L’ambassadeur du Japon à Dakar a assuré mardi le Sénégal du "soutien constant" de son pays à la politique de développement économique et social menée par les autorités sénégalaises, à l’occasion de la célébration, ce 27 novembre, de la fête nationale de l’empire nippon.
Tatsuo Arai a pris cet engagement devant les nombreux invités de la réception qu’il a donnée dans les jardins de sa résidence dakaroise, à l’occasion de la célébration de la fête nationale du Japon, qui coïncide avec l’anniversaire de l’empereur Akihito.
"Nos deux pays entretiennent un partenariat privilégié, et vous savez que vous pouvez compter sur le soutien constant du Japon pour vous accompagner dans le processus de développement du Sénégal", a dit l’ambassadeur de l’empire nippon dans un discours prononcé devant ses invités, en présence du ministre sénégalais de la Communication, Abdoulaye Baldé.
Tatsuo Arai a rappelé que son pays et le Sénégal entretiennent depuis 58 ans une coopération qu’il qualifie d’"ambitieuse", parce qu’elle prend en compte de nombreux domaines, dont les infrastructures, l’agriculture, la pêche, la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation et la formation professionnelle.
Cette coopération est fructueuse pour le Sénégal, selon le diplomate japonais, qui cite l’implantation à Dakar, depuis 1984, du Centre de formation professionnelle et technique Sénégal-Japon.
Depuis trente-quatre ans, cet établissement sénégalo-japonais forme des Sénégalais et des ressortissants d’autres pays à la mécanique automobile, à l’électromécanique, à l’informatique industrielle, aux métiers du bâtiment, etc.
Tatsuo Arai a énuméré d’autres réalisations de son pays au Sénégal, dans de nombreux secteurs d’activité, ajoutant que le Japon est en train de faire construire une usine de dessalement de l’eau de mer, pour améliorer l’approvisionnement en eau de la région de Dakar.
De même a-t-il annoncé l’organisation, à Dakar, "au début du mois prochain", par le Japon et le Sénégal, de la première édition du Forum Afrique-Japon sur les sciences, les technologies et l’innovation.
Abdoulaye Baldé, s’exprimant au nom du gouvernement sénégalais, a salué la contribution japonaise à la politique de développement économique et social du Sénégal.
Le Japon aide à la construction d’infrastructures scolaires et sanitaires, d’ouvrages hydrauliques, de transport, mais aussi à la riziculture, a-t-il rappelé, louant les actions menées en terre sénégalaise par les volontaires de l’Agence japonaise de coopération internationale.
La réception donnée par Tatsuo Arai a été agrémentée par les percussions du groupe dirigé par Tapha Ndiaye Rose, fils du défunt tambour-major sénégalais Doudou Ndiaye Rose, dont le talent est reconnu par de nombreux Japonais.
Selon Tatsuo Arai, la fête nationale de cette année est la dernière que le Japon va célébrer sous le règne d’Akihito, son empereur qui va abdiquer le 30 avril prochain.
Les Lions du beach soccer, en partance pour Charm el-Cheikh (Egypte), où ils vont participer à la Coupe d’Afrique de la discipline (9-14 décembre), ont reçu le drapeau national des mains du ministre des Sports Matar Bâ, mardi, au cours d’une cérémonie solennelle.
"Je m’en vais avec la même ferveur, le même enthousiasme et la même fierté, vous remettre au nom du chef de l’Etat, Macky Sall, et du gouvernement, le drapeau national, symbole de notre souveraineté, de notre identité et l’expression achevée de notre commun vouloir de vie commune (...)", a déclaré Matar Bâ, en s’adressant à l’équipe nationale de beach soccer.
La Coupe d’Afrique de beach soccer "revêt, comme pour les éditions précédentes, un intérêt tout particulier parce que vous allez à nouveau défendre votre titre de champion d’Afrique que vous avez acquis de haute lutte en 2016", a-t-il dit.
"Je ne doute pas de votre détermination et de votre engagement pour atteindre l’objectif fixé, à savoir conserver ce titre en hommage au peuple sénégalais qui vous suis et vous apprécie", a ajouté le ministre des Sports.
Matar Bâ s’est dit "très confiant parce que le palmarès de l’équipe nationale de Beach Soccer est très fourni", évoquant trois années, 2011, 2013 et 2016, lors desquelles l’équipe a été championne d’Afrique et quart de finaliste de la Coupe du monde.
