LE SUDES/ESR AFFICHE SES INQUIETUDES ET DESCEND EN FLAMMES CHEIKH OUMAR ANNE
Selon Dr Oumar Dia et ses camarades, l’année universitaire 2019-2020 n’est encore terminée dans aucune des universités publiques du Sénégal et la faute en incombe principalement au gouvernement et particulièrement et Cheikh Oumar Anne.

Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement supérieur et recherche (Sudes/Esr) qui affiche ses inquiétudes sur la nouvelle rentrée universitaire au regard de l’inachèvement des chantiers et du nombre insuffisant d’enseignants-chercheurs, descend en flammes le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Pour cause, selon Dr Oumar Dia et ses camarades, l’année universitaire 2019-2020 n’est encore terminée dans aucune des universités publiques du Sénégal et la faute en incombe principalement au gouvernement et particulièrement et Cheikh Oumar Anne.
«C’est globalement dans un contexte de délabrement très avancé de notre système d’enseignement supérieur que nos universités publiques s’apprêtent à accueillir un peu plus de 68000 nouveaux bacheliers. Cette situation est d’autant plus inquiétante que les infrastructures qui auraient dû être livrées depuis ne le sont pas encore et que le gouvernement refuse toujours de donner satisfaction à la revendication du Sudes /Esr de créer un minimum de 500 nouveaux postes de PER par an », rapporte le communiqué parvenu à notre rédaction hier, vendredi 4 décembre. Le Sudes/Esr dit avoir tiré la sonnette d’alarme sur les manquements depuis l’année dernière. « Au tout début de l’année universitaire 2019/2020, le Sudes/Esr avait attiré l’attention du gouvernement et particulièrement de M. Cheikh Oumar Anne sur le fait que les recettes utilisées depuis des décennies et qui, ajoutées aux énormes sacrifices des enseignants et des étudiants, permettaient de sauver les années universitaires avaient atteint leurs limites objectives et qu’il fallait désormais des mesures fortes et quelque chose de radicalement nouveau pour sauver l’université sénégalaise d’un effondrement imminent.
Mais, malgré les alertes répétées du Sudes/Esr et sa grève d’avertissement du 04 décembre 2019, le gouvernement du Sénégal et son Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation n’ont, à aucun moment, pris la pleine mesure du problème de l’université sénégalaise et tiré les conséquences qui s’imposaient en termes de responsabilités à adopter et de décisions urgentes à prendre », a fait savoir le Sudes/Esr dans le communiqué. La même source d’ajouter : « la période qu’a duré l’état d’urgence sanitaire et la fermeture des universités était une occasion pour que tout ce qui devait être mis en place le fût. Malheureusement, rien de ce qui devait être fait par le gouvernement ne l’a été à ce jour et il est évident que d’autres universités s’acheminent vers des catastrophes similaires, voire pires que celle qu’a connue l’Université Assane Seck de Ziguinchor en 2019/2020 ». Ce qui fait dire à Dr Oumar Dia et ses camarades que « si la pandémie de la Covid19 peut servir de prétexte et d’excuses à M. Cheikh Oumar Anne pour justifier son incompétence et se dérober de ses responsabilités dans la situation actuelle des universités publiques sénégalaises, le Sudes/Esr tient tout de même à rappeler à l’opinion publique que l’année universitaire 2019/2020 avait déjà très mal démarré et que l’état d’urgence sanitaire décrété en mars 2020 a dû plutôt être une aubaine inespérée pour lui ».
« LE SUDES/ESR EXPRIME SON INDIGNATION SUITE À LA CRÉATION INCOMPRÉHENSIBLE ET INJUSTIFIABLE DE CE CAMPUS FRANCO-SÉNÉGALAIS »
En effet, le Sudes/Esr déprécie le campus franco-sénégalais tant magnifié par Cheikh Oumar Anne lors du vote du budget de son département. « Apparaissant sous plusieurs comme une façon pour l’État du Sénégal de mobiliser son énergie, ses ressources financières et foncières à la solution d’un problème français, le Sudes/Esr exprime son indignation suite à la création incompréhensible et injustifiable de ce campus qui valide et appuie la politique raciste décidée par le Président Macron qui a augmenté les droits d’inscription pour les étudiants africains et cherche à tout prix à leur fermer l’accès à l’espace européen », déclarent les syndicalistes. Le Sudes/Esr estime pour sa part que la « priorité de notre gouvernement devrait être le développement d’un système d’enseignement supérieur endogène de qualité, qu’il soit privé ou public, l’achèvement des chantiers qui trainent parfois depuis plus de dix ans, le recrutement d’enseignants-chercheurs en nombre suffisant et la mise aux normes des universités publiques pour qu’elles soient capables de mettre en place un encadrement bimodal plus efficient».
L’OFNAC INVITÉ S’AUTOSAISIR ET D’OUVRIR UNE ENQUÊTE SUR LE MARCHÉ DES MODEMS ORANGE
Sur leur demande de doter les PER et les étudiants d’ordinateurs, de bureaux et d’accès illimité à l’Internet pour la continuité pédagogique dans un contexte d’état d’urgence sanitaire, le Sudes/Esr demande à l’Ofnac de s’autosaisir. Ce, après avoir constaté que rien de ce minimum indispensable n’a été assuré par le gouvernement et Cheikh Oumar Anne. « En lieu et place de ce minimum indispensable et vital à l’Université sénégalaise, M. Cheikh Oumar Anne a distribué en début septembre aux enseignants des universités des modems orange d’accès à Internet de 02 go ne fonctionnant que si les collègues qui les utilisent paient les recharges nécessaires », dit le Sudes/Esr. Mieux, il s’interroge même sur la « régularité et la transparence du marché passé sur ces modems qui ne servent à rien ».