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DES ENSEIGNANTS DU PUBLIC DEMANDENT PLUS DE TRANSPARENCE DANS L'ORGANISATION DU CONCOURS D'ENTRÉE À MARIAMA BA

La colère est grande surtout chez les enseignants-syndicalistes qui pensent à une volonté de privatisation de l’école sénégalaise

Maïmouna FAYE FALL  |   Publication 12/11/2021

Les résultats issus du concours d’entrée à la Maison d’Education Mariama Ba de Gorée pour l’année académique 2021- 2022 suscitent de nombreuses réactions de contestations. Pour cause, le privé s’est taillé la part du lion dans ce concours au détriment du public. La colère est grande surtout chez les enseignants-syndicalistes qui pensent à une volonté de privatisation de l’école sénégalaise. Du coup, ils demandent de mener une étude scientifique beaucoup plus rigoureuse sur les conditions d’organisation et d’admission des élèves dans les écoles et lycées d’excellence de notre pays…

Pour cette année scolaire 2020-2021, les premiers résultats du concours d’entrée à la Maison d’Education Mariama Bâ de Gorée (Memba) inquiètent les acteurs de l’école sénégalaise, notamment ceux du public. En effet, seule une élève de l’école publique est admise contre 25 candidats issus du privé ! Ces premiers résultats, s’ils étaient confirmés, seraient une hécatombe pour l’école publique sénégalaise, selon des syndicalistes enseignants comme le secrétaire national à la presse et à la communication du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss).

Selon Tamsir Bakhoum, la confirmation de ces résultats va montrer que l’école publique sénégalaise est non seulement en retard, mais qu’elle se trouverait aujourd’hui à un niveau agonisant qui devrait amener tout un chacun à avoir peur pour notre système. Pour sa part, son collègue, secrétaire général adjoint du même syndicat, El Hadj Malick Youm, estime qu’on ne peut pas se baser sur la publication de ces résultats pour confirmer le déclin de l’école public. Toutefois, dit-il, «s’il s’avère que le public fait moins de résultats que le privé, et que le privé fait de meilleurs résultats que le public, on devra se poser la question de savoir pourquoi. Parce que si le même enseignant qui fait d’excellents résultats dans le privé n’en fait pas autant au niveau du public, on doit interroger d’importants facteurs, et ne pas dire que c’est de sa volonté. Non assurément»! Et parmi ces facteurs que convoque El Hadj Malick Youm, il y a la motivation. «Si l’enseignant du public est totalement démotivé et assailli par des problèmes, il ne peut pas faire de performances. Mais s’il est dans une école privée et sent que le traitement y est meilleur, il est tenu de faire des performances qui déterminent la possibilité de continuer à pouvoir engranger cette source de motivation». C’est la première appréciation de M. Youm qui pense que ce serait une mauvaise lecture de vouloir dénigrer les enseignants du public. D’autant plus que, dans leur écrasante majorité, ils exercent dans le privé. Pour lui, donc, le problème se situe à un autre niveau.

Interrogations sur le profil des candidates sélectionnées

Relativement à Mariama Ba, Tamsir Bakhoum propose de s’interroger sur la transparence par rapport à la méthode d’organisation de ce concours, la façon dont les candidates sont sélectionnées au niveaux départemental et régional. Une façon qui, selon lui, «laisse à désirer». M. Bakhoum, en examinant les profils des candidates, se demande s’il n’y a pas de complaisance dans la sélection. Autrement dit, d’après le secrétaire à la presse et à la communication du Saemss, il faut poser le problème pour voir si réellement les élèves sélectionnées méritent leur sélection. Il nourrit les mêmes préventions concernant l’organisation de l’examen. «Pour l’organisation aussi, nous ne pouvons pas dire qu’il y a une transparence ou une équité dans la méthode ou la proposition des épreuves au niveau des candidates. Mais une chose est sûre, le privé a toujours eu des problèmes pendant les examens comme le bac de cette année avec la fraude. Nous ne sommes pas en train de remettre en cause cet examen de Memba, mais, quoi qu’il puisse advenir, au vu du nombre d’écoles qu’il y a au Sénégal, si les résultats montrent qu’une vingtaine d’écoles privées ont réussi à cet examen sélectif contre une seule école publique à Louga, on se demande si les autres écoles ont participé, en termes d’académie et d’inspection de l’éducation, dans l’organisation», se demande, dubitatif, notre interlocuteur.

Selon lui, on devrait analyser ces résultats d’une manière objective et sincère pour en connaitre les causes faisant que 25 écoles privées, d’après les premiers résultats, sortent la tête haute au détriment de l’école publique dans son ensemble. Ce alors que notre pays dispose de 16 académies. Si donc une seule école se distingue dans le public, c’est qu’il y a problème. C’est pourquoi, « il faut former des inspecteurs de qualité en nombre suffisant pour pouvoir prendre en charge l’encadrement pédagogique ou continu des enseignants dans le public pour de meilleurs résultats», suggère Tamsir Bakhoum.

