Pour la première fois depuis son lancement en 2009 à New York, le forum Galien se tient en terre africaine. Organisé à Dakar pendant deux jours, il a permis au chef de l’Etat Macky Sall qui a présidé l’ouverture de dénoncer la protection abusive sur le brevet des médicaments.
Depuis 1970, le Prix Galien international récompense chaque année des chercheurs dont les réalisations contribuent à améliorer la condition humaine, grâce au développement de traitements innovants. Profitant du forum Galien de deux jours qui s’est ouvert hier à Dakar, le chef de l’Etat a vivement dénoncé la protection abusive sur le brevet des médicaments. Selon Macky Sall, cette surprotection renchérit sur le prix des médicaments. «Malgré les formidables progrès de la science médicale et pharmaceutique, des millions de personnes continuent de souffrir et de mourir de maladies évitables, guérissables ou contrôlables, faute d’accès aux médicaments et aux soins. Ce paradoxe des temps modernes explique tout le débat éthique lié à la protection abusive des brevets, au-delà des standards internationaux admis par l’Organisation Mondiale du Commerce. Cette protection excessive continue de créer une situation de quasi-monopole qui renchérit les prix des médicaments et freine la fabrication de produits génériques sûrs, à des coûts plus abordables pour le plus grand nombre», se désole le président de la République qui ne manque pas de s’émouvoir du fléau de la contrefaçon et de la vente illicite de médicaments. «En Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 100.000 décès par an sont liés au commerce de médicaments contrefaits», indique Macky Sall qui prône une coopération internationale de lutte contre ce trafic criminel. «En collaboration avec 18 pays africains, l’Organisation mondiale des Douanes a intercepté près de 260 millions de médicaments impropres à la consommation en juin 2017», dit-il.
CREATION DE 100 LABORATOIRES EN MICROSCOPIE ELECTRONIQUE
Revenant par ailleurs sur le forum proprement dit, le chef de l’Etat déclare que la santé a toujours été un souci permanent des sociétés humaines. «Ce souci est encore plus manifeste en ces temps, où, par l’accroissement considérable du volume et de la vitesse des échanges, les maladies se transportent et se transmettent d’un point à un autre du globe en seulement quelques heures. Toute menace locale est potentiellement globale, et appelle, en conséquence, une collaboration au-delà des frontières», explique le chef de l’Etat. D’où la décision du Sénégal d’abriter cette rencontre au Sénégal et de travailler à ce que l’esprit d’excellence attaché au Prix et au Forum Galien contribue à élargir le cercle vertueux du savoir en Afrique. «De tout temps, c’est le savoir qui détermine le progrès de la science. C’est le savoir qui démarque les Nations qui avancent de celles qui stagnent. Et c’est le savoir qui valorise le capital humain», argue-t-il en annonçant la mise en place d’un programme élargi de construction et d’équipement de 100 laboratoires et de création de plateformes mutualisées d’équipements en microscopie électronique, biotechnologie, génétique moléculaire, calcul scientifique et modélisation. «Certaines de ces infrastructures sont en cours de réalisation ici même, dans la cité du savoir de la nouvelle ville de Diamniadio. Et mon ambition est de faire encore beaucoup plus pour stimuler le progrès de la science et de la technologie au Sénégal», affirme le Président Macky Sall. Pour rappel, Galien fut un prestigieux médecin de l’antiquité, qui a beaucoup voyagé et pratiqué des soins, y compris dans des cours royales. A l’image d’Hippocrate quelques siècles auparavant, il est l’un des précurseurs de la médecine moderne.
80% DES TITRES REÇUS NE SONT PAS VALABLES, SELON UNE AUTORITE
Le ministre de la Fonction Publique a organisé, hier, un atelier de partage sur les notions de reconnaissance des diplômes ou des équivalences. Selon le président de la commission de classement des diplômes de l’enseignement supérieur, Boubacar Saguiné Sy, « 80% des dossiers reçus sont incomplets parce que le diplôme n’est pas reconnu »
Avec la prolifération des écoles privées, beaucoup de diplômés ne sont pas reconnus par le Cames et l’Anaq-Sup. Les jeunes qui désirent suivre une formation sont souvent confrontés à des diplômes qui ne sont pas reconnus par les structures habilitées à reconnaître ces diplômes. Pour remédier à cette situation, la commission de reconnaissance et de classement des diplômes de l’enseignement supérieur, logé au ministère de la Fonction Publique, a organisé un atelier de partage.
Selon le président de la commission par ailleurs conseiller spécial du président de la République en Education, Boubacar Siguiné Sy annonce que depuis 2015, ils ont reçu 1.200 dossiers dont la plupart sont incomplets. «Dans le cadre du travail de la commission, nous nous sommes rendus compte que sur les milliers de dossiers de classement de demande de reconnaissance ou d’équivalence de diplôme que nos concitoyens déposent pour valoriser les formations qu’ils ont eu à faire, près de 80% sont incomplets parce qu’ils manquent une pièce, ou la procédure n’a pas été respectée ou parce que le diplôme n’a pas été retenu par les instances habilitées de l’enseignement que cela soit le Cames ou l’Anaqsup», dit-il. Cette commission a été créée à l’issue de la réforme du système Lmd.
