LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI

Retour de parquet du journaliste Pape Ndiaye
Le chroniqueur judiciaire de Walfadjri est toujours au violon du commissariat central de Dakar. Transféré le week-end au commissariat de police du Plateau, le journaliste Pape Ndiaye a été déféré hier au parquet. Mais son face-à-face avec le procureur n’a pas eu lieu. D’où son retour de parquet en attendant, selon un de ses avocats, qu’un cabinet d’instruction soit désigné. C’est dire que notre confrère sera entendu aujourd’hui par un juge d’instruction qui va sceller son sort. Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et outrage à magistrat.
La Cap travaille pour la libération de Pape Ndiaye
Restons avec notre confrère Pape Ndiaye de Walfadjri pour dire que la Coordination des Associations de Presse (Cap) est sortie enfin de son mutisme pour le défendre. La Cap dit suivre l’affaire avec beaucoup d'intérêt. En rapport avec les autres parties prenantes, indique-t-on dans un communiqué, elle fera tout son possible, selon les dispositions légales et professionnelles, pour que notre confrère recouvre la Liberté. La Coordination des Associations de Presse reste attachée à la défense absolue de la liberté de la presse et de la liberté d'expression, garanties par la Constitution sénégalaise et les engagements internationaux souscrits par l'Etat. Pape Ndiaye est arrêté pour avoir dit que «tous les substituts du parquet de Dakar étaient favorables à un réquisitoire de non-lieu » dans l'affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko, mais le procureur de Dakar Hamady Diouf a passé outre cette position des substituts en suivant les instructions du Chef de l'Etat.
Colère de Rewmi
Les responsables, militants et sympathisants du parti Rewmi de la cité Senghor à Thiès ont tenu ce week-end une grande assemblée générale pour exprimer leur grosse colère, à cause du manque de respect et de considération à l’endroit de leur leader El Hadji Cissé Bèye. Ce dernier est en effet le coordonnateur du plus grand centre de vote de la commune de Thiès-Est après le centre Moda Kane et où le Rewmi signe toujours des victoires à la soviétique. Dans leur écrasante majorité, les militants étaient pour que leur leader quitte la barque de Rewmi, pour mettre en place un mouvement politique. Mais en fin de compte, la décision a été prise de rester dans le parti et d’alerter. El Hadji Cissé Bèye qui reste ancré dans le parti dénonce le fait que le choix est toujours porté sur les mêmes têtes à chaque fois qu’il s’agit de distribuer des responsabilités. A l’occasion de cette assemblée générale, certains militants ont arboré des foulards orange et d’autres rouges. Pour M. Cissé, les foulards orange, c’est pour réitérer l'ancrage dans le parti et les foulards blancs symbolisent l’ouverture, mais aussi l’exigence de respect et de considération.
Un responsable de l’Apr Thiès en grève de la faim
Responsable de l’Alliance pour la République (Apr) de Thiès-Ouest, Ablaye Mbaye observe depuis hier une grève de la faim. Et pour mettre en route sa lutte, il a pris sa chaise plastique, pour aller s’installer devant la permanence départementale du parti à Thiès. Selon El Hadji Madabo Wade membre du Conseil Économique, Social et Environnemental (Cese) et membre fondateur de l’Apr, qui est allé à son chevet, il lui a confié que la raison de sa grève est qu’il veut rencontrer le Président Macky Sall ou la première dame Marième Faye Sall. Il a ajouté que ce n’est nullement pour chercher un poste ou avoir de l’argent, mais pour partager avec eux des choses extrêmement importantes dans la marche du pays. Ablaye Mbaye avait déjà menacé d’observer cette grève lors de la visite du Président Macky Sall à Thiès, dans le cadre de sa tournée économique, mais beaucoup de responsables du parti avaient alors pris leur bâton de pèlerin pour l’en dissuader, afin d’éviter que le séjour présidentiel ne soit parasité sous quelque forme que ce soit.
Les jeunes cadres de l’Apr Thiès recadrent Adjibou Soumaré
Les jeunes cadres de l’Alliance pour la République (Apr) de Thiès n’apprécient pas du tout la dernière sortie de l’ancien Premier ministre Cheikh Adjibou Soumaré. Ils l’ont clairement exprimé dans un communiqué. « Dans le débat sur la morale politique, la thèse la plus répandue soutient que les politiciens sont des menteurs. M. Soumaré Aguibou, vous savez pertinemment que le mensonge politique constitue un abus de confiance et un bris de contrat. Il est donc condamnable, quelles qu’en soient la forme et le degré. Allons plus loin. Mentir, c’est affirmer ce qu’on sait être faux », lit-on dans ledit communiqué. « Gravissime que M. Soumaré fait désormais partie de cette race de politiciens qui ne mentent pas le moins, mais qui mentent le mieux », estiment Issa Fall et Cie
Réplique du camp du maire de Dakar-Plateau
Des collaborateurs du maire de Dakar-Plateau Alioune Ndoye n’ont pas tardé à répliquer aux membres de la fédération des associations d’écoles coraniques (Fnaecs). Contactés par «L’As», ils ont laissé entendre que l’institution municipale n’est pas à l’origine du blocage du projet de construction d’un immeuble. Ils précisent d’ailleurs que le site en question retenu pour le projet est l’école élémentaire publique Amadou Assane Ndoye. Mais les parents d’élèves avaient tenu à l’époque à un sit-in. Ces collaborateurs d’Alioune Ndoye rappellent que le maire n’a jamais fermé ses portes pour échanger sur le projet mais il veut qu’il y ait un partenariat gagnant-gagnant entre Dakar-Plateau et les maîtres coraniques.
