Dakar, 26 nov (APS) - Au total 119.477 étudiants ont bénéficié d’une bourse universitaire ou d’une aide en 2018, a assuré, lundi, à Dakar, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Mary Teuw Niane.
Au plan national, "94 061 étudiants ont bénéficié de la bourse dans le public, 4160 dans le privé et 27 749 ont reçu des aides’’, a-t-il dit lors de l’examen du budget de son ministère pour l’exercice 2019, .
Selon Mary Teuw Niane, les étudiants en situation de handicap obtiennent une bourse "dès qu’ils en font la demande".
S’y ajoute qu’une "bourse spéciale" est octroyée à tous les étudiants non-voyants ayant obtenu une prescription étrangère, sous réserve d’introduire la demande dans les délais requis, a indiqué M. Niane.
A en croire le ministre de l’Enseignement supérieur, il y a aussi que la question du logement occupe "une place privilégiée" dans la politique sociale de son département.
Aussi a-t-il affirmé que la capacité d’accueil de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a été doublée. "De 2012 à 2018, 5800 lits ont été mis à la disposition à l’Université", a précisé Mary Teuw Niane.
Il a de même rappelé la réhabilitation de certains amphithéâtres et bâtiments, ainsi que "la revalorisation de la pension de retraite des enseignants du supérieur", au nombre des actions de son département.
"Désormais, un professeur d’université à la retraite reçoit 70% de son dernier salaire net", a-t-il indiqué, signalant la création du Fonds de solidarité de l’Enseignement supérieur pour améliorer la situation des enseignants à la retraite.
Concernant l’insertion des diplômés, Mary Teuw Niane a fait savoir qu’entre 2013 et 2018, 265 nouvelles filières professionnelles avaient été créées.
Outre la création d’un incubateur dans chaque université, le ministère de l’Enseignement supérieur a mis en place le Programme d’entreprenariat des jeunes (PSEJ) dédié aux titulaires d’un diplôme "Bac +2 ou plus".
Au sujet de la dette dues aux établissements supérieurs privés, il assure que sur les 16 milliards que l’État devait à ces structures, "3 milliards ont été versés. 3 autres seront décaissés dans les prochains jours pour la ramener à 10 milliards" de francs CFA.
Il a par ailleurs fait état d’un "dialogue franc" qui est en train d’être mené avec les responsables de ces établissements privés, d’autant que selon lui toutes les deux parties trouvent leur compte dans le partenariat les liant.
A cet égard, il a indiqué que depuis 2014, l’État avait versé "plus de 31 milliards" de francs CFA aux universités privées. Il s’est d’ailleurs engagé à mettre à la disposition des parlementaires le détail de ces paiements.
Le ministre a ainsi appelé les responsables des établissements supérieurs privés à faire preuve de compréhension, en revenant sur la mesure consistant à renvoyer les étudiants dont l’Etat prend en charge les frais de scolarité.
Il a révélé que 47.427 nouveaux bacheliers ont été orientés dans les établissements privés d’enseignement supérieur de 2013 à 2018.
L’État paie "pour tous les étudiants de premier cycle, la somme de 400 000 francs CFA par an’’, a-t-il souligné, ajoutant que seuls 10% de ces étudiants titulaires d’une licence sont sélectionnés pour le master, stade auquel chaque étudiant est pris en charge à hauteur de 600 000 francs CFA par an et par étudiant.
La présidence de la République annonce la parution d’un livre du chef de l’Etat intitulé "Le Sénégal au cœur", dans lequel Macky Sall "retrace son parcours, parle de sa famille et restitue des événements récents".
"Pour la première fois, Macky Sall se confie sur ses combats et fait vivre au lecteur sa passion pour le Sénégal, une passion qui l’a conduit dans les profondeurs de ce pays, son pays, qu’il porte au cœur", peut-on lire dans un communiqué parvenu à l’APS.
Ce livre publié par la maison d’édition "Le Cherche Midi", à quelques mois de l’élection présidentielle de février 2019, "offre une vitrine saisissante pour comprendre l’homme et son action, partager son ambition et son espoir pour le Sénégal et l’Afrique". "Un récit de cœur dépouillé et précis au style épuré", selon le communiqué.
