L'Italie a adopté mercredi un décret-loi controversé durcissant sa politique d'immigration, voulu par Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur et chef de la Ligue (extrême droite).
La Chambre des députés a adopté le texte (après le Sénat début novembre et dans les mêmes termes) par 396 oui contre 99 non.
Le gouvernement populiste formé par la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) avait posé la question de confiance dans les deux chambres sur ce décret-loi.
Quatorze députés du M5S n'ont pas pris part au vote mercredi.
Le texte durcit la politique italienne en matière d'immigration. Il remplace en particulier les permis de séjour humanitaires, actuellement octroyés à 25% des demandeurs d'asile et d'une durée de deux ans, par divers autres permis, comme "protection spéciale", d'une durée d'un an, ou "catastrophe naturelle dans le pays d'origine", d'une durée de six mois, entre autres.
Il prévoit une procédure d'urgence afin de pouvoir expulser tout demandeur se montrant "dangereux".
Il réorganise aussi le système d'accueil des demandeurs d'asile, qui étaient encore 146.000 fin octobre et seront regroupés dans de grands centres par mesures d'économies.
Dans le volet sécurité, il généralise l'utilisation des pistolets électriques et facilite l'évacuation des bâtiments occupés.
Le gouvernement italien a annoncé mercredi qu'il ne signerait pas le pacte de l'ONU sur les migrations (Global Compact for Migration) comme s'y était engagé en 2016 le précédent exécutif de centre-gauche dirigé à l'époque par Matteo Renzi.
Le gouvernement ne participera au sommet prévu les 10 et 11 décembre à Marrakech où doit être définitivement adopté ce pacte "se réservant d'adhérer ou non au document seulement une fois que le Parlement se sera prononcé", a déclaré le président du Conseil Giuseppe Conte.
Non contraignant, ce texte de 25 pages, premier du genre sur ce sujet, vise à réguler les flux migratoires au plan mondial.
Signé par plus de 190 pays en septembre 2016, il recense des principes - défense des droits de l'homme, des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale - et une vingtaine de propositions pour aider les pays à faire face aux migrations en facilitant l'information, l'intégration des migrants, l'échange d'expertises...
La plupart des pays européens, dont la France et l'Allemagne, ont annoncé qu'ils signeront le texte tandis que la Hongrie, l'Autriche, la Pologne et la Slovaquie ne le feront pas, tout comme les Etats-Unis.
TOUT EST A REFAIRE POUR LES ACADEMICIENS
Préliminaire aller coupe caf - Génération foot-Djoliba Ac (0-0)
Génération Foot a démarré le tour préliminaire de la Coupe Caf par un nul blanc concédé ce mercredi au stade Ngalandou Diouf devant le club malien de Djoliba (0-0). Dominateurs dans l’ensemble de la partie, les Académiciens devront redoubler d’efforts pour passer le cap malien lors de la seconde manche prévue le 4 décembre prochain à Bamako.
Tout est désormais à refaire pour Génération Foot qui recevait ce mardi, l’équipe malienne du Djoliba Ac de Bamako pour le compte de la manche aller du tour préliminaire de la coupe Caf. Les vainqueurs de la Coupe du Sénégal ont été contraints à un nul blanc (0-0) au stade Galandou Diouf de Rufisque.
, les Académiciens ont pourtant dominé dans le jeu. Mais ont eu du mal pour trouver la faille dans la défense malienne. Le même scénario se dessine en seconde période. Génération Foot était revenu en mettant plus d’intensité à l’image de Makhtar Sarr ou de Malick Cissé qi mettront plus d’impact.
Les assauts répétés dans les zones maliennes permettent aux hommes du coach Demba Mbaye de se procurer plusieurs occasions de scorer.
Comme sur ce dernier corner qui heurte la barre transversale des cages du portier de Djoliba, Adama Keita ( 89e min). Bien que acculés, les joueurs du Djoliba ne cédent pas et profitent des 3 minutes additionnel pour enrayer les dernières tentatives de Génération foot et préserver ce score nul vierge ( 0-0).
