Le comité d’organisation de l’inauguration du Musée des civilisations noires a convoqué hier une conférence de presse pour faire une présentation de celui-ci et les différentes activités prévues pour l’exposition inaugurale. «Cette conférence est destinée à mettre tout le monde à niveau par rapport à ce qui est en train de se faire depuis deux ans maintenant en direction de l’ouverture du musée prévue le 6 décembre 2018», a introduit le directeur général dudit musée. Qui a ajouté que «le seul héritier du Festival mondial des arts nègres est ce Musée des civilisations noires».
Et le Pr Amady Bocoum de poursuivre : «Il n’y a qu’un moyen de fixer la culture, c’est de la mettre en livre ou en musée. Et ce bâtiment traduit la continuité des affaires de la République, car le projet a été reconnu d’utilité publique le 24 janvier 1974 par le gouvernement du Sénégal. Le Président Wade a posé la première pierre le 20 décembre 2011 et le Président Macky Sall a décidé que ce projet va être effectivement réalisé.» M. Bocoum a également annoncé que l’exposition inaugurale dans les dimensions qui seront les siennes, compte tenu des délais qui s’imposent à eux, exprimera l’identité du Musée des civilisations noires comme étant un enfant du Festival mondial des arts nègres et de la longue marche du panafricanisme, mais également comme un message adressé aux jeunes générations pour les accompagner dans la tâche d’affirmation d’une présence africaine dans le monde d’aujourd’hui.
Selon lui, l’exposition manifestera l’œuvre de civilisation dont l’Afrique a été le foyer, sur le continent et les diasporas, ensuite elle présentera la capacité africaine de produire des civilisations de la rencontre. Ainsi, a-t-il dit à côté de la créativité continue des spiritualités endogènes, l’appropriation africaine des religions sera mise en évidence. Aussi, a poursuivi le directeur du Musée, «il sera montré que les terribles épreuves de l’esclavage ont aussi manifesté la résilience, la résistance et le potentiel révolutionnaire dont témoignent les expériences des Peuples africains sur le continent et dans les diasporas africaines, faisant ainsi la mondialisation de la négritude la création continue de cultures vivantes».
LES DISCIPLES DE CHEIKH BETHIO THIOUNE EN GREVE DE LA FAIM ILLIMITEE
Affaire du double meurtre de Medinatoul Salam
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 28/11/2018
Le Forum du justiciable invite les autorités judiciaires à organiser dans les meilleurs délais le procès des Thiantacounes détenus à la maison d’arrêt et de correction de thiès suite à l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam en avril 2012. il s’agit de 9 disciples du guide cheikh Béthio Thioune qui ont décidé d’observer, à compter de ce lundi 26 octobre, une grève de la faim illimitée — quitte même à se suicider — jusqu’à obtenir satisfaction. Ces Thiantacounes qui « ne veulent pas être libérés » exigent « un procès juste et équitable ». Ils souhaiteraient être édifiés sur leur sort après plus de six ans de détention préventive. d’ailleurs, ils ont écrit à l’association de soutien aux personnes détenues. Laquelle a alerté les autorités compétentes sur ces « menaces sérieuses de suicide collectif ». les mis en cause ont aussi écrit aux familles des victimes pour « demander pardon »
cheikh Faye, Mamadou Hann, Aly Diallo, Al Demba Diallo, Demba Kébé, Adama Sow, Balla Diouf, Mor Talla Diop, Abdoulaye Diouf, en détention préventive à la maison d’arrêt et de correction (Mac) de Thiès depuis avril 2012, sont au bout du gouffre. en tout cas à bout de nerfs. ces disciples de cheikh Béthio Thioune placés sous mandat de dépôt dans le cadre du double meurtre des nommés Bara Sow et Babacar Diagne menacent de « se tuer dans leurs cellules » si leur procès n’est pas organisé dans les plus brefs délais. Leur slogan : «notre procès ou la mort ». ils ont entamé une grève de la faim illimitée ce lundi 26 novembre et ont boudé les repas du jour qui leur ont été servis par l’administration pénitentiaire. leur angoisse est devenue insoutenable entre quatre murs. cheikh Faye, chambellan de cheikh Béthio Thioune, a perdu sa mère le mois dernier. Sa fille, Mame Béthio Thioune Faye, a échoué à l’examen du baccalauréat du fait que l’incarcération de son père à qui il est très attaché taraude, à tout instant, son esprit. Les frères Al Demba Diallo et Aly Diallo ont perdu, eux aussi, leur père l’année dernière.
