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23 septembre 2025
ALI BONGO QUITTERA RIYAD POUR RABAT CE MERCREDI
Pour poursuivre sa convalescence, le président gabonais, en concertation avec sa famille proche, a fait le choix d'accepter la proposition d'accueil de son frère, Sa Majesté le Roi du Maroc Mohammed VI
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba, hospitalisé depuis le 24 octobre à Ryad, quittera la capitale saoudienne mercredi pour Rabat, "pour poursuivre sa convalescence", a annoncé mardi son épouse Sylvia sur sa page Facebook.
"Demain mercredi 28 novembre (...), Ali Bongo Ondimba, mon époux, quittera l'hôpital du Roi Fayçal de Ryad en Arabie saoudite", a écrit Mme Bongo, en ajoutant qu'il arrivera le même jour "à Rabat".
Mme Bongo Ondimba a souligné qu'elle et son mari tiennent "avant toute chose à exprimer" leur "profonde gratitude à l'endroit des autorités saoudiennes et du corps médical".
"Pour poursuivre sa convalescence, le Président, en concertation avec sa famille proche, a fait le choix d'accepter la proposition d'accueil de son frère, Sa Majesté le Roi du Maroc Mohammed VI. Nous lui en sommes extrêmement reconnaissants", a indiqué Sylvia Bongo.
Elle a précisé que ce transfert de Ryad à Rabat "a été rendu possible grâce à l'amélioration très significative" de l'état de santé de son mari.
Le président Bongo compte "mettre à profit cette brève période de convalescence pour recouvrer ses pleines capacités physiques, ainsi que pour travailler sur les dossiers les plus prioritaires" du Gabon, selon sa femme.
La période de convalescence pourrait durer quelques semaines, voire quelques jours, selon une source officielle de la présidence.
"Dès demain, ou au plus tard jeudi", plusieurs officiels dont le directeur de cabinet, le secrétaire général, le chef du protocole ou encore le porte-parole de la présidence, se déplaceront à Rabat, a ajouté cette source.
Le président gabonais et le roi du Maroc Mohammed VI sont très proches depuis leur enfance.
Depuis l'hospitalisation le 24 octobre du président Bongo en Arabie saoudite, la présidence gabonaise n'a communiqué officiellement qu'à deux reprises.
D'abord le 28 octobre pour annoncer que le président avait été admis à l'hôpital du roi Fayçal à Ryad à la suite d'un malaise dû à "une fatigue sévère", consécutive à "une très forte activité ces derniers mois".
Puis le 11 novembre pour dire que le président Bongo était "en phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques", reconnaissant ainsi de manière implicite la gravité de son état de santé.
Citant les médecins qui soignent le chef de l'Etat, le porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, avait évoqué "un saignement justifiant une prise en charge médico-chirurgicale en secteur hautement spécialisé".
M. Ngouoni n'avait cependant pas précisé le mal dont souffrait le chef de l'Etat. Quelques jours auparavant, une source étrangère proche du président Bongo avait affirmé à l'AFP qu'il avait "eu un AVC" (accident vasculaire cérébral), cause de son hospitalisation.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, DEMBA NDIAYE
NOMBRIL, NOMBRILISME, EGO
EXCLUSIF SENEPLUS - Une autre facette qu’on ignorait du président Sall : la modestie ne l’étouffe pas ! - Oui, il est bien ce qu’on fait de mieux en matière de mensonges électoraux et de mauvais choix en tant que président élu
Une autre facette qu’on ignorait du président Sall et qu’il vient de nous dévoiler : la modestie ne l’étouffe pas ! « Je suis sûr d’être le meilleur parmi les candidats à la présidentielle ». Et vous croyez qu’il a souri pour nous signifier qu’il s’agit juste d’un propos de pré-campagne, ou pour atténuer le caractère fanfaron d’une telle auto...sanctification ? Même pas ! Parce que voyez-vous, Sa Majesté y croit. Car à force d’entendre ses obligés et presqu’esclaves lui murmurer à l’oreille des louanges à la gloire de Sa grandeur ; à la luminosité de sa vision, à sa « constance » sanctifiée, voire déifiée, face aux insignifiants « variables » que sont les autres, tous les autres, monsieur « candidat-deuxième mandat-élu au premier tour » se prend pour l’« élu » des électeurs et de DIEU lui-même !