Après la petite option prise par le Jaraaf face à Koroki de Togo (1-0), en tour préliminaire de la ligue des champions, les choses semblent plus corsées pour les Académiciens de Deni Biram Ndao.
Pour franchir la phase préliminaire, ils devraient se montrer plus tranchants pour pouvoir espérer franchir le tour préliminaire en passe d’être un gageur pour les clubs sénégalais. Ce, après deux participations infructueuses des Académiciens dans les compétitions africaines en 2016 et 2017. Ils iront défier le club malien le 4 décembre prochain à Bamako.
LOI MARTIALE EN UKRAINE: LES SOLDATS CREUSENT DÉJÀ LES TRANCHÉES
"Nous ne pouvons pas rester silencieux quand nos marins sont détenus prisonniers"
Dans l'est de l'Ukraine, des soldats ukrainiens creusaient des tranchées et remplissaient leurs sacs de munitions et rations de survie après la promulgation mercredi de la loi martiale dans un contexte de tension aiguë avec la Russie.
"Il vaut mieux creuser une tranchée de dix mètres de long que de deux mètres de profondeur", s'esclaffe Timokha, un soldat de 22 ans, en faisant référence à la profondeur des tombes.
Les soldats ont été positionnés dans les ruines du village de Chyrokyne, dans l'est de l'Ukraine, à environ un kilomètre de la ligne de front, à portée de tirs des séparatistes prorusses de la république autoproclamée de Donetsk.
A 800 mètres de là se trouve la mer d'Azov, partagée entre la Russie et l'Ukraine. C'est en tentant de rejoindre cette mer d'une importance stratégique que trois navires ukrainiens ont été arraisonnés dimanche par les gardes-côtes russes au large de la péninsule de Crimée, provoquant la colère de l'Ukraine qui dénonce la détention de 24 marins capturés.
"Nous creusons depuis tôt ce matin, dès que la loi martiale a été promulguée", ajoute Timokha.
En réponse à cette capture, le président ukrainien Petro Porochenko a promulgué mercredi la loi martiale dans dix régions frontalières et côtières de l'Ukraine, dont des régions proches des territoires contrôlés par les séparatistes et des rivages de la mer d'Azov.
Bien que la région ait été en guerre depuis 2014, pour Timokha et ses camarades, l'entrée en vigueur de la loi martiale implique un renforcement de leur préparation au combat.
"Conformément à la loi martiale, nous surveillons l'ennemi plus étroitement, nous avons mis en place plus de postes d'observation", explique le soldat.
Les militaires remplissaient leurs sacs avec des munitions et des rations de survie. Ainsi, "s'il se passe quelque chose, nous pouvons riposter à une attaque de l'ennemi et bouger dans différentes directions, ne pas être immobilisés sur place", ajoute-t-il.
"Ils auraient dû recourir à la loi martiale" lors de l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, regrette le militaire.
- 'NOUS EN SOMMES À NOTRE CINQUIÈME ANNÉE DE GUERRE' -
Depuis l'arraisonnement des trois navires ukrainiens, les militaires ukrainiens ont pris conscience d'une nouvelle menace pouvant venir de la mer d'Azov, et non seulement de la ligne de front, souligne un soldat mitrailleur de 21 ans, surnommé Trotsky.
"C'est comme si on était coincé, comme si on était cerné", ajoute Trotsky, qui se tient dans une tranchée renforcée avec des sacs de sable.
Aucun civil n'habite plus à Chyrokyne depuis que ce village a été dévasté par de violents combats, dont des batailles de chars, en 2015.
Les rues sont jonchées de carcasses de voiture brûlées et de jouets d'enfants. Les militaires ont installé une cuisine de fortune et un coin toilette dans la cour d'une maison. Des munitions de fusil-mitrailleur sont accrochées à la porte.
