L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI- MON ISLAM
Vous ne trouvez pas que le pays est étrangement calme malgré la désapprobation de quelques musulmans qui affichent leur amour pour le Meilleur des Hommes ? Pendant que dans certains pays arabes c’est le bruit et la fureur, dans ce charmant pays qui revendique plus de 90 % de musulmans, c’est un silence assourdissant qui prévaut. Etrange, non, surtout que même ceux qui ont fait de la vie du prophète de l’Islam leur fonds de commerce sont aux abonnés absents. Et pourtant, le pays tout entier s’apprête à célébrer l’anniversaire de la naissance dudit Prophète ! Bon, on se calme ! Pas besoin de brûler le drapeau tricolore de la France. Des gens l’avaient déjà fait, il y a plus de quarante ans, mais c’était pour une autre cause. Mais croyez nous, l’Etat serait certainement dans une situation fort inconfortable si celui que le Président Turc considère comme un malade mental s’était attaqué à un de nos guides religieux. On voit d’ici la déferlante, les crises d’hystérie, la folie, la colère, la violence etc., que cette éventuelle déclaration aurait provoquées. L’ambassade de France aurait été obligée de se bunkeriser face à des hordes de talibés qui tenteraient de la brûler. Voire pendre haut et court le Haut représentant de la République française comme l’infortuné enseignant, Samuel Paty. Tout ce qui représente la France vandalisé. Le président Sall pourrait même voir son pouvoir vaciller. Le pays, en tout cas, aurait été placé en état d’urgence voire de siège. Ça, c’est le charme de l’Islam au Sénégal où le marabout est presque hissé au rang de Dieu et mieux considéré que le Prophète Mohamed (PSL) luimême. Bien sûr, ce que nous disons, ce n’est point, pour nous autres récents « Touben » et éternels « Kàccoor », une façon de blasphémer ou heurter des susceptibilités. Juste pour montrer que l’Islam sénégalais est confrérique. Le marabout, on n’y touche pas. Dans une de nos cités religieuses, un père de famille qui a accusé un marabout de lui avoir chipé son épouse a été lynché. Ça, c’est notre Islam comme on l’aime !
Kaccoor Bi
AFFAIRE AYMEROU GNINGUE MOUSTAPHA CISSE LO CONDAMNE POUR MENSONGE… D’ETAT ! Désormais, le député Moustapha Cissé Lo va remuer sept fois la langue avant de se défouler sur l’honorable Aymérou Gningue, président groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar (Bby). Et, surtout, sur sa vertueuse épouse, la très discrète et pieuse Fatou Syll. Car le tribunal a rendu son verdict, hier, en déclarant Moustapha Cissé Lo coupable de complicité de délit de diffamation dans l’affaire l’opposant aux époux Gningue. Ainsi, le tonitruant ex-président du Parlement de la Cedeao écope de six (06) mois de prison avec sursis et d’une amende de 200.000 CFA. Le député Cissé Lo est également condamné à payer la somme de 5 millions CFA à titre de dommages et intérêts au président Aymérou Gningue. Et qui dit diffamation dit forcément mensonge ! Ou alors mensonge d’Etat compte tenu du statut de Moustapha Cissé Lo dans l’appareil d’Etat. Rappelons-le, ce dernier avait accusé Aymérou Gningue et son épouse d’avoir bénéficié illégalement de 40 tonnes de semences d’arachide de la part du ministère de l’Agriculture. Des accusations grotesques qui avaient mis le président Aymérou Gningue dans tous ses états. Connu pour son éthique et sa droiture, il avait décidé de laver son honneur et celui de son épouse par voie judiciaire. Justice a été rendue et l’honneur est sauf pour les époux Gningue !