Quand on a un gros nombril, qui abrite un nombrilisme hors normes, cela donne un ego « trop centré », qui permet des affirmations pathologiques du genre : « Je suis le meilleur parmi les candidats à la présidentielle ». Pince sans rire. De quels candidats parle-t-il ? Que nous sachions, pour l’heure, il n’y a que des candidats à la candidature ! Peut-être que contrairement à nous autres simples mortels, qui ne sommes ni dans le secret divin, ni dans celui du Conseil Constitutionnel (quasi divin aussi), il sait déjà qui seront les candidats en face de lui et qui ne lui arriveraient pas à la cheville. Nous savions qu’il en avait déjà éliminé deux : l’un en exil, l’autre en villégiature dans « l’hôtel-Pénitencier » de Rebeuss. Peut-être parce que ces deux-là étaient meilleurs que lui qu’il les a déclarés non partants. Oui, dans le domaine de l’embastillement des adversaires « meilleurs » que lui, il excelle assurément.
Oui, il est bien le meilleur candidat face à des candidats virtuels, à des « pas encore candidats » ! Fastoche non ? D’être meilleur que rien ! Mais qui donc lui met des conneries pareilles dans la tête et dans la bouche à débiter devant des citoyens qu’il considère comme de parfaits idiots incapables de discernement et de choix. Mais nak, faut quand même reconnaître qu’il y a quelques vérités dans ce délire égocentrique : parmi les « pas encore » candidats, il est le seul ancien candidat à être meilleur dans quelques domaines majeurs :
Il est le meilleur en matière de reniements (« wakh wakhet ») qu’il a même contaminé son. Premier ministre qui en fait une chanson paillarde qu’il entonne avec une délectation jubilatoire. Oui, il est le « meilleur » en matière de respect de la parole donnée : la Patrie avant le Parti ; la reddition des comptes et la taule pour les fautifs avérés ; la haine viscérale contre la maladie infantile et contagieuse qu’est la transhumance ; pour laquelle il trouve désormais des vertus, cette prostitution de la politique, sans carnets sanitaires ; il laisse le choix à des frelons et autres voleurs de choisir entre une Cour scélérate (Crei) et le refuge de ses lourds coudes...
Il est le « meilleur » candidat quand il s’agit de jeter dans la rue 40 milles jeunes sénégalais (étudiants) parce que son ministre-comptable, Amadou Ba, n’aime pas son homologue mathématicien, Mary Tew Niane, dont il doute des capacités à compter juste le nombre d’étudiants déversés dans le privé. C’est vrai qu’il est le meilleur pour se faire construire des Ter de moins de 50 km à 1500 milliards là ou d’autres construisent des autoroutes de plus de 300 km à dix fois moins que ça ! Oui, il est le meilleur quand il s’agit de choisir où dépenser l’argent public : des stades omnisports pour les lutteurs, des Centres de conférences à la place de nouvelles universités pour empêcher nos jeunes d’être des victimes du non-respect des engagements vis-à-vis des Écoles supérieures d’enseignement, ou encore, nos bras valides de préférer le suicide par la mer ou le désert la vie d’enfer au pays...
Oui, il est bien ce qu’on fait de mieux en matière de mensonges électoraux et de mauvais choix en tant que président élu. Vous aurez noté qu’il ne dit rien de lui, président, et de ses trahisons électorales. Mais parce qu’il est convaincu que nous sommes de parfaits idiots à la mémoire courte, il nous lustre sa candidature, et lui, se peint en un père de la vertu. Je parle bien sûr de vertus politiques. Parce que j’ignore tout du reste, et ne m’y intéresse absolument pas....
Juste quelques mots sur la décision souveraine (un mot que nous adorons chez nous quand il s’agit de respecter les instances internationales) de la France d’augmenter le prix des inscriptions des étudiants étrangers dans ses universités. J'ai entendu çà et là, au Sénégal et en Afrique, des jeunes, universitaires, ruer dans les brancards et demander à leurs gouvernements de rappeler à l’ordre le président Macron ! Bigre ! La France ne peut plus décider de sa politique universitaire maintenant, « souverainement » sans qu’on crie au scandale ! La jeunesse africaine et sénégalaise en particulier, se trompent de cible et d’objectifs. La cible devrait être leurs gouvernements pour qu’ils construisent plus d’universités, qui prodiguent des enseignements de qualité ; que sa jeunesse ne soit pas obligée, par ignorance ou par manque de confiance en leur système éducatif, de ne voir leur avenir et salut qu’en la France et ses universités. Non de Dieu, battez pour votre droit à vivre et à étudier dans vos pays. Pour des systèmes éducatifs de qualité et en quantité. Exigez de vos gouvernants qu’ils fassent des choix d’investissement plus judicieux. Qu’ils dépensent moins dans les armes en engraissant les fabricants ; qu’ils bannissent les dépenses et autres investissements de prestige.