Dans la ville portuaire de Marioupol, contrôlée par Kiev, une centaine d'habitants se sont rassemblés pour manifester leur soutien aux marins ukrainiens capturés par les gares-côtes russes.
"Nous ne pouvons pas rester silencieux quand nos marins sont détenus prisonniers", a déclaré l'organisatrice du rassemblement Galyna Odnorog.
"Nous sommes venus à la manifestation pour dire à Poutine: laissez notre pays en paix", a-t-elle ajouté.
Les gardes-côtes de cette ville portuaire située sur la littoral de la mer d'Azov étaient tous en patrouille en mer, ne retournant à terre que pour se ravitailler en nourriture et carburant.
Mais les autorités régionales ont indiqué que depuis la promulgation de la loi martiale, elles n'ont procédé à aucun changement comme l'instauration d'un couvre-feu ou la fermeture de points de contrôle.
"Rien n'a changé pour nous depuis l'introduction de la loi martiale. Nous en sommes déjà à notre cinquième année de guerre", constate Sergiy, 26 ans, un soldat ukrainien stationné à Marioupol.
PALESTINE: "LES CENT ANS DE SURPLACE‘" DES MÉDIATEURS
Journée Internationale de solidarité avec le peuple palestinien
L’ambassadeur de la Palestine au Sénégal, Safwat Ibraghith, a dénoncé, mercredi, à Dakar, ‘’les cent ans de surplace de la communauté internationale’’ dans la résolution du conflit israélo-palestinien.
Il intervenait à une conférence organisée par l’ambassade de la Palestine au Sénégal et l’Institut des droits de l’homme et de la paix (IDHP) de l’Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.
Safwat Ibraghith a présenté un exposé sur ‘’Les cent ans de la déclaration Balfour’’, une allusion à cette lettre ouverte datée du 2 novembre 1917, signée par Arthur Balfour, le ministre britannique des Affaires étrangères, à l’attention des intellectuels et des élites économiques de la communauté juive britannique.
Dans cette lettre, le Royaume-Uni se prononçait en faveur de la création en Palestine d’un ‘’foyer national juif’’, ce qui fait de cette correspondance l’une des premières étapes dans la création de l’État d’Israël en 1948.
‘’De la déclaration Balfour en 1917 à celle du président Donald Trump, le 2 décembre 2017, on a assisté à un siècle de surplace dans la résolution du conflit israélo-arabe’’, a dénoncé M. Ibraghith.
Il fait allusion à la décision du président américain reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël. Par la même occasion, M. Trump avait annoncé le transfert de l’ambassade de son pays en Israël de Tel Aviv à Jérusalem.
Ces deux décisions ont été condamnées par de nombreux pays qui y voient des risques d’aggravation du conflit israélo-palestinien, Jérusalem abritant des lieux saints musulmans, chrétiens et juifs.
La communauté internationale, ‘’au lieu d’accompagner le peuple palestinien vers son indépendance, continue de l’accompagner vers une assistance humanitaire, à travers des programmes comme l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA, sigle en anglais)’’, a dénoncé Safwat Ibraghith.
Comme le suggère son nom, l’UNRWA a été créé en 1949 pour venir en aide aux réfugiés palestiniens vivant dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, au Liban et en Syrie.
Le professeur Amsatou Sow Sidibé, enseignante à l’UCAD, chargée de modérer la conférence, affirme que la journée dédiée à la solidarité avec les Palestiniens est ‘’une occasion de magnifier les relations anciennes entre la République du Sénégal et le peuple palestinien’’.
Le professeur Samba Thiam, directeur de l’IDHP, a fustigé ‘’le blocage’’ des résolutions adoptées par l’ONU sur la crise entre la Palestine et Israël.
‘’Le Conseil de sécurité [des Nations unies], qui devait être l’organe de régulation des conflits, est souvent sous la contrainte du droit de veto dont disposent certaines grandes puissances’’, a-t-il souligné.
