L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI - DEUX JUSTICES
Faut plus en douter ! C’est devenu une évidence. Dans ce charmant pays, il existe bien deux justices. Une qui s’applique — ou, plutôt, ne s’applique pas ! — aux gens d’en haut. C’est-à-dire aux « Domu Soxna », gens du pouvoir et autres nantis. Et une autre qui s’applique avec une rigueur implacable aux citoyens de seconde zone. Cette catégorie considérée comme rebuts de la société doit se taire et subir. S’il n’y avait pas ce deux poids-deux mesures, l’on ne peut pas comprendre qu’un faux monnayeur circule librement, pendant qu’un certain Assane Diouf, fut-il un insulteur public, et que l’on dit malade, séjourne toujours en prison. Le mal-né serait poursuivi pour provocation à un attroupement armé, outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions et rébellion… Pourquoi riez-vous? On se calme ! Des accusations pour le moins loufoques et qui lui valent une privation de liberté depuis juin. Il y a eu aussi le cas de la petite Rangou, jetée en prison durant de longs mois juste pour avoir organisé un « yendu » privé dans un hôtel de la place. Une manifestation à laquelle n’étaient conviés que les adultes qui auraient accepté de payer le tarif exigé… Pour en revenir à notre faux monnayeur et notre insulteur public, il est permis de se demander lequel d’entre eux est le plus nocif pour la société. Surtout que l’insulteur suprême de ce pays, le député Moustapha Cissé Lô, vient d’être reçu avec tous les égards par le président de la République…dont il avait traîné dans la boue la douce moitié. Naturellement, « El Pistoléro », plus insulteur qu’Assane Diouf, n’a jamais été arrêté… Et ce n’est pas tout ! De jeunes gens ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt pour participation à une manifestation interdite et outrage à agent alors qu’ils étaient partis pour déposer une lettre d’information à la préfecture de Dakar. La belle farce ! L’autre flagrante incongruité pourrait vous faire commettre un parricide. Il est incompréhensible que le marabout Serigne Modou Kara Mbacké soit toujours libre de ses mouvements alors qu’il a les pieds dans la gadoue dans l’affaire des centres de redressement dont il est le responsable moral. Le même sort réservé à ses lieutenants devrait lui être appliqué. Et face à des preuves aussi accablantes que celles collectées par les gendarmes, si ce « Domu Soxna » n’est pas arrêté, plus personne ne devrait passer une seule minute dans les commissariats ou les brigades. A plus forte raison en prison !
Kaccoor Bi
CHERTE D’INTERNET MACKY SALL INTERPELLE LES OPERATEURS
La connexion internet reste encore très chère aux yeux du président Macky Sall. Hier, à la tribune de la cérémonie de lancement du « Prix Macky Sall pour la recherche » sous l’égide du Cames, le chef de l’Etat a interpellé les opérateurs de télécommunication notamment Orange, Free et Expresso. A l’endroit de ces derniers, il dira que « nous avons interconnecté l’ensemble de nos universités publiques et souscrit des abonnements à des bases de données pour ces Universités. Cependant, des efforts plus soutenus restent à faire pour réduire le coût de la connexion. Et cela, je m’adresse aux compagnies de télécommunication ainsi qu’aux opérateurs ». Le président de la République a ajouté aussi que, ces dernières années, la mise en ligne des cours et l’utilisation optimale des ressources numériques dans notre espace universitaire ont été renforcées. Selon Macky Sall, si la bataille du numérique doit être gagnée en Afrique, il faut que les opérateurs de télécommunication jouent pleinement le jeu. Il n’est pas concevable à ses yeux que l’internet continue de coûter cher dans notre pays. Espérons que cette remarque n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd du côté des opérateurs de télécoms.
SERIES SCIENTIFIQUES
Restons avec la cérémonie du Cames. Le chef de l’Etat a appelé les acteurs à susciter l’intérêt des élèves pour qu’ils s’intéressent de plus en plus aux matières scientifiques. Les pédagogues sont unanimes à estimer que la façon d’enseigner est déterminante pour que l’apprenant comprenne, assimile et s’approprie le contenu de l’enseignement. Selon Macky Sall, « il y a assurément un défi que nous devons relever pour drainer plus d’effectifs vers les filières scientifiques et techniques. L’adage nous dit que tout excès est nuisible. Lorsque nous avons environ 70 %, voire 75 % de bacheliers qui sont issus d’une seule filière, cela pose problème ». Ainsi, il faut inverser la tendance, renforcer le nombre de bacheliers issus des séries scientifiques et techniques. Des séries de mesures vont être prises et des curricula qui vont initier les apprenants dès le bas âge aux matières scientifiques ont été aussi annoncés par le chef de l’État Macky Sall. C’était lors de la cérémonie de remise du prix Macky Sall pour la Recherche qui s’est tenue hier 8 décembre au CICAD.