Depuis sa création, les membres de la commission se réunissent deux fois dans le mois dans le cadre du secrétariat permanent pour recevoir les diplômes des concitoyens. «Depuis 2015, le secrétariat permanent a reçu 1.200 dossiers. C’est un souci légitime, lorsque l’on travaille et que l’on cherche à s’améliorer sur le plan professionnel dans un monde de science et de technologie. Nous sommes également dans un monde où il faut être à jour. C’est parfaitement légitime que les agents de l’administration ou du privé sentent le besoin d’améliorer leurs compétences pour mieux satisfaire à la demande de leurs entreprises pour l’Etat, ou à titre personnel. Nous nous rendons compte que 80% des dossiers sont incomplets parce que le diplôme n’est pas reconnu ou il manque une date. Il n’y a pas beaucoup de formation dans le privé, mais avec l’Anaq-Sup, nous sommes en train résorber le déficit», soutient Boubacar Siguiné Sy.
LA POLICE DES PARCELLES SAISIT 29.000 EUROS DE FAUX BILLETS
Le dimanche 25 Novembre 2018, dans l’après-midi, A Touré, cambiste établi à l’unité 8 des Parcelles Assainies, a reçu un coup de fil d’un certain M S Diallo qui lui a proposé un échange de 29.200 Euros en FCFA, l’équivalant de 18.850.000 FCFA. Sans se douter de quoi que ce soit, il fixe, dans les minutes qui suivent, un rendez-vous à son client, chez lui aux Parcelles. Diallo se présente au lieu convenu en compagnie de M Sow et I Diop qui venaient tous de Touba.
Prudent, le cambiste procède à la vérification des billets de banque et constate qu’ils sont faux. Interrogé sur la provenance des billets, Diallo panique. Sans chercher midi à quatorze heure, le cambiste enferme les suspects dans sa chambre et se rend au Commissariat des Parcelles Assainies. L’un avait un billet de 200 Euros et M S, 29.000 Euros en coupures de 50. Les hommes du Commissaire Marème Diao qui ont procédé à la vérification de leur véhicule, une Peugeot 207, ont découvert un passeport en apparence faux, appartenant à M Sow.
Interpellé, ce dernier a soutenu avoir obtenu le document avec l’aide d’une secrétaire, N M Sèye, demeurant à Ouakam, contre 200.000 Fcfa. Quant aux billets, ils lui ont été remis, selon ses dires, à Touba au quartier Darou Khoudoss, par un certain M Ndiaye, marabout. Auditionnée à son tour, la secrétaire N M SEYE a soutenu avoir agi sur instruction de son patron, Mouhamed Owo Labi, un ressortissant nigérian, propriétaire d’un multiservice situé à Ouakam.
Le déplacement au domicile du Nigérian n’a pas été fructueux. Selon sa femme trouvée sur place, son époux est absent du Sénégal depuis une année. M S Diallo, I Sow, M Diop et N M Sèye ont, tous les trois, été déférés devant le Procureur hier, pour association de malfaiteurs, tentative d’écoulement de faux billets et signes monétaires ayant cours légal au Sénégal et à l’étranger, faux et usage de faux.
TEXTE COLLECTIF
ÉTUDIANTS ÉTRANGERS EN FRANCE, OUVRONS LE DÉBAT
Que sait l'Etat français de ces familles qui se saignent pour payer le voyage, le visa, le logement de leur enfant et misent sur lui et la France pour espérer un avenir meilleur, un changement dans leur existence ?
Le Point Afrique |
Texte Collectif |
Publication 28/11/2018
Alors qu'elle voulait metttre en exergue l'attractivité de son enseignement supérieur, la France entend étonnamment augmenter les frais d'inscription pour les étudiants étrangers, dont 45 % sont africains.
Si le rapport 2018 de Campus France affiche fièrement et s'évertue par là même à classer la France premier pays d'accueil non anglophone, elle est et demeure depuis des décennies le premier pays d'accueil des étudiants africains principalement d'Afrique francophone. En effet, près de 45 % des étudiants internationaux sur le territoire français proviennent d'Afrique, les Marocains en tête avec 38 002 étudiants (11,7 %), talonnés par les Algériens (8,1 %), selon les derniers chiffres publiés en France. Les chiffres mondiaux ne cessent de croître et chaque pays a saisi les enjeux de cette mobilité entrants-sortants et déploie des programmes plus ou moins performants afin d'attirer les talents.
