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CES RÉJOUISSANCES PUBLIQUES EN PERTE DE RYTHME

Le « xawaare », le « furël », le « simb », la kermesse, les sauts en parachute…sont autant de réjouissances publiques qui disparaissent petit à petit de la palette des « plaisirs partagés »

Demba Dieng  |   Publication 23/11/2020

À chaque époque, ses ardentes passions et ses inclinations. Et il ne restera que des souvenirs à ressasser pour entretenir la flamme d’une époque riche de ses vestiges. Le « xawaare », le « furël », le « simb », la kermesse, les sauts en parachute…sont autant de réjouissances publiques qui disparaissent petit à petit de la palette des « plaisirs partagés ».

Le reflet d’un des points lumineux de l’autoroute à péage éblouit le visage d’Ibrahima Agne. Ventre débordant, le quinquagénaire prend ses aises sur une chaise en bois, savourant les effleurements du vent frais en ces temps de canicule. Avec un demi-siècle de vie, il a vu passer bien des âges et réjouissances publiques. Sa fraîche mémoire revoit défiler les fêtes les plus marquantes d’une époque qu’il a bien aimée. Habitant de la banlieue, à côté du camp militaire de Thiaroye, Ibrahima ne manquait jamais les sauts en parachute. Très présent lors de la fête de Saint Michel, il s’était même fait la réputation « d’ami des militaires ». Avec le temps, cet événement a presque disparu du calendrier. Il l’apprécie, plein de regrets. « C’était la folie, nous courions, nous nous engagions de toutes nos forces pour regarder les parachutistes. C’était de l’art, des instants magiques. C’est durant ces journées que j’ai vu, pour la première fois, le chanteur Omar Pène. C’est dommage que cet événement ait disparu », dit-il, dominant difficilement ses émotions, les mains constamment agitées. « Nous marquions également la graille militaire », se souvient-il.

Ses mots sont empreints de nostalgie. Fatou Diouf, née en 1959, parle des « xawaare » (soirées musicales traditionnelles habituellement organisées la nuit). Thiaroye, Pikine, Yeumbeul, la dame ratait rarement ces festivités. Les envolées lyriques, les danses traditionnelles et les défilés des grandes dames la séduisaient. Fatou aimerait bien remonter le temps et revivre ces moments. « Les choses ont changé. Le monde a évolué. Je dirai dans le mauvais sens. Les réjouissances publiques très classes ont laissé la place à la vulgarité. Nous rivalisions d’élégance, dans la pudeur », lâche Fatou, haussant une tête couverte par un foulard gris. À chacun sa préférence, ses inclinations et passions ardentes.

Quartiers bouillonnants

À la retraite depuis deux ans, Moustapha Samb a la nostalgie des « mbapatt de quartier » (lutte traditionnelle sans frappe). Habitant du quartier Lansar qui abrite l’écurie éponyme, le bonhomme en blouson raconte son attachement à ces joutes sportives à l’intérieur du quartier. « La lutte traditionnelle n’est plus organisée dans nos quartiers. Au début des années 2000, nous vivions cette ferveur tous les week-ends grâce à Max Mbargane qui organisait régulièrement des séances. Ce sont les « mbapatt » de Lansar qui ont d’ailleurs révélé les Bombardier, Baye Mandione et autres », précise-t-il, croquant des cacahuètes. Influencé par l’un des plus grands « simb » (faux lions) de la banlieue du nom de Sadio Ndiaye, Ousmane Tamba, lui, avait fini par mettre sur pied un petit groupe. Sillonnant les quartiers, il offrait ses services, sans répit. « Nous allions partout. C’était beau. C’est dommage que les jeunes d’aujourd’hui ne jouent qu’avec leurs téléphones », chahute-t-il.

Il ne faut pas forcément être d’un autre âge pour connaître ou se rappeler des « furël » (festivités nocturnes organisées dans les quartiers). Mais depuis quelques années, cet événement se raréfie. Il n’est presque plus organisé alors qu’il drainait les foules. Vêtu d’un boubou bleu, Ibou Sèye, « en bon mouride », s’apprête à aller prendre part à une nuit de « Thiant » (procession) à Thiaroye. Dix ans auparavant, le jeune homme, âgé aujourd’hui de 28 ans, n’aurait jamais manqué un « furël ». C’était une occasion pour lui et son groupe de faire la cour aux jeunes filles du coin. Aujourd’hui, c’est une autre époque pour lui, avec de nouvelles priorités. « C’est marrant, nous accordions tellement d’importance à ces événements tels que le « furël » ou le « tannebeer ». Je me souviens qu’à cette époque, on se bousculait derrière le batteur de tam-tam. Les aguichantes silhouettes des filles nous envoyaient dans un autre monde. Nous jubilions. À la fin de l’événement, nous nous précipitions pour aborder ou raccompagner les jeunes filles », se rappelle-t-il d’une voix rauque et tout souriant.

Invitation-soutien

Président de la commission culturelle d’une association sportive et culturelle, Massamba Seck regrette la « mort » de ces événements qui servaient parfois à renflouer les caisses grâce aux invitations-soutiens. « Les commissions féminines organisaient tout le temps des « furël » et « tannebeer » pour financer leurs activités sportives. Aujourd’hui, la donne a changé. Les gens sont de moins en moins passionnés par ces réjouissances. Les soirées organisées par des artistes musiciens sont à la mode », confie Massamba, nostalgique. Les kermesses sont également dans ce lot. Très prisées il y a quelques années, elles sont de moins en moins organisées de nos jours aussi bien dans les écoles que dans les quartiers. Son évocation réveille des souvenirs chez Mor Lèye. Yeux bandés, ciseaux en main, avançant doucement vers les produits mis en jeu, il en a énormément participé et gagné. « Je préférais la série de penalties avec un pneu qui fait office de cage. Très adroit, je gagnais souvent des ballons. J’aimais aussi les jeux de cartes ou ludo. C’est dommage qu’on n’en voie plus. C’était d’excellents moments de distraction et de communion ». De beaux souvenirs menacés par les ravages du temps.

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