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LA DISCRIMINATION, L’ANALPHABETISME ET LA PAUVRETE FONT LE BOULEVARD DU MAL !

L ’accès à la terre n’est toujours pas facile pour les femmes de la région de Sédhiou. Les raisons sont à chercher dans plusieurs facteurs socio-culturels et, dans une moindre mesure, institutionnels

Moussa DRAME  |   Publication 09/03/2023

Très peu de femmes ont accès à la terre dans les régions du Sud et de l’Est du pays. C’est du moins ce qui ressort d’une Enquête du projet Femmes et agriculture résilientes (FAR), qui situe à seulement 13% le nombre de femmes ayant accès au foncier dans le Sud et l’Est du pays. C’est le résultat d’une discrimination dans la répartition des parcelles, sur l’autel de pratiques culturelles obsolètes, et l’analphabétisation chronique qui les éloigne du cadre législatif à en exiger de droit.

L ’accès à la terre n’est toujours pas facile pour les femmes de la région de Sédhiou. Les raisons sont à chercher dans plusieurs facteurs socio-culturels et, dans une moindre mesure, institutionnels. En réalité, en milieu mandingue traditionnel, la croyance populaire a répandu dans la conscience collective que «la femme est appelée à se marier, parfois très loin de ses parents. Donc, lui attribuer des terres qu’elle va laisser derrière est dénudé de tout sens et de bon sens», dit-on dans le cercle des sages mandingues.

Dans la zone du Pakao, l’approche culturelle dans la répartition des terres n’autorise pas la femme de disposer de parcelles. L’ancien maire de Oudoucar, Sankoung Sagna, explique qu’«en milieu mandingue, on considère que la terre appartient à la famille dans son sens large. Et la femme qui arrive pour les besoins de lien conjugal, intègre le cercle et peut avoir accès à une parcelle à usage d’exploitation agricole. Cela, pour éviter de morceler le foncier et qui va sans doute fragiliser l’approche communautaire dans la gestion des terres», a-t-il souligné avec force.

Et l’ancien édile de ce gros bourg de l’Est de Sédhiou d’ajouter : «en réalité, les femmes, chez nous, ont la possibilité d’exploiter une parcelle, une fois qu’elles intègrent la concession. Mais, par mesure de prudence, on se garde de lui faire des titres d’attribution, pour éviter que l’assiette foncière ne se brise entre les membres d’une même et grande famille et le tout dans un contexte de polygamie »

UNE OPTION OBSOLETE ET DISCRIMINATOIRE !

Selon les organisations de femmes de la région de Sédhiou, aidée par la classe d’intellectuels en puissance, cette option est jugée obsolète et discriminatoire car elle exclut les femmes de la course au foncier. «Les droits humains encouragent les femmes à disposer de la terre, à égale dignité avec les hommes. Il faut progressivement se départir des pratiques vieilles de plusieurs siècles et qui sont vraiment rétrogrades et facteurs de pauvreté féminine», se désole Mme Khady Mané, ancienne parlementaire de Sédhiou.

Comme pour conforter ses allégations, le projet FAR(Femmes et agriculture résilientes au Sénégal), qui intervient dans les régions de Sédhiou et Tambacounda en faveur de l’amélioration des conditions sociales et économiques des jeunes et des femmes, promeut l’accès à la terre. Lors d’un atelier organisé par ce projet mis en œuvre par le GADEC, il est ressorti des débats «la problématique de la divagation des animaux dans la région de Sédhiou, l’égalité hommes-femmes notamment dans le Pakao où il est établi qu’il faut un plaidoyer fort envers les hommes pour qu’ils comprennent qu’il ne s’agit pas de leur ôter leur pouvoir social, mais de donner aux femmes ce qui leur revient de droit »

SEULS 13% DES FEMMES ONT ACCES A LA TERRE

Dans ce contexte potentiellement défavorable pour les femmes, il apparait dans une Enquête menée par le projet FAR que seuls 13% des femmes ont accès à la terre dans le Sud et l’Est du pays. Ce qui dénote assurément la dépendance de la femme à l’agenda de l’homme mais aussi les pesanteurs qui astreignent son élan d’autonomisation économique. «Les femmes exploitent les terres qui ne leur appartiennent pas. Et, généralement, ce sont des parcelles familiales difficiles à valoriser»,reconnait Sankoung Sagna, l’édile de sortant de Oudoucar. Les contraintes sont nombreuses et multiformes. D’abord l’analphabétisme chronique qui fait que rares sont celles qui peuvent lever le bout du doigt pour en formuler la demande, au risque de se faire congédier pour activité fractionniste. Toutefois, cette considération tend à disparaitre.

L’IMPACT DE LA SENSIBILISATION DE AJWS EN MILIEU RURALE

De concert avec son partenaire traditionnel de mis en œuvre dans la région de Sédhiou, l’association «Le Gabou», la fondation AJWS (American Jewish world service) a accompagné les communautés de plusieurs collectivités territoriales de Sédhiou, notamment la cible féminine, à connaitre leurs prérogatives en matière d’accès à la terre. Ainsi et à titre d’exemple, avec les rencontres de partage plusieurs fois organisées à Diendé, les femmes sont passées de 05% à plus de 10% de demandes officielles d’attribution de parcelles, selon le registre de la Sous-Préfecture.

La solution durable passe nécessairement par la volonté politique manifeste de l’Etat à mettre en œuvre l’égalité des chances entre homme et femme et la lutte contre la féminisation de la pauvreté au Sénégal. En attendant, généralement, les femmes sont aussi victimes de surcharge des travaux domestiques, de manque de temps et de violences qui freinent leur autonomisation. A cela s’ajoute l’analphabétisme des femmes, avec un taux jugé élevé de 93% contre 70% chez les hommes, si l’on en croit le projet FAR. Au demeurant, le renforcement du leadership des femmes apparait comme la meilleure intégration dans les processus décisionnels.

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