Pour sa part, tout en soutenant que seul un expert en éducation pourrait faire une évaluation rigoureuse, sûre et fiable de ces résultats du concours d’entrée à l’école Mariama Ba, M. Youm soutient de son côté qu’il va falloir élargir l’éventail par rapport aux activités qui pourraient servir d’indicateurs pour pouvoir étayer les performances du privé sur une base scientifique. «Au-delà d’un seul concours, il faut aller vers l’appréciation des résultats du Concours général et d’autres concours comme ceux d’entrée dans les écoles d’excellence, mais aussi l’appréciation des résultats de fin d’année des examens tels que l’entrée en sixième, le Bac, le Bfem. Ce qui pourrait susciter un débat pour en arriver à une étude scientifique » d’après El Hadj Malick Youm. Toujours par rapport aux «résultats polémiques», le secrétaire général adjoint du Saemss considère que si réellement le privé a battu un record de performance, «il faudrait automatiquement renverser la tendance d’autant plus que, comme disaient les conclusions des Assises nationales de 2014, il faudrait qu’on comprenne que le nouveau citoyen qu’on veut bâtir devrait être le moteur du développement, acteur principal de l’émergence qui passe par cette transformation annoncée dans l’axe 2 du Pse (Plan Sénégal émergent) relatif au capital humain. Ce Sénégalais-là, si nous le voulons l’obtenir, il va falloir que l’école publique sénégalaise soit le premier pilier et levier de transformation des ressources humaines. Pour dire qu’on ne devrait même pas accepter qu’un secteur aussi souverain que l’Education soit laissé entre les mains de privés qui pourraient, demain, en faire ce qu’ils veulent. Ce serait une catastrophe», a-t-il prévenu. Oui, une catastrophe, confirme son collègue enseignant et camarade syndicaliste Tamsir Bakhoum qui craint une privatisation de l’école sénégalaise. Il est même très précis dans ses craintes. «La privatisation de l’école est en cours», martèle-t-il.

Redonner à l’école publique son lustre d’antan !

C’est pourquoi, il urge, selon lui, de «préserver la souveraineté de l’Education nationale à travers cette école publique qui, aujourd’hui, produit toutes les élites depuis l’indépendance de notre pays. Il y a nécessité de se réveiller et de reprendre le contrôle de cette école pour en faire ce qu’elle a toujours été», préconise M. Youm. Autrement dit, lui redonner son lustre d’antan! « Ce contrairement à cette école contemporaine où, dans le monde rural, les élèves du public ne sont pas dans des classes dignes et sont dans des abris provisoires avec des conditions d’enseignement-apprentissage inadaptées et inadéquates, sans compter le quantum horaire et le déficit d’enseignants. La non-harmonisation des curricula reste également un problème » ajoute le syndicaliste. Par rapport à l’encadrement dans l’école publique qui ne répondrait pas encore aux conditions d’admission à certains concours, M. Tamsir Bakhoum s’indigne surtout du gap énorme d’enseignants qu’il estime à 35 900 enseignants dans le système éducatif national particulièrement dans le public. Or dans le privé, dit-il, les enseignants sont en nombre suffisant et travaillent dans des conditions idoines. Il appartient donc, selon lui, à l’Etat de prendre toutes les dispositions pour aller vers la résorption du gap de 6000 classes se trouvant dans des pour que les élèves qu’elles abritent soient mis dans des conditions d’apprentissage aussi favorables que celles dont bénéficient les élèves du privé.

Bakhoum interroge aussi l’engagement des parents dans le public qui ne se soucient guère de leurs enfants alors qu’ils s’acquittent régulièrement du paiement de leurs frais de scolarité le privé tout en s’y rendant régulièrement pour voir comment se comportent leurs enfants. Depuis quelques décennies en tous cas, beaucoup pensent que l’école privée est meilleure que celle publique. C’est pourquoi il faut aussi élargir et bien affiner la mise en place des outils pédagogiques. «Des fois, les écoles privées sont bien dotées en matière d’outils pédagogiques avec un enseignant qui a tout ce dont il a besoin pour réussir des performances. Au même moment, il y a une école publique à côté, totalement dépourvue où il n’y a pas par exemple une carte pour les professeurs d’histoire et de géographie, pas d’outils scientifiques pour les enseignants des matières scientifiques. Cette école-là ne peut pas faire de la performance. Il y a aussi le cadre d’apprentissage avec des effectifs très réduits qui reste un facteur de performance. 25 élèves dans une classe de l’école privée, dans un cadre enchanteur avec toutes les commodités, sont capables de faire de meilleurs résultats qu’une classe du public à plus de 130 élèves entassés comme des sardines, sous la chaleur ou dans des abris provisoires » estime en conclusion le chargé de la communication du Saemss qui dit interpeller le ministre de l’Education nationale pour que le «Paquet» (Programme pour l’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence) puisse être mis en corrélation entre le public et le privé.

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