L'OEIL DU TEMOIN DE CE WEEK-END

KEEMTAAN GI - LE CANDIDAT POUR QUI KACCOOR VOTERA PAS
Elle est belle, la vie politique à Galsen. On apprend ainsi que les députés du peuple dont certains obéissent du doigt à l’œil au Prince, tout en se foutant royalement des préoccupations de ceux qu’ils sont censés représenter, sont des crève-la-faim. Les pauvres ! Leurs frais de mission balèzes, leurs véhicules de fonction et autres bons de carburant, sans compter leurs passeports diplomatiques pour eux et leurs épouses, tout cela donc ne leur suffit pas. Comme ils peuvent être si voraces et malhonnêtes. Déjà, ils coûtent excessivement cher aux finances publiques, leur nombre ayant augmenté sans que leurs actions ne se traduisent dans la vie de la communauté. L’un d’entre eux, sorti de la misère par la politique et que l’on a royalement servi durant ces deux législatures, a ainsi introduit une proposition de loi portant revalorisation de la pension de retraite des anciens députés et amélioration de leur condition de vie. Pourquoi vous tenez-vous ainsi les côtes, rigolant comme un aliéné ? Non, ils ne blaguent pas, ils sont tellement atteints de cécité qu’ils ne voient pas que ce sont plutôt les populations qu’ils représentent qui crèvent la dalle. Pensez-vous, ces messieurs et dames, improductifs et aux ordres du Prince, cette la loi qu’ils ont votée eux-mêmes et en urgence, devrait leur rapporter 900 mille francs. C’est pour ne pas effrayer des pauvres come ce vilain Kàccoor Bi qu’ils n’ont pas poussé la cruauté jusqu’à ajouter à leurs misérables pensions de retraite 100 mille briques de plus afin qu’on n’entende pas parler de million. A 55 ans, ils vont se retrouver peinards. S’agissant du scrutin de demain, il est évident que Kaccoor Bi, qui a passé toutes ces années à dénoncer les dérives, la répression, les détournements, l’incompétence, les menées liberticides et autres joyeusetés de l’armée mexicaine, ne votera évidemment pas pour le candidat de cette dernière. Et il n’est pas besoin d’être grand clerc pour deviner quel bulletin il va glisser dans l’urne ce dimanche… Aux urnes citoyens !!!
KACCOOR BI - LE TEMOIN
AMADOU BA, BASSIROU DIOMAYE, KHALIFA ET ALIOU MAMADOU, QUATUOR DE TETE
Les urnes livreront leur vérité ce dimanche soir pour qu’on sache qui sera le prochain président de la République. Mais au vu du déroulement de la campagne, en discutant avec les Sénégalais dans les rues, les bus, les bureaux, les grand-places et en recoupant diverses photographies de l’état de l’opinion, Le Témoin quotidien a acquis la conviction, si ce n’est la certitude, que l’élection devrait se jouer pour l’essentiel entre Amadou Ba et Diomaye Faye. Toute la question est de savoir qui arrivera en tête et si les choses seront pliées dès le premier tour ou s’il faudra disputer une seconde manche entre les deux. Pour le reste, la troisième place devrait se disputer entre Khalifa Ababacar Sall et Aliou Mamadou Dia du Pur. Les autres, à part Idrissa Seck, devraient se disputer des miettes!
PRESSE : DECES DU JOURNALISTE IBRAHIMA MANE
C’est avec tristesse que « Le Témoin » quotidien a appris hier, vendredi 22 mars 2024, le décès de son ancien collaborateur Ibrahima Mané. Décès des suites d’une longue maladie. Agé de 70 ans environ, Ibrahima Mané fut un talentueux journaliste-politologue qui a eu à travailler au Rectorat de l’Université de Dakar comme conseiller de presse ainsi que dans plusieurs journaux et maisons d’éditions. Sa disparition est une grande perte pour la presse. Et dévaste tous ceux qui l’ont connu. Les membres de la rédaction du « Témoin » présentent leurs condoléances à la famille éplorée et prient pour que Dieu l’accueille en Son paradis.
ALIOU MAMADOU DIA DU PUR SE POSITIONNE COMME LA SOLUTION...