« Un risque de décrochage » réel
La France, cependant, ne profite pas de ce phénomène, malgré l'apparente renommée de ses prestigieuses écoles. Sa progression en termes d'accueil augmentant 2,5 fois moins vite que les autres pays, quand la Turquie, pour ne citer que cet exemple, observe en 2017 une augmentation de 178 % du nombre d'étudiants qui entrent sur son territoire. Un recul des universités et des écoles françaises qui a été mis en exergue par l'édition 2019 du QS World University Rankings, un classement multicritère publié par le cabinet spécialisé Quacquarelli Symonds (QS). Sont ainsi mis en avant la détérioration de la perception des diplômés par les employeurs, le taux d'encadrement (nombre d'étudiants par enseignant-chercheur) reflétant le manque de moyens face à la hausse des effectifs et une recherche menée dans les universités et les grandes écoles françaises jugée « moins percutante ».
En perte de vitesse, la France devrait pourtant porter une attention particulière à son attractivité, cette mobilité étant stratégique à plusieurs égards : rayonnement de sa culture, de sa langue et de son savoir-faire, transferts de compétences, diplomatie, politique d'influence ou « soft power », dynamisme de l'espace économique francophone. C'est aussi un enjeu diplomatique et économique majeur. En 2014, une enquête BVA pour Campus France évaluait à 1,65 milliard d'euros le bénéfice économique des étudiants internationaux en France, soit 3 milliards de dépenses publiques, contre 4,65 milliards d'apport économique des étudiants. Une manne financière non négligeable.
« Cette décision semble se baser sur un archaïsme diplomatique »
Au lieu d'effectuer cette prise de conscience, de mettre en place un véritable moratoire sur le sujet et d'y associer tous les acteurs dont les principaux concernés, le Premier ministre Édouard Philippe annonce une campagne de communication destinée aux pays non francophones et une hausse exorbitante des frais d'inscription pour les étudiants non ressortissants de l'Union européenne, touchant de plein fouet les étudiants les plus défavorisés et en remettant d'ailleurs en cause en un tweet méprisant leur motivation première, leur désir de France, leur volonté de participer au développement de leur pays et leur rêve. Au lieu des 170 euros actuels, 2 770 euros pour une licence correspondent respectivement en francs CFA à 111 132 et à 1 810 800. Des sommes faramineuses en plus des frais liés à la mobilité.
Que savent-ils de ces familles qui se saignent pour payer le voyage, le visa, le logement, et démontrer la solvabilité de leur enfant et misent sur lui et la France pour espérer un avenir meilleur, un changement dans leur existence, un renouveau dans leur pays ? Que savent-ils de leur parcours déjà difficile pour venir poursuivre leur cursus dans le pays des droits de l'homme ?
Pourtant, à Ouagadougou, le président de la République Emmanuel Macron faisait le pari de la jeunesse francophone africaine. À quoi sert donc le Conseil présidentiel pour l'Afrique si, au-delà de son silence assourdissant sur toutes les dérives en termes d'État de droit et de démocratie sur le continent africain, ce dernier est incapable d'éclairer l'Élysée sur une telle aberration ? Le start-upping à outrance et l'élitisme ne peuvent être la réponse à toutes les problématiques, il s'agit même d'un leurre qui risque d'hypothéquer l'avenir d'une partie de cette jeunesse, trompée par cette illusion.
Cette décision semble se baser sur un archaïsme diplomatique qui n'intègre pas la nécessité de revoir les rapports avec l'Afrique en matière de diplomatie économique. Puisqu'il s'agirait de faire preuve d'innovation diplomatique, de vision à long terme, en liant cette question aux mutations nécessaires (et demandées par les jeunesses africaines) pour les pays africains, à savoir, l'État de droit, la démocratisation, le respect des droits humains, et donc le terreau fertile qui permettrait aux pays d'origine de ces étudiants de miser davantage sur l'éducation, l'excellence académique et le retour des talents.
Cette décision ne répond à aucune logique, ni budgétaire, ni diplomatique, ni scientifique. Cette décision est une balle tirée à bout portant dans le dos de la francophonie, de sa jeunesse et de son avenir. Nous en demandons le retrait immédiat et l'ouverture d'un débat global sur les questions liées à la mobilité et l'accompagnement des étudiants internationaux.
YANNICK W.J NAMBO, Auteur et consultant, cofondateur de l'ONG DIPLO21
JULIE Dénès, auteure, juriste, cofondatrice de l'ONG "DIPLO21", Fondatrice "Les Berceaux de la Francophonie"
«Y EN A MARRE A LE MEME STATUT QUE LES ASSOCIATIONS DE QUARTIERS»
Lors du vote du budget de son ministère, Aly Ngouille Ndiaye s’est prononcé sur le retrait d’agrément de Lead Afrique Francophone et donné les raisons de cette décision. Selon le premier flic du pays, «Y en a marre n’a le droit de recevoir de l’argent que de ses membres, parce qu’il a le même statut que les associations de quartiers. C’est ce qui se trouve dans les textes du code civil sénégalais».Il soutient que Fadel Barro et ses camarades ont obtenu leur récépissé en 2013 à l’image d’une Association sportive et culturelle (Asc). «Y en a marre et ceux qui le financent doivent respecter le code des obligations.