Pape Hann a perdu ses deux parents, et Mor talla Diop, sa mère. le tout pendant qu’ils se trouvent en prison. Des situations qui ont fini par créer le mal vivre de ces détenus orphelins qui souffrent dans leur chair pour avoir perdu leurs parents dans de telles situations en leur absence. ils n’ont pas pu assister aux funérailles des leurs faute d’avoir eu la permission de l’administration pénitentiaire. ils disent avoir mal quand ils entendent les épouses de Babacar Diagne et de Bara Sow, les deux victimes, dire qu’« ils doivent mourir en prison ». ils se défendent d’« être les bourreaux des maris de ces femmes » et veulent que la justice écoute leur version des faits. Aujourd’hui, leur avocat, Me Faty, estime que six longues années de détention préventive sont inamissibles. « ils demandent juste à être jugés. c’est une injustice de les avoir privés de leur liberté depuis 2012. Aujourd’hui, ils ont le moral très bas. ils sont au bout du gouffre étant entendu qu’ils sont placés sous mandat de dépôt pendant 6 longues années sans être jugés. ils ont droit à un procès équitable », souligne l’avocat de la défense. et d’indiquer qu’« ils bénéficient toujours de la présomption d’innocence ».
Selon Me Faty, « cette incarcération ne dit pas son nom. ces gens méritent au moins un minimum de dignité. c’est exagéré ». en prison depuis 6 ans et 6 mois, ces Thiantacounes qui exigent un « procès juste et équitable », regrettent que « la présomption d’innocence ne soit pas respectée dans cette affaire ». « non seulement l’état refuse de nous juger mais encore il nous jette en pâture à une opinion qui nous traite de meurtriers » s’insurgent-ils. et de se lamenter : « nos enfants et nos familles souffrent de cet état de fait. Certains de nos parents qui ont souffert de nous voir en détention sont morts de chagrin ».
UN DOSSIER QUI SERAIT DEVENU TRES POLITIQUE
les mis en cause ont peur que le gouvernement ne renvoie leur procès après la présidentielle de 2019. ce gouvernement aurait-il peur de voir cheikh Béthio et les 4 autres prévenus en liberté provisoire retourner en prison si le procès était organisé ? ce d’autant que nombre de Thiantacounes pensent que « Macky Sall ne veut pas prendre ce risque surtout qu’il veut engranger les suffrages des nombreux disciples de cheikh Béthio Thioune ». Selon les grévistes de la faim, « ce dossier est devenu très politique ». ainsi, après avoir observé une diète pendant plus d’une semaine au mois de juin, ces 9 Thiantacounes ont décidé de jouer leurs dernières cartes. après des promesses fermes de tenir leur procès, ils avaient accepté d’arrêter leur mot d’ordre de grève en juin dernier. le ministre de la Justice, Pr Ismaïla Madior Fall, avait même annoncé « la disponibilité des fonds pour la tenue du procès des Thiantacounes ». Seulement voilà, depuis lors beaucoup d’eau a coulé sous les ponts sans qu’il y ait eu de procès. Pis, ces manifestants ont l’impression d’« être lâchés par le guide des Thiantacounes qui ne fait jamais cas de notre détention à la maison d’arrêt et de correction de Thiès ».
Cheikh Béthio Thioune, qui bénéficie d’une liberté provisoire, est lui aussi incriminé dans l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam avec vingt (20) autres de ses disciples. Quatre de ses co-accusés, notamment Samba Ngom, Serigne Saliou Barro, Alassane Ndiaye et Aziz Mbacké Ndour, ont bénéficié de la liberté provisoire alors que les seize (16) autres prennent leur mal en patience en prison. toutes leurs demandes de liberté provisoire ont été rejetées par le juge d’instruction en charge du dossier. le plus curieux dans ce dossier, c’est que l’auteur principal présumé, est en liberté provisoire tandis que des complices supposés croupissent en prison ! les 20 sont accusés d’association de malfaiteurs, de meurtre avec barbarie, de recel de cadavres, d’inhumation sans autorisation administrative entre autres. Pour rappel, en avril 2012, Bara Sow et Ababacar Diagne et d’autres disciples se sont présentés au domicile de cheikh Béthio Thioune à Médinatoul Salam pour renouveler leur acte d’allégeance. des échauffourées ont par la suite éclaté entre disciples du cheikh. Ababacar Diagne, qui aurait reçu un coup de feu mortel, et Bara Sow, tué par arme blanche, seront inhumés dans la brousse de Médinatoul Salam, dans un terrain appartenant au cheikh Béthio Thioune.