Le candidat du PUR a choisi la banlieue pour tenir son meeting de clôture. Devant une foule très nombreuse au stade Amadou Barry de Guédiawaye, il est revenu sur les grands axes de son programme qu’il s’engage à appliquer à la lettre une fois au pouvoir. Pour cela, il a promis dans un premier temps de faire revenir la paix et la stabilité pour réconcilier le peuple avec lui-même avant de s’engager à développer le pays. Dans son dernier discours de campagne, M. Dia a réservé une belle part aux femmes à qui il a promis la création de «la banque des femmes » afin de les aider à bénéficier de financements pour leur autonomisation. Parlant des jeunes, son ambition est de les accompagner à trouver facilement des emplois dignes de ce nom en mettant l’accent sur la formation technique et professionnelle. Ce, pour non seulement qu’on en finisse avec les voyages clandestins mais aussi pour mieux renverser la tendance c’est à dire s’employer à ce que le Sénégal soit la destination de jeunes d’autres nationalités en quête d’emplois. Les autres secteurs comme l’agriculture avec la théorie des 3F (Formation, Foncier, Financement), la pêche pour en finir avec le pillage de nos ressources maritimes, la santé qui sera dotée d’infrastructures aux normes standard, l’artisanat, le transport, seront pris en charge pour un meilleur épanouissement des populations. Pour toutes ces raisons, Aliou Mamadou Dia s’est dit convaincu d’être la solution pour changer le visage du Sénégal qu’il veut transformer en un pays prospère.
ANTA BABACAR NGOM PARLE DE L’IMMINENCE DU CHANGEMENT...
La seule femme candidate de cette élection présidentielle, Anta Babacar Ngom s’est adressée aux Sénégalais à travers un discours de haute facture en son dernier jour de campagne électorale. Elle promet de ressusciter l’espoir, le travail et la vérité en manque de vitesse au Sénégal. Estimant que nous sommes dans un tournant très sensible, elle déclare que «nous devons prendre nos responsabilités et nous dire la vérité». Elle a aussi invité les sénégalais à ne jamais commettre l’erreur de faire un mauvais choix car «cela risque de nous coûter cher pour les cinq années à venir» a-t-elle mis en garde. Convaincue que le changement est imminent elle a invité les millions d’électeurs à sanctionner massivement ceux qui ont passé des années durant à piller nos ressources et dégrader nos valeurs. Le leader de l’ARC a aussi fait savoir que la paix, la démocratie, la vérité, le développement et la compétence sont au cœur de ses préoccupations. C’est pourquoi, dans son programme, elle a réservé une part primordiale à l’Humain, la sécurité, la consommation locale, l’éducation et le développement. Elle a enfin invité les jeunes, les femmes, la diaspora et les personnes du troisième âge à lui faire confiance le jour du scrutin pour ensemble relever les nombreux défis auxquels notre pays reste confronté.
IDRISSA SECK CLOTURE AVEC LES EMIGRES ET L’ELEVAGE...
Dans le nord précisément à Agnam, le candidat Idrissa Seck a lancé des piques à ceux qui se réclament propriétaires de la localité. Pour lui, cette partie du pays a dorénavant changé de camp grâce à son directeur de campagne qu’il a tenu à remercier devant ses militants pour sa forte mobilisation. C’est pourquoi il n’a aucun doute sur sa victoire éclatante aussi bien dans cette localité qu’à travers tout le territoire national. Il a fait la promesse d’offrir à la jeunesse la formation, le financement et les équipements nécessaires et à faire de cette couche la force motrice de la reconstruction du Sénégal. Dans le Fouta, terre d’émigration par excellence, Idrissa Seck a soutenu que la diaspora a un rôle important à y jouer pour le développement national. A cet effet, il s’est engagé à l’accompagner surtout dans l’investissement. A Dahra, il a annoncé détenir le meilleur programme de l’élevage grâce à l’ancien ministre Aly Saleh Diop, membre de son parti, reconnu selon lui comme étant le plus compétent dans ce domaine en Afrique.
