SEULES 26% DES ENTREPRISES SONT CONTRÔLÉES PAR LE PRIVÉ INTERNATIONAL AU SÉNÉGAL
Le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération, Amadou Hott, ne veut plus entendre les gens dire que l'économie nationale est extravertie

Le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération, Amadou Hott, ne veut plus entendre les gens dire que notre économie est extravertie. Selon lui, ce débat est inutile car les chiffres dont dispose l’Ansd indiquent le contraire. Il soutient que seuls 26% des grandes entreprises sont contrôlés par le privé national. Amadou Hott s’exprimait hier, lundi 7 décembre, lors du vote du budget de son département.
En 2018, sur toutes les grandes entreprises suivies par l’Ansd c’est-à-dire les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1 milliard Fcfa, seuls les 26% sont contrôlés parle privé international. Ces précisions sont du Ministre de l’Economie, du plan et de la coopération Amadou Hott. Il répondait à certains députés qui fustigeaient la mainmise des entreprises étrangères sur l’économie nationale hier, lundi 7 décembre, lors du vote du budget de son ministère.
Mieux, poursuit-il, 74% de ces entreprises sont contrôlées par le privé national, soit directement à travers des hommes d’affaires ou bien à travers la bourse. « Certaines de ces entreprises dont la Sonatel, Total et Boa sont cotées en bourse et des Sénégalais sont actionnaires de ces entreprises. Elles ont généré plus de 1368 milliards de valeurs ajoutées. Sur ces 1268 milliards, 525 milliards ont été utilisés pour payer des salaires et des cotisations sociales pour des travailleurs de ce pays », a-t-il révélé.
En même temps, informe-t-il, ces entreprises ont payé 218 milliards d’impôts sur les facteurs de productions. « En 2018, si on prend toutes les entreprises étrangères, le total de dividende payé c’est 209 milliards. En supposant que sur ces 209 milliards, 100 milliards à peu près sont reçus par les actionnaires de ces 26% qui contrôlent 59% de la valeur ajoutée, cela signifie que sur une valeur ajoutée de 1368 milliards, il y a que 100 milliards qui sont sortis du pays en dividendes. Ce n’est même pas 10% », lance–t-il au député Mamadou Diop Decroix qui a affirmé que 70 à 90% de valeur ajoutée repartent à l’étranger.
400 milliards fca seront mis à la disposition des entreprises
Pour accompagner le secteur privé, le Ministre de l’Economie, du plan et de la coopération Amadou Hott indique qu’il sera mis en place deux mécanismes de financement. Un mécanisme de financement de 300 milliards Fcfa pour les Pme et les grandes entreprises avec l’État qui donne des garanties aux banques, sous forme de dépôts avec des financements des partenaires. Pour e secteur informel et les Tpe , il informe qu’il est prévu une ligne de financement de 100 milliards Fcfa, obtenue par effet de levier à travers le Fongip et la Der pour lesquels l’État contribue autour de 50 milliards Fcfa, qui sera proposée à ces différents acteurs économiques avec de la formation, de l’assistance technique et de la formalisation graduelle.
S’agissant de la Zlecaf, le ministre annonce qu’elle sera opérationnelle à partir de janvier 2021. En effet, selon lui, le retard se justifie par la pandémie de la Covid-19 et le fait qu’on est à la première phase relative à la libéralisation des marchandises et des services. Le budget du ministère de l’Economie, du plan et de la coopération s’élève à 92327581584 FCFA en autorisation d’engagement. Les crédits de paiement sont fixés à 31882581584 F Cfa.