L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI - QUEL MONDE !
De nos questions domestiques, on retiendra justement la domestication de la Justice avec deux parodies de procès. Bon, on passe pour ne pas trop s’étendre sur le côté grotesque et la tournure en dérision de juges par des détenus politiques que l’on cherchait à affaiblir en les humiliant. Les peines seront les mêmes. Le sursis et on avance… Une certaine presse s’est perdue en superlatifs lors du séjour du Chef dans une ville religieuse où il aurait été encensé pour sa bonne tenue du pays. Pas de quoi rigoler, hein ! Un flagrant parti pris. Un long conflit familial transféré sur le terrain de la politique. Vous voulez un dessin ? D’un côté, il y aurait le bon, de l’autres, des extrémistes. Lesquels pourtant n’ont fait qu’exercer une liberté qu’on leur dénie. A la place de la démocratie, on leur impose la force. Des lois piétinées. Il faut alors se taire et subir. Pendant que l’on réprime, oubliant les véritables raisons de cette colère qui couve, des jeunes se suicident à la recherche d’un ailleurs plus clément. Les images qui nous viennent de Melilla sont insoutenables. Des corps de nos frères éparpillés comme des cadavres de bêtes sauvages et qui nous rappellent le triste commerce d’ébène. L’insoutenable légèreté de notre être…Et pendant que les autorités réfutent la réalité, refusant d’admettre des victimes sénégalaises, une pirogue contenant 140 migrant a chaviré au large de Kafountine. Encore une jeunesse perdue et en proie au chômage face à l’indifférence des pouvoirs qui leur dessinent un monde de rêve. Invité au sommet de la G7, le Chef serait ainsi courtisé par les puissants de ce monde. Et voilà que ses flagorneurs ont vite fait de lui tailler des habits de leader…respecté et bienaimé à la manière du Djoutché nord-coréen ! La comparaison n’est vraiment pas flatteuse mais enfin, passons… Faut-il leur rappeler que ces gens n’ont pas d’amis, mais des intérêts et ne sont guidés que par l’odeur du pétrole et du gaz qui sent si fort à leurs narines. Pas de quoi plastronner. Calmez-vous pour ne pas lui tailler des habits trop larges sur ses épaules qui peinent à tenir le pays !
KACCOOR BI (LE TEMOIN)
TRIBUNAL DE DAKAR DÉTHIÉ FALL ET MAME DIARRA FAM RENTRENT CHEZ EUX
Les députés Déthié Fall et Mame Diarra Fam sortent de prison et rentrent chez eux. Le procès qui s’est terminé tardivement hier soir au moment de notre bouclage a été fastidieux pour tout le monde puisque près de 80 personnes dont des députés devaient être jugés. Finalement Déthié Fall a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et à payer une amende, tandis que Mame Diarra Fall a été purement et simplement relaxée par le tribunal. Les autres ont eu diverses condamnations. Pourtant le parquet avait requis 1 an dont 6 mois de prison ferme contre Déthié Fall et Mame Diarra Fam. Le procureur avait demandé au juge de déclarer Dethié Fall coupable d’avoir participé à l’organisation d’une manifestation interdite, provoqué un attroupement armé et fait des actions diverses ayant conduit à des violences et à la dégradation de biens. Justifiant son réquisitoire, le maître des poursuites avait expliqué que, malgré l’interdiction du préfet et le rejet du recours par la Cour suprême, «Dethié Fall a fait appel à manifester durant une conférence de presse». «Dethié Fall a utilisé son intelligence pour étouffer nos libertés et installer la peur la veille de la manifestation», a-t-il renchéri. Par ailleurs, le procureur a jugé important de remarquer l’absence de repentir chez le politique dans son discours. À la suite des réquisitions du maître des poursuites, qui a demandé au tribunal de condamner les prévenus à des peines allant de 1 an à 6 mois de prison ferme, les avocats de la défense avaient pris la parole pour tenter de tirer d’affaire Déthié Fall, Mame Diarra Fam et Cie. Selon les 20 avocats de la défense, il y a un duel de titans dans ce pays. « L’opposition a fait une belle remontada lors des dernières élections locales et je comprends l’attitude du pouvoir. Les morts sont en train d’être décomptés parce qu’une manifestation a été interdite. N’êtes-vous pas choqués de voir des agents de la sécurité publique se déplacer devant un siège d’un responsable politique pour le cueillir ? », interroge Me Bamba Cissé selon qui aucun élément objectif n’a été donné par le parquet pour dire que les prévenus étaient dans un attroupement. Ses autres confrères qui se sont succédé à la barre ont indiqué au tribunal qu’aucun des prévenus n’a été arrêté au lieu où devait se tenir la manifestation à savoir la Place de la Nation. « Ils ont été arrêtés dans des endroits différents et rien ne prouve qu’ils manifestaient. C’est la raison pour laquelle je vous demande de les renvoyer tous des fins de la poursuite sans peine ni dépens », a plaidé l’avocat. Le juge avait mis l’affaire en délibéré. Finalement le verdict est maintenant connu.
