LES HANDICAPÉS DIPLOMÉS MONTENT AU CRENEAU
«Nous sommes là pour nous faire entendre à nouveau parce que les directives qu’avaient données le président tardent à se faire exécuter notamment par le ministre de la Fonction publique », a déclaré Joseph Demba Senghor

L’Association des handicapés du Sénégal a tenu à Dakar avant-hier, lundi, un point de presse pour dénoncer le manque de rigueur du ministre de la fonction publique, envers les directives du président de la République, consistant à examiner le dossier des handicapés diplômés en vue de leur recrutement dans la fonction publique et parapublique.
«Nous sommes là pour nous faire entendre à nouveau parce que les directives qu’avaient données le président tardent à se faire exécuter notamment par le ministre de la Fonction publique », a déclaré Joseph Demba Senghor, secrétaire général de l’Association des handicapés du Sénégal.
Ainsi, après une longue attente suite aux instructions du président sur la prise en charge des dossiers des handicapés diplômés, ces derniers brisent le silence et accusent le ministre de la fonction publique : « nous avons attendu un mois par respect pour le président Macky Sall et ses propos parce que c’est une autorité et il semble avoir entendu notre voix. Donc, maintenant ce sont ces collaborateurs qui doivent exécuter ses instructions. Cependant, nous sommes toujours à l’attente.
Raison pour laquelle nous voulons rappeler à Madame le ministre son devoir d’exécutante. C’est-à-dire qu’elle doit mettre en œuvre les directives du chef de l’Etat ».
Et de poursuivre : « Nous nous sommes adressés à elle mais elle n’a toujours pas réagi. Alors, nous sommes descendus sur le terrain pour nous faire entendre… Nous avons beaucoup attendu et la situation nous concerne tous. Et pour quelqu’un qui a attendu des années, attendre encore un mois n’est pas grand-chose. Mais je pense aussi que si on veut régler ce problème, cela ne doit pas prendre autant de temps. Aujourd’hui, nous avons fait ce point de presse pour qu’ils apprennent les choses telles que ça se passe. C’est donc une forme de mise au point ou de rappel. Mais si nous n’avons pas de retour, nous comptons à nouveau battre le pavé pour faire valoir notre doléance ».
Serigne Guèye, président de l’association, a tenu à relever pour sa part : « Nous ne demandons pas à ce que tout le monde soit casé sur un poste car c’est impossible. Mais au moins que ceux qui ont eu à faire une formation professionnelle soient insérés dans la fonction publique et parapublique ». Foulard rouge noué à la tête, il précisera par ailleurs, sous forme de menace voilée, que « S’ils ne donnent pas suite à notre appel d’ici peu, nous prévoyons de faire des marches les vendredis avec comme point de départ la Place de la nation jusqu’a la RTS pour obtenir gain de cause ».