Bien qu’ayant perdu le contrat de concession de l’eau au Sénégal, la Sde, dont Eranove est l’actionnaire majoritaire, voudrait continuer, même pour un délai assez court. Le Quotidien a appris que la société a approché le ministère de tutelle pour obtenir un moratoire d’un an.
La bataille de l’eau au Sénégal n’aura pas duré longtemps. Il semblerait que face au choix de Suez comme concessionnaire, Eranove, qui est l’actionnaire majoritaire de la Sde, a fini par rendre les armes. Du moins, Le Quotidien a appris que le Dg de ladite Sde a contacté le ministre de l’Hydraulique, Mansour Faye, pour obtenir un moratoire en ce qui concerne l’arrêt de son contrat d’affermage. Ce fameux contrat, on le sait, a été accordé à une autre compagnie française, Suez. Cela a suscité un gros tollé, et Eranove a obtenu l’appui de plusieurs instances et personnalités, dont certaines affirment se battre contre ce qu’elles considèrent comme une forte présence des intérêts français au Sénégal, en oubliant que les intérêts majoritaires dans la Sde ont toujours été français, depuis la réforme du secteur de l’eau au Sénégal. Son offre ayant été écartée au profit de celle de Suez, la Sde avait introduit un recours auprès de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) qui, en conséquence, a suspendu l’attribution, le temps d’étudier le contentieux. Mais il semblerait que Eranove Sde n’a pas vraiment l’assurance d’obtenir gain de cause.
En effet, la demande formulée auprès du ministre de l’Hydraulique Mansour Faye, exprime le besoin pour la société d’obtenir un moratoire d’une année, le temps, pour la compagnie, nécessaire pour préparer une bonne passation de services avec le nouveau concessionnaire. Les services du ministère de l’Hydraulique déclarent étudier cette proposition de Suez avant de donner une réponse définitive. Néanmoins, des personnes proches du Cabinet du ministre se disent assez sceptiques quant à la faisabilité de la mesure. Selon elles, il n’est pas garanti que Suez, si l’Armp venait à la confirmer comme nouveau concessionnaire, accepte de gaité de cœur de devoir attendre une année supplémentaire avant de prendre les commandes de la nouvelle société dont elle vient de prendre le contrôle.
De l’autre côté, il faudrait que le gouvernement sénégalais ait la garantie que le perdant de l’appel d’offres, qui viendrait contre toute logique économique à être maintenu de cette manière, continuerait à gérer l’entreprise «en bon père de famille», selon l’expression consacrée. Or, ajoutent ces mêmes personnes, «la Sde ne s’est pas particulièrement mise en avant lors des pénuries d’eau que la ville de Dakar a connues ces derniers temps. Il n’y a pas de raison de penser qu’elle pourrait nous éviter une nouvelle crise si elle continuer aux affaires». Les choses vont certainement s’éclaircir les jours à venir
«LE CNG GAGNERAIT A S’IMPLIQUER DAVANTAGE DANS L’ORGANISATION DES COMBATS»
ENTRETIEN AVEC… Yakhya Diop «Yékini», ancien «Roi des arènes»
Nouvellement coopté dans le nouveau Cng de lutte, Yakhya Diop «Yékini» compte faire bénéficier de son expérience et expertise pour le développement de toutes les formes de lutte. Sur l’organisation des combats, l’ancien «Roi des arènes» estime que le Cng, à l’image des promoteurs, doit mieux s’impliquer dans ce créneau.
Vous êtes coopté au sein de la nouvelle équipe du Comité national de gestion (Cng) de lutte. Pourquoi avoir accepté d’intégrer ce comité ?
Je crois que la réponse est toute simple. Ceux qui ont pensé que je pouvais apporter mon expertise et mon expérience en tant qu’ancien lutteur, ont simplement jugé que je pouvais accompagner cette équipe. Ces derniers ont jugé que ce serait une bonne chose pour l’avenir de la lutte sénégalaise.
Qu’est-ce qui vous a poussé à accepter cette mission ?
Il faut comprendre que la lutte a connu des hauts et des bas. Aujourd’hui, tout le monde est d’avis que la lutte traverse une période difficile. Alors qu’elle doit dépasser ce genre de difficultés et retrouver l’élan qu’elle procurait au monde sportif pour ne pas dire aux Sénégalais. C’est pour cette raison que des acteurs, comme moi et d’autres, ont été choisis pour aider au développement de la discipline. Et c’est aussi pour cette raison que j’ai accepté de rejoindre ce comité. Je crois que cela est également valable pour les autres qui ont été choisis.
Personnellement qu’est-ce que vous pensez pouvoir apporter à la lutte au sein de cette équipe ?