Lead Afrique Francophone n’est pas une ONG, mais une association étrangère de droit sénégalais. Le ministère de l’Intérieur lui avait donné une autorisation et après on a vu qu’elle n’a pas respecté les règles, on a retiré son autorisation d’exercer », argue Aly Ngouille Ndiaye. Cela dit, il estime que Lead Afrique Francophone a le droit de faire un recours gracieux et de revenir à la charge. Au Sénégal, révèle le ministre de l’Intérieur, il existe plus de 19.000 associations et 500 ONG. «Et sur ces 500 ONG, il n’y a que 123 qui donnent des programmes d’investissements. Et on a constaté que plus de 60ONG ne sont pas dans le répertoire. Tant que je serai là, on y mettra de l’ordre», avertit Aly Ngouille Ndiaye.
Par Amandine Rushenguziminega
L’EXEMPLE DE LA SUISSE, PREMIERE PLACE DES JURIDICTIONS SECRETES AU MONDE
La lutte contre les flux financiers illicites en provenance d’Afrique
Les flux financiers illicites (FFI) ont une importance capitale sur le développement économique, social et même politique de l’Afrique. Ils contribuent à appauvrir le continent. Durant ces cinquante dernières années, l’Afrique a perdu plus de 1’000 milliards de dollars dû aux FFI.
Qu’est-ce que les flux financiers illicites (FFI) ?
Selon le « Rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique », datant de 2015 et établi à la demande de la Conférence conjointe de l’Union Africaine (UA) et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) « Il s’agit des fonds qui sont reçus, transférés ou utilisés de façon illégale. »
Ce rapport et son Groupe de haut niveau, dirigé par l’ancien Président d’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, décrit l’importance qu’ont les FFI sur le développement économique, social et politique du continent africain. Plus important en-core, et toujours selon ce même rapport, il est constaté que durant les 50 dernières années, l’Afrique a perdu plus de 1’000 milliards de dollars dans les flux financiers illicites. Montant équivalent presque à l’ensemble de l’aide publique au développement qu’elle a reçu. 1’070 milliards de dollars plus exactement, selon l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Il est estimé, chaque année que du fait de ces flux, l’Afrique perd plus de 50 milliards de dollars.
La Suisse : mauvais élève du secret bancaire
Comme relevé par Juan Pablo Bohoslavsky, « La Suisse est une place financière de premier plan et un centre mondial pour la gestion transfrontalière d’avoirs privés, dont la part de marché mondiale est estimée à 25 %. Son secteur fi-nancier contribue à hauteur de 9,1 % au produit intérieur brut (PIB), et les avoirs détenus dans les banques suisses par des titulaires non résidents de comptes de dépôts s’élèvent à 2 920 milliards de francs ».2
Nous nous souvenons des Pana-ma Papers 3, en 2016, ainsi que des Paradise Papers4, en 2017, fuitant des millions de documents dénonçant les pratiques frauduleuses de cabi-nets d’avocats et de leurs clients, ont livré des informations sur des milliers de sociétés offshore. Ces données ont été partagées avec l’International Consortium of Investigative Journalists (le consortium international pour le journalisme d’investigation), basé à Washington. Ce même consortium avait publié en 2015 plusieurs recherches d’investigation dénonçant la branche suisse d’une des plus grandes banques au monde, la HSBC, qui faisait des affaires avec des fraudeurs et des criminels du monde entier. Elle rassurait ses clients de la confidentialité et la non-transparence de ses politiques, et qu’elle ne partagerait pas les données de leurs comptes en banque, même si les preuves suggéraient que les comptes n’étaient pas déclarés aux autorités des pays d’origine de leurs clients, favorisant ainsi la fraude fis-cale.5
Selon le Financial Secrecy Index (indexe du secret bancaire) du Tax Justice Network (TJN) publié au 31 janvier 2018, la Suisse est en première position dans la liste des 10 juridictions au monde promouvant le secret bancaire. Les juridictions secrètes, ou plus communément, les paradis fiscaux, comme la Suisse, utilisent le secret bancaire pour attirer les flux financiers illicites, illégitimes et abusifs. 6 Ceci produit des impacts directs sur des pays plus « vulnérables », ne possédant pas d’institutions juridiques et politiques solides pour contrer ces fraudes, et contrer les FFI.
