«L’ADOPTION DE CETTE STRATEGIE CONSTITUE UN POINT NODAL DE LA POLITIQUE PUBLIQUE EN MATIERE DE BONNE GOUVERNANCE»
Seynabou Ndiaye Diakhaté, présidente de l’OFNAC

Le Président Macky Sall a présidé hier la cérémonie de lancement de la stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC). Se réjouissant de la présence du chef de l’état, la Présidente de l’office national de lutte contre la Fraude et la corruption (OFNAC), a profité de l’occasion pour rappeler les grandes orientations de cette nouvelle chance de bonne gouvernance.
Prendre le taureau de la corruption par les cornes, telle est en effet la volonté manifeste de la présidente de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption, (OFNAC), Seynabou Ndiaye Diakhaté. Consciente que la corruption handicape les politiques de développement, la patronne de l’Ofnac estime que la nouvelle SNLCC permettra d’identifier les meilleurs voies et moyens de prévenir et combattre la corruption à la racine par des activités soutenues d’enseignement à la base, de renforcement des moyens humains, matériels et financiers des corps et organes de contrôle, de renforcement de capacités de tous les acteurs, de sensibilisation et de conscientisation des populations. «L’adoption de cette stratégie constitue un point nodal de la politique publique en matière de bonne gouvernance telle qu’elle ressort de l’axe 3 du Plan Sénégal Emergent », soutient Seynabou Ndiaye Diakhaté, lors de la cérémonie de lancement de la stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) (2020-2024).
De plus, poursuit-elle, dans un contexte où notre pays entend s’ouvrir davantage à l’investissement privé national et étranger avec des flux de capitaux considérables, une telle stratégie constitue un signal rassurant pour les partenaires et un redoutable avertissement contre les prédateurs et délinquants financiers.
Revenant sur l’élaboration du plan de la SNLCC, la patronne de l’OFNAC renseigne que le document a été élaboré dans un esprit de collaboration étroite avec toutes les parties prenantes. « La démarche a été menée dans une approche inclusive et participative. Et la recherche permanente du consensus a été le fil conducteur de la réflexion à toutes les étapes de ce processus.
En effet, dès les premières heures de son lancement, nous avons mis en place un Comité de Pilotage National et un Comité de Planification Stratégique. Le premier comité réunissant les acteurs des secteurs public et privé et de la société civile, a eu en charge la définition des orientations dans l’élaboration du document et la validation des résultats à chaque étape du processus », informe-telle.
Le second comité, poursuit madame Diakhaté, comprenant les responsables de l’OFNAC, agissant tout le long du processus comme le comité scientifique du COPIL, a assuré la planification et la formulation de la stratégie avec l’appui d’un consultant facilitateur. « C’est dans ce cadre que plusieurs ateliers ont été tenus, et des tournées conduites dans les régions pour rencontrer les comités régionaux de développement et partager avec eux les options stratégiques les plus aptes à endiguer les pratiques de corruption pour un environnement des affaires propice au développement», souligne la présidente de l’Ofnac.
A côté de cette instance de pilotage et validation technique, signale-t-elle, il a également été constitué un comité de planification stratégique qui a reçu mission de passer au crible et d’enrichir les documents de base. « Comme tout travail de planification, il était important pour le comité de pilotage d’avoir une situation de référence pour s’accorder sur le futur souhaité de la lutte contre la corruption. L’élaboration d’un rapport diagnostic a permis une évaluation indépendante de la situation de la lutte contre la corruption assortie de recommandations », ajoute Seynabou Ndiaye Diakhaté.
A l’en croire, sur la base de cette situation de référence, plusieurs ateliers ont été tenus pour susciter la réflexion commune des acteurs sur les actions majeures à entreprendre pour accroître la conformité du corpus juridique aux standards les plus élevés. « Il faut saluer la contribution éminemment positive de l’administration territoriale qui a accompagné les agents de l’OFNAC et des autres secteurs impliqués, dans les 14 régions du pays. La collaboration étroite avec les gouverneurs et leurs collaborateurs a permis de recueillir les préoccupations, avis et observations des acteurs territoriaux sur les idées maîtresses, et donne l’espoir que la stratégie sera bien pilotée pour accompagner la mise en œuvre de la territorialisation des politiques publiques », se réjouit-elle.