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, ‘’implore Israël, la Palestine, ainsi que toutes les personnes influentes à faire revivre la promesse de la solution de deux Etats’’ souhaitée par les Palestiniens, a dit Mignelle Barro, du Centre d’information des Nations unies à Dakar.
M. Guterres souhaite ‘’l’existence de deux Etats vivant côte à côte dans la paix, en harmonie et à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, avec Jérusalem comme capitale de ces deux Etats’’, a-t-elle ajouté, en lisant une déclaration du secrétaire général des Nations unies à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.
"L’AGRICULTURE TRADITIONNELLE SOUS LA MENACE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE"
Les bouleversements climatiques représentent une menace pour "la capacité de production de l’agriculture traditionnelle" pratiquée dans le delta du fleuve Sénégal
Les bouleversements climatiques représentent une menace pour "la capacité de production de l’agriculture traditionnelle" pratiquée dans le delta du fleuve Sénégal, a averti mercredi le recteur de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, le professeur Ousmane Thiaré.
Dans ce "type d’agriculture traditionnelle très peu mécanisée ou irriguée, toute variation de pluviométrie peut remettre en cause l’intégralité des récoltes", a-t-il mis en garde.
"Les inondations, les sécheresses et vagues de chaleur provoquent des pertes de récoltes qui nuisent à la sécurité alimentaire", a-t-il expliqué.
Il intervenait lors du lancement de la plateforme "Innovacsa" du projet "Sécurité alimentaire et adaptation au changement climatique dans les systèmes agricoles des petits producteurs du delta du fleuve Sénégal" (ACSA).
Selon le recteur de l’UGB, les acteurs majeurs de la recherche en agronomie, les organisations communautaires de base et les partenaires techniques réunis autour de ce projet vont réfléchir sur la problématique d’adaptation des agricultrices de la vallée du fleuve Sénégal aux effets du changement climatique.
Le professeur Thiaré a salué l’engagement de l’UFR agro (Unité de formation et de recherche) de l’UGB qui porte ce projet. Il a aussi loué l’implication des enseignants-chercheurs, pour accompagner ce projet.
Il a souligné que cela devrait permettre de trouver des stratégies d’adaptation au changement climatique, au profit des groupements de promotion féminine des sept localités ciblées par le projet.
Le coordonnateur d’ACSA, professeur Seydou Norou Sall, a rappelé que ce projet a pour objectif de susciter une dynamique participative entre les acteurs du développement de l’agriculture, producteurs, commerçants et décideurs, pour "co-construire des solutions pour faire face au changement climatique".
Le projet, a-t-il ajouté, est destiné aux groupements féminins impliqués dans l’agriculture, des localités de Diama, Ross-Béthio, Gandiaye, Diagambal, Mboundoum, Potou et Gandiole, dans le delta.
"FACT-CHECKING": LA VÉRIFICATION DES FAITS S’IMPOSE AUX AGENCES DE PRESSE AFRICAINES
"Les agences de presse africaines ne peuvent pas faire l’économie du fact-checking"
Les agences de presse africaines ne peuvent faire l’économie de la vérification des faits ou "fact-checking", a indiqué mercredi Rachid Mamouni, directeur de l’information de l’Agence de presse marocaine (MAP).
Cette pratique s’est imposée aux grands organes de presse à travers le monde, avec la prolifération dans les réseaux sociaux, de fake-news (fausses informations) pouvant avoir parfois de grands enjeux, a-t-il relevé.
Le fact-checking consiste à vérifier que les informations que l’on publie sont avérées, qu’il s’agisse de chiffres, de dates ou encore de photos. Ce qui constitue un élément de qualité et de crédibilité de l’organe de presse qui le met en œuvre.
"Les agences de presse africaines ne peuvent pas faire l’économie du fact-checking", a estimé Rachid Mamouni, selon qui cette démarche "n’est pas un luxe", mais "un élément essentiel" aussi bien pour le journaliste que son organe.