J’ai été lutteur et je peux vous dire que les lutteurs respectent plus les promoteurs que le Cng. Simplement parce que ce sont eux qui les payent des cachets. Maintenant pour que ces promoteurs puissent faire correctement leur travail, ils s’appuient sur l’organisation du Cng. Donc, si les lutteurs respectent plus les promoteurs, cela veut dire qu’il y a un travail à faire au sein du Cng pour inverser la situation. C’est un travail que cette nouvelle équipe devrait pouvoir accomplir pour que les lutteurs aient plus de reconnaissance et de considération envers le Cng.
Pensez-vous que ce sera une mince affaire, dans la mesure où les promoteurs sont souvent en contact direct avec les lutteurs ?
Je crois que cela peut se faire. Dans une bonne harmonie entre l’équipe du Cng qui était en place et celle qui vient d’arriver, la tendance pourrait vite être inversée. Il ne faut pas oublier que le Cng avait l’habitude d’organiser des «tournois souvenirs». Je veux dire que le Cng gagnerait à s’impliquer davantage dans l’organisation des combats de lutte et ne pas les laisser seulement aux promoteurs.
Serait-ce suffisant pour faire renaître la lutte ?
Non pas du tout. C’est juste le point de départ. Il y a d’autres critères qui doivent être pris en compte, comme les avertissements. Je ne dois d’ailleurs pas trop en parler parce que ce sont des choses qu’on doit discuter en bureau. Par exemple, sur le cas des avertissements et autres sanctions financières que les lutteurs ont dénoncés à maintes reprises et à juste raison d’ailleurs, je crois qu’il faut une solution à ce problème.
Dans les recommandations de la tutelle, on parle déjà d’une baisse de 15 à 10%…
C’est vrai et c’est pour cela que je dis que je ne peux pas trop m’avancer sur le sujet. Ce sont des choses sur lesquelles on aura à discuter en réunion de bureau. Encore que le Cng a un porte-parole.
Vous avez eu le privilège de pratiquer les trois disciplines, lutte simple, lutte avec frappe et lutte olympique. Où est-ce que Yékini sera plus utile ?
Il faut comprendre que la lutte n’est pas seulement celle avec frappe. Il y a la lutte simple, mais aussi la lutte olympique. Le ministre des Sports attend des médailles en lutte olympique. C’est un travail à faire dans ce domaine. En fait, le chantier est vaste. Mais ce qui est clair, c’est que je ne serai pas le coach d’un lutteur. Je ne suis qu’un simple conseiller. Par exemple, si Abdou Badji (Directeur technique national) a besoin de mes conseils, je lui ferai part de mon expertise. Ce sera la même chose pour les autres formes de lutte.
Comment s’est passée la première réunion du Cng, lundi dernier ?
C’était juste une prise de contact. On a échangé et chacun a compris qu’on avait une mission à mener. Sinon, il n’y avait rien de spécial. Maintenant, la saison va bientôt commencé (9 décembre). Dans les prochains jours, je crois que les choses sérieuses vont commencer et chacun viendra avec ses idées pour la bonne marche de la lutte.
Est-ce que ce serait une illusion de dire aux amateurs que la lutte va renaître ?
D’abord il ne faut pas dire que la lutte est morte. Ce n’est pas le mot qui convient. Elle a juste connu une période très difficile. Il n’y a plus d’affiches comme avant. Les lutteurs n’ont pas beaucoup de combats. Tout cela est vrai, mais je crois que la lutte ne peut aller que de l’avant. On ne peut pas comparer la lutte au football, mais ce que la lutte procure comme émotion sur le plan national, le football ne peut l’apporter, à part l’Equipe nationale. Donc, si on apporte les solutions idoines à cette discipline, elle ne peut qu’aller de l’avant.
Qu’est-ce qu’il faudra faire alors ?
C’est l’ensemble de tout ce que je viens de dire. D’abord il faudrait que le Cng s’implique davantage dans l’organisation, revoir le règlement entre autres. C’est cela qui permet de mesurer la beauté de cette discipline. Et l’engouement qu’il y avait autour va forcément revenir. Et les annonceurs reviendront naturellement. En résumé, voilà ce qu’il faut. C’est mon point de vue.
Ces derniers jours, votre nom est associé à la télé privée 2Stv. Vous avez même invité Baba Maal dans une émission. Avez-vous rejoint la 2Stv ?
Je veux juste dire que El Hadji Ndiaye est un grand frère et un ami. On a pensé qu’on pouvait faire quelque chose pour la 2Stv sur des reportages et autres. Sur l’émission avec Baba Maal, on m’a juste invité et je suis venu participer. Je crois que ça doit passer dans l’émission de Boubs. Mais je précise que je n’ai pas d’émission et je n’ai signé aucun contrat. Mais avec El Hadji Ndiaye, on est très liés.