COMPÉTITIVITÉ DES AGENCES DE PRESSE AFRICAINES
Les acteurs invités à développer l'information régionale
Les agences de presse africaines, pas très compétitives sur le plan de l’information internationale où elles sont souvent battues par les agences occidentales, ont intérêt à développer davantage l’information régionale où elles "restent imbattables", a dit lundi à Rabat, Khalil Hachimi, président de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA).
"Nous sommes battables sur l’information internationale, mais nous ne sommes pas battables sur l’information régionale", a-t-il dit à l’ouverture d’une session de formation à l’intention de 16 correspondants régionaux d’Afrique.
Le séminaire de cinq jours, organisé au siège de la MAP par la FAAPA, en partenariat avec l’Agence marocaine de coopération internationale et l’Agence belge de développement (ENABEL), porte sur le thème "Le journalisme en région : enjeux et défis".
"Il y a toujours un sujet international sur lequel on est battu, ça, c’est indéniable. Mais là où on est imbattable c’est sur l’information régionale", a insisté Khalil Hachimi, par ailleurs directeur général de l’Agence marocaine de presse (MAP).
Les correspondants des agences de presse africaines ont une plus grande maîtrise de l’environnement régional et ont un plus grand accès aux sources locales dont ils sont plus proches, a-t-il fait valoir.
Le directeur de la MAP estime que pour qu’une agence ait un poids dans le continent, il faut qu’elle l’ait d’abord dans son pays, et pour ce faire, elle doit peser lourd en termes d’information régionale.
"Le réseau régional de l’agence de presse est le premier pourvoyeur d’information", qui, s’il n’est pas productif, ne permet pas à l’organe d’être compétitif, y compris dans son pays, analyse-t-il.
"Les clients veulent qu’on soit premiers sur l’information de proximité. Ils n’ont pas besoin de commentaires sur les ‘gilets jaunes’ de Paris ou sur les appréciations des déclarations de Trump. D’autres le font très bien".
Selon M. Hachimi, l’"erreur" commise par beaucoup de journalistes est de penser que l’information régionale consiste à "couvrir les activités du préfet", a-t-il relevé, non sans souligner que l’activité institutionnelle "ne dépasse pas 10%" de tout ce qui se passe dans sa zone d’intervention.
Pour les 90% restants, le journaliste peut alors s’intéresser par exemple au dynamisme des femmes et de jeunes de la région, des associations villageoises, de la société civile. Ce qui donne "un paquet de papiers" qui vont intéresser son public, ses clients.
Estimant qu’il y a "1000 choses à faire" par le correspondant régional, pour enrichir le fil de son organe de presse, Il a suggéré aux correspondants régionaux, comme méthode de travail, de faire de la planification, pour aborder une diversité de sujets et ne pas rester otage de l’institutionnel.
Ce qu’un des formateurs de cette session, le journaliste Abashi Shamamba, chef de la rubrique économique de L’Economiste, un journal marocain, appelle "la maladie des conférences". Pour lui, il y a "un équilibre" à trouver entre l’information institutionnelle et celle qui intéresse directement les populations locales.
Il n’a pas manqué de préciser que cet exercice nécessite davantage de formation et la mise à la disposition du correspondant d’un minimum de moyens, dont le manque constitue ’’une contrainte majeure’’ aux yeux d’une bonne partie des participants à ce séminaire.
MONNAIE ÉLECTRONIQUE AU SÉNÉGAL
Le Ministère des finances rencontre les émetteurs le mercredi
Le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan organise un atelier, mercredi à 9 heures, aux Résidences Mamoune, à Dakar, en présence des émetteurs de monnaie électronique (EME), annonce un communiqué reçu à l’APS.
Des représentants de sociétés de paiement en ligne prendront part à l’atelier.
‘’L’objectif de cette rencontre est de favoriser un cadre de concertation et d’échange avec les acteurs du secteur, afin de promouvoir les services financiers à distance et de booster l’inclusion financière’’, explique le communiqué.
RDC: L'AMBASSADE AMÉRICAINE FERMÉE POUR « MENACES D'INSÉCURITÉS »
Les États-Unis ont annoncé la fermeture de leur ambassade à Kinshasa. En cause, une éventuelle menace sécuritaire du personnel et les installations de la représentation diplomatique.
