LES ARTISANS VONT ACCÉDER DÉSORMAIS À LA COMMANDE PUBLIQUE
Grace à une loi d’orientation, Désormais, les artisans sénégalais auront la possibilité d’accéder aux marchés de manière gracieuse.

Les artisans sénégalais ont maintenant la possibilité d’accéder au marché de la commande publique grâce à la loi d’orientation sur le statut de l’Entreprenariat.
Désormais, les artisans sénégalais auront la possibilité d’accéder aux marchés de manière gracieuse. Et pour cela, il leur faudra, selon le ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel, Papa Amadou Ndiaye, s’enrôler au niveau des greffes et parquets pour avoir la carte d’entrepreneuriat. ’’Nous avons la chance et c’est une annonce que je vous fais, qu’il y a maintenant la loi d’orientation sur le statut de l’entreprenariat qui vient d’être signée. Et donc, aujourd’hui, il y a des possibilités pour 80% des artisans d’avoir accès aux marchés de manière gracieuse, rien qu’en allant s’enrôler au niveau des greffes et parquets pour avoir la carte d’entrepreneuriat ’’, a dit le ministre. Il présidait, hier, un atelier de partage sur la relance du projet mobilier national à la commande publique, une initiative du chef de l’Etat qui couvre 15% de la commande publique en mobilier de l’Administration fait au Sénégal, en collaboration avec la Direction du matériel et du transit administratif. (DMTA).
’’C’est un projet extrêmement important’’ dans la mesure où il concerne ’’un secteur éminemment porteur, premier employeur du Sénégal et premier formateur par l’apprentissage’’, a soutenu Ndiaye. Ce dernier a souligné que ce projet, au-delà du facteur de stabilité sociale en donnant aux jeunes du travail avec des moyens assez réduits, il permet de lutter contre l’exode rural et l’immigration clandestine.
Accompagnement, orientation, aide
Selon lui, même si le taux initial de 15% est aujourd’hui largement dépassé, les artisans sont tout de même confrontés à beaucoup de défis et de contraintes majeures liées notamment à la lourdeur administrative et à certaines formalisations complexes. ’’S’y ajoute le fait qu’ils font face à l’importation des produits de seconde main’’ ainsi ’’qu’une concurrence déloyale de produits de bas étage venant de certains pays’’, a-t-il avancé. Il ajoute qu’il faut au Sénégal aller vers une souveraineté artisanale pour faire en sorte que le consommer local soit une réalité et non un slogan creux. « Les artisans devront être capacités en termes de formation et d’équipements adaptés pour relever les défis de production et de qualité », a ainsi plaidé le ministre. Il a aussi annoncé qu’une tournée nationale sera bientôt entamée avec la directrice de l’Entreprenariat et de la Transformation, pour mieux expliquer, en profondeur, aux artisans l’intérêt et les facilités apportées par cette loi.
’’Nous sommes aujourd’hui à près de 60% (…), mais s’ils deviennent professionnels, s’ils sont mieux organisés, ils pourront répondre aux marchés publics encadrés par des lois et règlements’’, a pour sa part déclaré le directeur de la DMTA, Amadou Tidiane Fall. Il a promis d’accompagner, d’orienter et d’aider les artisans pour que d’ici à quelques années, « nous puissions au moins aller à 90% à défaut de 100% de la commande nationale par les artisans locaux », a-t-il ajouté.