Travaillez-vous ensemble pour un projet ?
On réfléchit sur ce qu’on peut faire ensemble.
Toujours avec la 2Stv ?
Oui ! Est-ce qu’il est possible donc de vous voir demain animer une émission sur la 2Stv ?
Je ne sais pas ! Mais je reste disponible à chaque fois que El Hadji Ndiaye aura besoin de moi. Par contre, cela ne sera pas dans le cadre de la lutte
REWMI ET PDS BOYCOTTENT
Rencontre de l’Internationale libérale aujourd’hui
Le Rewmi ne prendra pas part au congrès de l’Internationale libérale prévu à Dakar aujourd’hui et demain. Pour les frères de Idrissa Seck, cette décision s’explique par le fait que le régime en place «viole les droits humains et s’est saisie de l’évènement pour en faire une affaire de son parti».
Tout comme le Parti démocratique sénégalais (Pds), Rewmi a décidé de boycotter le congrès de l’Internationale libérale devant se tenir aujourd’hui et demain à Dakar. En conférence de presse hier, les amis de Idrissa Seck ont expliqué les raisons qui les ont poussés à prendre une telle décision. «Pour nous, tout régime libéral se doit de respecter les principes fondateurs du libéralisme, parmi lesquels la liberté, les droits humains, l’Etat de droit, etc. plutôt que de les mettre en danger comme c’est le cas au Sénégal avec le régime en place», a lancé Yancoba Seydi, chargé des relations extérieures du parti. D’après lui, «l’exil forcé de Karim Wade, la refonte du fichier électoral, le refus de partager le fichier, la rétention des cartes d’électeur, la répression aveugle de toutes les manifestations etc. sont entre autres, des violations des droits humains qui sont à la base de cette décision».
Malgré leur refus de participer à ces assises, les Rewmistes maintiennent toujours leur qualité de Libéraux et affirment qu’ils font toujours partie de cette fédération mondiale des partis politiques d’obédience libérale. D’ailleurs, ils ont participé à toutes les rencontres préparatoires de ce congrès. C’est le 18 octobre 2018, par une lettre envoyée à Londres, qu’ils ont décidé de ne pas prendre part à ce congrès. Cela parce que, pensent-ils, «un parti membre observateur, à savoir l’Apr, qui n’est pas totalement membre, s’est saisi de l’évènement pour en faire une affaire de son parti». Yancoba Seydi, par ailleurs professeur d’anglais, explique que Macky Sall «n’est pas un libéral. C’est un maoïste de sang et de lait, encagoulé dans un masque libéral. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas la promotion des valeurs libérales, c’est plutôt comment utiliser cette tribune pour vendre son investiture à l’Internationale libérale. Mais Rewmi ne cautionnera pas le maquillage libéral de Dakar».
LES RESEAUX SOCIAUX, UNE CIBLE
SECURITE – Recrutement des jeunes par les cellules djihadistes
«Impliquer les femmes et les jeunes dans la prévention du recrutement par les réseaux sociaux extrémistes.» C’est le sens de l’atelier de 2 jours organisé par l’Ong Partners West Africa Sénégal. Selon les responsables de cette organisation, c’est le chômage et les inégalités qui peuvent amener les jeunes à la radicalisation. Ce qu’ils veulent éviter en sensibilisant ces couches vulnérables.
Le phénomène du terrorisme et de l’extrémisme violent peuvent être un terreau de recrutement sur les réseaux sociaux. Pour parer à toute éventualité, l’Ong Partners West Africa Sénégal essaye de procéder à la sensibilisation en «impliquant les femmes et les enfants dans la prévention du recrutement par les réseaux sociaux extrémistes». L’objectif visé par l’Ong Partners West Africa Sénégal est de réduire «les risques d’enrôlement des jeunes par des groupes terroristes». C’est dans ce sens qu’elle a ciblé les régions de Dakar (Parcelles Assainies, Grand-Yoff, Pikine, Thiaroye), Kaolack, Kolda, Sédhiou, Tam¬bacounda et Kédougou afin de pousser ces populations à développer «une nouvelle approche de leur propre sécurité par la voie du dialogue, de la collaboration et de la sensibilisation continue selon le rythme de leur réalité». Elle vise aussi à faire participer les jeunes dans lutte contre le recrutement par des réseaux extrémistes. «Il faut impliquer les femmes et les jeunes dans la prévention du recrutement par les réseaux sociaux du terrorisme», indique Dr Aïdara Ndiaye Adjiaratou Wakha, directrice de Partners West Afrika Sénégal.
