagir l’Australie. Une robe Micmaque, une communauté autochtone, est dans un musée australien. Depuis 30 ans, la communauté fait des démarches pour la récupérer, en vain. Et ces trois minutes devant le Parlement ont servi à ce que l’Australie contacte le député en question pour en discuter.
Au Canada, on est à un autre niveau sur la question de la restitution des œuvres, même si elle reste délicate pour certains, mais elle ne fait cependant pas débat comme en France.
800.000 PERSONNES SOUFFRENT D’INSUFFISANCE RENALE AIGUE
L’insuffisance rénale est une maladie de santé publique. elle nécessite des moyens pour se faire soigner. D’où le souhait émis par le président du mouvement des insuffisants rénaux du Sénégal, El Hadji Hamidou Diallo, qui plaide pour la gratuité totale de la dialyse. A l’en croire, 800.000 personnes souffrent d’insuffisance rénale aigue au Sénégal.
Au Sénégal, le nombre de personnes souffrant d’insuffisance rénale augmente de jour en jour. Cependant les soins sont excessivement chers. Le gouvernement avait pris des mesures pour la gratuite de la dialyse, mais cela ne concerne pas tous les malades. Faisant la dialyse depuis 11 ans, le président du mouvement des insuffisants rénaux du Sénégal El Hadji Hamidou Diallo déclare : «le taux de personnes souffrant d’insuffisance rénale augmente dans notre pays. 800.000 Sénégalais ont une insuffisance rénale aiguë, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas dans la phase de dialyse. La dialyse est appelée la tueuse silencieuse ; c’est-à-dire que, quand elle attaque les reins, elle va crescendo. Petit-à-petit, elle tue le rein», explique-t-il.
Selon El Hadji Hamidou Diallo, l’individu passe du stade d’insuffisance rénale aiguë au stade d’insuffisance rénale chronique, qui est la phase terminale et qui exige que l’individu aille en dialyse. «Pour cela, il lui faut immédiatement 200.000 FCFA parce qu’il doit acheter un appareil appelé catatere qui coûte 120.000 FCFA. Il faut poser ce catatere et payer au médecin 50.000 FCFA, ce qui fait 170.000 FCFA pour installer l’appareil et ensuite faire la première dialyse. Deux jours plus tard, il faut revenir pour faire une seconde dialyse et puis, chaque deux jours, il faut faire des dialyses qui valent 65.000 FCFA par séance. Ce qui revient à 840.000 FCFA le mois et 9.600.000 FCFA l’année. La famille du malade dépense beaucoup d’argent et le malade finit toujours par mourir», se désole-t-il. Parmi les 800.000 insuffisants rénaux aigus, les 20.000 sont chroniques et les 8.000 vivent à Dakar. «La gratuité de la dialyse dans les hôpitaux publics est pour, au maximum, 250 personnes. Dans le privé, la dialyse coûte 65.000 FCFA par séance. C’est cher et les gens meurent comme des mouches.
La gratuité doit toucher tous les secteurs de la dialyse, de l’acte opératoire à la pose de catatere, en passant par les analyses», soutient El Hadji Hamidou Diallo qui souhaite la construction d’un centre de dialyse dans chaque département. «Il faut aussi sensibiliser les populations sur notre alimentation qui est très mauvaise et favorise l’insuffisance rénale, comme notre fameux plat national le riz au poisson, les boissons gazeuses, la viande de dibiterie et tant d’autres qui sont à l’origine de l’insuffisance rénale», indique le président du mouvement des insuffisants rénaux.
AIDA MBACKE ECROUEE ET CONFIEE AU JUGE DU 8EME CABINET
La dame Aïda Mbacké, qui a brulé vif son mari aux Maristes, a été placée sous mandat de dépôt hier par le juge du 8ème cabinet d'instruction du tribunal hors classe de Dakar, Mamadou Seck. Le magistrat a retenu contre elle le crime d’assassinat avec préméditation
Après plusieurs retours de parquet, la dame Aida Mbacké, accusée d’avoir tué son mari, a été finalement placée sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du 8ème cabinet, Mamadou Seck. Ainsi, elle a passé hier sa première nuit à la prison des femmes du Camp Penal. Elle est poursuivie pour assassinat avec préméditation. Après son audition, son avocat Me Aboubackry Barro a confié qu’elle risque la perpétuité. Cependant, il précise que l’accusée peut aussi bénéficier de circonstances atténuantes. «On va essayer de les soulever parce qu’il y en a dans ce dossier», dit-il.