Il a par ailleurs rappelé "deux autres années, 2007 et 2015", au cours desquelles l’équipe nationale a été vice-championne d’Afrique et quart de finaliste au mondial de beach soccer".
Cela dit, le Sénégal fera face à "des équipes que sont l’Egypte, le Maroc, la Tanzanie, Madagascar, la Côte d’Ivoire, le Nigéria (...), aussi déterminées et engagées" à lui ravir le titre, "mais votre devoir face à l’histoire est de jouer votre partition et de faire honneur à cette nation sénégalaise", a poursuivi le ministre à l’endroit des Lions.
Pour le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, les Lions du beach soccer peuvent avoir "la prétention de gagner la finale", parce qu’ils sont selon lui habitués à cela.
"On sait d’emblée que vous êtes au sommet du beach soccer africain (...), c’est dire que quelles que soient nos ambitions, elles sont légitimes", a déclaré Me Senghor.
"Nous avons à plusieurs reprises frôlé les demi-finales de la Coupe du monde et au vu de tous vos résultats, s’il y a une équipe de football pour remporter la Coupe du monde de football, c’est bien l’équipe nationale de beach soccer", a-t-il indiqué.
Le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, a jugé mardi "positif" le rapport de l’économiste sénégalais Felwine Sarr et de l’historienne française Bénédicte Savoy sur la restitution des biens culturels africains.
"Le Sénégal prend acte et considère positif le rapport qui va dans le sens d’une victoire. Notre pays est attentif (…) à la suite qui sera donnée au rapport présenté", a dit M. Coulibaly lors d’une conférence de presse qu’il a donnée conjointement avec le directeur général du Musée des civilisations noires, Hamady Bocoum.
"Le Sénégal est disposé à trouver des solutions avec la France", en vue d’une restitution de ses œuvres d’art, au cas où il y en a qui se trouvent dans ce pays, a-t-il ajouté.
Abdou Latif Coulibaly affirme que "toutes les œuvres identifiées comme la propriété du Sénégal, que la France voudrait bien nous prêter", seront réceptionnées par le Musée des civilisations noires, qui sera inauguré à Dakar le 6 décembre prochain.
"Il faut savoir qu’on n’a pas encore définitivement fixé les conditions" de la restitution des œuvres d’art que la France veut ramener en Afrique à la suite du rapport de Felwine Sarr et de Bénédicte Savoy sur la question, précise-t-il.
Il s’agira d’une "restitution définitive" ou d’un "prêt" des biens culturels, de la France vers le Sénégal, selon M. Coulibaly.
Le Sénégal a demandé à la France une centaine d’œuvres d’art, spécialement pour l’exposition inaugurale du Musée des civilisations noires, selon M. Coulibaly.
"Nous avons demandé des objets qui appartiennent au Sénégal, mais aussi des pièces qui pourraient enrichir une section de notre exposition sur le dialogue des masques", précise-t-il, espérant que la demande sera accordée par la France.
Le directeur général du Musée des civilisations noires estime que "ce rapport de Felwine Sarr et de Bénédicte Savoy invite à la rupture".
"Ils ont fait un travail exceptionnel. Je crois que s’ils étaient des professionnels des musées, ils n’auraient pas fait un tel travail", a ajouté M. Bocoum, parlant des auteurs du rapport sur les biens culturels à restituer aux pays africains.
Ce document a été remis vendredi par Felwine Sarr et Bénédicte Savoy au président français Emmanuel Macron, qui leur avait demandé en mars dernier d’étudier la possibilté d’une restitution aux pays africains de leurs biens culturels se trouvant aujourd’hui dans des musées français.
"La question des restitutions avait été posée par l’ancien directeur général de l’Unesco, Amadou-Mahtar M’Bow, en 1978, rappelle Hamady Bocoum. Un [important] travail avait été fait par un groupe d’experts et rendu en 1980."
La pièce de théâtre "Messages aux nations africaines", de Felwine Sarr, sera présentée au public de l’inauguration du Musée des civilisations noires, le 6 décembre, selon Abdou Latif Coulibaly.