Selon elle, à cause du chômage, ils sont devenus des couches vulnérables exposées au phénomène de radicalisation et de l’émigration clandestine. Et le taux élevé de ce chômage et l’accès facile à internet les exposent aux risques de recrutement et de radicalisation. D’ailleurs, selon un reportage de Rfi, «entre 10 et 30 jeunes sénégalais combattent dans les rangs du Groupe Etat islamique en Lybie» et «qu’une douzaine de terroristes ont été arrêtés dans le pays et que 29 Sénégalais sont poursuivis pour complot avec des groupes terroristes». Ce qui amène Théodore Wokwella, le directeur du Cabinet du maire des Parcelles Assainies, Moussa Sy, à dire que «c’est un fléau qui inquiète», car «le djihadiste ou le terroriste c’est le voisin». «Il est juste à côté de nous. Et le meilleur terroriste, c’est celui qui vit les inégalités. Car, il peut tomber très vite dans l’extrémisme parce qu’il se dit rejeté par sa société en allant vers ceux qui peuvent lui permettre d’exister», avertit-il.
POUR UNE INTRODUCTION RAPIDE DES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES EN AFRIQUE
L’innovation technologique dans le domaine de la santé ne doit pas mettre 15 à 20 ans pour arriver en Afrique, a soutenu, mercredi, Docteur Phillipe Duneton, directeur exécutif adjoint de Unitadi. «Notre objectif, c’est de travailler avec les pays pour que l’innovation technologique ne mette pas 15 à 20 ans avant d’arriver en Afrique. L’innovation peut arriver dans les trois ans, il n’y a pas moyen d’attendre», a dit M. Duneton.
Le directeur exécutif adjoint de l’Unitadi (organisation internationale chargée de faciliter l’accès aux médicaments du Sida, du paludisme, de la tuberculose et des hépatites dans le monde) s’exprimait dans un entretien avec l’Aps en marge du panel «accès universel aux médicaments et aux autres produits» au forum scientifique organisé au dernier jour du Forum Galien Afrique. «Ce sont des enjeux qu’Unitaid est en train de préparer. Beaucoup de choses ont été faites pour les trois maladies (Sida, Paludisme et tuberculose). On est en train de voir ce qui est possible de faire avec les autres maladies. On peut avoir une baisse de coûts, une augmentation de l’efficacité et un meilleur service pour les populations», a-t-il ajouté. «Nous essayons de connecter les solutions technologiques avec les besoins en médicaments des pays. Pour avoir des médicaments et produits de qualité, Il faut des financements international et domestique», a-t-il soutenu.
Selon lui, «il y a beaucoup d’innovations en Afrique qu’il faut capitaliser». Il a indiqué que l’Unitaid a par exemple financé «le développement de toutes les formulations pédiatriques qui n’existaient pas pour le Sida, la tuberculose ou le paludisme parce qu’en Afrique nous avons des enfants qui en ont besoin». «Personne n’avait développé cela dans les pays du Nord car il n’y avait pas d’enfants qui souffraient du paludisme et très peu d’enfants étaient exposés au Vih», a-t-il expliqué. «On fait également des médicaments trois en un pour que les personnes vivant avec le Vih puissent prendre un seul comprimé par jour. C’est une manière de simplifier le traitement», a-t-il relevé. D’après lui, «il y a un travail systématique de détection des besoins au niveau des pays et voir comment les technologies peuvent y répondre». Il a cité «l’exemple du paludisme avec l’introduction de l’artésunate injectable pour le traitement des formes sévères chez l’enfant et chez l’adulte». «C’est une simplification du traitement pour les soignants car on n’a pas plus besoin de surveiller de la même façon les malades sous quinine», a-t-il dit.
«C’est comme cela que la technologie peut apporter des plus pour le patient, le soignant et le système de santé. Plus loin, en imagerie, il y a des techniques nouvelles qui vont permettre avec de l’intelligence artificielle et de manière déconcentrée avec une petite sonde externe d’avoir les images sur son portable», a expliqué Dr Duneton. «La technologie permet de décentraliser l’information, la qualité des soins et d’avoir des réseaux partout dans les pays. Si on met tout cela en réseau, les gens peuvent bénéficier d’une qualité des soins supérieure», a-t-il soutenu.
ABDOULAYE BALDÉ DANS LE MACKY ?
Le maire de Ziguinchor est annoncé avec insistance dans le camp présidentiel - Un ralliement qui serait tout sauf surprenant, si cela se confirme, tant les signes avant-coureurs étaient nombreux ces derniers mois
Le maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, aurait déjà rejoint le « Macky » et il ne resterait plus que des heures pour que le président de l’union centriste du Sénégal (UCS) officialise sa « transhumance ».