La lutte contre les FFI et les juridictions secrètes : importance du partage de la connaissance
Une fois par année, Trust-Africa, Tax Justice Network Africa (TJNA)7, le Pan African Lawyers Union (PALU)8 (Union panafricaine des avocats) et d’autres acteurs clés du continent africain ainsi que ceux de certains pays occidentaux se réunissent pour discuter des enjeux et défis des FFI provenant d’Afrique. Cette année, la 6ème édition de la « Conférence Pan Africaine sur les flux financiers illicites et l’imposition » a eu lieu du 17 au 18 octobre 2018 à Nairobi, la capitale du Kenya, située en Afrique de l’Est. Plusieurs thèmes ont été abordés mais plus précisément le lien entre les FFI et la corruption, comment ceux-ci affectent les régimes fiscaux nationaux, ainsi que le défi du partage des connaissances en la matière avec les populations concernées.
Il a été noté que les campagnes de sensibilisation lancées en Afrique, comme la campagne « Stop the Bleeding » 9 (Arrêtons la saignée), lancée par TrustAfrica en collaboration avec d’autres organisations de la société civile, doivent être revues et rediscutées afin de créer de nouveaux plaidoyers à utiliser sur le terrain pour renforcer les actions en faveur de la lutte contre la corruption et des changements de politique continentale. Il est très important de partager les informations et connaissances sur les FFI et leurs liens avec la corruption auprès des populations. Ceci se fait de plus en plus au travers de campagnes digitales utilisant Twitter ou Facebook afin de toucher le plus de monde possible. Il est crucial que les citoyen(ne)s prennent conscience du coût humain que la corruption et les FFI ont sur leurs vies afin de se sentir concernés par le problème et de participer à rendre leurs gouvernements et les entreprises responsables.
C’est pourquoi TrustAfrica 10 a créé une plateforme de connaissances sur son site internet, qui est une base de données qui met à disposition du public plusieurs documents expliquant le phénomène ainsi que ses défis. Cette plateforme permet de collecter les informations et connaissances sur le sujet afin d’en informer le grand public.
Par Amandine Rushenguziminega
TrustAfrica
ERIC BIB, LE GRIOT DU BLUES !
L’un des plus éminents bluesmen américains Eric Bibb publie Global Griot, en collaboration avec Habib Koité et Solo Cissokho - Sur les pistes de ce double-disque, deux héritages s’éclairent et se confrontent
L’un des plus éminents bluesmen américains Eric Bibb publie Global Griot, en collaboration avec Habib Koité et Solo Cissokho. Sur les pistes de ce double-disque, deux héritages s’éclairent et se confrontent : l’art des conteurs, des passeurs d’histoire d’Afrique de l’Ouest, et celui des bluesmen du Mississippi. Un croisement prolifique pour se réapproprier son héritage !
Avec son chapeau, ses 67 ans qui en paraissent 45, sa guitare et sa quarantaine d’albums au compteur, l’Américain et Suédois d’adoption Eric Bibb s’impose comme un homme de racines. Sa fidélité au blues le définit, tout comme son attachement aux traditions et aux chansons qui portent en elles l’histoire de ses ancêtres, arrachés à leur terre, exploités comme esclaves dans les champs de coton. Cet héritage, il le créolise, le confronte à d’autres couleurs : le folk-blues de Lead Belly, revisité avec l’harmoniciste Jean-Jacques Milteau (Lead Belly’s Gold, 2015) ; les influences cajuns avec Deeper in the well (2012)… Mais aussi l’Afrique, et la terre rouge vif du Mali, lors d’une collaboration avec le guitariste et chanteur Habib Koité (Brothers in Bamako, 2012) ; ou le Sénégal, aux accents soul et gospel, avec le joueur de kora Solo Cissokho sur Jericho Road, en 2013. À travers ces deux derniers disques, Eric Bibb a découvert la terre de ses ancêtres. Un choc. Une évidence. "La première fois que j’ai foulé le sol africain, c’était dans le Nord, en Algérie, puis dans l’Est – au Kenya, en Tanzanie. D’emblée, j’ai éprouvé une certaine familiarité, avec les couleurs, les odeurs, la nourriture, raconte-t-il. Mais lorsque j’ai atterri au Mali, cette sensation s’est renforcée comme si j’étais chez moi, et que la terre parlait à mon esprit. Je suppose que mes racines proviennent d’Afrique de l’Ouest, du Sénégal ou de Gambie. Mes amis africains pensent même que je suis d’origine bambara…"
Pour l’amour de la kora
Ces rencontres avec la terre africaine et ces artistes furent le point de départ de son nouveau disque, Global Griot, qui invite sur ses pistes Habib Koité et Solo Cissokho. La culture des griots, ces bardes, ces conteurs d’Afrique occidentale, Eric Bibb la rencontre à l’enfance – un coup de foudre. Ainsi se rappelle-t-il : "J’avais 14 ans. Un ami m’avait offert un vinyle jaune comme le soleil. Sur ses sillons, il y avait de la musique guinéenne, avec de la kora : le plus beau son que j’avais entendu de toute ma vie ! Ça me parlait au cœur, de façon si familière ! Dès lors, cette musique et cette culture sont devenues une obsession. Je me suis mis à écouter tous les joueurs de kora et les chanteurs mandingues. Et à chercher un moyen de les connecter avec le blues américain."