Pour se faire réélire au premier tour, le chef de l’Etat ne compte pas que sur les transhumants. Les anciens de l’Apr ont également repris de service. En dehors de Mimi Touré devenue de fait directrice de campagne, Mbaye Ndiaye est chargé de l’organisation du congrès. Mais le retour qui a le plus marqué l’attention de «L’As», c’est celui de Harouna Dia. D’après nos sources, le richissime homme d’affaires de Weedou Bosseabé a rallié Dakar timidement depuis quelques jours et entend jouer pleinement sa partition pour faire réélire Macky Sall. D’après nos sources au-delà sa force de frappe dans le Fouta et à l’intérieur du pays, il entend peser de tout son poids dans la banlieue dakaroise, notamment à Djiddah Thiaroye Kao où un sondage crédible donne Karim Wade gagnant dans cette commune. D’après des sources de «L’As», il va harnacher son cheval de guerre à partir d’aujourd’hui au terme d’une réunion avec son staff.
Ranérou 2018
Sauf report in extremis, la journée nationale de l’élevage sera célébrée le 8 décembre prochain à Ranérou Ferlo. Mais il semble que Macky Sall veut faire d’une pierre deux coups : célébrer l’élevage mais aussi mobiliser ses troupes en vue de sa réélection. D’après des sources de «L’As», il entend passer cinq jours de tournées économiques dans l’axe nord en inaugurant des infrastructures routières, notamment Ila Touba, à Linguère, Louga, Diourbel et Matam.
Baisse de 30% du prix du péage
La cherté du prix de l’autoroute à péage que dénoncent les usagers sera bientôt un vieux souvenir. D’après des sources de «L’As», le président Macky Sall va aller en déçu des propositions faites par le ministre des Infrastructures. Le Président veut baisser de 30% le coût du péage. D’après nos interlocuteurs, lui même fera l’annonce soit à l’occasion de l’inauguration de Ila Touba ou lors de son adresse à la nation du nouvel an. Il en est de même pour Ila Touba où les usagers devraient débourser moins de 5000 francs pour Dakar- Touba. Mais, cette baisse va avec la prolongation du contrat de la concession qui va passer de 30 à 40 ans.
Un conducteur de Jakarta poignarde à mort sa femme à Kaolack
La violence dans les couples a encore fait une nouvelle victime. Une femme est passée de vie à trépas sous les coups de poignard de son conjoint à Kaolack. Selon le site web «toutinfo.net», l’homme qui a abrégé la vie de celle qui partageait sa vie jusqu’à ce que l’irréparable se produise est un conducteur de Jakarta. Naturellement, la police a ouvert une enquête et procédé à l’interpellation du présumé auteur. Pour l’heure, les causes du meurtre ne sont pas encore connues.
L’Ussein va délivrer des diplômes d’ingénieur
L’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass (USSEIN) veut diversifier ses offres de formation. A cet effet, elle a organisé depuis mardi un atelier de finalisation des maquettes de filières ingénieurs du en partenariat avec Agreenium/Institut Agronomique, Vétérinaire et Forestier de France. Ainsi pour favoriser l’attractivité de ces nouvelles offres de formations et la poursuite d’études aux futurs étudiants et des professionnels, l’Ussein va délivrer des diplômes d’ingénieur dans les spécialités en agronomie, agroalimentaire, environnement, machinisme, froid et énergie. Il faut rappeler que l’Ussein a élaboré 34 licences professionnalisantes à partir d’un référentiel de compétences et la finalisation des maquettes de 11 filières en masters dans les différents domaines de toute la chaine de valeur de l’agriculture et des métiers connexes.
Mamadou Lamine Diallo, leader de Tekki
Le député Mamadou Lamine Diallo dénonce l’opacité de la gestion du budget de l’Assemblée nationale par Moustapha Niasse. Pour le président du mouvement Tekki, la transparence du président de l’Assemblée nationale s’arrête devant la porte de son bureau. Il convoque, à cet effet, les articles 18 et 31 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. A l’en croire, le budget de l’Assemblée nationale doit être présenté par le questeur devant la commission des finances. En outre, la Commission Comptabilité et Contrôle doit faire tous les trois mois un rapport sur pièces au bureau de l’Assemblée nationale sur l’état d’exécution des dépenses. Le leader de Tekki accuse Moustapha Niasse, en complicité avec les députés de la majorité, d’avoir refusé de rendre compte aux députés du contenu du budget. C’est pourquoi, il se demande comment l’Assemblée nationale peut contrôler l’exécutif.