M. Mamouni, un des formateurs de correspondants issus de 16 pays africains, dans le cadre d’une session de cinq jours, présenctait conjointement avec Abashi Shamamba, journaliste à l’Economiste, un quotidien marocain, une communication intitulée "Le fact-checking, un nouveau genre journalistique ?".
Les manipulations de chiffres venant d’hommes politiques, d’hommes d’affaires et autres sont monnaie courante.
"Les articles produits suite à ces déclarations sont ensuite utilisés par leurs auteurs comme des moyens de négociation", note M. Shamamba, un journaliste d’origine congolaise (RDC) établi au Maroc depuis 20 ans.
Les médias évoluent dans un nouvel environnement où ils ont "tout le monde comme concurrents", a-t-il fait remarquer.
Pour "faire la différence" par rapport à tous les individus qui peuvent diffuser des informations sur les réseaux sociaux, les médias doivent s’investir dans la vérification des faits. Ce qui constitue "une valeur ajoutée" de leur part.
La démarche du fact-checking a commencé dans les années 90, avant de s’imposer désormais avec le développement des fake-news dans les réseaux sociaux, selon M. Mamouni.
Cette méthode de "contrôle de qualité" est en réalité "un retour aux fondamentaux de notre métier", a-t-il noté dans les locaux de la MAP qui abrite, depuis lundi, un stage organisé par la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA).
Plusieurs organes de presse comme l’AFP, Reuters et la BBC ont créé des services dédiés à la vérification des faits, qui ont permis d’élucider beaucoup de rumeurs qui avaient été répandues sur la toile, a indiqué le responsable à la MAP.
L’agence marocaine de presse a récemment créé un service de fact-checking, en en faisant un produit commercial destiné aux entreprises qui "se sentent diffamées".
En Europe, des radios se sont aussi mises au "fact-checking", à travers des chroniques prisées par leurs auditeurs.
Les journalistes passent à la loupe de grandes déclarations d’hommes politiques ou autres, sur la base de preuves, pour ensuite donner la vérité des faits.
Les cas où des sociétés, des hommes politiques, des travailleurs, voire des Etats, ont subi des préjudices liés aux fake-news font florès, ont relevé les formateurs, pour souligner l’enjeu qu’il y a derrière le fact-checking.
Au Maroc, par exemple, un fake-news mettant en cause la sincérité des prix appliqués ainsi que des quantités déclarées par des entreprises distributrices d’eau, de lait et de gasoil, avait fait fondre les chiffres d’affaires de ces sociétés. Ce qui les avait obligées à licencier des employés. Ces derniers avaient manifesté devant le Parlement marocain.
Les photos sont aussi des éléments de fake-news. Elles sont souvent sorties de leur contexte et utilisées de façon mensongère dans les réseaux sociaux, pour illustrer de fausses informations. Des sites spécialisés, parfois gratuits, permettent d’authentifier ces photos, a renseigné M. Mamouni.
Vu les quantités de dépêches produites, un "échantillonnage" s’impose pour le fact-checking, qui doit surtout cibler les informations à grand enjeu, précise M. Shamamba.
"Quand la ficelle est trop grosse, il faut faire du fact-checking", a renchéri M. Mamouni.
Il estime que le fact-checking est un genre journalistique devant être confié à "un journaliste chevronné". Cela demande tout un travail de recoupement, qui suppose un background solide, un bon carnet d’adresses, relève-t-il.