Les interviews pour obtention de visas pour les États-Unis n’auront pas lieu ce lundi 26 novembre. Il faudra attendre vendredi prochain, a averti ce dimanche 25 novembre l’ambassade américaine à Kinshasa.
Et ce n’est pas du vent. Tant la décision procède « des informations faisant état de menaces contre des installations du gouvernement américain ». Difficile de savoir s’il y a péril en la demeure au pays de Lumumba, d’un point sécuritaire.
Toutefois, le pays de l’Oncle Sam semble avoir aperçu un oiseau de mauvais augure planer dans le ciel congolais. « Nous suivons de près les informations faisant état de menaces contre les installations du gouvernement américain à Kinshasa. L’ambassade des États-Unis à Kinshasa est fermée au public le lundi 26 novembre », poursuit le communiqué.
Mais, pas question d’abandonner les citoyens américains à la merci de l’insécurité. « Les autorités locales chargées de l’application de la loi et de la sécurité de l’ambassade américaine prennent les mesures appropriées pour protéger le personnel et les visiteurs. La sécurité des citoyens américains est l’une de nos principales priorités », rassure l’ambassade américaine.
À quelque 26 jours des élections générales dont présidentielle qui auront lieu le 23 décembre, des observateurs redoutent une issue explosive du processus électoral en raison entre autres, de l’absence de consensus.
La présidentielle a toutefois un enjeu fort important. Celui de favoriser la toute première alternance pacifique de l’histoire de la RDC.
L’Union nord-africaine de football (UNAF) exige de la Confédération africaine de football (CAF) le retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun, au profit du Maroc, l’un de ses membres, annonce le site d’information du quotidien algérien Compétition.
Les fédérations de football membres de l’UNAF "ont pris la décision d’écrire un courrier à la CAF, il y sera question de mettre la pression sur Ahmad (le président de la CAF) et son instance pour assurer un parfait respect du cahier des charges et une parfaite application de son contenu", rapporte Compétition sur son site internet, reprenant une lettre de l’organisation nord-africaine de football.
"Le Cameroun est en train de patauger et semble plus que jamais proche d’un retrait, c’est visiblement l’objectif ciblé par l’UNAF qui, en rédigeant ce courrier, veut mettre la pression sur la CAF pour qu’elle ne cède pas à la pression (…) en acceptant à titre d’exemple d’organiser la première CAN à 24 équipes dans des conditions difficiles et des stades à moitié finis", ajoute le site d’information algérien, précisant encore citer l’organisation des pays d’Afrique du Nord.
"Cette pression, en ce moment de l’année et à quelques jours d’une réunion décisive du comité exécutif de la CAF, durant laquelle d’importantes décisions sont attendues, prouve que l’UNAF a décidé de jouer sa dernière carte pour appuyer la candidature de secours envisagée par les Marocains", ajoute le site spécialisé.
Selon ce média algérien, il est écrit dans la lettre des pays nord-africains que "les Marocains (…) veulent réussir un deuxième coup après avoir réussi celui du dernier CHAN chipé au Kenya".
Le royaume peut compter sur "le soutien des Tunisiens, des Egyptiens, des Libyens et surtout de l’Algérie", ajoute la même source.
La semaine dernière, des médias algériens, dont le quotidien Le Buteur, ont spéculé sur la tenue de la CAN 2019 au Maroc, pas au Cameroun, le pays choisi par la CAF pour accueillir l’an prochain le plus grand évènement du continent.
"Selon des informations en notre possession, la CAN 2019 se déroulera en juin prochain sur le sol marocain et non au Cameroun, à cause des grands retards enregistrés dans les travaux de construction et de rénovation des infrastructures", soutient Le Buteur dans son édition de mercredi dernier.
"Lors d’une dernière inspection effectuée il y a une semaine, les membres de la CAF ont constaté le retard et se sont rendus compte que le temps ne devrait pas suffire aux Camerounais", affirme le journal algérien.
Le président de la CAF, le Malgache Ahmad, a évoqué la possibilité de tenir la CAN 2019 dans un autre pays, si le Cameroun n’est pas en mesure de terminer à temps les travaux préparatoires de la compétition.
