LES RECOMMANDATIONS DE LA COSYDEP POUR UNE ECOLE PLUS JUSTE ET EQUITABLE
Une semaine après la reprise des cours, la Coalition des organisations en Synergie pour la Défense de l’éducation publique (Cosydep) s’est félicitée des efforts qui ont permis de matérialiser la campagne «ubbi tey Jang tey».

Une semaine après la reprise des cours, la Coalition des organisations en Synergie pour la Défense de l’éducation publique (Cosydep) s’est félicitée des efforts qui ont permis de matérialiser la campagne «ubbi tey Jang tey».
Toutefois, Cheikh Mbow et cie regrettent que le débat soit focalisé en grande partie sur le différend entre les écoles privées et les parents d’élèves au sujet des frais scolaires, en lieu et place d’autres sujets qui concernent toute la majorité. Aussi, ont-ils formulé quelques recommandations pour asseoir une école plus équitable et qui garantit les intérêts collectifs, notamment ceux vulnérables.
Les recommandations sonnent comme une piqûre de rappel. Selon la Cosydep, le différend entre les écoles privées à les parents d’élèves ne doit pas prendre le dessus sur les questions éternelles auxquelles est confrontée l’école publique sénégalaise. Mieux, Cheikh Mbow et Cie fustigent qu’à chaque ouverture des classes, les discussions pour une rentrée paisible soit tournée sur les problèmes des minorités, notamment frais de scolarité dans l’enseignement privé en 2020, Groupe Scolaire Yavuz Selim (2018- 2019) et Institution Ste Jeanne D’Arc (2019-2020).
Exigeant une attention soutenue et permanente à l’endroit des groupes démunis et marginalisés, la Cosydep rappelle que le débat devrait porter sur comment rendre le système éducatif plus inclusif, plus résilient et apte à prendre en charge les besoins des démunis. Sous ce rapport, elle a recommandé au ministère de l’Education Nationale et aux autorités compétentes d’orienter le débat sur l’effectivité du droit à l’éducation pour tous par une meilleure prise en charge des demandes des marginalisés dont on entend peu la voix, de rechercher des réponses inclusives, complètes et adéquates aux besoins de ceux qui sont plus vulnérables, plus éprouvés par les effets du Coronavirus. Cheikh Mbow et ses camarades demandent à l’Etat d’assurer la disponibilité des budgets et moyens de fonctionnement des écoles publiques et de mettre en œuvre efficacement les accords avec les enseignants pour une année stable au grand bénéfice des apprenants, notamment ceux qui ont très peu de possibilités d’apprentissage. Ils souhaitent aussi un changement radical de paradigme à travers les ruptures nécessaires en vue de garantir une éducation inclusive de qualité à tous les enfants du Sénégal sans préjudice de leur milieu, de leurs caractéristiques économiques et socioculturelles.
Par ailleurs, la Cosydep indique que le nombre d’enfants non scolarisés deviendra plus important, les déperditions scolaires plus massives, la qualité une affaire exclusive des privilégiés, les inégalités plus marquées. «L’Etat doit rester une sphère de réconciliation des intérêts particuliers et de sécurisation des intérêts collectifs, en sa qualité de garant des équilibres, de la justice sociale et de l’équité», affirment les membres de l’organisation.