L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI

KEEMTAAN GI - ABJECT !
La politique est moche. Sa pratique dégradante. Ses acteurs révulsent souvent s’ils ne sont pas des repoussoirs. En tout cas, ils ont des pratiques hideuses dans ce pays de tous les paradoxes. Cette façon que ces gens se font de l’Administration nous parait abjecte. De la continuité de l’Etat, ils s’en contre-fichent. Et si nous en sommes arrivés à ce point de délabrement total jusqu’à confondre les serviteurs de l’Etat à des militants, c’est parce que nous avons réussi à tuer ce qui faisait le fondement d’un véritable Etat. Ce que Senghor avait réussi à mettre en place et Diouf à pérenniser. On ne sert plus l’Etat depuis l’avènement des libéraux. Mais un homme ou une femme. Cette chasse aux sorcières à laquelle on assiste à chaque fois qu’un compatriote est promu à une station nous parait aux antipodes de ce que devrait être un Etat. Faire d’une institution, d’une société nationale ou d’un service administratif l’arrière-cour d’une permanence de parti politique, on ne trouve ça que dans les dictatures ou les républiques bananières voire arachidières. Venir ainsi notifier une cessation de service — c’est-à-dire un licenciement sans autre forme de procès — à de braves mères et pères de famille parce qu’ils sont des proches de celui ou celle qui vient d’être limogé, c’est tout simplement abject. Surtout si l’idée est de remplacer les virés par des amis et coquins du promu. C’est hélas ainsi que fonctionne l’Etat sous nos cieux. Des ministères, directions, agences et autres sont ainsi devenus des permanences politiques des militants du parti au pouvoir propulsés à la tête de ces structures. Des structures parasitées par des parents, amis et militants. Et bien entendu, ce copinage et ce népotisme se ressentent dans leur fonctionnement. Ou leur non-fonctionnement, l’incompétence y étant érigée en règle. Il nous faut revenir à un Etat impartial. Impérativement !
Kaccoor Bi
DEFERE POUR TRAFIC DE COCAÏNE LE TRANSITAIRE SOUS…CONTROLE JUDICIAIRE
Arrêté et déféré dans une affaire de trafic de drogue, le grand transitaire dont nous parlions dans ces colonnes depuis 48 heures a été finalement placé… contrôle judicaire. Et si le mis en cause a eu le miracle de s’en sortir, c’est parce que le juge d’instruction aurait suivi le réquisitoire du parquet. Ce, contrairement à ses complices à savoir un Guinéen et un Nigérian qui, eux, en « Coumba amoul ndey », ont été immédiatement placés sous mandat de dépôt. En tout cas, cette affaire que des avocats qualifient de deux poids deux mesures risque de faire grand bruit ! Toujours est-il que les éléments de la brigade de recherches de la gendarmerie de Faidherbe ont fait un excellent travail dans cette lutte contre la drogue. Car, un mois durant, ils ont filé cette bande avant de la démanteler en mettant la main sur 50 grammes de cocaïne. Comme quoi, les enquêteurs de la gendarmerie détenaient des informations et des preuves matérielles irréfutables que le transitaire et sa bande s’activaient dans le trafic de drogue dure. Malheureusement pour les gendarmes, le dernier mot revient au Parquet !
DIRECTION DE LA SAR SERIGNE MBOUP VIRE !
La nouvelle est tombée comme un couperet ! Serigne Mboup a été limogé de la direction générale de la Société Africaine de Raffinage (Sar). Le président de la République Macky Sall qui nomme aux emplois civils, militaires et « pétroliers » l’a fait remplacer par la polytechnicienne Mme Marième Ndoye Decraene.