Selon le conseil, les circonstances dans lesquelles les faits sont commis renseignent que la femme est parfois dans un état d’anxiété (Ndlr : état de trouble psychique causé par la crainte d'un danger). « Ma cliente était dans un état de grossesse très avancé», explique Me Barro qui a brandi le document médical qui atteste que la mise en cause n’était pas en état normal et qu’elle souffrirait de troubles psychiques. Ce sont les circonstances sur lesquelles la défense compte s’appuyer pour tenter de tirer d’affaire sa cliente. En outre, la robe précise que le dossier est désormais entre les mains du juge du 8eme cabinet. «Il faut dire que ce dernier va enquêter à charge et à décharge, avant de transmettre l’affaire au tribunal pour jugement après instruction », indique-t-il. Pour rappel, la présumée meurtrière avait brulé vif son mari aux Maristes le 3 novembre dernier. C’est sous l’emprise de la jalousie qu’il aurait surpris son époux dans leur appartement aux Maristes. Blessé au troisième degré, ce dernier a succombé à ses blessures à l’hôpital général de Grand Yoff (Hoggy).
Par contre Aida Mbacké, qui était grièvement brulée aux mains, a été conduite dans une structure sanitaire où elle a séjourné pendant 20 jours. Son séjour a été prolongé du fait de son accouchement par césarienne. Par la suite, les éléments de la Brigade de recherches de Dakar avaient ouvert une enquête pour se faire une idée précise de cet acte de barbarie. Les pandores ont bouclé leur enquête et conclu à un meurtre avec préméditation. Fort de tous ces éléments, le procureur de la République avait donné des instructions pour que la présumée meurtrière soit placée en garde-à-vue samedi dernier. Le maitre des poursuites lui a rendu visite pour s’assurer de son état de santé.
TIDIANE CISSE SEQUESTRE ET VIOLE PENDANT 5 JOURS UNE FEMME MARIEE
La police de Mbour a mis fin aux actes délictuels d’Ibrahima Ndao, connu sous le nom de Tidiane Cissé. Le 1er décembre, ce charlatan qui promet des miracles à ses victimes, a été arrêté puis déféré hier jeudi auprès du procureur pour séquestration, escroquerie, charlatanisme et viol répété sur D. K, une femme mariée et mère de plusieurs enfants
Tidiane Cissé est né en 1995. Malgré son jeune âge, il dispose de connaissances ésotériques et s’en sert pour gruger de paisibles citoyens. C’est le cas de D K une femme mariée et mère de famille qui a été hypnotisée, escroquée et violée à plusieurs reprises pendant 5 jours. A l’état civil, le quidam s’appelle Ibrahima Ndao, mais il est connu sous le nom de Tidiane Cissé. C’est un récidiviste qui déjà été condamné pour les mêmes faits. Le malfrat avait fait du quai de pêche de Mbour son lieu de fréquentation. Dans cet endroit qui grouille de monde, il jette son dévolu sur les femmes commerçantes et les pêcheurs, en leur faisant croire qu’il détenait la magie de faire fructifier leur business. Ainsi par l’intermédiaire d’une de ses amies, D.K, née en 1977 et mariée, a fait la connaissance du charlatan. Puisque la dame voulait développer son commerce, elle a tout de suite mordu à l’hameçon. Il fallait dès lors conjurer le mauvais sort au niveau de son domicile. Arrivé au domicile de DK, le charlatan demande à la dame de lui donner une calebasse avec un morceau de pagne de couleur blanche pour commencer les incantations. Après les séances de prière, Cissé remet à la femme une calebasse remplie de grigris qu’elle devait mettre sous son lit. En retour, la dame qui semblait être satisfaite a donné à son faiseur de miracles une somme de 1 500f en guise de récompense. Mieux, elle en a profité pour lui expliquer son calvaire. Le Charlatan lui fait croire qu’il avait même les pouvoirs de faire libérer son mari condamné à 20 ans de travaux forcés.