ME MASSOKHNA KANE ALERTE, MBALO DIA THIAM LE DISQUALIFIE
A en croire le président de « Sos consommateurs », le boycott des séances de vaccination serait un danger pour les enfants
Le boycott des activités de vaccination inclus dans les plans d’actions de l’alliance and Gueusseum serait un danger pour les enfants et les femmes enceintes qui doivent se faire vacciner, selon le président de l’association sénégalaise pour la défense des consommateurs, Sos consommateurs. c’est pourquoi Me Massokhna Kane demande à l’état d’entamer des discussions avec cette intersyndicale qu’il invite à reprendre les séances de vaccination. Mballo Dia Thiam, loin de se réjouir de cette médiation, la discrédite même.
Le plan élargi de… grève de l’alliance and Gueusseum constituerait un danger pour la vaccination au Sénégal. L’alerte est lancée par le président de l’association Sos consommateurs pour qui les « grèves abusives » de ces travailleurs de la santé, notamment les prestataires de service, risquent de compromettre le succès du Sénégal lié à sa « bonne » couverture vaccinale. Laquelle se déroule dans le pays depuis 1979 avec « un des meilleurs taux de couverture en Afrique et qui fait reculer plus de 12 maladies évitables jadis mortelles et responsables d’épidémies », selon Me Massokhna Kane. d’après ses estimations, le Programme élargi de vaccination (Pev) permet chaque année de couvrir plus d’un million d’enfants qui reçoivent l’ensemble des13 vaccins actuellement couverts par ledit programme et de vacciner plus de 580 000 femmes enceintes pour lutter contre le tétanos maternel et néonatal. Dans le cadre de leur plan d’actions, les grévistes de l’alliance and Gueusseum boycottent même les séances de vaccination des enfants et des femmes enceintes (pour le tétanos).
Pour faire pression sur le gouvernement, les camarades de Mballo dia Thiam et Sidiya Ndiaye retiennent les données sanitaires qu’ils refusent de donner aux autorités. allant même « par endroits jusqu’à restituer aux autorités les vaccins et le matériel », a accusé le porte-parole des consommateurs qui n’a pas manqué de charger les camarades de Mballo dia Thiam. « Ils sont conscients du grand danger auquel sont exposés les enfants et les femmes enceintes dont le calendrier de vaccinations n’est plus respecté », a soutenu Me Kane qui se demande en outre si ces grévistes sont également conscients de leur « grande responsabilité, éventuellement pénale » pour avoir laissé les enfants et femmes enceintes à la merci des… virus et autres bactéries en roue libre dans une atmosphère hostile. Faisant donc courir à cette catégorie de la population le risque d’attraper les « treize maladies ciblées », qui sont « mortelles » et qui seraient pourtant « évitables », selon Me Massokhna Kane. il invite par conséquent l’intersyndicale and Gueusseum à reprendre les séances de vaccination des enfants et des femmes enceintes « qui restent une cible innocente et vulnérable ».
LA FIN DE NON RECEVOIR DE MBALO DIA THIAM
Après avoir chargé les syndicalistes grévistes, et comme pour jouer au médiateur, Me Massokhna Kane, dans son communiqué, demande aux « autorités compétentes de l’Etat de recevoir de toute urgence les syndicats concernés pour les écouter et entamer des discussions pour que la paix sociale soit restaurée dans ce secteur vital ». interpelé sur cette sortie médiatique du président de Sos consommateurs, Mballo dia Thiam disqualifie tout de go son auteur. « Rien n’est nouveau dans ce qu’il dit. Il est habitué des faits. On lui concède tous ses commentaires. S’il ne demande pas à ce que nos salaires soient coupés — même si on ne court pas derrière un salaire, nous sommes dans un combat légitime pour la défense de nos intérêts matériels et moraux —, il fait dans quelque chose allant dans ce sens. Ce qu’il devrait plutôt faire, c’est de réclamer des soins à ceux qui le lui doivent. Il n’a qu’à s’adresser à ceux-là qui vendent les soins. Il est certes avocat mais il défend les intérêts des consommateurs. Maintenant, s’il veut prendre la place du Procureur, il n’a qu’à la prendre. En revanche, s’il veut un service concret, il n’a qu’à nous écrire directement », a martelé ce coéquipier de Sidiya Ndiaye pour qui Me Massokhna Kane est vraiment contradictoire dans son raisonnement. « On ne peut pas charger des gens et en parallèle vouloir être médiateur », a fulminé Mballo Dia Thiam.