Sur ce disque, avec ses complices, Eric Bibb y parvient parfaitement. Par-delà les techniques instrumentales, il établit aussi une relation forte entre l’art des griots et celui des bluesmen. "Un griot, c’est une personne qui possède un grand réservoir d’histoires, qui connaît la valeur de la famille, et celle de la communauté. Le griot garantit la cohésion de l’Afrique, explique-t-il. De la même façon, les troubadours folk-blues du Mississippi, tels John Hurt ou Big Bill Broonzy, gardent la tradition en vie. Ils partent d’une histoire ultra-locale, pour la partager avec le monde entier. Pour moi, en raison de l’histoire traumatique africaine-américaine, à cause du racisme, il faut absolument perpétuer ces héritages. Les premiers artistes de blues sont, à mon sens, des griots américains… Et sur ces questions, la musique reste peut-être la réflexion la plus poussée. Avec elle, tu ne peux pas mentir. Ce sont l’âme et le cœur qui chantent."
Récupérer son héritage
Lorsqu’on lui demande si lui-même est un griot, Eric Bibb répond, sans même sourciller : "yes". À ce terme, dans son disque, il accole pourtant le terme "global". Il développe : "Je fabrique un blues nomade. Je viens des USA mais je réside en Suède, j’ai voyagé dans le monde entier, visité un tas d’endroits, entendu des musiciens d’horizons divers : forcément, ça influence ma musique ! Disons qu’à ces racines blues, à l’art des griots, j’ajoute une multitude de couleurs et d’épices. Aujourd’hui, les griots, tels Habib Koité ou Solo Cissokho voyagent dans le monde entier : des conteurs qui partent de leur village et ramènent dans leur malle aux histoires d’autres trésors !", dit-il.
Avec Global Griot, Eric Bibb livre donc un double-disque – "j’avais trop d’idées et trop d’amis avec lesquels je voulais collaborer", assume-t-il. – qui surfe sur plusieurs styles, du reggae au blues, en passant par la folk. Ses chansons de poètes abordent des thèmes divers, tels la famille, l’histoire, l’amour, les enfants, la politique…
Sous l’apparente légèreté de ses mélodies, le discours d’Eric Bibb se fait plus profond encore, enraciné, voire spirituel, connecté aux ancêtres. "Par la musique, je tâche d’entendre les blessures de l’esclavage, dit-il. Ce disque s’impose pour moi comme une façon de me reconnecter à l’Afrique à travers des moyens pacifiques. Je récupère mon héritage violemment arraché. Mon disque sonne comme une sorte de revanche douce."
"J'AI LA CHANCE D'AVOIR UNE ÉPOUSE ADMIRABLE, DÉVOUÉE, QUI ME BOUSCULE"
Dans son livre intitulé « Le Sénégal au coeur », Macky Sall rend un vibrant hommage à son épouse, Marième Faye Sall et explique l’important rôle qu’elle joue à ses côtés - Morceaux choisis
« J’ai (…) la chance d’avoir à mes côtés une épouse admirable, dévouée et dotée d’un sens extrêmement aigu des réalités et des situations. Elle me bouscule, elle aime user de moquerie avec moi, mais elle est mon plus grand soutien. Avec humour et joie de vivre, elle me tient debout. Pour Marème, la famille prime sur tout. Il est une décision de Marème que je me plais à rappeler, tant elle me semble le témoignage le plus émouvant et le plus éloquent de la pureté de ses sentiments et du sens qu’elle a de son rôle d’épouse et de mère.
L’histoire de notre premier enfant
Notre premier enfant naquit alors qu’elle était étudiante. Un jour, afin de pouvoir aller en cours, elle avait confié notre fils à l’épouse de notre ami, le regretté Ousmane Masseck Ndiaye. C’est d’ailleurs le nom de cette dame que nous avons donné à notre fille. Installé chez nos amis, notre petit garçon n’arrêtait pas de pleurer. La dame, inquiète, et ne sachant quoi faire, finit par m’appeler.
J’étais à mon bureau : elle m’explique qu’il refuse de s’alimenter et de prendre le biberon. Très inquiet, je me rends chez elle. Effectivement, il continuait de pleurer, je l’ai pris avec moi et nous nous sommes rendus à la Fac où étudiait ma femme. Nous avons fait irruption en plein cours. Je lui explique ce qui se passe. Elle a pris le bébé et elle lui a donné le sein : il s’est calmé aussitôt. Je lui ai dit : «On rentre à la maison.» Ce fut son dernier cours : «Maintenant, je vais m’occuper de mon fils», avait-elle dit. Son mérite est d’autant plus grand qu’elle avait choisi de mettre un terme à une formation au bout de laquelle elle serait devenue ingénieure, comme son mari, et aurait exercé un métier dans lequel elle aurait sûrement brillé.