5500 MOUTONS DU MALI, UNE INSULTE À L’ÉLEVAGE DU MOUTON SÉNÉGALAIS
A quand l’indépendance du Sénégal en moutons ? De notre indépendance à nos jours, l’on continue chaque année de faire croire aux Sénégalais que si les moutons du Mali et de la Mauritanie ne sont pas présents, les Sénégalais dans leur écrasante majorité ne vont pas avoir un mouton de tabaski. C’était si vrai et si flagrant que, finalement, les ministres de l’Elevage qui se sont succédé dans notre pays étaient vus comme d’éternels quémandeurs de moutons auprès du Mali et de la Mauritanie. Alors le blocus contre le Mali décidé en janvier dernier par les chefs de l’Etat de la Cedeao devait être aussi une aubaine pour le Sénégal de s’affranchir de la tutelle en « moutons » qu’exerce ces deux voisins contre notre pays. On pensait à l’approche de la Tabaski que l’affaire était pliée, que le Sénégal était autosuffisant en « khars » surtout que notre ministre de l’Elevage ne s’est pas rendu à Bamako cette année pour la traditionnelle quête de moutons. Mieux, on se disait que l’élevage national allait montrer son indépendance et nous épargner l’humiliation d’aller mendier des moutons au Mali ou en Mauritanie. Hélas, voilà que, par un communiqué, le Mali décide d’ouvrir ses frontières pour faire passer … 5500 moutons en territoire sénégalais. Histoire de montrer que, malgré leurs grandes gueules, les Sénégalais ne sont même pas capables d’être autosuffisants en moutons. Certes, il faut reconnaitre que l’élevage local a fait beaucoup de progrès. Mais le mouton est toujours hors de portée de la majorité des Sénégalais. Puisqu’il n’est pas permis à un Sénégalais lambda de se procurer un mouton à 150.000 frs. Or pour l’élevage local, c’est impensable de vendre un mouton à moins de 100.000 frs. Outre la cherté des denrées, le mouton risque d’être un vrai calvaire cette année. L’on se demande à quoi sert le ministère de l’Elevage ?
ATTAQUÉ SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX : DOUDOU KA VICTIME D’UN… HORS JEU DÉMOCRATIQUE
Qu’on l’aime ou pas, force est de constater que l’actuel Dg de l’Aibd est un militant très engagé aux cotés du président Macky Sall. Un engagement matérialisé dans les mouvements associatifs comme l’a montré l’enveloppe remise à l’équipe championne du Sénégal qu’est le Casa-Sports afin de permettre au club fanion de Casamance de bien représenter notre pays en Afrique. Depuis ce geste élevant sa cote de popularité en Casamance, Doudou Ka ne cesse d’essuyer des injures et autres attaques personnelles sur les réseaux sociaux de la part de ses détracteurs politiques. Un véritable hors jeu démocratique ! La preuve par ce post anonymat méchant et sans preuve qui accuse Doudou Ka d’être le « Guichet automatique financier » de l’Apr. Ce alors qu’il est un secret de polichinelle que l’Apr de Macky Sall s’est dotée des moyens financiers de sa propre politique sociale. Dommage qu’au Sénégal, commanditaires et exécutants virtuels se cachent derrière le clavier pour fausser le jeu démocratique à travers injures et calomnies.