C’est hier dans la matinée que les 120 membres du Conseil économique, social et environnemental (Cese) ont repris le chemin du Grand amphithéâtre pour prendre part à l’ouverture officielle de la dernière session ordinaire de l’année. La cérémonie a été présidée par Aminata Talla qui a rappelé les principes qui régissent le Cese avant de décliner sa mission. Il n’y a pas eu de grands changements. On y retrouve des personnalités bien connues dans l’espace public, notamment des syndicalistes, des politiques, des chefs d’entreprises et des représentants de organisations socio professionnelles. Parmi les conseillers les plus célèbres, on peut citer Birahime Seck du Forum Civil, Mody Guiro de la Cnts, Mademba Sock de l’Unsas, Cheikh Diop de la Cnts/Fc, Sidya Ndiaye de la Fgts. Il y a également Mbagnick Diop du Mdes, Serigne Mboup, le cinéaste Cheikh Ngaydo Ba etc. Sur les 120 membres, 102 étaient présents hier contre 18 étaient absents. La présidente du Cese a félicité les nouveaux membres du Cese avant de formuler des prières pour que Dieu leur accorde une longue vie et une santé de fer.
Macky délivre la lettre de mission à son Ami
Après l’ouverture de la cérémonie officielle de la session ordinaire du Cese, le chef de l’Etat a installé officiellement la deuxième mandature du Conseil économique, social et environnemental (Cese) au Palais. Une cérémonie solennelle au terme de laquelle Macky Sall a décliné la feuille de route et les missions qu’il assigne aux membres du Cese. Mais auparavant, la présidente Aminata Tall l’a remercié pour sa confiance renouvelée avant de faire le serment de le servir avec loyauté et détermination. En réponse, le président de la République a rendu hommage à l’équipe sortante avant d’exhorter celle entrante à respecter le principe de la parité dans la composition de son bureau. Il a en outre demandé au Premier ministre de consulter la chambre consultative sur toutes les questions liées à l’économie, au social et à l’environnement. «Je vous invite à continuer, à porter une attention particulière à la mise en oeuvre du PSE et à vous ouvrir à toutes les couches sociales afin d’écouter cette masse silencieuse », a martelé Macky Sall. «Je vous exhorte à entamer la réflexion sur les réformes qui doivent accompagner le Plan Sénégal émergent, comme celles de l’administration pour permettre aux citoyens d’être satisfaits du service qui leur est rendu», a-t-il indiqué avant de rappeler que la Cmu, le Pudc feront l’objet d’une évaluation exhaustive. Devant une assemblée acquise à sa cause, il a été également rappelé que la vision stratégique que constitue le Pse entame son deuxième Plan d’action prioritaire (Pap2) étalé sur cinq ans. Ce qui nécessite une mobilisation de ressources. C’est pourquoi, il entend se rendre au Club de Paris pour le défendre et lever des fonds le 17 décembre prochain.
Le Pvd soutient Macky Sall mais
Le Parti de la vérité et du développement (Pvd) de Serigne Modou Kara fait dans le clair obscur. Lors d’une conférence de presse tenue hier pour analyser la situation politique du pays, Mounirou Sarr, secrétaire général du parti a réaffirmé le soutien du Pvd à Macky Sall, mais n’exclut pas une candidature de Serigne Modou Kara. Ce sont les différentes structures du Pvd qui se sont retrouvées pour saluer la dimension du marabout dont l’influence est incontestable hier. Les supporters de Serigne Modou Kara rappellent les nombreuses tensions apaisées par leur guide dans l’espace politique.
Construction de marchés
Le projet du Train Express Régional (TER) a intégré d’autres projets qui ne sont pas de moindre importance. Le président de la République a salué hier, en réunion de conseil des ministres, les avancées constatées dans la réalisation du nouveau marché de dernière génération de Thiaroye Gare qui est intégré dans le projet du TER. D’après le chef de l’Etat, le nouveau marché de Thiaroye permettra aux commerçants d’exercer leurs activités dans d’excellentes conditions de sécurité, de fonctionnalité et d’accueillir au mieux la clientèle. Dans le même sens, il demande au gouvernement d’accélérer la reconstruction des marchés de Pikine, de Kaolack, de Tilène à Ziguinchor, de Diourbel et Sandaga.