L’information a été donnée en primeur par nos confrères de Dakaractu. Selon le site de Sidy Diagne, les choses seraient en train de se préciser et une déclaration serait attendue vendredi à Dakar. La raison, selon les sources de nos confrères, serait que le président des centristes peinerait à avoir le nombre de signatures requis. « Il n’aurait pu avoir que 35 000 signatures et les 80%, il les aurait en Casamance », informent nos confrères qui martèlent que parmi les raisons évoquées, il y aurait les pressions de l’internationale centriste et celles venues des familles religieuses.
Abdoulaye Baldé « envoie » d’abord ses hommes pour venir en dernier lieu
Si cette information était confirmée et que l’ancien ministre des Forces armées et ancien général de la présidence de la république rejoignait les prairies « marron-beige », elle ne surprendrait nullement les observateurs avertis. Car, en digne « fils » de Me Abdoulaye Wade, pour avoir été encadré et formé parce dernier mais aussi en bon « flic », Abdoulaye Baldé avait déjà concocté son plan. Et dans sa stratégie, le maire de Ziguinchor ne voulait certainement pas « transhumer » avec tous ses « amis » et proches collaborateurs. Il fallait donc, dans un premier temps, envoyer ces derniers en éclaireurs chez Macky Sall. Ce qui a été fait en septembre dernier lorsque onze responsables du parti de Abdoulaye Baldé avaient transhumé. Le président du conseil départemental d’Oussouye et le maire de Djimbéring ont été les premiers à avoir été « livrés » au futur allié Macky Sall. Son directeur de cabinet, Alioune Badara Ndiaye, avait suivi. Même si, pour beaucoup, Macky Sall a réussi à donner un coup Ko à Abdoulaye Baldé en pêchant neuf autres responsables de départements et 11membres du bureau exécutif national de l’UCS, il faut admettre que ces départs étaient relativement légers.
Baldé a-t-il vendu sa « transhumance » en échange d’un non-lieu ?
Abdoulaye Baldé va-t-il se « vendre » au diable pour un non-lieu ? avec les politiciens, il faut certainement s’attendre à tout. Ancien directeur exécutif de l’agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci), le patron de l’union centriste du Sénégal avait été soupçonné lui et sa femme Aminata Gassama, de s’être enrichis grâce aux fonds alloués à cet événement. Convoqué à maintes reprises, Abdoulaye Baldé risquait gros face aux juges de la cour de répression et de l’enrichissement illicite (Crei). L’ancien procureur spécial de cette cour, le juge Alioune Ndao, avait même ordonné une fois son arrestation. Mais c’est le président Macky Sall lui-même qui avait torpillé cette arrestation ! Quelques mois plus tard, le contrôle judiciaire dont faisait l’objet le maire de Ziguinchor était levé. mieux, beaucoup annonçaient déjà en mai 2017 un probable non-lieu pour le président de l’union des centristes du Sénégal contre un soutien à la liste de Benno Bokk Yaakar (BBY) aux législatives de cette année-là. sans doute parce que l’information avait fuité, ce non-lieu avait été repoussé aux calendes grecques… ou à la veille de la présidentielle de 2019 ? un non-lieu qui ne devrait pas, selon beaucoup d’observateurs, être gratuit. serait-il obtenu en échange d’un soutien à « niangal Sall » pour la mère des batailles ?. Nous attendons impatiemment la concrétisation de cette future alliance mais aussi les justifications données par le futur « allié » de Macky pour expliquer sa transhumance…
6.500 AFFAIRES CONTENTIEUSES TRAITEES, PLUS DE 24 MILLIARDS CFA RECOUVRES EN 2017
Face aux urgences économiques et sociales, mais aussi pour financer ses grands projets, le président de la république n’a jamais cessé d’élever la barre des recettes toujours plus haut. D’où la traque sans merci que mènent les soldats de l’économie contre les fraudeurs et autres délinquants qui tentent d’introduire leurs produits dans notre pays sans s’acquitter de leurs droits de douane. a l’arrivée, les résultats parlent d’eux-mêmes. Par exemple, rien que pour les 6500 affaires contentieuses recensées en 2017, les braves et intraitables soldats de l’économie ont recouvré près de 24 milliards CFA constitués d’amendes et de ventes. Mais le coup de l’année dernière est sans conteste constitué par la saisie de deux hélicoptères d’une valeur globale d’un milliard de francs. Une saisie spéciale ! « le témoin » quotidien vous livre les détails en exclusivité et égrène le bilan de l’année 2017 de nos braves gabelous !