Congrès extraordinaire d’investiture du Ps
Les instances du Parti Socialiste (PS) qui étaient toutes frappés d’une illégalité ont été légalisées hier, par le congrès extraordinaire. Dans la résolution annexe du congrès, Ousmane Tanor Dieng et ses camarades tentent de justifier cette situation. De l’avis des socialistes, les contraintes du calendrier républicain n’ont pas permis la tenue, à bonne date, du congrès ordinaire. Ainsi le congrès a décidé de proroger les mandats du Comité Central, du Bureau Politique et du Secrétariat Exécutif National, jusqu’au prochain congrès ordinaire qui se tiendra, au terme de l’opération de vente des cartes. Le Congrès extraordinaire renouvelle sa confiance au secrétaire général Ousmane Tanor Dieng pour le travail accompli à la tête du parti.
Khalifa Sall soutient que sa candidature est irréversible
L’ancien maire de Dakar Khalifa Sall n’est point ébranlé par l’annonce de la tenue imminente de son procès à la Cour suprême. Moussa Tine, qui lui a rendu visite hier à la prison de Rebeuss, indique que le député Khalifa Sall lui a confié que sa candidature est irréversible. «Malgré toutes les manoeuvres mises en oeuvre, la loi de notre pays me permet d’être candidat à cette élection présidentielle de 2019. Je suis candidat. Je compte sur vous», a-t-il expliqué à son visiteur. De l’avis de Moussa Tine, le leader de Taxawu Sénégal attend sereinement son procès à la Cour Suprême. Moussa Tine estime que normalement le procès devrait se tenir au plus tôt dans six mois, au vu de la pratique et des usages. Même si le procès se tient mainenant, Khalifa Sall pourra soulever l’exception d’inconstitutionnalité. Dans ce cas, ajoute-il, la Cour suspend le procès pour saisir le Conseil Constitutionnel. Ainsi, le procès ne pourra reprendre qu’après la décision du Conseil Constitutionnel. Et même si la Cour Suprême ne lui donne pas raison, indique Moussa Tine, l’ancien maire de Dakar a encore trois mois pour faire un rabat d’arrêt. Il voit mal comment le pouvoir pourrait bloquer la candidature de Khalifa Sall. Car, ce n’est qu’après tout ce processus que l’on peut parler de décision définitive qui peut éventuellement invalider sa candidature.
Foire Internationale de Dakar (FIDAK)
La 27e édition de la Foire Internationale de Dakar (FIDAK) s’ouvre demain. Dans un communiqué, l’Asepex informe que thème de cette année est : «La compétitivité des Petites et Moyennes Entreprises (PME) des pays en développement, face aux défis de la mondialisation». Ainsi, dix huit entreprises sénégalaises exposeront dans le stand de l’Asepex. L’objectif visé est de promouvoir les produits et services exportés par les entreprises sénégalaises. Les entreprises et les organisations professionnelles vont bénéficier un espace d’exposition de 200m2, situé au pavillon Sénégal. La journée nationale du Sénégal est prévue le 13 décembre 2018.
Vote du projet de code des communications électroniques
La fin d’un internet libre et ouvert au Sénégal ! L’Association Sénégalaise des Utilisateurs des TIC prévient que si les députés adoptent aujourd’hui le projet de loi portant code des Communications électroniques, qui est déjà adopté samedi dernier par la commission culture et communication, ce sera désormais la censure. Pour l’association, la stratégie du pouvoir pour faire accepter cette loi aux Sénégalais est de la présenter comme un instrument de lutte contre les dérives sur internet. Ce qui constitue un «fake news» et de la désinformation. Car, renseignent les membres de l’Association, aucune disposition qui encadre l’utilisation des réseaux sociaux ne se trouve dans ce code et aucune mention n’est faite des réseaux sociaux, ni dans l’exposé des motifs, ni dans les objectifs. En réalité, s’en désolent-ils, c’est un cadre légal pour censurer internet qui est mis en place à la veille de l’élection présidentielle de février 2019. Pour l’Association Sénégalaise des Utilisateurs des TIC, désormais, la transparence de l’élection présidentielle est menacée et Internet devient une arme politique au service des autorités.