Croisade contre les spéculateurs de prix
Le Président Macky Sall ne veut pas entendre l’augmentation du prix de certaines denrées de premières nécessités comme ce fut le cas du riz ces temps-ci. Pour le chef de l’Etat, il est hors de question de spéculer alors que les denrées sont disponibles à suffisance. C’est ainsi que Macky Sall a indiqué au Gouvernement l’impératif de lutter efficacement, sur l’ensemble du territoire national, contre toute spéculation et de veiller à l’approvisionnement régulier et correct des marchés, notamment par la disponibilité de la production rizicole et céréalière locale.
Personnes handicapées
Ne quittons pas le conseil des ministres avant de dire que le Président Macky Sall a évoqué la célébration de la journée internationale des Personnes handicapées le 3 décembre prochain. Il a réitéré son soutien et sa solidarité à l’endroit de ces derniers, avant de rappeler au Gouvernement la place primordiale qu’il accorde aux personnes handicapées dans sa politique de protection et d’inclusion sociales. A ce propos, le chef de l’Etat souligne l’impératif de veiller au respect scrupuleux des droits fondamentaux des personnes handicapées, qui doivent davantage jouer un rôle majeur dans le développement national. Ce, grâce une insertion socio-économique meilleure et la prise en compte prioritaire dans la formation et la répartition des financements et appuis de la DER des handicapés vivant dans les villages de reclassement social.
Mame Adama Guèye et sa POSE
La «Plateforme Opérationnelle de Sécurisation des Elections» (POSE) sera lancée officiellement le 5 décembre 2018 après la réunion des Plénipotentiaires de samedi passé. On annonce la présence effective de tous les leaders qui ont adhéré à la plateforme pour les besoins de la signature de la Charte ainsi validée. Auparavant, les plénipotentiaires avaient proposé Me Mame Adama Guèye comme Coordonnateur national de la plateforme et le syndicaliste Mamadou Lamine Dianté comme coordonnateur national adjoint. Ils avaient aussi validé les termes de référence de la plateforme, la Charte des parties prenantes, la lettre de mission et adopté le projet de structuration et de la feuille de route à court.
Décès de Adja Dior Diop
La fondatrice du Réseau africain de soutien à l’entrepreneuriat féminin (Rasef) a tiré sa révérence. Adja Dior Diop est décédée dans la nuit de mardi à mercredi en Tunisie. L'ancienne présidente du mouvement Arafat a dirigé jusqu’en juillet 2018 Rasef avant de céder le témoin à Ndèye Sy Lo. Le réseau compte plus de 300 entrepreneurs individuels et 420 Groupements de promotion féminine répartis sur tout le territoire national. Adja Dior Diop fut aussi sous le régime de Me Abdoulaye Wade, membre du Conseil économique et social (Ces) où elle a occupé le poste de vice-présidente. Elle était jusqu’à sa mort membre du Haut conseil des collectivités territoriales.
Drôle de boycott de Rewmi
Alors que Rewmi et le Pds ont appelé au boycott du congrès de l’Internationale libérale, Yankhoba Seydi a révélé face à la presse que la formation orange ne pratique «pas la politique de la chaise vide». «Nous avons participé à toutes les réunions préparatoires. Et depuis que le boycott est acté, Rewmi ne s’est jamais arrêté. Nous ne faisons pas de politique de la chaise vide», a-t-il soutenu. Jouant sur les mots, il affirme qu’«il s’agit d’un boycott actif. Et quand il est actif, la chaise est chaude, mais jamais vide». Avant de renseigner qu’il va animer aujourd’hui une conférence sur le libéralisme africain à l’occasion du Congrès de l’Internationale libérale. «Je viens en tant qu’expert et non comme membre de Rewmi. Cela a été décidé depuis longtemps», a-t-il soutenu. Quelle manière de boycotter !