L’ARGENT ET LE SEXE : LES GAFFES DU CHARLATAN
Au bout de quelques jours, D K, hypnotisée, exécute sans broncher tous les ordres que lui donnait Cissé le charlatan. Le vendredi 23 novembre, le charlatan loue une chambre à l’auberge le «mbounty» et y invite D K. Ils y resteront de 19h à 22h. Mais, la dame soutient qu’elle a catégoriquement refusé toute relation sexuelle que Cissé lui proposait. Le mardi 27, le même scenario se reproduisit, sauf que cette fois-ci, la femme «ensorcelée» exécute les ordres sans broncher et accède à la demande du charlatan. Ce dernier entretient donc avec elle des rapports sexuels non protégés à plusieurs reprises. Et le lendemain, le faux marabout lui intime l’ordre de lui trouver une somme de 200.000f. Sans piper mot, la dame s’exécute. Cette nuit-là, soutient le prévenu, «j’ai été tellement comblé et j’ai entretenu trois fois des rapports sexuels avec elle, sans compter les précédents».
Deux jours plus tard, le charlatan qui avait ferré sa proie en l’hypnotisant, lui a encore demandé 300.000F. Dès qu’elle sort de l’auberge, elle se rend auprès des membres de sa famille qui était à sa recherche depuis 5 jours. Le pot aux roses fut du coup découvert, et le charlatan cueilli et conduit au commissariat central de Mbour. Durant l’enquête, le sieur Cissé qui est récidiviste, et marié et père de 5 enfants, a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Pour expliquer son geste, il soutient que c’est grâce à la naïveté des femmes, qui croient à n’importe quel miracle, qu’il lui arrive d’appâter ses proies facilement. D’après l’enquête, il a fait plusieurs autres victimes. D’ailleurs, avant même que l’enquête ne soit bouclée, d’autre plaignantes se sont signalées lui réclamant des sommes de 130.000 et 150.000 FCFA. Hier, il a été déféré auprès du procureur pour charlatanisme, escroquerie, séquestration et viol.
LES PROMOTEURS EXIGENT UN CAHIER DE CHARGE BIEN DEFINI
Il n’est pas question d’entamer la saison, sans pour autant avoir des garanties sur l’utilisation de l’Arène nationale. Lors d’une rencontre avec la presse, Pape Abdou Fall et ses camarades exigent des autorités un cahier de charge bien établi
Alors que le démarrage de la saison de lutte était prévu pour le mois de décembre, l’utilisation de l’Arène nationale demeure encore un mystère. Pour les promoteurs, il est hors de question d’entamer la saison, sans pour autant avoir, sous les yeux, un cahier de charge bien défini. «Depuis quelques jours, on a installé le bureau du Cng. J’ai posé une question aux autorités. Comment nous allons exploiter l’Arène nationale sénégalaise ? Et jusqu’à présent, on est dans un flou total. On n’a pas un cahier de charge avec des points précis. Ce qui permettrait aux promoteurs d’investir leur argent», a déclaré Pape Abdou Fall. A la tête du Collectif des promoteurs, M. Fall estime que cette question doit être réglée, le plus rapidement possible. Et selon lui, la tutelle a un rôle majeur à y jouer. «Nous demandons à l’autorité de nous donner le cahier de charge. Elle doit le faire directement ou bien par le biais du Cng. Il faut qu’on discute de manière claire, afin que nous ayons des assurances», a expliqué Pape Abdou Fall. Des garanties à tous les niveaux
Dans ses explications, le chef de file des promoteurs estime que la question concernant l’Arène nationale avait été snobée. Il considère cela comme une nébuleuse, alors qu’il fallait en débattre. «Cela ne nous surprend pas, car lors des assises nationales, on avait à notre disposition tous les ateliers, sauf celui du numéro 4, portant sur la gestion de l’Arène nationale. Donc, il y a un problème. Est-ce que ce mystère ne nous suit pas jusqu’à présent? Il faut que les choses soient claires. Il faut que nous ayons le minimum de garanties pour savoir à quoi nous en tenir», a indiqué Pape Abdou Fall. Après avoir installé le Comité national de gestion (Cng) de la lutte, le ministre des Sports avait invité les acteurs à prendre soin de l’infrastructure. Mais à l’heure actuelle, les promoteurs ne sont pas à ce niveau. Ils exigent des réponses à leurs interrogations. «Aujourd’hui, on nous demande d’acheter des licences pour la saison. Mais les promoteurs disent qu’ils ne peuvent pas encore le faire. On ne sait pas où organiser les combats de lutte. On est d’accord pour l’Arène nationale, mais il faut qu’on nous édifie sur les conditions d’organisation», a soutenu le patron de «Paf production».