Chefs de villages et Oulémas de Fatick investissent Macky Sall
Les chefs de villages et Oulémas de la région de Fatick ont investi hier le candidat de Benno Bokk Yakaar, Macky Sall. C’était à l’occasion de l’atelier de partage sur la mise en oeuvre de la phase 1 du PSE organisé par le ministre Cheikh Kanté. La rencontre a enregistré la présence de tous les Oulémas et chefs de villages de la région de Fatick ainsi que des notables des autres régions du Sénégal. Ces dignitaires ont réitéré leur engagement à accompagner le Président Macky Sall à obtenir un second mandat. Par ce geste, ils veulent rendre au chef de l’Etat la pièce de sa monnaie.
Inauguration du Musée des Civilisations Noires le 6 décembre
Le Musée des Civilisations Noires sera inauguré le 6 décembre prochain. L’annonce est du ministre du ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly qui a fait face à la presse hier pour parler des préparatifs de cette cérémonie. Selon lui, l’exposition inaugurale du Musée sera comme un Festival mondial des arts nègres et la longue marche panafricanisme. A l’en croire, se sera l’occasion de magnifier l’oeuvre de la civilisation africaine qui est la plus ancienne parce que l’Afrique reste le berceau de l’humanité. Elle est aussi la terre où furent proclamées différentes déclarations majeures de la valeur de l’humain. Pour la réussite de l’inauguration, l’accent sera mis sur «la charte du Mandé, la proclamation de l’Ubuntu et en même temps l’apport de l’Afrique dans le développement de l’humanité en matière de science et de technique sera présenté». Aussi, l’exposition présentera la capacité africaine de produire des civilisations de la rencontre. Le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly assure aussi qu’il sera mis en exergue les terribles épreuves de l’esclavage. Il annonce la venue de plusieurs chefs d’Etat.
Campus de l’Ucad
Les repreneurs des restaurants sont au bord du gouffre à l’Ucad. A les en croire, les engagements pris à l’ouverture du restaurant Argentin (seul restaurant ouvert à ce jour) ne sont pas respectés. D’ailleurs, il menace de fermer porte sous peu, si ses factures ne sont pas honorées. Les autres repreneurs à qui, on somme de rouvrir ne sont pas prêts à prendre ce risque parce que l’Etat tarde à honorer leurs factures. Aujourd’hui, ils sont acculés par les banques et les fournisseurs pour défaut de paiement. Au même moment, le collectif des amicales des étudiants met la pression sur la Direction du Coud pour l’ouverture sans délais de tous les restaurants des campus. En tout état de cause, le gouvernement risque de s’attirer les foudres des étudiants, si rien n’est fait.
2019, ET SI KOUTHIA ETAIT L’HOMME QU’IL NOUS FAUT ?
J’avoue que, pris au pied de la lettre, ce questionnement peut choquer nombre de lecteurs. Mais en réalité, cela ne devrait pas ! Si la scène politique continue de nous offrir à profusion des scénarios les plus inimaginables et les plus marrants...
SeneNews.Com |
Par Ababacar GAYE |
Publication 27/11/2018
Passée à la loupe, la situation politico-économique du pays donne tout simplement l’air d’une comédie avec des acteurs qui se rivalisent à qui mieux mieux. Des reniements aux dédits en passant par des retournements de veste spectaculaires nous entraînent immanquablement dans une position où il devient de plus en plus difficile de prendre les politiciens au sérieux.
Et si Kouthia était l’homme qu’il nous faut pour 2019 ? J’avoue que, pris au pied de la lettre, ce questionnement peut choquer nombre de lecteurs. Mais en réalité, cela ne devrait pas ! Si la scène politique continue de nous offrir à profusion des scénarios les plus inimaginables et les plus marrants au point de ressembler à un cirque, il devient juste normal que des orfèvres en matière de comédie s’érigent en maîtres. N’est-ce pas qu’on ne peut pas être plus royaliste que le roi. La simple énumération de quelques faits récents sur le plan politique et économique finira par nous convaincre que le sérieux n’est pas la chose la mieux partagée chez les politiques de ce pays.
