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Par Abdoul Aly KANE

LE DERNIER VIRAGE AVANT 2024

Au regard de la baisse tendancielle des suffrages collectés par le camp présidentiel au fil des consultations, une défaite de son chef en 2024 ne saurait être écartée.

Abdoul Aly KANE  |   Publication 23/09/2022

A l’issue des consultations législatives du 31 juillet dernier ayant mis dos à dos majorité et opposition en termes de suffrages obtenus, le président de la République, fort d’une majorité étriquée, a procédé au choix du président de l’Assemblée nationale au sein des élus de l’APR puis à la formation d’un nouveau gouvernement.

Dans son adresse à la Nation annonçant le choix d’un Premier ministre, le Président Macky Sall a décliné les urgences de ce gouvernement de « combat », à savoir l’allègement du coût de la vie, le soutien à l’emploi et l’entreprenariat des jeunes, la lutte contre les inondations et la cherté du loyer.

L’horizon de ce gouvernement est donc de 16 mois, soit la fin du mandat présidentiel démarré en 2019. Un président de l’Assemblée a été choisi parmi les inconnus du landernau politique APR, selon le bon vouloir du “Prince”, et dont les suffrages obtenus ont été contestés par l’opposition, arguant que le vote au sein de l’hémicycle s’est déroulé dans des conditions foulant au pied le règlement intérieur de l’institution.

L’installation du président de l’Assemblée a été émaillée d’évènements sidérants et cocasses voire chaotiques, tels la confiscation du micro en pleine prise de parole d’un intervenant et le rapt de l’urne par des responsables de l’opposition suivi de l’intervention saugrenue et inopportune d’une escouade de gendarmes. Il y a eu surtout la sortie de salle spectaculaire de Mme Aminata Touré, tête de liste de la coalition présidentielle aux élections législatives, ne souhaitant pas voter pour le candidat de l’APR au « perchoir », exigeant de ce fait que lui soit rendue la procuration faite au profit d’un de ses collègues Farba Ngom. Lequel aura tout de même fini par voter pour le compte de sa camarade de parti contre son gré.

En réalité, celui dont l’image aura le plus été affectée par cette rentrée parlementaire chaotique, c’est bien le président de la République qui voit la situation échapper à son contrôle, et le nouveau décor se planter sous ses propres yeux. Etsi c’était finalement ça, la cohabitation, et non l’arrivée de l’opposition aux affaires, ce qui aurait pu être parfaitement possible au regard de l’actuel rapport des forces à la Place Soweto.

Les élus APR devront s’adapter à cette nouvelle configuration en termes de rapport de force, qui va induire des débats âpres et nécessiter de la négociation à la place de l’approbation mécanique habituelle. On pourrait même penser que le contrôle de l’Assemblée par le pouvoir arrange quelque part l’opposition actuelle, en ce qu’il le décharge de la formulation d’une politique alternative, qui ne pourrait être qu’approximative parce que non préparée, et de la conduite d’un gouvernement.

En effet, quelle politique aurait pu proposer une inter coalition devenue majoritaire en l’absence d’un programme commun de gouvernement conclu au préalable ? Quel rapport entretenir avec le président de la République auquel la Constitution accorde le pouvoir de définir la politique de la Nation ?

On aurait sans aucun doute assisté jusqu’en février 2024 à des arrangements ou combinazione à l’italienne, préjudiciables à l’opposition, parce que pouvant la rendre comptable des échecs éventuels d’un gouvernement qu’elle aurait formé. La configuration actuelle de l’Assemblée pourrait être, en dernière analyse, favorable à une opposition plus à l’aise dans le rôle de « gardien des pratiques de bonne gouvernance » face à un pouvoir ayant déjà avoué avoir mis sous son coude des dossiers compromettants et promu des cadres de son camp épinglés par les organes de contrôle publics.

En toutes hypothèses, la gestion de sa majorité à l’Assemblée ne sera pas de tout repos pour le président de la République.

Entre propositions de lois de l’opposition, propositions de commissions d’enquête parlementaires sur des sujets brûlants, dénonciations de malversation ou de mauvaise gouvernance avec des « gorges profondes » convaincues de la fin du pouvoir, revendications sociales du fait de la cherté du coût de la vie, le Sénégal va vivre pendant 15mois une situation politique tendue dont l’épicentre de déplacera vers l’Assemblée nationale où les « interdictions » de manifestation habituellement servies à l’opposition par les autorités administratives ne sont pas opérantes.