Le « meilleur candidat » et qui fera le « meilleur président », c’est celui qui prendra ces engagements-là et, les respectera surtout. Parce qu'il aura en face des citoyens vigiles-vigilants, qui surveilleront leurs faits et gestes. Et non leur signer un chèque en blanc pour un bail de cinq ou sept ans. Pour une fois, la France ne vous a rien fait. Les comptes, vous devez les demander à vos dirigeants, seuls comptables de votre avenir. « Parel » (len »), comme vous l’y invitent ces jeunes empêcheurs de vivre idiots et de mourir pour rien : Y en a marre ! Et y en a marre aussi de ceux qui veulent leur fermer la bouche pour pouvoir tripatouiller les élections en paix.
Petit téléfilm sur le prochain Train Express Régional
PAR MOHAMED DIA
COLONIES FRANÇAISES D’AFRIQUE OU COOPÉRATION FINANCIÈRE EN AFRIQUE ?
Sortir du Franc CFA ne garantit pas la fin de la pauvreté - Il est important d’avoir sa monnaie nationale, mais nous devons d’abord avoir une fondation solide avant de nous lancer dans cette aventure assez risquée
Il a été créé en 1945 sur décret par le Général De Gaule. A l’époque, on l’appelait le franc des Colonies françaises d’Afrique ou Franc des Colonies Françaises du Pacifique. Par la suite, il est devenu le franc de la communauté financière africaine. Au moment de l’indépendance certains pays ont quitté la zone franc CFA, d’autres plus tard et certains y sont toujours. Il y a deux zones, la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) et l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Les pays membres sont le Benin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo pour l'Afrique de l'Ouest ; pour l’Afrique centrale, il y a le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad. La Guinée-Bissau deviendra membre de la zone franc en 1997. Le but principal de la création de cette zone est de stabiliser l’environnement macroéconomique. Les billets sont toujours imprimés par la Banque de France et le taux de change est fixé sur l’euro. Le FCFA, représente-t-il un frein au développement de ces pays ou le mal est-il plus profond qu’une question de monnaie ?
Comprendre le Franc CFA
Pour tous les pays membres, il faut impérativement détenir un compte courant auprès du trésor public français. Chaque banque centrale verse au moins 50 % de leurs réserves de change au Trésor français. En contrepartie, la France aura le devoir d’assurer la garantie internationale de la monnaie. Les comptes ne doivent pas être déficitaires, mais si la banque centrale a besoin de devises, le Trésor français peut lui prêter en cas d’urgence. Cela permet aux pays de la zone franc d’être à l’abri des ruptures en devises, ce qui pourrait avoir un effet négatif sur les importations par manque de devises.
Le marché de change de Paris est responsable de la conversion en devises étrangères. Cela est facilité à cause de la parité fixe entre le Franc CFA et l’Euro. Tous les pays de la zone sont en mesure d’avoir autant de devises étrangères désirées. Certains pays hors CFA n’ont pas cette garantie à cause des problèmes de taux de convertibilité, manque de garantie et même, dans certains cas parce que la monnaie n’est pas acceptée.
Pour les pays de la zone Franc CFA, il faut respecter un nombre de règles pour éviter une éventuelle inflation. Cela est la raison pour laquelle il y a un montant minimum à placer sous réserve. En quelque sorte, le Trésor français apprend ces pays la discipline monétaire.
Vu que la France garantie notre monnaie, elle prend part à la définition des règles. Elle joue le rôle de la police aussi en s’assurant que les règles mises en place sont respectées et elle dispose aussi d’un droit de veto sur certaines décisions. Il y a aussi des intérêts versés chaque année aux pays membre.