Sels dépose un préavis de grève
Les syndicats d’enseignants commencent à affuter leurs armes. Le Sels de Souleymane Diallo a déterré sa hache de guerre. Le secrétaire général du Sels, qui a fait face à la presse hier, a annoncé le dépôt d’un préavis de grève depuis le 27 novembre dernier. Il réclame l’ouverture de négociations sérieuses sur 5 points de leur plateforme revendicative. Il s’agit de l’amélioration du statut des enseignants non fonctionnaires, des lenteurs administratives, des questions d’ordre pédagogique et financier. Il donne un ultimatum d’un mois au gouvernement pour démarrer les négociations..
Ouverture de deux restaurants à l’Ucad
Fin des difficultés pour se restaurer à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Le Directeur du Centre des OEuvres Universitaires de Dakar (COUD), Cheikhou Oumar Anne annonce l’ouverture du restaurant de la cité Aline Sitoe Diatta ex-Claudel ainsi que celui de Self du Grand Campus, respectivement samedi et mercredi prochain. Cette décision a été prise hier, à la suite d’une rencontre entre la Direction du Coud et les représentants des étudiants. La Direction du Coud signale également que le restaurant Argentin qui a démarré ses services depuis le 12 novembre dernier, sera désormais exploité à son niveau maximum avec notamment l’ouverture des autres portes. Le Directeur du Coud rassure que toutes les mesures seront prises pour le strict respect de ces directives afin de permettre aux étudiants de se restaurer dans les meilleures conditions avec le respect des normes sécuritaires alimentaires. Elle invite tout le monde à rendre le dialogue permanent pour un climat social apaisé.
Hausse des salaires
Bonne nouvelle pour les fonctionnaires gambiens qui verront leur salaire connaître une hausse de 50%. Seulement, cette mesure s’accompagne de restrictions. Il s’agi d’un gel «temporaire du recrutement dans la Fonction publique sauf en cas d'extrême nécessité, la restriction des voyages officiels au seul cadre approuvé par le budget et la gestion rationnelle du parc automobile de l'Etat pour réduire la dépense publique». Certaines ambassades et missions diplomatiques de la Gambie à l'Étranger vont fermer dès la fin de cette année. Le chef d'État-major, le général Masanneh Kinteh confirme que l'armée va réduire ses effectifs. «Le besoin de dégraisser les forces de sécurité est une nécessité budgétaire. Il y a eu des écarts car avant, nous étions un peu plus de 2.000. Maintenant le nombre a plus que triplé.
ELEVAGE: CRÉATION DE CENT PARCS DE VACCINATION EN 2019
"En 2019, nous allons créer 100 parcs de vaccination à travers le pays. Nous allons privilégier les zones dans les lesquelles il n’y a pas assez de projet ou de programmes"
Le ministère de l’Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, a annoncé mercredi la création de 100 parcs de vaccination en 2019 à travers le Sénégal, en priorité dans les zones ne comptant pas assez de programmes et projets de son département.
"En 2019, nous allons créer 100 parcs de vaccination à travers le pays. Nous allons privilégier les zones dans les lesquelles il n’y a pas assez de projet ou de programmes" du ministère de l’Elevage, a-t-elle indiqué.
Mme Ndiaye s’exprimait lors d’examen par les députés du projet de budget de son département, caractérisé par une hausse de 5% en valeur relative des crédits qui lui seront alloués pour l’exercice 2019.
Il s’élève à 24 milliards 925 millions de francs CFA, contre 23 milliards 782 millions de francs CFA, selon le rapport de présentation dont a eu connaissance l’APS. Il connaît ainsi une hausse de 1 milliard 143 millions FCFA en valeur absolue.
Aminata Mbengue Ndiaye a en outre invité les députés à l’aider à sensibiliser les éleveurs et les populations pour la vaccination du cheptel.
"A notre niveau, nous faisons régulièrement des campagnes de vaccination, il faut nous aider à sensibiliser les éleveurs car pour exporter nos produits animaux, il nous faut vacciner notre cheptel pour éviter les maladies notamment la peste des petits ruminants qui tue des millions d’animaux à travers le monde", a ajouté Mme Ndiaye.
Elle a aussi assuré que ses agents sont visibles dans toutes les zones à travers le pays.