ME JACQUES BAUDIN DÉCÈDE À 79 ANS
Avocat et homme politique, plusieurs fois ministre de la République durant la décennie 1990-2000
L’avocat et homme politique sénégalais, Me Jacques Baudin, est décédé à l’âge de 79 ans dans la nuit du dimanche à Dakar des suites d’une longue maladie, a appris l’APS, de bonne source.
Né en 1939 à Diourbel, Me Baudin, ancien député qui a embrassé la profession d’avocat en 1983 a été par trois fois maire de sa ville natale (1986-1996-2009).
Il a été successivement ministre du Tourisme et de l’Environnement (1990-1993), ministre de la Justice (1993-1998) et ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (1998-2000).
Ce responsable politique, ancien président de l’Union régionale de Diourbel du Parti socialiste (PS, mouvance présidentielle) a été un éminent défenseur des droits de l’homme.
EXPLOITATION DU CHAMP PÉTROLIER SNE
Inquiétudes et attentes des acteurs locaux de Fatick
Des acteurs et élus locaux de la région de Fatick ont exprimé lundi leurs inquiétudes relatives auc impacts environnementaux négatifs que pourraient engendrer l’exploitation du champ pétrolier SNE, a constaté l’APS.
Leurs préoccupations, exprimées au cours d’une audience publique, ont aussi tourné autour des retombées économiques dont pourraient bénéficier les populations et les collectivités locales situées dans les environs de ce champ pétrolier.
Le champ pétrolier SNE est situé à environ 90 km des côtes sénégalaises et à quelque 100 kilomètres de Dakar, dans les eaux profondes de Sangomar Deep Offshore.
L’audience publique a duré plusieurs tours d’horloge, sous la présidence du gouverneur de la région Souleymane Ciss.
"Nos inquiétudes en tant que pêcheurs, c’est comment parvenir à une préservation des ressources halieutiques sur les environs du champ pétrolier, mais aussi de savoir les retombées économiques de ce projet pour les populations locales", a déclaré le conservateur du Conseil local de pêche artisanale de Palmarin (CLPA), Babacar Ciss.
"Nous demandons la préservation des ressources halieutiques afin de préserver notre activité. Nous n’avons que cette activité de survie. Par conséquent, les pécheurs souhaitent disposer de toutes les informations relatives au projet", a renchéri le coordonnateur du CLPA de Sokone, Mamadou Thiaré.
Venus en masse prendre part à cette audience publique, les délégués des CLPA des zones impactées directement par l’exploitation du champ pétrolier Sangomar Deep Offshore (SNE) ont fortement souligné la nécessité de préserver les ressources halieutiques et l’écosystème marin des îles du Saloum.
Selon eux, l’étude d’impact environnemental et social du champ pétrolier du bloc de Sangomar, commanditée par l’entreprise australienne Woodside, semble "minimiser les impacts négatifs" liés à l’exploitation.
Le maire de Sokone Moustaphé Guèye, dit Petit Guèye, a invité les compagnies et structures (Woodside, Cairn Energy, Far Limited, Pétrosen) impliquées dans l’exploitation du champ pétrolier, à "rassurer les populations locales" sur ces inquiétudes exprimées par leurs délégués.
M. Guèye a plaidé aussi pour la mise en place d’un fonds d’appui
aux communes, pour que les collectivités locales situées dans la zone d’intervention du projet puissent disposer, dans le cadre de la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE), de ressources conséquentes pour accompagner leur développement.
Le gouverneur de la région, Souleymane Ciss, a invité les représentants des compagnies pétrolières et structures en charge du processus d’exploitation du bloc de Sangomar à poursuivre la communication dans le sens de "rassurer les populations locales sur leurs inquiétudes" et les retombées économiques.
Les représentants de Woodside et du cabinet d’étude ont promis de continuer les causeries et communications initiées auprès des populations afin de dissiper ces inquiétudes.
"Pour cela, plusieurs activités de sensibilisation vont se faire dans les différentes langues locales et radios communautaires afin de dissiper ces inquiétudes et faire comprendre aux populations les retombées économiques du projet", a promis Aliou Dieng, un des agents partenaire de Woodside.
Le premier baril du champ pétrolier de Sangomar est selon Woodside attendu dans le cadre de la phase I en 2022.