DIALOGUE NATIONAL, LE CDEPS PLAIDE POUR UNE RÉFORME DU CADRE JURIDIQUE
Dans un contexte de tensions entre le régime et la presse, l’organisation appelle à une révision du code de la presse et du code pénal, ainsi qu’à une réforme électorale incluant les médias privés.

Le dialogue national du 28 mai s’approche. Le président de la république, Bassirou Diomaye Faye, y a convié les forces vives de la nation. C’est le cas du conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS).
Le CDEPS a tenu à préciser ses attentes avant le dialogue. L’organisation estime que le « dialogue national » intervient dans contexte où le Sénégal connait de vives tensions entre le régime et la presse. Dans un communiqué, le CDEPS affirme que cette rencontre devra avoir comme objectif principal la protection de l’intangibilité et l’inviolabilité de la liberté de la presse qui passera « nécessairement par la révision du code de la presse, du code pénal et du code de procédure pénale, en ce qui concerne les délits de presse et les procédures prévues à cet effet. »
Le CDEPS soutient aussi qu’une réforme du code électoral est primordiale. Cette réforme doit concerner les dispositions portant sur la propagande et la publicité en période de pré-campagne et de campagne électorale pour les élections locales, législatives et présidentielles pour inclure la presse privée.
« Au 21ème siècle, il faut repenser les médias à travers une stratégie nationale d’information et de communication pour bâtir notre souveraineté nationale et internationale », déclare le CDEPS. Une telle stratégie, soutient le CDEPS, suppose des préalables tels que la mutation technologique des médias, une fiscalité propre aux secteurs stratégiques et névralgiques, un financement adéquat pour l’émergence de champions nationaux d’entreprises de presse et de télécommunications, une formation plus poussée des professionnels des médias.
Pour le CDEPS, les décisions prises par les autorités ont porté atteinte à la crédibilité de la presse en tant qu’entreprise citoyenne, mais aussi à la viabilité des sociétés éditrices. « Ces mesures perçues comme tendant à museler la presse ont été durement ressenties », affirme le conseil des diffuseurs. La presse a mené des combats pour faire face à cette situation sans pour autant avoir des retours positifs encore « moins une écoute compréhensive » de la part des autorités.
De ce fait, le conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal espère que ce « dialogue national » sera l’occasion de renouer le dialogue en les nouvelles autorités et la presse.