LE DOUANIER PREND TROIS MOIS DE PRISON DE SURSIS APRES AVOIR SOUTIRE 5.200.000 F A SES VICTIMES
Souleymane Ba, âgé de 37 ans, domicilié à la Sicap Mbao, a comparu hier à la barre des flagrants délits du tribunal de grande instance de Dakar. L’agent de douane était poursuivi pour des faits d’escroquerie. le montant du préjudice qu’il a causé à ses victimes, Rokhaya Ba et Oumar Sylla, s’élève à 5.200.00 francs. Reconnu coupable du délit d’escroquerie, il a été condamné à 3 mois de prison assortis du sursis.
Jugé en 2014 pour escroquerie, le prévenu Souleymane Ba a été reconnu coupable des faits pour lesquels il a comparu hier à la barre des flagrants délits du tribunal de grande instance de Dakar. Le prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés. « J’assume complètement ce que j’ai fait, mais ce sont des faits indépendants de ma volonté », a avoué le prévenu. le douanier a soutenu ne pas se souvenir de ce qu’il a dit à ses victime pour encaisser le montant de 5.200.000 francs. Selon lui, tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins et s’approprier certaines choses. « Je leur ai indiqué une procédure normale pour la vente des voitures de la douane. les plaignants n’ont reçu ni leurs voitures, ni leur argent mais la procédure est en cours », a-t-il reconnu.
A la barre, le prévenu a déclaré avoir vendu sa maison pour le remboursement de l’argent des voitures. « Je suis malade depuis 4 à 5 ans. J’ai saccagé mon propre bureau. ce qui fait que je suis surveillé au bureau où on me met en contact permanent avec quelqu’un. J’ai disparu plus de 7 mois » a poursuivi l’agent de douane qui dit avoir des problèmes mentaux. « J’ai fait 12 ans de service après avoir réussi le concours de la douane. Je suis sous repos médical depuis un an et je me soigne à l’hôpital Principal », a-t-il expliqué.
Selon le mis en cause, il vit une situation difficile si bien que c’est son épouse qui récupère tout son salaire par procuration. et enfonçant le clou, il avoue également avoir fait beaucoup d’autres victimes. le prévenu s’est excusé auprès de ses employeurs à qui il cause toujours des préjudices. Malgré ses problèmes personnels, il est soutenu et compris par ses collègues qui étaient présents dans la salle d’audience. Me Mbengue de la partie civile a réclamé 350.000 francs pour Rokhaya Ba et 2.750.000 francs pour Oumar Sylla. dans son réquisitoire, le substitut du procureur a reconnu que la situation de Souleymane Ba est très délicate. c’est un agent de constatations de la douane qui ne jouit pas de ses facultés mentales et qui a procédé à la vente de voitures aux enchères au niveau de la douane pour un montant de 5.200.000 francs. le ministère public a expliqué que la partie civile a longtemps attendu ses voitures sans en voir les couleurs.
Constatant l’état de déséquilibre du prévenu, le maitre des poursuites a demandé de déclarer le prévenu coupable des faits d’escroquerie. il a requis 6 mois de prison assortis de sursis à son encontre. en fin de compte, le tribunal a déclaré Souleymane Ba coupable du délit d’escroquerie. il a condamné le prévenu à 3 mois de prison assortis de sursis et à allouer les sommes de 3.500.000 francs à la dame Rokhaya Ba et 2750.000 francs au sieur oumar Sylla.
«SI LES RESSOURCES DU PAYS ETAIENT BIEN GEREES, NOS JEUNES N’EMPRUNTERAIENT PAS DES PIROGUES POUR ALLER A L’AVENTURE»
Candidat à la candidature pour l’élection présidentielle de 2019, l’architecte Pierre Goudiaby Atepa a rendu une visite de courtoisie à Serigne Cheikh Ahmed Tidjane Seck, khalif de Thiénaba. Après avoir décliné les grandes lignes de son programme de gouvernance, il a soutenu que si les ressources du pays étaient bien gérées, les jeunes n’emprunteraient pas des pirogues pour aller à l’aventure.
Dans le cadre de ses visites de courtoisie auprès des familles religieuses pour recueillir des prières en perspective de la prochaine présidentielle, l’architecte Pierre Goudiaby Atépa était à Thiénaba. Candidat à la candidature pour la présidentielle de 2019, il a été reçu par Serigne Ahmed Tidjane Seck Khalif Général de Thiénaba, entouré de tous les dignitaires de la famille de Amary Ndack Seck. Après avoir décliné l’objectif de son déplacement qui est de solliciter des prières, Pierre Goudiaby Atépa a insisté sur la nécessité de mener une véritable lutte contre la corruption qui gangrène l’économie nationale et qui à ses yeux, est le premier facteur de l’installation durable de la pauvreté. A l’en croire, si les ressources du pays étaient bien gérées, jamais les jeunes n’emprunteraient des pirogues de fortune pour se livrer à l’émigration clandestine et aller ainsi à l’aventure. Il ajoute : «je ne suis pas un politicien, mais le contexte actuel requiert de tout le monde se lève, pour s’engager dans l’œuvre de reconstruction nationale. D’ailleurs ce sont les politiciens professionnels qui sont les premiers fossoyeurs du pays».