Elle quitte ses études pour s’occuper de sa famille
Marème est, depuis toujours, engagée politiquement à mes côtés. Nous nous sommes mariés en 1993. Pendant sept ans, j’ai été un jeune cadre avec beaucoup de charges mais, avec les amis et les camarades, on passait de très belles soirées en nous recevant les uns les autres. Marème a toujours joué les conciliatrices : psychologue, elle sait arrondir les angles, ménager les susceptibilités et contribuer à la résolution de nombre de problèmes. Elle harmonise, car à moi, le temps me fait défaut.
Sans elle, je ne pourrais accomplir ma mission au niveau où je l’ai placée. Marème a le rire et l’humour communicatifs. Personnellement, je serais un peu plus austère. J’aime bien bousculer mes cousins sérères, par exemple utiliser ce que l’on nomme la «parenté plaisante». Entre certains patronymes, dans les grandes familles auxquelles nous appartenons tous, il y a des histoires anciennes, des conflits enterrés, on peut s’envoyer des vannes. On chahute et ça rétablit l’équilibre, pour le meilleur et pour le rire. Je suis sévère, peut-être, mais j’espère être juste, vivre des moments de joie malgré la pression des urgences et des charges. »
TEXTE COLLECTIF
IL SERAIT SAGE QUE LES AFRICAINS SORTENT DE LA DÉPENDANCE À LAQUELLE ILS SONT SI HABITUÉS
En Afrique, les funérailles donnent lieu à un élan de générosité - La communauté se retrouve autour de la famille éplorée et lui apporte un soutien financier - Que deviendrait l’Afrique si nous appliquions ce principe pour soutenir sa transformation ?
Le Monde Afrique |
Texte Collectif |
Publication 28/11/2018
Sur le continent africain, les funérailles donnent souvent lieu à un élan de générosité. La communauté se retrouve autour de la famille éplorée et lui apporte un soutien financier, parfois considérable, pour pallier au manque de revenus. Ce mécanisme culturel fondé sur la solidarité panafricaine est une sorte d’assurance communautaire. Ainsi, existent déjà au sein de nos communautés des moyens permettant de soutenir la résilience des plus vulnérables.
Que deviendrait l’Afrique si nous appliquions ce même principe pour soutenir sa transformation ? Il est d’autant plus important que les ressources individuelles y servent la cause collective, que de nombreux pays n’ont pu, malgré de forts taux de croissance, permettre une création de richesses qui donne des opportunités aux plus vulnérables. La question de la croissance inclusive pourrait bénéficier de la mise en place de mécanismes de mutualisation, car une partie de la population africaine et de sa diaspora a des ressources qui pourraient accélérer la marche vers le progrès pour tous sur le continent.
Une décision historique
Ainsi, la mobilisation de financements innovants pour la transformation du continent africain est cruciale. La communauté internationale s’essouffle, dans un contexte où le chemin vers la prospérité du continent africain leur semble brumeux, alors même que leurs ressources sont détournées vers d’autres priorités. En réalité, la communauté internationale ne peut plus financer le développement du continent. L’Union africaine, la communauté de 55 pays africains chargée de promouvoir l’unité, la solidarité, et le développement, en est bien consciente.
Les chefs d’Etat et de gouvernements de ses pays membres se sont engagés en 2016 à mettre en place une taxe de 0,2 % sur les produits d’importation éligibles pour financer le budget de fonctionnement de l’Union, ainsi que son budget programme et celui de ses opérations de la paix. Les démarches permettant la mise en œuvre de cette décision historique ont débuté dans une vingtaine de pays. La taxe devrait contribuer au budget de l’Union à hauteur d’un milliard de dollars (880 millions d’euros) si elle est appliquée par les 55 pays de l’Union africaine et permettre de financer intégralement les budgets annuels de l’Union.
Pour cela, il faudrait que l’ensemble de ces pays accélère le processus national pour son application. A ce jour, le budget de l’Union africaine – environ 700 millions de dollars (quelque 616 millions d’euros) en 2019 – reste financé à 59 % par la communauté internationale, à l’image de certains pays africains, dans lesquels près de 60 % des budgets nationaux sont financés par les partenaires internationaux.
La mutualisation des ressources
Les pays réticents ou peu convaincus peuvent s’inspirer des progrès de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui finance son budget grâce à une taxe communautaire de 0,5 % des marchandises importées des pays tiers hors Cédéao. Aujourd’hui, après vingt ans de mise en œuvre, le financement extérieur ne représente pas plus de 15 % de son budget de fonctionnement. C’est une avancée significative, malgré les arriérés de paiement de nombreux pays.