Comparaison n’est pas raison
Les dix pays les plus riches en Afrique sont le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Egypte, l’Algérie, le Soudan, le Maroc, l’Angola, l’Ethiopie, le Kenya et la Tanzanie. Tous ces pays ont une chose en commune, ils ont tous leur propre monnaie.
Les pays les plus riches en Afrique de l’Ouest par ordre sont :
Nigeria : En 2018, le PIB du Nigeria était estimé à près de 425 milliards de dollars. Avec plus de 190 millions d’habitants, c’est le pays le plus peuplé en Afrique. Le Nigeria utilisait la monnaie anglaise, mais elle a introduit sa propre monnaie le 1er janvier 1973, le naira.
Ghana : Avec un PIB de 49 milliards de dollars, le Ghana occupe la deuxième place même si elle a eu la plus forte croissance de la région avec un taux de 8,3 %. Le cédi est la devise du Ghana depuis 1965.
Côte d'Ivoire : classée troisième en Afrique de l’Ouest, la Côte d'Ivoire a un PIB estimé à 45 milliards de dollars. Le pays utilise le Franc CFA comme monnaie et son président a indiqué que le Franc CFA est « sain et entre de bonnes mains »
Sénégal : Avec un PIB de 17 milliards de dollars, le Sénégal occupe la quatrième place en Afrique de l’Ouest et a été classé dans le top 20 des pays les plus riches en Afrique. Son ministre des Finances disait que : « notre appartenance à la zone Franc permet aujourd’hui, entre autres, aux pays de l’Uemoa d’avoir une croissance vigoureuse. Nous avons aujourd’hui un cadre macroéconomique très assaini au niveau de la zone Uemoa et c’est l’existence d’une monnaie stable qui favorise cette situation. »
Puis vient le Mali avec 16 milliards de dollars, le Burkina Faso avec 14 milliards de dollars, le Bénin avec 10 milliards de dollars, la Guinée avec 9 milliards de dollars, le Niger avec 8 milliards de dollars et enfin le Togo avec 5 milliards de dollars.
Rester ou Sortir ?
En février 2018, les dirigeants des pays membre de la CEDEAO ont réaffirmé leur volonté de créer une monnaie d’ici 2020, dénommée, « Eco ». Le président du Ghana dira à cet effet que « l’introduction d’une monnaie unique en Afrique de l’Ouest va aider à supprimer les barrières commerciales et monétaires, réduire les coûts de transaction, dynamiser l’activité économique et accroître le niveau de vie des habitants de la région". Wait and See comme le disent les anglophones.
D’une part, chacun des pays figurant sur la liste des pays les plus riches en Afrique a sa propre monnaie, mais est-ce que cela rend ces pays plus souverains que les pays de la zone euro qui ont une monnaie commune ? Est-ce que la monnaie a été créée pour faire état de souveraineté ou a-t-elle été créée pour faciliter les échanges entre pays ? Durant la conférence de Bretton Woods de juillet 1944, le nouveau système monétaire international a vu le jour avec l’or comme monnaie de référence, « Gold Exchange Standard ». Il y a eu certains pays qui étaient sortis du Franc CFA comme la Guinée, la Mauritanie et le Madagascar et qui ne sont pas pour autant plus développés que les pays de la zone Franc CFA. Le Mali et les deux Guinées, ne sont-ils pas revenus dans la zone Franc CFA après avoir eu leur propre monnaie nationale ?
D’autre part, tous les pays qui figurent parmi les plus riches en Afrique ont leur propre monnaie. Une monnaie nationale permet d’avoir un meilleur pouvoir d’achat pour tous, elle facilitera les exportations aussi et cela réduirait le déficit commercial si ces pays commencent à offrir des biens et services au monde. Avec une monnaie nationale, ces pays retrouveront la maîtrise de leur propre monnaie et le financement des PME sera plus facile pour redynamiser l’économie nationale. En quelque sorte, une monnaie nationale peut garantir une forte croissance économique et plus d’emplois crées.