BRAQUAGE DE NORD-FOIRE LE PROCUREUR REQUIERT 02 ANS DE PRISON FERME CONTRE LES DEUX SOLDATS
Dans une de ses éditions, « Le Témoin » avait annoncé la tenue du procès des deux soldats de l’Armée de l’air, à savoir Lamine Sagna et Abdoulaye Dia, qui avaient braqué l’agence «Wafa-Cash» sise Nord-Foire à Dakar. Comme annoncé, les deux malfaiteurs en uniforme ont effectivement comparu vendredi dernier devant la chambre correctionnelle du tribunal militaire de Dakar. A l’issue de cette audience, le procureur de la République a requis deux ans de prison ferme contre les deux soldats braqueurs. L’affaire a été mise en délibéré pour le jeudi 24 décembre prochain. Avec un tel réquisitoire plus ou moins clément, Lamine Sagna et Abdoulaye Dia doivent s’estimer heureux pour avoir échappé à la Chambre militaire criminelle (Cour d’Assises). Ce, compte tenu de la disqualification des faits en vol commis en réunion en « plein midi » dès lors que l’usage d’armes n’a pas été établi par la gendarmerie de la Foire au moment de leur arrestation. Rappelons-le, au cours de ce braquage, les soldats avaient emporté la recette journalière de l’agence «Wafa-Cash» estimée à près de 900.000 francs.
DIALOGUE POLITIQUE RENCONTRE ENTRE SONKO ET KHALIFA
Pendant qu’on cherche à éclaircir les informations sur son éventuelle rencontre avec Macky Sall, Khalifa Sall se signale ailleurs. Du côté du leader du PASTEF, Ousmane Sonko. En effet, hier lundi, le leader de Taxawu Sénégal était avec le candidat arrivé troisième lors de la dernière présidentielle. Et c’est le leader de Pastef lui-même qui en fait l’annonce. «J’ai eu, hier soir, une longue, instructive et prometteuse entrevue avec Monsieur Khalifa Ababacar Sall, président du mouvement Taxawu Senegaal », indique le chef de file des « Patriotes ». Pour l’instant, rien n’a filtré sur l’objet de leurs discussions. Il est clair que la recomposition de la classe politique aura été au cœur des discussions, en perspective des prochaines échéances électorales.
LES CAUSES DU DECES DU SOUS-PREFET DE KOULOR CONNUES
Le corps sans vie du sous-préfet de Koulor, Pape Ibrahima Ndiaye, a été découvert dans sa chambre hier après-midi. L’enquête révèle qu’il serait mort d’une baisse de tension suivie d’un arrêt cardiaque. Il sera inhumé à Fatick, sa ville d’origine, dans les prochaines heures, informe Rfm. Pour rappel, le sous-préfet de Koulor, Pape Ibrahima Ndiaye, a été retrouvé mort chez lui hier lundi. En effet, l’homme était parti au travail. A la fin de son service, il est allé faire son sport. De retour, il aurait pris son bain, avant de rejoindre sa chambre. Malheureusement, son corps sera découvert inanimé dans la pièce.
YARAKH IVRE, THIERNO DIOUM EMPOIGNE UN GENDARME ET ENDOMMAGE SA VESTE
Le tribunal des flagrants délits de Dakar a jugé hier le sieur Thierno Dioum et son épouse Fatima Samb. Ils étaient poursuivis pour outrage à agent et rébellion. Les tourtereaux étaient tous les deux ivres au moment de leur arrestation. Convaincu de la culpabilité des prévenus, le parquet a requis un an de prison dont 3 mois ferme. Finalement, les deux prévenus ont été condamnés à 6 mois dont 1 mois ferme. Le jour des faits vers 12h, Thierno Dioum, qui rôdait aux alentours d’une société sise à Yarakh a été sommé de se déplacer par le vigile. Sous l’emprise de l’alcool, il refuse et sème le trouble. Sur ces entrefaites, l’agent de sécurité alerte un gendarme qui était non. À l’arrivée du gendarme, l’épouse, plus ivre que son conjoint avec un taux d’alcoolémie de 225 mg, va empoigner le pandore jusqu’à endommager sa veste. A la barre du tribunal, Fatima Samb a nié les faits avant de se résigner à plaider coupable, quand le procureur lui a rafraîchi la mémoire. Quant à Thierno Dioum, il a soutenu ceci à la barre : « j’avoue que j’avais bu deux topettes de gin. Mais je n’étais pas ivre. Le vigile était juste pressé, mais j’étais sur le point de quitter les lieux », a-t-il fait savoir. Sur le chef d’outrage à agent qui lui est reproché, il nie et jure n’avoir rien fait au gendarme. « Je ne me suis même opposé à mon arrestation », lâche-t-il en reconnaissant, sous le regard de son avocat Me Iba Mar Diop, qu’il a tort d’avoir semé le trouble et de s’être enivré à pareille heure. Le maître des poursuites a requis une peine d’emprisonnement de trois mois de prison dont 1 mois ferme. Sur ce, l’avocat de la défense Me Diop, a sollicité la clémence du tribunal. À l’issue de l’audience, le tribunal, après en avoir délibéré, a condamné Thierno Dioum et son épouse Fatima Samb à 6 mois de prison dont 1 mois ferme