CNG : PAPE ABDOU FALL REND SON POSTE
Conscients de la place capitale qu’ils occupent dans la pratique de la lutte au Sénégal, les promoteurs invitent les autorités à veiller à leur sécurité. «Il y a un manque de sécurité. C’est vrai qu’à l’intérieur, il y a la sécurité. Mais c’est insuffisant. Nous voulons des garanties dans ce domaine. On ne défie pas les autorités, ni le Cng. Nous sommes les véritables bailleurs de la lutte. Nous ne faisons pas du chantage. On nous demande de payer des assurances pour garantir le stade. Mais est-ce que nous avons intérêt à donner notre argent et gâcher des choses? Cela n’a pas de sens. Il ne faut pas qu’on mette la charrue avant les bœufs», affirme Pape Abdou Fall. Pour être plus cohérent dans sa démarche, le collectif a tenu à rendre le poste que Pape Abdou Fall occupait dans le nouveau bureau du Cng. «Les promoteurs ont leur mot à dire dans la lutte sénégalaise. En ce qui concerne le poste que j’occupais au sein du bureau élargi du Cng, j’ai décidé de démissionner. On ne veut pas de ce poste, car ce n’est la place qu’on mérite», a déploré « PAF ». Pour sa part, le patron de Kandji production a plaidé pour les deux journées prévues au stade Iba Mar Diop. «Il faudrait qu’on nous donne nos deux journées du stade Iba Mar Diop. On ne cherche pas à bloquer qui que ce soit, ni à ternir l’image de quiconque», assène Kandji. Déterminés, les promoteurs comptent batailler fermes pour obtenir gain de cause. «Nous sommes prêts à perdre notre argent que nous avons déjà donnés aux lutteurs. Nous n’allons pas prendre des engagements que nous ne pourrons pas honorer », a conclu le patron de Kandji Production.
MANSOUR ELIMANE KANE RASSURE LES DEPUTES
Gestion de la Sar, réduction des couts de l’électricité, exploitation du gaz et du pétrole
Le budget du Ministère du Pétrole et des énergies renouvelables pour l’année 2019 a été voté hier à l’Assemblée nationale. il est arrêté à la somme de 142 113 003 199 F CFA contre 116 924 251 160 F CFA en 2018, soit une hausse de 25 188 752 029 F CFA. A l’occasion, Mansour Elimane Kane a rassuré les députés sur les stratégies de renforcement de la Sar, la réduction du coût de l’électricité et la transparence dans l’exploitation du pétrole et du gaz
Les élus ont exposé hier au ministre Mansour Elimane Kane leurs craintes concernant particulièrement les stratégies de renforcement de la Société africaine de Raffinage (SAR) ainsi que la nature de son financement, les défis liés au coût et à l’accessibilité de l’électricité et la mise en place des outils adéquats pour une bonne exploitation de ces ressources. Mais pour le ministre du Pétrole et des Energies renouvelables, l’Etat du Sénégal a maitrisé les contraintes liées à l’énergie.