Le président Macky Sall va désormais diriger le pays jusqu’au terme de son mandat actuel, avec une majorité courte et instable à l’Assemblée nationale, ce qui va le contraindre à s’ingérer davantage dans le fonctionnement de cette institution et poser des actes politiques inattendus en vue de la conservation de cette majorité.

 Son grand défi sera de garder la cohésion de l’APR jusqu’à la fin de son mandat, ce qui ne sera pas chose aisée au regard des pratiques de la classe politique, dont la transhumance et le chantage sont les plus courantes. Le gouvernement aura la difficile tâche de défendre ses dossiers dans une Assemblée où rien n’est acquis d’avance.

Bref, le pays va vivre une période de grande démocratie parlementaire à la condition que les nouveaux élus soient à la hauteur de leur mission. Au-delà des urgences sus évoqués, le gouvernement aura à poursuivre l’exécution du PSE dans un contexte de rareté des ressources financières de la coopération internationale et de fort endettement du pays.

Le président SALL a choisi comme Premier ministre M. Ahmadou Ba, ancien ministre des Finances puis des Affaires étrangères. Parmi les critères du choix porté sur sa personne, il a été avancé qu’il est un artisan du PSE (Plan Sénégal émergent). N’ayant pas été l’unique concepteur de ce référentiel des politiques publique nationales, nous présumons que l’on parle surtout de son rôle en matière de mobilisation des ressources financières auprès des partenaires financiers internationaux.

Compte non tenu de ses probables qualités personnelles, nous retenons d’Ahmadou Ba qu’il est l’argentier de l’Etat qui a endetté le Sénégal plus que de raison, handicapant notre indépendance financière, élément important de notre liberté décisionnelle en matière économique.

Cet endettement a servi à financer des infrastructures dont l’impact sur l’économie ne s’est pas encore traduit par des retours sur investissements conséquents, permettant de faire face aux échéances, même si par ailleurs les travaux d’infrastructures ont pu maintenir un taux de croissance artificiel, sans rapport avec la structure réelle de l’économie cependant. Les conventions de financement d’hier avec les partenaires internationaux publics et privés sont constitutives du stock de la dette d’aujourd’hui sur laquelle le FMI alerte.

L’heure des remboursements a sonné alors que les cash-flow ne sont pas à la hauteur!

Avec les travaux du PSE, le Sénégal est aujourd’hui dans une impasse économique et financière. L’heure des remboursements a sonné alors que les cash flow ne sont pas à hauteur, induisant le recours au marché obligataire pour honorer les échéances et « reprofiler » la dette. Notre conviction est que le centre focal d’un plan de développement est d’abord la réappropriation des ressources naturelles pour asseoir un politique d’industrialisation basée sur leur transformation, et la promotion d’un réseau de PME industrielles et agro industrielles.

 Développer le Sénégal demande le courage de prendre de grandes décisions de souveraineté économique et l’implication des populations sur les orientations, ce qui exige des gouvernants une transparence dans la gestion des fonds publics assise sur une culture de reddition des comptes et de prise de sanctions contre les auteurs de pratiques de mal gouvernance. La période qui s’ouvre va se refermer en 2024.

Pour ce qui concerne les prochaines échéances présidentielles, la candidature du Président SALL à un 3ème reste encore un mystère, faute pour ce dernier de corroborer ou d’infirmer ses déclarations antérieures de non candidature amplement relayées sur les réseaux sociaux (VAR).

Cela n’empêche que des hypothèses puissent être posées et analysées très succinctement quant à leurs conséquences possibles. Si le candidat Macky Sall ne se représente pas en 2024, l’APR n’y survivra pas faute de préparation d’un dauphin dans des délais suffisants; les ambitions des uns et des autres vont se libérer, et ce qui reste de l’unité du parti volera en éclats.

On se rappelle que Senghor avait passé le relais à Abdou Diouf via une disposition insérée en 1976 dans la constitution soit 5 ans avant son départ (art.35 alinéa 2 de la loi constitutionnelle no 76-27 du 6 avril 1976). Si le président Macky Sall décide de présenter sa candidature pour un 3eme mandat, il sera d’abord obligé de le faire à très court terme, ce qui va limiter dans le temps le travail gouvernemental. Mais surtout, il devra faire face à l’opinion et notamment à l’opposition qui n’aura nullement besoin de thème de campagne autre que le dédit de la parole donnée. Au regard de la baisse tendancielle des suffrages collectés par le camp présidentiel au fil des consultations, une défaite de son chef en 2024 ne saurait être écartée.

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