De l’avis de Pierre Goudiaby Atépa, la découverte de pétrole et de gaz est une bonne opportunité pour atteindre le niveau de développement de Dubaï et le Koweit d’ici 30 ans. Il s’y ajoute dit-il, que le Sénégal a l’avantage supplémentaire de produire du fer, du zircon, du phosphate. Mais faudrait-il à ses yeux, que ces ressources soient gérées avec toute la vision requise et le schéma actuel qui consiste à tout mettre entre les mains des étrangers doit cesser. Il s’est en outre appesanti sur la nécessité d’une restauration des valeurs dans le pays et dans ce sillage, il a plaidé le service militaire obligatoire. Le porte-parole du khalif général de Thiénaba s’est félicité des travaux entamés spontanément à Thiénaba par Pierre Goudiaby Atépa qui, après avoir accepté de dresser les plans pour la construction du mausolée du patriarche Amary Ndack Seck, s’est personnellement investi dans le financement des travaux et promis qu’ils seront achevés avant le prochain gamou.
Pierre Goudiaby Atépa a par ailleurs promis de mettre en œuvre des travaux d’aménagement et de modernisation de l’esplanade de la grande mosquée, qui accueille chaque année la cérémonie, mais aussi l’essentiel des activités religieuses du Gamou. Selon lui, un dispositif de dernière génération sera mis en place avec un écran géant, pouvant même diffuser les messages du Khalif à partir de ses appartements privés, en cas de besoin. Thiénaba aura une place publique au cœur de la ville qui va porter le nom de Pierre Goudiaby Atepa.
Pour le porte-parole, l’œuvre de construction de Pierre Goudiaby Atépa dépasse les frontières nationales et tout le monde lui doit respect et considération. Pour lui, les idées qu’il a émises sont encourageantes, quant à une bonne gestion du pays. Après Thiénaba, la délégation a fait cap sur Ndiassane où l’architecte a eu un droit à un accueil chaleureux avant d’avoir un tête à tête inédit avec le Khalife général Bécaye Kounta. Mais, rien n’a filtré de cet entretien. D’ailleurs, le candidat du mouvement «Sénégal Rek» a été fait citoyen d’honneur de Ndiassane. Pour le porte-parole, Mohamed Kounta l’architecte est une force tranquille et qu’il lui rappelle Danielle Mitterand.
MACKY SALL DENONCE LA PROTECTION ABUSIVE SUR LE BREVET DES MEDICAMENTS
Chéret des médicaments et difficile accès aux soins
Pour la première fois depuis son lancement en 2009 à New York, le forum Galien se tient en terre africaine. Organisé à Dakar pendant deux jours, il a permis au chef de l’Etat Macky Sall qui a présidé l’ouverture de dénoncer la protection abusive sur le brevet des médicaments.
Depuis 1970, le Prix Galien international récompense chaque année des chercheurs dont les réalisations contribuent à améliorer la condition humaine, grâce au développement de traitements innovants. Profitant du forum Galien de deux jours qui s’est ouvert hier à Dakar, le chef de l’Etat a vivement dénoncé la protection abusive sur le brevet des médicaments. Selon Macky Sall, cette surprotection renchérit sur le prix des médicaments. «Malgré les formidables progrès de la science médicale et pharmaceutique, des millions de personnes continuent de souffrir et de mourir de maladies évitables, guérissables ou contrôlables, faute d’accès aux médicaments et aux soins. Ce paradoxe des temps modernes explique tout le débat éthique lié à la protection abusive des brevets, au-delà des standards internationaux admis par l’Organisation Mondiale du Commerce. Cette protection excessive continue de créer une situation de quasi-monopole qui renchérit les prix des médicaments et freine la fabrication de produits génériques sûrs, à des coûts plus abordables pour le plus grand nombre», se désole le président de la République qui ne manque pas de s’émouvoir du fléau de la contrefaçon et de la vente illicite de médicaments. «En Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 100.000 décès par an sont liés au commerce de médicaments contrefaits», indique Macky Sall qui prône une coopération internationale de lutte contre ce trafic criminel. «En collaboration avec 18 pays africains, l’Organisation mondiale des Douanes a intercepté près de 260 millions de médicaments impropres à la consommation en juin 2017», dit-il.