Bien que leurs efforts soient méconnus du citoyen lambda, les braves douaniers font bouillir notre marmite budgétaire nationale pour que puisse manger le peuple sénégalais. Au port de Dakar comme à l’aéroport de Yoff, d’abord, celui de Dias maintenant, en passant par les postes frontaliers, les soldats de l’économie traquent sans répit les fraudeurs et les contrebandiers. En dehors des 800 milliards de recettes fixées pour l’année 2017, les douaniers ont traité 6.500 affaires contentieuses ayant généré des recettes contentieuses globales de l’ordre de 24 milliards cfa. ce, dans le cadre de la lutte contre la fraude et la contrebande. un excellent résultat qui ne pouvait se faire sans le renfort des services de la direction des opérations douanières(dod) et de la direction du renseignement et des enquêtes douanières (dred). car, ces deux unités d’élite financière ont réussi à identifier et traquer des fraudeurs pour les pousser à transiger. et la plupart d’entre eux sont des commerçants véreux, des hommes d’affaires, des transitaires, des particuliers etc. dans cette lutte farouche contre les fossoyeurs de l’économie, les résultats ont fait ressortir que 38 % des recettes contentieuses, soit 3 milliards cFa, ont été réalisées par la direction régionale de Dakar-Port qui couvre une part très importante des opérations de dédouanement. Elle est suivie successivement par la direction régionale ouest et la direction régionale des unités spécialisées et des produits pétroliers.
Concernant les directions régionales intérieures, la direction régionale du nord (Saint-Louis, Matam etc.) a remporté la palme avec des recettes contentieuses de près d’un milliard de francs. on pourrait en déduire logiquement que les gabelous du nord restent et demeurent les soldats les plus performants dans la défense de l’intégrité financière du pays. ils sont suivis par les soldats des unités spéciales déployées dans les régions de Kaolack, Ziguinchor et Kolda.
Près de 33 t de riz et 32 t de sucre dans la marmite douanière
la douane sénégalaise, comme toutes ses sœurs dans le monde, est une institution fiscale et de sécurité chargée notamment de la perception des droits et taxes dus à l'entrée des marchandises sur notre territoire, mais aussi de la surveillance du territoire où elle accomplit de nombreuses missions sécuritaires. ses activités ne se limitent pas seulement au Port de Dakar ou à l’aéroport de Yoff car les agents des douanes évoluent dans les postes frontières les plus éloignés de la capitale. ils ont plusieurs casquettes les menant entre autres sur le terrain de la lutte contre les stupéfiants, les armes légères, les flux migratoires, le terrorisme etc. la preuve par cette saisie spéciale concernant deux hélicoptères d’une valeur globale de 900 millions cfa presque un milliard cfa.
Seulement, « le témoin » ignore les circonstances dans les quelles ces deux appareils volants ont été cloués au sol par les douaniers. aux avant-postes dans la lutte contre le trafic de stupéfiants et d’autres produits illicites, les drogues et les faux médicaments représentent presque les 40 % des saisies opérées pour une valeur globale de 7 milliards cfa. a propos des produits de consommation courante et autres engins pour usagers, les douaniers ont réalisé de belles opérations dans le domaine automobile. Ainsi, 993 voitures importées ont été saisies ou financièrement redressées pour une valeur de 6 milliards de francs. les « ndiobènes » ont également payé un lourd tribut aux douaniers puisque 33 tonnes de riz d’une valeur de plus de 5 milliards cfa leur ont été confisquées par la douane. sans oublier les 32 tonnes de sucre estimées à 150 millions de francs également saisies. divers autres produits frauduleux comme l’huile, l’oignon, le lait en poudre etc. ont été pris dans les filets de la douane pour une valeur de 27 milliards cfa.
Dans le cadre de la lutte contre les produits contrefaits, les agents du Bureau des investigations criminelles et des stupéfiants (Bics) se sont bien distingués en saisissant divers produits de marque contrefaits d’une valeur de 250 millions cfa. Malgré les nombreux coups durs portés à leur moral, les soldats de l’économie n’ont jamais baissé les armes. et parfois au péril de leur vie en surveillant les frontières nationales pour préserver notre tissu industriel, nos produits agricoles et autres services contre tout dumping ou concurrence déloyale. et nous sommes convaincus que des douaniers encouragés, protégés et motivés dans l’exercice de leurs fonctions par l’etat, peuvent faire mieux avec des performances jamais égalées. et pourquoi ne pas tenter de pulvériser, un jour, la barre des 1.500 milliards cfa/an en terme de recettes. Impossible n’est pas douanier, voyons !
HABRE RECLAME 50 MILLIONS POUR CHAQUE EXEMPLAIRE DIFFUSE
Utilisation de sa photo en couverture dans le livre de Marcel Mendy
Du fond de sa cellule, l’ancien Président tchadien a assigné l’éditeur de l’ouvrage de Marcel Mendy : «Hissein Habré : entre ombres, silences et non-dits» devant le juge des référés pour violation de son droit à l’image. Selon son avocat, la photo de Hissein Habré est utilisée sans son consentement. Raison pour laquelle, il réclame 50 millions pour chaque exemplaire diffusé, distribué ou vendu. Délibéré aujourd’hui.