Connaissons nos priorités
En 2018, les pays de la Zone Franc font partie des pays les plus pauvres dans le monde et nous devons sortir de cette pauvreté. Sortir du Franc CFA ne garantit pas la fin de la pauvreté. Certes, il est important d’avoir sa monnaie nationale pour diverses raisons énumérées ci-dessus, mais nous devons d’abord avoir une fondation solide avant de nous lancer dans cette aventure assez risquée. Si on prend le cas du Sénégal, nous pouvons dire avec assurance qu’en 2012 il aurait été possible de créer notre propre monnaie mais en ce moment avec l’endettement excessif, l’hypertension budgétaire et le taux de pauvreté, nous devons plutôt penser à développer le secteur agricole, créer des industries, créer des emplois, éradiquer la pauvreté pour que les Sénégalais vivent dignement puis nous pourrons parler de créer notre propre monnaie. Si nous essayons cela et que nous sentons de meilleures conditions de vie, nous pourrons envisager de créer notre propre monnaie. A défaut de la création de la monnaie unique envisagée par les états membres de la CEDEAO. Robin S. Sharma disait : « Ne laissez jamais ce qui compte le moins l’emporter sur ce qui compte le plus. »
VIDEO
LES FEMMES PRÔNENT LA RUPTURE
EXCLUSIF SENEPLUS - Nafissatou Wade, Yassine Fall et Aida Mbodjie, toutes candidates déclarées à la présidentielle, sont décidées à impulser une nouvelle dynamique dans la gestion des affaires publiques
Boubacar Badji, Alioune G Sall et Coumba Thiam |
Publication 27/11/2018
Des femmes engagées a créer une rupture définitive avec le système actuelle ont pris la parole lundi, à l’occasion du dialogue sur la participation des femmes à l’élection présidentielle du 24 février 2019, initiée par le ministre conseiller Ndioro Ndiaye. Nafissatou Wade, Yassine Fall et Aida Mbodjie toutes candidates déclarées à la candidature ont débattu sur des questions d’actualité.
Voir la vidéo.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MODY NIANG
UN COCHET QUI NE SOIT NI LE PRÉSIDENT-POLITICIEN, NI LE FILS DE SON PÈRE
Je ne déteste personne, ni Wade père, ni Wade fils - Par contre, je déteste de la manière la plus vigoureuse la mauvaise gestion, le pillage de nos maigres ressources par des individus qui vont les planquer dans des paradis fiscaux
Les lecteurs de ma contribution du mercredi 21 novembre 2018 se rappellent que j’y ai passé en revue mon premier exemple de ‘’cas illustratif de mal gouvernance’’. J’en termine avec la contribution de ce jour. Auparavant, je signale à certains de mes concitoyens qui se font déjà bruyamment entendre, qu’ils vont vite en besogne et qu’ils n’ont encore rien lu. Ils ont ainsi vite fait de m’accuser d’hostilité vis-à-vis du rapport du Comité des droits de l’homme des Nations Unies. Ils ont tout faux. J’ai simplement tenu eu à préciser, dans une interview à un site de la place, que les auteurs ont travaillé sur des documents, sur une procédure. Ils ne savent sûrement pas comment les Wade ont conduit leur gouvernance pendant douze longues années. Ils ne sauraient donc, en aucun cas, conclure à l’innocence du fils de son père, comme on veut nous le faire croire. Je signale, enfin, à mes pourfendeurs de toujours, que je ne déteste personne, ni Wade père, ni Wade fils. Par contre, je déteste de la manière la plus vigoureuse la mauvaise gestion, le pillage de nos maigres ressources par des individus qui vont les planquer dans des paradis fiscaux. A l’intention de ceux et de celles qui n’ont pas lu ma contribution du 21 novembre, je rappelle que j’ai déjà renvoyé mes détracteurs empressés à ces mots de l’écrivain français Alfred de Vigny : « On ne doit avoir ni amour ni haine pour les hommes qui gouvernent. On ne leur doit que les sentiments qu’on a pour son cochet : il conduit bien ou il conduit mal. Voilà tout.» J’y ajoute ces autres mots de son compatriote Voltaire : « La politique est le moyen pour des hommes sans principes de diriger des hommes sans mémoire. » Je refuse d’être de ces hommes-là et rappellerai sans cesse, car le passé éclaire le présent et prépare l’avenir.