MBABA COURA NDIAYE UN COMMISSAIRE DE POLICE DEVENU DIPLOMATE DE CARRIERE
Lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République a nommé Mbaba Coura Ndiaye, précédemment Ministre- Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Beijing, Ambassadeur du Sénégal au BurkinaFaso, avec résidence à Ouagadougou, en remplacement de Madame Khadidiatou Tall Diagne. Eh bien ! L’homme qui vient d’être promu Ambassadeur n’est autre que l’ancien commissaire de police Mbaba Coura Ndiaye que « Le Témoin » quotidien avait perdu de vue des années durant. Jusqu’en 1996, il était jeune commissaire de police à l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) où il a fait ses preuves en démantelant plusieurs réseaux entretenus par de grands parrains dakarois de la drogue (Médina, Ouakam, Golf-Sud et Mamelles). Entre temps, commissaire Mbaba, comme on l’appelait à l’époque, a fait plusieurs missions onusiennes (Libéria, Kosovo etc.). Seulement, le fait d’être sous les drapeaux de la Police ne l’a jamais empêché de poursuivre ses études supérieures à l’Ucad. De retour au Sénégal, Commissaire Mbaba se voit confier les rênes du tout nouveau poste de Police de Grand-Yoff. Comme un bon policier en planque, il passe et réussit discrètement le concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (Ena) d’où il sort diplomate. Après la traque aux agresseurs de GrandYoff, la chasse aux fumeurs de yamba et les rafles musclées dans les « ndiago-bars », place maintenant aux couloirs feutrés de la diplomatie ! De simple soldat-bachelier de Dakar-Bango, Son excellence l’Ambassadeur Mbaba Coura Ndiaye devient haut diplomate de carrière. Un véritable parcours du combattant ! Ou, plutôt, de l’excellence ! « dieuf–ACtion»
ELIMANE BABACAR FAYE « ELBAF », 35 ANS DEJA !
25 octobre 1985-25 octobre 2020, il y a 35 ans disparaissait Elimane Babacar Faye dit Elbaf à l’âge de 59 ans. Il était l’ancien directeur de publication de « Dieuf-Action », un journal qui a marqué le Sénégal des années 70 et 80 c’est-à-dire à l’époque de la clandestinité et de la censure. Il est vrai que plusieurs générations de journalistes et de lecteurs n’ont pas connu « Elbaf ». Pourtant, ce journal faisait partie des pionniers voire des précurseurs de la presse libre et de la libération des médias. D’où les combats qu’il menait pour que les rares journaux privés ou clandestins de l’époque ne soient pas l’instrument de propagande du régime de Senghor et de Diouf. Comme l’indique son journal « Dieuf-Action », Elimane Babacar Faye « Elbaf » était un homme d’action, un défenseur des causes perdues, un patriote intransigeant et un analyste politique courageux. Que la terre de son Fatick natal où il repose depuis 35 ans lui soit légère.
SAINT-LOUIS UNE PIROGUE CONTENANT 200 MIGRANTS INTERCEPTEE, 8 PERSONNES ARRETEES
Rien ne peut retenir les jeunes Sénégalais. Alors que les autorités peinent encore à dénombrer le nombre exact de victimes de l’explosion d’une pirogue survenue au large de Mbour suite à une collision avec un patrouilleur de la marine nationale, d’autres migrants clandestins ont décidé de braver la mer. C’est ainsi qu’une pirogue ayant à son bord près de 200 migrants a échoué ce mardi 27 octobre à 15 heures au large de Saint-Louis, à hauteur de l’hôtel Phoenix à Hydrobase. Selon un communiqué de la gendarmerie, la pirogue en question avait à son bord 200 personnes et avait quitté Mbour le 18 octobre dernier. « Les responsables avaient perdu le cap devant les mener vers les îles Canaries. Ainsi, après neuf jours en haute mer sans provisions et rongés par la fatigue, ils ont décidé d’accoster au large de Saint-Louis », renseigne la gendarmerie. Selon les hommes en bleu, « l’alerte a été donnée par les agents de l’aire marine protégée. Ces derniers, avec l’appui des éléments du port polonais de Saint-Louis, ont alerté le commandement de la base navale nord non loin des lieux. C’est ainsi que, sans tarder, le commandant a dépêché ses hommes sur le terrain ». Mais à l’arrivée des gendarmes, la majorité des passagers ont pris la poudre d’escampette laissant derrière eux tout le matériel de navigation, à savoir deux moteurs de 40 et 60 chevaux. Huit candidats à l’émigration ont été appréhendés. Ils sont actuellement à la brigade de gendarmerie de Saint-Louis pour les besoins de l’enquête. .