SONKO NOSTALGIQUE DE ST-LOUIS…
S’il y a une ville qui a particulièrement marqué Ousmane Sonko, c’est bien St-Louis. Normal puisque c’est à l’université Gaston Berger qu’il a effectué ses études universitaires jusqu’à l’obtention de la maitrise qui lui a ouvert les portes de l’Ecole nationale d’administration. C’est pourquoi il a ressenti une émotion particulière lorsqu’il foule a foulé la terre de Saint-Louis. Suite à un accueil gigantesque très tard dans la nuit du jeudi au vendredi, Ousmane Sonko a réaffirmé son admiration pour Saint Louis, ville d’où est originaire sa mère et où il a également fait une partie de ses humanités à l’Université Gaston Berger. C’est pourquoi il s’est dit se sentir chez lui. « J’ai appris le Coran et fait mes études universitaires à Saint-Louis, mais les quartiers de Guet Ndar, Goxu mbacc et Ndar restent inchangés. L’artère principale qui part de la police centrale jusqu’au marché Sor (actuelle avenue Macky Sall-ex avenue général De Gaulle) doit au moins être éclairée, même sur le mythique pont Faidherbe, c’est la pénombre totale. Donc rien n’a changé à SaintLouis. La ville tricentenaire, première capitale de l’AOF et du Sénégal, référence en Afrique, ne mérite pas ça. Beaucoup d’intellectuels africains ont été formés ici à Saint- Louis » a déclaré Ousmane Sonko avant de parler du programme de la coalition Diomaye président.
… DEFEND ENCORE DIOMAYE ET DETRUIT AMADOU BA
Dopé par une foule qui est restée jusqu’à 4 h du matin pour l’attendre, Sonko a encore défendu son candidat. « Bassirou Diomaye Faye a travaillé durant 15 ans sans détourner un seul sou, c’est un grand travailleur, il ne parle pas beaucoup et ne mange pas beaucoup» a-t-il témoigné. L’expérience de la gestion de l’Etat que revendique Amadou Bâ, Ousmane Sonko l’a tournée en dérision. « Amadou Ba à une expérience de vol et de détournement, mais pas une expérience de travail. Si nous ratons cette occasion, nous allons souffrir pour 5 ans encore. Certains sont des candidats de l’hexagone, mais pas du Sénégal. Ils détiennent des passeports français dans leurs poches et ne sont pas dignes de confiance. Nous faisons une politique saine au service de la population », a-t-il déclaré. Ousmane Sonko a quitté la cité tricentenaire tôt le matin du vendredi 22 mars.
DIOMAYE DECLARE SON PATRIMOINE…
Il l’avait dit, il la fait. Bassirou Diomaye Faye a fait hier l’inventaire de son patrimoine. C’est fait depuis hier à travers un communiqué et un tweet largement partagés sur les réseaux sociaux. Le patrimoine foncier déclaré par M. Faye s’élève à plus de 43 millions de FCFA. Il comprend notamment un terrain agricole de 4,3 ha dans la commune de Sandiara, acquis en 2022 pour 15 millions, et sur lequel des investissements de près de 30 millions ont été réalisés pour l’irrigation et l’exploitation. Le candidat indique aussi être propriétaire d’un terrain nu de 200m2 à Thiès évalué à 700 000 FCFA, et d’un terrain de 80m2/40 à Ndiaganiao acquis en 2017 pour 3 millions. Concernant son patrimoine bâti, M. Faye déclare une maison construite sur un terrain de 200m2 qui lui a été attribué par le syndicat des impôts à Mermoz, et sur lequel des travaux ont été effectués de 2017 à 2021 grâce à des fonds propres et des prêts bancaires remboursés depuis. Ses avoirs mobiliers sont constitués de deux véhicules d’occasion, une Focus 2012 à 6,5 millions et une Ford Explorer Platinum à 19 millions, ainsi que des comptes bancaires créditeurs d’un total de plus de 3,5 millions à la UBA et BICIS. Enfin, le candidat indique avoir contracté deux prêts bancaires, l’un de 30 millions à la UBA Bank et l’autre de 8 millions à la BICIS, ainsi qu’un prêt d’un ami de 10 millions pour son exploitation agricole. Dans cette déclaration signée, M. Faye affirme la sincérité et l’exactitude des informations fournies, qui seront également transmises au Conseil constitutionnel en cas de victoire le 24 mars, après actualisation des valeurs foncières. Une initiative de transparence qu’il appelle les autres candidats, dont Amadou Ba, à reproduire face aux Sénégalais. Amadou Ba relèvera-t-il le défi que lui a lancé son principal adversaire à l’élection présidentielle de demain ? Il est permis d’en douter !