«ISRAËL, MEMBRE OBSERVATEUR A L’UNION AFRICAINE ?»
Le Conseil exécutif de l’Union africaine à Addis-Abeba très suivi par la Palestine

Kifah Harb et sa délégation se veulent clair : «en parlant d’un Etat palestinien, on ne peut pas oublier ou négliger le droit de retour des réfugiés palestiniens, qui est le nœud principale de cette question palestinienne. Car un Etat, ça peut être le produit d’un compromis politique.
Mais le droit de retour des refugiés palestiniens qui concernent à peu près deux tiers du peuple, ce n’est pas seulement un droit collectif, mais un droit individuel, qui touche chacune et chacun dans son inspiration de revenir dans sa ville et son village d’origine et de récupérer ses biens et d’être indemnisé», précise-t-elle.
Avant de relever que «quand on parle de la lutte du peuple palestinien, il va de soi que ce continent, l’Afrique, berceau de ce mouvement de décolonisation, de cette résistance contre toutes sortes de répressions et injustices, soit notre partenaire le plus fiable et le plus naturel. Donc qu’on revienne en Afrique, on ne va pas vers des étrangers, mais on va vers des gens avec qui on partage ces mêmes valeurs avec cette même lutte».
D’ailleurs, souligne-t-elle, au moment où se tenait leur conférence de presse, à Dakar, se déroulait à Addis-Abeba, en Ethiopie, le Conseil exécutif de l’Union africaine (UA). «Nous sommes en contact, depuis ce matin, avec nos représentants sur place et on nous a annoncé qu’aujourd’hui (hier), probablement demain matin (aujourd’hui), la question de l’adhésion d’Israël sera tranchée.
C’est-à-dire, malgré la pression hostile de tout débat sur la légitimité de cette démarche, qui était contestée quand-même par au-delà de vingt-quatre (24), vingt-cinq (25) pays africains», qui ont voulu que ce débat soit reporté à un sommet africain, prévu début février prochain, au niveau des chefs d’Etat. «Mais la première victoire procédurale, c’est que ce débat est inscrit sur l’agenda de ce conseil, malgré la tentative de certains de l’éliminer. Mais on a inscrit sur l’article 9 de l’agenda de ce conseil : Israël, membre observateur à l’UA, à un débat africain. Finalement ce débat aura lieu. Et pour nous, c’est très décisif», a-t-elle conclu.