LE DÉFICIT DE FORMATION, OBSTACLE À L’ÉGALITÉ DES GENRES

Dakar, 29 jan (APS) - Le déficit de formation est un obstacle à l’égalité des genres en matière budgétaire, a déploré mardi la présidente de la commission de l’économie générale des finances du plan et de la coopération économique de l’Assemblée nationale.
"Les obstacles à l’égalité des genres, c’est en fait un déficit de formation, c’est ne pas avoir les outils pour comprendre le budget qui nous est confié. C’est aussi ne pas maîtriser les indicateurs et les normes qui sont préconisés", a dit Diè Mandiaye Ba.
Elle s’exprimait lors d’un atelier de partage sur "L’évaluation des politiques publiques et la budgétisation sensible au genre".
Cette rencontre était organisée par la Commission de l’économie générale, des finances, du plan et de la coopération économique de l’Assemblée nationale, en partenariat avec l’ONU-FEMMES et le ministère de la Femme, de la Famille et du Genre.
"Enjeu social et politique, l’évaluation ne saurait être réduite à sa dimension technique, elle est aussi une culture pour l’enracinement de la démocratie. Sa place est au cœur du développement humain durable", selon la parlementaire.
L’association Sénégalaise d’Evaluation (SENEVAL) dans le cadre de sa mission statuaire de promotion de la culture et de la pratique de l’évaluation, exécute un programme sur l’évaluation axée sur les droits humains, la démocratie et la gouvernance, avec l’appui d’EvalPartners, a rappelé Ciré Lo, Directeur de cabinet du ministère de la Femme.
Il a également souligné que la section Sénégalaise du réseau des parlementaires africains pour l’évaluation du développement (APNODE) "promeut l’efficacité du développement et la croissance inclusive en Afrique à travers l’utilisation des données probantes issues de l’évaluation du développement lors de la prise de décisions et de l’élaboration de politiques publiques".
"Ce que nous attendons de cette initiative qui a été développé par ONU femme, c’est de fournir aux parlementaires des outils qui vont leur permettre de mieux évaluer les politiques qui sont présentées au parlement en tenant compte de l’équité et l’égalité des genre pour améliorer les politiques publiques qui sont développées au Sénégal", a pour sa part expliqué Ndiaye Dieynaba Wone, Coordonnatrice nationale du programme ONU Femme au Sénégal
Selon elle, "l’option de promotion de l’équité et de l’égalité de genre interpelle tous les acteurs de développement. Le gouvernement a pris l’engagement d’intégrer la problématique du genre dans toutes les politiques publiques".