Dans son livre intitulé :«Hissein Habré : entre ombres, silences et non-dits» édité par «Mamelles d’Afrique» à paraitre le 1er décembre prochain à SaintLouis, l’auteur de l’ouvrage Marcel Mendy, ancien coordonnateur de la Cellule de Communication des Chambres africaines extraordinaires (CAE) a utilisé sur la page de couverture la photo de l’ancien président tchadien. Un acte que l’ancien homme fort de Ndjaména assimile à une violation de son droit à l’image d’autant que l’auteur de l’ouvrage n’a pas demandé et obtenu son autorisation. C’est pourquoi, par l’intermédiaire de son conseil Me Ibrahima Diawara, il a saisi le juge des référés du tribunal de grande instance de Dakar d’une requête à assigner à bref délai. L’audience s’est tenue hier dans l’après-midi et a été présidée par Fatou Binetou Ndiaye Sall, en présence du conseil des éditions «Mamelles d’Afrique» Me Amadou Aly Kane.
A la barre, l’avocat de Hissein Habré a demandé l’interdiction de la diffusion et de la publication du livre à son état actuel. En somme, il invite le tribunal à ordonner à l’éditeur d’enlever la photo de l’ancien président tchadien en couverture. Me Diawara estime que l’éditeur «Mamelles d’Afrique» n’a pas le droit de publier sans son consentement la photo de son client dans une œuvre destinée à la commercialisation. Du coup, il réclame la rondelette somme de 50 millions FCFA pour chaque exemplaire diffusé, distribué ou vendu de l’ouvrage « Hissein Habré : Entre ombres, silences et non-dits». Une demande jugée mal-fondée par le conseil de l’éditeur «Mamelles d’Afrique», Me Amadou Aly Kane.
En effet, même si l’avocat reconnait que l’image est une «donnée personnelle qui ne peut faire l’objet d’une utilisation privée», il estime cependant que tel n’est pas le cas dans cette affaire précise. «L’on n’a pas besoin de demander l’autorisation lorsqu’il s’agit d’images ou d’évènements qui relèvent de l’actualité», soutient Me Kane. «Lorsqu’il s’agit de personnalité publique et que l’image est utilisée à un dessein informatif, il n’est pas besoin de demander une autorisation. Idem lorsqu’il s’agit d’une image illustrant un sujet historique. Or, en l’état, ce livre, révèle l’avocat de l’éditeur, n’a pas besoin d’autorisation pour deux raisons. Tout d’abord, le livre est édité sur une personne publique aux fins d’information. «Le livre révèle des choses qui ne sont pas connues, c’est de l’information et sous cet angle l’auteur n’a pas besoin d’autorisation», ajoute la robe noire. Tenant coute que coute à démonter l’argumentaire du conseil de Habré, Me Kane révèle que le livre parle d’un évènement historique. «Car, le procès Hissein Habré est une première dans les annales judiciaires africaines. En raison de tout cela, l’éditeur n’a pas besoin d’autorisation pour illustrer l’ouvrage avec la photo de l’ancien président tchadien». Délibéré aujourd’hui.
L’HISTOIRE DE LA MEDECINE SENEGALAISE RETRACEE
Ecole africaine de médecine à la faculté de médecine
Créée en novembre 1918, la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie va fêter son centenaire le 1er décembre prochain. Cette faculté de renommée internationale a fait du chemin avant d’en arriver à ce niveau. C’est pour apporter sa contribution que le Pr Abdou Kane (cardiologue) a retracé l’histoire de la médecine africaine en général et sénégalaise en particulier dans un livre.
Cardiologue de son état, Professeur Abdou Kane est un produit de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’université Cheikh Anta Diop qui fête son centenaire le 1er décembre prochain. En prélude à cet événement, le célèbre cardiologue a retracé l’histoire de la médecine africaine mais aussi sénégalaise. Il a tenu à rappeler le contexte de la création de l’école de médecine de Dakar. «Ce contexte n’était pas réellement un contexte guidé par un souffle humanitaire, il se trouve simplement qu’à l’époque pour rentabiliser les colonies, il fallait que les noirs soient en bonne santé, puisque c’est sur la force du noir que reposait l’exploitation des champs de café et cacao. C’est de là également que dépendait l’extrait des minéraux, c’est sur la tête des noirs que l’on pouvait mettre tous ces outils pour pouvoir fructifier les colonies. C’est ce contexte colonial qui a fait que l’on avait pensé qu’il fallait que le noir puisse être solide pour pouvoir faire le travail. C’est ainsi qu’est née l’école africaine de médecine, après beaucoup de doutes puisqu’à l’époque on pensait que le noir avait une sorte de faiblesse intellectuelle et que la médecine était une marche très haute pour qu’il puisse y accéder», explique-t-il.