Pour revenir donc à notre premier ‘’cas illustratif de mal gouvernance’’ parmi de nombreux autres mis en évidence par l’Inspection générale d’Etat (IGE) dans son « Rapport public sur l’Etat de la Gouvernance et de la Reddition des comptes’’ de juin 2015, il s’agissait du pillage organisé de nos deniers publics, gérés par le ‘’Projet de Construction d’Immeubles administratifs et de Réhabilitation du Patrimoine bâti de l’Etat (PCRPE)’’, notamment par le biais du Projet ‘’Cœur de ville de Kaolack’’ (‘’CVK’’) tombé très vite dans l’oubli. Dans leur analyse des forfaits, les contrôleurs de l’IGE constatent que le ‘’Contrat de maîtrise d’ouvrage clés en mains’’ n’a été qu’un « subterfuge pour contourner les règles de passation des marchés publics ». Le coût initial du Projet ‘’CVK’’ était de 12 497 100 000 francs CFA. Or, le montant des crédits transférés au PRCPE à la date du 11 juillet 2006 étaient déjà de 13 950 000 000, dépassant ainsi le coût initial de plus d’un milliard. Le coût initial montera encore plus, avec un avenant de 4 733 707 324, approuvé le 22 février 2008, pour « des travaux complémentaires non justifiés ». Ce n’est pas tout : l’argent du pauvre contribuable était encore pillé par un décret d’avance d’un montant de 3 000 000 000 de francs CFA, « prévu pour l’aménagement d’espaces publics devant faire l’objet d’un nouvel appel d’offres », mais qui « a été détourné de sa destination initiale et versé à l’entreprise, au titre du contrat initial ».
Le contrat avec l’Entreprise S. a été finalement résilié le 18 février 2011, sans mise en demeure préalable. Il s’y est ajouté, poursuivent les contrôleurs de l’IGE, « un protocole de résiliation amiable (qui) a fixé le taux de réalisation à 80% et en a déduit le reliquat à la valeur résiduelle d’un milliard sept cent quarante-huit millions quarante-trois mille deux cent vingt-huit (1 748 043 228) francs CFA, alors qu’il eût fallu une expertise neutre du niveau d’exécution physique ». Et nos contrôleurs de rappeler une autre forfaiture, celle que « le bureau de contrôle était sous contrat avec le maître d’œuvre l’Entrepreneur S. et non avec le PCRPE (le maître d’ouvrage) ». Pour en avoir le cœur net dans tout cet imbroglio, l’IGE a commis un expert qui a évalué les travaux à « 6 161 594 047 francs CFA, au lieu des 17 230 707 324 francs CFA, coût du marché après avenant ». L’IGE précise ensuite que, « sur ce montant, quinze milliards trois cent soixante-neuf millions six cent cinquante-deux mille cent quatre-vingt-seize (15 369 652 196) francs CFA ont été effectivement payés ».
De toutes ces forfaitures, l’IGE conclut que « la réalisation du Projet CVK a été caractérisée par des pratiques de surfacturation révélées par des écarts criards entre le devis estimatif des travaux et leur coût de réalisation, ainsi qu’entre ce coût et les règlements effectués au profit du maître d’œuvre ». Et l’IGE d’évaluer le préjudice cumulé causé au Trésor public à 9 208 058 149 francs CFA. Même après la résiliation de la Convention avec l’Entreprise S., les forfaitures continuent. Ainsi, « un contrat de Construction, Exploitation, Transfert (CET) a été conclu avec l’Entreprise SDI, sans appel à la concurrence ». Contrat signé en novembre 2011 et qui avait pour objet « l’achèvement, l’exploitation et le transfert à l’Etat de l’infrastructure CVK ».