CREATION DE 100 LABORATOIRES EN MICROSCOPIE ELECTRONIQUE
Revenant par ailleurs sur le forum proprement dit, le chef de l’Etat déclare que la santé a toujours été un souci permanent des sociétés humaines. «Ce souci est encore plus manifeste en ces temps, où, par l’accroissement considérable du volume et de la vitesse des échanges, les maladies se transportent et se transmettent d’un point à un autre du globe en seulement quelques heures. Toute menace locale est potentiellement globale, et appelle, en conséquence, une collaboration au-delà des frontières», explique le chef de l’Etat. D’où la décision du Sénégal d’abriter cette rencontre au Sénégal et de travailler à ce que l’esprit d’excellence attaché au Prix et au Forum Galien contribue à élargir le cercle vertueux du savoir en Afrique. «De tout temps, c’est le savoir qui détermine le progrès de la science. C’est le savoir qui démarque les Nations qui avancent de celles qui stagnent. Et c’est le savoir qui valorise le capital humain», argue-t-il en annonçant la mise en place d’un programme élargi de construction et d’équipement de 100 laboratoires et de création de plateformes mutualisées d’équipements en microscopie électronique, biotechnologie, génétique moléculaire, calcul scientifique et modélisation. «Certaines de ces infrastructures sont en cours de réalisation ici même, dans la cité du savoir de la nouvelle ville de Diamniadio. Et mon ambition est de faire encore beaucoup plus pour stimuler le progrès de la science et de la technologie au Sénégal», affirme le Président Macky Sall. Pour rappel, Galien fut un prestigieux médecin de l’antiquité, qui a beaucoup voyagé et pratiqué des soins, y compris dans des cours royales. A l’image d’Hippocrate quelques siècles auparavant, il est l’un des précurseurs de la médecine moderne.
80% DES TITRES REÇUS NE SONT PAS VALABLES, SELON UNE AUTORITE
Le ministre de la Fonction Publique a organisé, hier, un atelier de partage sur les notions de reconnaissance des diplômes ou des équivalences. Selon le président de la commission de classement des diplômes de l’enseignement supérieur, Boubacar Saguiné Sy, « 80% des dossiers reçus sont incomplets parce que le diplôme n’est pas reconnu »
Avec la prolifération des écoles privées, beaucoup de diplômés ne sont pas reconnus par le Cames et l’Anaq-Sup. Les jeunes qui désirent suivre une formation sont souvent confrontés à des diplômes qui ne sont pas reconnus par les structures habilitées à reconnaître ces diplômes. Pour remédier à cette situation, la commission de reconnaissance et de classement des diplômes de l’enseignement supérieur, logé au ministère de la Fonction Publique, a organisé un atelier de partage.
Selon le président de la commission par ailleurs conseiller spécial du président de la République en Education, Boubacar Siguiné Sy annonce que depuis 2015, ils ont reçu 1.200 dossiers dont la plupart sont incomplets. «Dans le cadre du travail de la commission, nous nous sommes rendus compte que sur les milliers de dossiers de classement de demande de reconnaissance ou d’équivalence de diplôme que nos concitoyens déposent pour valoriser les formations qu’ils ont eu à faire, près de 80% sont incomplets parce qu’ils manquent une pièce, ou la procédure n’a pas été respectée ou parce que le diplôme n’a pas été retenu par les instances habilitées de l’enseignement que cela soit le Cames ou l’Anaqsup», dit-il. Cette commission a été créée à l’issue de la réforme du système Lmd.
Depuis sa création, les membres de la commission se réunissent deux fois dans le mois dans le cadre du secrétariat permanent pour recevoir les diplômes des concitoyens. «Depuis 2015, le secrétariat permanent a reçu 1.200 dossiers. C’est un souci légitime, lorsque l’on travaille et que l’on cherche à s’améliorer sur le plan professionnel dans un monde de science et de technologie. Nous sommes également dans un monde où il faut être à jour. C’est parfaitement légitime que les agents de l’administration ou du privé sentent le besoin d’améliorer leurs compétences pour mieux satisfaire à la demande de leurs entreprises pour l’Etat, ou à titre personnel. Nous nous rendons compte que 80% des dossiers sont incomplets parce que le diplôme n’est pas reconnu ou il manque une date. Il n’y a pas beaucoup de formation dans le privé, mais avec l’Anaq-Sup, nous sommes en train résorber le déficit», soutient Boubacar Siguiné Sy.