MME MARIEME NDOYE DECRAENE, NOUVELLE DG DE LA SAR UNE TETE BIEN FAITE
La nouvelle directrice général de la Société africaine de Raffinage Mme Marième Ndoye Decraene est du genre « une tête bien faite ». Elle est un pur produit de l’École Polytechnique de Thiès où elle est sortie diplômée Ingénieur de conception en Génie civil. Elle est aussi titulaire en 2009 d’un Master Spécialisé Qualité Sécurité-Environnement (QSE) EISTI-TASQ-OM, Université Léonard de Vinci Paris La Défense - France. Marième Ndoye Decraene n’est pas une inconnue dans les hautes sphères de l’Etat puisqu’elle a eu à diriger de grandes directions. On peut retenir essentiellement son passage de novembre 2016 à août 2020, à l’Unité de Formulation du Compact “Millenium Challenge Account” (UFC-MCA), qui avait en charge la coordination, la formulation et la préparation à la mise en oeuvre d’un Compact portant exclusivement sur le secteur de l’énergie. Dans le cadre de ce mandat, elle a été à la tête d’une équipe pluridisciplinaire et a coordonné l’intervention de plusieurs parties prenantes aux niveaux institutionnel, technique et financier, y compris des représentants de la société civile et du secteur privé. Le Compact consiste en un portefeuille de projets à même de lever une des contraintes majeures à la croissance économique du Sénégal, portant sur le coût élevé de l’énergie et le faible accès à l’électricité. Auparavant, Marième Ndoye Decraene a occupé le poste de Directeur des Routes au sein du Ministère en charge des infrastructures et des transports terrestres, d’avril 2013 à janvier 2018 dirigé à l’époque par Mansour Elimane Kane Elle continuait à cumuler ce poste avec celui de l’UFC-MCA entre novembre 2016 et janvier 2018.
SECURITE LA POLICE DECLARE AVOIR INTERPELLE 4.316 PERSONNES EN OCTOBRE
La Police nationale annonce avoir interpellé 4.316 personnes en octobre pour diverses infractions, dans le cadre d’opérations de sécurisation des populations et des biens. Selon un communiqué du bureau des relations publiques de la Police nationale, 69 des individus interpellés sont de nationalité étrangère. En outre, 377 individus ont été «appréhendés» pour atteinte aux biens (vol, recel, abus de confiance, détournement, escroquerie…), 311 pour des infractions liées à la drogue, 325 pour atteinte à l’intégrité physique de personnes (homicides, accidents mortels, tentative de meurtre, coups et blessures volontaires, violences à ascendants, viol ou attentat à la pudeur). Trois cent une personnes ont été interpellées pour atteinte à la paix publique, 442 pour ivresse publique et manifeste, et 1.765 pour vérification d’identité. Le bureau des relations publiques de la Police nationale annonce aussi le démantèlement, durant le mois d’octobre, de «plusieurs groupes criminels», ainsi que la saisie de 187,2 kilogrammes, de 2.621 cornets et de 1.522 joints de chanvre indien. Le communiqué signale la saisie de 2,2 grammes et de 59 boulettes de cocaïne, de 10 grammes de haschisch, de 34 kilogrammes de vessie natatoire de thon obèse, et de 16 dents de cachalots pesant 167 grammes.
EMIGRATION CLANDESTINE PLUS DE 1537 MIGRANTS INTERCEPTES, 29 CONVOYEURS DEFERES
Restons avec la Police qui a aussi été très active dans la lutte contre l’émigration clandestine. Le Bureau des relations publiques de la Police nationale a révélé que plus de 1537 migrants ont été arrêtés entre Soumbédioune, Bargny, Rufisque, Mbour, et Saint-Louis. Le document ne précise toutefois pas la période pendant laquelle les arrestations ont eu lieu, mais ajoute que 29 convoyeurs ont été déférés au Parquet, et six pirogues également saisies.
BIRAHIM SECK FORUM CIVIL « LE SECTEUR DE LA PECHE A BESOIN D’ASSEOIR CERTAINS ELEMENTS DE TRANSPARENCE »
Lors de l’atelier de sensibilisation sur les standards FITI (« Fisheries Transparency Initiative ») tenu hier par le Forum civil, le coordonnateur de cette structure de la société civile, Birahim Seck, a insisté sur le fait que «le secteur de la pêche a besoin d’asseoir certains éléments de transparence surtout dans le contexte actuel où on parle de la rareté des ressources halieutiques, l’émigration clandestine, les problèmes d’emploi chez la jeunesse. La pêche est un secteur qu’on doit valoriser. Et c’est ce qui explique la quintessence de l’initiative pour la transparence dans la pêche». Selon lui, le président de la République « doit concrétiser la volonté qu’il avait manifestée à Nouakchott en 2016 en faisant adhérer le Sénégal à cette exigence de transparence ». Autre pas que devrait poser Macky Sall, selon Birahim Seck, désigner l’organe ou le ministère chargé de recevoir l’initiative au niveau de notre pays. « Dans un contexte où l’octroi des licences de pêche suscite polémique, la transparence doit être au rendez-vous. Elle concerne notamment l’accès aux informations relatives à la ressource, aux bateaux qui pêchent. Or, si le Sénégal ne remplit toujours pas ces exigences, son nom risque d’être effacé des pays membres signataires de la FITI » avertit Birahim Seck.