DÉCORATIONS AMADOU SAMBA KANE, ANCIEN DG DE LA LONASE, ÉLEVÉ AU GRADE DE COMMANDEUR DE L’ORDRE NATIONAL DU MÉRITE.
Le Ministre des Finances et du Budget organise ce mardi 28 juin 2022 au Grand Théâtre, une cérémonie de remise de décorations aux personnes promues dans les différents ordres nationaux au titre du département. Monsieur Amadou Samba KANE, ancien Directeur général de la LONASE, Inspecteur des Impôts de formation, recevra son insigne de décoration au grade de Commandeur de l’Ordre national du Mérite. Cette distinction consacre un parcours exceptionnel de Haut Cadre de l’administration qui a eu à occuper d’importantes fonctions directionnelles. A preuve, Mr Kane a permis à la LONASE d’obtenir des performances financières inégalées et de s’imposer sur la scène internationale dans le cadre de l’Association des Loteries d’Afrique (ALA). Nommé à la tête de la boite en janvier 2011, en remplacement de Baïla Wane, Amadou Samba Kane avait trouvé la Lonase en quasi-faillite et à deux doigts de tomber dans l’escarcelle d’aventuriers étrangers. Pendant près de neuf ans, le maire de la commune de Hamady Ounaré a fait un magnifique travail de redressement jusqu’à réaliser un chiffre d’affaires de près de 122 milliards de frs. Pour dire que l’homme Amadou Samba Kane avait vraiment bossé. Sa stratégie a été de réussir la diversification des produits offerts par la Lonase. Mais aussi un marketing offensif avec un portefeuille élargi. Sur le plan politique, M. Kane est maire de la commune de Hamady Ounaré (région de Matam) où il a gagné toutes les élections depuis 2009. Aussi, il est coordonnateur adjoint et directeur de campagne de BBY dans le département de Kanel. Toutes nos félicitations à ce grand Commis de l’État.
DAKARNAVE LES TRAVAILLEURS VEULENT AVOIR LEUR MOT À DIRE SUR LE PROCHAIN CONTRAT
A moins de deux ans de la fin du contrat de concession de Dakarnave, signé en 1999, les travailleurs de cette entreprise affiliée à l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) comptent mettre en place une plateforme revendicative autour des défis et points majeurs dans la perspective du renouvellement de contrat qui se fera incessamment pour avoir leur mot à dire. Le Directeur du Dialogue social au sein de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS), Papa Biram Diallo, se projette déjà, avec ses camarades syndicalistes des Dakarnave, sur le prochain contrat de concession entre l’Etat du Sénégal, l’entreprise qui sera choisie et la Direction de Dakarnave. « Les conclusions de cette journée vont nous permettre de mettre en place une plateforme revendicative autour de défis et points majeurs avec le renouvellement du contrat de concession qui se dessine », a fait savoir Papa Biram Diallo. Pour lui, les travailleurs de cette société spécialisée dans le chantier naval auront leur mot à dire. A noter que le contrat en cours expire en 2024. « Avec le prochain contrat, les travailleurs auront leur place, c’est cela la perspective, en leur donnant la possibilité de siéger dans les organes de décision au sein de la société qui va gagner le droit d’assurer la concession. Nous espérons que Dakarnave sera reconduit pour plusieurs raisons », a dit le syndicaliste qui prenait part à la journée de réflexion des travailleurs de Dakarnave sur le thème : « mobilisation autour des outils de travail et des acquis des travailleurs de Dakarnave, tenue samedi.