LA POLICE DES PARCELLES SAISIT 29.000 EUROS DE FAUX BILLETS
Le dimanche 25 Novembre 2018, dans l’après-midi, A Touré, cambiste établi à l’unité 8 des Parcelles Assainies, a reçu un coup de fil d’un certain M S Diallo qui lui a proposé un échange de 29.200 Euros en FCFA, l’équivalant de 18.850.000 FCFA. Sans se douter de quoi que ce soit, il fixe, dans les minutes qui suivent, un rendez-vous à son client, chez lui aux Parcelles. Diallo se présente au lieu convenu en compagnie de M Sow et I Diop qui venaient tous de Touba.
Prudent, le cambiste procède à la vérification des billets de banque et constate qu’ils sont faux. Interrogé sur la provenance des billets, Diallo panique. Sans chercher midi à quatorze heure, le cambiste enferme les suspects dans sa chambre et se rend au Commissariat des Parcelles Assainies. L’un avait un billet de 200 Euros et M S, 29.000 Euros en coupures de 50. Les hommes du Commissaire Marème Diao qui ont procédé à la vérification de leur véhicule, une Peugeot 207, ont découvert un passeport en apparence faux, appartenant à M Sow.
Interpellé, ce dernier a soutenu avoir obtenu le document avec l’aide d’une secrétaire, N M Sèye, demeurant à Ouakam, contre 200.000 Fcfa. Quant aux billets, ils lui ont été remis, selon ses dires, à Touba au quartier Darou Khoudoss, par un certain M Ndiaye, marabout. Auditionnée à son tour, la secrétaire N M SEYE a soutenu avoir agi sur instruction de son patron, Mouhamed Owo Labi, un ressortissant nigérian, propriétaire d’un multiservice situé à Ouakam.
Le déplacement au domicile du Nigérian n’a pas été fructueux. Selon sa femme trouvée sur place, son époux est absent du Sénégal depuis une année. M S Diallo, I Sow, M Diop et N M Sèye ont, tous les trois, été déférés devant le Procureur hier, pour association de malfaiteurs, tentative d’écoulement de faux billets et signes monétaires ayant cours légal au Sénégal et à l’étranger, faux et usage de faux.
TEXTE COLLECTIF
ÉTUDIANTS ÉTRANGERS EN FRANCE, OUVRONS LE DÉBAT
Que sait l'Etat français de ces familles qui se saignent pour payer le voyage, le visa, le logement de leur enfant et misent sur lui et la France pour espérer un avenir meilleur, un changement dans leur existence ?
Le Point Afrique |
Texte Collectif |
Publication 28/11/2018
Alors qu'elle voulait metttre en exergue l'attractivité de son enseignement supérieur, la France entend étonnamment augmenter les frais d'inscription pour les étudiants étrangers, dont 45 % sont africains.
Si le rapport 2018 de Campus France affiche fièrement et s'évertue par là même à classer la France premier pays d'accueil non anglophone, elle est et demeure depuis des décennies le premier pays d'accueil des étudiants africains principalement d'Afrique francophone. En effet, près de 45 % des étudiants internationaux sur le territoire français proviennent d'Afrique, les Marocains en tête avec 38 002 étudiants (11,7 %), talonnés par les Algériens (8,1 %), selon les derniers chiffres publiés en France. Les chiffres mondiaux ne cessent de croître et chaque pays a saisi les enjeux de cette mobilité entrants-sortants et déploie des programmes plus ou moins performants afin d'attirer les talents.
« Un risque de décrochage » réel
La France, cependant, ne profite pas de ce phénomène, malgré l'apparente renommée de ses prestigieuses écoles. Sa progression en termes d'accueil augmentant 2,5 fois moins vite que les autres pays, quand la Turquie, pour ne citer que cet exemple, observe en 2017 une augmentation de 178 % du nombre d'étudiants qui entrent sur son territoire. Un recul des universités et des écoles françaises qui a été mis en exergue par l'édition 2019 du QS World University Rankings, un classement multicritère publié par le cabinet spécialisé Quacquarelli Symonds (QS). Sont ainsi mis en avant la détérioration de la perception des diplômés par les employeurs, le taux d'encadrement (nombre d'étudiants par enseignant-chercheur) reflétant le manque de moyens face à la hausse des effectifs et une recherche menée dans les universités et les grandes écoles françaises jugée « moins percutante ».
En perte de vitesse, la France devrait pourtant porter une attention particulière à son attractivité, cette mobilité étant stratégique à plusieurs égards : rayonnement de sa culture, de sa langue et de son savoir-faire, transferts de compétences, diplomatie, politique d'influence ou « soft power », dynamisme de l'espace économique francophone. C'est aussi un enjeu diplomatique et économique majeur. En 2014, une enquête BVA pour Campus France évaluait à 1,65 milliard d'euros le bénéfice économique des étudiants internationaux en France, soit 3 milliards de dépenses publiques, contre 4,65 milliards d'apport économique des étudiants. Une manne financière non négligeable.