SENEGAL VS GUINEE BISSAU LA PELOUSE DU STADE LAT-DIOR DECRIEE !
De loin elle donnait l’air d’être en très bon état. Mais que nenni ! La pelouse du stade Lat Dior de Thiès était loin d’être de qualité pour les 22 acteurs de ce derby entre les « Lions » du Sénégal et « Djurtus » de la Guinée Bissau. Malgré les assurances du directeur du stade, le rectangle vert a été indigne du statut de la première nation africaine au classement Fifa. Cheikhou Kouyaté a été le premier à dénoncer la qualité du stade juste après le coup de sifflet final. « Ce n’était pas un match facile parce qu’on jouait dans un terrain impraticable » a indiqué l’ancien capitaine des « Lions ». Il sera rejoint dans sa désolation par la légende El Hadj Diouf, présent… dans les gradins. « Certes, Il y’a beaucoup de choses à améliorer, surtout l’état de la pelouse. Franchement, l’état doit construire un stade digne de notre effectif. On ne sera jamais avantagé sur une mauvaise pelouse même avec les meilleurs joueurs de la planète. Pour améliorer les choses, il faut que tout le monde s’y mette : journalistes, dirigeants, supporters » a fulminé le double Ballon d’Or africain.
ABDOULAYE SOW « PERSONNE NE PEUT ME SORTIR DU FOOTBALL »
Président de la Ligue amateur de football, vice-président de la Fédération sénégalaise de football et, par ailleurs, tout nouveau ministre de l’Urbanisme et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Sow est un bienheureux cumulard. Adepte des conflits d’intérêts aussi. En dépit de son nouveau poste de ministre, l’ancien directeur du Coud ne compte pas quitter le monde du football comme il l’a indiqué hier après la victoire du Sénégal devant la Guinée Bissau. « Cumul de fonctions ? Je ne fais pas de cumul de fonctions. J’ai un mandat qui est toujours en cours. Je prendrai mes responsabilités le moment venu. Mais je précise que personne ne peut me sortir du football » a martelé Abdoulaye Sow à sa sortie des tribunes lors du match Sénégal – Guinée Bissau. Le 1er vice-président de la Fsf a par ailleurs indiqué que les « Lions » vont rallier Bissau vendredi à bord d’un vol affrété par l’Etat du Sénégal. « En ce qui concerne le match retour à Bissau, je peux dire que tout est prêt. L’hôtel et même la voiture sont déjà réglés. L’État du Sénégal par le biais du ministère des Sports a affrété un avion spécial aux Lions. Ils seront à Bissau dès vendredi. L’État et la FSF ont rempli leur part du contrat, c’est aux joueurs et staff de finir le travail sur le terrain » assure-t-il. Avant d’ajouter par rapport à la prestation des « Lions » : « L’essentiel est de gagner cette rencontre et c’est chose faite. Cela nous permet de rester en tête du groupe et d’aborder sereinement la contre de dimanche. Cependant, il faut noter que tout n’a pas été fameux dans cette rencontre. Il y des choses à revoir et j’espère que le staff technique fera les rectificatifs nécessaires ». Résumons : Abdoulaye Sow est membre du gouvernement et siège à la même table du Conseil des ministres que son collègue Matar Ba (un ancien dirigeant du mouvement navétanes comme lui !). Il est vice-président de la Fédération sénégalaise de football qui est délégataire de pouvoirs du ministre Matar Ba, en charge des Sports, et donc d’un gouvernement où siège…Abdoulaye Sow. Et Abdoulaye Sow persiste à dire malgré tout qu’il n’est non seulement pas un cumulard mais aussi qu’il se trouve pas en situation de conflit d’intérêts ? Il se fiche de notre gueule, assurément !