«SI LES ORGANISATIONS CITOYENNES VEULENT PARTICIPER AUX CONSULTATIONS, NOS PORTES LEUR SONT OUVERTES…»
Pape Demba Bitèye Dg de la Senelec a laissé entrevoir une certaine ouverture à accueillir Aliou Sané et cie dans le processus.

La deuxième cérémonie de consultation publique sur les conditions tarifaires de la Senelec a vu la participation des députés et des associations de consuméristes, mais pas des mouvements citoyens qui réclamaient la baisse des prix de l’électricité en début d’année. Interpellé sur la question, le Directeur général de la Senelec a montré toute la disponibilité de ses services à accueillir ces organisations dans le cadre des échanges. Mais le ton est contraire du côté de ces dernières qui n’ont même pas été contactées sur ce sujet.
L’appel est clair. Et sans ambages, répondant aux questions des journalistes à savoir si les mouvements citoyens à l’image de «Noo Lank» et de «Aar Li Nu Bokk» ont été approchés, dans le cadre de cette cérémonie de consultation publique sur les conditions tarifaires de la Senelec, Pape Demba Bitèye a laissé entrevoir une certaine ouverture à accueillir Aliou Sané et cie dans le processus.
Selon lui, cette phase d’échange organisée par la Commission de Régulation du Secteur de l’Electricité avec tous les acteurs, notamment les députés et les associations de consommateurs dans le but de fixer les prix de l’électricité pour les trois prochaines années, n’a rien de discriminatoire. «Si les organisations citoyennes veulent participer à cette phase de la révision des conditions tarifaires, elles sont les bienvenues.
La convocation de ces dites organisations est du ressort de la CRSE. Je pense que c’est l’occasion que ces mouvements citoyens ont pour être en face de la Senelec et de faire part de toutes leurs préoccupations», clame le Directeur général de la Senelec. Mieux, ajoute-t-il, des communiqués ont été diffusés pour inviter tous ceux qui veulent y participer. En tout cas, même si les associations de consommateurs ont été invitées, le moins qu’on puisse dire est qu’Aliou Sané, Bentaleb Sow, Guy Marius Sagna et cie qui avaient élu siège dans la rue pour demander la baisse des prix de l’électricité n’ont reçu aucun communiqué émanant des autorités de la Senelec. Interpellé par «L’As», le coordonnateur du Mouvement Y en a marre trouve que le fait que leurs associations n’aient pas été conviées aux discussions prouvent à suffisance que les autorités en charge de cette question sont mues par d’autres intérêts. «Nous n’avons pas du tout été contactés par la Senelec pour prendre part à cette révision des conditions tarifaires», nous lance Aliou Sané au téléphone.
D’ailleurs, il renseigne qu’ils vont bientôt refaire surface sur le terrain de la contestation pour demander la baisse du prix de l’électricité qui les a opposés pendant plusieurs mois aux autorités. Il faut rappeler qu’avant le début de la pandémie de Covid-19, les mouvements citoyens «Noo Lank», «Aar Li Nu Bokk» entre autres avaient mené des actions pour réclamer la baisse des prix de l’électricité.
Après avoir présenté un mémorandum sur ce qu’ils appellent une «fraude orchestrée» et un «racket» sur les ménages, Aliou Sané et cie avaient initié des rencontres avec diverses personnalités susceptibles de les aider à trouver une issue heureuse à leur demande. Pour rappel, la hausse sur les prix de l’électricité était intervenue en décembre 2019.