A l’en croire, rien que le potentiel énergétique dans le nord peut rendre le Sénégal indépendant. L’Etat du Sénégal compte ainsi sur les découvertes de gaz au nord appelé GTA, appuyées par le champ pétrolier de Sangomar au large des îles du Saloum. Il compte à bout baisser les coûts d’une façon structurante en diversifiant les sources d’énergie. Et pour le ministre Mansour Elimane Kane, le projet GTA en partage avec la Mauritanie, d’une capacité de 465 milliards de mètres cubes de gaz, est à un état avancé. Monsieur Kane rappelle que le Sénégal etla Mauritanie se sont entendus sur la base d’une perception à hauteur de 50%/50% des recettes issues de l’exploitation de ce champ. Avant de souligner qu’avec l’apport du gaz de Sangomar (SNE) et des ressources additionnelles provenant de la vente du gaz du nord (GTA), le réseau connaitra un développement permettant d’alléger les coûts de l’électricité. Non sans préciser que le champ SNE à Sangomar, dont le développement est en cours, c’est du pétrole associé au gaz qui, ne pouvant être vendu, fera l’objet d’une utilisation locale par sa transformation en électricité. Tout compte fait, Mansour Elimane Kane affirme que l’accessibilité du prix de l’énergie sera garantie et qu’elle sera un formidable atout pour attirer les investisseurs. « Les entreprises trouveront beaucoup plus d’intérêts à transformer leurs matières provenant de la sous-région dans notre pays et que celles-ci pourraient également bénéficier d’un certain nombre d’avantages au niveau des zones économiques spéciales pour leur installation. Une industrie pétrochimique va naître à partir à partir des dérivés du pétrole et du gaz comme l’urée, le méthyle etc. De même, cette activité renforcera le secteur de l’Agriculture qui est le premier pilier de la croissance économique du pays,(17%) avec une disponibilité en quantité suffisante et à des prix abordables de fertilisants comme l’engrais afin de booster le secteur de l’agriculture », a-t-il expliqué
UNE PARTIE DE LA PRODUCTION DU GISEMENT SNE SERA UTILISEE PAR LA SAR
Pour ce qui est de la SAR, Mansour Elimane Kane estime que son renforcement se fera tant sur le plan des ressources financières, humaines que sur celui de son approvisionnement régulier en hydrocarbures. A cet égard, il renseigne que le gaz provenant des gisements du SNE aura une capacité de production de 100 000 barils par jour à partir de 2024.Il informe qu’une partie de cette production sera utilisée par la SAR afin de gérer les problèmes d’approvisionnement et ainsi permettre à l’Etat d’économiser 100 milliards par an, prévus au titre de la subvention versée à ladite société. Parallèlement, poursuit-il, on assistera à la réduction du coût de l’électricité avec la substitution du fioul au gaz qui entrainerait une baisse du prix par kilowatt heure (Kwht), soit de 80 à 40 F CFA.
Pour l’heure, le Sénégal compte sur le second compact du Millenium Challenge Corporation (MCC), d’environ 350 milliards F CFA, destiné au secteur de l’énergie. Ce fonds destiné à l’électrification universelle prendra en compte le projet de Haute tension autour de Dakar et des zones centre et sud, notamment la Région de Sédhiou. Dans le même registre, il indique qu’un projet de 120 millions d’euros financé par l’Allemagne viendra en appoint pour électrifier 300 villages. Interpellé sur la question relative à l’annulation du contrat de partage de production Sénégal Offshore, le ministre a soutenu que celle-ci est due au non-respect des engagements portant sur l’exécution dudit contrat car les délais impartis étaient largement dépassés. De ce fait, il affirme que le Sénégal dans ses prérogatives a annulé trois contrats de recherche, dont celui d’African Petroleum corporation (APC).
GUINÉE: 24 MORTS ET UNE VINGTAINE DE BLESSÉS DANS DEUX ACCIDENTS
Au moins 24 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées et une vingtaine d’autres blessées lors de deux accidents mercredi et jeudi dans la même région montagneuse du sud-ouest de la Guinée.
Le premier accident, une collision frontale entre un minibus et un camion remorque, a causé la mort de 18 personnes et blessé 10 autres.
Il s’est produit entre les villes de Mamou et de Faranah, dans les montages de la sous-préfecture d’Ourékaba, selon le commandant de gendarmerie Yaghouba Soumah, chargé des constats à Mamou.
Selon des témoins contactés par l’AFP, 17 personnes sont mortes sur le coup et une femme a succombé à ses blessures à l’hôpital de Mamou.
Près de six morts dans un second accident
Parmi les 18 morts figurent trois comédiens de la troupe théâtrale “Sodia”, célèbre en Guinée, selon les mêmes sources.