Le ‘’CVK’’ poursuivra son aventure avec ses lots de forfaitures, pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. En tous les cas, deux ans avant le contrat avec le CET, son pourvoyeur de fonds, le PCRPE, était dissout par décret n° 2009-1253 du 11 novembre 2009. Une Commission de liquidation sera ensuite mise en place le 29 décembre 2009. Le PCRPE ne pouvait pas survivre à la rupture des relations diplomatiques entre notre pays et la Chine de Taïwan. Son budget était essentiellement alimenté par les fonds provenant de la coopération avec Taïwan. Il dépendait désormais du Budget consolidé de l’Etat dont on connaissait alors les limites. Les nombreuses ponctions et coupes budgétaires ne lui permettaient plus de financer ses nombreux projets en cours. Parmi ces projets on peut notamment citer : le ‘’CVK’’ naturellement, les cases des tout petits, les maisons à outils, les bassins de rétention, la Cité des enseignants du Supérieur, l’Université du Futur africain, les ‘’Spéciales Indépendances 2004-2005-2006-2007 et 2008’’, le marché central de Touba, etc. La mort du PCRPE laissait ainsi de très nombreux projets inachevés. Le journal d’alors, ‘’La Gazette’’, titrait dans une de ses éditions hebdomadaires : « Dissolution du PCRPE : 1800 milliards pour des projets inachevés » (‘’xalima.com’’ du 22 février 2010). Mille huit cent milliards, c’était peut-être exagéré. En tous les cas, ce qu’on peut retenir raisonnablement, c’est que le PCRPE n’a pas usurpé sa réputation de ‘’Gouffre à milliards’’. Les forfaitures du ‘’CVK’’ peuvent en attester, comme en atteste la destination d’une somme dont a fait état ‘’La Gazette’’, « somme virée deux jours avant la rupture des relations diplomatiques entre le Sénégal et Taïwan, (mais) qui n’aurait laissé aucune trace comptable, selon les responsables du PCRPE ». Il s’agit, sans aucun doute, des 15 millions de dollars de fonds taïwanais destinés initialement ‘’à la réalisation de projets sociaux’’, mais que le vieux président prédateur n’a eu aucun état d’âme à détourner avec ses trois complices : son fils, son sulfureux conseiller d’alors Pierre Aïm et un certain Jérôme Godard, qui aurait joué un grand rôle dans les grosses difficultés que les Industries chimiques du Sénégal (ICS) ont connues avec l’avènement de l’alternance du 19 mars 2000.
Ces crimes sont évidemment graves, très graves, peut-être assimilables à la haute trahison qui n’est pas encore définie. Pourtant, ils ne sont que la partie visible de l’immense iceberg. Dans ma prochaine contribution, je passerai en revue un crime plus grave encore, en tout cas au moins aussi grave. Ces crimes, et ceux en cours devant nous, nous devons nous mobiliser pour en débarrasser définitivement notre pays. Ce ne sera sûrement pas avec le cochet qui conduit notre monture le Sénégal depuis le 2 avril 2012, ni avec l’autre qui est, en matière de gestion, le portrait craché de son père.
PAR AMADOU TIDIANE WONE
DU TERRORISME VERBAL AU PUGILAT PARLEMENTAIRE
Que personne ne nous fasse croire qu'il est possible en droit de conduire Karim de l'aéroport à la prison alors même que des juridictions internationales et plusieurs juristes éminents interrogent la régularité des poursuites qui lui ont été intentées
Les menaces adressées à Karim Wade par des personnalités qui ne sont pas des juges, quant à sa mise aux arrêts, s'il ose seulement mettre les pieds au Sénégal, prêtent à sourire. Karim Wade a été gracié, par le chef de l'État, de la peine d'emprisonnement. Sauf irrespect au gardien de la Constitution, nul ne peut, à moins d'une nouvelle décision de justice, le conduire directement de l'aéroport à Rebeuss. Car, la contrainte par corps évoquée, urbi et orbi, obéit à une procédure. Il serait bon que les vrais juristes nous éclairent, sur les voies et les moyens par lesquelles elle se déclenche. Son champ d'application et ses limites.
Pour l'heure, et faisant juste preuve de bon sens, on peut se demander si la contrainte par corps ne s'applique pas surtout à un cas de refus de paiement. Que se passe t- il dans le cas où un délinquant de bonne foi sollicite, par des voies de droit, un différé et des modalités de paiement échelonnées dans le temps ? Le but recherché étant de recouvrer, au bénéfice du Trésor Public, des sommes dont il aurait grandement besoin par les temps qui courent ! Pour ce faire il faut, au moins, pour les personnes concernées le droit d'aller et de venir pour rassembler les moyens de payer leur dette.
Il faut également pouvoir obtenir et l'honorer librement, un rendez-vous avec l'agent judiciaire de l'État entouré, au besoin, des avocats de la puissance publique et des conseils du condamné pour négocier les termes et les modalités de paiement d'une somme aussi importante que celle infligée à Karim Wade : 138 milliards ! S'ils existent, ils ne doivent pas reposer dans des malettes ou même des comptes bancaires.
Car jusqu'ici, les preuves de l'existence, en nature ou en espèces, des sommes attribuées à Karim Wade n'ont pas encore été apportées. Que je sache ! Sinon l'État aurait mis en ébranle tous les moyens pour se saisir des biens correspondants, à la hauteur de ses prétentions.