Grève d’avertissement de l’UES
En grève d’avertissement de 24 heures hier, l’Union des enseignants du Sénégal (Ues) s’indigne des lenteurs administratives par rapport à la réhabilitation des enseignants décisionnaires et au démarrage de la formation des maîtres et professeurs contractuels à la Fastef. Le secrétaire général de l’Ues, Abdourahmane Kane, attire l’attention du gouvernement sur la situation de ces enseignants, qui ne peut plus perdurer.
Kolda : Le directeur de l'hôpital empêché d’y accéder
Le torchon brûle entre une partie des travailleurs du centre hospitalier régional de Kolda et le Directeur général, Djibril Yansané. Ce dernier a été déclaré persona non grata hier à l’hôpital par des syndicalistes en colère. Ils ont fermé le portail de l’hôpital pour refuser son accès à son service. les travailleurs exigent le départ du directeur général qui, selon eux, «est incapable de résoudre les problèmes» de l’établissement public de santé. Finalement, Djibril Yansané a fait recours à la police pour accéder dans l’hôpital. Il y avait véritablement de l’électricité dans l’air. Revenus à de meilleurs sentiments, les travailleurs ont ouvert le portail. A les en croire, ils voulaient juste faire passer un message fort pour le départ du directeur Djibril Yansané. Interpellé sur la manifestation des syndicalistes, Dr Djibril Yansané soutient n’avoir rien à se reprocher par rapport à la gestion de l’hôpital. Cependant, précise-t-il, le vrai problème de cet hôpital, ce sont les indemnités qui étouffent la structure. A l’en croire, l’hôpital est confronté à une tension de trésorerie. Il invite les travailleurs à la patience parce qu’il pense pouvoir apurer les arriérés des indemnités dès l’arrivée de la subvention.
Trois décès enregistrés en marge du Daaka
Trois personnes ont péri dans un accident de la route depuis le début du Daaka de Madina Gounass, selon un bilan provisoire de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP), qui déclare avoir effectué 43 interventions, dont 21 pour secourir des victimes d’accidents. 30 victimes ont été enregistrées, selon le chef du détachement chargé de la couverture sécuritaire de cette retraite spirituelle, le commandant Erasme Sambou, dans un entretien avec l’APS. Il a précisé que les trois personnes décédées ont perdu la vie dans un accident survenu à Gouloumbou, le 2 mars dernier. Le commandant du Groupement d’incendie et de secours numéro 4 de la zone sud (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda) faisait le bilan d’étape de la couverture sécuritaire du Daaka de Madina Gounass. Il a rappelé que des éléments précurseurs sont arrivés sur le site du Daaka depuis le 28 février dernier. Ils ont été rejoints par la plus grande partie du contingent le 1er mars dernier. Il a précisé que 391 éléments ont été mobilisés par la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, qui a également déployé 51 engins dans le cadre de la mission assignée au détachement opérationnel du Daaka de Madina Gounass.
Kolda : un ultimatum d'un mois adressé à l'entreprise…
Le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Moussa Baldé, a donné un délai d'un mois afin que l'entreprise en charge de la construction, à Kolda, du campus pédagogique de l’université Assane Seck termine ce chantier qui connaît des lenteurs. M. Baldé, qui effectuait une visite sur le site, ne semble pas en effet optimiste quant à l’avancement des travaux du campus pédagogique. Il a prévenu que si aucun avancement n'est enregistré après le délai donné à l’entreprise en charge du chantier, les services compétents se verront dans l'obligation d'aller vers la résiliation du contrat. Il s’est cependant dit satisfait de l'état d'avancement des travaux du campus social de Kolda. Ce campus social du centre délocalisé de l’université Assane Seck, communément appelé Université de Kolda, sera doté d’un centre médico-social et d’un restaurant de 500 places. Lancés depuis plus de 5 ans, les travaux du centre délocalisé à Kolda peinent toujours à être terminés pour permettre aux étudiants, surtout de la région, de rester sur place pour leurs études universitaires