Jeudi, au moins six personnes ont été tuées et neuf autres blessées lors du second accident, toujours dans la région de Mamou.
Cette fois, c’est un véhicule 4×4 qui est entré de plein fouet en collision avec une Renault 12 qui revenait d’un marché hebdomadaire avec neuf personnes à son bord, selon le commandant Soumah.
“C’est le 4×4 qui est allé carrément sur le couloir de la voiture et on en déduit que le chauffeur était soit distrait, soit tout simplement imprudent”, a-t-il dit.
Des accidents impliquant les camions de transport mixte —passagers et marchandises— sont fréquents dans le sud-ouest du pays, une région au relief très accidenté proche de la Sierra-Leone et où les routes sont particulièrement dégradées. (AFP)
LES VOLONTES DE LEONA NIASSENE ET MEDINA BAYE RESPECTEES
Inhumation de Sidy Lamine, Pdg de «Walfadjri», à Kaolack
Suite à des négociations ayant durées plusieurs heures voire même deux (2) jours, les membres de la grande famille de Sidy Lamine Niasse, le défunt Président directeur général du groupe de presse «Walfadjiri», ont été en fin aux tiraillements autour du lieu d’inhumation. Son fils Cheikh Tidiane Niasse et le reste de la famille Niassène de Léona et Médina Baye se sont mis d'accords et acceptent d'enterrer (pour le repos éternel) Sidy Lamine Niasse à côté de ses illustres pères.
Reportées une première fois le mercredi 5 décembre dernier pour le lendemain jeudi 6 à 10 h, selon son fils Cheikh Tidiane Niasse, l’inhumation et les funérailles du désormais ancien patron du Goupe «Walfadjri» se tiendront ce vendredi 7 décembre à la cité religieuse de Léona Niassène. A l'annonce de la nouvelle, c’était un grand soulagement chez les nombreux talibés et fidèles. Mais nombreux, parmi les parents et les fidèles, sont ceux qui pensent que cette décision est la plus légitime. Pour ces derniers, il est heureux que le consensus puisse être trouvé et que l’une des parties cède pour permettre à l’autre d’organiser librement les obsèques du défunt guide religieux. Il faut, cependant, préciser que même si le bras de fer continuait, les Khalifes de Médina Baye et Léona Niassène, tout comme le frère aîné du défunt, Ahmeth Khalifa Niasse et beaucoup d’autres fidèles n’étaient pas prêts à céder. En tout cas jusqu'en début de la soirée d'hier, la décision de transférer la dépouille mortelle de feu Sidy Lamine Niasse était incontournable.
Etant donné que même si, par ailleurs, ce contentieux cache des dessous politiques, sociaux ou économiques, la solution ne peut être trouvée que dans le noyau central du foyer religieux auquel le défunt appartient. De ce point de vue, les parents de Léona Niassène et Médina Baye n'étaient pas du tout prêts à tergiverser. Au contraire, ils se sentaient plutôt offensés et étaient catégoriques dans leurs déclarations: «quelque soit la grandeur de l’homme, son poids, sa dimension intellectuelle, son code de popularité au plan national ou international, Sidy Lamine Niasse appartient à une famille, une religion et une entité confrérique. Cette religion, cette famille et cette confrérie sont intelligemment organisées et fonctionnent dans la discipline. Toute personne qui y adhère est contrainte de respecter ces principes disciplinaires et ne peut se permettre un comportement contradictoire, quelque soit le besoin ou la situation qui s’impose.
De son vivant, Sidy Lamine Niasse s’est toujours conformé à ces exigences et n’a jamais cherché à avoir le dernier mot sur ceux qu’il considérait comme ses guides et ses aînés. Aujourd’hui, à part les khalifes de Léona Niassène et Médina Baye, personne d’autre ne peut avoir plus de droit ou d’autorité sur la désignation du lieu devant abriter le futur tombeau du regretté Sidy Lamine Niasse et l’organisation de ses funérailles. Y compris le concerné lui-même qui, de son vivant, ne s’est jamais opposé à une quelconque volonté manifestée par ses aînés et guides. Malgré la fibre révolutionnaire qu’il agitait souvent en lui, ce respect des principes socioreligieux a toujours été observé entre lui et ses frères aînés et guides. Et ce, jusqu’à cette inoubliable matinée du mardi 4 décembre dernier», insiste-t-on.