Tout cela pour déplorer encore une fois, les conditions des poursuites intentées contre Karim Wade. La CREI semble avoir été taillée sur mesure pour le neutraliser. A tout prix. Et lui seul. Les autres clients potentiels de la CREI ont été oubliés ou blanchis. Sinon tenus en respect... sous le coude présidentiel (!) D'ailleurs, les plus zélés à menacer Karim Wade se recrutent dans cette frange. Cette fange devrait-on dire... On les comprend !
La vérité finira, un jour ou l'autre par éclater au grand jour. En attendant, que personne ne nous fasse croire qu'il est possible en droit, de conduire Karim Wade de l'aéroport à la prison alors même que des juridictions internationales et plusieurs juristes éminents interrogent la régularité des poursuites qui lui ont été intentées dans la forme, comme dans le fond.
«Errare humanum est, sed perseverare diabolicum...»
A moins que les sénégalais ne se soient résolus définitivement à ce que : «la raison du plus fort est toujours la meilleure » comme le disait la fable de Jean de la Fontaine... Jusqu'à ce qu'elle décline. Ce qui est le sort de toute force. Bref, il va falloir se rendre compte que « lorsque les bornes sont franchies, il n'y a plus de limites !» Et réagir avant qu'il ne soit trop tard...
Car des bornes ont été franchies. En l'occurrence, par certains « Honorables » parlementaires qui se sont déshonorés par un étalage de force physique dans un hémicycle dédié aux travaux de l'esprit, au service de la Nation. Nous croyions avoir touché le fond avec la douzième législature. L'opinion publique avait profondément exprimé le vœu de voir l'Assemblée Nationale retrouver de la solennité et son prestige, sa capacité de proposition de lois et son pouvoir de contrôle du pouvoir exécutif. Las... Le président de l'institution y reçoit même des promoteurs de campagne de parrainage à l'honneur d'un candidat, parmi d'autres, fût-il un président sortant... Le siège de son parti ou celui de sa coalition aurait été plus indiqué. M'enfin... « Lorsque les bornes sont franchies… »
Une drôle d'ambiance plane sur le pays. Une campagne électorale en bonne et due forme est menée par le président sortant : inauguration d'infrastructures aussitôt refermées à l'usage public. Sinon ouvertes épisodiquement... Tournées « économiques » intéressées, sur-investissements dans les familles religieuses et surtout certains de leurs représentants, lancement de « projets » ciblant la jeunesse et ses centres d'intérêt notamment dans le domaine de l'économie numérique etc. Toute cette frénésie que notre radiodiffusion nationale nous impose de suivre plusieurs fois par jour. Jusqu'à l'overdose (?) Heureusement que le monopole médiatique n'est plus de vigueur. Indépendance sur télécommande ! Nous avons la liberté de zapper. De nous évader. De nous épancher à travers les réseaux sociaux pour dire notre fait à ceux dont l'hyperactivité et les discours triomphalistes révèlent une angoisse. Comme un doute que l'on tente d'exorciser. Et c'est cette frénésie qui est le meilleur baromètre de la rupture de confiance qui explique toutes les techniques et artifices utilisés pour garantir « une victoire éclatante au premier tour le 24 février au soir » au président sortant...
Un bilan ne se démontre pas. Il se voit ! Il se ressent. Si la majorité des citoyens du pays l'éprouve et l'approuve, pourquoi s'inquiéter ?
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KARIM FAIT LE BUZZ
EXCLUSIF SENEPLUS - Avec le cœur, les émotions et sous le sceau de la vérité, El Hadji Amadou Sall a longuement vanté, sur le plateau de Sans Détour, les atouts du candidat Karim Wade, "celui que tout le monde attend sans le vouloir" - BANDE ANNONCE
Boubacar Badji, Sadikh Sall et Coumba Thiam |
Publication 27/11/2018
Sans garantir qu’il dira tout, El Hadji Amadou Sall assure devant les éditorialistes de www.Seneplus.com qu’il ne dira que la vérité. Sans détour, avec le cœur et les émotions, il répond avec ‘’punch’’ sur l’engouement des sénégalais à propos de la candidature de Karim Wade. Il évoque par ailleurs, la question du retrait de la candidature de Khalifa Sall et promet le départ de Macky Sall au soir du 24 février 2019.
Voir la bande annonce, en attendant l'émission complète.