En complément de la mise en place de taxes communautaires, dont l’acceptation et l’applicabilité seront dans les faits longues et difficiles dans certains pays membres de l’Union africaine, la mutualisation des ressources pourrait être utilisée comme un mécanisme financier supplémentaire. Mise à contribution, une partie du 1,2 milliard d’Africains et membres de la diaspora pourrait investir pour le présent et épargner pour les générations futures. Les innovations technologiques en matière de canaux de distribution financiers sont une opportunité. Les Africains sont parmi les premiers utilisateurs du « Mobile Money » par exemple. Mais pour y arriver, notre volonté individuelle doit s’inscrire dans la durée comme un don intergénérationnel vers une prospérité partagée pour tous.
Ainsi, en février 2019, lors du sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine, tous les regards seront tournés vers Addis-Abeba, la capitale éthiopienne où se trouve le siège de l’institution panafricaine. Dans le climat international actuel, marqué par des poussées nationalistes assumées dans de nombreux pays, il serait sage que les Africains sortent de la dépendance à laquelle ils sont si habitués et qu’ils explorent de nouveaux mécanismes de financement du développement. Nous ne pouvons attendre la mort de l’Afrique pour devenir les plus grands donateurs à nos propres funérailles. Un chemin semé d’embûches, mais surmontable, reste donc à parcourir.
Assia Sidibé est directrice des relations avec les gouvernements d’Afrique de l’Ouest et du centre pour l’African Risk Capacity et Carl Manlan est directeur des opérations de la Fondation Ecobank.
Renouveler le contrat d’Aliou Cissé jusqu’à l’horizon 2021. C’est l’objectif clairement affiché par la Fédération sénégalaise de football (FSF). Mais pour l’heure, c’est de la revalorisation salariale du sélectionneur des Lions dont il est question. Le dossier a été déposé sur la table du ministre des Sports, Matar Bâ
Le contrat du sélectionneur national, Aliou Cissé prend fin le 5 mars 2019. Soit, à quatre mois du démarrage de la Coupe d'Afrique des nations de football, prévue du 14 juin au 15 juillet 2019 au Cameroun. Ce qui fait que depuis quelques temps, il est question du renouvellement de ce bail avec la Fédération sénégalaise de football ; même si c'est l'Etat du Sénégal qui paie le salaire du coach national. Sur ce point, la volonté clairement exprimée par Me Augustin Senghor et réitérée à chaque moment, c'est de reconduire l’ancien capitaine des Lions jusqu'en 2021. L'argument est simple. Jusque là, Cissé à atteint l'ensemble des objectifs qui lui ont été assignés. Qualification à la Can 2017 et une place de quart de finaliste au Mondial 2018. Ce fut le cas au Gabon. Puis le retour des «Lions» à la coupe du monde. Ce que Aliou Cissé a aussi réussi à réaliser à Polokwane, en Afrique du Sud en novembre 2017.
Toutefois, l’élimination en quart de finale face au Cameroun, mais surtout, celle plus que prématurée au Mondial russe, dès le premier tour, après un départ en trombe, ont laissé un goût d'inachevé à beaucoup d'observateurs. Pis, la déception est également grande au niveau de l'opinion publique nationale. Ce qui semble mettre fin à l'état de grâce de l'ancien capitaine des Lions en 2002, qui n'a que trop duré. D'ailleurs, excepté Claude Leroy (1990 à 1992), aucun technicien n'a eu une longévité pareille sur le banc des Lions. Pis, après chaque CAN, le Sénégal s'était séparé de son coach. Feu Bruno Metsu avait lui décidé de s'engager dans le Golfe. Mais, au-delà du bail de Cissé, pour le moment, c'est le dossier sur l'augmentation de son salaire qui a atterri sur la table du ministre des Sports, Matar Ba.
ALIGNER CISSE SUR GIRESSE OU FAIRE PLUS !
Selon des sources dignes de foi, la FSF voudrait revaloriser les émoluments de Aliou Cisse qui émargerait à 9 millions de FCFA nets. Un salaire qui est encore loin de celui que percevait Alain Giresse. Le technicien français qui a conduit l'équipe à la CAN 2015 toucherait 13 millions FCFA. C'est le technicien le mieux payer dans l'histoire du football sénégalais. 13 millions nets sans compter un véhicule et un appartement qui lui servait de logement de fonction. Au niveau du département des Sports, certaines indiscrétions nous soufflent que Matar Ba serait prêt à s'aligner. Mieux, le maire de Fatick n'hésiterait pas à faire mieux par rapport au salaire d'Alain Giresse.
Toutefois, le patron du sport sénégalais attendrait en retour le trophée continental qui fuit le Sénégal depuis 1960. L'ancien président de la République, Abdou Diouf n'avait-il pas dit: "kou deef lou reey, aam lou reey".