LA DEPOUILLE MORTELLE DE SIDY LAMINE ATTENDUE A KAOLACK, AUJOURD’HUI
Ainsi durant toute la journée d’hier jeudi, ce sentiment a été largement partagé par les nombreux fidèles trouvés dans les concessions ou assis à l’ombre des murs de la mosquée ou sur la tribune située juste en face pour attendre la suite des événements. Déjà, la nuit précédente, des rumeurs au sujet de l’arrivée de la dépouille mortelle ont fusé de partout. Malgré la fraîcheur nocturne qui s’imposait à outrance, plusieurs dizaines de personnes ont aussitôt rallié la mosquée et pointaient déjà devant la morgue. Jusqu’à une heure tardive de la nuit, ces fidèles attendaient, mais vainement. Et c'est finalement hier jeudi aux environs de 19 heures que l’impatience et la fatigue ont finalement fini par payer et l'impasse franchie, avec l’annonce de l’arrivée de la dépouille mortelle ce vendredi matin suivi de son enterrement auprès de ses parents.
LES ENSEIGNANTS PILONNENT LES DEPUTES
Suppression et/ou limitation du droit de grève dans le secteur de l’éducation
L’idée de la suppression et/ou de la limitation drastique du droit de grève des enseignants qui a été agitée à l’Assemblée nationale, lundi dernier, lors du vote du budget du ministère de l’Education nationale, soulève l’ire des organisations syndicales. Du Saemms de Saourou Sène au Sels/A d’Abdou Faty, en passant par le Sels/0 d’Oumarou Waly Zoumarou et autre Cusems d’Abdoulaye Ndoye, les avis sont unanimes. Les secrétaires généraux desdits syndicats ont sévèrement tancé les parlementaires, qualifiés d’exécutants de l’Exécutif prompts à restreindre les libertés syndicales acquises de haute lutte, dont le droit de grève.
SAOUROU SENE, SG DU SAEMSS : «Nous constatons, pour le regretter, qu’au niveau de la représentation nationale, la solution est pour la restriction des libertés»
Nous pensons que les députés ont prouvé aux Sénégalais leur impertinence en posant le débat comme ça. Ils ont également prouvé qu’ils n’étaient pas à la hauteur de leurs responsabilités. Aujourd’hui, la tendance, sur le plan mondial, c’est le respect des libertés fondamentales notamment le respect des droits des travailleurs. Nous constatons, pour le regretter, qu’au niveau de la représentation nationale, la solution est pour la restriction des libertés. Cela veut dire que cette représentation n’a pas le caractère national. Elle ne répond pas aux attentes des Sénégalais. Ce qui est triste. Maintenant, à toutes fins utiles, nous n’accepterons aucun recul démocratique dans ce pays, que ce soit sur le plan syndical ou sur un autre plan. Autant il y a des gens qui sont déterminés à faire plaisir au pouvoir en reniant même leurs convictions, autant il y a des Sénégalais qui sont prêts à préserver le Sénégal de tout recul démocratique, de tout recul par rapport aux libertés. Par rapport à la situation de l’école sénégalaise, ce sont des mesures concrètes qu’il faut, parmi lesquelles le respect des engagements pris par l’Etat. On ne va pas accepter que l’argent du contribuable sénégalais soit de l’argent qui est toujours utilisé pour la politique politicienne, au détriment des travailleurs et de la profession en tant que telle. C’est la raison pour laquelle nous, nous pensons que ce sont des députés très nuls qui se sont exprimés à l’Assemblée nationale. Et, ils ont au moins le mérite de montrer aux Sénégalais que la prochaine fois, si nous devons élire des députés, nous devons prendre en compte le niveau, l’engagement et le patriotisme des gens qui prétendent à ces postes de responsabilités. C’est une honte pour le Sénégal de se prononcer de cette façon-là.