Lors de son interview avec France 24, le président Macky Sall s’est illustré de fort belle manière. Si cet entretien avait fait l’objet de beaucoup de commentaires, c’est en partie dû au fait que le chef de l’Etat ait eu à se prononcer sur la question relative aux deux candidats à la présidentielle en l’occurrence Karim Wade et Khalifa Sall. Ce qui fait rire le plus dans cette sortie c’est les passages où le chef de l’Etat a sous-entendu que Karim Wade serait renvoyé en prison s’il mettait les pieds au Sénégal. De même, son refus catégorique de mentionner le nom de l’ancien maire de Dakar (par dégoût ou par mépris?) témoigne de la mentalité du chef qui semble toujours porter une dent contre un adversaire pourtant visiblement neutralisé. Cela ne donnerait peut-être pas l’air d’une comédie si l’idée d’amnistier Khalifa Sall et Karim Wade n’était pas soigneusement calquée après l’élection de 2019. Après tout, qui a dit au président qu’il sera encore aux commandes après l’élection à venir ?
Tant que la gestion des affaires de la cité donnera l’air d’un tâtonnement, même de la part d’un expert tel que l’Argentier de l’Etat, on continuera de croire que les politiques ne nous prennent jamais au sérieux. Sinon comment comprendre les versions multiples du ministre des finances et du plan sur la situation financière du pays ? Difficile de savoir à quelle sortie se fier puisqu’Amadou Ba s’est exprimé trois fois sur le même sujet et de manière visiblement versatile. Beaucoup de littérature pour justement conclure que le pays connaît une tension budgétaire et non de trésorerie. Criant urbi et orbi qu’ils sont dans le temps de l’action pourtant, les gens du pouvoir passent le plus clair de leurs temps à essayer de noyer le poisson à travers des sorties médiatiques qui ne leur réussissent pas toujours. Pourtant les écoles de formation du privé continuent de réclamer leur dû que le gouvernement même peine à évaluer avec certitude (le Ministère de l’enseignement supérieur et celui des finances ne s’entendant pas sur la même somme) ; la Société Africaine de Raffinage qui réclame plus de 100 milliards à l’Etat du Sénégal ; les étudiants obligés de se faire entendre pour pouvoir se restaurer à Thiès et à Bambey parce que l’Etat doit de l’argent aux repreneurs. Et dans ce tohubohu général, le ministre Amadou Ba déclare, lors du vote du budget de son département que seuls 8 milliards peuvent être déboursés alors que la dette envers les universités privées frôlerait les 13 milliards.
Sur les chapitres des droits de l’homme et de la relation avec la société civile, le tableau est le même. L’injonction récente du comité des droits de l’homme des nations unies, recommandant que le procès de Karim Wade soit revisité, est tout simplement placée dans la catégorie de « spams » par les partisans du chef de l’Etat qui ne lui accordent aucun crédit. D’éminentes personnalités du régime, au premier chef le premier ministre, sont montées au créneau pour dire qu’un nouveau procès est inimaginable. Et pourtant, l’opposant Macky Sall était obligé de saisir à un moment donné le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme pour dénoncer les exactions du régime Wade à l’époque. Dans une lettre datée au 1erJanvier 2012 (qui a refait surface comme par miracle), Macky Sall s’adressait à Madame Navi Pillay en ces termes : « nous vous demandons d’interpeler dans les meilleurs délais l’Etat du Sénégal pour ses violations du Droit à la vie ainsi du Droit inaliénable de tout peuple à s’exprimer librement et à manifester pacifiquement pour le respect de la constitution et de la Démocratie ». Ainsi donc parlait le chef de l’Etat qui aujourd’hui abhorre le comportement de certains mouvements de la société civile tel Y’en-a-marre et des organismes de droits de l’homme tel Amnesty International.
Et si Kouthia était l’homme qu’il nous faut en ces temps qui courent ! Le comportement de l’opposition se prêtant à ce jeu est tout aussi alarmant. Des candidatures, ou du moins des déclarations de candidature tous azimuts au sein des opposants suscitent parfois le fou rire chez les spectateurs. Des dizaines de noms, jusque-là, inconnus du grand public et désirant diriger le pays comme s’ils étaient dans le film « Un Président par Accident » ! A entendre certains parler, on les croirait déjà investis de la mission de présider aux destinées du pays alors que Dieu sait s’ils peuvent gagner un centre de vote. Alors l’apparition de Kouthia dans cette mêlée générale, avec son mouvement « Far ak Senegaal », donne plus de goût et d’originalité dans cette comédie qui est en train de se jouer avec ces dizaines de candidats qui ne surpasseront même pas le cap du parrainage. S’il faut vraiment que le paysage politique deviennent une pièce comique, qui est mieux placé que le célèbre humoriste Kouthia pour en tenir les rênes ?