BLASPHEMES CONTRE LE PROPHETE DEPOT D’UNE LETTRE DE PROTESTATION A L’AMBASSADE DE FRANCE PAR DES ORGANISATIONS
Si les produits français ne sont pas encore boycottés au Sénégal, comme dans certains pays arabes et en Turquie, des organisations comme l’Ong Jamra, Mban Gacce et Daral Khourane ont néanmoins déposé hier une lettre de protestation à l’ambassade de France. La délégation était conduite par Mame Mactar Guèye de Jamra, imam Moustapha Diop de Mban Gacce, imam El Hadj Alioune Dia, président de l’ONG Daral Khourane, et Bineta Diop, coordonnatrice Cellules féminines de Jamra-Banlieue. Elle n’a pas été reçue par l’ambassadeur, ni par un diplomate mais a réussi à déposer sa lettre de protestation « contre l’Islamophobie rampante de ce porte-étendard de l’intégrisme laïc qu’est le président français Emmanuel Macron ». L’événement s’est déroulé sous l’œil vigilant du commandant du corps urbain de la Police du Plateau. Une réaction à chaud pour ces dites organisations en vue de marquer l’indignation de l’écrasante majorité des musulmans sénégalais contre les propos insultants du président français. Jamra donne rendez-vous après le Maouloud à tous les croyants du Sénégal, épris de paix et de justice à la Place de la Nation pour l’organisation d’une marche pacifique de protestation pour exiger le respect de cette référence de 1,8 milliards de musulmans qu’est Seydina Mouhamed dont Macron se plait à encourager le blasphème. « Nul n’a le droit, sous prétexte de liberté d’expression, d’insulter la foi des autres » souligne Mame Mactar Guèye. bonS Covid-19
LE SENEGAL LEVE 1 03 MILLIARDS DE FRS SUR LE MARCHE
Le Sénégal a levé hier sur le marché financier 103 milliards de frs. Notre pays participait ainsi à la troisième série des bons Social Covid-19 initiés par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Les autorités nationales, par le biais du Trésor public, ont obtenu avec succès ce 27 octobre 2020 sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA), un montant de 103,13 milliards FCFA (154,695 millions d’euros) à l’issue d’une émission par adjudication des bons assimilables du trésor (BAT) de maturité d’un mois. L’émission de BAT du Sénégal a été plébiscitée par les investisseurs qui ont proposé 468,870 milliards de FCFA de soumissions globales là où l’émetteur recherchait 103,13 milliards de FCFA. Ce qui donne un taux de couverture du montant mis en adjudication de 260,71%. Pour des raisons de coût, le Trésor public n’a finalement retenu que le montant sollicité et rejeté les 165,740 milliards FCFA restants, soit un taux d’absorption de 38,36%. L’émetteur entend rembourser le capital le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 24 novembre 2020. Dans sa conception, cette émission de BAT est conçue comme étant un pont pour les Etats membres de l’UMOA en attendant la rentrée des fonds attendus dans le cadre de la lutte contre la pandémie du COVID19. Le plan de trésorerie des Etats pour rembourser cette dette est alimenté par les engagements de leurs partenaires techniques financiers. Concernant le paiement des intérêts, il se fera d’avance et précomptés sur la valeur nominale des bons qui est d’un million de FCFA avec un taux inférieur ou égal à 3 %.