ABDOU FATY, SG DU SELS/A : «Ces députés-là... n’ont jamais proposé de lois allant dans le sens d’amener le Sénégal vers l’avant»
Cette proposition insensée des parlementaires de cette législature ne nous surprend pas. Ce sont des députés médiocres qui n’ont jamais proposé des lois allant dans le sens d’amener le Sénégal vers l’avant. Voilà des gens qui font tout pour restreindre les libertés syndicales, les libertés acquises de haute lutte. Nous ferons face à ces députés, à cette législature médiocre et personne ne nous empêchera d’exercer un droit fondamental. Nous sommes tranquilles parce que le Sénégal a signé des Conventions. Dans la hiérarchie des normes, nous savons que le droit de grève est un droit qui transcende même les droits ici. Quoi qu’ils fassent, de la même manière qu’on a été solidaire avec nos camarades du Bénin car certains députés voulaient introduire cette proposition de loi, de la même manière, nous leur barrerons la route. Ce qui signifie que nous ferons face à ces larbins du pouvoir pour qu’ils ne puissent pas faire passer cette loi. Ils nous auront sur leur chemin. Nous allons barrer la route à ces députés de dernière magistrale. Le syndicat des enseignants du G6 et les autres organisations syndicales de la santé, de la justice seront mobilisés, à travers des marches, des sit-in devant l’Assemblée nationale. Nous exprimons notre ras-le-bol face à ceux qui veulent restreindre notre liberté. Mais cela ne surprend pas de cette législature parce que ce sont des gens qui n’ont pas été élus par la population. Des hommes qui sont récusés dans une lutte avec une majorité débile qu’on doit changer; ils ne connaissent rien des textes, ni lire ni faire des propositions de lois.
OUMAR WALY ZOUMAROU, SG SELS/O : «Nous sommes en face d’un régime qui est en train de manipuler tous les leviers»
C’est une information qui, à la limite, nous fait très mal pour la bonne et simple raison que nous avons des parlementaires qui ne maitrisent leurs rôles. Nous sommes en face d’un régime qui est en train de manipuler tous les leviers pour récupérer les acquis obtenus de haute lutte. Le droit de grève est constaté dans la Constitution. Nous, à chaque fois que nous devons aller en action, nous déposons un préavis à la Fonction publique. Une fois cette étape franchie, nous donnons un mois à l’Etat pour qu’il puisse trouver des réponses par rapport à nos revendications. Des parlementaires sont manipulés par l’Exécutif pour revenir sur ces différends acquis. Ceci n’existe nulle part ailleurs dans le monde, cela nous fait très mal. Serigne Mbaye Thiam qui est derrière cette affaire, lui et son mentor, le président Sall, est aujourd’hui quelqu’un qui n’a rien compris et malheureusement quand il comprendra, ce sera trop tard. Nous respectons les conventions internationales, nous respectons notre Constitution et à chaque fois que nous allons à une lutte, c’est pour respecter la légalité. C’est peine perdue que de croire qu’ils peuvent utiliser ce levier pour nous priver de ce droit qui est un droit absolu pour nous tous.
ABDOULAYE NDOYE, SG CUSEMS : «Penser à suspendre les grèves est un acte antidémocratique extrêmement grave»
Le droit de grève est inscrit dans la Constitution du Sénégal. C’est un principe constitutionnel. Autant il y a la démocratie politique, autant il y a la démocratie sociale. Dans tous les pays démocratiques, on a un mouvement syndical fort. Penser même à limiter le droit de grève, c’est remettre en cause les acquis démocratiques obtenus après de longues années de lutte. La démocratie sénégalaise dépasse le ministre Serigne Mbaye Thiam, dépasse ce régime-là, dépasse les hommes politiques. Les gens se sont battus pendant des dizaines et des dizaines d’années en y laissant leur vie pour obtenir ces acquis démocratiques-là. Des Sénégalais sont tombés morts pour sauver la démocratie sénégalaise. Le droit syndical est un acquis. Penser à le suspendre est un acte antidémocratique extrêmement grave. Ce sont des gens anti-démocratiques qui doivent savoir que les hommes passent, les institutions demeurent. Ces députés feraient mieux de régler les problèmes des Sénégalais que de remettre en cause les acquis après des luttes âpres, longues et difficiles. Ce sont des gens qui, à la limite, sont en train de verser dans la dictature. C’est du délire dictatorial qui ne dit pas son nom. Cela ne nous surprend pas aussi.