A l’en croire, cela n’a pas pour autant contribué à la création de l’école de médecine de Dakar, il a fallu l’apparition de la grippe espagnole. «C’est un certain nombre d’évènements, c’est d’abord la prise de conscience des Africains. A la sortie de la grande guerre, les noirs avaient compris qu’ils pouvaient être aussi vulnérables que l’homme blanc. Et nous avons eu aussi beaucoup de décès dans les colonies mais aussi en métropole suite à la grande guerre. Il y a eu probablement ce qui peut être considéré comme la plus grande épidémie mondiale c’est la grippe espagnole qui a emporté 30000 âmes dont 3000 rien qu’au Sénégal. C’est ainsi que s’est imposé l’idée de créer l’école africaine de médecine», souligne-t-il. «C’est pour cette raison que la médecine en Afrique et au Sénégal a d’abord été une médecine militaire qui a été un outil de répression parfois et après un outil de légitimation et de pacification. Après la création de l’école africaine de médecine qui a été aussi celle des pharmaciens, des sages-femmes qui ont commencé en même temps que les médecins, celle des vétérinaires qui a été transférée à Bamako, il y a eu des mutations. Car là aussi ; l’idée était de dire : il ne faut pas que les noirs aient accès à certaines instructions parce qu’ils n’en sont pas capables ensuite parce que et surtout cela pouvait être un élément de l’éveil de la conscience politique», rappelle Pr Kane.
D’après Pr Abdou Kane, c’est par la suite que des intellectuels se sont réveillés pour dire il faut que cela change. C’est ainsi que l’on a passé de certificat d’études au baccalauréat, ensuite à une école primaire supérieur à une véritable école, à la création de l’université de Dakar, mais également à la création de la faculté de médecine. «Nous avons intérêt à nous réapproprier de notre culture et de notre médecine pour que nous puissions avoir cette médecine équilibrée au service de nos populations. Il nous faut faire preuve d’innovations car nous avons de nouveaux outils», prône-t-il
Organisé hier à Dakar, l'atelier d'échanges sur le Mobile Banking et les sociétés de paiement en ligne tenu a permis à ses initiateurs d’adopter la stratégie à mettre en place pour lutter contre l'exclusion financière. En marge de la rencontre, ils ont révélé que le montant des sommes transférées en 2107 s’élève à 2.360 milliards FCFA.
Le Directeur national de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest(Bceao), Ahmadou Al Amine Lô a loué, hier l'importance du travail des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD), des émetteurs de monnaie électronique et des sociétés de paiement en ligne. C’était lors d'un atelier. Ahmadou Al Amine Lô propose de faire confiance à ces instruments de monnaie électronique qui sont, selon lui, d'une facilité extrême pour la vie. «Il faut de plus en plus les utiliser et éviter le cash», a plaidé le sieur Lô lors de cette rencontre initiée par l'Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF). D’autant que pour le directeur Sénégal de la Bceao, les chiffres issus des transferts d'argent ont doublé entre 2016 et 2017. Pour l'année 2017, renseigne-til, le montant de ces transferts s’élève à 2.360 milliards FCFA contre 2.305 milliards FCFA en 2016. S’agissant des retraits d'argent à partir des portefeuilles électroniques, ils sont passés de 560 milliards FCFA en 2016 à 1.262 milliards de francs CFA en 2017.
L’objectif de cette rencontre, selon Ahmadou Al Amine Lô, est d’intégrer toutes les personnes exclues du système financier. Ce qui entre dans le cadre de la semaine de l'inclusion financière, la première organisée au Sénégal par la Banque Centrale. De l’avis de Ahmadou Al Amine Lô, la meilleure façon de le faire est de se rapprocher des systèmes financiers digitaux et du Mobile Banking. «La facilité et la flexibilité de ces systèmes font qu'ils ont révolutionné les habitudes. Il ne peut pas y avoir de croissance pendant qu'une bonne partie de la population est exclue des systèmes financiers», dit-il. Il appelle les usagers à changer d'habitudes en utilisant le Mobile Banking et les SFD pour épargner de l'argent.
Pour le représentant du ministre des Finances Mamadou Camara, les services financiers à distance apparaissent comme un vecteur efficace pour renforcer l'inclusion financière et favoriser l'accès à un plus grand nombre de personnes dans les services financiers. En fin 2017, affirme-til, le taux d'utilisation des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) était de 74,78% contre 32,07% en 2010. Cette importante hausse, selon M. Camara est liée, à l'utilisation de la monnaie électronique dont le taux était de 26,92% en 2107 contre 1,44% en 2010. «Cette rencontre va permettre aux participants de lutter contre l'exclusion financière et la pauvreté monétaire surtout au niveau des couches les plus vulnérables», a indiqué Mamadou Camara.