« Cette décision semble se baser sur un archaïsme diplomatique »
Au lieu d'effectuer cette prise de conscience, de mettre en place un véritable moratoire sur le sujet et d'y associer tous les acteurs dont les principaux concernés, le Premier ministre Édouard Philippe annonce une campagne de communication destinée aux pays non francophones et une hausse exorbitante des frais d'inscription pour les étudiants non ressortissants de l'Union européenne, touchant de plein fouet les étudiants les plus défavorisés et en remettant d'ailleurs en cause en un tweet méprisant leur motivation première, leur désir de France, leur volonté de participer au développement de leur pays et leur rêve. Au lieu des 170 euros actuels, 2 770 euros pour une licence correspondent respectivement en francs CFA à 111 132 et à 1 810 800. Des sommes faramineuses en plus des frais liés à la mobilité.
Que savent-ils de ces familles qui se saignent pour payer le voyage, le visa, le logement, et démontrer la solvabilité de leur enfant et misent sur lui et la France pour espérer un avenir meilleur, un changement dans leur existence, un renouveau dans leur pays ? Que savent-ils de leur parcours déjà difficile pour venir poursuivre leur cursus dans le pays des droits de l'homme ?
Pourtant, à Ouagadougou, le président de la République Emmanuel Macron faisait le pari de la jeunesse francophone africaine. À quoi sert donc le Conseil présidentiel pour l'Afrique si, au-delà de son silence assourdissant sur toutes les dérives en termes d'État de droit et de démocratie sur le continent africain, ce dernier est incapable d'éclairer l'Élysée sur une telle aberration ? Le start-upping à outrance et l'élitisme ne peuvent être la réponse à toutes les problématiques, il s'agit même d'un leurre qui risque d'hypothéquer l'avenir d'une partie de cette jeunesse, trompée par cette illusion.
Cette décision semble se baser sur un archaïsme diplomatique qui n'intègre pas la nécessité de revoir les rapports avec l'Afrique en matière de diplomatie économique. Puisqu'il s'agirait de faire preuve d'innovation diplomatique, de vision à long terme, en liant cette question aux mutations nécessaires (et demandées par les jeunesses africaines) pour les pays africains, à savoir, l'État de droit, la démocratisation, le respect des droits humains, et donc le terreau fertile qui permettrait aux pays d'origine de ces étudiants de miser davantage sur l'éducation, l'excellence académique et le retour des talents.
Cette décision ne répond à aucune logique, ni budgétaire, ni diplomatique, ni scientifique. Cette décision est une balle tirée à bout portant dans le dos de la francophonie, de sa jeunesse et de son avenir. Nous en demandons le retrait immédiat et l'ouverture d'un débat global sur les questions liées à la mobilité et l'accompagnement des étudiants internationaux.
YANNICK W.J NAMBO, Auteur et consultant, cofondateur de l'ONG DIPLO21
JULIE Dénès, auteure, juriste, cofondatrice de l'ONG "DIPLO21", Fondatrice "Les Berceaux de la Francophonie"
«Y EN A MARRE A LE MEME STATUT QUE LES ASSOCIATIONS DE QUARTIERS»
Lors du vote du budget de son ministère, Aly Ngouille Ndiaye s’est prononcé sur le retrait d’agrément de Lead Afrique Francophone et donné les raisons de cette décision. Selon le premier flic du pays, «Y en a marre n’a le droit de recevoir de l’argent que de ses membres, parce qu’il a le même statut que les associations de quartiers. C’est ce qui se trouve dans les textes du code civil sénégalais».Il soutient que Fadel Barro et ses camarades ont obtenu leur récépissé en 2013 à l’image d’une Association sportive et culturelle (Asc). «Y en a marre et ceux qui le financent doivent respecter le code des obligations.
Lead Afrique Francophone n’est pas une ONG, mais une association étrangère de droit sénégalais. Le ministère de l’Intérieur lui avait donné une autorisation et après on a vu qu’elle n’a pas respecté les règles, on a retiré son autorisation d’exercer », argue Aly Ngouille Ndiaye. Cela dit, il estime que Lead Afrique Francophone a le droit de faire un recours gracieux et de revenir à la charge. Au Sénégal, révèle le ministre de l’Intérieur, il existe plus de 19.000 associations et 500 ONG. «Et sur ces 500 ONG, il n’y a que 123 qui donnent des programmes d’investissements. Et on a constaté que plus de 60ONG ne sont pas dans le répertoire. Tant que je serai là, on y mettra de l’ordre», avertit Aly Ngouille Ndiaye.